Ce poème est une " Chanson en attendant le printemps" de mon père Jean PHILIPPE.

Chanson en attendant le printemps

Ce poème est une " Chanson en attendant le printemps" de mon père Jean PHILIPPE.

Ecrit par l'Ordissinaute Christine

Ce poème est une "Chanson en attendant le printemps"  de mon père, Jean PHILIPPE.


Les doigts du passé ont tourné la page
Cendres et glaciers tombent dans la mer
Les miels oubliés nous semblent amers
Les ans ont grimé nos livres d'images.

Les poètes fous furent mis en terre
Sur une autre rive au soleil couchant
Le sable qui coule a voilé leurs chants
Une eau froide en sourd qui nous désaltère.

L'espoir est en nous baume chimérique
Sans le Rossignol que serait la nuit
La lumière va jusqu'au fond du puits
Un lys peut sortir d'un sol désertique.

À Santa Maria de la Salute
Mille lumignons implorent merci
Les regards de pierre en sont adoucis
Et les affligés reprennent leur route.

Le soleil des gueux luit sur la grand-ville
La brise d'Espagne exile l'hiver
Les lauriers coupés sont demeurés verts
Les Îles du Tendre ont prêté asile.

Sur l'esplanade tourne le manège
Son orgue apaise les mille douleurs
Une jouvencelle est coiffée de fleurs
Et les Blue Devils ont levé le siège.

Quatre pas dansés la musique à verse
Un manteau de clown pour le Mardi-Gras
La vie se ranime au creux de nos bras
Un enfant qui rit un enfant qu'on berce.

Jean PHILIPPE