Pour ceux qui ne l'ont jamais lue, l'histoire vraie de ma petite chatte aveugle ...
Pussy..(ci contre en photo .)

Un chat ange gardien nommé "Pussy"

Pour ceux qui ne l'ont jamais lue, l'histoire vraie de ma petite chatte aveugle ... Pussy..(ci contre en photo .)

Ecrit par l'Ordissinaute doris.

Il est des êtres que l'on n'oublie jamais, qu'ils soient des humains ou des animaux


PUSSY MA DOUCE, MON ANGE GARDIEN....

(ta vie contre la mienne??) Perpignan 1978


Pussy, jolie petite chatte martyrisée, que j'avais "récupérée" pour lui
éviter l'euthanasie, était une "non voyante"... vous ne pouvez imaginer combien cette petite bête a pu illuminer ma vie
par sa gentillesse, sa malice, sa capacité à vous faire fondre de tendresse.

J'aurais pu l'appeler "seccotine" tant elle me suivait, me "collait"... je
l'emmenais avec moi en course et c'était la coqueluche des commerçants du quartier...

les résidents de "l'allée des mimosas" la connaissaient,
"la mascotte", qui se faufilait dans un jardin voisin, mais ne
sachant pas revenir, se faisait comprendre afin qu'un bras charitable la
remette dans "son" jardinet ; et si elle grimpait à l'arbre c'était tout
un cirque pour la récupérer, j'avais donc juponné le tronc avec une
tôle, pour qu'elle n'y monte pas.

Elle partageait la place avec un lapin nain, un chien venu d'on ne sait
où, que j'hébergeais, et Frimousse (fils de Pussy)... sans oublier Fifi,
une autre petite chatte qui, lors de la naissance des chatons de Pussy,
l'aida pour "accoucher"... ce fut un spectacle étonnant, que de voir
cette assistance médicale extraordinaire.

Lorsque je travaillais de nuit à la clinique, Pussy dormait dans les
pattes du chien Malco, un dogue de bordeaux (pas un petit chien !!!)
qui avait été abandonné et (mystère ?) s'était traîné, blessé, jusque devant ma porte.

Bref, tout ce petit monde à 4 pattes m'occupait, sans oublier Pimkie
(une pie blessée, qui ne volait plus, mais qui parlait... comme une pie !!!) ;

sa grande amie était "Pussy", bien sûr, et dès le matin elle l'appelait
depuis sa cage dans le jardin ("pissipissi") !!

Cela amusait les enfants de ma collègue infirmière qui occupait l'appartement du 1er étage.

Lorsque nous organisions des expos S.P.A, nous emmenions nos deux
handicapées qui trônaient ensemble dans une grande volière à l'accueil,
.........."afin de sensibiliser les gens contre la bêtise et la méchanceté humaine"
...et les deux copines faisaient un tabac.

....."Surtout" la Pimkie qui n'en finissait pas de jacasser, et de faire des commentaires aux nouveaux arrivants, ce qui encombrait l'entrée du salon, attirant chaque fois bon nombre de curieux de tous âges.

Bref, ceci pour vous brosser un tableau rapide sur l'ambiance dans laquelle évoluait Pussy.

Avant de raconter en quoi (j'imagine) elle m'a sauvé la vie,
je dois dire qu'à peine née (5/6 semaines environ), elle avait été, ainsi que sa mère et 2 autres petits, aspergée de grésil par des employés communaux dans un village voisin (que je ne nommerai pas)
puis mise dans une poubelle, et trouvée par la femme de ménage de l'école voisine, qui l'avait récupérée et emmenée au refuge.

Le vétérinaire m'avait expliqué que Pussy, cachée sous sa mère,
était atteinte aux yeux, et qu'elle ne pouvait presque pas miauler car
elle en avait inhalé un peu, d'où le fait qu'elle roucoulait faiblement ce qui
ajoutait à son charme (si je puis dire).

Au mois de juillet 1978, je devais partir avec un couple d'amis en
Espagne en promenade, 3/4 jours vers Tarragone, où ils avaient de la
famille.

La veille, vers 20h, ma voisine m'appelle et me dit que Pussy est dans son
jardin et qu'elle ne bouge pas ; je la récupère : elle était vivante mais
complètement amorphe. Toute la nuit je l'ai gardée, surveillée...
au petit matin, mes amis sont venus me chercher, j'ai refusé :
impossible d'aller me promener et laisser ma "fille" en garde dans cet état...

À 8h, appel au vétérinaire, qui se déplace, et nous emmène à sa clinique...
Le verdict est sans appel : Pussy est perdue.

Les muqueuses abdominales ont été abîmées et il y a risque de perforation.

Lourde décision à prendre que celle de la piquer.

Alors, le cœur déchiré, je l'ai prise dans mes bras ;
le vétérinaire lui a fait une 1ère piqûre, elle s'est mise à ronronner,
à me lécher la main, comme pour dire qu'elle m'aimait,
pour dire au revoir et merci. Ensuite elle s'est endormie,
puis il y a eu la seconde injection.
C'était fini...

Je suis restée un long moment, en larmes, triste, perdue...
Le vétérinaire m'a dit "c'est bien pour elle", elle aurait souffert... beaucoup....

Bien sûr, je le savais,"ne pas être égoïste", j'étais bénévole à la
clinique et bien souvent je consolais des personnes dans la même situation...

Mais c'était ma Pussy, mon p'tit clown en peluche...

Rentrée chez moi, la journée fut longue et triste

La petite coquine manquait dans le décor... je la voyais partout...."illusion."

Fifi, Frimousse, Malko la cherchaient... Pimkie ne sifflait plus son nom... bizarre...??

Le lapin, lui, continuait son train-train...

Le surlendemain matin, un appel de la maman de mes amis partis en Espagne sans moi... et "l'Horreur" a envahi tout mon être...

Ils s'étaient arrêtés au camping de "Los Alfaquès".

  Un camion de gaz a explosé et "tout" a brûlé...
ce fut une tragédie... ils avaient 26 ans et 30 ans. Elle était enceinte de 4 mois...

La grand-mère avait gardé leur petite fille de 3 ans avec elle à Perpignan... miracle ???

Alors je me suis rendu compte que "Pussy" m'avait sans doute sauvé la vie.


J'aurais dû être avec eux, et je n'aurais pas raconté cette histoire
douloureuse, émouvante... le destin nous accable, nous épargne parfois...
pourquoi ?
Pourquoi eux ?

Pourquoi s'était-il acharné sur tant de gens innocents ?

Ce jour-là ne fut que cendres et espoirs partis en fumée.

Pussy a peut être donné sa vie pour sauver la mienne ??

Je m'interroge souvent... et je n'oublie jamais mes amis et mon petit chat ange gardien.

Il n'y a pas de hasard... enfin... c'est ce que 'je veux croire', mais le souvenir reste
douloureux et les larmes n'effacent rien.

C'était le 11 juillet 1978.

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La vie est courte, le destin diabolique, parfois...

Sachons profiter de notre chance d'être en vie,
même avec nos petits et grands bobos.

Ci-joint un résumé paru dans les journaux locaux à l'époque...

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11 Juillet 1978.
Tragédie au camping de Los Alfaques


Faits divers - L'explosion d'un camion bouleverse l'Europe entière.


Tarragone, Alcanar, Los Alfaques sont des noms qui sentent bon les
vacances mais pour ceux qui y ont vécu la tragédie du 11 juillet 1978,
plus rien ne sera jamais comme avant.
Le soleil ordinairement radieux,
le ciel bleu et la mer agréable se sont brusquement, vers 14h30,
transformés en « apocalypse ».


Un camion chargé de gaz sous pression quitte la route et termine sa
course dans un camping après avoir heurté un édifice.
Le gaz libéré,
très inflammable, explose comme une boule de feu, faisant 214 morts et
plus de 200 blessés.
La France est profondément touchée par cette
catastrophe avec de nombreux touristes français décédés pendant la
tragédie.

D'autres pays sont touchés : la Belgique, les Pays-Bas et les pays
scandinaves.
Un grand élan de solidarité se met en place, des secours
volontaires arrivant de tous ces pays.
Dans la région, les ambulances de Perpignan se rendent sur les lieux du drame, l'hôpital de Purpan à
Toulouse est mis en alerte et tous les SAMU du Sud-Ouest sont prêts à
intervenir.

La Dépêche, quant à elle, rapporte des témoignages poignants décrivant les drames et les miracles, et établit, grâce à un envoyé spécial, les listes de personnes hospitalisées en Espagne afin de permettre à leurs proches de les retrouver.

La Dépêche du Midi


Aujourd'hui, j'ai Anyssa, une autre boule de tendresse...


Anyssa, bébé


        
Anyssa, 13 ans