Par sa coiffe, l'Oléronaise laisse entendre qu'elle est jeune ou vieille, pauvre ou plus ou moins aisée, qu'elle passe un moment heureux de sa vie ou bien qu'elle est en deuil ou en demi-deuil. Madame, donc, après avoir retiré son bonnet de nuit en percale attaché sous le menton et qui renfermait sa chevelure, mouille ses longs cheveux, les lisse à l'eau ou à la vaseline, les tire en arrière, les aplatit sur sa tête fait sa raie au milieu et ses « soles », c'est-à-dire les crans, qui sont de chaque côté de cette raie. Puis elle fait son chignon ou ses nattes. Elle met alors un bandeau de coton blanc sur ses « soles », laissant dépasser sur son front deux ou trois doigts de cheveux. Large de trois ou quatre centimètres, ce bandeau va d'une oreille à l'autre. Deux petits galons, un à chaque bout, noués ensemble par une « rosette » sur le dessus de la tête, le maintiennent. Si l'on est plus riche, ou seulement le dimanche, le bandeau de coton est remplacé par un velours noir, de même largeur Ensuite, on met la « résille » de couleur noire en général, pour couvrir les cheveux ou le « serre-tête » qui est une calotte de fine percale blanche, pour ne pas salir la coiffe qui va venir. La tête est prête, quelle que soit la coiffe que l'on portera. LE BONNET C'est une coiffe qui se moule sur l'arrondi de la tête : il enferme toute la chevelure ou presque. Le bonnet des jours est en - piqué de coton -, étoffe façonnée lors de son tissage pour former des ornements qui paraissent exécutés à l'aiguille. Les fillettes portent le bonnet de jour qui est aussi bonnet de nuit dèsle plus jeune age.
Tout-à-fait sur le front, une dentelle de « picot " de coton orne le devant de la coiffe et apporte un peu de gaité. A l'arrière, les cheveux se trouvent soigneusement enclos dans la poche du bonnet, qui se referme en tirant deux petits galons glissant dans une coulisse et qui viennent se nouer au sommet de la tête, en formant une rosette. Enfin, deux galons en percale de 4 cm de large et de 40 cm de long sont cousus près des oreilles et après avoir été bien amidonnés et aussi repassés (comrne toute la coiffe) noués sous le menton, forment une magnifique rosette de 10 à 15 cm. Quelquefois, lors d'un gros travail, ces « attaches * sont nouées, elles aussi sur la tête, pour « débarrasser » le cou. Ainsi, le bonnet peut rester toute la journée sur la tête. Si la femme va aux champs ou à la côte, elle prend par-dessus son « Quichnot » ou bien son mouchoir de tête. LA COIFFETTE La coiffette est portée par une jeune fille dont le cœur est à prendre Elle se porte pour aller au marché, à la messe, au bal. Ses attaches sont plus longues, plus larges. Il s'y trouve à la fois mousseline, percale et petite bordure de dentelle. Elles ne sont plus attachées sous le cou mais restent mobiles et libres dans le dos. Les personnes âgées, ou en deuil, qui ne veulent pas «Se mettre enfrau», ajoutent à leur bonnet, un tuyauté de mousseline sur le devant et des attaches tout en mousseline. Lorsqu'on commençait à vieillir, le deuil père, mère, frère ou tante... Et quand on se croyait libéré de ces obligations conventionnelles, il était bien rare qu'on ne retombe pas quelques temps après au port de la mousseline, parce qu'un proche parent venait de " partir au ciel ".
Louisette LE QUICH'NOT Dans le doute où l'on se trouve de sa véritable origine, le nom de cette coiffure s'orthographie bien différemment. Pour certains elle aurait existé au temps de l'occupation par les Anglais de notre Province, c'est-à-dire du Xlle au XlVe siècle. C'est bien lointain pour que son nom supposé de " Kiss not •• soit venu jusqu'à nous, même si son interprétation naïve en est séduisante. Dans les patois du Centre et du Midi de la France « quichon « désigne un tas de foin ; la « quich'not » est donc simplement ce qu'elle est : la coiffure de la faneuse. Cette coiffure, on la retrouve dans beaucoup de provinces françaises, sous des formes et des mesures légèrement différentes et sous divers noms. Dans notre île son nom, contrairement à l'appellation actuelle, n'était pas féminin, mais masculin. On disait autrefois '• un ou mon ch 'not » pour désigner le « quich'not » et c'est ainsi que s'exprime la dernière ouvrière de l'île qui en fabrique encore, plus que jamais et surtout pour les estivantes. C'est donc... une coiffe enveloppant bien la tête, abritant bien le visage et même le cachant. Elle est en forme de demi-cylindre allongé et possède un fond, plus ou moins plissé et volumineux. C'est la plus portée et la seule qui existe encore, en tant que coiffe locale, encore qu'elle ne soit plus portée dans sa forme primitive, présentant un arc unique. Dans une bande de tissus repliée sur elle-même en forme de poche ou plus précisément d'étui était glissée une feuille unique de carton de 40 centimètres de long sur 14 de profondeur. Ces mesures, ici bien spécifiées, sont celles utilisées en Oléron. Les quich'not du continent ou de l'île de Ré dont les dimensions sont tout autres, ont un aspect très différent. Un large volant retombe jusque sur les épaules, complète cette coiffure qu'un galon étroit, glissant dans une «coulisse », resserre sur la nuque en encadrant la tête d'une oreille à l'autre. Fait généralement de percale blanche, ce Quich'not ancien existait aussi teint en noir, pour le deuil. Dans une forme beaucoup plus courante et plus évoluée cette coiffe se présente en arc à multiples brisures, avec précisément douze étuis où sont enchâssés douze petits cartons qui donnent toujours à la "façon» oléronnaise ses quarante centimètres sur quatorze. Et l'on trouve alors ; coiffe blanche, de percale ou de mousseline de laine noire ; coiffe de deuil de coton noir ; coiffe de mousseline de laine noire ; coiffe de satinette imprimée. Elle peut être sobre, dans sa modestie habituelle, ou encore agrémentée des frivolités les plus variées, tuyautés amidonnés dans les coiffes les plus anciennes, bouillonnes ou ruches répartis sur le devant de la coiffe, sur toutes les nervures et sur la bande inférieure qui bat les épaules, gros nœuds décorant l'arrière du Quich'not chez les jeunes filles, etc... Il est porté par les personnels de toutes conditions et à tous les âges. De mignons petits viennent coiffer les plus jeunes fillettes, cependant que grand-mère, jusqu'à son dernier jour, restera fidèle à son" Ch'not nègue ». ne faut surtout pas oublier que, comme les autres, il ne se porte pas directement sur la chevelure. Le Quick'not était une coiffe pour l'extérieur et on le mettait, sur le bonnet des jours en piqué de coton ou sur le mouchoir de tête. Ainsi, le Quich'not aura-t-il été la dernière de ces coiffures du passé, mais aussi la plus fonctionnelle, car il visait à protéger du soleil et de la morsure du vent le délicat visage des Oléronnaises qui, pour être dures à la peine, n'en étaient pas moins femmes. Le quich'not de deuil Même dans sa version du deuil, sa simplicité n'excluait pas une certaine recherche. Après tous, il y a toujours eu des veuves joyeuses... et le noir va si bien à certaines carnations
LA CALINE La calotte est recouverte le plus souvent d'un étui de même forme en cotonblanc, fin, qui, sur le devant et dans les deux coins supérieurs, a été plissé « à la poussette » (3). Les plis forment un éventail, représentant des rayons de soleil. Sur la face arrière, pas de décors ; l'étui est resserré et plissé par un petit galon placé dans une « coulisse » et noué derrière la coiffe. Cependant, deux petites ailes sont laissées mobiles, derrière la tête ; leur longueur est variable, selon le goût de chacune et réglée par de petites épingles. On retrouve la même forme en mousseline de coton uni ou à dessins façonnés, parfois avec un haut en percale et une bande frontale de mousseline et même encore, pour les dimanches, en tulle brodé. Cette coiffe est amidonnée : elle donne beaucoup de travail à la « fiasqueuse » , car les deux coins supérieurs du devant de la câline doivent être décousus avant le repassage et resserrés « à la poussette », après. Elle est portée surtout dans la vie de tous les jours. LA COLINETTE DES JOURS La colinette des jours se porte, elle aussi sur la calotte matelassée. Dans toutes les coiffes, les épingles sont employées très largement. Ce sont elles qui fixent toutes les pièces qui la constituent et qui sont indépendantes les unes des autres. Ces pièces sont amidonnées, repassées séparément, puis mises en place sur la calotte, à l'aide des épingles. Et cette Colinette des jours, chaque femme en possède plusieurs modèles. Et il y a bien dans l'île autant de modèles que de femmes, tant ils sont diversifiés en raison de l'âge, des moyens de chacune et de la fantaisie qu'on se plaît à y apporter. C'est pourquoi, on pourra trouver cette coiffe avec tous ses éléments constitutifs, soit en percale, soit avec le «fond » en mousseline et le pan en calicot ou mousseline, ou le pan avec picot de dentelle ou sans picot du tout. Le tour de tête lui-même sera en coton ou en mousseline et parfois composé des deux à la fois.
A gauche COLINETTE & à droite BALLON LA COLINETTE DES DIMANCHES Dans sa forme la colinette du dimanche est semblable à la colinette des jours, avec cependant plus d'ampleur dans les dimensions et de richesse dans les éléments qui la composent. La calotte, en est plus neuve, avec des broderies plus marquées ; l'arc de I' « arçon » est plus accentué. Le fond est en mousseline de coton ; elle est u-nie ou brodée diversement : de « plumetis » ou de motifs floraux. Souvent même ; on aura préféré le tulle dit « à fin réseau » ou « à point d'esprit » . Le pan, lui, est fait d'une grande bande, le plus souvent de mousseline brodée, ou de tulle à point d'esprit. Il est entièrement bordé de dentelle dite « de calais » et plus généralement appelé dentelle de tulle brodé parce qu'elle était agrémentée de petites fleurettes.
LE BALLON Nous voici au « Roi des Capots ». C'est une des plus jolies coiffes de France, une des plus importantes aussi, par sa grandeur. Il mesure jusqu'à soixante, parfois même soixante-quinze centimètres de large et trente-cinq ou quarante de haut, suivant l'œuvre de la « faseuse de bonnets ». En effet, dans l'île les « Ballons » sont montés plus petits au Sud qu'au Nord. Cependant, tous ces capots fabriqués par ces lingères sont faits d'après la « présentation » et la « cargue ». Lorsqu'elles portent cette coiffe, les Oléronaises sont obligées de tourner la tête de côté pour passer, de biais, la porte de la maison. Le Ballon est une coiffe de grandes circonstances de la vie : les cérémonies de mariage, de baptême ou les grandes fêtes votives. Par tradition c'est la coiffe de la mariée que toute « drôles-se » aspire à porter un jour... et la porte parfois même, quand tout espoir s'est envolé. Bien entendu, la calotte en est neuve, bien plus grande, plus haute et beaucoup plus large que celle de la Colinette et ainsi les angles s'en trouvent très accentués. Le fil qui sert à l'orner, qui est le plus souvent noir est quelquefois remplacé par un fil ayant l'apparence de l'or. Les semis de fleurs à l'arrière sont encore plus beaux que sur les calottes habituelles. Quelquefois sur le devant, entre les branches du V central formé par les deux ailes du pan, deux petites - ramures » ont été brodées pour encadrer les initiales de la mariée. Madame place sur le devant et au milieu de la coiffe, le plus joli « cabochon » en or, qu'elle aura pu trouver... et les épingles à tête de perle qui maintiennent un peu partout cet édifice de dentelles seront remplacées, en cet endroit bien en vue, par des épingles d'or. Sur l'arrière de la coiffe et en son milieu, est disposé un gros nœud de ruban, formant cocarde ou «rosette"souvent double. Il est de moire blanche comme les deux longs pans qui tombent jusqu'à la taille. Mais... mais, ici, comme ailleurs, tout le monde n'est pas riche et pourtant l'envie reste bien grande de se marier avec une si jolie coiffe! Alors il est des commerçants qui sont là, tout exprès, pour louer ballons et autres accessoires nécessaires en ce jour de fête. Et souvent, le recours à ces moyens laisse un triste souvenir des' la journée du mariage. Pour peu que l'on ait la malchance de ne pas trouver un capot à son tour de tète, il va falloir supporter tout au long du jour, ses « pauvres oreilles » trop serrées et qui, bien vite, vous font très mal. Parfois les souliers blancs (blanchis à la peinture) loués eux aussi, sont trop petits pour des pieds habitués à marcher libres et nus ou dans des sabots où ils ont toute leur place. Et il faut marcher, marcher sur des chemins de terre, à peine empierrés, tenir toute la journée. LE BONNET RUCHE
II ressemble beaucoup à la coiffette, mais il est beaucoup plus rigide, moins rond et plus emboîtant. Fait à la tète de la cliente, il englobe cette fois le chignon. Il est monté en plusieurs morceaux qui seront cousus et lavés séparément, lorsqu'il sera sali. On retrouve la même bande centrale du tulle brodé au milieu, les côtés (d'encore plusieurs pièces) mais tous les tuyautés sont remplacés par un bouillonné de crêpe de soie, large d'à peu près deux centimètres sur un centimètre de haut. Ce " ruche ", de fabrication industrielle, est un ensemble de fils de soie très finement entrelacés, brillants ou mats, les premiers étant bien mis en évidence. Malheur! malheur à l'étourdie que la pluie prendra en chemin, alors qu'elle aura oublié son parapluie. L'amidon et surtout la teinture noire ne tarderont pas longtemps à « dégouliner » et faire de la jolie coiffe un affreux épouvantai! ! Traçons un trait sur ces bonnets si traditionnels pour passer à une coiffure tout aussi particulière, bien que moins typique de notre île, tout au moins si l'on ne considère que sa forme générale LA BENÉZE
« et minfiez-vous !... thiellés qui zou z'écrivant. Minfiez-vous d'thieu l'accent, eurgardez beun' de quel coûtéqui l'est dau minme bord que thieu de Goulebenéze ». La benéze, il n'en reste qu'une, une seule dans toute l'île d'Oléron C'est une « couéffe «toute neuve que la mère Ragot, « d'au Château » a faite exprés pour nous. I1 y a bien longtemps qu'on ne la porte plus et rares sont les Oleronnaises à l'avoir connue. Les dernières étaient noires. Elles appartenaient à des femmes âgées ou en deuil. Mais, bien sûr, il s'en faisait aussi en blanc. La benéze est une coiffe du dimanche qui ressemble dans sa forme au Quich’Not , mais elle est plus grande dans ses dimensions tout en respectant le volume de la tête. Venant davantage sur le front, elle descend plus bas sur le cou. Le volant qui sert de cape garnit davantage les épaules. Ici, pas de carton mais une armature de fils de laiton. Six fils de laiton « habillés » de coton blanc encadrent la tête d'une épaule à l'autre dans un demi-cercle parfait. Douze autres fils de laiton remplacent les douze cartons de notre Quich’Not dans le sens transversal, croisant les précédents. Et ce cadre métallique qui pourrait faire impression, lié de fil blanc, disparaît sous une mousseline blanche ornée de motifs floraux ou die plumetis. Une . doublure de mousseline unie placée à l'intérieur, protège la coiffe. Et on aura recherché la plus jolie Valenciennes, pour donner à cette coiffe un air de fête, en la recouvrant d'une débauche de bouillonnes de dentelles. Cousu sur une bande de fine mousseline plissée, un ruche de plusieurs centaines d'alvéoles orne toutes les nervures de notre benéze, sur le front, sur le fond, sur les côtés, sur les bords de la cape : une vraie cascade de dentelle. Sous le menton deux jolies brides sont nouées en une rosette fleurie, donnant au visage ainsi encadré une douce auréole ombrant à souhait le teint chaud et coloré de la jeunesse. Comme beaucoup de coiffes (et pas seulement chez les Oleronaises ) la nuque est la partie la plus décorée. Ici, ce sera par un nœud et un nœud fait une fois pour toutes. Comme pour l'ensemble de la coiffe, aucun nettoyage ne sera possible sans démonter et découdre tout l'édifice. On ne saurait donc, dans ces conditions, porter la benéze en toutes occasions. C'est blanc et ainsi bien sa-lisant. Il faudra prendregarde à la poussière, à la transpiration, ne pas y mettre les mains, nepas se cogner et en la retirant, ne pas la coucher encore moins l'aplatir. Elle sera posée avec soin sur la « marotte » (le mieux serait le « globe »). Les ruches et ce joli nœud de ruban garni de dentelle dont nous parlions à l'instant ne supporteraient pas d'être aplatis. Alors, lorsqu'elle ne sera pas portée, la benéze restera au « pendail ».
La quichenotte ou kichenotte toujours portée par quelques irréductibles.
De notre région, qu’elle soit Guyenne ou Poitou, nos voisins Anglais avaient fait dans les années 1300, un pont avancé de leur île sur le continent européen. Les historiens ne m'en voudront pas de cet abus de langage, cet anachronisme, la dénomination "continent européen" ne faisant pas encore partie du vocabulaire géo-politique, même si monarques et empereurs, à l'image de César ou Charlemagne, n'aspiraient qu'à construire et posséder pour leur propre compte cet espace maintes fois unifié puis morcelé. De belles damoiselles bien de chez nous, Aliénor d’Aquitaine ou Isabelle Taillefer, de notre bonne cité d'Angoulesma, avaient attisé Outre-Manche, de par leurs amours étrangères, quelques convoitises. Plus sérieusement dit, l’Angleterre, à force d'alliances et de naissances franco-anglaises, lorgnait vers l’Aquitaine, la Charente et le Poitou. Pas seulement lorgné d’ailleurs puisque les bases avancées étaient bel et bien installées dans nos régions rattachées au royaume d’Angleterre. Notre territoire annexé, était parcouru de soldats qui eux, lorgnaient en tout premier lieu sur les belles de la région, même si elles n'étaient point Aliénor ou Isabelle. (vous remarquerez je n'ai pas rajouté sur le derrière). Les Charentaises, vaillantes et travailleuses, lorsqu'elles partaient pour les champs ou les marais salants, croisaient en chemin ces soldats amateurs de bière et fumant des cigares (euh, non, ça à vrai dire je n'en sais rien ! ). Il n'en est pas moins vrai qu'elles devaient bien souvent repousser les avances galantes de ces derniers. Les mères, et probablement encore plus les époux, avaient expressément recommandé à leurs filles et femmes, de ne se laisser courtiser par l’occupant sous aucun prétexte, et encore moins de se laisser embrasser. Les paysannes charentaises apprirent donc à dire « kiss me not ». Etait-ce l'accent qui n'était pas correct ? Etait-ce la forme qui n'était pas vraiment persuasive ? Toujours est-il les galants d’Outre-Manche refusaient la plupart du temps de se laisser convaincre par ces trois mots. Il fallut donc aux dames, outragées (peut-être), indignées (pas si sûr!), enfin, pour tout dire, non consentantes (du moins on le suppose), inventer un stratagème pour faire front en interdisant toute avance rapprochée et tenir leurs lèvres à l'écart de toute tentative gourmande. Elles armèrent le foulard qui protégeaient leurs cheveux, de minces lamelles de bois ce qui eut pour résultat d'en faire une coiffe rigide prolongée par un petit auvent protecteur. La "quichenotte" sensée interdire les baisers était née.
On peut voir une femme en quichenotte sur le monument aux morts de Dolus dans l'ile d'Oléron
Ce musée, rattaché au Musée des Arts Décoratifs – raconte non seulement l’histoire d’une famille désormais éteinte, mais montre aussi une partie de la collection d’art qu’ils ont amassée, le tout dans la grande maison qu’ils ont fait construire au bord du parc Monceau. On se croirait dans un des châteaux de la Loire, et pourtant nous sommes en plein Paris… photos : JasonW
La maison a été construite en 1911, par le Comte Moïse de Camondo, un grand banquier de famille juive. Calquée sur le Petit Trianon de Versailles, les pièces devaient mettre en valeur son extraordinaire collection d’art, avec certaines pièces spécialement construites pour recevoir des boisieries achetées ailleurs.
Dès l’entrée dans la cour, on sent qu’il s’agit de quelque chose de grandiose.
Nissim est mort pendant la Première Guerre Mondiale et le musée lui a été dédié par son père Moïse. Moïse est mort en 1935, et toutes les pièces sont conservées telles qu’elles étaient à l’époque. La maison a été léguée telle quelle au Musée des Arts Décoratifs, et suivant les clauses du testament, aucune pièce peut être sortie. La collection d’art de son frère Isaac réside désormais dans les musées parisiens (dont beaucoup de tableaux des impressionnistes, visibles au Musée d’Orsay) comme souhaité dans son testament. Les derniers membres de la famille ont été exterminés dans les camps Nazi pendant la 2ème Guerre Mondiale, et après un siècle de splendeur, la famille s’est éteinte.
Une tradition Réthaise qui vient de loin Autrefois, l’âne était utilisé pour les travaux agricoles, le ramassage du varech sur les côtes, la récolte du sel ou le transport d’un village à l’autre, l'âne faisait partie de la vie quotidienne des gens de l'Île de Ré. Si l'âne était ainsi culotté, ce n'était ni par coquetterie ou volonté de montrer sa position, ni par désir d'être original, mais par nécessité. Les marais salants sont le paradis des mouches et moustiques qui prennent grand plaisir à s'acharner sur les ânes. La conduite des ânes était souvent le travail des Réthaises, elles avaient coutume d'habiller leur monture d'une culotte, taillée dans un tissu de récupération. La tradition dit qu'un jour, une femme d'Ars a eu l'idée de prendre une ancienne chemise à son mari. Ces ânes sont apparus vers 1860 sur l'île où ils remplacèrent le cheval. Avec la mécanisation de l’agriculture, les ânes ont peu à peu disparu. Mais l'île ne les a pas oublié et on peut les croiser au hasard d'une promenade…
Source : Reese Witherspoon & le Pacific Crest Trail Le Pacific Crest Trail parcourt 2660 miles ( 4184 km) à travers les montagnes de la Californie, l’Oregon et de Washington, à partir de la clôture frontalière Mexique, près de la petite ville de Campo, CA, et lafinition de l’autre côté de la frontière canadienne à Manning Park, Colombie-Britannique. Il a fallu environ cinq mois à Andy Davidhazy pour terminer et avec un changement total d’élévation d’environ 450 000 pieds, avec en point d’orgue 13 200 pieds au Forester Pass en Sierra Nevada. Il a documenté la transformation physique de l’environnement et de lui même en prenant un Selfie sur le sentier chaque mile de la randonnée. 4184 km en 4 minutes
Source : Les Açores au Portugal... Randonnée Aux Açores Au cœur de l’océan Atlantique, l’activité volcanique a formé neuf îles, l’archipel des Açores. Ces îles-jardins sont de vrais paradis pour les amateurs de nature : montagnes et vallées, végétation exubérante, lacs volcaniques aux eaux turquoise, plages de sable noir, geysers et sources d’eau chaude. São Miguel, appelé l’île verte, se caractérise par ses vastes prairies et ces immenses caldeiras. São Jorge est l’île la plus montagneuse avec ces roches volcaniques et ces magnifiques petits villages blancs. Pico, l'île-volcan tient son nom de l’imposant volcan qui la domine. Faial est surnommée l’île bleue grâce à ces hortensias. Que vous soyez amateurs de promenades tranquilles ou adeptes de l'adrénaline, les Açores possèdent plus de 60 chemins de randonnée pédestre, avec d´excellentes conditions pour marcher en toute sécurité. Partez à l'aventure et à la découverte de paysages uniques sur des chemins en plein coeur de la nature. Les sentiers des Açores sont un réseau de chemins de randonnée pédestre agréés par le gouvernement régional des Açores, de façon à garantir la sécurité et la tranquillité des marcheurs. Répartis en trois niveaux de difficulté – facile, moyen et difficile – les chemins de ce réseau sont adaptés aux différents âges et conditions physiques. De nombreux sentiers balisés se basent sur des chemins tracés par les habitants au fil des siècles pour leurs déplacements quotidiens, le transport des marchandises ou la circulation du bétail. Ce savoir ancestral concernant l'utilisation du territoire profite aujourd'hui aux touristes, qui peuvent découvrir ainsi différents angles et détails des trésors paysagers de l'archipel, puisque ces chemins relient presque tous les recoins de chaque île, aussi bien en bord de mer qu'en altitude. La température agréable du climat des Açores permet d'explorer ce réseau de sentiers en toute saison. Tout dépend de ce que vous voulez vivre. Marcher en hiver signifie découvrir une verdure plus luxuriante, des cascades et des ruisseaux à gros débit ; marcher au printemps et en été vous plonge dans les odeurs et les couleurs des fleurs. Quant à la fameuse brume des Açores, elle peut surgir à tout moment. Elle peut aussi bien arriver très vite, en enveloppant des contours admirables d'une aura mystique, que se dissiper pour ouvrir l'horizon. En raison des particularités météorologiques et des conditions géographiques, certains sentiers peuvent être temporairement indisponibles. Il est donc important de s'informer avant de partir sur d'éventuelles alertes et conseils de sécurité à suivre, le cas échéant.
Quand il fait plus chaud en Antarctique qu’à Paris…
Le pôle Sud, un continent aux températures extrêmes ? Mardi 24 mars 2015, il y faisait pourtant doux. Beaucoup trop doux. Ce jour-là, la base de recherche argentine Esperanza a enregistré des températures records en Antarctique : 17,5°C. En comparaison, il ne faisait que 8°C à Paris et 7°C à Washington. Il s’agit de la journée la plus chaude de l’histoire du pôle Sud. Cet événement météorologique rappelle, une fois de plus, le danger qui menace le continent austral. En un peu plus d’un siècle, les températures du pôle Sud ont été multipliées par quatre. Et les scientifiques estiment que depuis 1992, l’Antarctique a perdu en moyenne un volume de glace de 83 milliards de tonnes chaque année, soit l’équivalent du mont Everest qui fondrait intégralement tous les deux ans.
Coiffes oléronnaises
Par sa coiffe, l'Oléronaise laisse entendre qu'elle est jeune ou vieille, pauvre ou plus ou
moins aisée, qu'elle passe un moment heureux de sa vie ou bien qu'elle est en deuil ou en demi-deuil.
Madame, donc, après avoir retiré son bonnet de nuit en percale attaché sous le
menton et qui renfermait sa chevelure, mouille ses longs cheveux, les
lisse à l'eau ou à la vaseline, les tire en arrière, les aplatit sur sa
tête fait sa raie au milieu et ses « soles », c'est-à-dire les crans, qui sont de chaque côté de cette raie.
Puis elle fait son chignon ou ses nattes. Elle met alors un bandeau de coton blanc sur ses « soles »,
laissant dépasser sur son front deux ou trois doigts de cheveux. Large de trois ou quatre centimètres,
ce bandeau va d'une oreille à l'autre.
Deux petits galons, un à chaque bout, noués ensemble par une « rosette » sur le dessus de la tête,
le maintiennent. Si l'on est plus riche, ou seulement le dimanche, le bandeau de coton est remplacé
par un velours noir, de même largeur Ensuite, on met la « résille » de couleur noire en général,
pour couvrir les cheveux ou le « serre-tête » qui est une calotte de fine percale blanche, pour ne pas
salir la coiffe qui va venir. La tête est prête, quelle que soit la coiffe que l'on portera.
C'est une coiffe qui se moule sur l'arrondi de la tête : il enferme toute la chevelure ou presque.
Le bonnet des jours est en - piqué de coton -, étoffe façonnée lors de son tissage pour former
des ornements qui paraissent exécutés à l'aiguille.
Les fillettes portent le bonnet de jour qui est aussi bonnet de nuit dès le plus jeune age.
Tout-à-fait sur le front, une dentelle de « picot " de coton orne le devant de la coiffe et apporte un peu de gaité.
A l'arrière, les cheveux se trouvent soigneusement enclos dans la poche du
bonnet, qui se referme en tirant deux petits galons glissant dans une
coulisse et qui viennent se nouer au sommet de la tête, en formant une rosette.
Enfin, deux galons en percale de 4 cm de large et de 40 cm de long sont cousus près des oreilles et après avoir
été bien amidonnés et aussi repassés (comrne toute la coiffe) noués sous le
menton, forment une magnifique rosette de 10 à 15 cm. Quelquefois, lors
d'un gros travail, ces « attaches * sont nouées, elles aussi sur la tête, pour « débarrasser » le cou.
Ainsi, le bonnet peut rester toute la journée sur la tête.
Si la femme va aux champs ou à la côte, elle prend par-dessus son « Quichnot » ou bien son mouchoir de tête.
La coiffette est portée par une jeune fille dont le cœur est à prendre
Elle se porte pour aller au marché, à la messe, au bal. Ses attaches sont
plus longues, plus larges. Il s'y trouve à la fois mousseline, percale
et petite bordure de dentelle. Elles ne sont plus attachées sous le cou
mais restent mobiles et libres dans le dos. Les personnes âgées, ou en
deuil, qui ne veulent pas «Se mettre enfrau», ajoutent à leur bonnet, un tuyauté de mousseline sur le devant et des attaches tout en mousseline.
Lorsqu'on commençait à vieillir, le deuil père, mère, frère ou tante... Et quand
on se croyait libéré de ces obligations conventionnelles, il était bien
rare qu'on ne retombe pas quelques temps après au port de la mousseline,
parce qu'un proche parent venait de " partir au ciel ".
LE QUICH'NOT
Dans le doute où l'on se trouve de sa véritable origine, le nom de cette
coiffure s'orthographie bien différemment. Pour certains elle aurait
existé au temps de l'occupation par les Anglais de notre Province,
c'est-à-dire du Xlle au XlVe siècle. C'est bien lointain pour que son
nom supposé de " Kiss not •• soit venu jusqu'à nous, même si son
interprétation naïve en est séduisante.
Dans les patois du Centre et du Midi de la France « quichon « désigne un tas de foin ; la «
quich'not » est donc simplement ce qu'elle est : la coiffure de la
faneuse. Cette coiffure, on la retrouve dans beaucoup de provinces
françaises, sous des formes et des mesures légèrement différentes et
sous divers noms.
Dans notre île son nom, contrairement à l'appellation actuelle, n'était pas féminin, mais masculin.
On disait autrefois '• un ou mon ch 'not » pour désigner le « quich'not » et c'est
ainsi que s'exprime la dernière ouvrière de l'île qui en fabrique
encore, plus que jamais et surtout pour les estivantes.
C'est donc... une coiffe enveloppant bien la tête, abritant bien le visage et
même le cachant. Elle est en forme de demi-cylindre allongé et possède
un fond, plus ou moins plissé et volumineux.
C'est la plus portée et la seule qui existe encore, en tant que coiffe locale, encore qu'elle
ne soit plus portée dans sa forme primitive, présentant un arc unique.
Dans une bande de tissus repliée sur elle-même en forme de poche ou
plus précisément d'étui était glissée une feuille unique de carton de 40
centimètres de long sur 14 de profondeur. Ces mesures, ici bien
spécifiées, sont celles utilisées en Oléron. Les quich'not du continent
ou de l'île de Ré dont les dimensions sont tout autres, ont un aspect
très différent.
Un large volant retombe jusque sur les épaules, complète cette coiffure qu'un galon étroit,
glissant dans une «coulisse », resserre sur la nuque en encadrant la tête d'une oreille à l'autre.
Fait généralement de percale blanche, ce Quich'not ancien existait aussi
teint en noir, pour le deuil. Dans une forme beaucoup plus courante et
plus évoluée cette coiffe se présente en arc à multiples brisures, avec
précisément douze étuis où sont enchâssés douze petits cartons qui
donnent toujours à la "façon» oléronnaise ses quarante centimètres sur
quatorze. Et l'on trouve alors ; coiffe blanche, de percale ou de
mousseline de laine noire ; coiffe de deuil de coton noir ; coiffe de
mousseline de laine noire ; coiffe de satinette imprimée. Elle peut être
sobre, dans sa modestie habituelle, ou encore agrémentée des frivolités
les plus variées, tuyautés amidonnés dans les coiffes les plus
anciennes, bouillonnes ou ruches répartis sur le devant de la coiffe,
sur toutes les nervures et sur la bande inférieure qui bat les épaules,
gros nœuds décorant l'arrière du Quich'not chez les jeunes filles,
etc... Il est porté par les personnels de toutes conditions et à tous
les âges. De mignons petits viennent coiffer les plus jeunes fillettes,
cependant que grand-mère, jusqu'à son dernier jour, restera fidèle à
son" Ch'not nègue ». ne faut surtout pas oublier que, comme les autres,
il ne se porte pas directement sur la chevelure. Le Quick'not était une
coiffe pour l'extérieur et on le mettait, sur le bonnet des jours en
piqué de coton ou sur le mouchoir de tête.
Ainsi, le Quich'not aura-t-il été la dernière de ces coiffures du passé, mais aussi la plus
fonctionnelle, car il visait à protéger du soleil et de la morsure du
vent le délicat visage des Oléronnaises qui, pour être dures à la peine,
n'en étaient pas moins femmes.
Même dans sa version du deuil, sa simplicité n'excluait pas une certaine recherche.
Après tous, il y a toujours eu des veuves joyeuses... et le noir va si bien à certaines carnations
La calotte est recouverte le plus souvent d'un étui de
même forme en cotonblanc, fin, qui, sur le devant et dans les deux coins supérieurs, a été
plissé « à la poussette » (3). Les plis forment un éventail,
représentant des rayons de soleil. Sur la face arrière, pas de décors ;
l'étui est resserré et plissé par un petit galon placé dans une «
coulisse » et noué derrière la coiffe. Cependant, deux petites ailes
sont laissées mobiles, derrière la tête ; leur longueur est variable,
selon le goût de chacune et réglée par de petites épingles.
On retrouve la même forme en mousseline de coton uni ou à dessins façonnés,
parfois avec un haut en percale et une bande frontale de mousseline et
même encore, pour les dimanches, en tulle brodé.
Cette coiffe est amidonnée : elle donne beaucoup de travail à la « fiasqueuse » , car les
deux coins supérieurs du devant de la câline doivent être décousus
avant le repassage et resserrés « à la poussette », après. Elle est
portée surtout dans la vie de tous les jours.
La colinette des jours se porte, elle aussi sur la calotte matelassée.
Dans toutes les coiffes, les épingles sont employées très largement. Ce
sont elles qui fixent toutes les pièces qui la constituent et qui sont
indépendantes les unes des autres. Ces pièces sont amidonnées, repassées
séparément, puis mises en place sur la calotte, à l'aide des épingles.
Et cette Colinette des jours, chaque femme en possède plusieurs
modèles. Et il y a bien dans l'île autant de modèles que de femmes, tant
ils sont diversifiés en raison de l'âge, des moyens de chacune et de la
fantaisie qu'on se plaît à y apporter.
C'est pourquoi, on pourra trouver cette coiffe avec tous ses éléments constitutifs, soit en
percale, soit avec le «fond » en mousseline et le pan en calicot ou
mousseline, ou le pan avec picot de dentelle ou sans picot du tout. Le
tour de tête lui-même sera en coton ou en mousseline et parfois composé
des deux à la fois.
A gauche COLINETTE & à droite BALLON
LA COLINETTE DES DIMANCHES Dans sa forme la colinette du dimanche est semblable à
la colinette des jours, avec cependant plus d'ampleur dans les dimensions et de richesse
dans les éléments qui la composent. La calotte, en est plus neuve, avec
des broderies plus marquées ; l'arc de I' « arçon » est plus accentué.
Le fond est en mousseline de coton ; elle est u-nie ou brodée
diversement : de « plumetis » ou de motifs floraux. Souvent même ; on
aura préféré le tulle dit « à fin réseau » ou « à point d'esprit » .
Le pan, lui, est fait d'une grande bande, le plus souvent de mousseline
brodée, ou de tulle à point d'esprit. Il est entièrement bordé de
dentelle dite « de calais » et plus généralement appelé dentelle de
tulle brodé parce qu'elle était agrémentée de petites fleurettes.
Nous voici au « Roi des Capots ». C'est une des plus jolies coiffes de
France, une des plus importantes aussi, par sa grandeur. Il mesure
jusqu'à soixante, parfois même soixante-quinze centimètres de large et
trente-cinq ou quarante de haut, suivant l'œuvre de la « faseuse de
bonnets ». En effet, dans l'île les « Ballons » sont montés plus petits
au Sud qu'au Nord. Cependant, tous ces capots fabriqués par ces lingères
sont faits d'après la « présentation » et la « cargue ». Lorsqu'elles
portent cette coiffe, les Oléronaises sont obligées de tourner la tête
de côté pour passer, de biais, la porte de la maison.
Le Ballon est une coiffe de grandes circonstances de la vie : les cérémonies de
mariage, de baptême ou les grandes fêtes votives. Par tradition c'est la
coiffe de la mariée que toute « drôles-se » aspire à porter un jour...
et la porte parfois même, quand tout espoir s'est envolé.
Bien entendu, la calotte en est neuve, bien plus grande, plus haute et
beaucoup plus large que celle de la Colinette et ainsi les angles s'en
trouvent très accentués. Le fil qui sert à l'orner, qui est le plus
souvent noir est quelquefois remplacé par un fil ayant l'apparence de
l'or. Les semis de fleurs à l'arrière sont encore plus beaux que sur les
calottes habituelles. Quelquefois sur le devant, entre les branches du V
central formé par les deux ailes du pan, deux petites - ramures » ont
été brodées pour encadrer les initiales de la mariée.
Madame place sur le devant et au milieu de la coiffe, le plus joli « cabochon »
en or, qu'elle aura pu trouver... et les épingles à tête de perle qui
maintiennent un peu partout cet édifice de dentelles seront remplacées,
en cet endroit bien en vue, par des épingles d'or. Sur l'arrière de la
coiffe et en son milieu, est disposé un gros nœud de ruban, formant
cocarde ou «rosette"souvent double. Il est de moire blanche comme les
deux longs pans qui tombent jusqu'à la taille. Mais... mais, ici, comme
ailleurs, tout le monde n'est pas riche et pourtant l'envie reste bien
grande de se marier avec une si jolie coiffe! Alors il est des
commerçants qui sont là, tout exprès, pour louer ballons et autres
accessoires nécessaires en ce jour de fête. Et souvent, le recours à ces
moyens laisse un triste souvenir des' la journée du mariage. Pour peu
que l'on ait la malchance de ne pas trouver un capot à son tour de tète,
il va falloir supporter tout au long du jour, ses « pauvres oreilles »
trop serrées et qui, bien vite, vous font très mal. Parfois les souliers
blancs (blanchis à la peinture) loués eux aussi, sont trop petits pour
des pieds habitués à marcher libres et nus ou dans des sabots où ils ont
toute leur place. Et il faut marcher, marcher sur des chemins de terre,
à peine empierrés, tenir toute la journée.
II ressemble beaucoup à la coiffette, mais il est beaucoup plus rigide,
moins rond et plus emboîtant. Fait à la tète de la cliente, il englobe
cette fois le chignon. Il est monté en plusieurs morceaux qui seront
cousus et lavés séparément, lorsqu'il sera sali. On retrouve la même
bande centrale du tulle brodé au milieu, les côtés (d'encore plusieurs
pièces) mais tous les tuyautés sont remplacés par un bouillonné de crêpe
de soie, large d'à peu près deux centimètres sur un centimètre de haut.
Ce " ruche ", de fabrication industrielle, est un ensemble de fils de
soie très finement entrelacés, brillants ou mats, les premiers étant
bien mis en évidence.
Malheur! malheur à l'étourdie que la pluie prendra en chemin, alors qu'elle aura oublié son parapluie.
L'amidon et surtout la teinture noire ne tarderont pas longtemps à «
dégouliner » et faire de la jolie coiffe un affreux épouvantai! !
Traçons un trait sur ces bonnets si traditionnels pour passer à une
coiffure tout aussi particulière, bien que moins typique de notre île,
tout au moins si l'on ne considère que sa forme générale
« et minfiez-vous !... thiellés qui zou z'écrivant. Minfiez-vous
d'thieu l'accent, eurgardez beun' de quel coûtéqui l'est dau minme bord
que thieu de Goulebenéze ».
La benéze, il n'en reste qu'une, une seule dans toute l'île d'Oléron C'est une « couéffe
«toute neuve que la mère Ragot, « d'au Château » a faite exprés pour nous. I1 y a bien
longtemps qu'on ne la porte plus et rares sont les Oleronnaises à
l'avoir connue. Les dernières étaient noires. Elles appartenaient à des
femmes âgées ou en deuil. Mais, bien sûr, il s'en faisait aussi en blanc.
La benéze est une coiffe du dimanche qui ressemble dans sa forme au Quich’Not ,
mais elle est plus grande dans ses dimensions tout
en respectant le volume de la tête. Venant davantage sur le front, elle
descend plus bas sur le cou. Le volant qui sert de cape garnit davantage
les épaules. Ici, pas de carton mais une armature de fils de laiton.
Six fils de laiton « habillés » de coton blanc encadrent la tête d'une
épaule à l'autre dans un demi-cercle parfait. Douze autres fils de
laiton remplacent les douze cartons de notre Quich’Not dans le sens
transversal, croisant les précédents. Et ce cadre métallique qui
pourrait faire impression, lié de fil blanc, disparaît sous une
mousseline blanche ornée de motifs floraux ou die plumetis. Une .
doublure de mousseline unie placée à l'intérieur, protège la coiffe. Et
on aura recherché la plus jolie Valenciennes, pour donner à cette coiffe
un air de fête, en la recouvrant d'une débauche de bouillonnes de
dentelles. Cousu sur une bande de fine mousseline plissée, un ruche de
plusieurs centaines d'alvéoles orne toutes les nervures de notre benéze,
sur le front, sur le fond, sur les côtés, sur les bords de la cape :
une vraie cascade de dentelle.
Sous le menton deux jolies brides sont nouées en une rosette fleurie, donnant au visage ainsi encadré une
douce auréole ombrant à souhait le teint chaud et coloré de la jeunesse.
Comme beaucoup de coiffes (et pas seulement chez les Oleronaises ) la
nuque est la partie la plus décorée. Ici, ce sera par un nœud et un nœud fait une fois pour toutes.
Comme pour l'ensemble de la coiffe, aucun nettoyage ne sera possible sans démonter et découdre tout
l'édifice. On ne saurait donc, dans ces conditions, porter la benéze en toutes occasions.
C'est blanc et ainsi bien sa-lisant. Il faudra prendregarde à la poussière, à la transpiration,
ne pas y mettre les mains, nepas se cogner et en la retirant, ne pas la coucher encore moins
l'aplatir. Elle sera posée avec soin sur la « marotte » (le mieux serait le « globe »).
Les ruches et ce joli nœud de ruban garni de dentelle dont nous parlions à l'instant ne
supporteraient pas d'être aplatis. Alors, lorsqu'elle ne sera pas portée, la benéze restera au
« pendail ».
De notre région, qu’elle soit Guyenne ou Poitou, nos voisins Anglais
avaient fait dans les années 1300, un pont avancé de leur île sur le
continent européen. Les historiens ne m'en voudront pas de cet abus de
langage, cet anachronisme, la dénomination "continent européen" ne
faisant pas encore partie du vocabulaire géo-politique, même si
monarques et empereurs, à l'image de César ou Charlemagne, n'aspiraient
qu'à construire et posséder pour leur propre compte cet espace maintes
fois unifié puis morcelé.
De belles damoiselles bien de chez nous, Aliénor d’Aquitaine ou Isabelle
Taillefer, de notre bonne cité d'Angoulesma, avaient attisé
Outre-Manche, de par leurs amours étrangères, quelques convoitises. Plus
sérieusement dit, l’Angleterre, à force d'alliances et de naissances
franco-anglaises, lorgnait vers l’Aquitaine, la Charente et le
Poitou. Pas seulement lorgné d’ailleurs puisque les bases avancées
étaient bel et bien installées dans nos régions rattachées au royaume
d’Angleterre. Notre territoire annexé, était parcouru de soldats qui
eux, lorgnaient en tout premier lieu sur les belles de la région, même
si elles n'étaient point Aliénor ou Isabelle. (vous remarquerez je n'ai
pas rajouté sur le derrière). Les Charentaises, vaillantes et
travailleuses, lorsqu'elles partaient pour les champs ou les marais
salants, croisaient en chemin ces soldats amateurs de bière et fumant
des cigares (euh, non, ça à vrai dire je n'en sais rien ! ). Il n'en est
pas moins vrai qu'elles devaient bien souvent repousser les avances
galantes de ces derniers. Les mères, et probablement encore plus les
époux, avaient expressément recommandé à leurs filles et femmes, de ne
se laisser courtiser par l’occupant sous aucun prétexte, et encore moins
de se laisser embrasser. Les paysannes charentaises apprirent donc à
dire « kiss me not ». Etait-ce l'accent qui n'était pas correct ?
Etait-ce la forme qui n'était pas vraiment persuasive ? Toujours est-il
les galants d’Outre-Manche refusaient la plupart du temps de se laisser
convaincre par ces trois mots. Il fallut donc aux dames, outragées
(peut-être), indignées (pas si sûr!), enfin, pour tout dire, non
consentantes (du moins on le suppose), inventer un stratagème pour faire
front en interdisant toute avance rapprochée et tenir leurs lèvres à
l'écart de toute tentative gourmande. Elles armèrent le foulard qui
protégeaient leurs cheveux, de minces lamelles de bois ce qui eut pour
résultat d'en faire une coiffe rigide prolongée par un petit auvent
protecteur. La "quichenotte" sensée interdire les baisers était née.
On peut voir une femme en quichenotte sur le monument aux morts de Dolus
dans l'ile d'Oléron
l’histoire d’une famille désormais éteinte, mais montre aussi une partie
de la collection d’art qu’ils ont amassée, le tout dans la grande
maison qu’ils ont fait construire au bord du parc Monceau. On se croirait dans un des châteaux
de la Loire, et pourtant nous sommes en plein Paris…
photos : JasonW
La maison a été construite en 1911, par le Comte Moïse de Camondo, un
grand banquier de famille juive. Calquée sur le Petit Trianon de
Versailles, les pièces devaient mettre en valeur son extraordinaire
collection d’art, avec certaines pièces spécialement construites pour
recevoir des boisieries achetées ailleurs.
Dès l’entrée dans la cour, on sent qu’il s’agit de quelque chose de grandiose.
Nissim est mort pendant la Première Guerre Mondiale et le musée lui a été dédié par son père Moïse.
Moïse est mort en 1935, et toutes les pièces sont conservées telles qu’elles étaient à l’époque.
La maison a été léguée telle quelle au Musée des Arts Décoratifs, et
suivant les clauses du testament, aucune pièce peut être sortie. La
collection d’art de son frère Isaac réside désormais dans les musées
parisiens (dont beaucoup de tableaux des impressionnistes, visibles au
Musée d’Orsay) comme souhaité dans son testament. Les derniers membres
de la famille ont été exterminés dans les camps Nazi pendant la 2ème
Guerre Mondiale, et après un siècle de splendeur, la famille s’est
éteinte.
Ce musée, rattaché au Musée des Arts Décoratifs – raconte non seulement
Je ne comprends pas pourquoi ,on ne peux pas ouvrir le lien pour visionner les photos
Source : Les Açores au Portugal...
Randonnée Aux Açores
Au cœur de l’océan Atlantique, l’activité volcanique a formé neuf îles,
l’archipel des Açores. Ces îles-jardins sont de vrais paradis pour les
amateurs de nature : montagnes et vallées, végétation exubérante, lacs
volcaniques aux eaux turquoise, plages de sable noir, geysers et sources
d’eau chaude.
São Miguel, appelé l’île verte, se caractérise par ses vastes prairies et
ces immenses caldeiras. São Jorge est l’île la plus montagneuse avec ces
roches volcaniques et ces magnifiques petits villages blancs. Pico,
l'île-volcan tient son nom de l’imposant volcan qui la domine. Faial est
surnommée l’île bleue grâce à ces hortensias.
Que vous soyez amateurs de promenades tranquilles ou adeptes de
l'adrénaline, les Açores possèdent plus de 60 chemins de randonnée
pédestre, avec d´excellentes conditions pour marcher en toute sécurité.
Partez à l'aventure et à la découverte de paysages uniques sur des
chemins en plein coeur de la nature.
Les sentiers des Açores sont un réseau de chemins de randonnée pédestre
agréés par le gouvernement régional des Açores, de façon à garantir la
sécurité et la tranquillité des marcheurs. Répartis en trois niveaux de
difficulté – facile, moyen et difficile – les chemins de ce réseau sont
adaptés aux différents âges et conditions physiques.
De nombreux sentiers balisés se basent sur des chemins tracés par les
habitants au fil des siècles pour leurs déplacements quotidiens, le
transport des marchandises ou la circulation du bétail. Ce savoir
ancestral concernant l'utilisation du territoire profite aujourd'hui aux
touristes, qui peuvent découvrir ainsi différents angles et détails des
trésors paysagers de l'archipel, puisque ces chemins relient presque
tous les recoins de chaque île, aussi bien en bord de mer qu'en
altitude.
La température agréable du climat des Açores permet d'explorer ce réseau
de sentiers en toute saison. Tout dépend de ce que vous voulez vivre.
Marcher en hiver signifie découvrir une verdure plus luxuriante, des
cascades et des ruisseaux à gros débit ; marcher au printemps et en été
vous plonge dans les odeurs et les couleurs des fleurs. Quant à la
fameuse brume des Açores, elle peut surgir à tout moment. Elle peut
aussi bien arriver très vite, en enveloppant des contours admirables
d'une aura mystique, que se dissiper pour ouvrir l'horizon.
En raison des particularités météorologiques et des conditions
géographiques, certains sentiers peuvent être temporairement
indisponibles. Il est donc important de s'informer avant de partir sur
d'éventuelles alertes et conseils de sécurité à suivre, le cas échéant.
Le pôle Sud, un continent aux températures extrêmes ? Mardi 24 mars 2015,
il y faisait pourtant doux. Beaucoup trop doux. Ce jour-là, la base de
recherche argentine Esperanza a enregistré des températures records en
Antarctique : 17,5°C. En comparaison, il ne faisait que 8°C à Paris et
7°C à Washington. Il s’agit de la journée la plus chaude de l’histoire
du pôle Sud.
Cet événement météorologique rappelle, une fois de plus, le danger qui
menace le continent austral. En un peu plus d’un siècle, les
températures du pôle Sud ont été multipliées par quatre. Et les
scientifiques estiment que depuis 1992, l’Antarctique a perdu en moyenne
un volume de glace de 83 milliards de tonnes chaque année, soit
l’équivalent du mont Everest qui fondrait intégralement tous les deux
ans.