Brumes

Ecrit par l'Ordissinaute oderay

Un pâle soleil se lève sur novembre,

fatigué d'avoir trop brillé, peu tendre,

ses rayons éclairent avec parcimonie,

les matins brumeux, des jours un peu raccourcis.


Il se lève aussi, sur tous les pleurs du monde,

et les misères cachées à la ronde ;

Il fait briller la rosée des chrysanthèmes,

fleurs des larmes, des absents que l'on aime,


et que l'on pleure, sur les tombes fleuries,

aussi bien que déjà dans nos cœurs meurtris.

Le vent de novembre, dans sa corne de brume,

annonce des beaux jours la saison posthume,


et de l'hiver, le froid glacial des jours rudes

sans pitié pour les sans-logis, la bise venue.

Comme nous accueillons le soleil et la pluie,

le cœur doit accepter, rires et pleurs de nos vies.

Oderay