Chaque matin(s)

CHAQUE MATIN

A l'heure où la nuit s'enfuit à tire-d'aile,
chaque matin, mon âme je te lève ;
tu résistes, car le sommeil t'attire,
complice, je te suis, et de mes mains tu glisses ...
À temps, je te recueille, te captive, t'habille d'un regard lucide.



Si longtemps réfugiée dans le creux de la nuit,
comme un oiseau nocturne, le jour tu fuis ...
Ensemble nous irons affronter, du temps
les caprices, et l'humeur changeante des gens …
la morsure du froid, et le vent qui décoiffe ;
les nouvelles du jour, si semblables à la veille ...


Les factures à payer, les devoirs ménagers ;
mais nous irons aussi ensemble contempler
le coin bleu du ciel, où les nuages sages,
se retiennent de pleurer, pour partir en voyage ;
nous irons dans les bois, rechercher le printemps
caché sous la mousse, à l'affût du beau temps,


Remontant les courants, le vol des oies sauvages,
retournant à la source, invitant au voyage
intérieur, mon âme, pour retrouver la paix,
de la source originelle du matin premier.


Quand les matins du monde éveilleront l'aurore,
chaque jour, avec des chants d'oiseaux,
mon âme avec joie saluera le jour nouveau ...
chaque matin, mon âme, lève-toi encore !

Oderay