Je continuerai à croire, même si tout le monde perd espoir. Je continuerai à aimer, même si les autres distillent la haine. Je continuerai à construire, même si les autres détruisent. Je continuerai à parler de paix, même au milieu d'une guerre. Je continuerai à illuminer, même au milieu de l'obscurité Je continuerai à semer, même si les autres se taisent. Et je dessinerai des sourires, sur les visages en larmes. Et j'apporterai le soulagement, quand on verra la douleur Et j'offrirai des motifs de joie là où il n'y a que tristesse J'inviterai à marcher celui qui a décidé de s'arrêter..... Et je tendrai les bras à ceux qui se sentent épuisés.
Quand je n’ai rien à faire, et qu’à peine un nuage Dans les champs bleus du ciel, flocon de laine, nage, J’aime à m’écouter vivre, et, libre de soucis, Loin des chemins poudreux, à demeurer assis Sur un moelleux tapis de fougère et de mousse, Au bord des bois touffus où la chaleur s’émousse. Là, pour tuer le temps, j’observe la fourmi Qui, pensant au retour de l’hiver ennemi, Pour son grenier dérobe un grain d’orge à la gerbe, Le puceron qui grimpe et se pend au brin d’herbe, La chenille traînant ses anneaux veloutés, La limace baveuse aux sillons argentés, Et le frais papillon qui de fleurs en fleurs vole. Ensuite je regarde, amusement frivole, La lumière brisant dans chacun de mes cils, Palissade opposée à ses rayons subtils, Les sept couleurs du prisme, ou le duvet qui flotte En l’air, comme sur l’onde un vaisseau sans pilote ; Et lorsque je suis las je me laisse endormir, Au murmure de l’eau qu’un caillou fait gémir, Ou j’écoute chanter près de moi la fauvette, Et là-haut dans l’azur gazouiller l’alouette. Théophile Gautier.
Poème, Un Jour La Folie Décida d'Inviter Ses Amis...
La Folie décida d'inviter ses amis pour prendre un café chez elle. Tous les invités y allèrent. Après le café la Folie proposa : * On joue à cache-cache ? * Cache-cache ? C'est quoi, ça ? - demanda la Curiosité. * Cache-cache est un jeu. Je compte jusqu'à cent et vous vous cachez. * Quand j'ai fini de compter je cherche, et le premier que je trouve sera le prochain à compter. Tous acceptèrent, sauf la Peur et la Paresse. 1, 2, 3,... - La Folie commença à compter. L'Empressement se cacha le premier, n'importe où. La Timidité, timide comme toujours, se cacha dans une touffe d'arbre. La Joie courut au milieu du jardin. La Tristesse commença à pleurer, car elle ne trouvait pas d'endroit approprié pour se cacher. L'Envie accompagna le Triomphe et se cacha près de lui derrière un rocher. La Folie continuait de compter tandis que ses amis se cachaient. Le Désespoir étaient désespéré en voyant que la Folie était déjà à nonante-neuf. * Cent ! cria la Folie. Je vais commencer à chercher...
La première à être trouvée fut la Curiosité, car elle n'avait pu s'empêcher de sortir de sa cachette pour voir qui serait le premier découvert.
En regardant sur le côté, la Folie vit le Doute au-dessus d'une clôture ne sachant pas de quel côté il serait mieux caché. Et ainsi de suite, elle découvrit la Joie, la Tristesse, la Timidité...
Quandils étaient tous réunis, la Curiosité demanda : *Où est l'Amour ? Personne ne l'avait vu. La Folie commença à le chercher.
Elle chercha au-dessus d'une montagne, dans les rivières au pied des rochers. Mais elle ne trouvait pas l'Amour.
Cherchant de tous côtés, laFolie vit un rosier, pris un bout de bois
et commença à chercher parmi les branches, lorsque soudain elle entendit
un cri.
C'était l'Amour, qui criait parce qu'une épine lui avait crevé un oeil.
La Folie ne savait pas quoi faire. Elle s'excusa, implora l'Amour pour avoir son pardon et alla jusqu'à lui promettre de le suivre pour toujours.
L'Amour accepta les excuses. Aujourd'hui, l'Amour est aveugle et la Folie l'accompagne toujours.
Recueil : Poèmes tragiques (1895). Sur le bord du plus frais de tes lacs, ô Norvège ! Le sang rose et subtil qui dore son col fin Est doux comme un rayon de l'aube sur la neige.
Au murmure indécis du frêne et du bouleau, Dans l'étincellement et le charme de l'heure, Elle va, reflétée au pâle azur de l'eau Qu'un vol silencieux de papillons effleure.
Quand un souffle furtif glisse en ses cheveux blonds, Une cendre ineffable inonde son épaule ; Et, de leur transparence argentant leurs cils longs, Ses yeux ont la couleur des belles nuits du Pôle.
Purs d'ombre et de désir, n'ayant rien espéré Du monde périssable où rien d'ailé ne reste, Jamais ils n'ont souri, jamais ils n'ont pleuré, Ces yeux calmes ouverts sur l'horizon céleste.
Et le Gardien pensif du mystique oranger Des balcons de l'Aurore éternelle se penche, Et regarde passer ce fantôme léger Dans les plis de sa robe immortellement blanche. Charles Marie René Leconte de Lisle
L’agneau cherche l’amère bruyère, C’est le sel et non le sucre qu’il préfère, Son pas fait le bruit d’une averse sur la poussière. Quand il veut un but, rien ne l’arrête, Brusque, il fonce avec de grands coups de sa tête, Puis il bêle vers sa mère accourue inquiète… Agneau de Dieu, qui sauves les hommes, Agneau de Dieu, qui nous comptes et nous nommes, Agneau de Dieu, vois, prends pitié de ce que nous sommes. Donne-nous la paix et non la guerre, Ô l’agneau terrible en ta juste colère. Ô toi, seul Agneau, Dieu le seul fils de Dieu le Père. Paul Verlaine
*** Lorsque l'Amour vous fait signe, suivez-le, même si ses voies sont dures et raides.
___________
*** Et, lorsque ses ailes vous enveloppent,cèdez-lui, quoique la lame cachée dans son plumage puisse vous blesser.
*** Et lorsqu'il vous parle, croyez-le, quoique sa voix puisse fracasser vos rêves comme le vent du Nord qui saccage le jardin.
___________
*** Car de même l' amour peut vous couronner, de même il peut vous crucifier. *** Car il est fait pour vous aider à croitre comme pour vous élaguer.
_____________________
*** L' Amour ne donne rien que lui-même et ne prend rien que de lui-même.
*** L' Amour ne possède pas ni ne veut être possédé, car l'Amour se suffit de l' Amour. *** Ne faites pas de l' Amour une chaine, laissez-le plutôt être une mer se balançant entre les rivages de vos âmes.
*** Remplissez chacun la coupe de l'autre mais ne buvez pas à la même coupe. *** Chantez et dansez ensemble, mais sachez demeurer seuls, pareils aux cordes du luth qui sont seules mais savent vibrer ensemble en musique.
________________
*** Donnez vos coeurs mais sans que l'un et l'autre le garde.
*** Et restez ensemble mais pas trop près l'un de l'autre,
car les colonnes du Temple se dressent à distance, et le chêne et le cyprès ne poussent pas à l' ombre l'un de l'autre.
_________________
Khalil Gibra
Gibran Khalil Gibran est un poète et peintrelibanais, né le 6 janvier 1883 à Bcharré au Liban et mort le 10 avril 1931 à New York. Il a séjourné en Europe et passé la majeure partie de sa vie aux États-Unis. Publié en 1923 et composé de vingt-six textes poétiques, son recueil Le Prophète est devenu particulièrement populaire pendant les années 1960 dans le courant de la contre-culture et les mouvements New Age. On a comparé Gibran à William Blake1, et il est appelé par l’écrivain Alexandre Najjar le « Victor Hugo libanais ».
Chaque heure, où je songe à ta bonté Si simplement profonde, Je me confonds en prières vers toi.
Je suis venu si tard Vers la douceur de ton regard, Et de si loin vers tes deux mains tendues, Tranquillement, par à travers les étendues !
J'avais en moi tant de rouille tenace Qui me rongeait à dents rapaces, La confiance J'étais si lourd, j'étais si las J'étais si vieux de méfiance, J'étais si lourd, j'étais si las Du vain chemin de tous mes pas.
Je méritais si peu la merveilleuse joie De voir tes pieds illuminer ma voie, Que j'en reste tremblant encore et presque en pleurs Et humble à tout jamais, en face du bonheur.
Emile Verhaeren (1855 - 1916) Recueil: Les heures claires (1896)
« Si tu savais combien je t’aime.
Combien tu es nécéssaire à ma vie,
tu n’oserais pas t’absenter un seul moment,
tu resterais toujours auprès de moi,
ton coeur contre mon coeur,
ton âme contre mon âme. »
(Victor Hugo)
Je continuerai,
Je continuerai à croire, même si tout le monde perd espoir.
Je continuerai à aimer, même si les autres distillent la haine.
Je continuerai à construire, même si les autres détruisent.
Je continuerai à parler de paix, même au milieu d'une guerre.
Je continuerai à illuminer, même au milieu de l'obscurité
Je continuerai à semer, même si les autres se taisent.
Et je dessinerai des sourires, sur les visages en larmes.
Et j'apporterai le soulagement, quand on verra la douleur
Et j'offrirai des motifs de joie là où il n'y a que tristesse
J'inviterai à marcher celui qui a décidé de s'arrêter.....
Et je tendrai les bras à ceux qui se sentent épuisés.
Abbé Pierre
Farniente.
Quand je n’ai rien à faire, et qu’à peine un nuage
Dans les champs bleus du ciel, flocon de laine, nage,
J’aime à m’écouter vivre, et, libre de soucis,
Loin des chemins poudreux, à demeurer assis
Sur un moelleux tapis de fougère et de mousse,
Au bord des bois touffus où la chaleur s’émousse.
Là, pour tuer le temps, j’observe la fourmi
Qui, pensant au retour de l’hiver ennemi,
Pour son grenier dérobe un grain d’orge à la gerbe,
Le puceron qui grimpe et se pend au brin d’herbe,
La chenille traînant ses anneaux veloutés,
La limace baveuse aux sillons argentés,
Et le frais papillon qui de fleurs en fleurs vole.
Ensuite je regarde, amusement frivole,
La lumière brisant dans chacun de mes cils,
Palissade opposée à ses rayons subtils,
Les sept couleurs du prisme, ou le duvet qui flotte
En l’air, comme sur l’onde un vaisseau sans pilote ;
Et lorsque je suis las je me laisse endormir,
Au murmure de l’eau qu’un caillou fait gémir,
Ou j’écoute chanter près de moi la fauvette,
Et là-haut dans l’azur gazouiller l’alouette.
Théophile Gautier.
Gustave Courbet (1819-1877)
La sieste
Poème, Un Jour La Folie Décida d'Inviter Ses Amis...
La Folie décida d'inviter ses amis pour prendre un café chez elle.
Tous les invités y allèrent. Après le café la Folie proposa :
* On joue à cache-cache ?
* Cache-cache ? C'est quoi, ça ? - demanda la Curiosité.
* Cache-cache est un jeu. Je compte jusqu'à cent et vous vous cachez.
* Quand j'ai fini de compter je cherche, et le premier que je trouve
sera le prochain à compter.
Tous acceptèrent, sauf la Peur et la Paresse. 1, 2, 3,... -
La Folie commença à compter.
L'Empressement se cacha le premier, n'importe où.
La Timidité, timide comme toujours, se cacha dans une touffe d'arbre.
La Joie courut au milieu du jardin.
La Tristesse commença à pleurer, car elle ne trouvait pas d'endroit approprié pour se cacher.
L'Envie accompagna le Triomphe et se cacha près de lui derrière un rocher.
La Folie continuait de compter tandis que ses amis se cachaient.
Le Désespoir étaient désespéré en voyant que la Folie était déjà à nonante-neuf.
* Cent ! cria la Folie. Je vais commencer à chercher...
La première à être trouvée fut la Curiosité, car elle n'avait pu s'empêcher de sortir de sa cachette pour voir qui serait le premier découvert.
En regardant sur le côté, la Folie vit le Doute au-dessus d'une clôture ne sachant pas de quel côté il serait mieux caché.
Et ainsi de suite, elle découvrit la Joie, la Tristesse, la Timidité...
Quandils étaient tous réunis, la Curiosité demanda :
*Où est l'Amour ?
Personne ne l'avait vu. La Folie commença à le chercher.
Elle chercha au-dessus d'une montagne, dans les rivières au pied des rochers.
Mais elle ne trouvait pas l'Amour.
Cherchant de tous côtés, laFolie vit un rosier, pris un bout de bois
et commença à chercher parmi les branches, lorsque soudain elle entendit
un cri.
C'était l'Amour, qui criait parce qu'une épine lui avait crevé un oeil.
La Folie ne savait pas quoi faire.
Elle s'excusa, implora l'Amour pour avoir son pardon et alla
jusqu'à lui promettre de le suivre pour toujours.
L'Amour accepta les excuses.
Aujourd'hui, l'Amour est aveugle et la Folie l'accompagne toujours.
" Secrets " Giovanni Marradi
Charles Marie René Leconte de Lisle (1818-1894).
Recueil : Poèmes tragiques (1895).
Charles Marie René Leconte de Lisle (1818-1894).
Recueil : Poèmes tragiques (1895).
Sur le bord du plus frais de tes lacs, ô Norvège !
Le sang rose et subtil qui dore son col fin
Est doux comme un rayon de l'aube sur la neige.
Au murmure indécis du frêne et du bouleau,
Dans l'étincellement et le charme de l'heure,
Elle va, reflétée au pâle azur de l'eau
Qu'un vol silencieux de papillons effleure.
Quand un souffle furtif glisse en ses cheveux blonds,
Une cendre ineffable inonde son épaule ;
Et, de leur transparence argentant leurs cils longs,
Ses yeux ont la couleur des belles nuits du Pôle.
Purs d'ombre et de désir, n'ayant rien espéré
Du monde périssable où rien d'ailé ne reste,
Jamais ils n'ont souri, jamais ils n'ont pleuré,
Ces yeux calmes ouverts sur l'horizon céleste.
Et le Gardien pensif du mystique oranger
Des balcons de l'Aurore éternelle se penche,
Et regarde passer ce fantôme léger
Dans les plis de sa robe immortellement blanche.
Charles Marie René Leconte de Lisle
L’agneau cherche l’amère bruyère,
C’est le sel et non le sucre qu’il préfère,
Son pas fait le bruit d’une averse sur la poussière.
Quand il veut un but, rien ne l’arrête,
Brusque, il fonce avec de grands coups de sa tête,
Puis il bêle vers sa mère accourue inquiète…
Agneau de Dieu, qui sauves les hommes,
Agneau de Dieu, qui nous comptes et nous nommes,
Agneau de Dieu, vois, prends pitié de ce que nous sommes.
Donne-nous la paix et non la guerre,
Ô l’agneau terrible en ta juste colère.
Ô toi, seul Agneau, Dieu le seul fils de Dieu le Père.
Paul Verlaine
Prophète, parle-nous de l'Amour ...
*** Lorsque l'Amour vous fait signe, suivez-le,
même si ses voies sont dures et raides.
___________
*** Et, lorsque ses ailes vous enveloppent,cèdez-lui,
quoique la lame cachée dans son plumage puisse vous blesser.
*** Et lorsqu'il vous parle, croyez-le,
quoique sa voix puisse fracasser vos rêves
comme le vent du Nord qui saccage le jardin.
___________
*** Car de même l' amour peut vous couronner,
de même il peut vous crucifier.
*** Car il est fait pour vous aider à croitre
comme pour vous élaguer.
_____________________
*** L' Amour ne donne rien que lui-même
et ne prend rien que de lui-même.
*** L' Amour ne possède pas ni ne veut être possédé,
car l'Amour se suffit de l' Amour.
*** Ne faites pas de l' Amour une chaine,
laissez-le plutôt être une mer se balançant
entre les rivages de vos âmes.
*** Remplissez chacun la coupe de l'autre
mais ne buvez pas à la même coupe.
*** Chantez et dansez ensemble, mais sachez demeurer seuls,
pareils aux cordes du luth qui sont seules mais savent vibrer ensemble en musique.
________________
*** Donnez vos coeurs mais sans que l'un et l'autre le garde.
*** Et restez ensemble mais pas trop près l'un de l'autre,
car les colonnes du Temple se dressent à distance,
et le chêne et le cyprès ne poussent pas à l' ombre l'un de l'autre.
_________________
Khalil Gibra
Gibran Khalil Gibran est un poète et peintre libanais, né le 6 janvier 1883 à Bcharré au Liban et mort le 10 avril 1931 à New York. Il a séjourné en Europe et passé la majeure partie de sa vie aux
États-Unis. Publié en 1923 et composé de vingt-six textes poétiques, son
recueil Le Prophète est devenu particulièrement populaire pendant les années 1960 dans le courant de la contre-culture et les mouvements New Age. On a comparé Gibran à William Blake1, et il est appelé par l’écrivain Alexandre Najjar le « Victor Hugo libanais ».
Chaque heure, où je songe à ta bonté
Si simplement profonde,
Je me confonds en prières vers toi.
Je suis venu si tard
Vers la douceur de ton regard,
Et de si loin vers tes deux mains tendues,
Tranquillement, par à travers les étendues !
J'avais en moi tant de rouille tenace
Qui me rongeait à dents rapaces,
La confiance
J'étais si lourd, j'étais si las
J'étais si vieux de méfiance,
J'étais si lourd, j'étais si las
Du vain chemin de tous mes pas.
Je méritais si peu la merveilleuse joie
De voir tes pieds illuminer ma voie,
Que j'en reste tremblant encore et presque en pleurs
Et humble à tout jamais, en face du bonheur.
Emile Verhaeren (1855 - 1916)
Recueil: Les heures claires (1896)
Parfois
Comme
Les souffles, un tôt matin d hivers !!
Répètes joyeuses, des mouettes !!
Les vagues venant
Mourir sur le sable
Renaissent du ventre de la mer
Je regarde ma cigarette
Elle brûle, me brûle
Je me rappelle
La fumée et la cendre
De la bougie seule, la nuit !!
Se tord et danse
Et ses larmes salées
Sentent aussi l'air marin.
Plume_dailleurs