Le labourage avec les bœufs
Publié le 4 février 2018
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Il avançait à tâtons dans la terre mouillée, parmi les longs sillons
heureux de labourer, la charrue et les bœufs de ses naseaux si
larges sortait l'épaisse buée et ses larges jarrets se tendaient
sous l'effort, d'une caresse du maître attendent le réconfort,
d'un bout a l'autre du champs, effleurez d'un bâton les côtes des
beaux bœufs, et la journée finie rentraient dans leur étable..
Le temps de mes vacances je vais partout, un jour je garde les cochons
le lendemain c'est les vaches, j'emporte une bouteille vide avec mon
casse-croûte car je reste plusieurs heures dans les champs, dans la
soirée je tire du lait dans ma bouteille parfois le jet coule à côté
mais ça ne fait rien le lait mousse et il est tiède, je n'ai jamais bu du
si bon lait de ma vie cette vache là c'est ma copine, je fais ce que je
veux avec elle, on s'aime bien toute les deux, je lui parle elle s'appelle
ROSALIE.
Quand je reviens des champs il y a une côte à monter je n'ai que 10 ans
à l'époque et mon sac est lourd, je le mets dans la queue de ROSALIE
et la tiens. Elle me tire toute la côte et je ris comme une petite folle.
Je suis heureuse en vacances et je voudrais y rester toute ma vie.
Bientôt les grains vont être fauchés, on fera la batteuse pendant au
moins deux jours, les voisins de plusieurs fermes viennent travailler
et tous les soirs c'est la fête dans la grange.
On prépare les volailles deux jours à l'avance, on allume le four à
pain pour les galettes aux pommes de terre, les brioches aux
noix, les tartes aux pruneaux, le gâteau de Savoie, île flottante
dans la grande jatte, les terrines de pâté, les volailles rôties.
Les grands plats tout au longs de la table de la cuisine prêts
à recevoir tous les mets délicieux.
Je prends le panier à bouteille remplis de cidre frais, je porte
à boire aux fermiers de la batteuse qui le savoure avec joie.
Ils m'attrapent en riant et me mettent dans la balle de paille, puis
me relève en me disant merci. Je ris aux éclats et reprends
mon panier pour aller à la ferme. C'est la gaïté partout, on
chante en travaillant dans tous les coins de la ferme.
Les uns montent au grenier les sacs de blé sur le dos, les autres
passent les gerbes de blé dans la gueule de la batteuse.
Les femmes courent dans tous les sens les bras chargés de nourriture,
légumes salades volailles où au four à pain pour contrôler la cuisson.
Les accordéons sont posés sur le lit astiqués brillants pour la fête du soir...
Mes souvenirs de cette époque me reviennent maintenant à 80 ans, j'étais
tellement heureuse en ce temps là...
Souvenirs du bon beurre de la baratte avec une jolie rose dessus
les rillons de porc rôtis à l'extrème,
la crème à la vanille avec une montagne d'œufs en neige parsemé
de goutte de caramel coulé à la pincette rougie dans la cheminée.
Les veillées quand j'y allais à NOËL, les contes racontés par les anciens
devant le feu de cheminée.
Nos enfants ne connaîtrons jamais la douceur de ce temps là, c'est bien dommage ...
JOSIANE
heureux de labourer, la charrue et les bœufs de ses naseaux si
larges sortait l'épaisse buée et ses larges jarrets se tendaient
sous l'effort, d'une caresse du maître attendent le réconfort,
d'un bout a l'autre du champs, effleurez d'un bâton les côtes des
beaux bœufs, et la journée finie rentraient dans leur étable..
Le temps de mes vacances je vais partout, un jour je garde les cochons
le lendemain c'est les vaches, j'emporte une bouteille vide avec mon
casse-croûte car je reste plusieurs heures dans les champs, dans la
soirée je tire du lait dans ma bouteille parfois le jet coule à côté
mais ça ne fait rien le lait mousse et il est tiède, je n'ai jamais bu du
si bon lait de ma vie cette vache là c'est ma copine, je fais ce que je
veux avec elle, on s'aime bien toute les deux, je lui parle elle s'appelle
ROSALIE.
Quand je reviens des champs il y a une côte à monter je n'ai que 10 ans
à l'époque et mon sac est lourd, je le mets dans la queue de ROSALIE
et la tiens. Elle me tire toute la côte et je ris comme une petite folle.
Je suis heureuse en vacances et je voudrais y rester toute ma vie.
Bientôt les grains vont être fauchés, on fera la batteuse pendant au
moins deux jours, les voisins de plusieurs fermes viennent travailler
et tous les soirs c'est la fête dans la grange.
On prépare les volailles deux jours à l'avance, on allume le four à
pain pour les galettes aux pommes de terre, les brioches aux
noix, les tartes aux pruneaux, le gâteau de Savoie, île flottante
dans la grande jatte, les terrines de pâté, les volailles rôties.
Les grands plats tout au longs de la table de la cuisine prêts
à recevoir tous les mets délicieux.
Je prends le panier à bouteille remplis de cidre frais, je porte
à boire aux fermiers de la batteuse qui le savoure avec joie.
Ils m'attrapent en riant et me mettent dans la balle de paille, puis
me relève en me disant merci. Je ris aux éclats et reprends
mon panier pour aller à la ferme. C'est la gaïté partout, on
chante en travaillant dans tous les coins de la ferme.
Les uns montent au grenier les sacs de blé sur le dos, les autres
passent les gerbes de blé dans la gueule de la batteuse.
Les femmes courent dans tous les sens les bras chargés de nourriture,
légumes salades volailles où au four à pain pour contrôler la cuisson.
Les accordéons sont posés sur le lit astiqués brillants pour la fête du soir...
Mes souvenirs de cette époque me reviennent maintenant à 80 ans, j'étais
tellement heureuse en ce temps là...
Souvenirs du bon beurre de la baratte avec une jolie rose dessus
les rillons de porc rôtis à l'extrème,
la crème à la vanille avec une montagne d'œufs en neige parsemé
de goutte de caramel coulé à la pincette rougie dans la cheminée.
Les veillées quand j'y allais à NOËL, les contes racontés par les anciens
devant le feu de cheminée.
Nos enfants ne connaîtrons jamais la douceur de ce temps là, c'est bien dommage ...
JOSIANE