ELLE N'A PAS TORT  CETTE DAME   ...
.à l'énumération  de ses constatations ,on peut comprendre sa contestation

De 1956 à nos jours : 62 ans d'imagination fiscale… et de mensonges

LETTRE D'UNE MAMIE PAS CONTENTE DU TOUT(De 1956 à nos jours : 62 ans d'imagination fiscale… et de mensonges

ELLE N'A PAS TORT CETTE DAME ... .à l'énumération de ses constatations ,on peut comprendre sa contestation De 1956 à nos jours : 62 ans d'imagination fiscale… et de mensonges

Ecrit par l'Ordissinaute doris.


Déjà,je me présente.

Je m’appelle Micheline SANY. Je suis née en 1927
et je vous le dis  tout net
;
à    force de tirer sur l’élastique, la corde va péter !

En 1956, quand  Guy Mollet a instauré la vignette pour « fournir un revenu minimum
à toutes les personnes âgées de 65 ans et plus»,
bon… moi  j’avais à peine 30 ans et j’étais très fière de pouvoir venir
en aide aux anciens.

En plus, Paul Ramadier, le ministre des Affaires économiques, avait affirmé que ça serait une taxe temporaire…


-Bah,il a duré quarante-quatre ans le temporaire !
Pendant  quarante-quatre ans j’ai payé cette vignette ! Alors merci !

Surtout que les anciens n’en ont presque jamais vu la couleur,
vu qu’au bout de trois ans, le Premier ministre,
Michel Debré,
a  annoncé que le produit de la vignette serait finalement « acquis au
budget de l’État… »,qui le reverserait au Fonds national de solidarité.

Enfin,en partie… Enfin,en petite partie…

Que les "vieux" se fassent dépouiller comme ça, ça a fait du
foin, pendant toutes ces années
.
Mais ça n’a jamais rien changé.

Ensuite  en 1991 ,quand ils ont créé la CSG, la contribution sociale généralisée pour financer la branche famille, en remplacement des cotisations patronales d’allocations
familiales,
bon… sans râler, j’ai payé !

Surtout   que ça ne devait durer que cinq ans.

"Une  contribution transitoire" qu’ils disaient… et puis 1,1 %,
c’était supportable.

- Seulement   vingt-sept ans plus tard, elle transite toujours la CSG !
Et  elle a grimpé à 9,2 % pour les salariés et 8,3 % pour les   retraités.

En1993, elle est passée de 1,1 à 2,4 %. Pour alimenter en plus le Fonds de solidarité vieillesse.
Y’avait   pas déjà la vignette pour ça ? Chuuuuut, arrêtez  d’être insolents !

En1997,elle  augmente encore pour financer, en plus, la branche maladie : on en
est à 3,4 %.


En1998, toujours   pour la branche maladie, elle passe à 7,5 %, etc., etc.

Bref,la protection sociale ne s’est pas redressée, et ce qui devait
être temporaire est devenu…
 un   impôt de plus.
Ah  bah oui ! La CSG, ça rapporte plus que l’impôt sur le revenu  aujourd’hui.
Si  on vous demande combien vous payez d’impôts par an, vous savez le
dire.

Mais  si on vous demande combien vous payez de CSG, vous savez ?

Chez  moi on disait : «C’est tout un art de plumer l’oie sans la faire crier.»
Alors   qu’il y aurait de quoi hurler.

Et  puis en 1996, rebelote  avec la CRDS,  la « contribution à la réduction de la dette sociale
».
 J’ai  payé. (Mais j’avoue, j’ai râlé.)

À  cette époque, les  déficits sociaux s’élevaient à un montant estimé entre 30 et 38  milliards d’euros.
Oui,parce que nous, si on se trompe de dix euros dans notre déclaration
de revenus, on risque une amende,
mais eux, un flou de 8 milliards.....     ils ont le droit…




--Toujours est-il qu’ils avaient tout bien calculé : en treize ans, tout serait remboursé.
La CRDS devait disparaître le 31 janvier 2009.
Mais voilà-t’y pas qu’en septembre 1997 ,le gouvernement Jospin annonce 13 milliards d’euros supplémentaires
de dettes,
qui correspondaient aux déficits sociaux non financés des années 1996 à 1998.
Alors,ils ont tout bien recalculé, finalement  pour tout éponger il fallait prolonger…jusqu’au 31 janvier 2014.
Mais  voilà-t’y pas qu’en2004, le plan de redressement de la Sécurité sociale concocté par Philippe  Douste-Blazy annonce 50 milliards d’euros supplémentaires de dette  à rembourser.
Alors,ils ont tout bien re- recalculé… et ils ont vu que finalement, laTrinité était la meilleure date pour arrêter la CRDS. Donc,on la paye toujours…

-
Et  puis, en  2004 ,Raffarin a inventé la« journée de solidarité », vouée à « l’autonomie des  personnes âgées ».
Moi,ça va, j’étais déjà à la retraite, mais vous, vous avez  travaillé… sans être payés !

-
Et en 2013 ,une nouvelle taxe pour les retraités. CASA,ça s’appelle.
C’est la « contribution additionnelle de  solidarité à l’autonomie », 0,3 % sur les retraites, pensions d’invalidité, allocations de pré retraite.

- C’est-à-dire  qu’ils font payer les vieux pour que les vieux soient autonomes !
-C’est   pas du bon foutage de gueule, ça ?
-Et  on continue. En  2013 ,toujours, M. Jean-Marc Ayrault nous gèle les retraites
complémentaires…


Et   comme ça ne s’arrête jamais, maintenant, parce que j’ai 1 247
euros de revenu fiscal par mois, j’ai une augmentation monstrueuse
de   la CSG : 25 % d’augmentation !
-Ah ben oui, on  nous a dit 1,7 % ,mais c’est pas 1,7 % de ce qu’on payait, c’est le taux qui   augmente de 1,7 % !
- Bref,nous les vieux, on  est passés de 6,6 % à 8,3 % de CSG ,
ça   nous fait 25 % dans les dents qui nous restent.
-Et    maintenant, la cerise sur le pompon : o  nnous annonce que nos retraites vont être revalorisées de 0,3 %.
 Cinq   fois moins que l’augmentation dont on aurait dû bénéficier si le
code de la Sécurité sociale avait été simplement respecté,;
puisqu’il prévoit que les pensions soient revalorisées du montant
de l’inflation moyenne sur l’année pour éviter toute
dégradation du niveau de vie.

-Et   l’inflation prévue d’après l’Insee est de 1,6 %.
-Et   Bruno Le Maire ose dire sur RTL : « Mais ils ne seront pas perdants,
leur pension de retraite continuera à être revalorisée. »
Il croit qu’on est tous gâteux ou quoi ?
Je  n’ai que mon certificat d’études, mais y’a pas besoin de
sortir de Polytechnique pour comprendre qu’une hausse de 0,3 % des
pensions, quand les prix augmentent de 1,6 %, revient à une baisse
du pouvoir d’achat.


D’  après le baromètre de l’institut Elabe, publié le 6 septembre, 72% des retraités déclarent ne pas avoir confiance dans le chef de l’État, alors qu’ils étaient 44 % en janvier et 35 % lors de  son élection. On se demande vraiment pourquoi.
Un  type qui pour se faire élire déclarait chez Jean-Jacques Bourdin
en décembre 2016 : 
«L’engagement que je prends ici devant vous, c’est que, avec moi,
toutes  les petites retraites auront leur pouvoir d’achat protégé. »

*
Et  sur RMC encore, enfévrier 2017 
Je ne veux pas, moi, faire d’économies sur le dos ni des
retraités, ni de celles et ceux qui sont à quelques années d’aller
à la retraite. »


*
Et   au 20 heures de France 2 en  mars 2017 
Je ne touche pas à la retraite de celles et ceux qui sont
aujourd’hui retraités. Leur retraite sera préservée. Il n’y
aura pas de perte de pouvoir d’achat, c’est essentiel ! »


-
Alors je pose la question : 
72% qui n’ont pas confiance, comment est-ce possible ?
 
-
Commentpeut-il se trouver encore 28 % de retraités qui lui fassent
confiance ? …


-
Toute   ma vie, j’ai payé pour aider les vieux et maintenant que je suis
vieille, il faut que je paye pour aider les jeunes ?


-Et   ben, « Feuque », comme ils disent !



UNE MAMIE  PAS CONTENTE