Les Landes et ses arbres
Le boisement est constitué, en grande partie,de pins maritimes. Amorcées en pays de Buch dès le XVIIIémesiècle, ces plantations avaient pour but de stopper la progression des sables mobiles et d’assainir le sol. Nicolas Brémontier ayant eut connaissance de ces actions, les reprit à son compte.
Très influant à Paris et écouté par de gros investisseurs qui avaient compris que les dérivés de la résine seraient indispensables dans la révolution industrielle, il sut convaincre le gouvernement de la nécessité de planter de telles essences de résinifères dans les Landes.
Ainsi on pouvait observer des parcelles où tous les arbres avaient été plantés simultanément et avaient donc, tous le même âge et la même taille (contrairement à une forêt primaire). Ces parcelles furent par la suite parcourues de larges coupes et de chemins appelés pare-feux, destinées à limiter la propagation des incendies et faciliter l’approche des pompiers). Les premières techniques de emmage mises au point permirent la récolte de la résine. Le gemmage est une opération faite par le gemmeur, ou résinier,. Cela consiste à l’aide de différents outils tels que : la hachette, le hapchot, le maillet,le pousse crampon, le crampon, le pot (cuchiot oukukiot) et l'espourguit. à"blesser" les pins.
La résine coule alors afin de cicatriser cette blessure.
L'exploitation de ces milliers d’hectares de pins pour extraire « l’or blanc » a permit de produire de l’essence de térébenthine et la colophane.
Des scieries fournissant des menuiseries, des ébénisteries ainsi que des usines fabricant la pâte à papier à partir de la cellulose du pin, se sont très vite développées.
On trouve aussi d’autres essences tels que le chêne pédonculé ou chêne blanc qui longent les abords descourants landais, exutoires des grands lacs et étangs.
Le chêne tauzin ou chêne noir étant la caractéristique de l’airial.Le chêne-liège longtemps exploités pour la fabrication des bouchons cohabite avec le pin sur le littoral sud des landes – à partir du Pyla et tout particulièrement en Marensin.
Le chêne-vert est parfois présent sur le littoral Nord des landes.Mais ces 2 dernières essences ou« Quercus suber » se rencontrent plutôt en zone méditerranéenne d’où ils sont originaires. Une partie de la forêt des landes est d’origine naturelle ou primaire. Certaines zones du littoral Gascon étaient déjà boisées il y a deux mille ans sur près de 200 000 ha.
Ce territoire humide était habité et travaillé, voire possédé en commun jusqu’au XIXème siècle par une population d’éleveurs ovins qui surveillaient leurs troupeaux perchés sur des échasses. C’est la loi du 19 juin 1857 qui sonna le glas du système agro-pastoral et donna naissance à la grande forêt que nous connaissons aujourd’hui.
Dans les années 1970,certaines parties de la forêt ont cédé la place à des exploitations agricoles intensives (culture du maïs grand consommateur d’eau )
La tempête Klaus qui a traversé la région du sud-ouest le 24 janvier 2009 a entraîné de gros dégâts matériels et créé des chablis coûteux à résorber, propices à la propagation d’incendies et de parasites. Tout juste remis de celle de 1999, les sylviculteurs ont vu à nouveau leurs pins maritimes et autres essences sectionnés ou déracinés.
Selon les estimations de l’inventaire Forestier national, 26 % de la forêt landaise a subi plus de 40 % dedégâts en superficie. Certains propriétaires découragés par la réimplantation des parcelles qui ne deviendraient bénéficiaires qu’au bout d’une cinquantained’années, tentent de reconvertir leurs terrains soit vers de l’agriculture intensive, soit en production d’énergie solaire…..