Mon jardin retrouvé!
Publié le 11 mai 2020
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Ce jour, la cage entrouverte,
En route pour les matins verts,
Où mon petit jardin sauvage,
M'attend, caché sous les feuillages.
Un sentier rocailleux, ardu,
Nous mène vers ce coin perdu.
Le glouglou du ruisseau rassure,
L'égaré en haute verdure.
Les acacias, de fleurs nimbés,
Inclinent leurs grappes blanches
Odorantes, en avalanches
Neige de Mai, en pétales tombés,
Jusqu'à l 'entrée, où sur le seuil
Rumine un comité d'accueil:,
Quelques petits lapins fugueurs,
Un rien gourmands, un brin rêveurs.
Franchie, la porte enrubannée
De lierre et chèvrefeuille noués,
Émane un parfum suranné,
De roses et de lilas fanés.
Tout aussitôt, des cris d'oiseaux
Dérangés, donnent l'alerte,
Sonnant du cor, la mère inquiète,
Rassemble ses petits là-haut.
Car c'est la saison des nids,
Dans les haies échevelées,
s'abritent des oiselets…
Prêts, à voler vers l'infini.
Sur les graminées d' herbes folles,
Les butineurs perdent la tête,
"Le vol du bourdon",fait recette,
Orchestré par le vent d'Éole..
Parfois, au détour d'une allée.
Une araignée embusquée
Nous retient dans ses filets,
En nous coiffant d'arabesques.
Prés du bassin, les escargots,
s'attablent autour des hostas,
Pour en faire un très bon repas !
Manger du vert , dit la radio !
L'odeur vanillé du choisya,
Celle sucrée du seringat,
Attirent les libellules
Et des papillons minuscules.
Que de vies dans ce jardin !
Je me sens presque étrangère,
ils sont chez eux,,je dérange,,...
Ce n'est pas le temps des lutins:
Il faut retrousser les manches,
Tailler, planter, sans relâche,
On récolte ce que l'on sème,
Dans le jardin que l'on aime.
Oderay
