il est un temps pour en rire...et nous l'avons connu....

Ma petite molécule

il est un temps pour en rire...et nous l'avons connu....

Ecrit par l'Ordissinaute nini -70

Il est un tempMa petite molécule


De même que la Terre, je suis attiré vers vous avec une ardeur inversement proportionnelle au
carré de la distance qui nous sépare.
C'est
une permutation circulaire que mon cœur décrit
autour de vous.


Tout s'annule en moi sauf la racine de mon amour.
Depuis le jour où le rayon de nos yeux s'est
rétracté sur le prisme de mes pensées,
je ne songe qu'à vous.
Vous êtes le lieu
géométrique de mes sentiments, la tangente de
mes angoisses, le cosinus de mes soupirs, le sommet delta de
mes rêves.
Il existe entre vous et moi un intervalle
qui n'admet pas de racine réelle et dont
l'équation a pour inconnue l'infini.
Quand je
considère le cercle de vos formes
géométriques, je perds mon centre de
gravité.
J'abandonne le principe de Newton pour celui
de Pascal où l'attraction se change en passion.
Vers
vous, mon cœur s'élance comme une hyperbole vers
l'infini.


Acceptez un baiser inoxydable de votre facteur premier bien-aimé.



 
Un corps simple : l'étudiant


I) État naturel


L'étudiant est un corps simple, c'est-à-dire non composé, assez répandu
dans la nature.
L'un des gisements les plus importants est
dans le Quartier Latin de Paris.
On le rencontre à
l'état libre dans les cafés et les
cinémas.
Il y forme une masse agglutinante et inerte.




C'est un élément radioactif de type F.M..


Il faut distinguer deux variétés


1) l'étudiant de type mâle


2) l'étudiante de type femelle


 

II ) Préparation


On met une certaine quantité de minerai appelé Bizuth sous l'action de la lumière
professorale.
Il se forme lentement un dépôt
appelé "culture".


On procède à une distillation (appelée "examen" ou "colle" lorsqu'elle est plus
gluante) qui a pour but de précipiter les
impuretés sous des formes diverses.


La première variété (à savoir, encore et toujours : l'étudiant) se sublime
devant la seconde et toutes les deux fondent en eau, sueur
et larmes (avec un léger avantage pour la
deuxième catégorie) devant
l'examinateur.


Il est dangereux de conserver en présence l'une de l'autre les deux variétés car elles
s'enflamment spontanément.
On a même
noté quelques cas d'embrasement lors de la mise en
présence de deux (au moins) éléments
d'une même catégorie : c'est le KPD.


Les deux catégories ont tendance à s'évader des salles de cours et des
amphithéâtres sous l'action combinée des
rayons solaires et de la température.

 

III) Propriétés chimiques


Très peu stable, l'étudiant donne de violentes réactions :

1) avec l'alcool


2) avec l'herbe


Il faut donc éviter de les mettre en présence de ces substances sans la présence
d'un catalyseur.


Le printemps est une période propice à l'instabilité.


 

IV) Conservation


La deuxième variété, en raison de sa perpétuelle excitation doit être mise
à l'abri.
On la trouve parfois le long des rues, en
vitrine.
Elle exsude périodiquement un liquide
rouge.


La première variété est plus résistante ; une pilosité peut la recouvrir
presque entièrement.
Elle dégage
comparativement une odeur plus aigrelette que la
première variété : il est donc
recommandé de la plonger dans l'eau
régulièrement. et de frotter les recoins.
Au
cours du frottage on peut constater un durcissement, voire
une lactation.
Ces phénomènes naturels ne sont
pas dangereux.