Sixième sens-histoire vécue- Tout le monde lui disait de faire piquer son chien : il était vieux, malade, bizarre...
La prochaine vedette de Hollywood ne ressemblera sûrement pas à Bullet. Golden Retriever de 15 ans au museau grisonnant, Bullet se déplace avec l'agilité d'une tortue, souffre du coeur et est rongé par un cancer. Bref : un candidat idéal à l'euthanasie. Sauf qu'il appartient à Pam Sica et que, pour sa maîtresse, l'amitié n'a pas de prix. En avril 2000, Pam apprend que son cher Bullet a une tumeur au foie grosse comme un pois. Vu l'âge du patient, le Dr. Cangro déconseille l'opération.
La nouvelle bouleverse Pam. Elle a déjà perdu des animaux de compagnie mais jamais un ami comme Bullet. Il avait à peine 7 semaines quand elle l'a trouvé dans un panier devant sa porte, décoré d'un ruban rouge et d'une petite carte avec ces mot : "Veux-tu être ma maman ?"
Pam n'a jamais eu d'enfant malgré son désir et ses animaux sont devenus comme ses petits.
En août, la tumeur a tellement grossi que le Dr Laurence Cangro ne peut plus temporiser. Il faudrait l'opérer car une hémorragieinterne pourrait être fatale. Mais pas un maître sur 10 débourserait cette dépense pour un animal aussi âgé.
Pam et Troy sont l'exception. Ils déboursent près de 5000€ pour donner une chance à l'animal.
Bullet ressort vivant de la salle d'opération. Mieux, il a faim en se réveillant et, au bout de quelques jours seulement, il est de retour à la maison.
Un an plus tard, Pam a une nouvelle raison de croire aux miracles. Pendant des vacances à Walt Disney World, elle découvre qu'elle est enceinte. Le 10 avril 2002, Troy Joseph Sica vient au monde. Mais il faut préparer Bullet à cette révolution. Pam remet donc à son mari une couverture dans laquelle le petit est emmailloté, avec pour mission de la faire renifler à Bullet pour qu'il s'habitue à cette odeur. Son mari place donc cette couverture dans le panier qui sert de lit à Bullet.
De retour à la maison, les dernières inquiétudes de Pam s'évaporent : le chien s'attache au bébé instantanément.
Il est environ 5 heures du matin, ce 1er mai 2002. Troy dort tranquillement entre les oreillers du lit de ses parents pendant que son père prend sa douche et que sa mère lui réchauffe un biberon. Tout à coup, Bullet surgit dans la cuisine, aboyant et sautillant comme un fou. Il essaie d'entraîner Pam ver la chambre.
Mais Pam ne se presse pas à répondre à Bullet. Elle se dirige vers la salle de bain pour parler à son mari mais Bullet s'affole, bondit comme jamais elle ne l'a vu faire depuis des années et essaie frénétiquement de la diriger vers la chambre.
Pam se résigne à le suivre, du pas pesant de la nouvelle maman trop tôt levée. Le bébé est bien là où elle l'a déposé, mais il a la peau d'un bleu presque fluorescent et les membres mous comme ceux d'une poupée de son. Seul un gargouillement révèle qu'il est toujours vivant.Troy sort en trombe, lui donne des tapes dans le dos. Pam appelle le 911. L'alerte est lancée : détresse respiratoire extrême. Puis Damon Alberts, un technicien ambulancier qui habite tout près, se présente à son tour, suivi de ses collègues. La tête du bébé est trop petite pour le masque à oxygène : les ambulanciers dirigent tant bien que mal le flux de gaz sous pression vers son nez et sa bouche. Une minute après le début de la manoeuvre, le visage commence à rosir : les poumons se remettent en marche mais le bébé n'est pas encore tiré d'affaire.
Emmené en ambulance à l'hôpital, il doit être réanimé une deuxième fois. Puis on le transfère au service pédiatrique et le diagnostic tombe : pneumonie. Il passe 4 jours sous ventilateur et reçoit des antibiotiques sous perfusion pendant 2 semaines.
"Il mènera une vie normal et restera en parfaite santé tant qu'il mettra sa ceinture et évitera de conduire après avoir bu", plaisante le Dr Thomas Biancaniello, directeur du service de pédiatrie.
Si Bullet n'avait pas tant insisté, le pronostic n'aurait pas été aussi rose. "Chez le nouveau-né, les séquelles d'une pneumonie sont souvent très graves, explique le Dr Marc Salzberg,. Le cerveau se développe jusqu'à l'âge de deux ans ; la privation d'oxygène l'affecte davantage durant cette période-là. Au bout de quelques minutes, l'anoxie provoque des lésions cérébrales ou même la mort".
Comment Bullet a-t-il pu comprendre que le petit Troy était en danger ?
"Les chiens sont très sensibles au langage corporel, note le DrMarty Becker, vétérinaire. Ils passent des heures à observer nos moindres mouvements, à écouter le rythme de notre respiration. J'imagine très bien celui-ci remarquer une immobilité inhabituelle, une absence de respiration, pressentir un danger et foncer vers le chef de sa meute, en l'occurrence, Pam, pour donner l'alerte."
Le vrai miracle, dans cette histoire, ce n'est donc pas que Bullet ait deviné la détresse du nouveau-né étendu sur le lit. C'est que Pam ait accepté de prolonger la vie de ce vieillard deux ans auparavant. "Je lui ai donné un supplément de vie, et il m'a rendu une vie entière" dit-elle simplement. Histoire vécue Texte tiré du Sélection Reader's Digest - décembre 2002.
Dinosaure à plumes, guêpe croque-mort...dix étonnantes nouvelles espèces.
Dinosaure à plumes, guêpe croque-mort, araignée roulante, dix étonnantes nouvelles espèces Chaque année, l’université Syracuse établit la liste des dix espèces découvertes les plus intrigantes. Un étonnant palmarès, haut en couleurs
C'est devenu une tradition. Chaque année, la prestigieuse université de Syracuse dresse la liste des dix plus étonnantes nouvelles espèces découvertes l'année précédente. Un choix particulièrement délicat. En 2014, pas moins de 18 000 animaux ou végétaux ont été mis au jour par les scientifiques du monde entier. Une goutte d'eau dans un océan d'environ 2 millions d'espèces inventoriées depuis que le grand Linné a entrepris la première classification. « Et on estime qu'il en resterait 10 millions à découvrir », précise Quentin Wheeler, directeur du Suny College of Environmental Science and Forestry (ou ESF) et créateur du classement. le jury a donc tranché. Une araignée roulante, un dinosaure-oiseau, un poisson bâtisseur ou un insecte géant d'un genre inconnu… Ce nouveau palmarès récompense des spécimens étonnants par leur aspect mais aussi des espèces qui, par leur comportement ou leur origine, font véritablement avancer la science. On croit tout connaître, mais pour Quentin Wheeler, « la biosphère reste une frontière largement inexplorée ». Une invitation au voyage. Le dinosaure à plumes (Anzu wyliei), Etats-Unis Voilà un animal que les Nord-Américains aimeraient mieux ne pas croiser au coin d'un bois : 3,5 mètres de long, 1,5 mètre de haut et un poids de 200 à 300 kg… Il n'y a pas beaucoup de risques, en vérité, puisqu'il a disparu il y a quelque 65 millions d'années. Trois squelettes ont été retrouvés sur deux sites du Dakota du Nord et du Dakota du Sud. Contemporain du fameux tyrannosaure, il arborait des plumes, un bec de perroquet, avait les os creux et se nourrissait de végétaux et de petits animaux. Les scientifiques l'ont surnommé le « Poulet de l'enfer ». A déguster lentement.
Le corail des montagnes (Balanophora coralliformis), Philippines Ce ne sont pas ses longues branches qui ont valu à cette plante, qui vit entre 1 400 mètres et 1 750 mètres, d'intégrer le classement de l’université de Syracuse, mais les étonnants tubercules rugueux qui lui confèrent une apparence de corail. Faute de chlorophylle, cette plante ne profite pas de la photosynthèse. C'est donc d'autres plantes que ce parasite tire l'intégralité de sa nourriture. Appartenant à un petit groupe de 50 espèces, toutes localisées dans les forêts du mont Mingan, le végétal a immédiatement été classé espèce en danger.
L'araignée roulante (Cebrennus rechenbergi), Maroc Dans le monde sauvage, savoir fuir est une qualité essentielle. Elle a valu à cette araignée sa place dans le palmarès. En effet, face au danger, l'animal commence par adopter une posture de défense. Mais si la menace persiste, il change de tactique, se met d'abord à courir, puis prend la forme d'une roue de charrette pour doubler sa vitesse, et ce quelle que soit la topologie du terrain, descente, plat ou même montée. Et comme si ça ne suffisait pas, il oriente cette fuite… vers son prédateur. Parce qu'il est impossible de se dissimuler dans le désert ? Que la meilleur défense reste l'attaque ? Cette double stratégie a en tout cas déjà inspiré d'autres scientifiques, qui ont développé un robot capable de marcher et rouler.
Un mystérieux nouveau venu (Dendrogramma enigmatica), Australie Le nom latin choisi par les biologistes marins qui l'ont découvert témoigne bien de l'étrangeté de cet animal. Un air de champignon, une sorte de tige avec d'un côté une bouche, de l'autre un disque aplati… Personne n'avait jamais vu une telle créature. Proche des cnidaires (méduses, coraux, anémones…) mais aussi des cténaires (groseilles de mer, ceintures de Vénus…), la nouvelle espèce semble plus primitive. Elle ressemble, du reste, à certains fossiles précambriens déjà répertoriés. Des analyses ADN poussées pourraient permettre de comprendre d'où sort ce petit animal (11 mm) des profondeurs (1 000 mètres).
La guêpe croque-mort (Deuteragenia ossarium), Chine Ce n'est pas sa taille qui singularise cet insecte de 15 millimètres, mais sa façon de protéger sa progéniture. La mère construit son nid dans des tiges creuses, qu'elle sépare en cellules. A chaque œuf éclos, sa chambre… et son araignée, que la mère tue puis offre à sa progéniture. Et pour protéger le tout, elle bouche l'entrée avec les corps de fourmis – jusqu'à treize individus – qu'elle a chassées. La barrière chimique semble très efficace : contre les prédateurs qui ne sentent plus l'odeur des larves, mais aussi contre les parasites. L'imagination au pouvoir.
La grenouille qui pond… des têtards (Limnonectes larvaepartus), Indonésie Chacun le sait : chaque grenouille a d'abord été têtard. Et chaque têtard a d'abord été… un œuf. Enfin, pas tout à fait. Cette grenouille à crocs d'Indonésie est l'exception, la seule parmi quelque 6 000 espèces répertoriées. Elle pond directement les petites larves, avec une phase d'incubation à l'intérieur du corps de l'anima-l. Le scientifique américain qui en a fait la découverte dans les Célèbes (ou île Sulawesi, son nom indonésien) l'a compris lorsque dans sa main, il a vu apparaître, à côté du petit animal de 5 centimètres qu'il venait d'attraper, une douzaine de têtards.
Le phasme géant (Phryganistria tamdaoensis), Vietnam Ni minuscule, ni caché dans un endroit inexploré. La preuve que pour rester inconnu, il suffit de bien se cacher. Ce phasme vit en effet aux environs de Tam Dao, une région du Vietnam bien connue des entomologistes. Si avec ses 23 cm, il demeure loin des 56,7 cm atteints par un de ses cousins, découvert en 2008 à Bornéo, il affiche quand même une taille respectable. Sauf que l'insecte est passé maître dans l'art du camouflage. Pour l'observer, lui ou un de ses apparentés, le mieux est encore de prendre le chemin… d'un vivarium.
La limace lumineuse (Phyllodesmium acanthorhinum), Japon D'abord sa beauté. Cette limace de mer, avec ses ombres bleues, rouges ou dorées, fait assurément partie des top-models des océans. Mais son prix ne s’arrête pas là. Adepte des eaux chaudes et peu profondes, elle semble établir une synthèse entre certaines limaces qui se nourrissent sur les hydroïdes et d'autres qui préfèrent fouiller les coraux. Comme elles, elle est friande de micro-algues, qui opèrent leur photosynthèse à l'intérieur du système digestif de l’animal, lui apportant ainsi les nutriments dont elle a besoin.
La Bromelia de Noël (Tillandsia religiosa), Mexique L’aventure est au coin de la rue… même pour les scientifiques. C’est à l’occasion d’une fête de Noël dans un village du Nord du Brésil que des botanistes ont posé l’oeil sur une plante particulière. Ce magnifique Bromelia servait à décorer les scènes de Nativité élaborées par les villageois. Habituelles pour ces derniers, ces magnifiques plantes d’altitude, avec leurs piquants rouges, leurs feuilles vertes et leur floraison hivernale, n’avaient jamais été répertoriées par les scientifiques. C’est chose faite. Le Poisson-ballon batisseur (Torquigener albomaculosus), Japon vingt ans que les chercheurs se grattaient la tête, qu’ils tentaient de comprendre l’origine des dessins géométriques de près de 2 mètres de diamètre relevés au fond des mers, au large des côtes japonaises. Désormais, ils savent. Il s’agit d’un poisson. Et le nid que ce gros bibendum construit sert à attirer les femelles. Mieux : les rigoles périphériques qu’il creuse permettent de réduire l’impact du courant au centre de la structure et protéger ainsi les œufs. Un mystère résolu et une merveille révélée.
Achetés ou adoptés à Noël, abandonnés quelques mois plus tard... Les animaux ne sont ni des peluches ni des cadeaux! Les animaux sont des êtres vivants à aimer... et à respecter! Lorsqu'on adopte un animal, c'est pour la vie! Si vous souhaitez vraiment accueillir un animal, adoptez-le dans un refuge, ne l'achetez-pas! Les refuges sont plein d'animaux malheureux qui attendent une famille qui saura les aimer.
Tout le monde lui disait de faire piquer son chien : il était vieux, malade, bizarre...
La prochaine vedette de Hollywood ne ressemblera sûrement pas à Bullet.
Golden Retriever de 15 ans au museau grisonnant, Bullet se déplace avec
l'agilité d'une tortue, souffre du coeur et est rongé par un cancer.
Bref : un candidat idéal à l'euthanasie. Sauf qu'il appartient à Pam Sica et que, pour sa maîtresse,
l'amitié n'a pas de prix.
En avril 2000, Pam apprend que son cher Bullet a une tumeur au foie grosse comme un pois.
Vu l'âge du patient, le Dr. Cangro déconseille l'opération.
La nouvelle bouleverse Pam. Elle a déjà perdu des animaux de compagnie
mais jamais un ami comme Bullet. Il avait à peine 7 semaines quand elle
l'a trouvé dans un panier devant sa porte, décoré d'un ruban rouge et
d'une petite carte avec ces mot : "Veux-tu être ma maman ?"
Pam n'a jamais eu d'enfant malgré son désir et ses animaux sont devenus comme ses petits.
En août, la tumeur a tellement grossi que le Dr Laurence Cangro ne peut plus temporiser.
Il faudrait l'opérer car une hémorragieinterne pourrait être fatale.
Mais pas un maître sur 10 débourserait cette dépense pour un animal aussi âgé.
Pam et Troy sont l'exception. Ils déboursent près de 5000€ pour donner une chance à l'animal.
Bullet ressort vivant de la salle d'opération. Mieux, il a faim en se
réveillant et, au bout de quelques jours seulement, il est de retour à
la maison.
Un an plus tard, Pam a une nouvelle raison de croire aux miracles. Pendant
des vacances à Walt Disney World, elle découvre qu'elle est enceinte.
Le 10 avril 2002, Troy Joseph Sica vient au monde. Mais il faut
préparer Bullet à cette révolution. Pam remet donc à son mari une
couverture dans laquelle le petit est emmailloté, avec pour mission de
la faire renifler à Bullet pour qu'il s'habitue à cette odeur. Son mari
place donc cette couverture dans le panier qui sert de lit à Bullet.
De retour à la maison, les dernières inquiétudes de Pam s'évaporent : le chien s'attache au bébé instantanément.
Il est environ 5 heures du matin, ce 1er mai 2002. Troy dort tranquillement entre les oreillers du lit de ses
parents pendant que son père prend sa douche et que sa mère lui
réchauffe un biberon. Tout à coup, Bullet surgit dans la cuisine,
aboyant et sautillant comme un fou. Il essaie d'entraîner Pam ver la
chambre.
Mais Pam ne se presse pas à répondre à Bullet. Elle se dirige vers la salle
de bain pour parler à son mari mais Bullet s'affole, bondit comme jamais
elle ne l'a vu faire depuis des années et essaie frénétiquement de la
diriger vers la chambre.
Pam se résigne à le suivre, du pas pesant de la nouvelle maman trop tôt
levée. Le bébé est bien là où elle l'a déposé, mais il a la peau d'un
bleu presque fluorescent et les membres mous comme ceux d'une poupée de
son. Seul un gargouillement révèle qu'il est toujours vivant.Troy sort en trombe,
lui donne des tapes dans le dos. Pam appelle le 911.
L'alerte est lancée : détresse respiratoire extrême. Puis Damon Alberts,
un technicien ambulancier qui habite tout près, se présente à son tour,
suivi de ses collègues. La tête du bébé est trop petite pour le masque
à oxygène : les ambulanciers dirigent tant bien que mal le flux de gaz
sous pression vers son nez et sa bouche. Une minute après le début de la
manoeuvre, le visage commence à rosir : les poumons se remettent en
marche mais le bébé n'est pas encore tiré d'affaire.
Emmené en ambulance à l'hôpital, il doit être réanimé une deuxième fois. Puis
on le transfère au service pédiatrique et le diagnostic tombe :
pneumonie. Il passe 4 jours sous ventilateur et reçoit des
antibiotiques sous perfusion pendant 2 semaines.
"Il mènera une vie normal et restera en parfaite santé tant qu'il mettra sa
ceinture et évitera de conduire après avoir bu", plaisante le Dr Thomas Biancaniello,
directeur du service de pédiatrie.
Si Bullet n'avait pas tant insisté, le pronostic n'aurait pas été aussi
rose. "Chez le nouveau-né, les séquelles d'une pneumonie sont souvent
très graves, explique le Dr Marc Salzberg,.
Le cerveau se développe jusqu'à l'âge de deux ans ; la privation d'oxygène l'affecte
davantage durant cette période-là. Au bout de quelques minutes, l'anoxie
provoque des lésions cérébrales ou même la mort".
Comment Bullet a-t-il pu comprendre que le petit Troy était en danger ?
"Les chiens sont très sensibles au langage corporel, note le DrMarty Becker, vétérinaire.
Ils passent des heures à observer nos moindres
mouvements, à écouter le rythme de notre respiration. J'imagine très
bien celui-ci remarquer une immobilité inhabituelle, une absence de
respiration, pressentir un danger et foncer vers le chef de sa meute, en
l'occurrence, Pam, pour donner l'alerte."
Le vrai miracle, dans cette histoire, ce n'est donc pas que Bullet ait
deviné la détresse du nouveau-né étendu sur le lit. C'est que Pam ait
accepté de prolonger la vie de ce vieillard deux ans auparavant.
"Je lui ai donné un supplément de vie, et il m'a rendu une vie entière" dit-elle simplement.
Histoire vécue
Texte tiré du Sélection Reader's Digest - décembre 2002.
Dinosaure à plumes, guêpe croque-mort, araignée roulante, dix étonnantes nouvelles espèces Chaque année, l’université Syracuse établit la liste des dix espèces découvertes les plus intrigantes. Un étonnant palmarès, haut en couleurs
C'est devenu une tradition. Chaque année, la prestigieuse université de Syracuse dresse la liste des dix plus étonnantes
nouvelles espèces découvertes l'année précédente. Un choix
particulièrement délicat. En 2014, pas moins de 18 000 animaux ou
végétaux ont été mis au jour par les scientifiques du monde entier. Une
goutte d'eau dans un océan d'environ 2 millions d'espèces inventoriées
depuis que le grand Linné a entrepris la première classification. « Et on estime qu'il en resterait 10 millions à découvrir », précise Quentin Wheeler, directeur du Suny College of Environmental Science and Forestry (ou ESF) et créateur du classement.
le jury a donc tranché. Une araignée roulante, un dinosaure-oiseau, un poisson bâtisseur ou un insecte géant d'un genre
inconnu… Ce nouveau palmarès récompense des spécimens étonnants par leur
aspect mais aussi des espèces qui, par leur comportement ou leur
origine, font véritablement avancer la science. On croit tout connaître,
mais pour Quentin Wheeler, « la biosphère reste une frontière largement inexplorée ». Une invitation au voyage.
Voilà un animal que les Nord-Américains aimeraient mieux ne pas croiser au coin d'un bois : 3,5 mètres de long, 1,5 mètre
de haut et un poids de 200 à 300 kg… Il n'y a pas beaucoup de risques,
en vérité, puisqu'il a disparu il y a quelque 65 millions d'années.
Trois squelettes ont été retrouvés sur deux sites du Dakota du Nord et
du Dakota du Sud. Contemporain du fameux tyrannosaure, il arborait des
plumes, un bec de perroquet, avait les os creux et se nourrissait de
végétaux et de petits animaux. Les scientifiques l'ont surnommé le « Poulet de l'enfer ». A déguster lentement.
Ce ne sont pas ses longues branches qui ont valu à cette plante, qui vit entre 1 400 mètres et 1 750 mètres, d'intégrer le
classement de l’université de Syracuse, mais les étonnants tubercules
rugueux qui lui confèrent une apparence de corail. Faute de
chlorophylle, cette plante ne profite pas de la photosynthèse. C'est
donc d'autres plantes que ce parasite tire l'intégralité de sa
nourriture. Appartenant à un petit groupe de 50 espèces, toutes
localisées dans les forêts du mont Mingan, le végétal a immédiatement été classé espèce en danger.
Dans le monde sauvage, savoir fuir est une qualité essentielle. Elle a valu à cette araignée sa place dans le palmarès. En
effet, face au danger, l'animal commence par adopter une posture de
défense. Mais si la menace persiste, il change de tactique, se met
d'abord à courir, puis prend la forme d'une roue de charrette pour
doubler sa vitesse, et ce quelle que soit la topologie du terrain,
descente, plat ou même montée. Et comme si ça ne suffisait pas, il
oriente cette fuite… vers son prédateur. Parce qu'il est impossible de
se dissimuler dans le désert ? Que la meilleur défense reste l'attaque ?
Cette double stratégie a en tout cas déjà inspiré d'autres
scientifiques, qui ont développé un robot capable de marcher et rouler.
Le nom latin choisi par les biologistes marins qui l'ont découvert témoigne bien de l'étrangeté de cet animal. Un air de
champignon, une sorte de tige avec d'un côté une bouche, de l'autre un
disque aplati… Personne n'avait jamais vu une telle créature. Proche des
cnidaires (méduses, coraux, anémones…) mais aussi des cténaires
(groseilles de mer, ceintures de Vénus…), la nouvelle espèce semble plus
primitive. Elle ressemble, du reste, à certains fossiles précambriens
déjà répertoriés. Des analyses ADN poussées pourraient permettre de
comprendre d'où sort ce petit animal (11 mm) des profondeurs (1 000 mètres).
Ce n'est pas sa taille qui singularise cet insecte de 15 millimètres, mais sa façon de protéger sa progéniture. La mère
construit son nid dans des tiges creuses, qu'elle sépare en cellules. A
chaque œuf éclos, sa chambre… et son araignée, que la mère tue puis
offre à sa progéniture. Et pour protéger le tout, elle bouche l'entrée
avec les corps de fourmis – jusqu'à treize individus – qu'elle a
chassées. La barrière chimique semble très efficace : contre les
prédateurs qui ne sentent plus l'odeur des larves, mais aussi contre les
parasites. L'imagination au pouvoir.
Chacun le sait : chaque grenouille a d'abord été têtard. Et chaque têtard a d'abord été… un œuf. Enfin, pas tout à fait.
Cette grenouille à crocs d'Indonésie est l'exception, la seule parmi
quelque 6 000 espèces répertoriées. Elle pond directement les petites
larves, avec une phase d'incubation à l'intérieur du corps de l'anima-l. Le scientifique américain qui en a fait la découverte dans les Célèbes
(ou île Sulawesi, son nom indonésien) l'a compris lorsque dans sa main,
il a vu apparaître, à côté du petit animal de 5 centimètres qu'il venait
d'attraper, une douzaine de têtards.
Ni minuscule, ni caché dans un endroit inexploré. La preuve que pour rester inconnu, il suffit de bien se cacher. Ce phasme
vit en effet aux environs de Tam Dao, une région du Vietnam bien connue
des entomologistes. Si avec ses 23 cm, il demeure loin des 56,7 cm
atteints par un de ses cousins, découvert en 2008 à Bornéo, il affiche
quand même une taille respectable. Sauf que l'insecte est passé maître
dans l'art du camouflage. Pour l'observer, lui ou un de ses apparentés,
le mieux est encore de prendre le chemin… d'un vivarium.
D'abord sa beauté. Cette limace de mer, avec ses ombres bleues, rouges ou dorées, fait assurément partie des top-models
des océans. Mais son prix ne s’arrête pas là. Adepte des eaux chaudes et
peu profondes, elle semble établir une synthèse entre certaines limaces
qui se nourrissent sur les hydroïdes et d'autres qui préfèrent fouiller
les coraux. Comme elles, elle est friande de micro-algues, qui opèrent
leur photosynthèse à l'intérieur du système digestif de l’animal, lui
apportant ainsi les nutriments dont elle a besoin.
L’aventure est au coin de la rue… même pour les scientifiques. C’est à l’occasion d’une fête de Noël dans un village du
Nord du Brésil que des botanistes ont posé l’oeil sur une plante
particulière. Ce magnifique Bromelia servait à décorer les scènes de
Nativité élaborées par les villageois. Habituelles pour ces derniers,
ces magnifiques plantes d’altitude, avec leurs piquants rouges, leurs
feuilles vertes et leur floraison hivernale, n’avaient jamais été
répertoriées par les scientifiques. C’est chose faite.
vingt ans que les chercheurs se grattaient la tête, qu’ils tentaient de comprendre l’origine des dessins géométriques de
près de 2 mètres de diamètre relevés au fond des mers, au large des
côtes japonaises. Désormais, ils savent. Il s’agit d’un poisson. Et le
nid que ce gros bibendum construit sert à attirer les femelles. Mieux :
les rigoles périphériques qu’il creuse permettent de réduire l’impact du
courant au centre de la structure et protéger ainsi les œufs. Un mystère résolu et une merveille révélée.
Achetés ou adoptés à Noël, abandonnés quelques mois plus tard... Les animaux ne sont ni des peluches ni des cadeaux!
Les animaux sont des êtres vivants à aimer... et à respecter! Lorsqu'on adopte un animal, c'est pour la vie!
Si vous souhaitez vraiment accueillir un animal, adoptez-le dans un
refuge, ne l'achetez-pas! Les refuges sont plein d'animaux malheureux
qui attendent une famille qui saura les aimer.
Il a fallu à Alan McFadyen 6 ans, de 4200 heures et 720.000 photos pour obtenir ce plan: