Le taxi de new-york
Publié le 24 janvier 2017
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Je suis arrivé à l'adresse et j'ai klaxonné. Après avoir attendu quelques minutes, je klaxonne à nouveau. Comme il s'agissait de ma dernière course de la journée, je pensais partir, mais finalement je me suis garé, je me suis dirigé vers la porte et j'ai
toqué. « Juste une minute a répondu une voix de personne âgée, je pouvais entendre quelque chose qui trainait sur le plancher. Après une longue pause, la porte s'ouvrit, une petite femme de 90 ans se tenait devant moi.
Elle portait une robe imprimée et un chapeau à voilette, ressemblant à un personnage de film des années 1940.
A côté d'elle, il y avait une petite valise en nylon. L'appartement semblait n'avoir pas été habité depuis des
années, tout le mobilier était recouvert de draps. Il n'y avais pas d'horloge sur les murs, pas de bibelot ni aucun ustensile sur
les comptoirs. Dans un coin il y avait une boîte en carton remplie de photos et de verrerie.
« Pourriez-vous porter mon bagage jusqu'à la voiture ? » J'ai porté la valise jusqu'a mon véhicule, puis je suis retourné aider la
dame âgée, elle pris mon bras et nous avons marché lentement vers le bord du trottoir. Elle n'arrêtait pas de me remercier pour ma gentillesse.
« Ce n'est rien, j'essaie simplement de traiter mes passagers de la façon dont je voudrais que ma mère soit traitée.
- Oh tu es un brave garçon. »
Quand nous sommes arrivés dans la voiture, elle m'a donné une adresse puis me demanda « Pouvez-vous passer par le centre ville ?
- Ce n'est pas le plus court chemin.
- Oh cela ne me dérange pas , je ne suis pas pressée ,je me rends au centre de soins palliatifs.
J'ai regardé dans le retroviseur, ses yeux scintillaient « Je nai pas de famille, reprit-elle d'une voix douce. Le docteur dit que je
n'en ai plus pour très longtemps.
J'ai discrètement arrêté le compteur, pendant deux heures nous avons roulé à travers la ville, elle m'a montré où elle avait travaillé, traversé le quartier où elle et son mari avaient vécu, elle m'a fait arrêter devant un entrepôt qui était à l'époque une salle de bal où elle allait danser, elle avait le regard perdu dans l'obscurité, sans rien dire.
Lorsque le soleil commenca à rejoindre l'horizon elle me dit soudain : « Je suis fatiguée, j'aimerais que nous y allions maintenant. Nous avons roulé en silence à l'adresse qu'elle m'avait donnée.
Deux infirmiers sont sortis et se sont dirigés vers le taxi. Ils étaient très attentionnés, visiblement ils attendaient son arrivée.
j'ai ouvert le coffre et porté la petite valise jusqu'a la porte, la vieille dame était déjà assise dans un fauteuil roulant, « Combien
vous dois-je ? m'a t-elle demandé en ouvrant son sac.
- Rien madame
- Vous devez gagner votre vie.
- Il y aura d'autres passagers. »
Presque dans y penser, je me suis penché et je lui ai donné une accolade. Elle me serra fort.
« Vous avez donné un petit moment de joie à une vieille dame. »
Je lui serrai la main et me retournai. Derrière moi une porte a claqué, c'etait le bruit d'une vie qui se termine.
Je n'ai pris aucun passager le reste de ma course, j'ai conduit sans but, perdu dans mes pensées...
« AUTEUR INCONNU
PS. Que se serait-il passé si cette Mamie avait eu un chauffeur en colère ou quelqu'un d'impatient ou pressé et si ce chauffeur avait refusé de prendre la course, ou avait klaxonné plusieurs fois ,et était parti sans attendre ?
« Les grands moments sont souvent des jolis petits instants auxquels nous ne prêtons pas assez d'attention.
Restons courtois, généreux, écoutons notre cœur et merci d'avoir lu ce beau texte écrit par un inconnu, merci a lui.
Votre Mamybeue.


