À l'orée de l'Âme

En douce,hier s'est enfuit.
Des draps bleus  de la nuit,
Renaît l'aube vermeille.
À regrets , l'âme s'éveille,
Glisse, hésite encore
À se vêtir d'aurore.


Maquillée d'un sourire,
Je l'invite à me suivre,
Sur les chemins d'aujourd'hui,
Où déjà le soleil luit ;

Dénouant les cordages,
Des peurs usées de l'âge,
L'âme va tremblante et sage,
Attentive,  au passage :

L'air chuchote des messages,
La plainte de l'oiseau se change
En sons cristallins, éclatants,
Dans le vent tambourinant.

Au ciel , là-haut un pinceau d'or
brode les heures à l'aquarelle,
Dans l'étrange ritournelle
Des jours, à la trame incolore.

Sur l'infini, l'âme s'incline,
À l'horizon  le ciel décline
Les rêves ,  en longue  litanie,
Dans l'universelle harmonie.

Oderay