presque l'automne...

L'Automne

presque l'automne...

Ecrit par l'Ordissinaute Agate

Les branches se mouvaient, tels des monstres aquatiques
Dans le ciel incandescent de l’automne féerique ;
Des cris et des clameurs s’amplifiaient ; des sanglots
Que les nues déchiraient, se noyaient dans les eaux.

Que pleurent les saisons pour que naisse la beauté,
Les couleurs de l’automne à nulles autres comparées
Chantaient en gémissant la complainte nostalgique
D’un été qui s’endort en des rêves romantiques.

La plaine se berçait en vagues successives,
Les haies et les chemins à l' âme pacifique
Contournaient les écueils, se traînaient dans la boue,
S’allongeaient encore, caressaient les cailloux.

La montagne tout au loin, ses neiges éternelles,
Refusant qu’on la viole, s’assombrissait soudain ;
C’est en larmes de cristal comme danse Ara belle
Que la cascade s’égrenait, s’enfuyait au lointain.

 L’orage sur les pentes, en torrent monstrueux,
Engloutissait vorace, l’été et son ciel bleu
Pour que pareil au peintre à la palette d’or,
Les couleurs soient plus rouges et plus brûlantes encore’

Agate/LnG/675/UH/76