J'ai vu

Dans les lignes de ta main
J'ai  vu mouvances de demain.

Dans tes yeux,  j'ai vu briller
De l'amour, le ciel étoilé.

AUx bords des cils,  j'ai vu trembler
Les oiseaux-larmes prisonniers.

J'ai vu s'envoler la jeunesse
Et l'esprit garder la souplesse.

J'ai vu grandir les enfants,
Dans un monde déconcertant;

J'ai vu s'affronter les grands,
Pour le pouvoir et l'argent,

J'ai vu souffrir et mourir,
Patients, parents et amis.

J'ai vu refleurir le lilas,
La rose et le réséda,

Mais je n'ai pas vu revenir,
Ceux que j'aimais,trop tôt partis.

J'ai vu l'oiseau rebâtir
Son nid, suite aux intempéries ;

J'ai vu bien des coeurs meurtris,
Reprendre le cours de la vie;

Je n'ai pas vu le temps s'enfuir,
Mais j'ai vu le bout de la nuit,

Et J'ai vu le jour se lever,
Quand l'oiseau,s'est mis à chanter,

Oderay