Les mineurs (métier d'autrefois) écrit par Mr G.B.
Suspendus par un câble dans le vide,
Les mineurs étaient happés par le puits avide,
Avec leurs lampes ils s'engouffraient sous terre,
Et quittaient le soleil dans une cage de fer,
Pareils à des taupes, ils cheminaient dans l'ombre,
En des galeries poussiéreuses et sombres.
Dans le bruit monotone des marteaux piqueurs,
Couverts de sueur, ils arrachaient au sol sa chaleur.
C'étaient des êtres au métier plein de rudesse,
Mais tous le pratiquaient avec grande sagesse.
Parce que la mine, cette mangeuse d'hommes,
S'ils sont imprudents, à aucun ne pardonne.
Par le grisou perfide et l'éboulement,
Combien furent tués avant d'avoir vingt ans.
Ou comble d'infortune, terminaient cette vie morose,
Les poumons brûlés par la terrible silicose.
Vous, qui dans la tombe avez passé votre existence
Sachez que vous que vous avez donné à vos fils l'espérance,
Avoir votre sympathie valait tous les honneurs
Pour moi, mineur, restera toujours synonyme de grandeur.