une histoire vraie qu'avant de partir pour le voyage sans retour m'a conté une personne dont je rendais visite à l'hôpital, il y a de cela quatre ans.

Le geste le plus important de ma vie

une histoire vraie qu'avant de partir pour le voyage sans retour m'a conté une personne dont je rendais visite à l'hôpital, il y a de cela quatre ans.

Ecrit par l'Ordissinaute Mousse

Un taxi raconte : je suis arrivé à l'adresse, je klaxonne.... Après cinq minutes d'attente, je klaxonne à nouveau, comme c'était ma dernière course de la journée je pensais partir.
Mais finalement je me suis dirigé vers la porte et j'ai toqué.
«juste une minute», a répondu une voix de personne agée.
Je pouvais entendre traîner sur le plancher quelque chose.
Après une longue pose, la porte s'ouvrit. Une petite femme de 90 ans se tenait devant moi, ressemblant à un personnage de film des années 1940. 
A coté d'elle une valisette en nylon. L'appartement semblait vide comme si personne n'avait jamais vécue là.
Le mobilier était couvert de draps, rien aux murs... Dans un coin une boite débordante de photos.
J'ai porté sa valise à la voiture et suis parti aider la dame, marchant lentement au bord du trottoir.
Elle n'arrêtait pas de me remercier.
"Ce n'est rien, je voudrais que ma mère soit traitée ainsi"
"oh tu es un bon garçon", dit-elle.
A la voiture elle m'a donné une adresse puis me demanda : "pouvez-vous passer par le centre ville ?"
"Ce n'est pas le plus court chemin."
"Oh cela ne me dérange pas, je ne suis pas pressée, je me rends aux soins palliatifs."
Dans le rétroviseur j'ai vu ses yeux scintillaient.
"Je n'ai pas de famille" dit elle d'une voix douce.
Alors j'ai refait tous les chemins qu'elle me disait : juste une dernière fois là ou elle travaillait, une autre désaffectée où elle dansait le dimanche avec son époux.
"Vous avez donné un moment de joie à une vieille dame".
Nous arrivions au centre, elle m'a serré dans ses bras et me donna l'argent. Je n'ai rien voulu, une vie se terminait après j'ai conduit sans but.
Nous sommes conditionnés à ne penser qu'au futile, au présent. J'ai été marqué à vie. Cette vie passant si vite, sans penser aux souffrants. Après ma vie je l'ai donné aux malheureux.
Maintenant c'est heureux que je vais revoir tout ceux à qui j'ai fait que mon devoir.
Allez, faites de même le bonheur c'est ça. Donnez des miettes de joies qui se transforment en océan de charité.
J'ai abrégé ce récit car le monsieur a roulé trois heures ou la dame égrenait ses souvenirs de toute une vie. Une histoire bouleversante qui a changé l’existence de sa vie.
On peut tous et toutes avoir des gestes compatissants et en ces temps il faut beaucoup, beaucoup de bras, de coeurs qui donnent.

histoire d'un anonyme contée à Minou.