Courances, la vie de château dans le gâtinais. Par Céline Fion
Situé en bordure d’Essonne, Courances est surtout connu pour son château, s’affirmant dans un parc remarquable qui mêle inspirations anglaises et françaises. Son paisible centre-ville mérite également le détour.
On retrouve dans la façade du château des inspirations venues tout droit de Fontainebleau.Nombreux sont les visiteurs qui se pressent principalement dans ce coin d'Essonne pour passer les grilles du château. Simple manoir au XVIIe siècle, le bâtiment se façonna une identité en fonction des envies de ses différents propriétaires jusqu’à se parer d’un escalier en fer à cheval majestueux et à révéler ses briques rouges pour coller au style Louis XIII. Depuis la fin du XIXe, le château appartient à une même lignée. La famille de Ganay continue de l’utiliser comme résidence secondaire mais à ouvert certaines pièces à la visite. L’occasion d’admirer entre autres un billard ayant appartenuau général Montgomery et des « singeries » en tapisserie.
Courances est riche de dizaines de sources, elles permettent la culture du cresson et alimentent les dix-sept pièces d'eau du parc.
Jardins anglais, français, japonais Le parc qui entoure le bâtiment est des plus singuliers. Conçu comme un jardin d’eau, il évolua lui aussi avec le temps, passant notamment entre les mains des Duchêne père et fils. Si certaines lignes évoquent le travail de Le Nôtre (qui n'œuvra pourtant pas à Courances), le parc a gagné en caractère dans la seconde moitié du XXe siècle, sur l’impulsion de Jean-Louis de Ganay. Par souci d’efficacité,le noble maire décida de simplifier les lignes et de laisser le jardin s’épanouir « à l’anglaise ».Le mélange entre classicisme français et "laisser-aller» à l’anglaise font toute la richesse du lieu. En déambulant, y compris sur les pelouses dont l’accès est autorisé, les visiteurs tomberont sur un atypique recoin : un jardin japonais et ses arbres rares taillés en nuage.
Un chemin de randonnée passe devant la mairie de Courances, pour une découverte du Gâtinais.Village de charme Il serait regrettable de quitter Courances au sortir du château sans admirer le reste du village. Avec son plan en étoile, il charme par la délicatesse de ses basses maisons de pierre et de tuiles. Malgré sa petite taille, Courantes a su préserver la présence d’une école qui s’épanouit à l’ombre de l’église du 12e siècle.Elle borde un remarquable lavoir, à la charpente façonnée à la main.En s’éloignant ducentre, et en suivant le fil de la rivière Ecole, l’on tombera sur le Moulin grenat, admirablement rénové, au cœur d’un cadre bucolique qui invite à la balade, à seulement quarante-cinq kilomètres de Paris. Ce village fait partie des candidats à l’élection du Village préféré des Français 2016. Vous pouvez voter pour ce village jusqu’au 3 juin. A voir absolument Le château Les dix-sept pièces d'eau du jardin Le jardin japonais Le Moulin grenat Les cressonnières
Ce commentaire a été modifié le 20/10/2018 à 18:18
Niché non loin de la confluence de la Loire et de l’Allier, le charmant petit village médiéval d’Apremont-sur-Allier s’offre à vous.
Il connut une période faste au Moyen-âge quand ses carriers amenaient par bateaux de nombreuses pierres de taille permettant notamment l’édification de la Cathédrale d’Orléans ou encore l’Abbaye de St Benoît-sur-Loire.
Entre les deux guerres, le maître de forges du Creusot, Eugène Schneider, va entreprendre une mise en valeur du village. Ce qui n’est pas en harmonieavec le site est rasé et, à la place, des groupes entiers de maisons sont reconstruits dans le style médiéval berrichon.
Détenteur du très prisé label “Plus Beaux Villages de France“, ce village de caractère vous dédie ce qu’il a de plus poétique, à savoir son Château :"l'histoire de ce château telle que nous la connaissons commence en 1255 à Blancafort au Nord du Cher. D'après certains écrits d'une charte datée de 1467, c'était une place forte de 12 à 14 tours rattachée au Comté de Nevers et chargée de défendre le Duché de Bourgogne."
et son Parc Floral, assurément un lieu incontournable du Berry.
"C'est moche.""Un enfant de 4 ans pourrait le faire." "Franchement, l'artiste ne s'est vraiment pas foulé." En visitant une exposition d'art contemporain, vous avez sans doute plus d'une fois entendu ces critiques. Peut-être même les avez-vous déjà prononcées.
A l'occasion de la Fiac, la Foire internationale d'art contemporain, qui se tient à Paris à partir du jeudi 18 octobre et jusqu'au dimanche 21, franceinfo a demandé à la critique d'art Elisabeth Couturier de choisirquatre œuvres susceptibles de battre en brèche ces a priori.
L'art contemporain est tellement varié qu'on peut vraiment y trouver son compte et, même si on n'y connaît rien, on peut vraiment apprécier énormément d'œuvres.Elisabeth Couturier, critique d'art à franceinfo.
-Première suggestion de la spécialiste : regarder du côté du "land art" et des sculptures minérales ou végétales, installées en pleine montagne ou au milieu de la forêt par le plasticien allemand Nils-Udo et son aîné britannique Andy Goldsworthy."Dans la nature, ils prennent des feuilles, ils prennent des branches et ils créent des structures, avec des couleurs de feuilles mortes ou de pistils, et c'estabsolument merveilleux", assure-t-elle. Un maître-mot : l'expérience. -Deuxième recommandation : se plonger dans les installations lumineuses immersives de l'Américain James Turrell. "Les environnements de James Turrell sont des moments inouïs, on s'en souvient toujours", affirme Elisabeth Couturier. "On rentre dans une pièce qui est imbibée de couleur." "Vous ne pouvez pas savoir où sont les bords de la pièce, où est la limite de la pièce, vous êtes complètement immergé, c'est comme un bain de couleurs." "C'est une incroyable expérience physique, mentale et intellectuelle" et pas besoin de chercher plus loin un mode d'emploi pour comprendre l'œuvre, il suffit de l'expérimenter. -Troisième proposition de l'experte : regarder dans les moindres détails les créations sophistiquées de la Portugaise Joana Vasconcelos, qui avait été exposée en 2012 au château de Versailles. Vous pensiez que l'art contemporain était d'une simplicité enfantine ? Détrompez-vous. "En s'appuyant sur les traditions de couture et de crochet du Portugal", elle "réalise des œuvres absolument incroyables", explique la critique. "Elle avait réalisé un hélicoptère avec des plumes comme aux Folies Bergère et tout ça était remarquablement réalisé techniquement." "Le résultat était d'une très grande légèreté". -Quatrième et dernier conseil : écouter son cœur. "L'œuvre qui, à mon avis, restera dans les mémoires de tous ceux qui l'ont vue", estime Elisabeth Couture, "c'est l'œuvre d'Olafur Eliasson à la Tate Modern. Olafur Eliasson avait fait,au fond de cet énorme corridor quand on rentre, ce qu'on appelle la turbine, un soleil couchant.""On était dans une sorte d'atmosphère fabuleuse", se souvient la journaliste. "Ça a marqué les gens. C'était une expérience, c'était remarquablement beau. Vous savez, l'impressionnisme a commencé avec un tableau qui s'appelle Impression, soleil levant et là on a une œuvre qui marque l'art contemporain qui pourrait être Impression, soleil couchant." CONVAINCUS?
N'oubliez pas de lire le petit tableau, c'est un régal...
C'est une règle à suivre pour tous les pays !!!
Et pour tous ceux qui postulent pour le poste de Président de la République !!!
TOUJOURS D'ACTUALITE !!!
Théorie de Cicéron.La pensée du jour :
« Les finances publiques doivent être saines, Le budget doit être équilibré, La dette publique doit être réduite, L’arrogance de l’administration doit être combattue et contrôlée, et l’aide aux pays étrangers doit être diminuée de peur que Rome ne tombe en faillite. La population doit encore apprendre à travailler au lieu de vivre de l’aide publique. »
Cicéron – 55 Avant Jésus Christ
MORALITE : La crise dure depuis 2065 ans ! C’est rassurant ! En cette période, il est bon de rappeler la théorie politique de Cicéron (106 Av JC – 43 Av JC).
Théorie de Cicéron
1 – Le pauvre : Travaille, 2 – Le riche : Exploite le 1, 3 – Le soldat : Défend les deux, 4 – Le contribuable : Paye pour les trois, 5 – Le vagabond : Se repose pour les quatre, 6 – Le poivrot : Boit pour les cinq, 7 – Le banquier : Escroque les six, 8 – L’avocat : Trompe les sept, 9 – Le médecin : Tue les huit, 10 – Le croquemort : Enterre les neuf, 11 – Et le politique : Vit des dix.
Ce commentaire a été modifié le 20/10/2018 à 08:45
Londres Pourrait Avoir Bientôt Sa Statue De La «Fillette Intrépide». Agence France-Presse New York
Après New York, une statue de la «Fillette intrépide» pourrait bientôt être exposée dans les rues de la Cité de Londres.. Témoin de la popularité de cette oeuvre censée encourager une meilleure représentation féminine dans la finance mondiale. Depuis son installation face au puissant taureau de Wall Street en mars 2017, cette statue de bronze représentant...Une fillette aux yeux d'acier, mains sur les hanches et queue de chevalau vent, est devenue la coqueluche des touristes de la pointe de Manhattan. La société de gestion d'actifs qui l'a financée, State Street Global Advisors, a indiqué jeudi «être en discussion...Avec la Cité de Londres» pour y installer «une seconde version» en 2019, dans un lieu et à une date qui restent encore à préciser. Selon le quotidien britannique Evening Standard Le comité culturel de la ville de Londres pourrait voter pour l'installation de la statue dès lundi, qui serait ensuite mise en place en mars pour six mois. L'idée, comme pour la statue new-yorkaise, est d'«inspirer les sociétés cotées à agir» pour augmenter la présence des femmes...Au sein de leurs conseils d'administration, a expliqué Marc Hazelton, porte-parole de State Street, société basée à Boston.Cette société se targue d'avoir, grâce à la statue signée de l'artiste Kristen Visbal et à la campagne qui l'a accompagnée...Déjà contribué à la progression des femmes dans les cénacles du pouvoir économique. A fin septembre, plus de 300 sociétés, dont 215 aux États-Unis, avaient ajouté au moins une femme à leur conseil d'administration depuis 2017...Permettant de ramener la part des grandes sociétés cotées dépourvues d'administratrice à 16%, contre 24% fin 2016, selon State Street. Lors de son installation pour la Journée de la femme en mars 2017, la statue new-yorkaise avait déclenché une mini- polémique : le sculpteur italo-américain Arturo Di Modica, créateur du Charging Bull)...En face de laquelle la fillette a été placée, avait déploré un détournement du sens de son oeuvre, installée en 1989 pour célébrer le redressement et la vitalité économique américaine après le krach boursier de 1987. Pour clore cette dispute, et surtout améliorer la sécurité des touristes qui s'agglutinent chaque jour autour des deux statues scellées sur un petitterre-plein de Broadway...La mairie de New York a annoncé que la fillette serait réinstallée d'ici la fin de l'année quelques rues plus loin, devant le New York Stock Exchange, la Bourse de New York. Aucune date précise pour ce transfert n'a encore été fixée.
Des Feux De Circulation Qui Protègent Les Cycliste. Photo Siemens Mobility Alain McKenna Collaboration spéciale La Presse.
Le constructeur allemand Volkswagen et la Ville de Wolfsburg mettent à l'essai des capteurs installés à une dizaine d'intersections majeures visant à mieux informer les automobilistes.
En plus d'indiquer le temps qu'il reste avant de passer du vert au rouge (ou inversement), certains de ces feux connectés... Peuvent aussi prévenir les véhicules tentant de faire un virage à proximité de piétons ou de cyclistes, afin d'éviter une éventuelle collision. « C'est une information que les véhicules ne peuvent déterminer eux-mêmes avec certitude, et qu'on peut leur fournir... À l'aide de simples radars qui, surtout aux intersections les plus complexes, aideront à éliminer les angles morts... Provoquant des accidents », résume Manfred Fuhg, directeur de la filiale allemande de Siemens Mobility... Qui fournit la technologie pour ce projet.
Montmartre Résiste Tant Bien Que Mal Au Tourisme De Masse. Photo Patrick Kovarik, Archives AFP Loïc Vennin Agence France-Presse Paris.
Douze millions de visiteurs par an, des loyers qui flambent, des peintres victimes de la concurrence chinoise... Le quartier de Montmartre, à Paris, tente de sauver ce qui peut encore l'être face au tourisme de masse et aux souvenirs de pacotille.
Dans la salle basse et sombre, les touristes russes, canadiens, australiens et parfois français écoutent religieusement des chansonniers égrener le répertoire classique. Alouette, gentille alouette suit Comme de bien entendu. Pas de micro, un vieux piano debout et des tabourets spartiates. Rien n'a changé depuis 1860 au Lapin agile. Ou presque.«C'est le dernier cabaret traditionnel» de Montmartre, se félicite son propriétaire Yves Mathieu. Comme sa mère le faisait dès 1938, le chansonnier pousse la voix dans la maisonnette entourée d'acacias, sorte de cottage hors du temps...Qui trône sur les hauteurs de Montmartre, à deux pas de sa fameuse vigne, rappelant...Que ce qui est aujourd'hui un quartier de Paris n'était jadis qu'un village voisin de la capitale. Le Lapin était le rendez-vous des peintres qui avaient élu domicile à Montmartre à la fin du XIXe siècle. Les maîtres venaient y écluser les absinthes, payant parfois en toiles faute d'argent... Comme en témoignent aux murs un Picasso et un Toulouse-Lautrec, copies des oeuvres qui avaient été données au cabaret.
Plus tard, nombre de chanteurs ont débuté ici: Charles Aznavour, qui a dit y avoir pris «quelques bonnes cuites»...Georges Brassens, Léo Ferré... faisant du Lapin un «conservatoire de la chanson française». Et du Montmartre d'antan. «J'ai 90 ans mais je continue», lance fièrement Yves Mathieu, dont la voix, toujours aussi forte et grave...Continue à emplir les lieux. «Mes fils ont accepté de reprendre. Il faut tenir le coup». Le Lapin résiste tant bien que mal à «l'envahissement touristique», comme l'appelle M. Mathieu...Qui a profondément transformé le «haut de la Butte», surnom du coeur de Montmartre, point culminant de Paris. Là, en face du Starbucks, les étalages de mugs «Paris» et de sets de table «Tour Eiffel» Disputent les gros pavés gris difformes aux hordes de touristes prenant la pose dans un selfie. Mais qu'est donc devenu le «petit village» d'antan, se demandent les nostalgiques ? Celui dont rêvait Amélie Poulain dans son Fabuleux destin, film du Français Jean-Pierre Jeunet qui a fait le tour du monde, où il faisait bon flânerdans l'Allée des Brouillards... Jusqu'à 20 000 Euros Le m2«Nous ne sommes pas encore Venise (qui accueille 24 millions de visiteurs en un an, NDLR). Il y a encore des choses à sauver», répond Alain Coquard, «Président de la République de Montmartre».Fondée en 1921, déjà dans le but de contrer un projet immobilier, la «République de Montmartre» n'a aucun pouvoir officiel mais se pose en gardienne des traditions. Son président, chapeau noir et écharpe rouge en l'honneur du poète et chansonnier Aristide Bruant qui popularisa Montmartre fin XIXe-début XXe, reçoit au «siège» de la République: le restaurant La Bonne Franquette, où Van Gogh a peint son tableau La guinguette.«Ici, en haut de la Butte, c'est fini», concède le président Coquard, 76 ans,en référence à l'invasion des boutiques de souvenirs de pacotille. Frédéric Loup, président de l'Association des commerçants du Haut Montmartre, se retrouve ainsi à la tête du dernier commerce de proximité: sa pharmaciequi date de 1927. «Le boulanger est parti. Le boucher aussi. Le problème, ce sont les loyers, que seul un magasin de souvenirs peut payer», explique M. Loup. Alors que, à la fin du XIXe, Montmartre avait été choisi par les artistes sans le sou pour ses logements bon marché...Le «village» est aujourd'hui largement réservé aux bobos nantis voire aux très fortunés, attirant notamment l'attention de stars comme Johnny Depp. «C'est un tsunami que j'ai vu en 30 ans», confirme Brice Moyse, directeur d'Immopolis, société immobilière spécialisée sur Montmartre. «À l'achat, on est passé de 1500 euros le m2 à 10 000 euros ,voire 20 000 euros » dans certains cas, affirme-t-il.
«La gentrification est indiscutable mais il faut continuer à se battre», lance le président Coquard, «pour que la place du Tertre ne soit pas transformée en Disneyland» par exemple.Cette place située dans l'ombre du Sacré-Coeur, la basilique qui domine la Butte de sa façade de pierres blanches, accueille depuis toujours les peintres qui vendent leurs oeuvres aux passants. Mais la concurrence est féroce entre ces artistes et les «galeries» alentour où des «peintures» sont vendues...«Au prix où nous payons notre matière première», explique Midani M'Barki, peintre et président de l'association Paris-Montmartre. Un récent reportage de la chaîne de télévision France 2 a montré que ces toiles, signées «Marius» ou «Jésus», étaient en fait peintes en Chine. «Ce sont des faussaires de l'art, du parasitisme», enrage Midani, qui lutteégalement contre l'invasion des terrasses des restaurants voisins, bondées de touristes. «Nous, on est dans le caniveau. Les terrasses, elles ont la place», dit-il en montrant son petit tabouret coincé entre la bordure du trottoir et les tables d'une brasserie. Ce peintre, installé ici depuis 1970, se bat pour que les artistes puissent profiter de la moitié de la place, comme le stipule un règlement municipal du 24 mai 2011. Or, «les terrasses en occupent aujourd'hui 80 %», dénonce-t-il, avant de se faire menaçant.. «Si on n'y arrive pas, on partira. Mais sans nous, Montmartre n'est plus».
Ce commentaire a été modifié le 20/10/2018 à 07:56
A l’aube du XXème siècle, pour pallier les conditions de vie très dures des marins de la côte bretonne, Jacques de Thézac instaure les Abris du Marin. Refuges entre deux sorties en mer, ils sont là pour soigner les plaies, ravigoter, instruire… et préserver les pêcheurs de l’alcoolisme.
Au départ, un almanach professionnel Jacques de Thézac (1862-1936) est le fondateur de l’Œuvre des Abris du Marin. Cet aristocrate charentais se fixe à Sainte-Marine après son mariage avec une Concarnoise en 1888. Adhérent aux idées du catholicisme social, il se consacre, à partir de 1898, à la lutte contre le fléau de l’alcoolisme sur le littoral breton.
Des foyers d’accueil En parallèle, Jacques de Thézac conçoit le projet d'offrir aux équipages "un endroit sain, bien chauffé, confortablement aménagé" où ils pourraient se réunir sans être "la proie des débitants". S’inspirant du modèle des Sailors’ Homes protestants d'outre-Manche, il se lance dans la création de foyers d’accueil pour les marins pêcheurs : ce sont les fameux Abris du Marin. De 1900 à 1933, il fonde douze Abris du Marin sur les côtes bretonnes, de Roscoff à Belle-Île.
Facilement reconnaissables à leur crépi rose, ils portent parfois sur leur façade,en français et en breton, des inscriptions comme "Aimez-vous les uns les autres" (Karet an eil egile) ou "Dieu-Honneur-Patrie" (Doue-Henor hac ar Vro).
Leur agencement est à peu près toujours le même : au rez-de-chaussée, une salle de jeux et un logement pour la famille du gardien ; à l'étage, une bibliothèque et un poste de couchage pouvant accueillir les équipages en relâche.
Derrière le bâtiment, un préau est à la disposition des pêcheurs pour le tannage des voiles et des filets. Un comité, composé d’une vingtaine de pêcheurs, est chargé de la direction de l’Abri.
Le poste de gardien est réservé à un patron pêcheur au comportement irréprochable. Le gardien doit faire régner dans l’Abri une bonne ambiance en s’efforçant "d’être toujours très conciliant et très complaisant avec les marins".
Néanmoins, il doit savoir se montrer autoritaire quand il s’agit de faire respecter le règlement intérieur : les jeux d’argent sont proscrits et l’Abri est interdit aux femmes. L’Oeuvre lui verse une allocation et lui permet de loger gratuitement sa famille.
Chaque semaine, le gardien adresse à Jacques de Thézac un "compte-rendu certifié consciencieux" sur la fréquentation de l’Abri et les services alloués aux pêcheurs.
À partir de 1950, l’amélioration générale des conditions de vie et la mise en place de nouveaux relais sociaux font que les Abris du Marin rentrent dans leur phase de déclin. L’un après l’autre, ils sont fermés puis vendus à des collectivités ou à des particuliers.
Marseille : le nouveau visage de la cité phocéenne.
Par Vincent Noyoux
Marseille a changé de visage en quelques années. De la blafarde façade maritime de son port decommerce, elle a fait un immense lieu de vie, de rencontre, de culture. Cette nouvelle Marseille se découvre en prenant son temps, comme on le ferait dans une ville inconnue. Ensemble, revisitons la géographie urbaine de cette cité phocéenne qui avait hâte de se réinventer un quotidien, un avenir.
Entrepôts vides, friches ferroviaires à l’abandon, trafic automobile anarchique… l’état du quartier de la Joliette avant le début de sa rénovation dans le cadre du projet EuroMéditerranée. La façade maritime du port de commerce a totalement changé de visage en quelques années. Désormais, on se promène sur deux kilomètres et demi, du fort Saint-Jeanau silo d’Arenc, avec la sensation de découvrir une autre ville.
Sur l'Esplanade J4, la Villa Méditerranée, Centre international pour le dialogue et les échanges en Méditerranée, et le MuCEM, construits sur la friche de l'ancienne zone portuaire, sont les acteurs principaux de ce nouveau quartier "à haute densité culturelle".
Musée des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée, une réussite architecturale. Commençons par le musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (MuCEM), le symbole de cette Marseille nouvelle… et sans doute sa plus belle réussite architecturale. Une superbe résille noire entoure l’édifice de Rudy Ricciotti. À l’ombre de ce treillis de béton, des passerelles font le tour du bâtiment, posé au bord d’un bassin. Le toit-terrasse offre une belle vue sur le palais du Pharo, le Panier, Notre-Dame-de-la-Garde et la tour du Fanal du fort Saint-Jean. Une passerelle de 115 mètres de long permet justement de rejoindre ce complexe militaire des XIIe et XVIIe siècles, vieille ruine jusqu’alors interdite au public. C’est à présent une charmante citadelle où l’on déambule librement de placettes en coursives, et d’espaces verts en bâtiments anciens reconvertis en lieux d’exposition. Au sommet de la tour du roi René, la vue sur le Vieux-Port, le Panier, le fort et le Pharo est encore plus belle. Marseille tient là son plus beau belvédère.
Un motif cellulaire aléatoire évoquant un paysage lunaire de poussière : voici ce que représente la mantille du MuCEM. De cette terrasse abritée, un incroyable poste d'observation sur la Méditerranée.
Un front de mer adopté par les Marseillais. Aussi blanche que le MuCEM est noir, la villa Méditerranée surprend avec sa silhouette futuriste. Un porte-à-faux de 40 mètres de long lui fait une curieuse visière, qui se reflète dans un bassin d’eau. La cathédrale de La Major toute proche semble faire la synthèse de ces deuxbâtiments avec ses zébrures néobyzantines noir et blanc. L’édifice était autrefois pris dans un étau autoroutier entre l’entrée et la sortie de la ville. « On frôlait l’asphyxie. Supprimer l’autoroute et libérer la zone portuaire autour du MuCEM a permis aux Marseillais de se réapproprier cette partie de la ville, qui leur était interdite. Il faut se souvenir que des grilles fermaient l’accès au port autonome. Personne ne venait jamais ici ! », explique l’architecte Corinne Vezzoni. Sous la cathédrale, les voûtes de La Majorabritaient autrefois des entrepôts. Désormais, on vient y faire du shopping et se restaurer à la halle gourmande de 700 mètres carrés.
Le fort Saint-Jean accueille désormais les collections permanentes du MuCEM. Il surplombe le môle J4. Au fond, la basilique Notre-Dame-de-la-Garde.
Le quartier de la Joliette transformé. À la tête de son petit restaurant de la rue de Mazenod, Nathalie Krug a vu, en dix ans, la transformation complète du quartier de la Joliette. « Lorsque je suis arrivée ici en 2005, j’étais la seule. Personne dans les rues, pas de tramway, mais des rats partout ! Le quartier a bien changé. Les Terrasses du Port font un très beau centre commercial, la place de la Joliette a été parfaitement refaite, le tramway est très agréable… Exploiter le littoral était une excellente idée. Les gens ont repris goût à Marseille dans la foulée de 2013, la balade dominicale ne se fait plus sur les plages du Prado mais entre les Terrasses et le MuCEM. » Reste à tenir sur la durée. « La Joliette vit très bien le jour, maismanque encore de vie le soir. Pour l’heure, on ne sent pas encore les retombées économiques. »
Dans le deuxième arrondissement de Marseille, celui de la zone EuroMéditerranée, le bâtiment du Frac, Fonds régional d'art contemporainpar l'architecte Kengo Kuma. La terrasse "urbaine" donne sur le boulebard de Dunkerque.
De l'autre côté du boulevard EuroMéditerranée. Plus loin, les Docks s’étirent sur 365 mètres de long et six étages de haut. Ces anciens lieux de stockage de marchandises, bâtis en pierre blanche, ont été transformés en bureaux. Des restaurants devraient s’y ajouter très prochainement. « Une vraie réussite de reconversion de siteindustriel », juge Corinne Vezzoni. De l’autre côté du boulevard EuroMéditerranée, on afflue en masse aux Terrasses du Port, tout nouveaucentre commercial bâti sur le front de mer. Près de 200 commerces et points de restauration au-dessus du bassin de la Joliette ! La terrasse extérieure prend des airs de pont de paquebot avec son bastingage et ses transats. On y est d’ailleurs aux premières loges pour voir les ferries en partance pour la Corse et l’Afrique du Nord. À deux pas, le Silo vient provisoirement clore le nouveau front de mer. Cet ancien silo à céréales, un temps voué à la destruction, a finalement été reconverti en salle de spectacle. « Les silos étaient d’une puissance plastique folle, dommage qu’on les ait transpercés de toutes ces fenêtres», regrette simplement Corinne Vezzoni.
Esplanade J4 : la Villa Méditerranée, de l'architecte Stefano Boeri, est l'un des bâtiments stars du nouveau visage de Marseille.
Le Frac, vue sur le boulevard de Dunkerque. Donnant sur le boulevard de Dunkerque, entièrement réaménagé et desservi par le tramway, le Frac (Fonds régional d’art contemporain) arbore une surprenante façade pixelisée en verre recyclé, imaginée par l’architecte japonais Kengo Kuma. En haut de la rue Pontevès, les anciens entrepôts Gondrand, reconnaissables à leurs toitures en dents de scie, ont été reconvertis en logements mêlant lofts, maisons et villas… Entre la gare Saint-Charles et la Joliette, le quartier de la Belle de Mai est aussi en pleine mutation. Les anciennes manufactures de tabac de la Seita ont été réhabilitées pour accueillir un vaste pôle multimédia et culturel. Juste à côté, des studios audiovisuels servent de lieu de tournage à Plus belle la vie, entre autres. Corinne Vezzoni a conçu le centre de conservation et de ressources du MuCEM, qui se tient à deux pas : un élégant monolithe de béton brut entaillé et excavé, aussi lumineux au soleil qu’un village des Cyclades grecques. Il faudrait encore parler de la place de la Joliette, rafraîchie et animée par ses terrasses de cafés, de la rue de la République et du boulevard EuroMéditerranée, fraîchement ravalés. Mais les urbanistes ontdéjà la tête ailleurs. La seconde tranche d’EuroMed a commencé : 169 hectares vont être réhabilités sur la bande allant des Docks aux Arnavaux, presque en sortie de ville. Marseille continue sa mue.
La terrasse du centre commercial les Terrasses du Port donne directement sur le quai, à la façon d'un bastingage de paquebot. La tour CMA CGM de l'architecte Zaha Hadid en arrière plan.
Ce commentaire a été modifié le 19/10/2018 à 17:24
L'incroyable végétation que celle des séquoïas: un souvenir lors d'une promenade de Los Angelès à Bakersfield par les routes 99 puis 178 jusqu'au lake Isabella. A travers la Sierra Nevada pour rejoindre la Sequoïa National Forest.
Extraordinaire!
Dans le"Sèquoïa National Park de Californie", ce sont pas tous les arbres qui ont un surnom, mais celui-ci oui: «Le Président»...
Ce séquoia géant s'élève à 75 mètres de haut, et son âge est estimé à plus de 3.200 ans.
Imaginez, cet arbre était déjà-là, 1200 ans avant la naissance (présumée) du Christ!
Le tronc du Président mesure 27 pieds de diamètre (plus de 8 mètres..), avec 2 milliards d’aiguilles de la base à la cime.
En raison de sa taille incroyable, cet arbre n'a jamais été photographié dans son intégralité. Jusqu'à maintenant … Une équipe de photographes du National Geographic a travaillé avec des scientifiques pour essayer de créer la première photo qui montre le Président dans toute sa splendeur.
Ils ont dû grimper à l'arbre avec des poulies et leviers, et ils ont pris des milliers de photos.
Parmi celles-ci, ils en ont choisi 126 et les ont réunies, pour obtenir cette incroyable photo du Président.
Par Céline Fion
Situé en bordure d’Essonne, Courances est surtout connu pour son château, s’affirmant dans un parc remarquable qui mêle inspirations anglaises et françaises.
Son paisible centre-ville mérite également le détour.
On retrouve dans la façade du château des inspirations venues tout droit de Fontainebleau.Nombreux sont les visiteurs qui se pressent principalement dans ce coin d'Essonne pour passer les grilles du château. Simple manoir au XVIIe siècle, le bâtiment se façonna une identité en fonction des envies de ses différents propriétaires jusqu’à se parer d’un escalier en fer à cheval majestueux et à révéler ses briques rouges pour coller au style Louis XIII. Depuis la fin du XIXe, le château appartient à une même lignée. La famille de Ganay continue de l’utiliser comme résidence secondaire mais à ouvert certaines pièces à la visite. L’occasion d’admirer entre autres un billard ayant appartenuau général Montgomery et des « singeries » en tapisserie.
Courances est riche de dizaines de sources, elles permettent la culture du cresson et alimentent les dix-sept pièces d'eau du parc.
Jardins anglais, français, japonais Le parc qui entoure le bâtiment est des plus singuliers. Conçu comme un jardin d’eau, il évolua lui aussi avec le temps, passant notamment entre les mains des Duchêne père et fils. Si certaines lignes évoquent le travail de Le Nôtre (qui n'œuvra pourtant pas à Courances), le parc a gagné en caractère dans la seconde moitié du XXe siècle, sur l’impulsion de Jean-Louis de Ganay. Par souci d’efficacité,le noble maire décida de simplifier les lignes et de laisser le jardin s’épanouir « à l’anglaise ».Le mélange entre classicisme français et "laisser-aller»
à l’anglaise font toute la richesse du lieu. En déambulant, y compris sur les pelouses dont l’accès est autorisé, les visiteurs tomberont sur un atypique recoin : un jardin japonais et ses arbres rares taillés en nuage.
Un chemin de randonnée passe devant la mairie de Courances, pour une découverte du Gâtinais.Village de charme Il serait regrettable de quitter Courances au sortir du château sans admirer le reste du village. Avec son plan en étoile, il charme par la
délicatesse de ses basses maisons de pierre et de tuiles. Malgré sa petite taille, Courantes a su préserver la présence d’une école qui s’épanouit à l’ombre de l’église du 12e siècle.Elle borde un remarquable lavoir, à la charpente façonnée à la main.En s’éloignant ducentre, et en suivant le fil de la rivière Ecole, l’on tombera sur le Moulin grenat, admirablement rénové, au cœur d’un cadre bucolique qui invite à la balade, à seulement quarante-cinq kilomètres de Paris.
Ce village fait partie des candidats à l’élection du Village préféré des Français 2016. Vous pouvez voter pour ce village jusqu’au 3 juin.
A voir absolument
Le château
Les dix-sept pièces d'eau du jardin
Le jardin japonais
Le Moulin grenat
Les cressonnières
Niché non loin de la confluence de la Loire et de l’Allier, le charmant petit village médiéval d’Apremont-sur-Allier s’offre à vous.
Il connut une période faste au Moyen-âge quand ses carriers amenaient par bateaux de nombreuses pierres de taille permettant notamment l’édification de la Cathédrale d’Orléans ou encore l’Abbaye de St Benoît-sur-Loire.
Entre les deux guerres, le maître de forges du Creusot, Eugène Schneider, va entreprendre une mise en valeur du village. Ce qui n’est pas en harmonieavec le site est rasé et, à la place, des groupes entiers de maisons sont reconstruits dans le style médiéval berrichon.
Détenteur du très prisé label “Plus Beaux Villages de France“, ce village de caractère vous dédie ce qu’il a de plus poétique, à savoir son Château :"l'histoire de ce château telle que nous la connaissons commence en 1255 à Blancafort au Nord du Cher.
D'après certains écrits d'une charte datée de 1467, c'était une place forte de 12 à 14 tours rattachée au Comté de Nevers et chargée de défendre le Duché de Bourgogne."
et son Parc Floral, assurément un lieu incontournable du Berry.
A l'occasion de la Fiac, la Foire internationale d'art contemporain, qui se tient à Paris de jeudi à dimanche, franceinfo a demandé quelques conseils à Elisabeth Couturier, journaliste spécialiste du sujet.
https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/art-culture-edition/video-vous-etes-totalement-hermetique-a-l-art-contemporain-ces-quatre-oeuvres-pourraient-bien-vous-faire-changer-d-avis_2990365.html#xtor=EPR-2-
"C'est moche." "Un enfant de 4 ans pourrait le faire." "Franchement, l'artiste ne s'est vraiment pas foulé." En visitant une exposition d'art contemporain, vous avez sans doute plus d'une fois entendu ces critiques. Peut-être même les avez-vous déjà prononcées.
>> Cher, moche et incompréhensible ? Les réponses à six clichés souvent entendus chez les allergiques à l'art contemporain
A l'occasion de la Fiac, la Foire internationale d'art contemporain, qui se tient à Paris à partir du jeudi 18 octobre et jusqu'au dimanche 21, franceinfo a demandé à la critique d'art Elisabeth Couturier de choisirquatre œuvres susceptibles de battre en brèche ces a priori.
-Première suggestion de la spécialiste : regarder du côté du "land art" et des sculptures minérales ou végétales, installées en pleine montagne ou au milieu de la forêt par le plasticien allemand Nils-Udo et son aîné britannique Andy Goldsworthy. "Dans la nature, ils prennent des feuilles, ils prennent des branches et ils créent des structures, avec des couleurs de feuilles mortes ou de pistils, et c'estabsolument merveilleux", assure-t-elle. Un maître-mot : l'expérience.
-Deuxième recommandation : se plonger dans les installations lumineuses immersives de l'Américain James Turrell. "Les environnements de James Turrell sont des moments inouïs, on s'en souvient toujours", affirme Elisabeth Couturier. "On rentre dans une pièce qui est imbibée de couleur." "Vous ne pouvez pas savoir où sont les bords de la pièce, où est la limite de la pièce,
vous êtes complètement immergé, c'est comme un bain de couleurs." "C'est une incroyable expérience physique, mentale et intellectuelle" et pas besoin de chercher plus loin un mode d'emploi pour comprendre l'œuvre, il suffit de l'expérimenter.
-Troisième proposition de l'experte : regarder dans les moindres détails les créations sophistiquées de la Portugaise Joana Vasconcelos, qui avait été exposée en 2012 au château de Versailles.
Vous pensiez que l'art contemporain était d'une simplicité enfantine ?
Détrompez-vous. "En s'appuyant sur les traditions de couture et de crochet du Portugal", elle "réalise des œuvres absolument incroyables", explique la critique. "Elle avait réalisé un hélicoptère avec des plumes comme aux Folies Bergère et tout ça était remarquablement réalisé techniquement." "Le résultat était d'une très grande légèreté".
-Quatrième et dernier conseil : écouter son cœur. "L'œuvre qui, à mon avis, restera dans les mémoires de tous ceux qui l'ont vue", estime Elisabeth Couture, "c'est l'œuvre d'Olafur Eliasson à la Tate Modern. Olafur Eliasson avait fait,au fond de cet énorme corridor quand on rentre, ce qu'on appelle la turbine, un soleil couchant.""On était dans une sorte d'atmosphère fabuleuse", se souvient la journaliste. "Ça a marqué les gens. C'était une expérience, c'était remarquablement beau. Vous savez, l'impressionnisme a commencé avec un tableau qui s'appelle Impression, soleil levant et là on a une œuvre qui marque l'art contemporain qui pourrait être Impression, soleil couchant."
CONVAINCUS?
Date et lieu de naissance : 3 janvier 106 av. J.-C., Arpino, Italie
Nom complet : Marcus Tullius Cicero
Date et lieu d'assassinat : 7 décembre 43 av. J.-C., Formia, Italie
Autres fonctions : Questeur; Édile; Préteur; Proconsul
Distinctions : Pater Patriae; Imperator
N'oubliez pas de lire le petit tableau, c'est un régal...
C'est une règle à suivre pour tous les pays !!!
Et pour tous ceux qui postulent pour le poste de Président de la République !!!
TOUJOURS D'ACTUALITE !!!
Théorie de Cicéron. La pensée du jour :
« Les finances publiques doivent être saines,
Le budget doit être équilibré,
La dette publique doit être réduite,
L’arrogance de l’administration doit être combattue et contrôlée,
et l’aide aux pays étrangers doit être diminuée de peur que Rome ne tombe en faillite.
La population doit encore apprendre à travailler au lieu de vivre de l’aide publique. »
Cicéron – 55 Avant Jésus Christ
MORALITE : La crise dure depuis 2065 ans ! C’est rassurant !
En cette période, il est bon de rappeler la théorie politique de Cicéron (106 Av JC – 43 Av JC).
Théorie de Cicéron
1 – Le pauvre : Travaille,
2 – Le riche : Exploite le 1,
3 – Le soldat : Défend les deux,
4 – Le contribuable : Paye pour les trois,
5 – Le vagabond : Se repose pour les quatre,
6 – Le poivrot : Boit pour les cinq,
7 – Le banquier : Escroque les six,
8 – L’avocat : Trompe les sept,
9 – Le médecin : Tue les huit,
10 – Le croquemort : Enterre les neuf,
11 – Et le politique : Vit des dix.
Agence France-Presse New York
Après New York, une statue de la «Fillette intrépide» pourrait bientôt être exposée dans les rues de la Cité de Londres..
Témoin de la popularité de cette oeuvre censée encourager une meilleure représentation féminine dans la finance mondiale.
Depuis son installation face au puissant taureau de Wall Street en mars 2017, cette statue de bronze représentant...Une fillette aux yeux d'acier, mains sur les hanches et queue de chevalau vent, est devenue la coqueluche des touristes de la pointe de Manhattan.
La société de gestion d'actifs qui l'a financée, State Street Global Advisors, a indiqué jeudi «être en discussion...Avec la Cité de Londres» pour y installer «une seconde version» en 2019, dans un lieu et à une date qui restent encore à préciser.
Selon le quotidien britannique Evening Standard
Le comité culturel de la ville de Londres pourrait voter pour l'installation de la statue dès lundi, qui serait ensuite mise en place en mars pour six mois.
L'idée, comme pour la statue new-yorkaise, est d'«inspirer les sociétés cotées à agir» pour augmenter la présence des femmes...Au sein de leurs conseils d'administration, a expliqué Marc Hazelton, porte-parole de State Street, société basée à Boston.Cette société se targue d'avoir, grâce à la statue signée de l'artiste Kristen Visbal et à la campagne qui l'a accompagnée...Déjà contribué à la progression des femmes dans les cénacles du pouvoir économique.
A fin septembre, plus de 300 sociétés, dont 215 aux États-Unis, avaient ajouté au moins une femme à leur conseil d'administration depuis 2017...Permettant de ramener la part des grandes sociétés cotées dépourvues d'administratrice à 16%, contre 24% fin 2016, selon State Street.
Lors de son installation pour la Journée de la femme en mars 2017, la statue new-yorkaise avait déclenché une mini-
polémique : le sculpteur italo-américain Arturo Di Modica, créateur du Charging Bull)...En face de laquelle la fillette a été placée, avait déploré un détournement du sens de son oeuvre, installée en 1989 pour célébrer le redressement et la vitalité économique américaine après le krach boursier de 1987.
Pour clore cette dispute, et surtout améliorer la sécurité des touristes qui s'agglutinent chaque jour autour des deux statues scellées sur un petitterre-plein de Broadway...La mairie de New York a annoncé que la fillette serait réinstallée
d'ici la fin de l'année quelques rues plus loin, devant le New York Stock Exchange, la Bourse de New York.
Aucune date précise pour ce transfert n'a encore été fixée.
Photo Siemens Mobility
Alain McKenna Collaboration spéciale La Presse.
Le constructeur allemand Volkswagen et la Ville de Wolfsburg mettent à l'essai des capteurs installés à une dizaine d'intersections majeures visant à mieux informer les automobilistes.
En plus d'indiquer le temps qu'il reste avant de passer du vert au rouge (ou inversement), certains de ces feux connectés...
Peuvent aussi prévenir les véhicules tentant de faire un virage à proximité de piétons ou de cyclistes, afin d'éviter une éventuelle collision.
« C'est une information que les véhicules ne peuvent déterminer eux-mêmes avec certitude, et qu'on peut leur fournir...
À l'aide de simples radars qui, surtout aux intersections les plus complexes, aideront à éliminer les angles morts...
Provoquant des accidents », résume Manfred Fuhg, directeur de la filiale allemande de Siemens Mobility...
Qui fournit la technologie pour ce projet.
Photo Patrick Kovarik, Archives AFP Loïc Vennin Agence France-Presse Paris.
Douze millions de visiteurs par an, des loyers qui flambent, des peintres victimes de la concurrence chinoise... Le quartier de Montmartre, à Paris, tente de sauver ce qui peut encore l'être face au tourisme de masse et aux souvenirs de pacotille.
Dans la salle basse et sombre, les touristes russes, canadiens, australiens et parfois français écoutent religieusement des chansonniers égrener le répertoire classique.
Alouette, gentille alouette suit Comme de bien entendu. Pas de micro, un vieux piano debout et des tabourets spartiates.
Rien n'a changé depuis 1860 au Lapin agile. Ou presque.«C'est le dernier cabaret traditionnel» de Montmartre, se félicite son propriétaire Yves Mathieu.
Comme sa mère le faisait dès 1938, le chansonnier pousse la voix dans la maisonnette entourée d'acacias, sorte de cottage hors du temps...Qui trône sur les hauteurs de Montmartre, à deux pas de sa fameuse vigne, rappelant...Que ce qui est aujourd'hui un quartier de Paris n'était jadis qu'un village voisin de la capitale.
Le Lapin était le rendez-vous des peintres qui avaient élu domicile à Montmartre à la fin du XIXe siècle.
Les maîtres venaient y écluser les absinthes, payant parfois en toiles faute d'argent...
Comme en témoignent aux murs un Picasso et un Toulouse-Lautrec, copies des oeuvres qui avaient été données au cabaret.
Plus tard, nombre de chanteurs ont débuté ici: Charles Aznavour, qui a dit y avoir pris «quelques bonnes cuites»...Georges Brassens, Léo Ferré... faisant du Lapin un «conservatoire de la chanson française». Et du Montmartre d'antan.
«J'ai 90 ans mais je continue», lance fièrement Yves Mathieu, dont la voix, toujours aussi forte et grave...Continue à emplir les lieux. «Mes fils ont accepté de reprendre. Il faut tenir le coup».
Le Lapin résiste tant bien que mal à «l'envahissement touristique», comme l'appelle M. Mathieu...Qui a profondément transformé le «haut de la Butte», surnom du coeur de Montmartre, point culminant de Paris.
Là, en face du Starbucks, les étalages de mugs «Paris» et de sets de table «Tour Eiffel» Disputent les gros pavés gris difformes aux hordes de touristes prenant la pose dans un selfie.
Mais qu'est donc devenu le «petit village» d'antan, se demandent les nostalgiques ?
Celui dont rêvait Amélie Poulain dans son Fabuleux destin, film du Français Jean-Pierre Jeunet qui a fait le tour du monde, où il faisait bon flânerdans l'Allée des Brouillards...
Jusqu'à 20 000 Euros Le m2«Nous ne sommes pas encore Venise (qui accueille 24 millions de visiteurs en un an, NDLR). Il y a encore des choses à sauver», répond Alain Coquard, «Président de la République de Montmartre».Fondée en 1921, déjà dans le but de contrer un projet immobilier, la «République de Montmartre» n'a aucun pouvoir officiel mais se pose en gardienne des traditions.
Son président, chapeau noir et écharpe rouge en l'honneur du poète et chansonnier Aristide Bruant qui popularisa Montmartre fin XIXe-début XXe, reçoit au «siège» de la République: le restaurant La Bonne Franquette, où Van Gogh a peint son tableau La guinguette.«Ici, en haut de la Butte, c'est fini», concède le président Coquard, 76 ans,en référence à l'invasion des boutiques de souvenirs de pacotille.
Frédéric Loup, président de l'Association des commerçants du Haut Montmartre, se retrouve ainsi à la tête du dernier commerce de proximité: sa pharmaciequi date de 1927. «Le boulanger est parti. Le boucher aussi. Le problème, ce sont les loyers, que seul un magasin de souvenirs peut payer», explique M. Loup.
Alors que, à la fin du XIXe, Montmartre avait été choisi par les artistes sans le sou pour ses logements bon marché...Le «village» est aujourd'hui largement réservé aux bobos nantis voire aux très fortunés, attirant notamment l'attention de stars comme Johnny Depp.
«C'est un tsunami que j'ai vu en 30 ans», confirme Brice Moyse, directeur d'Immopolis, société immobilière spécialisée sur Montmartre.
«À l'achat, on est passé de 1500 euros le m2 à 10 000 euros ,voire 20 000 euros » dans certains cas, affirme-t-il.
«La gentrification est indiscutable mais il faut continuer à se battre», lance le président Coquard, «pour que la place du Tertre ne soit pas transformée en Disneyland» par exemple.Cette place située dans l'ombre du Sacré-Coeur, la basilique qui domine la Butte de sa façade de pierres blanches, accueille depuis toujours les peintres qui vendent leurs oeuvres aux passants.
Mais la concurrence est féroce entre ces artistes et les «galeries» alentour où des «peintures» sont vendues...«Au prix où nous payons notre matière première», explique Midani M'Barki, peintre et président de l'association Paris-Montmartre.
Un récent reportage de la chaîne de télévision France 2 a montré que ces toiles, signées «Marius» ou «Jésus», étaient en fait peintes en Chine. «Ce sont des faussaires de l'art, du parasitisme», enrage Midani, qui lutteégalement contre l'invasion des terrasses des restaurants voisins, bondées de touristes.
«Nous, on est dans le caniveau. Les terrasses, elles ont la place», dit-il en montrant son petit tabouret coincé entre la bordure du trottoir et les tables d'une brasserie.
Ce peintre, installé ici depuis 1970, se bat pour que les artistes puissent profiter de la moitié de la place, comme le stipule un règlement municipal du 24 mai 2011.
Or, «les terrasses en occupent aujourd'hui 80 %», dénonce-t-il, avant de se faire menaçant..
«Si on n'y arrive pas, on partira. Mais sans nous, Montmartre n'est plus».
A l’aube du XXème siècle, pour pallier les conditions de vie très dures des marins de la côte bretonne, Jacques de Thézac instaure les Abris du Marin. Refuges entre deux sorties en mer, ils sont là pour soigner les plaies, ravigoter, instruire… et préserver les pêcheurs de l’alcoolisme.
Au départ, un almanach professionnel
Jacques de Thézac (1862-1936) est le fondateur de l’Œuvre des Abris du Marin.
Cet aristocrate charentais se fixe à Sainte-Marine après son mariage avec une Concarnoise en 1888.
Adhérent aux idées du catholicisme social, il se consacre, à partir de 1898, à la lutte contre le fléau de l’alcoolisme sur le littoral breton.
Des foyers d’accueil
En parallèle, Jacques de Thézac conçoit le projet d'offrir aux équipages "un endroit sain, bien chauffé, confortablement aménagé" où ils pourraient se réunir sans être "la proie des débitants". S’inspirant du modèle des Sailors’ Homes protestants d'outre-Manche, il se lance dans la création de foyers d’accueil pour les marins pêcheurs : ce sont les fameux Abris du Marin. De 1900 à 1933, il fonde douze Abris du Marin sur les côtes bretonnes, de Roscoff à Belle-Île.
Facilement reconnaissables à leur crépi rose, ils portent parfois sur leur façade,en français et en breton, des inscriptions comme "Aimez-vous les uns les autres" (Karet an eil egile) ou "Dieu-Honneur-Patrie" (Doue-Henor hac ar Vro).
Leur agencement est à peu près toujours le même : au rez-de-chaussée, une salle de jeux et un logement pour la famille du gardien ; à l'étage, une bibliothèque et un poste de couchage pouvant accueillir les équipages en relâche.
Derrière le bâtiment, un préau est à la disposition des pêcheurs pour le tannage des voiles et des filets.
Un comité, composé d’une vingtaine de pêcheurs, est chargé de la direction de l’Abri.
Le poste de gardien est réservé à un patron pêcheur au comportement irréprochable.
Le gardien doit faire régner dans l’Abri une bonne ambiance en s’efforçant "d’être toujours très conciliant et très complaisant avec les marins".
Néanmoins, il doit savoir se montrer autoritaire quand il s’agit de faire respecter le règlement intérieur : les jeux d’argent sont proscrits et l’Abri est interdit aux femmes.
L’Oeuvre lui verse une allocation et lui permet de loger gratuitement sa famille.
Chaque semaine, le gardien adresse à Jacques de Thézac un "compte-rendu certifié consciencieux" sur la fréquentation de l’Abri et les services alloués aux pêcheurs.
À partir de 1950, l’amélioration générale des conditions de vie et la mise en place de nouveaux relais sociaux font que les Abris du Marin rentrent dans leur phase de déclin.
L’un après l’autre, ils sont fermés puis vendus à des collectivités ou à des particuliers.
Par Vincent Noyoux
Marseille a changé de visage en quelques années. De la blafarde façade maritime de son port decommerce, elle a fait un immense lieu de vie, de rencontre, de culture.
Cette nouvelle Marseille se découvre en prenant son temps, comme on le ferait dans une ville inconnue. Ensemble, revisitons la géographie urbaine de cette cité phocéenne qui avait hâte de se réinventer un quotidien, un avenir.
Entrepôts vides, friches ferroviaires à l’abandon, trafic automobile anarchique… l’état du quartier de la Joliette avant le début de sa rénovation dans le cadre du projet EuroMéditerranée. La façade maritime du port de commerce a totalement changé de visage en quelques années. Désormais, on se promène sur deux kilomètres et demi, du fort Saint-Jeanau silo d’Arenc, avec la sensation de découvrir une autre ville.
Sur l'Esplanade J4, la Villa Méditerranée, Centre international pour le dialogue et les échanges en Méditerranée, et le MuCEM, construits sur la friche de l'ancienne zone portuaire, sont les acteurs principaux de ce nouveau quartier "à haute densité culturelle".
Musée des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée, une réussite architecturale.
Commençons par le musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (MuCEM), le symbole de cette Marseille nouvelle… et sans doute sa plus belle réussite architecturale. Une superbe résille noire entoure l’édifice de Rudy Ricciotti. À l’ombre de ce treillis de béton, des passerelles font le tour du bâtiment, posé au bord d’un bassin. Le toit-terrasse offre une belle vue sur le palais du Pharo, le Panier, Notre-Dame-de-la-Garde et la tour du Fanal du fort Saint-Jean. Une passerelle de 115 mètres de long permet justement de rejoindre ce complexe militaire des XIIe et XVIIe siècles, vieille ruine jusqu’alors interdite au public. C’est à présent une charmante citadelle où l’on déambule librement de placettes en coursives, et d’espaces verts en bâtiments anciens reconvertis en lieux d’exposition. Au sommet de la tour du roi René, la vue sur le Vieux-Port, le Panier, le fort et le Pharo est encore plus belle. Marseille tient là son plus beau belvédère.
Un motif cellulaire aléatoire évoquant un paysage lunaire de poussière : voici ce que représente la mantille du MuCEM. De cette terrasse abritée, un incroyable poste d'observation sur la Méditerranée.
Un front de mer adopté par les Marseillais.
Aussi blanche que le MuCEM est noir, la villa Méditerranée surprend avec sa silhouette futuriste. Un porte-à-faux de 40 mètres de long lui fait une curieuse visière, qui se reflète dans un bassin d’eau. La cathédrale de La Major toute proche semble faire la synthèse de ces deuxbâtiments avec ses zébrures néobyzantines noir et blanc. L’édifice était autrefois pris dans un étau autoroutier entre l’entrée et la sortie de la ville. « On frôlait l’asphyxie. Supprimer l’autoroute et libérer la zone portuaire autour du MuCEM a permis aux Marseillais de se réapproprier cette partie de la ville, qui leur était interdite. Il faut se souvenir que des grilles fermaient l’accès au port autonome. Personne ne venait jamais ici ! », explique l’architecte Corinne Vezzoni. Sous la cathédrale, les voûtes de La Majorabritaient autrefois des entrepôts. Désormais, on vient y faire du shopping et se restaurer à la halle gourmande de 700 mètres carrés.
Le fort Saint-Jean accueille désormais les collections permanentes du MuCEM. Il surplombe le môle J4. Au fond, la basilique Notre-Dame-de-la-Garde.
Le quartier de la Joliette transformé.
À la tête de son petit restaurant de la rue de Mazenod, Nathalie Krug a vu, en dix ans, la transformation complète du quartier de la Joliette. « Lorsque je suis arrivée ici en 2005, j’étais la seule. Personne dans les rues, pas de tramway, mais des rats partout ! Le quartier a bien changé. Les Terrasses du Port font un très beau centre commercial, la place de la Joliette a été parfaitement refaite, le tramway est très agréable… Exploiter le littoral était une excellente idée. Les gens ont repris goût à Marseille dans la foulée de 2013, la balade dominicale ne se fait plus sur les plages du Prado mais entre les Terrasses et le MuCEM. » Reste à tenir sur la durée. « La Joliette vit très bien le jour, maismanque encore de vie le soir. Pour l’heure, on ne sent pas encore les retombées économiques. »
Dans le deuxième arrondissement de Marseille, celui de la zone EuroMéditerranée, le bâtiment du Frac, Fonds régional d'art contemporainpar l'architecte Kengo Kuma. La terrasse "urbaine" donne sur le boulebard de Dunkerque.
De l'autre côté du boulevard EuroMéditerranée.
Plus loin, les Docks s’étirent sur 365 mètres de long et six étages de haut. Ces anciens lieux de stockage de marchandises, bâtis en pierre blanche, ont été transformés en bureaux. Des restaurants devraient s’y ajouter très prochainement. « Une vraie réussite de reconversion de siteindustriel », juge Corinne Vezzoni. De l’autre côté du boulevard EuroMéditerranée, on afflue en masse aux Terrasses du Port, tout nouveaucentre commercial bâti sur le front de mer. Près de 200 commerces et points de restauration au-dessus du bassin de la Joliette ! La terrasse extérieure prend des airs de pont de paquebot avec son bastingage et ses transats. On y est d’ailleurs aux premières loges pour voir les ferries en partance pour la Corse et l’Afrique du Nord. À deux pas, le Silo vient provisoirement clore le nouveau front de mer. Cet ancien silo à céréales, un temps voué à la destruction, a finalement été reconverti en salle de spectacle. « Les silos étaient d’une puissance plastique folle, dommage qu’on les ait transpercés de toutes ces fenêtres», regrette simplement Corinne Vezzoni.
Esplanade J4 : la Villa Méditerranée, de l'architecte Stefano Boeri, est l'un des bâtiments stars du nouveau visage de Marseille.
Le Frac, vue sur le boulevard de Dunkerque.
Donnant sur le boulevard de Dunkerque, entièrement réaménagé et desservi par le tramway, le Frac (Fonds régional d’art contemporain) arbore une surprenante façade pixelisée en verre recyclé, imaginée par l’architecte japonais Kengo Kuma. En haut de la rue Pontevès, les anciens entrepôts Gondrand, reconnaissables à leurs toitures en dents de scie, ont été
reconvertis en logements mêlant lofts, maisons et villas… Entre la gare Saint-Charles et la Joliette, le quartier de la Belle de Mai est aussi en pleine mutation. Les anciennes manufactures de tabac de la Seita ont été réhabilitées pour accueillir un vaste pôle multimédia et culturel.
Juste à côté, des studios audiovisuels servent de lieu de tournage à Plus belle la vie, entre autres. Corinne Vezzoni a conçu le centre de conservation et de ressources du MuCEM, qui se tient à deux pas : un élégant monolithe de béton brut entaillé et excavé, aussi lumineux au soleil qu’un village des Cyclades grecques. Il faudrait encore parler de la place de la Joliette, rafraîchie et animée par ses terrasses de cafés, de la rue de la République et du boulevard EuroMéditerranée, fraîchement ravalés. Mais les urbanistes ontdéjà la tête ailleurs. La seconde tranche d’EuroMed a commencé : 169 hectares vont être réhabilités sur la bande allant des Docks aux Arnavaux, presque en sortie de ville. Marseille continue sa mue.
La terrasse du centre commercial les Terrasses du Port donne directement sur le quai, à la façon d'un bastingage de paquebot. La tour CMA CGM de l'architecte Zaha Hadid en arrière plan.
L'incroyable végétation que celle des séquoïas: un souvenir lors d'une promenade de Los Angelès à Bakersfield par les routes 99 puis 178 jusqu'au lake Isabella.
A travers la Sierra Nevada pour rejoindre la Sequoïa National Forest.
Extraordinaire!
Dans le"Sèquoïa National Park de Californie", ce sont pas tous les arbres qui ont un surnom, mais celui-ci oui:
«Le Président»...
Ce séquoia géant s'élève à 75 mètres de haut, et son âge est estimé à plus de 3.200 ans.
Imaginez, cet arbre était déjà-là, 1200 ans avant la naissance (présumée) du Christ!
Le tronc du Président mesure 27 pieds de diamètre (plus de 8 mètres..), avec 2 milliards d’aiguilles de la base à la cime.
En raison de sa taille incroyable, cet arbre n'a jamais été photographié dans son intégralité. Jusqu'à maintenant …
Une équipe de photographes du National Geographic a travaillé avec des scientifiques pour essayer de créer la première photo qui montre le Président dans toute sa splendeur.
Ils ont dû grimper à l'arbre avec des poulies et leviers, et ils ont pris des milliers de photos.
Parmi celles-ci, ils en ont choisi 126 et les ont réunies, pour obtenir cette incroyable photo du Président.
Le voilà !
Incroyable, n'est-ce pas?