Au pays des larmes

Dans tes yeux aigue-marine,
Passe une lueur chagrine,
Aux bords des longs cils mouillés,
j'ai vu une larme briller,

Puis,tremblante s'envoler,
Oiseau prisonnier libéré,
Messager de notre coeur,
Du poids des joies et des douleurs.

La source d'eau lacrymale,
Sur les cailloux de nos peines,
Baigne romances mises à mal,
À l 'horizon teinté d'ébène.

La même source, aux matins clairs,
Tintinnabule,légère,
Cascades de rire mouillés,
En gouttelette  perlées.

Ô larmes bienfaisantes,
Trop plein de joies et de chagrins,
Dans les ramures du vent,
Vous ensemencez nos chemins.

Vers quels pays, germent nos rires ?
Vers quels rivages, nos larmes ?
Dans l'univers , à la dérive,
Flotte la fleur de nos alarmes.

Sur l'épaule de l'infini,
S'épancheront larmes de vie,
Paupières de l'éternité,
Sur le berceau d'humanité.
Oderay