Le vent

Ecrit par l'Ordissinaute Maurice Masson - 1

LE VENT


Ce soir un vent violent souffle sur le bois près de chez nous ,,
ses hurlements rageurs font pleurer les grands arbres,
les feuilles en tourbillon s' envolent, les arbrisseaux sont à genoux,
dans l'allée solitaire, reste simplement une statue de marbre.


Les marronniers feuillus, du coup,perdent leurs parures d'été
ils se retrouvent nus dans le soir qui tombe, et frissonnent .
La rue se trouve soudain désertée, des maisons calfeutrées
derrière les volets clos monte une mélopée…...d'automne


Sur la Loire en colère, les vagues montent des rives à l'assaut
les oiseaux apeurés ont terminés leurs chants, un cri d'orage
a chassé le bleu du ciel, le peintre céleste a changé de pinceau
et pourf aire bonne mesure, l'a surchargé de nuages.


Les barques tirent leurs chaînes et se mettent bout au vent


comme dans la fable les roseaux affolés se courbent et plient


dans cette journée qui s'abandonne ÉOLE s'en vient chantant,
mais ses hurlements ne sont finalement qu'un grand cri!


Il pleure de voir le départ de l'été, sait que bientôt l'hiver
avec son triste manteau viendra cacher la verte nature
les sans logis auront encore un peu plus froid qu'hier,
c'est bien connu, la mauvaise saison pour eux est dure.




Mais sur le bord de l'eau, indifférents, sur un banc de bois
deux amoureux, dans les bras l'un de l'autre, oubliant
le temps qui passe, se font mille promesses, ils croient
que leur amour durera plus longtemps que le vent.


Belle jeunesse! Profite de tes vingt ans, avenir du monde
dans la nuit qui lentement descend, leurs mains se cherchent.
Ils ont conviés à leur fête des lutins qui font comme une ronde
joyeuse,heureuse. Peu importe le vent qui courbe les perches
quel que soit le temps, les amoureux sont seuls au monde!

Maurice Masson