Deux grenouilles appelées “Dryophytes japonicus” sur une hortensia, Shiga, Japon.
La grenouille Dryophytes japonicus porte ce nom en référence à son lieu dedécouverte au Japon. Ce petit amphibien est le symbole de la saison despluies au Japon, tout comme l’hortensia, qui sert de joli fauteuil à nos deux amies. Mais cette plante possède une autre symbolique. A la suite de la catastrophe nucléaire de Fukushima, les antinucléaires japonais ont fait de l’hortensia la fleur de leur mouvement:l’hortensia est en effet une des fleurs traditionnelles du Japon où elles’épanouit entre mi-juin et mi-juillet et qui est porteuse d’espoir en cette saison de pluies.
Ce commentaire a été modifié le 15/06/2019 à 09:38
Ce qu'il faut savoir du "chat-renard" recensé en Corse et présenté comme une nouvelle espèce.
L'Office national de la chasse et de la faune sauvage a révélé l'existence de cet animal, pourtant bien connu par les bergers de l'île de Beauté.
Un chat-renard endormi avant d'être relaché à Asco (Corse), le 12 juin 2019. (PASCAL POCHARD-CASABIANCA / AFP)franceinfo avec AFPFrance Télévisions Un poil gris aux reflets roux sur le ventre, des oreilles plus grandes que celles d'un chat domestique, une longue queue à anneaux... voici le "chat-renard". "C'est une découverte extraordinaire", s'enthousiasme Pierre Benedetti, chef technicien de l'environnement à l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS). De son nom corse, le "ghjattu-volpe" est une "nouvelle espèce de félins". C'est ce qu'annoncent en tous cas les chercheurs de l'ONCFS, responsables de l'étude consacrée à cette espèce en Corse et dévoilée vendredi 14 juin. Portrait-robot de cet animal.. Il ressemble à un gros matou sauvage. S'il ressemble au premier coup d'œil à un félin domestique, le "chat-renard" a le poil soyeux, mesure 90 cm de la tête au bout de la queue, a des pavillons d'oreille "très larges", de courtes moustaches et des canines "très développées". Animal extrêmement discret et aux mœurs nocturnes, il évolue dans les hauteurs montagneuses et fragmentées. La pose de colliers GPS a également montré que cette espèce se déplaçait loin, jusqu'à 2 500 mètres d'altitude. Il est connu depuis longtemps par les chasseurs. Plusieurs références au "chat-renard" ont émaillé l'histoire. Ce chat sauvage "existait dans la mythologie mais n'avait été décrit que de façon très sommaire". Il figure aussi "dans la bibliographie des préfets du XVIIIe siècle, où il apparaît comme une bête fauve", souligne le chercheur Pierre Benedetti. Dans le nord-ouest de la Corse, le "chat-renard" s'est surtout fait connaître pour les dégâts qu'il créait dans les troupeaux. Les bergers "racontaient que ces chats forestiers s'attaquaient aux mamelles de leurs brebis et chèvres. C'est à partir de ces récits, transmis de génération en génération, qu'on a commencé nos recherches", renchérit Carlu-Antone Cecchini, chargé de mission chat forestier à l'Office national. "Pour nous, l'histoire commence en 2008 par la capture inopinée d'un chat dans un poulailler d'Olcani, dans le Cap Corse", raconte Pierre Benedetti. Cette capture lance l'ONCFS à la recherche du "chat-renard". "C'était un mythe et aujourd'hui c'est une réalité", se satisfait son collègue, Carlu-Antone Cecchini. "Au début, on nous prenait pour des fous mais aujourd'hui, quand on montre ce qu'on a comme données, les gens restent bouche bée", ajoute le chercheur auprès de l'AFP. Il a été étudié à partir de 2008. A la suite de cette attaque, un programme de recherche a été lancé en 2008 par l'ONCFS. Des pièges infrarouges nocturnes ont été mises en place. Quatre ans plus tard, des poils récupérés dans ces pièges ont permis d'établir le génome du "chat-renard". Son ADN le distingue clairement du chat sauvage continental. Depuis dix ans, les experts de l'ONCFS sont parvenus à identifier 16 "chats-renards", dont une femelle, dans les hauteurs montagneuses de la vallée d'Asco (Haute-Corse). Douze ont été capturés avant d'être relâchés, à la suite d'un bref examen. L'un d'entre eux a été capturé plusieurs fois puis équipé d'une puce avec un numéro d'identification, ce qui a permis d'étudier ses déplacements. Il n'est pas encore officiellement considéré comme une nouvelle espèce Aucune preuve de son existence n'avait été apportée avant cette étude. Mais cela suffit-il à le définir comme une nouvelle espèce ? "Oui et non", de l'aveu de Pierre Benedetti, interrogé par franceinfo. Le "chat-renard" n'apparaît pour l'heure dans aucune nomenclature officielle mais les chercheurs de l'ONCFS espèrent maintenant que cette espèce soit reconnue et protégée. 10 nouvelles espèces sont choisies chaque année par le jury de scientifiques de l'International Institute for Species Exploration (IISE), parmi les 18 000 découvertes. Dans ce même registre, 20 000 espèces disparaissent chaque année.
Ce commentaire a été modifié le 15/06/2019 à 09:28
En Inde, une espèce de tortue survit grâce aux temples hindous (vidéo) Ces tortues disparues à l’état sauvage continuent de prospérer dans certains temples hindous… Les tortues comptent parmi les vertébrés les plus menacés au monde. En 2002, les trionyx noirâtres ont été considérées comme éteintes à l’état sauvage. La population de ces tortues à carapace molle a été décimée parla chasse et la destruction de leur habitat. Pourtant, il semblerait qu’il reste un espoir pour cette espèce et ce, grâce à leur caractère sacré. En effet, on rencontre encore des trionyx dans certains temples hindous, notamment dans le Hayagriva Madhav situé dans l’État d’Assam. Dans ce lieu de pèlerinage, les tortues sont préservées et même choyées. « Les poissons et les tortues sont considérées comme des sortes de dieux« , explique Pranab Malakar, le responsable du sanctuaire. Religion et ONG. Pranab Malakar s’est récemment associé avec l’ONG Good Earth pour mettre en place un programme de reproduction. Depuis plusieurs années, le soigneuraménage leur étang et fait éclore artificiellement les œufs qu’il ramasse dans le sanctuaire. En janvier 2019, ce sont 16 bébés tortues qui ont vu le jour dans le temple et qui ont pu être réintroduits dans un parc naturel situé à proximité. (Source : France Info)
Ce commentaire a été modifié le 15/06/2019 à 08:02
Allemagne : les industriels autorisés à éliminer les poussins mâles (vidéo) La plus haute juridiction administrative allemande a jugé mardi que la filière avicole pouvait continuer d’éliminer par millions les poussins mâles jusqu’à l’avènement de méthodes permettant le sexage dans l’œuf à grande échelle. La Cour administrative fédérale devait trancher si tuer, par broyage généralement, les poussins mâles était en conformité avec l’article premier de la loi sur la protection des animaux, selon laquelle « personne n’est en droit d’infliger aux animaux des douleurs, souffrances ou dommages sans motif raisonnable ». Dans un communiqué, la Cour a insisté sur le fait que cette autorisation était « transitoire » mais elle n’a pas fixé pour autant de calendrier précis. Comme les deux instances précédentes, la juridiction a estimé que les intérêts économiques des éleveurs de poules pondeuses primaient dans l’immédiat, ceux-ci estimant que les mâles n’ont pas d’utilité dans la filière et coûtent trop cher à élever. Chaque année, 45 millions de ces oisillons sont tués. L’origine du litige examiné par la Cour remonte à 2013, lorsque le ministère de l’agriculture de la région de Rhénanie du Nord-Westphalie a voulu bannirl’élimination en masse des poussins. Mais des éleveurs ont attaqué la décision et gagné devant les juridictions du Land et désormais au niveaufédéral. L’élimination des poussins mâles est très controversée en Allemagne. La ministre de l’Agriculture, Julia Klöckner y est notamment opposée. « Tuer des animaux dès leur naissance en raison de leur sexe, ce n’est pas possible », a-t-elle dit dans l’édition de jeudi du quotidien régional Rheinische Post, précisant que huit millions d’euros ont été débloqués pour la quête d’alternatives. Plusieurs méthodes de sexage dans l’œuf, qui permettent de détruire les œufs mâles avant l’éclosion, sont testées actuellement, notamment en Allemagne et aux Pays-Bas. Mais celles-ci ne sont pas encore applicables à l’échelle industrielle. Quant à l’élevage des poussins mâles, il se fait dans des élevages bios d’Allemagne mais le coût se répercute dans le prix à la consommation et représente plusieurs centimes par œuf. Pour les défenseurs des droits des animaux, le sexage n’est pas une méthode pérenne non plus. Pour eux, c’est à l’hyper-spécialisation des volailles–des poules pondeuses ultra-performantes ou alors des oiseaux très en chair– qu’il faut s’attaquer en mettant en place des filières où mâles et femelles ont une utilité. (Source : Euronews)
Le seuil symbolique de 500 loups a été atteint en France. Pour éviter une recrudescence d'attaques de cheptels, le nombre d'abattages autorisés a été revu à la hausse. Une méthode qui divise.
Un loup au Parc zoologique d'Amneville (Lorraine), le 23 mai 2019. (JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP) Adeline Mullet-Marion Bothorel France Télévisions
Figure familière des contes, dévoreur de brebis qui cristallise les passions... Le loup, absent du territoire jusqu'en 1992, est aujourd'hui présent dans une trentaine de départements. La population de "canis lupus" vient d'être estimée à 530 adultes dans l'Hexagone, a annoncé, vendredi 7 juin, l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS). Or, ce seuil de viabilité de l'espèce, fixé par le plan loup du gouvernement, devait théoriquement être atteint en 2023. Pour faire face à cette augmentation, des tirs dits de "prélèvement" – autrement dit des abattages – sont autorisés, au grand dam des écologistes. Où vivent les loups aujourd'hui ? Risquent-ils d'attaquer les hommes ? Faut-il vraiment les tuer ? Entre mythe et réalité, franceinfo apporte les réponses à toutes les questions que vous vous posez sur le loup. 1-Pourquoi en parle-t-on autant ? Si le loup est une espèce protégée,il serait aussi à l'origine de 3 674 attaques en 2018 contre plus de 12 500 animaux,principalement des ovins. Et l'année 2019 continue d'être marquée par ces attaques. Dans la nuit du 27 au 28 mai 2019, un troupeau a été attaqué à Allain (Meurthe-et-Moselle), amenant à 26 le nombre d'agneaux de cet élevage tués par un loup au mois de mai. Dans le Gard, à Beauvoisin, une éleveuse a récemment dû euthanasier une dizaine de ses bêtes. Ses moutons avaient été attaqués par des loups deux fois en deux jours. 2- Ils sont si nombreux que cela en France ? D'après le Groupe national Loup, le cap des 500 loups sur le territoire français a été dépassé. Un chiffre qui correspondrait au seuil de viabilité de l'espèce. Mais plusieurs experts interrogés par franceinfo critiquent une barre symbolique qui "n'a rien de significatif ni de technique, (...) sans fondement juridique ni scientifique",selon les termes d'Yves Vérilhac, directeur général de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) et membre de Conseil national de la protection de la nature. La présence des loups en France est en fait relativement faible par rapport à nos voisins européens. En Italie, on compte au moins 1 000 loups. En Espagne, ce sont entre 2 000 et 2 500 loups qui arpentent le territoire. Contrairement à la France, ces pays mènent des politiques bien différentes et depuis bien plus longtemps. Le loup est une espèce strictement protégée en Italie (les abattages n'y sont donc pas permis). Le loup est également très présent en Roumanie, "avec plusieurs milliers d'individus" et il peut y être chassé. 3-Comment les loups sont-ils comptabilisés ? Les loups sont recensés grâce à un réseau de 4 000 observateurs présents dans plus de 35 départements. Ces correspondants, chapeautés par l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), récoltent des données visuelles et biologiques qui, une fois analysées, permettent d'établir un traçage des loups. On peut connaître l'individu et on peut retracer son parcours géographique. On connaît les meutes et on peut les identifier.Nicolas Jean responsable de la "mission loup" à l'ONCFS Pour l'éthologue Geneviève Carbone, cette méthode de comptage des loups est à relativiser. "On ne peut pas tous les compter, on ne leur a pas mis à tous un collier émetteur. En réalité, on va estimer le taux de reproduction et on calcule une dynamique. Mais peut-être qu'entre deux points de la courbe, il y a eu des accidents qu'on n'a pas pris en compte." 4-Comment le loup est-il revenu en France ? Contrairement à une idée reçue, le loup n'a pas été réintroduit dans l'Hexagone par l'homme mais y est revenu naturellement au début des années 1990. Présent sur près de 90% du territoire aux XVIIIe et XIXe siècles, il a été traqué et avait totalement disparu dans les années 1930. Ce sont desgardes forestiers du Parc national du Mercantour (Alpes-Maritimes) qui ont repéré l'animal en 1992. Venu d'Italie, où il n'était pas chassé, le loup a en fait traversé les Alpes. Pourquoi ce retour ? "Si un garde-manger existe ailleurs, il va forcément y aller", sourit Jean-David Abel, spécialiste du loup pour l'association France Nature Environnement (FNE), interrogé par franceinfo. Autre élément de réponse : les loups ont une tendance naturelle à se disperser.Quand les petits atteignent l'âge de maturité, ils quittent la meute. C'est le phénomène de la dispersion. Ils partent alors seul ou à plusieurs dans une direction qu'ils ignorent et parcourent une dizaine voire une centaine de kilomètres de manière aléatoire.Geneviève Carbone à franceinfo. Les loups présents en Italie ont donc quitté naturellement leur territoire pour s'installer ailleurs. Il faut savoir qu'avec la ratification de la convention de Berne, la chasse du loup sans autorisation a été interdite en France en 1989, une date coïncidant presque avec le retour des loups sur le sol français. 5-Où et comment vit-il ? La présence du loup est associée aux montagnes. Mais, petit à petit, il s'est installé dans une trentaine de départements situés à "l'est d'une diagonale reliant la Somme aux Pyrénées-Orientales", d'après Murielle Guinot-Ghestem, cheffe de l'unité "prédateurs-animaux déprédateurs" à l'ONCFS, citée par La Croix. L'Office national de la chasse et de la faune sauvage propose d'ailleurs une carte de la présence du loup en France (et son évolution depuis 2002) sur son site internet. Carte de la présence du loup en France en 2018 réalisée par les services de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage. (ONCFS) Le phénomène de "dispersion" explique cet étalement. "Au départ, il va s'installer dans des zones où l'activité humaine est peu présente, sans que ce soit pour autant son habitat préférentiel, développe Geneviève Carbone. Cela ne l'empêche nullement de s'installer en zone urbaine." Il n'y a rien d'étonnant à avoir des loups près des villes.Yves Vérilhacà franceinfo. Un temps stoppé par des barrières géographiques à franchir, comme une route ou un fleuve, le loup a fini par se disperser au-delà du Rhône mais aussi par s'approcher des villages. 6-Risque-t-il de s'attaquer aux hommes ? "Aucun scientifique ne remettrait en question cette possibilité", confirme Geneviève Carbone, qui cite plusieurs exemples à travers le monde. "Pour autant, l'homme n'est pas une proie du loup loin de là et ne l'a probablement jamais été car il ya beaucoup plus simple pour le loup", explique l'éthologue. Le loup a en effet des proies de prédilection : les grands herbivores comme les cerfs ou les chevreuils, les sangliers, les lièvres, les rongeurs... Le loup est un mammifère supérieur qui a spontanément peur de l'homme et aura davantage un comportement de fuite face au danger et au risque.Jean-David Abelà franceinfo. Les deux spécialistes s'accordent sur la possibilité d'un accident. Le responsable de France nature environnement préfère mettre en garde : "Ce n'est pas parce que le loup a logiquement peur de l'homme et que ce dernier ne l'agresse pas, qu'un individu ne peut pas attaquer parce que vous êtes trop près de sa tanière ou de ses petits." 7-Mais pourquoi en a-t-on peur alors ? L'imaginaire français associe le loup à la dangerosité : c'est d'ailleurs la légende dela bête du Gévaudan, responsable supposée de la mort d'une centaine d'hommes entre 1764 et 1767, qui donnera lieu à la traque des loups, précipitant sa disparition du territoire. "Quand notre lien à la nature se distend, qu'elle devient inquiétante, qu'on est davantage dans une relation de maîtrise où la nature nous appartient, le loup devient l'espèce sur laquelle on projette nos craintes. Et il est traité comme tel" , analysait Geneviève Carbone sur franceinfo en 2017. Dans l'Hexagone, la présence du loup fait débat, entre l'Europe et la France, entre les écologistes et les éleveurs, entre les ruraux et les urbains. Son retour a surtout perturbé les éleveurs, qui n'étaient plus habitués à prendre en compte cette menace. "Il y a donc un apprentissage de la coexistence qui n'est pas facile que ce soit techniquement et ou culturellement", remarque Jean-David Abel, de France nature environnement. En plus d'être une espèce protégée en Italie, empêchant sa chasse, sa présence massive fait que les populations ont pu s'habituer à cohabiter avec le loup. "Attention, note encore Jean-David Abel, cela ne veut pas dire que tout se passe bien mais on savait qu'il fallait seprotéger, qu'il était là. Personne n'a pensé qu'il fallait l'éradiquer." 8-La population de loups va-t-elle augmenter ? En 2025, 800 loups pourraient vivre en France, selon des estimations basées sur une croissance de la population lupine de 10%. Mais c'est sans compter sur les autoroutes que les loups doivent traverser, les lignes de chemin de fer, les fleuves... Autant d'accidents qui peuvent freiner cette progression du nombre de loups. "Plus la population se développe et plus des jeunes en dispersion se font tuer par des meutes", ajoute Jean-David Abel. Par ailleurs, Nicolas Jean pointe une inconnue : la conséquence de l'augmentation des tirs de prélèvement pour les tuer. 9 -C'est quoi au juste ces "tirs de prélèvement" ? L'expression "tirs de prélèvement" désigne en fait l'autorisation de tuer des loups. Pour l'année 2019, le gouvernement a donné son feu vert pour tuer 17% de la population lupine en France – contre 10% auparavant. "Attention, cette hausse n'est pas un quota à atteindre mais bien un plafond maximal", prévient Jean-David Abel, vice-président de France nature environnement. Le loup est une espèce protégée donc on ne le touche pas comme on le veut.Jean-David Abelà franceinfo. En 2018, 51 loups ont été tués sur le territoire national pour un effectif évalué à 430 individus – soit 11,8% de la population. 10-Mais pourquoi ces tirs divisent-ils autant ? Parce que certains estiment que ce n'est pas assez pour lutter contre le loup. Ainsi dans un communiqué commun, la FNSEA, la Fédération nationale bovine (FNB ) ou encore la Fédération nationale ovine (FNO) réclament la suppression du plafond de prélèvement, la possibilité pour les éleveurs de tirer "sans conditions" ainsi que "le prélèvement de meutes entières" pour aboutir à "zéro attaque", rapporteLe Monde. Tous les producteurs ne sont pas de cet avis. Eleveuse d'ovins et de chèvres dans les Alpes-Maritimes, Annie Sic s'inquiète elle de l'extension des tirs de défense pour les éleveurs : "Si on me dit que j'ai le droit d'être armée, je n'en ai ni le temps, ni les compétences", s'inquiète cette cadre de la Confédération paysanne. D'autant qu'une expertise scientifique(en PDF) commandée par le ministère de l'Environnement concluait en février 2017 sur l'absence de preuves relatives de l'efficacité des abattages de loups pour la protection des troupeaux, jugeant même les tirs de prélèvement contre-productifs. Avec les tirs, les meutes se disperseraient davantage multipliant ainsi les attaques de troupeaux. 11-Quelles peuvent être les autres solutions ? Parmi les mesures de protection, les spécialistes interrogés par franceinfo prônent une combinaison d'actions telles que davantage d'aides au gardiennage, la présence de chiens de troupeaux, l'installation de clôtures hautes... "Si on décide à la fois de sauvegarder la présence du loup et le pastoralisme, il faut mettre en place des choses pour protéger les éleveurs et que ça soit pris en charge par l'Etat", estime Annie Sic. Des dispositifs tels que la "brigade loup" chargée de garder les troupeaux et mise en place en 2015 par Ségolène Royal. Jean-David Abel rappelle par ailleurs que 50% des dommages en 2018 ont eu lieu sur quelque 200 exploitations. "Le gouvernement pourrait se donner les moyens de baisser les dommages en allant sur ces exploitations et en réalisant des analyses de vulnérabilité pour voir où la protection pêche", souffle-t-il. Néanmoins, ce dernier, tout comme Yves Vérilhac, indique ne pas être contre les tirs contre les loups si les exploitations subissent malgré tout des attaques. Enfin, apprendre à cohabiter avec le loup, prédateur longtemps disparu de notre territoire, est essentiel pour Yves Vérilhac, qui invite à "se protéger avec respect contre les prédateurs". Geneviève Carbone en appelle également à une sensibilisation dès le plus jeune âge : "Pour avoir une relation de cohabitation apaisée, pour percevoir la richesse de l'autre, il faut développer grandement une éducation à l'environnement."
Ce commentaire a été modifié le 14/06/2019 à 19:15
Un singe attrape un appareil photo et fait un selfie avec un doigt d'honneur en prime. Une famille australienne a vécu un moment plutôt surprenant. Alors qu’ils se trouvaient à Bali, en Indonésie et plus précisément dans la célèbre forêt d’Ubud qui abrite de nombreux singes, l’un d’eux a saisi leur appareil photo pour prendre un selfie improvisé. La surprise ne s’arrêtepas là, puisque lorsqu’ils ont regardé les clichés pris, celui-ci leur faisait un doigt d’honneur ! Alors ce doigt d’honneur était-il pour les inciter à quitter la forêt sur-le-champ ou bien pour juste pour l'envie de réaliser un photobomb. On ne saura jamais. Judy, Simon et leurs trois enfants risquent en tout cas de garder un souvenir mémorable de cette excursion en forêt où résident des centaines de singes. « Nous n'étions à Bali que pendant une semaine et nous pensions qu'il serait amusant de faire une excursion d'une journée autour de Bali. » explique Judy. Crédit photo : Caters News Agency C’est après avoir demandé à un guide local de les prendre en photo que l’événement est arrivé. Le singe s’est précipité vers la caméra pour immortaliser le moment avec plusieurs selfies. Après avoir regardé les photos, toute la famille a explosé de rire : « En feuilletant les photos par la suite, j'ai remarqué que dans l'une d'elles, le singe nous faisait un doigt. » Le cliché a été pris pendant les vacances de la famille à Bali en décembre 2018 et a été partagé en ligne pour la première fois cette semaine. "J'ai posté la photo sur Facebook et Instagram, mes amis et ma famille ont trouvé que c'était hilarant". Crédit photo : Caters News Agency Nul doute que cette expérience va laisser des souvenirs indélébiles à la famille : « Nous avons passé un très bon moment là-bas et ces photos amusantes l'ont rendu encore mieux. »
Le Canada va interdire la captivité et l'élevage de cétacés ! Il sera bientôt interdit de garder en captivité des baleines et des dauphins au Canada. Pour cause, un nouveau projet de loi a été validé par le parlement canadien. Les parlementaires d’Ottawa ont en effet validé, lundi, le projet de loi qui modifie le Code Pénal et qui vise à éliminer progressivement la pratique consistant à maintenir en captivité les cétacés tels que les baleinesou même les dauphins. Les parcs Marineland à Niagara Falls et l’aquarium de Vancouver sur la côteouest sont les deux seuls établissements canadiens à posséder des cétacés en captivité. Des dauphins en captivités dans le parc Seaworld. crédit : shutterstock / Benny Marty
La Chef du Parti Vert, Elizabeth May, qui parrainait le projet de loi d’initiative parlementaire a rappelé que plusieurs scientifiques avaientdémontré qu’il était essentiel de cesser cette pratique avec les cétacés. « Ils ont besoin de l’océan, d’espace, d’une communication acoustique sur de longues distances ». Le projet de loi proscrit aussi l’exportation de cétacés avec des exceptions pour la recherche scientifique, ou pour l’intérêt de l’animal. « C’est un moment décisif pour les baleines et les dauphins, et une reconnaissance puissante que notre pays n’accepte plus d’emprisonner desanimaux intelligents et sensibles dans de minuscules réservoirs à des fins de divertissement » a déclaré la directrice générale du groupe de défense des droits des animaux, Camille Labchuk. Des orques en spectacle au parc Marineland.crédit : shutterstock / Guillaume Gigaret
Déposée en 2015, cette loi nécessite encore l’approbation royale symbolique. Elle ne sera pas rétroactive, ce qui veut dire que les cétacés actuellement en captivité, le resteront. Ceci dit, elle prévoit certaines exceptions, notamment pour les animaux blessés nécessitants d’une réhabilitation ou dans le cas d’une autorisation fournie par les autorités.
Flaments roses dans le cratère du Ngorongoro en Tanzanie... Source : Le Cratère De Ngorongoro Le cratère du Ngorongoro est une vaste caldeira circulaire de plus de vingt kilomètres de diamètre située au cœur du massif du Ngorongoro, dans le nord de la Tanzanie, dans la branche orientale de la vallée du grand rift.
Ce commentaire a été modifié le 13/06/2019 à 06:49
Des grenouilles se marient pour apaiser un dieu de la pluie dans le sud de l’Inde (vidéo)
Deux grenouilles se sont mariées lors d’une cérémonie étrange dans le sud de l’Inde, destinée à apaiser le dieu de la pluie. Les résidents d’Udupi, dans l’État de Karnataka, ont décidé que deux de cesamphibiens pourraient être mis fin à une sécheresse qui a frappé la zone côtière au cours des derniers mois. Ils ont attrapé une paire de grenouilles de différents villages, les ont vêtues de guirlandes et les ont mariés lors d’une cérémonie qui a suivi de près la tradition hindoue avec des centaines d’invités de mariage à la recherche. Malgré le caractère forcé du mariage, les grenouilles semblaient calmes tout au long des noces et avaient ensuite été envoyées en lune de miel dans la ville de Manipal. Selon les organisateurs, les nouveaux mariés seront ensuite libérés pour profiter de leur vie de bonheur conjugal. Dans la religion hindoue, Indra est le dieu des cieux, des éclairs, du tonnerre, des tempêtes et de la pluie.
Ce commentaire a été modifié le 12/06/2019 à 18:06
La grenouille Dryophytes japonicus porte ce nom en référence à son lieu dedécouverte au Japon. Ce petit amphibien est le symbole de la saison despluies au Japon, tout comme l’hortensia, qui sert de joli fauteuil à nos deux amies. Mais cette plante possède une autre symbolique.
A la suite de la catastrophe nucléaire de Fukushima, les antinucléaires japonais ont fait de l’hortensia la fleur de leur mouvement:l’hortensia est en effet une des fleurs traditionnelles du Japon où elles’épanouit entre mi-juin et mi-juillet et qui est porteuse d’espoir en cette saison de pluies.
L'Office national de la chasse et de la faune sauvage a révélé l'existence de cet animal, pourtant bien connu par les bergers de l'île de Beauté.
Un chat-renard endormi avant d'être relaché à Asco (Corse), le 12 juin 2019.
(PASCAL POCHARD-CASABIANCA / AFP)
Un poil gris aux reflets roux sur le ventre, des oreilles plus grandes que celles d'un chat domestique, une longue queue à anneaux... voici le "chat-renard". "C'est une découverte extraordinaire", s'enthousiasme Pierre Benedetti, chef technicien de l'environnement à l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).
De son nom corse, le "ghjattu-volpe" est une "nouvelle espèce de félins". C'est ce qu'annoncent en tous cas les chercheurs de l'ONCFS, responsables de l'étude consacrée à cette espèce en Corse et dévoilée vendredi 14 juin.
Portrait-robot de cet animal.. Il ressemble à un gros matou sauvage.
S'il ressemble au premier coup d'œil à un félin domestique, le "chat-renard" a le poil soyeux, mesure 90 cm de la tête au bout de la queue, a des pavillons d'oreille "très larges", de courtes moustaches et des canines "très développées".
Animal extrêmement discret et aux mœurs nocturnes, il évolue dans les hauteurs montagneuses et fragmentées. La pose de colliers GPS a également montré que cette espèce se déplaçait loin, jusqu'à 2 500 mètres d'altitude.
Il est connu depuis longtemps par les chasseurs.
Plusieurs références au "chat-renard" ont émaillé l'histoire. Ce chat sauvage "existait dans la mythologie mais n'avait été décrit que de façon très sommaire". Il figure aussi "dans la bibliographie des préfets du XVIIIe siècle, où il apparaît comme une bête fauve", souligne le chercheur Pierre Benedetti.
Dans le nord-ouest de la Corse, le "chat-renard" s'est surtout fait connaître pour les dégâts qu'il créait dans les troupeaux. Les bergers "racontaient que ces chats forestiers s'attaquaient aux mamelles de leurs brebis et chèvres. C'est à partir de ces récits, transmis de génération en génération, qu'on a commencé nos recherches", renchérit Carlu-Antone Cecchini, chargé de mission chat forestier à l'Office national.
"Pour nous, l'histoire commence en 2008 par la capture inopinée d'un chat dans un poulailler d'Olcani, dans le Cap Corse", raconte Pierre Benedetti. Cette capture lance l'ONCFS à la recherche du "chat-renard". "C'était un mythe et aujourd'hui c'est une réalité", se satisfait son collègue, Carlu-Antone Cecchini. "Au début, on nous prenait pour des fous mais aujourd'hui, quand on montre ce qu'on a comme données, les gens restent bouche bée", ajoute le chercheur auprès de l'AFP.
Il a été étudié à partir de 2008.
A la suite de cette attaque, un programme de recherche a été lancé en 2008 par l'ONCFS. Des pièges infrarouges nocturnes ont été mises en place. Quatre ans plus tard, des poils récupérés dans ces pièges ont permis d'établir le génome du "chat-renard". Son ADN le distingue clairement du chat sauvage continental.
Depuis dix ans, les experts de l'ONCFS sont parvenus à identifier 16 "chats-renards", dont une femelle, dans les hauteurs montagneuses de la vallée d'Asco (Haute-Corse). Douze ont été capturés avant d'être relâchés, à la suite d'un bref examen. L'un d'entre eux a été capturé plusieurs fois puis équipé d'une puce avec un numéro d'identification, ce qui a permis d'étudier ses déplacements.
Il n'est pas encore officiellement considéré comme une nouvelle espèce Aucune preuve de son existence n'avait été apportée avant cette étude. Mais cela suffit-il à le définir comme une nouvelle espèce ? "Oui et non", de l'aveu de Pierre Benedetti, interrogé par franceinfo.
Le "chat-renard" n'apparaît pour l'heure dans aucune nomenclature officielle mais les chercheurs de l'ONCFS espèrent maintenant que cette espèce soit reconnue et protégée. 10 nouvelles espèces sont choisies chaque année par le jury de scientifiques de l'International Institute for Species Exploration (IISE), parmi les 18 000 découvertes. Dans ce même registre, 20 000 espèces disparaissent chaque année.
Ces tortues disparues à l’état sauvage continuent de prospérer dans certains temples hindous…
Les tortues comptent parmi les vertébrés les plus menacés au monde. En 2002, les trionyx noirâtres ont été considérées comme éteintes à l’état sauvage. La population de ces tortues à carapace molle a été décimée parla chasse et la destruction de leur habitat.
Pourtant, il semblerait qu’il reste un espoir pour cette espèce et ce, grâce à leur caractère sacré. En effet, on rencontre encore des trionyx dans certains temples hindous, notamment dans le Hayagriva Madhav situé dans l’État d’Assam. Dans ce lieu de pèlerinage, les tortues sont préservées et même choyées. « Les poissons et les tortues sont considérées comme
des sortes de dieux« , explique Pranab Malakar, le responsable du sanctuaire.
Religion et ONG.
Pranab Malakar s’est récemment associé avec l’ONG Good Earth pour mettre en place un programme de reproduction. Depuis plusieurs années, le soigneuraménage leur étang et fait éclore artificiellement les œufs qu’il ramasse dans le sanctuaire.
En janvier 2019, ce sont 16 bébés tortues qui ont vu le jour dans le temple et qui ont pu être réintroduits dans un parc naturel situé à proximité.
(Source : France Info)
La plus haute juridiction administrative allemande a jugé mardi que la filière avicole pouvait continuer d’éliminer par millions les poussins mâles jusqu’à l’avènement de méthodes permettant le sexage dans l’œuf à grande échelle.
La Cour administrative fédérale devait trancher si tuer, par broyage généralement, les poussins mâles était en conformité avec l’article premier de la loi sur la protection des animaux, selon laquelle « personne n’est en droit d’infliger aux animaux des douleurs, souffrances ou dommages sans motif raisonnable ».
Dans un communiqué, la Cour a insisté sur le fait que cette autorisation était « transitoire » mais elle n’a pas fixé pour autant de calendrier précis.
Comme les deux instances précédentes, la juridiction a estimé que les intérêts économiques des éleveurs de poules pondeuses primaient dans l’immédiat, ceux-ci estimant que les mâles n’ont pas d’utilité dans la filière et coûtent trop cher à élever. Chaque année, 45 millions de ces oisillons sont tués.
L’origine du litige examiné par la Cour remonte à 2013, lorsque le ministère de l’agriculture de la région de Rhénanie du Nord-Westphalie a voulu bannirl’élimination en masse des poussins. Mais des éleveurs ont attaqué la décision et gagné devant les juridictions du Land et désormais au niveaufédéral.
L’élimination des poussins mâles est très controversée en Allemagne. La ministre de l’Agriculture, Julia Klöckner y est notamment opposée. « Tuer des animaux dès leur naissance en raison de leur sexe, ce n’est pas possible », a-t-elle dit dans l’édition de jeudi du quotidien régional Rheinische Post, précisant que huit millions d’euros ont été débloqués
pour la quête d’alternatives.
Plusieurs méthodes de sexage dans l’œuf, qui permettent de détruire les œufs mâles avant l’éclosion, sont testées actuellement, notamment en Allemagne et aux Pays-Bas. Mais celles-ci ne sont pas encore applicables à l’échelle industrielle.
Quant à l’élevage des poussins mâles, il se fait dans des élevages bios d’Allemagne mais le coût se répercute dans le prix à la consommation et représente plusieurs centimes par œuf.
Pour les défenseurs des droits des animaux, le sexage n’est pas une méthode pérenne non plus. Pour eux, c’est à l’hyper-spécialisation des volailles–des poules pondeuses ultra-performantes ou alors des oiseaux très en chair– qu’il faut s’attaquer en mettant en place des filières où mâles et femelles ont une utilité.
(Source : Euronews)
Le seuil symbolique de 500 loups a été atteint en France. Pour éviter une recrudescence d'attaques de cheptels, le nombre d'abattages autorisés a été revu à la hausse. Une méthode qui divise.
Un loup au Parc zoologique d'Amneville (Lorraine), le 23 mai 2019. (JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP)
Adeline Mullet-Marion Bothorel France Télévisions
Figure familière des contes, dévoreur de brebis qui cristallise les passions... Le loup, absent du territoire jusqu'en 1992, est
aujourd'hui présent dans une trentaine de départements. La population de "canis lupus" vient d'être estimée à 530 adultes dans l'Hexagone, a annoncé, vendredi 7 juin, l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS). Or, ce seuil de viabilité de l'espèce, fixé par le plan loup du gouvernement, devait théoriquement être atteint en 2023. Pour faire face à cette augmentation, des tirs dits de "prélèvement" – autrement dit des abattages – sont autorisés, au grand dam des écologistes.
Où vivent les loups aujourd'hui ? Risquent-ils d'attaquer les hommes ? Faut-il vraiment les tuer ?
Entre mythe et réalité, franceinfo apporte les réponses à toutes les questions que vous vous posez sur le loup.
1-Pourquoi en parle-t-on autant ?
Si le loup est une espèce protégée,il serait aussi à l'origine de 3 674 attaques en 2018 contre plus de 12 500 animaux,principalement des ovins. Et l'année 2019 continue d'être marquée par ces attaques. Dans la nuit du 27 au 28 mai 2019, un troupeau a été attaqué à Allain (Meurthe-et-Moselle), amenant à 26 le nombre d'agneaux de cet élevage tués par un loup au mois de mai. Dans le Gard, à Beauvoisin, une éleveuse a récemment dû euthanasier une dizaine de ses bêtes. Ses moutons avaient été attaqués par des loups deux fois en deux jours.
2- Ils sont si nombreux que cela en France ?
D'après le Groupe national Loup, le cap des 500 loups sur le territoire français a été dépassé. Un chiffre qui correspondrait au seuil de viabilité de l'espèce. Mais plusieurs experts interrogés par franceinfo critiquent une barre symbolique qui "n'a rien de significatif ni de technique, (...) sans fondement juridique ni scientifique",selon les termes d'Yves Vérilhac, directeur général de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) et membre de Conseil national de la protection de la nature.
La présence des loups en France est en fait relativement faible par rapport à nos voisins européens. En Italie, on compte au moins 1 000 loups. En Espagne, ce sont entre 2 000 et 2 500 loups qui arpentent le territoire. Contrairement à la France, ces pays mènent des politiques bien différentes et depuis bien plus longtemps. Le loup est une espèce strictement protégée en Italie (les abattages n'y sont donc pas permis). Le loup est également très présent en Roumanie, "avec plusieurs milliers d'individus" et il peut y être chassé.
3-Comment les loups sont-ils comptabilisés ?
Les loups sont recensés grâce à un réseau de 4 000 observateurs présents dans plus de 35 départements. Ces correspondants, chapeautés par l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), récoltent des données visuelles et biologiques qui, une fois analysées, permettent d'établir un traçage des loups.
On peut connaître l'individu et on peut retracer son parcours géographique. On connaît les meutes et on peut les identifier.Nicolas Jean responsable de la "mission loup" à l'ONCFS
Pour l'éthologue Geneviève Carbone, cette méthode de comptage des loups est à relativiser. "On ne peut pas tous les compter, on ne leur a pas mis à tous un collier émetteur. En réalité, on va estimer le taux de reproduction et on calcule une dynamique. Mais peut-être qu'entre deux points de la courbe, il y a eu des accidents qu'on n'a pas pris en compte."
4-Comment le loup est-il revenu en France ?
Contrairement à une idée reçue, le loup n'a pas été réintroduit dans l'Hexagone par l'homme mais y est revenu naturellement au début des années 1990.
Présent sur près de 90% du territoire aux XVIIIe et XIXe siècles, il a été traqué et avait totalement disparu dans les années 1930. Ce sont desgardes forestiers du Parc national du Mercantour (Alpes-Maritimes) qui ont repéré l'animal en 1992. Venu d'Italie, où il n'était pas chassé, le loup a en fait traversé les Alpes.
Pourquoi ce retour ? "Si un garde-manger existe ailleurs, il va forcément y aller", sourit Jean-David Abel, spécialiste du loup pour l'association France Nature Environnement (FNE), interrogé par franceinfo. Autre élément de réponse : les loups ont une tendance naturelle à se disperser.Quand les petits atteignent l'âge de maturité, ils quittent la meute. C'est le phénomène de la dispersion. Ils partent alors seul ou à plusieurs dans une direction qu'ils ignorent et parcourent une dizaine voire une centaine de kilomètres de manière aléatoire.Geneviève Carbone à franceinfo.
Les loups présents en Italie ont donc quitté naturellement leur territoire pour s'installer ailleurs. Il faut savoir qu'avec la ratification de la convention de Berne, la chasse du loup sans autorisation a été interdite en France en 1989, une date coïncidant presque avec le retour des loups sur le sol français.
5-Où et comment vit-il ?
La présence du loup est associée aux montagnes. Mais, petit à petit, il s'est installé dans une trentaine de départements situés à "l'est d'une diagonale reliant la Somme aux Pyrénées-Orientales", d'après Murielle Guinot-Ghestem, cheffe de l'unité "prédateurs-animaux déprédateurs" à l'ONCFS, citée par La Croix. L'Office national de la chasse et de la faune sauvage propose d'ailleurs une carte de la présence du loup en France (et son évolution depuis 2002) sur son site internet.
Carte de la présence du loup en France en 2018 réalisée par les services de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage. (ONCFS)
Le phénomène de "dispersion" explique cet étalement. "Au départ, il va s'installer dans des zones où l'activité humaine est peu présente, sans que ce soit pour autant son habitat préférentiel, développe Geneviève Carbone. Cela ne l'empêche nullement de s'installer en zone urbaine."
Il n'y a rien d'étonnant à avoir des loups près des villes.Yves Vérilhacà franceinfo.
Un temps stoppé par des barrières géographiques à franchir, comme une route ou un fleuve, le loup a fini par se disperser au-delà du Rhône mais aussi par s'approcher des villages.
6-Risque-t-il de s'attaquer aux hommes ?
"Aucun scientifique ne remettrait en question cette possibilité", confirme Geneviève Carbone, qui cite plusieurs exemples à travers le monde. "Pour autant, l'homme n'est pas une proie du loup loin de là et ne l'a probablement jamais été car il ya beaucoup plus simple pour le loup", explique l'éthologue. Le loup a en effet des proies de prédilection : les grands herbivores comme les cerfs ou les chevreuils, les sangliers, les lièvres, les rongeurs...
Le loup est un mammifère supérieur qui a spontanément peur de l'homme et aura davantage un comportement de fuite face au danger et au risque.Jean-David Abelà franceinfo.
Les deux spécialistes s'accordent sur la possibilité d'un accident. Le responsable de France nature environnement préfère mettre en garde : "Ce n'est pas parce que le loup a logiquement peur de l'homme et que ce dernier ne l'agresse pas, qu'un individu ne peut pas attaquer parce que vous êtes trop près de sa tanière ou de ses petits."
7-Mais pourquoi en a-t-on peur alors ?
L'imaginaire français associe le loup à la dangerosité : c'est d'ailleurs la légende de la bête du Gévaudan, responsable supposée de la mort d'une centaine d'hommes entre 1764 et 1767, qui donnera lieu à la traque des loups, précipitant sa disparition du territoire.
"Quand notre lien à la nature se distend, qu'elle devient inquiétante, qu'on est davantage dans une relation de maîtrise où la nature nous appartient, le loup devient l'espèce sur laquelle on projette nos craintes. Et il est traité comme tel" , analysait Geneviève Carbone sur franceinfo en 2017.
Dans l'Hexagone, la présence du loup fait débat, entre l'Europe et la France, entre les écologistes et les éleveurs, entre les ruraux et les urbains. Son retour a surtout perturbé les éleveurs, qui n'étaient plus habitués à prendre en compte cette menace. "Il y a donc un apprentissage de la coexistence qui n'est pas facile que ce soit techniquement et ou culturellement", remarque Jean-David Abel, de France nature environnement.
En plus d'être une espèce protégée en Italie, empêchant sa chasse, sa présence massive fait que les populations ont pu s'habituer à cohabiter avec le loup. "Attention, note encore Jean-David Abel, cela ne veut pas dire que tout se passe bien mais on savait qu'il fallait seprotéger, qu'il était là. Personne n'a pensé qu'il fallait l'éradiquer."
8-La population de loups va-t-elle augmenter ?
En 2025, 800 loups pourraient vivre en France, selon des estimations basées sur une croissance de la population lupine de 10%. Mais c'est sans compter sur les autoroutes que les loups doivent traverser, les lignes de chemin de fer, les fleuves... Autant d'accidents qui peuvent freiner cette progression du nombre de loups. "Plus la population se développe et plus des jeunes en dispersion se font tuer par des meutes", ajoute Jean-David Abel. Par ailleurs, Nicolas Jean pointe une inconnue : la conséquence de l'augmentation des tirs de prélèvement pour les tuer.
9 -C'est quoi au juste ces "tirs de prélèvement" ?
L'expression "tirs de prélèvement" désigne en fait l'autorisation de tuer des loups.
Pour l'année 2019, le gouvernement a donné son feu vert pour tuer 17% de la population lupine en France – contre 10% auparavant. "Attention, cette hausse n'est pas un quota à atteindre mais bien un plafond maximal", prévient Jean-David Abel, vice-président de France nature environnement.
Le loup est une espèce protégée donc on ne le touche pas comme on le veut.Jean-David Abelà franceinfo.
En 2018, 51 loups ont été tués sur le territoire national pour un effectif évalué à 430 individus – soit 11,8% de la population.
10-Mais pourquoi ces tirs divisent-ils autant ?
Parce que certains estiment que ce n'est pas assez pour lutter contre le loup. Ainsi dans un communiqué commun, la FNSEA, la Fédération nationale bovine (FNB ) ou encore la Fédération nationale ovine (FNO) réclament la suppression du plafond de prélèvement, la possibilité pour les éleveurs de tirer "sans conditions" ainsi que "le prélèvement de meutes entières" pour aboutir à "zéro attaque", rapporte Le Monde.
Tous les producteurs ne sont pas de cet avis. Eleveuse d'ovins et de chèvres dans les Alpes-Maritimes, Annie Sic s'inquiète elle de l'extension des tirs de défense pour les éleveurs : "Si on me dit que j'ai le droit d'être armée, je n'en ai ni le temps, ni les compétences", s'inquiète cette cadre de la Confédération paysanne.
D'autant qu'une expertise scientifique (en PDF) commandée par le ministère de l'Environnement concluait en février 2017 sur l'absence de preuves relatives de l'efficacité des abattages de loups pour la protection des troupeaux, jugeant même les tirs de prélèvement contre-productifs. Avec les tirs, les meutes se disperseraient davantage multipliant ainsi les attaques de troupeaux.
11-Quelles peuvent être les autres solutions ?
Parmi les mesures de protection, les spécialistes interrogés par franceinfo prônent une combinaison d'actions telles que davantage d'aides au gardiennage, la présence de chiens de troupeaux, l'installation de clôtures hautes... "Si on décide à la fois de sauvegarder la présence du loup et le pastoralisme, il faut mettre en place des choses pour protéger les éleveurs et que ça soit pris en charge par l'Etat", estime Annie Sic. Des dispositifs tels que la "brigade loup" chargée de garder les troupeaux et mise en place en 2015 par Ségolène Royal.
Jean-David Abel rappelle par ailleurs que 50% des dommages en 2018 ont eu lieu sur quelque 200 exploitations. "Le gouvernement pourrait se donner les moyens de baisser les dommages en allant sur ces exploitations et en réalisant des analyses de vulnérabilité pour voir où la protection pêche", souffle-t-il. Néanmoins, ce dernier, tout comme Yves Vérilhac, indique ne pas être contre les tirs contre les loups si les exploitations subissent malgré tout des attaques.
Enfin, apprendre à cohabiter avec le loup, prédateur longtemps disparu de notre territoire, est essentiel pour Yves Vérilhac, qui invite à "se protéger avec respect contre les prédateurs".
Geneviève Carbone en appelle également à une sensibilisation dès le plus jeune âge : "Pour avoir une relation de cohabitation apaisée, pour percevoir la richesse de l'autre, il faut développer grandement une éducation à l'environnement."
Une famille australienne a vécu un moment plutôt surprenant. Alors qu’ils se trouvaient à Bali, en Indonésie et plus précisément dans la célèbre forêt d’Ubud qui abrite de nombreux singes, l’un d’eux a saisi leur appareil photo pour prendre un selfie improvisé. La surprise ne s’arrêtepas là, puisque lorsqu’ils ont regardé les clichés pris, celui-ci leur faisait un doigt d’honneur !
Alors ce doigt d’honneur était-il pour les inciter à quitter la forêt sur-le-champ ou bien pour juste pour l'envie de réaliser un photobomb. On ne saura jamais.
Judy, Simon et leurs trois enfants risquent en tout cas de garder un souvenir mémorable de cette excursion en forêt où résident des centaines de singes. « Nous n'étions à Bali que pendant une semaine et nous pensions qu'il serait amusant de faire une excursion d'une journée autour de Bali. » explique Judy.
Crédit photo : Caters News Agency
C’est après avoir demandé à un guide local de les prendre en photo que l’événement est arrivé. Le singe s’est précipité vers la caméra pour immortaliser le moment avec plusieurs selfies.
Après avoir regardé les photos, toute la famille a explosé de rire : « En feuilletant les photos par la suite, j'ai remarqué que dans l'une d'elles, le singe nous faisait un doigt. » Le cliché a été pris pendant les vacances de la famille à Bali en décembre 2018 et a été partagé en ligne pour la première fois cette semaine. "J'ai posté la photo sur Facebook et Instagram, mes amis et ma famille ont trouvé que c'était hilarant".
Crédit photo : Caters News Agency
Nul doute que cette expérience va laisser des souvenirs indélébiles à la famille : « Nous avons passé un très bon moment là-bas et ces photos amusantes l'ont rendu encore mieux. »
Il sera bientôt interdit de garder en captivité des baleines et des dauphins au Canada. Pour cause, un nouveau projet de loi a été validé par le parlement canadien.
Les parlementaires d’Ottawa ont en effet validé, lundi, le projet de loi qui modifie le Code Pénal et qui vise à éliminer progressivement la pratique consistant à maintenir en captivité les cétacés tels que les baleinesou même les dauphins.
Les parcs Marineland à Niagara Falls et l’aquarium de Vancouver sur la côteouest sont les deux seuls établissements canadiens à posséder des cétacés en captivité.
Des dauphins en captivités dans le parc Seaworld. crédit : shutterstock / Benny Marty
La Chef du Parti Vert, Elizabeth May, qui parrainait le projet de loi d’initiative parlementaire a rappelé que plusieurs scientifiques avaientdémontré qu’il était essentiel de cesser cette pratique avec les cétacés. « Ils ont besoin de l’océan, d’espace, d’une communication acoustique sur de longues distances ».
Le projet de loi proscrit aussi l’exportation de cétacés avec des exceptions pour la recherche scientifique, ou pour l’intérêt de l’animal.
« C’est un moment décisif pour les baleines et les dauphins, et une reconnaissance puissante que notre pays n’accepte plus d’emprisonner desanimaux intelligents et sensibles dans de minuscules réservoirs à des fins de divertissement » a déclaré la directrice générale du groupe de défense des droits des animaux, Camille Labchuk.
Des orques en spectacle au parc Marineland.crédit : shutterstock / Guillaume Gigaret
Déposée en 2015, cette loi nécessite encore l’approbation royale symbolique.
Elle ne sera pas rétroactive, ce qui veut dire que les cétacés actuellement en captivité, le resteront. Ceci dit, elle prévoit
certaines exceptions, notamment pour les animaux blessés nécessitants d’une réhabilitation ou dans le cas d’une autorisation fournie par les autorités.
Source : Le Cratère De Ngorongoro
Le cratère du Ngorongoro est une vaste caldeira circulaire de plus de vingt kilomètres de diamètre située au cœur du massif du Ngorongoro, dans le nord de la Tanzanie, dans la branche orientale de la vallée du grand rift.
Deux grenouilles se sont mariées lors d’une cérémonie étrange dans le sud de l’Inde, destinée à apaiser le dieu de la pluie.
Les résidents d’Udupi, dans l’État de Karnataka, ont décidé que deux de cesamphibiens pourraient être mis fin à une sécheresse qui a frappé la zone côtière au cours des derniers mois.
Ils ont attrapé une paire de grenouilles de différents villages, les ont vêtues de guirlandes et les ont mariés lors d’une cérémonie qui a suivi de près la tradition hindoue avec des centaines d’invités de mariage à la recherche.
Malgré le caractère forcé du mariage, les grenouilles semblaient calmes tout au long des noces et avaient ensuite été envoyées en lune de miel dans la ville de Manipal.
Selon les organisateurs, les nouveaux mariés seront ensuite libérés pour profiter de leur vie de bonheur conjugal.
Dans la religion hindoue, Indra est le dieu des cieux, des éclairs, du tonnerre, des tempêtes et de la pluie.