Victor Lustig (1890-1947) est né en Bohême en Autriche/Hongrie et mort en prison à Alcatraz Le 9 mars 1947 .

Histoires de Paris

Victor Lustig (1890-1947) est né en Bohême en Autriche/Hongrie et mort en prison à Alcatraz Le 9 mars 1947 .

Ecrit par l'Ordissinaute Laurent Lacaille - 1

            L'ESCROC QUI A VENDU LA TOUR EIFFEL



 Nous somme en 1925, la Belle Epoque à Paris. Endroit rêvé pour les audacieux,
surtout lorsqu'on est beau garçon, sans scrupules et intelligent comme Victor.
Il décide alors de se lancer dans un marché particulièrement rentable, et gagna fructueusement sa vie de fraudeur et de tricheur, ses manières raffinées et élégantes pour ne pas dire européennes firent des ravages.
Il s'arrangeait toujours pour que la victime ne soit pas juridiquement une victime
faisant en sorte qu'elle se piège elle-même et ne pouvait pas porter plainte
et l'accuser d'escroquerie, ayant trop honte d'avoir été une victime naïve.

    Ayant dilapidé sa fortune (butin de ses escroqueries menées sur le continent)
dans les endroits prestigieux de la ville de Paris , Victor Lustig se
remet à travailler enfin à sa manière d'escroc bien entendu ....
Au hasard d'une lecture dans un jounal l'attention de Victor est attirée
par le titre d'un article.
La ville de paris doit faire réaliser des travaux d'entretien de la
tour Eiffel et leurs coûts importants suscitent le débat au point qu'un
journaliste s'interroge sur l'opportunité ou non de vendre la tour Eiffel .

Une idée incroyable germe alors dans l'esprit tordu d'escroc qu'avait Victor.
Il prit la décision de vendre lui-même la tour Eiffel. Aussitôt dit
aussitôt fait. Après une petite visite sur les lieux pour admirer l'objet
de sa future transaction, il fait jouer quelques relations du milieu des
faussaires pour se procurer du papier à en-tête de la ville de Paris.
Sur le papier à en-tête de la ville, il convoqua dans un palace, cinq
des plus grands ferrailleurs français, 'Pour une affaire susceptible de les intéresser'.
Il prétendit être l'adjudicateur de la Ville de Paris et d'agir à la demande du
Président de la république Gaston Doumergue et du président du
du Conseil en fait le Premier Ministre. Les ferrailleurs écarquillèrent
les yeux lorsque Victor Lustig leur offrit d'acheter sept mille tonne d'acier
du monument. Il agissait avec une grande assurance et impressionnait
toujours ses interlocuteurs naïfs.
En leur demandant bien sur la plus grande discrétion sur cette transaction,
Lustig emmène le groupe sur le lieu dit. La visite de la tour Eiffel avec
les cinq ferrailleurs est le summum de sa carrière d'escroc. Il risquait gros,
vendre la tour Eiffel, il jouait son plus beau rôle et savait pertinemment
 qu'à chaque instant tout pouvait éclater et qu'il risquait de se faire démasquer.
Avec une ridicule carte de visite bariolée de trois lignes tricolores,
dépassant sans gêne la foule de gens qui faisaient la queue pour acheter
leur billet, il impose son bout de papier à la vue du vendeur surpris et lui
dit d'un ton ferme et sans hésiter 'Ces messieurs m'accompagnent'.
Crédule, l'employé les laisse passer. La visite se passe et la première
étape du stratagème est accomplie.
Huit jours après Lustig reçoit une première offre d'achat pour les sept
mille tonnes d'acier. Sans attendre que les autres propositions s'annoncent,
il accepte la première et donne à nouveau rendez-vous au ferrailleur qui
désirait acheter l'acier.
Le montant qu'offrait le ferrailleur à Victor Lustig est malheureusement
ignoré de l'histoire.
N'oubliez pas la stratégie d'une vraie tromperie : faire en sorte que la victime
se piège elle-même ainsi la 'victime' ne peut pas porter plainte pour
escroquerie, ayant trop honte d'avoir été un pigeon naïf.
Victor avait déguerpit le lendemain de la transaction et le ferrailleur n'a
pas porté plainte. Le candide acheteur André Poisson fut l'objet de la
risée générale, et Victor Lustig entrait dans le cercle fermé des
génies de l'escroquerie. On ajoute qu'il avait affiché une banale
carte postale de la tour Eiffel dans sa cellule et qu'il y avait annoté
"vendue 100 000 Francs".
D'où l'expression : T'es un p'tit Lustig toi !