À mon jardin abandonné
Publié le 26 avril 2020
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Il est un coin merveilleux,
En ces temps, loin de mes yeux,
Cher petit jardin sauvage,
À quelques kilométrages.
Que n'es-tu là sous la main,
Pour te chérir au matin,
Du béton "cages à lapins",
Je rumine mon chagrin.
Confinée, loin de tes charmes,
De tes balbutiements fleuris,
le souffle de ton âme,
m'est parvenu jusqu'ici.
L'odeur du jasmin me manque,
Mêlé au parfum des roses,
Et du chèvrefeuille musqué,
je crois les sentir encore…
j'imagine l'herbe haute,
Couchée sur le banc moussu
Et l'araignée à la porte,
Tissant un piège ingénu.
Tristes, les mangeoires vides
.Étonnent les volatiles;
De l'homme : absence insolite,
inquiétante, inédite…
Je n'aurai pas vu du printemps
Tes fleurs semées par le vent;
Le lilas sera défleuri,
À la permission de sortie !
Je me demande encore,
,Si le lapin peureux,
Au coeur des hellébores,
Murmure des mots" bleus",
Et si l'écureuil roux,
Fera toujours la roue,
Pour me dire bonjour,
Le jour du grand retour!
Oderay
(le 21 avril 2020)