Au pays du grand galop

Il est une terre au coeur tourné vers l'infini ;
mille vents y soufflent le chaos et l'harmonie.
Au creux de ton silence, s'y brisent les vagues,
comme au lointain rivage de l'absence.


Au-delà du possible, trop près du futile,
ma mémoire d'oublis et de cris, enfermée
comme un oiseau blessé, a replié son aile
et se heurte sans cesse aux barreaux des pensées.


Si l'on pouvait arrêter de l'esprit le galop,
tel un cheval fougueux, chevauchant le cerveau,
tenir les rênes des pensées, en gerbes liées,
tout en égrenant les épis de la liberté.


Si l'on pouvait arrêter les aiguilles,
qui marquent l'heure, au cadran de la vie…
Ombres fugitives, craintives, sans retour,
qu'avez-vous fait de nos amours ?


Oderay