Grisée par le grand vent

Ecrit par l'Ordissinaute Vivi

Un petit air marin
Libéré du grand large,
Prend un plaisir coquin
Sous mon fluide corsage.

Un vacarme pénible
De sifflets de caïds
Tout de noir revêtus
Parviennent de la rue.

Je viens tout contre toi
Plus fort qu'un bataillon,
Dans ce joli sous-bois
Apaiser mes frissons.

Quand le bout de tes doigts
Frôlent mes joues si pâles,
Je n'entends plus ta voix
Soudain mon cœur s'emballe.

Faut-il la réveiller
La princesse endormie,
Qui rêve de palais
De mille et une nuits

De son prince charmant
Qui jamais ne viendra,
D'un geste conquérant
Ôter le drap de soie.

      Vivi