Monologue d'un homme ordinaire,
Publié le 9 mars 2020
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Histoire d'un homme ordinaire, monologue,
Je vais bientôt casser ma pipe, je le sens, mais j'y vais à reculons,
croyez-moi. Je ne suis pas un saint.J'ai couru le guilledou, mais
j'ai aussi assuré.
J'ai grandi à la va comme je te pousse, toujours un peu triste comme un chien battu. J'ai longtemps rongé mon frein dans mon coin, avant de me lancer dans l'arène.Mais quand j'ai démarré, c'était sur les
chapeaux de roue. Sans tambour ni trompette, j'ai fait mon petit
bonhomme de chemin.
Pendant un temps, j'ai brillé comme un sou neuf, j'avais le verbe haut, je roulais des mécaniques, je donnais" le la," tout marchait comme sur
des roulettes. J'étais comme larron en foire.
Et puis le vent a tourné. Moi aussi. J'en ai vu de toutes les couleurs,
et j'ai dû mettre de l'eau dans mon vin. Qu'est-ce qu'il m'a fallu
parfois avaler comme couleuvres ! Pas facile de remonter le
courant de jouer les fiers-à -bras, quand on boit le calice jusqu'à
la lie !
J'ai eu des histoires qui ont fait couler l'encre, je me suis fait virer
comme un malpropre, je me suis retrouver dans les choux, j'ai, été
au bout du rouleau. Mais j'ai vu aussi le bout du tunnel un jour, et
j'ai fait le grand saut quand il le fallait.
Je suis sorti du ruisseau, et maintenant que je vais bientôt manger
les pissenlits par la racine , je me soucis du passé comme d'une,
guigne. Plus besoin, de rendre coup pour coup, de croire au Père
Noël, d'avoir les nerfs en pelote.Je prends désormais les choses
comme elles viennent, j'ai tous les sens en éveil, je ne coupe plus
les cheveux en quatre, je ne me fais plus de mauvais sang, je prends
tous les chemins de traverse, et je me moque de la mort comme de l'an
1000.
FL
Je vais bientôt casser ma pipe, je le sens, mais j'y vais à reculons,
croyez-moi. Je ne suis pas un saint.J'ai couru le guilledou, mais
j'ai aussi assuré.
J'ai grandi à la va comme je te pousse, toujours un peu triste comme un chien battu. J'ai longtemps rongé mon frein dans mon coin, avant de me lancer dans l'arène.Mais quand j'ai démarré, c'était sur les
chapeaux de roue. Sans tambour ni trompette, j'ai fait mon petit
bonhomme de chemin.
Pendant un temps, j'ai brillé comme un sou neuf, j'avais le verbe haut, je roulais des mécaniques, je donnais" le la," tout marchait comme sur
des roulettes. J'étais comme larron en foire.
Et puis le vent a tourné. Moi aussi. J'en ai vu de toutes les couleurs,
et j'ai dû mettre de l'eau dans mon vin. Qu'est-ce qu'il m'a fallu
parfois avaler comme couleuvres ! Pas facile de remonter le
courant de jouer les fiers-à -bras, quand on boit le calice jusqu'à
la lie !
J'ai eu des histoires qui ont fait couler l'encre, je me suis fait virer
comme un malpropre, je me suis retrouver dans les choux, j'ai, été
au bout du rouleau. Mais j'ai vu aussi le bout du tunnel un jour, et
j'ai fait le grand saut quand il le fallait.
Je suis sorti du ruisseau, et maintenant que je vais bientôt manger
les pissenlits par la racine , je me soucis du passé comme d'une,
guigne. Plus besoin, de rendre coup pour coup, de croire au Père
Noël, d'avoir les nerfs en pelote.Je prends désormais les choses
comme elles viennent, j'ai tous les sens en éveil, je ne coupe plus
les cheveux en quatre, je ne me fais plus de mauvais sang, je prends
tous les chemins de traverse, et je me moque de la mort comme de l'an
1000.
FL

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