À une époque où les femmes pulpeuses et bien en formes régnaient dans le monde du 7ème art, Audrey Hepburn va réussir à imposer son physique délicat et filiforme et sa drôle de frimousse deviendra l'image de marque de quelques comédies célèbres tels que : - Drôle de frimousse (1956), - Diamants sur Canapé (1961), - Charade (1963), - sans oublier la comédie musicale MY FAIR LADY (1963) , où, bien qu'elle soit doublée pour le chant, elle fascine les foules.
Trois ans plus tard, dans un registre différent, elle accomplit une formidable performance, dans le rôle d'une aveugle pour le suspense SEULE DANS LA NUIT (1967) .
Après ce film, la star prend ses distances avec le cinéma et les rares rôles qu'elle acceptera d'endosser par la suite n'ajouteront en rien à sa gloire.
Côté vie privée, Audrey Hepburn a toujours été fidèle à sa discrétion légendaire. Ses deux mariages ratés, avec le comédien MEL FERRER (1954-1968) et le docteur Andrea Dotti, n'ont guère alimenté la presse spécialisée. son mari Mel Ferrer son mari Mel Ferrer et leur fils Sean son mari Andrea Dotti et leur fils Luca son mari A.Dotti son fils Luca (déc.1980)
Si le cinéma a perdu l'un de ses plus beaux bijoux, pendant plusieurs années,
l'UNICEF gagna sans doute l'un de ses meilleurs atouts et la plus belle des ambassadrice.
Peu après sa nomination en tant qu'ambassadrice itinérante, Audrey Hepburn partit en mission en Ethiopie, où des années de sécheresse et de guerre civile avaient causé une terrible famine.
A son retour, elle parla pendant plusieurs semaines des opérations humanitaires de l'UNICEF à la presse : - américaine, - canadienne , - et européenne, donnant jusqu'à quinze interviews par jour.
Ce dévouement exemplaire envers l'organisation ne faiblit jamais .
Dans les années qui suivirent, Audrey Hepburn se rendit plusieurs fois sur le terrain pour le compte de l'UNICEF, - que ce soit pour un projet de vaccination contre la polio en Turquie, - des programmes de formation professionnelle pour femmes au Venezuela, - des projets pour les enfants vivant et travaillant dans la rue en Equateur, - des projets d'alimentation en eau potable au Guatemala et au Honduras ou - d'alphabétisation au moyen de la radio en El Salvador .Venezuela
Elle visita des : - écoles au Bangladesh, - des projets pour enfants démunis en Thaïlande, - des programmes d'alimentation pour les enfants du Vietnam ou - des camps pour enfants déplacés au Soudan.
Audrey Hepburn travaillait sans relâche pour l'UNICEF même quand elle n'était pas sur le terrain.
Elle témoigna devant : - le Congrès américain,
participa au : - Sommet mondial pour les enfants,
lança plusieurs rapports : - sur la Situation des enfants dans le monde,
présida aux cérémonies : - de remise des prix Danny Kaye, - dessina des cartes de voeux pour les magasins UNICEF, - participa à des tournées de concert de bienfaisance, - prononça de nombreux discours et - donna quantité d'interviews pour promouvoir l'oeuvre de l'UNICEF.
Audrey Hepburn se vit remettre la plus haute distinction honorifique civile américaine, la Médaille présidentielle de la Liberté, en décembre 1992.
Cette année-là, bien qu'atteinte d'un cancer (1992) , elle continua à ouvrer pour l'UNICEF et se rendit - en Somalie, - au Kenya, - en Grande-Bretagne, - en Suisse, - en France et -aux Etats-Etats-Unis.
Elle décéda le 20 Janvier 1993 à TOLOCHENAZ ( SUISSE ).
Au tout début de l'année, l'Academy of Motion Picture Arts and Sciences annonce qu' Audrey va recevoir la récompense Humanitaire Jean Hersholt lors d'une cérémonie en suisse,
elle sera posthume et reçue en son nom par Sean Ferrer, car le 20 janvier, quatre mois avant son soixante-quatrième anniversaire, Audrey Hepburn décède à La Paisible dans son sommeil son fils Sean à la Paisible(1993)
Elle est enterrée au cimetière de Tolochenaz-sur-Morges le 24 janvier.
Ses deux fils, son frère Ian, Rob Wolders, Mel Ferrer, Andrea Dotti, Hubert de Givenchy, Alain Delon, Roger Moore et des membres de l'UNICEF, assistent à l'enterrement.
Maurice Eidinger, le pasteur qui l'avait mariée à Mel Ferrer trente neuf ans plus tôt, préside les obsèques.
« Un ange s’est envolé », murmure Elizabeth Taylor. (par Notre Cinéma)
Sabrina
l'Academy of Motion Picture Arts and Sciences annonce qu' Audrey va recevoir la récompense Humanitaire Jean Hersholt lors d'une cérémonie en suisse
Depuis 1956, l'Oscar Humanitaire Jean Hersholt est remis de manière intermittente à des personnalités du septième art, engagées dans un combat humanitaire.
Une récompense créée en 1956 à la mort de Jean Hersholt.
Qui est Jean Hersholt ?
Acteur d'origine danoise, Jean Hersholtparticipe à la création de la "Motion Picture Relief Fund" et à la création, en 1939, de la "Motion Picture Country Home and Hospital in Woodland Hills".
Une maison de repos réservée aux employés de l'industrie du cinéma, et plus tard de la télévision.
De 1945 à 1949 il préside l'Academy of Motion Picture Arts and Sciences.
A sa mort, en 1956, l'Academie créé le prix " Jean Hersholt Humanitarian Award ", récompensant l'engagement humanitaire d'une personnalité du 7ème art. Quelques personnalités du cinéma récompensées par le "Jean Hersholt Humanitarian Award" :
Gregory Peck (en 1967), Frank Sinatra (en 1970), Charlton Heston (en 1977), Audrey Hepburn (à titre posthume) et Elizabeth Taylor (en 1992), Paul Newman (en 1993), Arthur Hiller (en 2001) et Jerry Lewis (en 2009).
Ce commentaire a été modifié le 25/06/2018 à 17:34
Très intéressante cette interview de Raimbourg Dominique sur son papa Bourvil Bourvil avec son fils Dominique dans son appartement du Boulevard Suchet à Paris,1955-1956 Bourvil et Dominique , son fils Bourvil et ses fils avec E.Piaf (08 nov.1962) "Le chanteur de Mexico" en 1956 de Francis LOPEZ avec Bourvil et Luis MARIANO et Annie Cordy
Très belle vidéo de Bourvil , merci Clodisa pour toi :
Bourvil. (1917-1970)
André Raimbourg, dit Bourvil, est un acteur, chanteur et humoriste français, né le 27 juillet 1917 à Prétot-Vicquemare (Seine-Maritime) et mort le 23 septembre 1970 (à 53 ans) à Paris (XVIe). Louis de Funès Terry Thomas et Bourvil au festival de Cannes en 1966
De son vrai nom André RAIMBOURG est né le 27 juillet 1917 , à onze heures et demi du matin dans un petit village du bocage normand appelé Prétot-Vicquemare en Seine-Maritime.
"Je suis né dans une ferme , en face d'une meule de foin." - "Dans les mains de la sage-femme, je pesais huit livres, à peine le poids d'un accordéon."
Ses parents se nomment Eugénie Pascaline Hortense Marie PESQUET, vingt-cinq ans et Albert René RAIMBOURG, vingt-sept ans.
Tous deux cultivateurs.
André a un frère de trois ans son aîné, René.
La ferme familiale, de 40 hectares, compte deux valets, quatre chevaux, douze vaches.
A peine son père, a-t-il déclaré l'enfant que le brave homme doit repartir à la guerre.
Cette guerre qui a déjà fait des millions de morts et qui durera encore un an.
Revenu quelques temps plus tard, Albert est atteint de la grippe espagnole, ce fléau terrible qui tua plus de gens que la bataille de Verdun.
Et c'est à la veille de Noël 1918 que s'éteint ce cultivateur, laissant derrière lui ses deux enfants et son épouse enceinte d'une petite fille, qui se prénommera Denise.
La vie à la ferme n'est pas très facile pour Eugénie : - seule avec ses trois enfants, elle a beaucoup de peine à assumer la gestion quotidienne de son exploitation.
En 1921, elle repart dans le village de son enfance, à quelques kilomètres de là.
Ce village s'appelle Bourville.
Les enfants grandissent entourés de l'affection de leur mère, qui se remarie en 1924 avec un de ses amis d'enfance, Joseph MÉNARD.
De cette union naîtront deux autres enfants, Marcel et Thérèse.
Voici le temps de l'école :
- Très bon élève, André est également un boute-en-train, cela ne l'empêche pas d'obtenir son certificat d'études avec la note de 48,5/50 et les félicitations du Jury.
Il est également doué pour le dessin et l'écriture.
Sur les conseils de l'instituteur, ses parent l'inscrivent au collège de Doudeville. Il y restera deux ans et il ne s'y plaît pas du tout.
Heureusement, les cours de musique passionnent le gamin et lui donnent de bonnes bases pour plus tard.
Travaillant à présent dans la ferme familiale, il va se distraire en allant prendre une bolée de cidre dans un des trois cafés de Bourville.
André apprend à jouer du cornet à pistons, afin d'entrer dans la fanfare de Fontaine-le-Dun, chef-lieu du canton, distant de deux kilomètres de Bourville.
Bientôt, il y joue de la trompette et anime les bals de la région avec ses amis musiciens.
Le 7ème Art entre dans sa vie lorsqu'un cinéma ambulant plante son écran sur la place du village.
Et, aussi souvent qu'il le peut, André se rend au cinéma de Saint-Laurent-en-Caux pour aller voir les films de son idole, FERNANDEL .
Durant l'année 1934, il rencontre Jeanne LEFRIQUE, mais il est encore trop tôt pour penser au mariage...
Il entre dans la vie active comme apprenti boulanger à Saint-Laurent-en-Caux, à huit kilomètres de Bourville.
En 1935, le jeune homme décide de trouver un métier qui lui laisserait travailler la musique et le chant et qui lui permettrait de réussir pour revenir se marier avec Jeanne.
En août 1936, André part travailler comme boulanger à Rouen.
En 1937. il devance l'appel et fera son service à Paris, dans la musique du 2e régiment d'Infanterie.
Son arme sera... le piston !
Il participe à des "crochets" et obtient le premier prix à celui de Radio-Paris.
Il chante alors le répertoire de FERNANDEL et tout particulièrement "Ignace".
Puis c'est la guerre.
Démobilisé, il rentre en Normandie avant de repartir pour Paris où il exerce de nombreux métiers.
En 1942, après avoir figuré dans Croisières sidérales (1941) .
Il obtient son deuxième cachet de figurant dans "Une étoile au soleil".
En août 1942, il débute au cabaret, "chez Carrère", cabaret assez snob de l'avenue des Champs-Élysées.
C'est un véritable succès.
Chez Carrère, il rencontre André TRIVES, grand imprésario sur la place parisienne qui défend, entre autres, les intérêts de Tino ROSSI.
Charmé par le comique, il le prend sous son aile.
Il sera l'imprésario et l'ami d'André durant toute sa vie.
Il inaugure son nom de scène "BOURVIL", fin octobre 1942, dans la "Revue du Rire" à l'Alhambra, dont la vedette est Gaston OUVRARD, fantaisiste très connu pour la chanson "Je n'suis pas bien portant".
Pour la première fois, on parle d'André dans les journaux...
Étant donné qu'il travaille désormais tous les jours, il est temps d'avoir une conversation sérieuse avec Jeanne.
Rendez-vous est pris le 23 janvier 1943 au Petit-Quevilly, dans la banlieue de Rouen.
Conversation intéressante s'il en est, surtout qu'elle se tient devant Monsieur le Maire.
Après la fête, retour à Paris.
Les jeunes mariés habitent au 25, rue des Laitières, à Vincennes, sous les toits.
Maintenant qu'il a deux bouches à nourrir, il faut travailler, travailler ! ses enfants
En plus des salles parisiennes, André se produit en banlieue.
En juillet 1943, André fait partie de la distribution de "Ça sent si bon la revue", avec un jeune chanteur qui commence à faire ses preuves : GEORGES GUÉTARY .
Le spectacle attire le Tout-Paris et la presse s'enthousiasme.
André continue son petit bonhomme de chemin.
Il a déjà rencontré EDITH PIAF , qui recommande vivement André à son patron.
Celui-ci l'engage au cachet de sept cents francs par jour.
Juin 1944, Ça y est, les Alliés ont débarqué et André est engagé au Prélude.
Au mois d'août, Paris est libéré.
On chante, on danse, André est demandé partout.
Les journalistes le surnomment "L'homme le plus drôle de Paris".
Bourvil ne sait plus où donner de la tête, ou plutôt de la voix.
Les institutions étant redevenues françaises, André passe son examen d'entrée à la SACEM, indispensable pour pouvoir toucher des droits d'auteurs.
Le règlement précise qu'il doit présenter six titres.
André choisit :
- "Les crayons", - "Houpetta la Bella", - "Reviens, dis !", - "Timichiné la Pou-Pou", - "Attachement" et, - "Quand même".
Examen réussi : le précieux diplôme lui est remis le 28 mars 1945.
La même année, il incarne son premier rôle dans La Ferme du Pendu (1945) , où à la fin d'un repas de noces il chante l'un de ses succès "Elle vendait des cartes postales".
Le cinéma exploite son côté "paysan benêt" mais HENRI -GEORGES CLOUZOT lui offre un rôle totalement différent dans Miquette et sa mère (1949) , celui d'un timide.
Dans Le Roi Pandorre (1949) , il crée l'un des personnages clé du cinéma français, le gendarme.
Dans Le Rosier de madame Husson (1950) , il prend la place de FERNANDEL qui avait interprété le fameux "rosier" en 1932.
Grâce aux TROIS MOUSQUETAIRES il trouve un nouvel emploi, celui de valet dans les films de cape et d'épée.
Plus tard, il sera Passepoil dans Le BOSSU (1959) , Cogolin dans LE CAPITAN.
1956 marque une date importante dans la carrière de Bourvil.
Il obtient le grand prix d'interprétation au Festival de Venise pour son rôle de Martin dans La TRAVERSÉE DE PARIS (1956) . " J'ai eu le prix à Venise, bon, j'en suis pas mal fier, déclare-t-il mais je ne confonds pas vitesse et précipitation. Bourvil et Sarah Bernhardt. Le rire dans la qualité c'est ce que je voudrais pouvoir faire. L'imbécile heureux, voilà mon emploi. Que je m'évade de temps en temps je ne dis pas non mais ce sera toujours pour y revenir. " (cité par M. Bessy in "André Bourvil").
Après LES MISERABLES où il interprète l'ignoble Thénardier,
il joue le pitoyable Tardinet dans LE MIROIR A DEUX FACES.
Il retrouvera, du reste,Michèle Morgan quelques années plus tard dans FORTUNAT (1960) .
Français moyen pris au piège du quotidien dans LE TRACASSIN,
il jouera,toujours sous la direction d'Alex JOFFÉ, Fendard, le vieux garçon quelque peu timoré des CULOTTES ROUGES que la petite gouape égoïste et cruelle, interprétée par Laurent TERZIEFF, manoeuvre selon un schéma désormais bien connu du bourreau et de la victime.
En 1963, il rencontre Jean-Pierre MOCKY avec lequel il tournera quatre films dont L'ETALON où, le crâne rasé, il compose un personnage particulièrement anticonformiste.
LA CISINE AU BEURRE (1963) va réunir deux grands comiques français, - le normand Bourvil et - le méridional FERNANDEL
Mais il va connaître un immense succès populaire dans les deux films où Gérard OURY l'oppose à Louis De FUNÈS :
- Le CORNIAUD (1964) (915 000 en première exclusivité parisienne) et
- surtout LA GRANDE VADROUILLE (1966) (1 295 000 entrées en vingt semaines d'exclusivité !).
Robert ENRICO révèle un nouvel aspect de son talent en lui confiant le rôle du forestier dans LES GRANDES GUEULES en 1965 .
Enfin, Bourvil incarne, sous la direction de Jean-Pierre MELVILLE, le très impressionnant commissaire Mattei du CERCLE ROUGE, et, pour la première fois au générique d'un film, son prénom précède son surnom : André Bourvil.
Malheureusement, avec courage, il supporte plusieurs mois un mal impitoyable : - il meurt le 23 septembre 1970, maintenant regretté par le public sensible à la générosité, à la bonté, à l'humanité de son grand talent.
Il était le cousin de Lucien Raimbourg
Il est décédé le 23 septembre 1970 à Paris (XVIe) à l'âge de 53 ans.
14/07/1919 - 22/10/1987 De son vrai nom Angiolino Giuseppe Pasquale BORRINI,
Lino Venturané le 14 juillet 1919 à Parme en Italie,
Lino VENTURA est le fils de Giovanni VENTURA et Luisa BORRINI.
En 1927, il est âgé de sept ans lorsqu'il quitte l'Italie avec sa mère pour rejoindre son père parti travailler comme représentant de commerce à Paris quelques années auparavant. Mais arrivés à Paris, la mère et le fils ne reverront jamais Giovanni.
Par fidélité à ses origines, il garde sa nationalité italienne.
Lino parlait le français sans aucun accent, ayant passé l'essentiel de sa vie en France, et s'exprimait en italien avec une pointe d'accent français.
Pour aider sa mère à les faire vivre, il quitte l'école et commence à travailler dès l'âge de huit ans.
Il exerce successivement divers métiers : - groom, - mécanicien, - représentant de commerce et - employé de bureau.
C'est néanmoins le sport qui l'emporte: - il exerce la lutte gréco-romaine et devient professionnel poids moyens sous le nom de Lino BORRINI (qui fut plus tard, de manière erronée, considéré par certains comme son véritable nom). - Il sera aussi catcheur.
En 1942, il épouse Odette LECOMTE, son amour de jeunesse, dont il a quatre enfants : - Mylène en 1946 (morte dans un accident d'avion en 1998), - Laurent en 1950, - Linda en 1958 et - Clelia en 1961 (auteur et scénariste).
En 1950, il est champion d'Europe poids moyens de lutte gréco-romaine, puis à la suite d'un accident : - une grave blessure à la jambe droite au cours d'un combat contre Henri Cogan (qui deviendra également acteur), il est obligé d'arrêter. Passionné par son sport de lutte, il se reconvertit en organisateur de combats. Il est notamment un habitué de la Salle Wagram à Paris.
En 1953, tout à fait par hasard, un de ses amis parle de lui au réalisateur Jacques BECKER qui cherchait un Italien pour jouer face à Jean GABIN dans son film " Touchez pas au grisbi " (1953) . La rencontre se fait et Jacques BECKER lui propose illico le rôle d'Angelo que LINO refuse dans un premier temps.
Par provocation, alors qu'il ne joue qu'un second rôle, il demande un cachet d'un million d'anciens francs (cachet presque équivalent à la vedette du film Jean GABIN), proposition qui est acceptée à sa grande surprise.
À la sortie de « Touchez pas au grisbi », sa présence est telle que toute la profession le remarque.
Il est immédiatement adopté par le milieu du cinéma, par Jean GABIN qui devient son grand ami et par le public grâce à sa carrure, sa « gueule »et son exceptionnel naturel de comédien qui font de lui l'interprète idéal du film noir, de truand et de policier dur à cuire au grand cœur.
Sans avoir pris de cours de comédie, il passe rapidement du statut d'acteur de complément aux premiers rôles, son jeu d'acteur s'affinant.
C'est le rôle du Gorille (dans "Le Gorille vous salue bien "(1957) de Bernard BORDERIE) en 1958 qui le lance comme vedette à part entière.
Il devient l'un des poids lourds du cinéma hexagonal et restera à tout jamais reconnu comme l'un des meilleurs acteurs du cinéma français.
Suit le film " Classe tous risques "(1959) , thriller mélancolique de Claude SAUTET dans lequel Lino VENTURA se montre capable de jouer autre chose que des casseurs, qu'ils soient du bon ou du mauvais côté de la barricade.
Irrésistible dans " Les Tontons Flingueurs " (1963) , Lino obtient les faveurs de la critique avec " Le deuxième souffle " (1966) et " l'Armée des Ombres " (1969) , deux oeuvres de Jean-Pierre MELVILLE qui lui permettent de déployer un jeu intense. Après " l'Emmendeur " (1973) avec Jacques BREL et " la Gifle "(1974) avec Isabelle ADJANI , il trouvera la consécration internationale grâce à " Cadavres Exquis " (1975) de Francesco ROSI .
Pour le film « La Chèvre », il devait tenir le rôle de Campana mais comme le rôle de François Perrin devait alors être tenu par Jacques VILLERET, Lino VENTURA refusa d'y jouer.
De 1972 à 1982, il a une liaison avec Yanou COLLART, une des plus prestigieuses attachées de presse de la place de Paris. Ils ne s'en cachent jamais.
Père d'une enfant présentant un retard mental, dû à un problème à la naissance, sa fille Linda née en 1958, il crée avec son épouse Odette en 1966 : l'association humanitaire« Perce-Neige » à Saint-Cloud, où il vivait avec pour vocation : - « l'aide à l'enfance inadaptée ».
Le 22 octobre 1987, Lino VENTURA décède à Saint Cloud en France à l'age de 68 ans d'une crise cardiaque, il est inhumé à Le val saint germain (Essonne 91) mais laisse derrière lui 34 ans d'une magnifique carrière cinématographique.
(par notre Cinéma)
Ce commentaire a été modifié le 23/06/2018 à 23:19
04/05/1929 - 20/01/1993
Née Audrey Kathleen Ruston à Ixelles, Belgique, décédée a l'age de 63 ans à Tolochenaz, Suisse.
Fille d'une mère qui était une authentique baronne hollandaise et d'un père écossais.
Elle a dix ans lorsque la guerre éclate et sa famille regagne alors la Hollande où elle vécut des années de privation.
Après
l'Armistice, la famille s'installe à Londres où son destin va se préciser.
La jeune fille est passionnée par la danse, suit des cours et ambitionne de devenir une grande ballerine.
Cependant, Audrey ne pourra jamais réaliser son rêve.
Elle se tourne vers les revues de music-hall et se fait remarquer par un producteur de cinéma.
Audrey Hepburn
apparaît tout d'abord dans quelques films mineurs,
«RIRES AU PARADIS »(1951) ,
« Histoires de jeunes femmes », entre autres.
On la voit aussi dans une production française :
«NOUS IRONS À MONTE-CARLO» (1951) ,
avant que son joli minois n'attire l'attention de William Wyler.
Ce dernier en fait l'héroïne principale de son film
« VACANCES ROMAINES (1954) .
Elle y incarne une princesse amoureuse d'un photographe.
Ce rôle en or
vaudra à l'actrice un Oscar et un passeport pour une carrière des plus prestigieuse à Hollywood.
1954 : Meilleure actrice : Audrey Hepburn pour le rôle de la princesse Anne dans Vacances romaines (Roman Holiday) Ici Avec William Holden
À une époque où les femmes pulpeuses et bien en formes régnaient dans le monde du 7ème art,
Audrey Hepburn va réussir à imposer son physique délicat et filiforme et sa drôle de frimousse deviendra l'image de marque de quelques comédies célèbres tels que :
- Drôle de frimousse (1956),
- Diamants sur Canapé (1961),
- Charade (1963) ,
- sans oublier la comédie musicale
Trois ans plus tard, dans un registre différent, elle accomplit une formidable performance, dans le rôle d'une aveugle pour le suspense
SEULE DANS LA NUIT (1967) .
Après ce film, la star prend ses distances avec le cinéma et les rares rôles qu'elle acceptera d'endosser par la suite n'ajouteront en rien à sa gloire.
Côté vie privée,
Audrey Hepburn a toujours été fidèle à sa discrétion légendaire.
Ses deux mariages ratés, avec le comédien MEL FERRER (1954-1968)
et le docteur Andrea Dotti, n'ont guère alimenté la presse spécialisée.
son mari A.Dotti
son fils Luca (déc.1980)
Si le cinéma a perdu l'un de ses plus beaux bijoux, pendant plusieurs années,
l'UNICEF
gagna sans doute l'un de ses meilleurs atouts et la plus belle des ambassadrice.
Peu après sa nomination en tant qu'ambassadrice itinérante,
Audrey Hepburn partit en mission en Ethiopie, où des années de sécheresse et de guerre civile avaient causé une terrible famine.
A son retour, elle parla pendant plusieurs semaines des opérations humanitaires de l'UNICEF
à la presse :
- américaine,
- canadienne ,
- et européenne,
donnant jusqu'à quinze interviews par jour.
Ce dévouement exemplaire envers l'organisation ne faiblit jamais
.
Dans les années qui suivirent, Audrey Hepburn se rendit plusieurs fois sur le terrain pour le compte de l'UNICEF,
- que ce soit pour un projet de vaccination contre la polio en Turquie,
- des programmes de formation professionnelle pour femmes au Venezuela,
- des projets pour les enfants vivant et travaillant dans la rue en Equateur,
- des projets d'alimentation en eau potable au Guatemala et au Honduras
ou
- d'alphabétisation au moyen de la radio en El Salvador
.
Elle visita des :
- écoles au Bangladesh,
- des projets pour enfants démunis en Thaïlande,
- des programmes d'alimentation pour les enfants du Vietnam ou
- des camps pour enfants déplacés au Soudan.
Audrey Hepburn travaillait sans relâche pour l'UNICEF même quand elle n'était pas sur le terrain.
Elle témoigna devant :
- le Congrès américain,
participa au :
- Sommet mondial pour les enfants,
lança plusieurs rapports :
- sur la Situation des enfants dans le monde,
présida aux cérémonies :
- de remise des prix Danny Kaye,
- dessina des cartes de voeux pour les magasins UNICEF,
- participa à des tournées de concert de bienfaisance,
- prononça de nombreux discours et
- donna quantité d'interviews pour promouvoir l'oeuvre de l'UNICEF.
Audrey Hepburn se vit remettre la plus haute distinction honorifique civile américaine,
la Médaille présidentielle de la Liberté, en décembre 1992.
Cette année-là, bien qu'atteinte d'un cancer (1992) ,
elle continua à ouvrer pour l'UNICEF et se rendit
- en Somalie,
- au Kenya,
- en Grande-Bretagne,
- en Suisse,
- en France et
-aux Etats-Etats-Unis.
Elle décéda le 20 Janvier 1993 à TOLOCHENAZ ( SUISSE ).
Au tout début de l'année,
l'Academy of Motion Picture Arts and Sciences annonce qu' Audrey va recevoir la récompense Humanitaire Jean Hersholt lors d'une cérémonie en suisse,
elle sera posthume et reçue en son nom par Sean Ferrer, car le 20 janvier,
quatre mois avant son soixante-quatrième anniversaire,
Audrey Hepburn décède à La Paisible dans son sommeil
Elle est enterrée au cimetière de Tolochenaz-sur-Morges le 24 janvier.
Ses deux fils, son frère Ian, Rob Wolders, Mel Ferrer, Andrea Dotti, Hubert de Givenchy, Alain Delon, Roger Moore et des membres de l'UNICEF, assistent à l'enterrement.
Maurice Eidinger, le pasteur qui l'avait mariée à Mel Ferrer trente neuf ans plus tôt, préside les obsèques.
« Un ange s’est envolé », murmure Elizabeth Taylor.
(par Notre Cinéma)
l'Academy of Motion Picture Arts and Sciences annonce qu' Audrey va recevoir la récompense Humanitaire Jean Hersholt lors d'une cérémonie en suisse
Depuis 1956, l'Oscar Humanitaire Jean Hersholt est remis de manière intermittente à des personnalités du septième art, engagées dans un combat humanitaire.
Une récompense créée en 1956 à la mort de Jean Hersholt.
Qui est Jean Hersholt ?
Acteur d'origine danoise, Jean Hersholtparticipe à la création de la
"Motion Picture Relief Fund" et à
la création, en 1939, de la "Motion Picture Country Home and Hospital in Woodland Hills".
Une maison de repos réservée aux employés de l'industrie du cinéma, et plus tard de la télévision.
De 1945 à 1949 il préside l'Academy of Motion Picture Arts and Sciences.
A sa mort, en
1956, l'Academie créé le prix " Jean Hersholt Humanitarian Award ",
récompensant l'engagement humanitaire d'une personnalité du 7ème art.
Quelques personnalités du cinéma récompensées par le
"Jean Hersholt Humanitarian Award" :
Gregory Peck (en 1967), Frank Sinatra (en 1970), Charlton Heston (en 1977),
Audrey Hepburn (à titre posthume)
et Elizabeth Taylor (en 1992), Paul Newman (en 1993), Arthur Hiller (en 2001) et
Jerry Lewis (en 2009).
"Le chanteur de Mexico" en 1956 de Francis LOPEZ avec Bourvil et Luis MARIANO et Annie Cordy
pour toi :
André Raimbourg, dit Bourvil, est un acteur, chanteur et humoriste français, né le 27 juillet 1917 à Prétot-Vicquemare (Seine-Maritime) et mort le 23 septembre 1970 (à 53 ans) à Paris (XVIe).
De son vrai nom André RAIMBOURG est né le 27 juillet 1917 , à onze heures et demi du matin dans un petit village du bocage normand appelé Prétot-Vicquemare en Seine-Maritime.
"Je suis né dans une ferme , en face d'une meule de foin."
- "Dans les mains de la sage-femme, je pesais huit livres, à peine le poids d'un accordéon."
Ses parents se nomment Eugénie Pascaline Hortense Marie PESQUET, vingt-cinq ans et Albert René RAIMBOURG, vingt-sept ans.
Tous deux cultivateurs.
André a un frère de trois ans son aîné, René.
La ferme familiale, de 40 hectares, compte deux valets, quatre chevaux, douze vaches.
A peine son père, a-t-il déclaré l'enfant que le brave homme doit repartir à la guerre.
Cette guerre qui a déjà fait des millions de morts et qui durera encore un an.
Revenu quelques temps plus tard, Albert est atteint de la grippe espagnole, ce fléau terrible qui tua plus de gens que la bataille de Verdun.
Et c'est à la veille de Noël 1918 que s'éteint ce cultivateur, laissant derrière lui ses deux enfants et son
épouse enceinte d'une petite fille, qui se prénommera Denise.
La vie à la ferme n'est pas très facile pour Eugénie :
- seule avec ses trois enfants, elle a beaucoup de peine à assumer la gestion quotidienne de son exploitation.
En 1921, elle repart dans le village de son enfance, à quelques kilomètres de là.
Ce village s'appelle Bourville.
Les enfants grandissent entourés de l'affection de leur mère, qui se remarie en 1924 avec un de ses amis d'enfance, Joseph MÉNARD.
De cette union naîtront deux autres enfants, Marcel et Thérèse.
Voici le temps de l'école :
- Très bon élève,
André est également un boute-en-train,
cela ne l'empêche pas d'obtenir son certificat d'études avec la note de 48,5/50
et les félicitations du Jury.
Il est également doué pour le dessin et l'écriture.
Sur les conseils de l'instituteur,
ses parent l'inscrivent au collège de Doudeville. Il y restera deux ans et il ne s'y plaît pas du tout.
Heureusement, les cours de musique passionnent le gamin et lui donnent de bonnes bases pour plus tard.
Travaillant à présent dans la ferme familiale, il va se distraire en allant prendre une bolée de cidre dans un des trois cafés de Bourville.
André apprend à jouer du cornet à pistons, afin d'entrer dans la fanfare de Fontaine-le-Dun, chef-lieu du canton, distant de deux kilomètres de Bourville.
Bientôt, il y joue de la trompette et anime les bals de la région avec ses amis musiciens.
Le 7ème Art entre dans sa vie lorsqu'un cinéma ambulant plante son écran sur la place du village.
Et, aussi souvent qu'il le peut, André se rend au cinéma de Saint-Laurent-en-Caux pour aller voir les films de son idole, FERNANDEL .
Durant l'année 1934,
il rencontre Jeanne LEFRIQUE, mais il est encore trop tôt pour penser au mariage...
Il entre dans la vie active comme apprenti boulanger à Saint-Laurent-en-Caux, à huit kilomètres de
Bourville.
En 1935,
le jeune homme décide de trouver un métier qui lui laisserait travailler la musique et le chant et qui lui permettrait de réussir pour revenir se marier avec Jeanne.
En août 1936, André part travailler comme boulanger à Rouen.
En 1937.
il devance l'appel et fera son service à Paris, dans la musique du 2e régiment d'Infanterie.
Son arme sera... le piston !
Il participe à des "crochets" et obtient le premier prix à celui de Radio-Paris.
Il chante alors le répertoire de FERNANDEL et tout particulièrement "Ignace".
Puis c'est la guerre.
Démobilisé, il rentre en Normandie avant de repartir pour Paris où il exerce de nombreux métiers.
En 1942, après avoir figuré dans Croisières sidérales (1941) .
Il obtient son deuxième cachet de figurant dans "Une étoile au soleil".
En août 1942, il débute au cabaret, "chez Carrère", cabaret assez snob de l'avenue des Champs-Élysées.
C'est un véritable succès.
Chez Carrère, il rencontre André TRIVES, grand imprésario sur la place parisienne qui défend, entre autres, les intérêts de Tino ROSSI.
Charmé par le comique, il le prend sous son aile.
Il sera l'imprésario et l'ami d'André durant toute sa vie.
Il inaugure son nom de scène "BOURVIL",
fin octobre 1942, dans la "Revue du Rire" à l'Alhambra, dont la vedette est Gaston OUVRARD, fantaisiste très connu pour la chanson "Je n'suis pas bien portant".
Pour la première fois, on parle d'André dans les journaux...
Étant donné qu'il travaille désormais tous les jours, il est temps d'avoir une conversation sérieuse avec Jeanne.
Rendez-vous est pris le 23 janvier 1943 au Petit-Quevilly, dans la banlieue de Rouen.
Conversation intéressante s'il en est, surtout qu'elle se tient devant Monsieur le Maire.
Après la fête, retour à Paris.
Les jeunes mariés habitent au 25, rue des Laitières, à Vincennes, sous les toits.
Maintenant qu'il a deux bouches à nourrir, il faut travailler, travailler !
En plus des salles parisiennes, André se produit en banlieue.
En juillet 1943, André fait partie de la distribution de "Ça sent si bon la revue", avec un jeune chanteur qui commence à faire ses preuves : GEORGES GUÉTARY .
Le spectacle attire le Tout-Paris et la presse s'enthousiasme.
André continue son petit bonhomme de chemin.
Il a déjà rencontré EDITH PIAF , qui recommande vivement André à son patron.
Celui-ci l'engage au cachet de sept cents francs par jour.
Juin 1944,
Ça y est, les Alliés ont débarqué et André est engagé au Prélude.
Au mois d'août, Paris est libéré.
On chante, on danse, André est demandé partout.
Les journalistes le surnomment "L'homme le plus drôle de Paris".
Bourvil ne sait plus où donner de la tête, ou plutôt de la voix.
Les institutions étant redevenues françaises, André passe son examen d'entrée à la SACEM, indispensable pour pouvoir toucher des droits d'auteurs.
Le règlement précise qu'il doit présenter six titres.
André choisit :
- "Les crayons",
- "Houpetta la Bella",
- "Reviens, dis !",
- "Timichiné la Pou-Pou",
- "Attachement" et,
- "Quand même".
Examen réussi :
le précieux diplôme lui est remis le 28 mars 1945.
La même année, il incarne son premier rôle dans La Ferme du Pendu (1945) , où à la fin d'un repas de noces il chante l'un de ses succès "Elle vendait des cartes postales".
Le cinéma exploite son côté "paysan benêt"
mais HENRI -GEORGES CLOUZOT lui offre un rôle totalement différent dans Miquette et sa mère (1949) , celui d'un timide.
Dans Le Roi Pandorre (1949) , il crée l'un des personnages clé du cinéma français, le gendarme.
Dans Le Rosier de madame Husson (1950) , il prend la place de FERNANDEL qui avait interprété le fameux "rosier" en 1932.
Grâce aux TROIS MOUSQUETAIRES il trouve un nouvel emploi, celui de valet dans les films
de cape et d'épée.
Plus tard, il sera Passepoil dans Le BOSSU (1959) ,
Cogolin dans LE CAPITAN.
1956
marque une date importante dans la carrière de Bourvil.
Il obtient
le grand prix d'interprétation au Festival de Venise pour son rôle de Martin dans
La TRAVERSÉE DE PARIS (1956) .
" J'ai eu le prix à Venise, bon, j'en suis pas mal fier, déclare-t-il
mais je ne confonds pas vitesse et précipitation.
Bourvil et Sarah Bernhardt.
Le rire dans la qualité c'est ce que je voudrais pouvoir faire.
L'imbécile heureux, voilà mon emploi.
Que je m'évade de temps en temps je ne dis pas non mais ce sera toujours pour y revenir. "
(cité par M. Bessy in "André Bourvil").
Après LES MISERABLES où il interprète l'ignoble Thénardier,
il joue le pitoyable Tardinet dans LE MIROIR A DEUX FACES.
Il retrouvera, du reste,Michèle Morgan quelques années plus tard dans FORTUNAT (1960) .
Français moyen pris au piège du quotidien dans LE TRACASSIN,
il jouera,toujours sous la direction d'Alex JOFFÉ,
Fendard, le vieux garçon quelque peu timoré des CULOTTES ROUGES
que la petite gouape égoïste et cruelle, interprétée par Laurent TERZIEFF, manoeuvre selon un schéma désormais bien connu du bourreau et de la victime.
En 1963, il rencontre
Jean-Pierre MOCKY avec lequel il tournera quatre films dont L'ETALON où, le crâne rasé, il compose un personnage particulièrement anticonformiste.
LA CISINE AU BEURRE (1963) va réunir deux grands comiques français,
- le normand Bourvil et
- le méridional FERNANDEL
Mais il va connaître un immense succès populaire dans les deux films où Gérard OURY l'oppose à Louis De FUNÈS :
- Le CORNIAUD (1964)
(915 000 en première exclusivité parisienne) et
- surtout LA GRANDE VADROUILLE (1966)
(1 295 000 entrées en vingt semaines d'exclusivité !).
Robert ENRICO
révèle un nouvel aspect de son talent en lui confiant le rôle du forestier dans LES GRANDES GUEULES en 1965 .
Enfin, Bourvil incarne, sous la direction de Jean-Pierre MELVILLE, le très impressionnant commissaire Mattei du CERCLE ROUGE, et, pour la première fois au générique d'un film, son prénom précède son surnom : André Bourvil.
Malheureusement, avec courage, il supporte plusieurs mois un mal impitoyable :
- il meurt le 23 septembre 1970,
maintenant regretté par le public sensible à la générosité, à la bonté, à l'humanité de son grand talent.
Il était le cousin de Lucien Raimbourg
Il est décédé le 23 septembre 1970 à Paris (XVIe) à l'âge de 53 ans.
(par Notre Cinéma)
Bourbon dans "le corniaud" "C'est sûr, elle marchera beaucoup moins bien maintenant !"
De son vrai nom Angiolino Giuseppe Pasquale BORRINI,
Lino Ventura né le 14 juillet 1919 à Parme en Italie,
Lino VENTURA est le fils de Giovanni VENTURA et Luisa BORRINI.
En 1927, il est âgé de sept ans lorsqu'il quitte l'Italie avec sa mère pour rejoindre son père parti travailler comme représentant de commerce à Paris quelques années auparavant.
Mais arrivés à Paris, la mère et le fils ne reverront jamais Giovanni.
Par fidélité à ses origines, il garde sa nationalité italienne.
Lino parlait le français sans aucun accent, ayant passé l'essentiel de sa vie en France, et s'exprimait en italien avec une pointe d'accent français.
Pour aider sa mère à les faire vivre, il quitte l'école et commence à travailler dès l'âge de huit ans.
Il exerce successivement divers métiers :
- groom,
- mécanicien,
- représentant de commerce et
- employé de bureau.
C'est néanmoins le sport qui l'emporte:
- il exerce la lutte gréco-romaine et devient professionnel poids moyens sous le nom de Lino BORRINI (qui fut plus tard, de manière erronée, considéré par certains comme son véritable nom).
- Il sera aussi catcheur.
En 1942, il épouse Odette LECOMTE, son amour de jeunesse, dont il a quatre enfants :
- Mylène en 1946 (morte dans un accident d'avion en 1998),
- Laurent en 1950,
- Linda en 1958 et
- Clelia en 1961 (auteur et scénariste).
En 1950, il est champion d'Europe poids moyens de lutte gréco-romaine,
puis à la suite d'un accident :
- une grave blessure à la jambe droite au cours d'un combat contre Henri Cogan (qui deviendra également acteur), il est obligé d'arrêter.
Passionné par son sport de lutte, il se reconvertit en organisateur de combats.
Il est notamment un habitué de la Salle Wagram à Paris.
En 1953, tout à fait par hasard, un de ses amis parle de lui au réalisateur Jacques BECKER qui cherchait un Italien pour jouer face à Jean GABIN dans son film " Touchez pas au grisbi " (1953) .
La rencontre se fait et Jacques BECKER lui propose illico le rôle d'Angelo que LINO refuse dans un premier temps.
Par provocation, alors qu'il ne joue qu'un second rôle,
il demande un cachet d'un million d'anciens francs (cachet presque équivalent à la vedette du film Jean GABIN), proposition qui est acceptée à sa grande surprise.
À la sortie de « Touchez pas au grisbi », sa présence est telle que toute la profession le remarque.
Il est immédiatement adopté par le milieu du cinéma, par Jean GABIN qui devient son grand ami et par le public grâce à sa carrure, sa « gueule »et son exceptionnel naturel de comédien qui font de lui l'interprète idéal du film noir, de truand et de policier dur à cuire au grand cœur.
Sans avoir pris de cours de comédie, il passe rapidement du statut d'acteur de complément aux premiers rôles, son jeu d'acteur s'affinant.
C'est le rôle du Gorille (dans "Le Gorille vous salue bien "(1957) de Bernard BORDERIE) en 1958 qui le lance comme vedette à part entière.
Il devient l'un des poids lourds du cinéma hexagonal et restera à tout jamais reconnu comme l'un des meilleurs acteurs du cinéma français.
Suit le film " Classe tous risques "(1959) , thriller mélancolique de Claude SAUTET dans lequel Lino VENTURA se montre capable de jouer autre chose que des casseurs, qu'ils soient du bon ou du mauvais côté de la barricade.
Irrésistible dans " Les Tontons Flingueurs " (1963) , Lino obtient les faveurs de la critique avec " Le deuxième souffle " (1966) et " l'Armée des Ombres " (1969) , deux oeuvres de Jean-Pierre MELVILLE qui lui permettent de déployer un jeu intense.
Après " l'Emmendeur " (1973) avec Jacques BREL et " la Gifle "(1974) avec Isabelle ADJANI , il trouvera la consécration internationale grâce à " Cadavres Exquis " (1975) de Francesco ROSI .
Pour le film « La Chèvre », il devait tenir le rôle de Campana mais comme le rôle de François Perrin devait alors être tenu par Jacques VILLERET, Lino VENTURA refusa d'y jouer.
De 1972 à 1982,
il a une liaison avec Yanou COLLART, une des plus prestigieuses attachées de presse de la place de Paris.
Ils ne s'en cachent jamais.
Père d'une enfant présentant un retard mental, dû à un problème à la naissance,
sa fille Linda née en 1958, il crée avec son épouse Odette
en 1966 :
l'association humanitaire « Perce-Neige » à Saint-Cloud, où il vivait avec pour vocation :
- « l'aide à l'enfance inadaptée ».
Le 22 octobre 1987,
Lino VENTURA décède à Saint Cloud en France à l'age de 68 ans d'une crise cardiaque,
il est inhumé à Le val saint germain (Essonne 91)
mais laisse derrière lui 34 ans d'une magnifique carrière cinématographique.
(par notre Cinéma)