Vive la langue française....
Ce texte, peut-être connu ? Par extraits, retrouvé par bonheur, en entier...
AVOIR ET ÊTRE.
Loin des vieux livres de grammaire,
Écoutez, comment un beau soir,
Ma mère m'enseigna les mystères
Du verbe être et du verbe avoir.
Parmi mes meilleurs auxiliaires,
Il est deux verbes originaux.
Avoir et Être, étaient deux frères
Que j'ai connus, dès le berceau.
Bien qu'opposés de caractère,
On pouvait les croire jumeaux,
Tant leur histoire est singulière.
Mais ces deux frères, étaient rivaux.
Ce qu'Avoir aurait voulu être
Être, voulait toujours l'avoir.
A ne vouloir ni dieu ni maître,
Le verbe Être, s'est fait avoir.
Son frère Avoir, était en banque
Et faisait un grand numéro,
Alors qu'Être, toujours en manque,
Souffrait beaucoup, dans son égo.
Pendant qu'Être, apprenait à lire
Et faisait, ses humanités,
De son côté, sans rien lui dire,
Avoir, apprenait à compter.
Et il amassait des fortunes
En avoirs, en liquidités,
Pendant qu'Être, un peu dans la lune,
S'était laissé déposséder.
Avoir, était ostentatoire,
Lorsqu'il se montrait généreux,
Être, en revanche, et c'est notoire,
Est bien souvent, présomptueux.
Avoir, voyage, en classe Affaires.
Il met tous ses titres à l'abri.
Alors, qu'Être, est plus débonnaire,
Il ne gardera rien, pour lui.
Sa richesse, est toute intérieure,
Ce sont les choses de l'esprit.
Le verbe Être, est tout en pudeur,
Et sa noblesse est à ce prix.
Un jour, à force de chimères,
Pour parvenir à un accord,
Entre verbes, ça peut se faire,
Ils conjuguèrent leurs efforts.
Et pour ne pas perdre la face.
Au milieu, des mots rassemblés
Ils se sont, répartis les tâches
Pour enfin, se réconcilier.
Le verbe Avoir, a besoin d’Être,
Parce qu'Être, c'est exister.
Le verbe Être, a besoin d'avoirs
Pour enrichir, ses bons côtés.
Et de palabres interminables
En arguties alambiquées,
Nos deux frères inséparables,
Ont pu être et avoir été.
J’espère que vous n'avez pas perdu le fil, de ce texte,tellement subtil,
Par Oderay, seulement, retranscrit.