"MAMAN" et "LA COUVERTURE"... autres poème de Vincent Vandekerkove
Publié le 1 juin 2020
(2552 lectures)
par... Vincent VANDEKERKOVE
Maman
Je me souviens encore, ce jour du mois de mai,
De notre corps à corps, le jour où je suis né,
La peur et la souffrance, du jour de délivrance,
La chaleur d’un baiser, qui fait tout oublier.
Un jour on se réveille, et la vie prend un sens,
Un jour pourtant pareil au jour de ma naissance,
Un jour où l’on comprend la tendresse d’un sourire,
Un jour où l’on apprend ce que donner veut dire.
Je me souviens petit, tu me mettais au lit,
Quand mes yeux se fermaient, quand j’étais fatigué,
Tu m’prenais dans tes bras et moi je n’bougeais plus,
J’étais bien contre toi, protégé des chahuts.
Un jour on se réveille, on vient d’avoir dix ans
Un jour pourtant pareil au jour de mes cinq ans
Un jour où l’on comprend la douceur d’un sourire
Un jour où l’on apprend qu’il va falloir grandir.
Te souviens tu maman, j’étais adolescent,
Un peu trop turbulent, pas très coopérant,
Je sais c’est arrivé, que je te fasse pleurer,
Peux-tu me pardonner, veux-tu encor m’aimer ?
Un jour on se réveille, on vient d’avoir vingt ans,
Un jour pourtant pareil au jour de mes dix ans,
Un jour où l’on comprend l’angoisse des soupirs,
Un jour où l’on apprend qu’il va falloir partir.
C’est aujourd’hui maman, qu’ma vie prend un tournant,
C’est elle que j’ai choisie, je sais tu l’aimes aussi,
Bientôt ce s’ra mon tour, d’attendre son retour,
Me dire qu’il fait bien noir, frémir qu’il soit trop tard.
Un jour on se réveille, on vient d’avoir trente ans,
Un jour pourtant pareil, au jour de mes vingt ans,
Un jour où l’on comprend, l’absence d’un sourire,
Un jour où l’on apprend, qu’il va falloir vieillir.
...
Un jour on se réveille, la vie prend tout son sens,
Un jour pourtant pareil, au jour de la naissance,
Un jour où l’on apprend, ce qu’est un souvenir,
Un jour où l’on comprend, qu’un jour tu vas mourir.
Je me souviens encore, ce jour du mois de mai,
De notre corps à corps, le jour où je suis né,
La peur et la souffrance, du jour de délivrance,
La chaleur d’un baiser, qui fait tout oublier.


**********************************************************************
La couverture
C’est une vieille histoire, trouvée dans un tiroir,
Endormie dans un livre, image de la vie,
Une histoire à revivre pour choisir dans sa vie,
Une histoire à relire pour apprendre à bâtir.
Le temps avait passé, lentement, patiemment,
Le temps avait donné au vieil homme un enfant,
Enfant devenu grand et fort intelligent
A l’école américaine, pays des grandes chaînes.
Le temps ayant passé, le vieil homme a lâché
La petite société a son fils tant aimé,
Fort de tous ses savoirs il allait développer
Sur tout le territoire, la vieille société.
Les affaires prospéraient, l’argent coulait à flot,
Construction d’un palais, et collections d’autos,
Il hébergeait pourtant et cela gratuitement,
Son vieux père impotent au fond d’un bâtiment.
L’homme un jour eu un fils, en guise de bénéfice,
Lui apprit les ficelles pour remplir l’escarcelle,
Lui apprit les combines, pour s’lécher les babines,
L’homme un jour eu un fils pour transmettre l’édifice.
Un soir de février, quand dehors il gelait,
Le bois vint à manquer au grand père décharné,
Il alla demander, après hésitations,
A son fils voisin, la chaleur et le pain.
Que demandes-tu là, vieux bonhomme inutile ?
Mais ne vois tu donc pas qu’ici rien n’est futile ?
Cependant par pitié, je vais passer les ordres
Afin de te chauffer et cesser ces désordres !
Il appela son fils, et lui passa consigne
En lui faisant des signes de donner à l’infirme
Une vieille couverture restée dans la voiture
Afin de satisfaire l’emmerdeur grabataire.
Le fils s’exécuta, mais en plus déchira
La couverture en deux tendant la pièce au vieux.
Je te reconnais là, le fils de ton papa !
Encore plus fort que moi, s’exclama le papa
Ne va pas te tromper dit le fils avec foi
Une pièce pour Pépé, l’autre sera pour toi ………


Vincent Vandekerkove
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Maman
Je me souviens encore, ce jour du mois de mai,
De notre corps à corps, le jour où je suis né,
La peur et la souffrance, du jour de délivrance,
La chaleur d’un baiser, qui fait tout oublier.
Un jour on se réveille, et la vie prend un sens,
Un jour pourtant pareil au jour de ma naissance,
Un jour où l’on comprend la tendresse d’un sourire,
Un jour où l’on apprend ce que donner veut dire.
Je me souviens petit, tu me mettais au lit,
Quand mes yeux se fermaient, quand j’étais fatigué,
Tu m’prenais dans tes bras et moi je n’bougeais plus,
J’étais bien contre toi, protégé des chahuts.
Un jour on se réveille, on vient d’avoir dix ans
Un jour pourtant pareil au jour de mes cinq ans
Un jour où l’on comprend la douceur d’un sourire
Un jour où l’on apprend qu’il va falloir grandir.
Te souviens tu maman, j’étais adolescent,
Un peu trop turbulent, pas très coopérant,
Je sais c’est arrivé, que je te fasse pleurer,
Peux-tu me pardonner, veux-tu encor m’aimer ?
Un jour on se réveille, on vient d’avoir vingt ans,
Un jour pourtant pareil au jour de mes dix ans,
Un jour où l’on comprend l’angoisse des soupirs,
Un jour où l’on apprend qu’il va falloir partir.
C’est aujourd’hui maman, qu’ma vie prend un tournant,
C’est elle que j’ai choisie, je sais tu l’aimes aussi,
Bientôt ce s’ra mon tour, d’attendre son retour,
Me dire qu’il fait bien noir, frémir qu’il soit trop tard.
Un jour on se réveille, on vient d’avoir trente ans,
Un jour pourtant pareil, au jour de mes vingt ans,
Un jour où l’on comprend, l’absence d’un sourire,
Un jour où l’on apprend, qu’il va falloir vieillir.
...
Un jour on se réveille, la vie prend tout son sens,
Un jour pourtant pareil, au jour de la naissance,
Un jour où l’on apprend, ce qu’est un souvenir,
Un jour où l’on comprend, qu’un jour tu vas mourir.
Je me souviens encore, ce jour du mois de mai,
De notre corps à corps, le jour où je suis né,
La peur et la souffrance, du jour de délivrance,
La chaleur d’un baiser, qui fait tout oublier.



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La couverture
C’est une vieille histoire, trouvée dans un tiroir,
Endormie dans un livre, image de la vie,
Une histoire à revivre pour choisir dans sa vie,
Une histoire à relire pour apprendre à bâtir.
Le temps avait passé, lentement, patiemment,
Le temps avait donné au vieil homme un enfant,
Enfant devenu grand et fort intelligent
A l’école américaine, pays des grandes chaînes.
Le temps ayant passé, le vieil homme a lâché
La petite société a son fils tant aimé,
Fort de tous ses savoirs il allait développer
Sur tout le territoire, la vieille société.
Les affaires prospéraient, l’argent coulait à flot,
Construction d’un palais, et collections d’autos,
Il hébergeait pourtant et cela gratuitement,
Son vieux père impotent au fond d’un bâtiment.
L’homme un jour eu un fils, en guise de bénéfice,
Lui apprit les ficelles pour remplir l’escarcelle,
Lui apprit les combines, pour s’lécher les babines,
L’homme un jour eu un fils pour transmettre l’édifice.
Un soir de février, quand dehors il gelait,
Le bois vint à manquer au grand père décharné,
Il alla demander, après hésitations,
A son fils voisin, la chaleur et le pain.
Que demandes-tu là, vieux bonhomme inutile ?
Mais ne vois tu donc pas qu’ici rien n’est futile ?
Cependant par pitié, je vais passer les ordres
Afin de te chauffer et cesser ces désordres !
Il appela son fils, et lui passa consigne
En lui faisant des signes de donner à l’infirme
Une vieille couverture restée dans la voiture
Afin de satisfaire l’emmerdeur grabataire.
Le fils s’exécuta, mais en plus déchira
La couverture en deux tendant la pièce au vieux.
Je te reconnais là, le fils de ton papa !
Encore plus fort que moi, s’exclama le papa
Ne va pas te tromper dit le fils avec foi
Une pièce pour Pépé, l’autre sera pour toi ………



Vincent Vandekerkove
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