Trois tigres du Bengale, une espèce menacée d’extinction, sont nés au Nicaragua dans un cirque mexicain désormais hors-la-loi dans son pays, qui a interdit l’utilisation d’animaux sauvages dans ce type d’attractions. Ces félins, qui s’ajoutent aux quatre tigres du cirque, «sont une rareté», explique à l’AFP le propriétaire du cirque, le Mexicain Renato Fuentes Townsend, en raison de leurs couleurs très différentes au sein d’une même portée : L’un est blanc, le deuxième roux, le troisième doré. «C’est la première fois que je vois ça », assure-t-il.
Nés en bonne santé avec un poids de 2,7 kilos chacun, les petits tigres «sont alimentés avec du poulet et du lait maternel». Si cette naissance a fait sensation dans le pays, le cirque De Renato, installé à San Rafael del Sur, à une cinquantaine de kilomètres de Managua. Qui est lui dans une situation délicate, se trouvant dans l’impossibilité de rentrer au Mexique depuis l’entrée en vigueur en 2015 d’une loi interdisant l’utilisation d’animaux sauvages dans les cirques. Selon M. Fuentes, un retour au Mexique ne serait possible qu’en cas d’«amnistie» pour les animaux: «je ne vais pas les laisser mourir ni les laisser aux mains des autorités« , affirme-t-il.
Le cirque a passé les cinq dernières années hors de son pays d’origine, le Nicaragua étant son ultime refuge depuis un an alors que la plupart des pays d’Amérique centrale adoptaient des lois similaires à celle du Mexique. En outre, il connaît désormais des difficultés financières, la vente de billets ne suffisant plus à couvrir les 1.000 dollars de frais quotidiens du cirque. Outre les tigres, le cirque, qui appartient au groupe Hermanos Garcia, compte aussi des éléphants, des chameaux, des ânes miniatures et des chevaux.
Un bonobo est né dimanche au parc animalier de Planckendael (Malines, province d’Anvers), annonce-t-il mardi. La femelle Lina a mis bas après une gestation de huit mois. Le jeune bonobo, en parfaite santé, recevra « bientôt » un nom en lingala, langue parlée au Congo, qui commencera par la lettre « r ». Les soigneurs ne connaissent pas encore le sexe. Le père n’est pas connu et sera déterminé grâce à un test ADN. Chez les bonobos, ce sont les femelles qui mènent la danse. Elles dominent les mâles et ont plusieurs partenaires sexuels. En outre, les « fils » restent chez leur mère toute leur vie tandis que les « filles » sont « mariées ». Lina est la femelle alpha (dominante) et a déjà eu quatre petits. Espèce très menacée, les bonobos ne vivent en liberté que dans une région au sud du fleuve Congo dans la forêt tropicale congolaise. Ils sont encore entre 30.000 et 50.000 individus et sont menacés par les braconniers, les maladies et le morcellement de leur habitat naturel. Différents parcs animaliers européens prennent part à un programme de reproduction de l’espèce, coordonné par Planckendael. Des scientifiques de Planckendael et du zoo d’Anvers sont également présents près du parc national Salonga au Congo pour contribuer à la protection des individus sauvages et observer leur comportement.
Un groupe excentrique mais très uni qui se compose d'un golden retriever, un hamster et huit oiseaux.
À 31 ans Luiz Higa de São Paulo (Brésil), Peta Pixel dit que son golden retriever, Bob, a un peu moins de deux ans. Au début, il a juste eu Bob, une calopsitte et un perroquet.
« Depuis le début, je les ai mis ensemble pour voir leur comportement, » nous dit-il. « C'était sympa, alors j'ai décidé de les faire jouer ensemble pendant mes temps libres. »
Il a ensuite ajouté plus d'oiseaux et un hamster au groupe.
Les photos de Higa montrent le groupe posant, jouant, explorant et se reposant ensemble.
On ne peut pas faire mieux que cela.
Cet ami absolu, désintéressé qu'un homme peut avoir dans ce monde égoïste -celui qui n’abandonne jamais, celui qui ne s'avère jamais ingrat ou hypocrite - est son chien. George Graham Vest
Elle magnifie et capture différents paysages, mais elle parvient surtout à mettre en scène avec génie et humour son chat Kotleta. L’animal au poil roux est ici immortalisé sous divers angles, en compagnie d’autres compagnons .
Le Chien De Prairie Malgré son nom, le chien de prairie, genre Cynomys, n’est pas un chien, mais un rongeur. Cet animal appartient à la grande famille des Sciuridae dont font également partie les écureuils terrestres. Ce sont les premiers colons, partis à la conquête du Nouveau Monde au XVIe siècle, qui ont confondu le cri d'alarme de ce rongeur avec l'aboiement d'un chien. Le chien de prairie et plus particulièrement le chien de prairie à queue noire (Cynomys ludovicianus ) est devenu depuis quelques années un animal de compagnie (NAC), très apprécié Les EspècesIl existe cinq espèces de chiens de prairie toutes nord-américaines : Chien de prairie à queue noire (Cynomys ludovicianus ). Texas. Frontière États-Unis et Canada. Zones arides, plaines sèches. Le chien de prairie à queue noire a deux mues par an. Ces mues modifient la coloration du pelage.
Cynomys leucurus. By The Tardigrade Chien de prairie de l'Utah (Cynomys parvidens). Sud-ouest de l'Utah. Plaines sèches composées de végétation basse avec une terre profonde afin de s'isoler des prédateurs et du froid. L'espèce la plus commune est le chien de prairie à queue noire. En captivité, cette espèce a une espérance de vie de 8 ans environ. En liberté, le chien de prairie pèse entre 600 g et jusqu'à 2 kg pour le chien de prairie du Mexique. Le mâle est plus gros que la femelle. En captivité, il a tendance à l’obésité et peut atteindre plus de 2 kilos. Mode de vieLes différentes espèces ont un mode de vie très semblable. Le chien de prairie est diurne. Il est essentiellement herbivore, mais se nourrit aussi d’insectes comme les sauterelles. L'eau contenue dans les végétaux suffit en principe à ces rongeurs.
Le chien de prairie est essentiellement herbivore. Cynomys leucurus. By Patrick Theiner Les chiens de prairie disposent d’une étonnante variété de signaux, d’une douzaine de vocalisations et de caresses, qui leur permettent d’échanger des informations avec les autres membres de la communauté. Le hurlement répété sert à prévenir le clan d'un danger. Le hurlement qui ressemble un peu à un ricanement sert de signal pour la cohésion du groupe. Les chiens de prairie ont de nombreux prédateurs naturels : faucons, aigles, coyotes, blaireau, renards, mouffettes, visons... Le putois est particulièrement redoutable, car il attaque dans le terrier même et tue ses occupants pour s’y installer. Leschiens de prairie, sauf le chien de prairie à queue noire, hibernent à partir d’octobre ou novembre jusqu’à mars. La durée dépend de la latitude.
Cynomys ludovicianus. By Sibylle Stofer Ces petits rongeurs vivent en colonies géantes de plusieurs centaines d’individus. Véritable labyrinthe de galeries, ces « villes » souterraines abritent plusieurs clans d’une dizaine de membres. Chaque clan est très territorial et chasse sans pitié tout intrus, y compris leurs congénères. La plus grande colonie de chiens de prairie à queue noire a été observée au Texas. Elle couvrait une superficie de 65 000 km² et contenait environ 400 millions d'individus ! D’un puits central part une série de couloirs qui s’étendent sur 3 à 30 mètres de long et jusqu’à environ 4 mètres de profondeur. Ces galeries conduisent aux chambres d’habitation et de stockage. Toutes sont reliées par des boyaux.
De nombreux trous, espacés de 5 à 6 mètres, permettent aux chiens de prairie de se mettre à l’abri en cas d’alerte. Ces orifices sont bordés d’un petit remblai de terre durcie à coups de museau, qui sert de poste d’observation et protège les nids des inondations. Un clan ou « coterie » rassemble un mâle, trois ou quatre femelles, et leurs petits.
Un peu comme les suricates, le guetteur, tendu comme un arc, lance un yip strident en cas de danger. À l’entrée des terriers, les chiens de prairie s’embrassent ; en réalité, ils se touchent les dents pour se reconnaître. Reproduction du chien de prairieAu printemps, les mâles s’affrontent pour la possession d’un harem. Ils sefixent du regard, entrechoquent leurs dents. Puis, ils plaquent leur queue sur le sol avant de se bondir dessus, toutes griffes dehors. Le combat, qui dure moins de 30 minutes, est parfois sanglant. La période d’accouplement, la gestation et l’importance des portées varient selon les espèces.
Chien de prairie du Colorado : accouplement fin mars. Gestation de 28 à 32 jours. Une portée annuelle de 3 à 4 petits. Chien de prairie à queue noire : accouplement de janvier à avril ; gestation de 35 jours en moyenne ; une portée annuelle de 3 à 6 petits. Chien de prairie à queue blanche : accouplement à la sortie de l'hibernation en mars. Gestation de 30 jours. Une portée annuelle de 2 à 8 petits. Maturité sexuelle à 1 an. Le taux de mortalité des jeunes est de 40 %.
Le chien de prairie n'est pas un animal domestique. Cynomys ludovicianus. By Anna Hesser La détention de chien de prairie n'est plus possible depuis le mois de mai 2005. Ceux qui ont été achetés antérieurement peuvent rester chez leurs propriétaires dans la mesure où vous en avez moins de 5, que vous les fassiez identifier par puce électronique et que surtout, vous ne les vendiez pas ou alors à des personnes détentrices d'un certificat de capacité spécifique, délivré par la direction des services vétérinaires. Cynomys mexicanus est classé en annexe 1 de la CITES. Le chien de prairie est un animal sociable, mais il est fortement conseillé de stériliser les mâles avant la puberté, car ils peuvent développer un comportement agressif et dangereux pour les propriétaires. En effet, les morsures peuvent être très douloureuses. On retrouve là l’instinct développé en milieu naturel : territorialité et combat pour la possession des femelles. Toute manipulation doit faire l’objet des plus grandes précautions. Si l’animal se sent stressé, il n’hésitera pas à mordre ou à griffer.
Le problème de la détention en captivité de cet animal est que très peu de gens peuvent reconstituer son environnement naturel. Pour cela, il faut un grand terrain entouré d’un grillage profondément enterré. Il faut également y mettre des tunnels en terre cuite et de nombreux abris. De plus, ce n’est pas un animal solitaire ce qui signifie qu’il faut prévoir un mâle pour 2 à 4 femelles. En cage, ce rongeur ne sera jamais heureux, même avec les meilleurs soins. Son régime alimentaire est herbivore, à base de foin, de granulés pour lapin, de mélange de graines. On pourra ajouter de temps en temps, du pain sec ou des fruits frais. Quelques précisions apportées par Delphine le 15.11.2005 :
Concernant l’alimentation, le problème des aliments pour lapins c'est qu'ils contiennent de la luzerne. C’est déconseillé pour un chien de prairie ou du moins ce composant ne doit pas dépasser 25 % de son alimentation. Les croquettes pour chien sont à bannir, car elles contiennent beaucoup trop de protéines. Elles sont donc trop riches en graisse.
Les affections les plus fréquemment rencontrées concernent la peau (parasites externes et teigne notamment), le tube digestif (diarrhées) et les dents. Classification : Vertebrata. Mammalia. Rodentia. Sciuridae. Cynomys V. Battaglia (12.10.2005). M.à.J 05.2012 Ecureuil. Marmotte Liens Cynomys sur Animal Diversity Web Cynomys gunnisoni sur Encyclopedia of Life Cynomys ludovicianussur Animal Diversity Web
Fouiller Le Cratère Qui A Vu Périr Les Dinosaures... Philippe Mercure La Presse
C'est sans doute la cicatrice la plus spectaculaire que porte la Terre. Il y a 66 millions d'années, une météorite géante a percuté notre planète de plein fouet, libérant une énergie équivalant à des milliards de bombes atomiques. L'impact a décimé les dinosaures, permis l'apparition de l'être humain... et creusé un immense cratère au fond duquel des scientifiques veulent maintenant creuser. Coup d'oeil sur une expédition qui pourrait révéler des surprises.
L'impact C'était il y a 66 millions d'années. Et pour la Terre et ses habitants d'alors, disons que ce fut une grosse journée. Fonçant à quelque 70 000 km/h, une météorite grande comme une ville s'est abattue pas très loin de ce qui s'appelle aujourd'hui Cancún, au Mexique. Quantité d'énergie libérée : plus d'un milliard de fois celle des bombes atomiques d'Hiroshima et de Nagasaki combinées. Mégatsunamis, tremblements de terre, incendies, nuages de poussière qui ont recouvert la planète pendant des années : l'impact fut tel qu'il a décimé 75 % des êtres vivants, dont les dinosaures. « C'est un événement particulièrement destructeur - même si, au bout du compte, nous sommes probablement ici parce qu'il a permis à d'autres formes de vie d'émerger », dit Sean Gulick, chercheur en géophysique à l'Université du Texas à Austin et cochef scientifique d'une expédition qui vient d'être lancée pour en savoir plus sur cet événement. Le cratère La Terre porte toujours la marque de cette catastrophe : un cratère géant de 200 km de diamètre, dont une portion se trouve sur la terre ferme et une autre sous le golfe du Mexique. Le cratère de Chicxulub, baptisé selon la petite ville mexicaine qui se trouve aujourd'hui à proximité, est l'un des trois plus grands cratères d'impact de la planète. C'est surtout le mieux préservé et le seul qui soit lié à une extinction massive d'êtres vivants. L'expédition Cette semaine, un bateau de recherche bien particulier est arrivé au-dessus du cratère. Sous la coque, trois immenses pattes se sont déployées. Lorsqu'elles toucheront le fond de l'océan, elles soulèveront le bateau, qui se transformera alors en plateforme de forage. Objectif : Creuser 1,5 km sous le fond de la mer pour ramener une longue carotte de roc provenant du cratère. « Ça commence à devenir très excitant », lance le professeur Gulick, qui rêve de cette expédition depuis 1999. La mission est une collaboration internationale, notamment européenne et américaine. Elle coûtera 10 millions, durera deux mois et devrait permettre de recueillir des échantillons qui occuperont une armée de scientifiques pendant des années. La mort des dinosaures Comment la vie revient-elle sur les lieux d'une catastrophe comme celle qui a frappé le Yucatán ? Comment le roc se comporte-t-il lors d'une collision d'une telle violence ? Comment le climat est-il perturbé ? Les questions auxquelles les chercheurs espèrent répondre grâce à la mission sont légion. Et selon le professeur Gulick, il est loin d'être impossible qu'on démystifie une fois pour toutes le sort qu'ont connu les dinosaures. Car s'il existe aujourd'hui un consensus pour dire que leur disparition correspond à l'arrivée de la météorite, on comprend encore mal par quel mécanisme exactement ils sont tous morts. « On pense pouvoir le savoir en observant quels sont les premiers organismes qui ont occupé le site après l'impact, explique le professeur Gulick. Si on comprend comment la vie est revenue, on pourra en savoir plus sur les conditions qui ont régné sur place et sur la façon dont elles ont évolué. » Le mystère de l'anneau Une autre grande question concerne les montagnes qu'on trouve souvent à l'intérieur des grands cratères, dont celui de Chicxulub. Ces montagnes forment un anneau autour du centre. On les observe aussi sur la Lune et sur les autres planètes rocheuses. « Quand un impact comme celui de Chicxulub survient, le roc devient pratiquement comme un fluide visqueux. Il y a formation d'un trou, il y a de la matière qui éclabousse, mais on ne comprend pas précisément comment se forme l'anneau central », explique le professeur Gulick. L'expédition représente donc une occasion unique d'analyser la composition de ces montagnes et de comprendre la physique de l'extrême qui les a fabriquées.
Un cheval de mer dans les algues via Shutterstock De l’Antiquité à nos jours, l’hippocampe a nourri l’imaginaire et le rêve de nombreuses civilisations. Ce sublime poisson que l’on surnomme « cheval de mer » passionne tant par sa physionomie que ses incroyables couleurs. Il existe une cinquantaine d’espèces d’hippocampes toutes plus fascinantes les unes que les autres. SooCurious vous présente 10 espèces de ces sublimes animaux marins. Les hippocampes appartiennent à la famille des Syngnathidae. Il peuvent vivent entre 2 et 4 ans. Tous les hippocampes sont répartis dans les eaux tempérées et tropicales du monde entier, et ce sont toujours les mâles qui portent les oeufs. La plupart se nourrissent de plancton animal (crustacés, œufs ou larves de poissons). Les différentes espèces se distinguent par leur couleur, leur habitation et leur taille.
Hippocampus kuda, plus communément appelé hippocampe doré ou hippocampe d’estuaire L’hippocampe doré est natif du bassin Indo-Pacifique. Il vit sur les côtes est de l’Afrique, dont la mer Rouge, jusqu’aux eaux de la Polynésie, dont Hawaï, ainsi que dans les eaux des îles méridionales du Japon à la Nouvelle-Calédonie. Il mesure entre et 17 et 30 centimètres. Il est donc assez imposant en comparaison aux autres espèces d’hippocampe. Il peut aussi bien vivre dans les fonds de mer (jusque 55 mètres de profondeur dans les eaux côtières, dans les eaux abritées des estuaires, des ports ou de mangroves) que dans la profondeur la plus proche de la surface (agrippé à des algues à 8 mètres de la surface). La texture de sa peau est granuleuse, et sa couleur peut être sombre, jaune, crème ou rougeâtre avec de petites taches sombres.
Hippocampus reidi, plus communément appelé hippocampe long-nez Cette espèce d’hippocampe vit dans les eaux peu profondes de l’ouest de l’océan Atlantique, sur les côtés d’Amérique du Nord et du Sud (Bahamas, Barbade, Belize, Bermudes, Brésil, Colombie, Cuba, Etats-Unis, Grenade, Haïti, Honduras, Jamaïque, Panama et Venezuela). Il vit environ à 15 mètres de profondeur depuis le rivage. Il mesure entre 10 et 15 centimètres. Sa couleur est souvent identique à son environnement : il peut être blanc, brun, jaune, orange, rouge ou violet.
Hippocampus hystrix, plus communément appeléhippocampe épineux ou hippocampe hérissé Cette espèce est native du bassin Indo-Pacifique (exactement comme Hippocampus kuda). Il vit dans des eaux peu profondes, de 5 à 20 mètres de profondeur. Sa taille peut atteindre entre 15 et 17 centimètres. Ses épines sont pointues avec des extrémités sombres. Ses couleurs sont variables et dépendent de son environnement. Il peut être gris, crème, jaune vif, vert, brun ou encore rouge.
Hippocampus ingens, plus communément appelé hippocampe du Pacifique ou géant du Pacifique On le trouve dans les récifs de corail de Colombie, du Costa Rica, de l’Équateur, de Salvador, du Guatemala, du Mexique, du Panama, du Pérou et des États-Unis. Il peut vivre de 2 à 30 mètres de profondeur. Il est d’une couleur qui peut aller du rouge orangé au marron, parfois avec du jaune ou du noir, et marbré de petits traits et de petits points blancs. Ses yeux sont entourés de traits blancs.
Hippocampus hippocampus, plus communément appelé hippocampe à museau court Il fait partie des deux seules espèces d’hippocampe vivant en France (avec son cousin l’Hippocampus gutulatus, l’hippocampe moucheté). On le trouve dans la Manche, en Atlantique et en Méditerranée, ainsi que dans la mer Noire. On le trouve également de la mer du Nord au Sénégal. Il vit souvent à environ 10 mètres de profondeur, jusqu’à 30 mètres maximum. C’est un hippocampe qui atteint une taille d’environ 10 cm. Sa couleur peut aller du brun au marron.
Hippocampus erectus, plus communément appelé hippocampe moucheté ou hippocampe rayé L’hippocampe rayé fréquente l’océan Atlantique. On le trouve dans les eaux des côtes canadiennes, caribéennes, mexicaines et vénézuéliennes ainsi que des Etats-Unis. Il peut vivre dans une profondeur qui peut aller jusqu’à 73 mètres. Il peut atteindre une longueur de 17 centimètres, et sa couleur est très variable. Elle peut aller du noir/gris au brun, rouge, orange ou jaune, et est souvent orné d’un motif à lignes ou à points, avec des taches plus ou moins claires.
Hippocampus denise, plus communément nommé hippocampe pygmée grêle, hippocampe pygmée jaune ou hippocampe pygmée de Denise Cette espèce est native du centre du bassin Indo-Pacifique, elle vit dans les eaux tropicales de l’Indonésie aux Philippinesjusqu’en Nouvelle-Calédonie. Elle vit entre 13 et 100 mètres de profondeur. La particularité de cet hippocampe est qu’il est minuscule : sa longueur maximale est de 2,4 cm, ce qui en fait l’un des plus petits représentants des hippocampes. Il aun museau très fin. Son corps est lisse et la couleur de sa peau va du jaune (plus ou moins vif) à l’orange avec souvent des petits points sombres, et parfois des bandes plus ou moins sombres au niveau de la queue.
Hippocampus guttulatus, plus communément nomméhippocampe moucheté ou hippocampe à long bec Cet hippocampe vient de l’océan Atlantique oriental et de la mer Méditerranée (dans les eaux tempérées de l’océan Atlantiqueoriental soit des côtes sud du Royaume-Uni aux Pays-Bas jusqu’au Maroc, dont les îles Canaries, les Açores etMadère). Il fréquente les eaux côtières peu profondes, allant jusqu’à 20 mètres de profondeur. Si sa taille moyenne observée est d’environ 12 centimètres, sa longueur maximale est de 21,5 centimètres. Il possède des petits filaments plus ou moins longs sur sa tête et sa crête dorsale. Sa couleur de peau va du vert foncé au jaune en passant par différentes variantes du brun. Il est souvent moucheté de petits points blancs.
Hippocampus alatus, plus communément nommé hippocampe ailé On trouve cet hippocampe dans les eaux tropicales du centre du bassin Indo-Pacifique, soit sur les côtes de l’Indonésie orientale aux Philippines ainsi que sur les côtes nord de l’Australie. Il peut fréquenter des eaux de 10 à 80 mètres de profondeur. Il peut atteindre une longueur maximale de 18 centimètres. Ses joues, la partie supérieure de son tronc ainsi que sa queue sont dotées d’épines dont la taille se réduit avec l’âge. Au niveau de la nuque, il possède une paire d’épines orientées vers l’extérieur et recouvertes de filaments dermiques qui lui ont valu sont nom scientifique et commun. Sa tête est relativement grosse, le museau est long et large. Il est souvent de couleur blanche, presque rosâtre, avec des petits points sombres.
Hippocampus bargibanti, plus communément nommé hippocampe pygmée On trouve cette espèce dans les eaux tropicales du centre du bassin Indo-Pacifique (de l’Indonésie aux Philippines jusqu’en Nouvelle-Calédonie). Il vit entre 16 et 40 mètres de profondeur, exclusivement sur des gorgones Muricella plectana etMuricella paraplectana. A l’instar de l’Hippocampus denise, cet hippocampe est minuscule : sa longueur maximale est de 2,4 centimètres. Il dispose d’un court museau et d’yeux proéminents. Son corps est recouvert d’excroissances bulbeuses. Sa couleur varie selon son environnement : il peut être d’une couleur blanchâtre/grise avec de fins motifs rouges, ou blanchâtre avec des motifs jaunes. Ces animaux majestueux sont d’une beauté incroyable ! Malheureusement, ils sont, comme beaucoup d’animaux marins, menacés par l’activité de l’espèce humaine. Plus de 20 millions d’entre eux sont pêchés chaque année. Plus alarmant encore,en seulement 40 ans, l’homme a éliminé 52 % des animaux vertébrés de la planète…
ACROBATIES SOUS ADRÉNALINE. Si une photo mérite le nom d'instantané, c'est bien celle-ci. Prise par un amateur dans le parc Kruger, en Afrique du Sud, elle a figé l'instant parfait où, jaillissant d'une gerbe de boue, un crocodile fait littéralement exploser tout un bouquet d'impalas. Mais le plus étonnant est l'expression de ces gracieuses antilopes. Ou plus exactement, leur absence d'expression. Leur terreur est patente, mais leur envol est instinctif, strictement commandé par les muscles de leurs pattes, sans altération de la douceur de leur regard. Un réflexe salvateur si l'on considère qu'un saurien tel que celui-là est capable d'avaler, un bébé éléphant ou même un buffle mâle adulte ! - Crédits photo : JMX IMAGES/CATERS NEWS/SIPA
Caïman À Lunettes... Avec ses paupières saillantes reliées par une crête osseuse très nette, ce caïman semble posséder une paire de lunettes. Le caïman à lunettes ou caïman commun (Caiman crocodilus) est, parmi les caïmans et tous les crocodiliens du Nouveau Monde, celui dont l’aire de répartition est la plus vaste. Sous le ventre, la peau des caïmans est recouverte de plaques osseuses très développées, si bien qu’elle est inutilisable pour le tannage. De ce fait, les caïmans ont été moins chassés que les autres crocodiliens jusque dans les années 1950. Cependant, avec la diminution drastique à cause d’une chasse intensive de nombreuses espèces de crocodiles et d’alligators, les chasseurs se sont rabattus sur les caïmans. Abondant autrefois, le caïman à lunettes a disparu de certaines régions. Classification et aire de répartitionLes spécialistes ne s’accordent pas sur le plan de la taxonomie. Selon les auteurs le nombre de sous-espèces varie. 4 sous-espèces ont été décrites : Caiman crocodilus fuscusCaiman crocodilus apaporiensisCaiman crocodilus crocodilus Caiman crocodilus chiapasius n'est pas accepté par tous les auteurs et serait synonyme de C. c. fuscus
Caiman crocodilus. Caïman à lunettes. By Three fingered lord L’aire de répartition du caïman à lunettes est très importante : Brésil, Colombie, Costa RicaEcuador, Salvador, Guatemala, HondurasMexique, Nicaragua, Panama, PérouSurinam, GuyaneIle de la TrinitéVenezuela, BolivieL’espèce a également été introduite à Cuba, à Puerto Rico et en Floride. La forme nominale Caiman crocodilus crocodilus est présente dans la totalité des systèmes hydrographiques de l’Orénoque au Venezuela, et de l’Amazone, depuis la Colombie jusqu’au Pérou, au sud, en passant par le Brésil.
Caïmans à lunettes qui prennent un bain de soleil. By Kradlum Caiman crocodilus fuscus occupe une zone allant de l’Amérique centrale à l’Equateur et jusqu’à l’ouest du Venezuela. Caiman crocodilus apaporiensis occupe principalement une zone limitée au fleuve Apaporis en Colombie. De petites populations évoluent à travers la Colombie et au Venezuela. Portrait du caïman à lunettesCe caïman mesure au maximum 2,60 m. Les mâles sont plus grands que les femelles qui mesurent en moyenne 1,40 m. Cette espèce grandit très vite et atteint sa taille adulte à partir de 4 ans. Les plus grands individus peuvent atteindre 3 m de long mais sont très rares. Il est reconnaissable à ses paupières épaisses et saillantes qui lui couvrent les yeux,, un peu comme des lunettes. De plus, la crête osseuse qui relie ses paupières renforce cette impression.
Le caïman est réputé pour son mauvais caractère. By Three fingered lord La couleur habituelle des adultes est vert-olive. Il existe des variantes selon les sous-espèces. Le caïman à lunettes est un animal très peu spécialisé. Il vit aussi bien dans les cours d’eau que dans les marécages, les lacs ou les bras morts de rivières. Il peut également tolérer un degré raisonnable de salinité. Chaque fois qu’une autre espèce de crocodilien a disparu, à cause de la chasse, le caïman à lunettes s’approprie ce nouveau domaine. Il a par exemple profité de la disparition dans certaines zones du crocodile américain ou du caïman noir. Dans la région de Miami, en Floride, où de jeunes caïmans qui avaient été élevés comme animaux de compagnie ont été relâchés, ils se sont établis dans des fossés de retenue d’eau et des terriers dont ils ont expulsé les alligators.
En période sèche, des groupes de caïmans s’attaquent au bétail domestique ce qui leur vaut une extermination en règle de la part des éleveurs. Dans ces périodes difficiles où les points d’eau et la nourriture se font rares, le cannibalisme a été observé. C’est d’ailleurs cette adaptabilité et cet opportunisme qui permettent à ce caïman de prospérer malgré l’hostilité de l’homme. ReproductionLes femelles deviennent matures entre 4 et 7 ans. Les individus dominants se reproduisent plus jeunes que les autres. La période de reproduction s’effectue généralement entre mai et août. La femelle pond ses œufs, de 15 à 40, pendant la saison des pluies annuelledans un monticule de végétation construit sur la terre ferme. Certains nids peuvent être partagés par plusieurs femelles. Elles sont réputées pour être très agressives car elles protègent avec acharnement le nid contre les prédateurs.
Les petits naissent 90 jours plus tard environ. Ils restent près de leur mère ou d’autres femelles selon un système de « garderie ». Les juvéniles sont jaunes avec des taches et des bandes noires sur le corps et la queue. Ils se nourrissent d’invertébrés aquatiques, insectes, mollusques et crustacés. Au fur et à mesure qu’ils grandissent, ils incorporent dans leur menu des vertébrés. Le caïman à lunettes et l’hommeAutrefois, les chasseurs de peau considéraient les caïmans comme des animaux de seconde catégorie. De ce fait, l’exploitation commerciale n’a pas démarré avant que les populations d’autres crocodiliens plus recherchés ne fassent l’objet d’une chasse excessive débouchant sur une protection légale. Le caïman à lunettes se reproduit vite et bénéficie de couvées importantes. Malgré la chasse illégale et la dégradation de son habitat, les effectifs globaux augmentent. Dans certaines régions, il a pu se réimplanter de manière assez satisfaisante.
Une équipe de caméramans de la BBC a réussi à filmer des scènes de chasse extraordinaires de la panthère des neiges La panthère des neiges vit recluse dans les montagnes du Pakistan, il est donc très difficile de l'observer. Récemment des images exceptionnelles ont été filmées par la BBC de cet animal que l'on appelle le "fantôme des montagnes".
Trois tigres du Bengale, une espèce menacée d’extinction, sont nés au
Nicaragua dans un cirque mexicain désormais hors-la-loi dans son pays,
qui a interdit l’utilisation d’animaux sauvages dans ce type
d’attractions.
Ces félins, qui s’ajoutent aux quatre tigres du cirque, «sont une rareté»,
explique à l’AFP le propriétaire du cirque, le Mexicain Renato Fuentes
Townsend, en raison de leurs couleurs très différentes au sein d’une
même portée :
L’un est blanc, le deuxième roux, le troisième doré.
«C’est la première fois que je vois ça », assure-t-il.
Nés en bonne santé avec un poids de 2,7 kilos chacun, les petits tigres
«sont alimentés avec du poulet et du lait maternel». Si cette naissance a
fait sensation dans le pays, le cirque De Renato, installé à San Rafael
del Sur, à une cinquantaine de kilomètres de Managua.
Qui est lui dans une situation délicate, se trouvant dans
l’impossibilité de rentrer au Mexique depuis l’entrée en vigueur en 2015
d’une loi interdisant l’utilisation d’animaux sauvages dans les
cirques.
Selon M. Fuentes, un retour au Mexique ne serait possible qu’en cas
d’«amnistie» pour les animaux: «je ne vais pas les laisser mourir ni les
laisser aux mains des autorités« , affirme-t-il.
Le cirque a passé les cinq dernières années hors de son pays d’origine, le
Nicaragua étant son ultime refuge depuis un an alors que la plupart des
pays d’Amérique centrale adoptaient des lois similaires à celle du
Mexique.
En outre, il connaît désormais des difficultés financières, la vente de
billets ne suffisant plus à couvrir les 1.000 dollars de frais
quotidiens du cirque.
Outre les tigres, le cirque, qui appartient au groupe Hermanos Garcia, compte
aussi des éléphants, des chameaux, des ânes miniatures et des chevaux.
Un bonobo est né dimanche au parc animalier de Planckendael (Malines, province d’Anvers),
annonce-t-il mardi. La femelle Lina a mis bas après une gestation de huit mois.
Le jeune bonobo, en parfaite santé, recevra « bientôt » un nom en lingala,
langue parlée au Congo, qui commencera par la lettre « r ».
Les soigneurs ne connaissent pas encore le sexe.
Le père n’est pas connu et sera déterminé grâce à un test ADN. Chez les bonobos,
ce sont les femelles qui mènent la danse.
Elles dominent les mâles et ont plusieurs partenaires sexuels. En outre, les
« fils » restent chez leur mère toute leur vie tandis que les « filles »
sont « mariées ».
Lina est la femelle alpha (dominante) et a déjà eu quatre petits.
Espèce très menacée, les bonobos ne vivent en liberté que dans une région au
sud du fleuve Congo dans la forêt tropicale congolaise.
Ils sont encore entre 30.000 et 50.000 individus et sont menacés par les
braconniers, les maladies et le morcellement de leur habitat naturel.
Différents parcs animaliers européens prennent part à un programme de reproduction de l’espèce,
coordonné par Planckendael.
Des scientifiques de Planckendael et du zoo d’Anvers sont également
présents près du parc national Salonga au Congo pour contribuer à la
protection des individus sauvages et observer leur comportement.
Une médaile d'or pour mérite exceptionnel..!
Un groupe excentrique mais très uni qui se compose d'un golden retriever, un hamster et huit oiseaux.
KRISTINA MAZKEEVA PHOTOGRAPHE RUSSE
Elle magnifie et capture différents paysages, mais elle parvient surtout à
mettre en scène avec génie et humour son chat Kotleta. L’animal au poil
roux est ici immortalisé sous divers angles, en compagnie d’autres compagnons .
Malgré son nom, le chien de prairie, genre Cynomys, n’est pas un chien, mais
un rongeur. Cet animal appartient à la grande famille des Sciuridae dont
font également partie les écureuils terrestres.
Ce sont les premiers colons, partis à la conquête du Nouveau Monde au XVIe
siècle, qui ont confondu le cri d'alarme de ce rongeur avec l'aboiement
d'un chien.
Le chien de prairie et plus particulièrement le chien de prairie à queue
noire (Cynomys ludovicianus ) est devenu depuis quelques années un
animal de compagnie (NAC), très apprécié
Les Espèces Il existe cinq espèces de chiens de prairie toutes nord-américaines :
Chien de prairie à queue noire (Cynomys ludovicianus ). Texas. Frontière
États-Unis et Canada. Zones arides, plaines sèches. Le chien de prairie à
queue noire a deux mues par an. Ces mues modifient la coloration du
pelage.
Cynomys ludovicianus. © dinosoria.com
Cette espèce possède de plus petites molaires que les autres chiens de
prairie. Leur cri d'alerte se distingue également des autres espèces.
C'est la seule espèce qui n'hiberne pas.
Chien de prairie du Mexique (Cynomys mexicanus ). Mexique. Zones arides jusqu'à 2 200 m d'altitude.
Chien de prairie du Colorado (Cynomys gunnisoni). Vallées et hauts plateaux
des Montagnes Rocheuses, jusqu'à 3 600 m d'altitude. Utah, Colorado,
Nouveau-Mexique et Arizona.
Cynomys gunnisoni © dinosoria.com
Le chien de prairie du Colorado ne possède que 40 chromosomes au lieu de 50 pour les autres chiens de prairie.
Chien de prairie à queue blanche (Cynomys leucurus). Wyoming, nord-ouest du
Colorado, nord-est de l'Utah, Montana. Zones sèches et hautes altitudes.
Cynomys leucurus. By The Tardigrade
Chien de prairie de l'Utah (Cynomys parvidens). Sud-ouest de l'Utah. Plaines
sèches composées de végétation basse avec une terre profonde afin de
s'isoler des prédateurs et du froid.
L'espèce la plus commune est le chien de prairie à queue noire. En captivité,
cette espèce a une espérance de vie de 8 ans environ.
En liberté, le chien de prairie pèse entre 600 g et jusqu'à 2 kg pour le
chien de prairie du Mexique. Le mâle est plus gros que la femelle. En
captivité, il a tendance à l’obésité et peut atteindre plus de 2 kilos.
Mode de vie Les différentes espèces ont un mode de vie très semblable. Le chien de
prairie est diurne. Il est essentiellement herbivore, mais se nourrit
aussi d’insectes comme les sauterelles.
L'eau contenue dans les végétaux suffit en principe à ces rongeurs.
Le chien de prairie est essentiellement herbivore. Cynomys leucurus.
By Patrick Theiner
Les chiens de prairie disposent d’une étonnante variété de signaux, d’une
douzaine de vocalisations et de caresses, qui leur permettent d’échanger
des informations avec les autres membres de la communauté.
Le hurlement répété sert à prévenir le clan d'un danger. Le hurlement qui
ressemble un peu à un ricanement sert de signal pour la cohésion du
groupe.
Les chiens de prairie ont de nombreux prédateurs naturels :
faucons, aigles, coyotes, blaireau, renards, mouffettes, visons...
Le putois est particulièrement redoutable, car il attaque dans le terrier même et tue
ses occupants pour s’y installer.
Leschiens de prairie, sauf le chien de prairie à queue noire, hibernent à partir
d’octobre ou novembre jusqu’à mars. La durée dépend de la latitude.
Cynomys ludovicianus. By Sibylle Stofer
Ces petits rongeurs vivent en colonies géantes de plusieurs centaines d’individus.
Véritable labyrinthe de galeries, ces « villes » souterraines abritent plusieurs clans
d’une dizaine de membres.
Chaque clan est très territorial et chasse sans pitié tout intrus, y compris leurs congénères.
La plus grande colonie de chiens de prairie à queue noire a été observée
au Texas. Elle couvrait une superficie de 65 000 km² et contenait
environ 400 millions d'individus !
D’un puits central part une série de couloirs qui s’étendent sur 3 à 30
mètres de long et jusqu’à environ 4 mètres de profondeur.
Ces galeries conduisent aux chambres d’habitation et de stockage.
Toutes sont reliées par des boyaux.
Le chien de prairie est un rongeur qui vit en colonies. © dinosoria.com
De nombreux trous, espacés de 5 à 6 mètres, permettent aux chiens de prairie de se mettre
à l’abri en cas d’alerte.
Ces orifices sont bordés d’un petit remblai de terre durcie à coups de
museau, qui sert de poste d’observation et protège les nids des
inondations.
Un clan ou « coterie » rassemble un mâle, trois ou quatre femelles, et leurs petits.
Chiens de prairie à queue noire qui font le guet.
© dinosoria.com
Un peu comme les suricates, le guetteur, tendu comme un arc, lance un yip strident en cas de danger.
À l’entrée des terriers, les chiens de prairie s’embrassent ; en réalité, ils se touchent les dents
pour se reconnaître.
Reproduction du chien de prairie Au printemps, les mâles s’affrontent pour la possession d’un harem.
Ils sefixent du regard, entrechoquent leurs dents. Puis, ils plaquent leur
queue sur le sol avant de se bondir dessus, toutes griffes dehors.
Le combat, qui dure moins de 30 minutes, est parfois sanglant.
La période d’accouplement, la gestation et l’importance des portées varient selon les espèces.
Le jeune chien de prairie fait l'objet de soins maternels jusqu'à
son indépendance.
© dinosoria.com
Chien de prairie du Colorado : accouplement fin mars. Gestation de 28 à 32 jours.
Une portée annuelle de 3 à 4 petits.
Chien de prairie à queue noire : accouplement de janvier à avril ; gestation
de 35 jours en moyenne ; une portée annuelle de 3 à 6 petits.
Chien de prairie à queue blanche : accouplement à la sortie de l'hibernation
en mars. Gestation de 30 jours. Une portée annuelle de 2 à 8 petits.
Maturité sexuelle à 1 an. Le taux de mortalité des jeunes est de 40 %.
Jeunes chiens de prairie à queue noire en train de jouer. © dinosoria.com
Chien de prairie du Mexique : accouplement entre janvier et mars. Gestation
de 30 jours. Une portée annuelle de 1 à 6 petits. Maturité sexuelle à 1
an pour la femelle et 2 ans pour le mâle.
Les petits naissent aveugles et nus. Ils restent dans le terrier pendant environ un mois.
Le sevrage intervient vers 6 semaines.
Le chien de prairie et l'homme En 1900, environ cinq milliards de chiens de prairie
vivaient du Mexique au Canada. En un siècle, leur population a chuté de 98 %.
Ils sont victimes du fusil des éleveurs qui les accusent de ravager
leurs terres, des bulldozers qui détruisent leurs cités ou encore des
empoisonnements à la strychnine.
Le chien de prairie à queue noire, qui reste le plus répandu, occupait
autrefois les grandes prairies d'Amérique du Nord depuis la Saskatchewan
jusqu'au Mexique, mais, de nos jours, il vit en groupe sur des
territoires plus isolés et plus limités.
L'homme a essayé d'éradiquer le chien de prairie.
© dinosoria.com
Le chien de prairie à queue blanche a survécu à de nombreux programmes
d'extermination. En 1923, dans le Wyoming, une loi a été votée afin
d'exterminer ce rongeur. À la fin de la même année, 95 % de la
population dans cet État a été éradiquée.
Bien que très réduite, la population de chiens de prairie trouve aujourd'hui refuge
dans les parcs nationaux.
Le chien de prairie : un animal domestique sous haute surveillance
Le public s’est pris d’un certain engouement pour ce petit rongeur.
Cependant, en France, le chien de prairie est interdit à l'importation
depuis octobre 2000. Cette décision a été motivée par le fait que la
peste bubonique sévit parmi les chiens de prairie américains.
Le chien de prairie n'est pas un animal domestique. Cynomys ludovicianus. By Anna Hesser
La détention de chien de prairie n'est plus possible depuis le mois de mai
2005. Ceux qui ont été achetés antérieurement peuvent rester chez leurs
propriétaires dans la mesure où vous en avez moins de 5, que vous les
fassiez identifier par puce électronique et que surtout, vous ne les
vendiez pas ou alors à des personnes détentrices d'un certificat de
capacité spécifique, délivré par la direction des services vétérinaires.
Cynomys mexicanus est classé en annexe 1 de la CITES.
Le chien de prairie est un animal sociable, mais il est fortement
conseillé de stériliser les mâles avant la puberté, car ils peuvent
développer un comportement agressif et dangereux pour les propriétaires.
En effet, les morsures peuvent être très douloureuses.
On retrouve là l’instinct développé en milieu naturel : territorialité et combat
pour la possession des femelles.
Toute manipulation doit faire l’objet des plus grandes précautions. Si
l’animal se sent stressé, il n’hésitera pas à mordre ou à griffer.
Les chiens de prairie sont sociables mais supportent mal la captivité. © dinosoria.com
Le problème de la détention en captivité de cet animal est que très peu de gens
peuvent reconstituer son environnement naturel.
Pour cela, il faut un grand terrain entouré d’un grillage profondément enterré.
Il faut également y mettre des tunnels en terre cuite et de nombreux abris.
De plus, ce n’est pas un animal solitaire ce qui signifie qu’il faut prévoir un mâle pour 2 à 4 femelles.
En cage, ce rongeur ne sera jamais heureux, même avec les meilleurs soins.
Son régime alimentaire est herbivore, à base de foin, de granulés pour
lapin, de mélange de graines. On pourra ajouter de temps en temps, du
pain sec ou des fruits frais.
Quelques précisions apportées par Delphine le 15.11.2005 :
Les affections les plus fréquemment rencontrées concernent la peau
(parasites externes et teigne notamment), le tube digestif (diarrhées)
et les dents.
Classification : Vertebrata. Mammalia. Rodentia. Sciuridae. Cynomys
V. Battaglia (12.10.2005). M.à.J 05.2012
Ecureuil. Marmotte
Liens
Cynomys sur Animal Diversity Web
Cynomys gunnisoni sur Encyclopedia of Life
Cynomys ludovicianus sur Animal Diversity Web
Philippe Mercure
La Presse
C'est sans doute la cicatrice la plus spectaculaire que porte la Terre. Il y a
66 millions d'années, une météorite géante a percuté notre planète de
plein fouet, libérant une énergie équivalant à des milliards de bombes
atomiques.
L'impact a décimé les dinosaures, permis l'apparition de l'être humain... et
creusé un immense cratère au fond duquel des scientifiques veulent
maintenant creuser. Coup d'oeil sur une expédition qui pourrait révéler
des surprises.
L'impact
C'était il y a 66 millions d'années. Et pour la Terre et ses habitants d'alors,
disons que ce fut une grosse journée. Fonçant à quelque 70 000 km/h,
une météorite grande comme une ville s'est abattue pas très loin de ce
qui s'appelle aujourd'hui Cancún, au Mexique.
Quantité d'énergie libérée : plus d'un milliard de fois celle des bombes atomiques d'Hiroshima et
de Nagasaki combinées.
Mégatsunamis, tremblements de terre, incendies, nuages de poussière qui
ont recouvert la planète pendant des années : l'impact fut tel qu'il a
décimé 75 % des êtres vivants, dont les dinosaures.
« C'est un événement particulièrement destructeur - même si, au bout du compte,
nous sommes probablement ici parce qu'il a permis à d'autres formes de
vie d'émerger », dit Sean Gulick, chercheur en géophysique à
l'Université du Texas à Austin et cochef scientifique d'une expédition
qui vient d'être lancée pour en savoir plus sur cet événement.
Le cratère
La Terre porte toujours la marque de cette catastrophe : un cratère géant
de 200 km de diamètre, dont une portion se trouve sur la terre ferme et
une autre sous le golfe du Mexique. Le cratère de Chicxulub, baptisé
selon la petite ville mexicaine qui se trouve aujourd'hui à proximité,
est l'un des trois plus grands cratères d'impact de la planète.
C'est surtout le mieux préservé et le seul qui soit lié à une extinction massive d'êtres vivants.
L'expédition
Cette semaine, un bateau de recherche bien particulier est arrivé au-dessus
du cratère. Sous la coque, trois immenses pattes se sont déployées.
Lorsqu'elles toucheront le fond de l'océan, elles soulèveront le bateau,
qui se transformera alors en plateforme de forage. Objectif :
Creuser 1,5 km sous le fond de la mer pour ramener une longue carotte de roc
provenant du cratère. « Ça commence à devenir très excitant », lance le
professeur Gulick, qui rêve de cette expédition depuis 1999. La mission
est une collaboration internationale, notamment européenne et
américaine.
Elle coûtera 10 millions, durera deux mois et devrait permettre de
recueillir des échantillons qui occuperont une armée de scientifiques
pendant des années.
La mort des dinosaures
Comment la vie revient-elle sur les lieux d'une catastrophe comme celle qui a
frappé le Yucatán ? Comment le roc se comporte-t-il lors d'une collision
d'une telle violence ? Comment le climat est-il perturbé ? Les
questions auxquelles les chercheurs espèrent répondre grâce à la mission
sont légion.
Et selon le professeur Gulick, il est loin d'être impossible qu'on
démystifie une fois pour toutes le sort qu'ont connu les dinosaures. Car
s'il existe aujourd'hui un consensus pour dire que leur disparition
correspond à l'arrivée de la météorite, on comprend encore mal par quel
mécanisme exactement ils sont tous morts.
« On pense pouvoir le savoir en observant quels sont les premiers organismes
qui ont occupé le site après l'impact, explique le professeur Gulick.
Si on comprend comment la vie est revenue, on pourra en savoir plus sur
les conditions qui ont régné sur place et sur la façon dont elles ont
évolué. »
Le mystère de l'anneau
Une autre grande question concerne les montagnes qu'on trouve souvent à
l'intérieur des grands cratères, dont celui de Chicxulub. Ces montagnes
forment un anneau autour du centre. On les observe aussi sur la Lune et
sur les autres planètes rocheuses.
« Quand un impact comme celui de Chicxulub survient, le roc devient
pratiquement comme un fluide visqueux. Il y a formation d'un trou, il y a
de la matière qui éclabousse, mais on ne comprend pas précisément
comment se forme l'anneau central », explique le professeur Gulick.
L'expédition représente donc une occasion unique d'analyser la composition de ces
montagnes et de comprendre la physique de l'extrême qui les a
fabriquées.
Un cheval de mer dans les algues via Shutterstock De l’Antiquité à nos jours, l’hippocampe a nourri l’imaginaire et le rêve
de nombreuses civilisations. Ce sublime poisson que l’on surnomme
« cheval de mer » passionne tant par sa physionomie que ses incroyables
couleurs. Il existe une cinquantaine d’espèces d’hippocampes toutes plus
fascinantes les unes que les autres. SooCurious vous présente 10
espèces de ces sublimes animaux marins.
Les hippocampes appartiennent à la famille des Syngnathidae. Il peuvent vivent entre 2 et 4 ans.
Tous les hippocampes sont répartis dans les eaux tempérées et tropicales du monde entier,
et ce sont toujours les mâles qui portent les oeufs. La plupart se nourrissent
de plancton animal (crustacés, œufs ou larves de poissons). Les
différentes espèces se distinguent par leur couleur, leur habitation et leur taille.
Hippocampus kuda, plus communément appelé hippocampe doré ou hippocampe d’estuaire
L’hippocampe doré est natif du bassin Indo-Pacifique. Il vit sur les côtes est de
l’Afrique, dont la mer Rouge, jusqu’aux eaux de la Polynésie, dont
Hawaï, ainsi que dans les eaux des îles méridionales du Japon à la
Nouvelle-Calédonie. Il mesure entre et 17 et 30 centimètres. Il est donc
assez imposant en comparaison aux autres espèces d’hippocampe. Il peut
aussi bien vivre dans les fonds de mer (jusque 55 mètres de profondeur
dans les eaux côtières, dans les eaux abritées des estuaires, des ports
ou de mangroves) que dans la profondeur la plus proche de la surface
(agrippé à des algues à 8 mètres de la surface). La texture de sa peau
est granuleuse, et sa couleur peut être sombre, jaune, crème ou
rougeâtre avec de petites taches sombres.
Hippocampus reidi, plus communément appelé hippocampe long-nez
Cette espèce d’hippocampe vit dans les eaux peu profondes de l’ouest de
l’océan Atlantique, sur les côtés d’Amérique du Nord et du Sud (Bahamas,
Barbade, Belize, Bermudes, Brésil, Colombie, Cuba, Etats-Unis, Grenade,
Haïti, Honduras, Jamaïque, Panama et Venezuela). Il vit environ à 15
mètres de profondeur depuis le rivage. Il mesure entre 10 et 15
centimètres. Sa couleur est souvent identique à son environnement : il
peut être blanc, brun, jaune, orange, rouge ou violet.
Hippocampus hystrix, plus communément appeléhippocampe épineux ou hippocampe hérissé
Cette espèce est native du bassin Indo-Pacifique (exactement comme Hippocampus kuda).
Il vit dans des eaux peu profondes, de 5 à 20 mètres de profondeur.
Sa taille peut atteindre entre 15 et 17 centimètres.
Ses épines sont pointues avec des extrémités sombres.
Ses couleurs sont variables et dépendent de son environnement. Il peut être
gris, crème, jaune vif, vert, brun ou encore rouge.
Hippocampus ingens, plus communément appelé hippocampe du Pacifique ou géant du Pacifique
l’Équateur, de Salvador, du Guatemala, du Mexique, du Panama, du Pérou
et des États-Unis. Il peut vivre de 2 à 30 mètres de profondeur. Il est
d’une couleur qui peut aller du rouge orangé au marron, parfois avec du
jaune ou du noir, et marbré de petits traits et de petits points blancs.
Ses yeux sont entourés de traits blancs.
Hippocampus hippocampus, plus communément appelé hippocampe à museau court
Il fait partie des deux seules espèces d’hippocampe vivant en France (avec son cousin l’Hippocampus gutulatus,
l’hippocampe moucheté). On le trouve dans la Manche, en Atlantique et en Méditerranée, ainsi que dans la mer Noire.
On le trouve également de la mer du Nord au Sénégal. Il vit souvent à environ 10 mètres de profondeur, jusqu’à 30 mètres maximum. C’est un hippocampe qui atteint une taille d’environ 10 cm. Sa couleur peut aller du brun au marron.
Hippocampus erectus, plus communément appelé hippocampe moucheté ou hippocampe rayé
L’hippocampe rayé fréquente l’océan Atlantique. On le trouve dans les eaux des côtes
canadiennes, caribéennes, mexicaines et vénézuéliennes ainsi que des
Etats-Unis. Il peut vivre dans une profondeur qui peut aller jusqu’à 73
mètres. Il peut atteindre une longueur de 17 centimètres, et sa couleur
est très variable. Elle peut aller du noir/gris au brun, rouge, orange
ou jaune, et est souvent orné d’un motif à lignes ou à points, avec des
taches plus ou moins claires.
Hippocampus denise, plus communément nommé hippocampe pygmée grêle, hippocampe pygmée jaune ou hippocampe pygmée de Denise
Cette espèce est native du centre du bassin Indo-Pacifique, elle vit dans les eaux tropicales de l’Indonésie aux Philippinesjusqu’en Nouvelle-Calédonie. Elle vit entre 13 et 100 mètres de profondeur.
La particularité de cet hippocampe est qu’il est minuscule : sa longueur maximale est de 2,4 cm,
ce qui en fait l’un des plus petits représentants des hippocampes. Il aun museau très fin.
Son corps est lisse et la couleur de sa peau va du jaune (plus ou moins vif) à l’orange avec souvent des petits points
sombres, et parfois des bandes plus ou moins sombres au niveau de la queue.
Hippocampus guttulatus, plus communément nomméhippocampe moucheté ou hippocampe à long bec
Cet hippocampe vient de l’océan Atlantique oriental et de la mer Méditerranée
(dans les eaux tempérées de l’océan Atlantiqueoriental soit des côtes sud du
Royaume-Uni aux Pays-Bas jusqu’au Maroc, dont les îles Canaries, les Açores etMadère).
Il fréquente les eaux côtières peu profondes, allant jusqu’à 20 mètres
de profondeur. Si sa taille moyenne observée est d’environ 12
centimètres, sa longueur maximale est de 21,5 centimètres. Il possède
des petits filaments plus ou moins longs sur sa tête et sa crête
dorsale. Sa couleur de peau va du vert foncé au jaune en passant par
différentes variantes du brun. Il est souvent moucheté de petits points blancs.
Hippocampus alatus, plus communément nommé hippocampe ailé
On trouve cet hippocampe dans les eaux tropicales du centre du bassin
Indo-Pacifique, soit sur les côtes de l’Indonésie orientale aux
Philippines ainsi que sur les côtes nord de l’Australie. Il peut
fréquenter des eaux de 10 à 80 mètres de profondeur. Il peut atteindre
une longueur maximale de 18 centimètres. Ses joues, la partie supérieure
de son tronc ainsi que sa queue sont dotées d’épines dont la taille se
réduit avec l’âge. Au niveau de la nuque, il possède une paire d’épines
orientées vers l’extérieur et recouvertes de filaments dermiques qui lui
ont valu sont nom scientifique et commun. Sa tête est relativement
grosse, le museau est long et large. Il est souvent de couleur blanche,
presque rosâtre, avec des petits points sombres.
Hippocampus bargibanti, plus communément nommé hippocampe pygmée
On trouve cette espèce dans les eaux tropicales du centre du bassin
Indo-Pacifique (de l’Indonésie aux Philippines jusqu’en
Nouvelle-Calédonie). Il vit entre 16 et 40 mètres de profondeur,
exclusivement sur des gorgones Muricella plectana et Muricella paraplectana.
A l’instar de l’Hippocampus denise, cet hippocampe est minuscule : sa
longueur maximale est de 2,4 centimètres. Il dispose d’un court museau
et d’yeux proéminents. Son corps est recouvert d’excroissances
bulbeuses. Sa couleur varie selon son environnement : il peut être d’une
couleur blanchâtre/grise avec de fins motifs rouges, ou blanchâtre avec
des motifs jaunes.
Ces animaux majestueux sont d’une beauté incroyable ! Malheureusement, ils
sont, comme beaucoup d’animaux marins, menacés par l’activité de
l’espèce humaine. Plus de 20 millions d’entre eux sont pêchés chaque
année. Plus alarmant encore, en seulement 40 ans, l’homme a éliminé 52 % des animaux vertébrés de la planète…
ACROBATIES SOUS ADRÉNALINE. Si une photo mérite le nom d'instantané,
c'est bien celle-ci.
Prise par un amateur dans le parc Kruger, en Afrique du Sud,
elle a figé l'instant parfait où, jaillissant d'une gerbe de boue,
un crocodile fait littéralement exploser tout un bouquet d'impalas.
Mais le plus étonnant est l'expression de ces gracieuses antilopes.
Ou plus exactement, leur absence d'expression. Leur terreur
est patente, mais leur envol est instinctif, strictement commandé par
les muscles de leurs pattes, sans altération de la douceur de leur
regard. Un réflexe salvateur si l'on considère qu'un saurien tel que
celui-là est capable d'avaler, un bébé éléphant ou même un buffle mâle
adulte !
- Crédits photo : JMX IMAGES/CATERS NEWS/SIPA
Avec ses paupières saillantes reliées par une crête osseuse très nette, ce caïman semble posséder une paire de lunettes.
Le caïman à lunettes ou caïman commun (Caiman crocodilus) est, parmi
les caïmans et tous les crocodiliens du Nouveau Monde, celui dont l’aire
de répartition est la plus vaste.
Sous le ventre, la peau des caïmans est recouverte de plaques osseuses très
développées, si bien qu’elle est inutilisable pour le tannage.
De ce fait, les caïmans ont été moins chassés que les autres crocodiliens jusque dans les années 1950.
Cependant, avec la diminution drastique à cause d’une chasse intensive de
nombreuses espèces de crocodiles et d’alligators, les chasseurs se sont
rabattus sur les caïmans.
Abondant autrefois, le caïman à lunettes a disparu de certaines régions.
Classification et aire de répartition Les spécialistes ne s’accordent pas sur le plan de la taxonomie. Selon les auteurs le nombre de sous-espèces varie.
4 sous-espèces ont été décrites :
Caiman crocodilus fuscusCaiman crocodilus apaporiensisCaiman crocodilus crocodilus Caiman crocodilus chiapasius n'est pas accepté par tous les auteurs et serait synonyme de C. c. fuscus
Caiman crocodilus. Caïman à lunettes. By Three fingered lord
L’aire de répartition du caïman à lunettes est très importante :
Brésil, Colombie, Costa RicaEcuador, Salvador, Guatemala, HondurasMexique, Nicaragua, Panama, PérouSurinam, GuyaneIle de la TrinitéVenezuela, Bolivie L’espèce a également été introduite à Cuba, à Puerto Rico et en Floride.
La forme nominale Caiman crocodilus crocodilus est présente dans la totalité des systèmes hydrographiques de l’Orénoque au
Venezuela, et de l’Amazone, depuis la Colombie jusqu’au Pérou, au sud,
en passant par le Brésil.
Caïmans à lunettes qui prennent un bain de soleil. By Kradlum
Caiman crocodilus fuscus occupe une zone allant de l’Amérique centrale à l’Equateur et jusqu’à l’ouest du Venezuela.
Caiman crocodilus apaporiensis occupe principalement une zone limitée au fleuve Apaporis en Colombie. De
petites populations évoluent à travers la Colombie et au Venezuela.
Portrait du caïman à lunettes Ce caïman mesure au maximum 2,60 m. Les mâles sont plus grands que les femelles qui mesurent en moyenne 1,40 m.
Cette espèce grandit très vite et atteint sa taille adulte à partir de 4
ans. Les plus grands individus peuvent atteindre 3 m de long mais sont
très rares.
Il est reconnaissable à ses paupières épaisses et saillantes qui lui couvrent les yeux,, un peu comme des lunettes.
De plus, la crête osseuse qui relie ses paupières renforce cette impression.
Le caïman est réputé pour son mauvais caractère.
By Three fingered lord
La couleur habituelle des adultes est vert-olive. Il existe des variantes selon les sous-espèces.
Le caïman à lunettes est un animal très peu spécialisé. Il vit aussi bien
dans les cours d’eau que dans les marécages, les lacs ou les bras morts
de rivières.
Il peut également tolérer un degré raisonnable de salinité. Chaque fois
qu’une autre espèce de crocodilien a disparu, à cause de la chasse, le
caïman à lunettes s’approprie ce nouveau domaine.
Il a par exemple profité de la disparition dans certaines zones du crocodile américain ou du caïman noir.
Dans la région de Miami, en Floride, où de jeunes caïmans qui avaient été
élevés comme animaux de compagnie ont été relâchés, ils se sont établis
dans des fossés de retenue d’eau et des terriers dont ils ont expulsé les alligators.
Caiman crocodilus. Caiman commun. © dinosoria.com
Le caïman à lunettes est habile et rapide sur la terre ferme aussi bien que dans l’eau.
C’est là qu’il chasse poissons, crustacés et amphibiens.
Il plonge brusquement et réapparaît sur l’autre rive pour happer un oiseau ou
un mammifère en train de boire.
Il traîne alors sa proie dans l’eau pour la noyer.
Caimans à lunettes se régalant de piranhas au Venezuela.
© dinosoria.com
En période sèche, des groupes de caïmans s’attaquent au bétail domestique
ce qui leur vaut une extermination en règle de la part des éleveurs.
Dans ces périodes difficiles où les points d’eau et la nourriture se font rares, le cannibalisme a été observé.
C’est d’ailleurs cette adaptabilité et cet opportunisme qui permettent à ce caïman de prospérer malgré l’hostilité
de l’homme.
Reproduction Les femelles deviennent matures entre 4 et 7 ans. Les individus dominants se reproduisent
plus jeunes que les autres.
La période de reproduction s’effectue généralement entre mai et août. La femelle pond ses œufs,
de 15 à 40, pendant la saison des pluies annuelledans un monticule de végétation construit sur la terre ferme.
Certains nids peuvent être partagés par plusieurs femelles. Elles sont réputées pour être très agressives car
elles protègent avec acharnement le nid contre les prédateurs.
Bébé caïman qui sort de son oeuf.
© dinosoria.com
Les petits naissent 90 jours plus tard environ. Ils restent près de leur
mère ou d’autres femelles selon un système de « garderie ».
Les juvéniles sont jaunes avec des taches et des bandes noires sur le corps
et la queue. Ils se nourrissent d’invertébrés aquatiques, insectes,
mollusques et crustacés.
Au fur et à mesure qu’ils grandissent, ils incorporent dans leur menu des vertébrés.
Le caïman à lunettes et l’homme Autrefois, les chasseurs de peau considéraient les caïmans comme des animaux de seconde catégorie.
De ce fait, l’exploitation commerciale n’a pas démarré avant que les
populations d’autres crocodiliens plus recherchés ne fassent l’objet
d’une chasse excessive débouchant sur une protection légale.
Le caïman à lunettes se reproduit vite et bénéficie de couvées
importantes. Malgré la chasse illégale et la dégradation de son habitat,
les effectifs globaux augmentent. Dans certaines régions, il a pu se
réimplanter de manière assez satisfaisante.
Les jeunes caïmans restent près de leur mère. © dinosoria.com
Par contre dans d’autres régions, notamment au nord du Brésil, les caïmans disparaissent à un rythme alarmant.
Cette chute de la population s’explique par un abattage pour la chair de
l’animal qui est appréciée et les conséquences toxiques du plomb et du
mercure provenant de l’orpaillage et des déchets industriels.
Par ailleurs, les petits caïmans sont souvent tués, puis naturalisés, pour être vendus aux touristes.
La mode des NAC (Nouveaux Animaux de Compagnie) a eu pour conséquence le prélèvement important
dans la nature de nouveau-nés.
Mais, le caïman à lunettes est réputé pour son agressivité et les maîtres s’en débarrassent quand ils grandissent.
Zoom sur un bébé caïman. © dinosoria.com
Au Venezuela, les populations sont stables. Caiman crocodilus apaporiensis est par contre en
très fort déclin en Colombie.
Depuis les années 50, les caïmans fournissent la plus grande part du marché de
peau. Le caïman à lunettes est l’une des espèces les plus visées.
Il n’y a pas de statistiques précises sur les différentes populations.
Plusieurs pays ont engagé des programmes de protection comme le Venezuela, la Colombie ou la Guyane.
Des fermes d’élevage ont été créées afin de préserver les populations dans leur habitat naturel.
Les exportations de peau ont été réduites et sont très contrôlées.
Le braconnage à grande échelle reste cependant une préoccupation. Seule une coordination entre les pays
demandeurs et les pays d’Amérique latinepourra réduire, voire supprimer cette chasse illégale.
Classification: Animalia. Chordata. Vertebrata. Reptilia. Crocodilia. Alligatoridae. Caiman
V.Battaglia (21.03.2008)
Alligator . Caïman (présentation, espèces) . Caïman jacare . Crocodile américain
Références
Alligators and Crocodiles, John et Deborah Behler. Colin Baxter Photography Ltd 1998
Reptiles. Le caiman à lunettes. Editions Proxima 2001
Larousse des Animaux. Les Crocodiliens p. 367 à 369. Editions Larousse 2006
extraordinaires de la panthère des neiges La panthère des neiges vit recluse dans
les montagnes du Pakistan, il est donc très difficile de l'observer. Récemment des images exceptionnelles ont été filmées par la BBC de cet animal que l'on appelle le "fantôme des montagnes".