Le plus étonnant, dans cette nouvelle, c’est l’âge qu’avait Jean-Pierre Marielle : 87 ans. On l’imaginait fixé à jamais dans les soixante-dix et des poussières, cet âge gentiment moqué par La Rochefoucauld, où les vieillards donnent de bons conseils, pour se consoler de n’être plus en état de pouvoir donner de mauvais exemples. On ne le voyait pas si vieux. Mais, de toute façon, les bons conseils, c’était pas le genre du bonhomme. Marielle a connu la célébrité avec des rôles de bourgeois gueulard en rupture de ban, des rôles qu’il habitait avec la truculence ronchonne qui était sa marque de fabrique. Marielle, c’est, bien sûr, le héros desGalettes de Pont-Aven, film libertaire (donc,aujourd’hui, assez convenu : des tirades contre la vie rangée, de la fesse, la qualité française). Son personnage y est un représentant en parapluies qui vit à Saumur, « bastion de l’ordure »,comme le chantera Trust, un peu plus tard, et qui plaque sa vie médiocre pour vivre en « liberté » : le rêve d’un petit-bourgeois qui ne veut pas vivre en petit-bourgeois. Mais c’est aussi, avec son ami Rochefort, l’un des deux héros de Calmos, brûlot antiféministe de Blier, unanimement détesté à sa sortie et qu’ilserait bon (mais peu probable) de voir en rétrospective sur France Télévisions. Sa carrière est celle d’une silhouette des Trente Glorieuses, portée par sa fameuse voix qui semblait se foutre superbement de la nullité deschoses. C’est dire si le cinéma a eu besoin de lui. Il a passé les dernières années de sa vie dans le tunnel vertigineux d’Alzheimer, comme son amie Annie Girardot. Trop vieux pour se tuer en décapotable, trop grand pour vivre en pleine conscience l’époque des hashtags et des ateliers racisés. N’était-ce pas plutôt, d’ailleurs, le monde qui devenait gâteux et lui, Marielle, qui ne s’y retrouvait plus ? Une fin effilochée, dans un monde cotonneux et instable, loin du bavardage et de la grisaille milléniale. De quoi rêvait-il éveillé dans les dernières années ? De jazz et d’Amérique, de rigolades avec Belmondo et Rochefort, de femmes et de ripaille ? Il n’est pas indifférent, en tout cas, que Jean-Pierre Marielle, à l’instar de ses copains du Conservatoire, ait fait l’objet d’un culte tardif de la part des jeunes générations. Voix de bronze, répliques qui claquent, gauloiserie et élégance, indifférence au conformisme: un club de vieux cons exemplaires, patriarcaux à souhait, à une époque où les soixante-huitards montrent, en guise de mauvais exemple, leur visage affreux de vieux bébés jouisseurs aux deux générations qu’ils ont détruites. Pour les bons conseils, ils n’ont jamais su. Le bar ferme. Noiret et Rochefort attendent dehors. Marielle remet son chapeau, termine son verre, relève son col et quitte le zinc. Cette fois pour de bon. Sale temps pour les monuments historiques
Momies & Statuettes Découvertes En Égypte Dans Une Tombe De L'ère Pharaonique - Dans la tombe, des experts égyptiens s'activent autour de sarcophages en bois, brisés, mais bien conservés, décorés de personnages et de motifs pharaoniques aux couleurs vives, de jaune, rouge, noir et bleu. À l'intérieur, des momies enveloppées de lin blanc noirci par les âges. Stringer, AFP Mohamed Abdel Aziz Agence France-Presse Louxor.
Huit momies, des sarcophages en bois aux couleurs vives, un millier de figurines funéraires...Le Parisien.
Des archéologues ont fait des découvertes fabuleuses en Haute-Egypte dans une tombe de l'époque pharaonique, vieille de près de 3500 ans. La tombe, près de la ville de Louxor, véritable musée à ciel ouvert dans le Sud égyptien, et de la Vallée des Rois, appartenait vraisemblablement à Userhat, un magistrat de la 18e dynastie (1550-1295 avant J.-C.), portant le titre de « juge de la ville ».Mais elle a été réutilisée quelques siècles plus tard sous la 21e dynastie, pour accueillir d'autres momies. Source : Six momies, des sarcophages en bois aux couleurs vives, un millier de figurines funéraires: des archéologues ont fait des découvertes fabuleuses...RFI.
« C'était une surprise de découvrir autant d'éléments à l'intérieur : des ustensiles en argile portant le nom du propriétaire de la tombe, plusieurs sarcophages et des momies, ainsi que plus d'un millier d'"oushebti" »...Ce sont de petites statuettes funéraires déposées dans les tombes pour servir le mort dans l'au-delà, a indiqué le ministre des Antiquités Khaled al-Anani, lors d'une visite de la tombe organisée mardi pour la presse. « C'est une découverte importante, et ce n'est pas encore fini », s'est-il réjoui.Dans un premier temps, la porte-parole du ministère des Antiquités, Nevine el-Aref, avait rapporté la découverte de « six momies », précisant que ce chiffre pourrait augmenter en raison de la présence de fragments supplémentaires. Puis le chef de la mission archéologique, Mostapha Waziri, a annoncé un total de « 8 momies et 10 sarcophages » retrouvés dans la tombe. « Les fouilles se poursuivent », a-t-il avancé en guise d'explication.
Dizaine De Figurines Funéraires. Dans la tombe, des experts égyptiens s'activent autour de sarcophages en bois, brisés, mais bien conservés, décorés de personnages et de motifs pharaoniques aux couleurs vives, de jaune, rouge, noir et bleu. À l'intérieur, des momies enveloppées de lin blanc noirci par les âges.« La tombe date de la 18e dynastie, mais il semblerait qu'elle a été réutilisée sous la 21e dynastie (1070-945 avant J.-C.), une époque connue comme celle "des voleurs de tombe" », indique à l'AFP M. Waziri, dont l'équipe effectue des fouilles dans le secteur de Deraa Aboul Naga. « Un individu doté d'une conscience, un prêtre ou un haut fonctionnaire, aurait récupéré des sarcophages » initialement placés dans des tombes profanées par des pilleurs, et les auraient introduits dans l'hypogée datant de la 18e dynastie pour les préserver, explique l'archéologue.Devant la tombe, sur une table, s'alignent des dizaines d'oushebti en terre cuite, couleur ocre, retrouvés dans un puits profond au coeur de la tombe. Non loin de là, à même le sol, des petits vases en argile de toutes les tailles, ocre, rouge et blanc. Les archéologues ont également découvert des squelettes et des crânes humains.
Deux Autres Tombes. À l'entrée de l'hypogée, deux autres entrées menant à deux autres tombes ont été exhumées. « Les fouilles vont se poursuivre pour essayer de découvrir ce que contiennent ces deux tombes et leur propriétaire », selon un communiqué du ministère. L'Égypte a récemment donné son feu vert à plusieurs projets archéologiques dans l'espoir de faire de nouvelles découvertes, au moment où le secteur touristique, pilier de l'économie, peine à véritablement décoller, après des attentats meurtriers ces dernières années. En octobre 2015, les autorités ont dévoilé un ambitieux projet, baptisé « Scan Pyramids », visant notamment à découvrir des chambres secrètes au coeur des pyramides de Guizeh et de Dahchour, au sud du Caire, et à éclaircir enfin le mystère entourant leur construction. Un an plus tard, l'équipe chargée du projet a annoncé avoir détecté dans la pyramide de Khéops, à l'aide d'analyses poussées, deux « anomalies » qui pourraient bien être des « cavités inconnues ». Source : Le tombeau, "extrêmement bien conservé", appartiendrait à un prêtre ayant vécu entre 2.500 et 2.300 avant J.-C. La tombe d’un prêtre datant de plus de 4.400 ans a été découverte sur le site.sudouest.fr.
Et les autorités égyptiennes ont également lancé à l'automne 2015 des recherches dans la tombe du pharaon Toutankhamon, dans la Vallée des Rois, dans l'espoir d'y découvrir une chambre secrète qui pourrait bien abriter le tombeau de la reine Néfertiti. En avril dernier, des excavations dans la nécropole du site de Dahchour ont permis aux archéologues de découvrir les ruines d'une pyramide, vieille de 3700 ans. --------------------------------------------------------------------------- Mais Qui Était Rascar Capac, La Momie Des Aventures De Tintin ?Sur la photo, une image tirée de la bande dessinée... Agence France-Presse Bruxelles.
Source : La peau brune et desséchée de cette momie aux orbites vides, jetant des sorts à Tintin et à ses compagnons dans les albums Les 7 Boules de Cristal et Le Temple du Soleil, a beaucoup marqué les esprits des jeunes lecteurs. Dans l’aventure Les 7 Boules de Cristal l’expédition ethnographique Sanders-Hardmuth a découvert et ramené du Pérou la momie du roi Inca Rascar Capac, cet acte de profanation va jeter la malédiction sur les membres de l’expédition... Le véritable Rascar Capac est une momie de la civilisation péruvienne Paracas (200 avant J-C) qui n’a été présentée qu’une seule fois à l’occasion de l’exposition Le musée imaginaire de Tintin au Palais des Beaux-arts de Bruxelles en 1979. L’Inca Rascar Capac (dont le surnom est Celui-qui-déchaîne-le-feu-du-ciel) a été inspiré à Hergé par certains noms des Incas qui ont régné au Pérou comme » Manco-Capac « , » Mayta-Capac » ou » Huascar « . Il semblerait aussi que ce nom de Capac, ait été créé par Hergé en rapport avec le célèbre Égyptologue belge, le professeur Capart, très connu au plan mondial pour ses travaux en archéologie. Hergé se serait notamment inspiré pour créer la momie de Rascar Capac de la momie péruvienne qui figure au Musée du Cinquantenaire à Bruxelles.
Quel âge avait-il ? Que mangeait-il ? De quoi est-il mort ? Autant de questions auxquelles vont tenter de répondre des chercheurs belges en braquant leurs instruments sur la momie péruvienne Rascar Capac, rendue célèbre par son apparition effrayante dans les aventures de Tintin. Pour créer ce personnage inquiétant, Hergé, le «père» de Tintin, se serait inspiré d'une véritable momie précolombienne, conservée depuis 175 ans aux Musées royaux d'Art et d'Histoire de Bruxelles. La chercheuse Caroline Tilleux et le conservateur des collections «Amérique» du musée, Serge Lemaitre, ont décidé d'étudier en profondeur cette momie, ainsi que six de ses semblables également conservées dans le musée bruxellois. Rascar Capac avait déjà fait l'objet d'un premier examen dans les années 1990,mais elle vient de repasser sous les instruments de pointe des Cliniques universitaires Saint-Luc à Bruxelles, ont indiqué cette semaine les responsables du musée. Grâce aux nouvelles avancées technologiques en matière d'imagerie médicale, les chercheurs espèrent obtenir des informations plus précises sur la date de la mort, l'alimentation ou encore l'origine géographique des sept momies conservées dans la capitale belge. Les résultats de l'étude devraient être disponibles d'ici à quelques mois.
Ce commentaire a été modifié le 26/04/2019 à 10:39
L’humour noir et étrange des cartes de vœux victoriennes. On a tendance à toujours imaginer l’époque victorienne ( 1837 – 1900 ) en Angleterre comme une période triste et renfermée mais les cartes de vœuxque les gens s’envoyaient font la démonstration d’un humour qui va du plus noir à l’absurde et qui montrent que noël et les fêtes de fin d’années étaient avant tout des moments de partage et de beuveries.
Ce commentaire a été modifié le 26/04/2019 à 09:24
Macron À L'heure Du Grand Discours - Pour Convaincre Les Français - Pouvoir d'achat, retraites, démocratie, décentralisation, environnement, santé, ruralité ...Le chef de l'État Emmanuel Macron est attendu sur de multiples dossiers...Dont certains très délicats comme la durée du temps de travail... À partir de 18 h dans la salle des fêtes de l'Élysée. Photo ludovic Marin, AFP Jérome Rivet Agence France-Presse Paris.
Cinq mois après le début des gilets jaunes et trois mois après celui du grand débat, Emmanuel Macron prend jeudi la parole pour défendre les mesures avec lesquelles il espère relancer son quinquennat. Pouvoir d'achat, retraites, démocratie, décentralisation, environnement, santé,ruralité : le chef de l'État est attendu sur de multiples dossiers...Dont certains très délicats comme la durée du temps de travail, à partir de 18 h dans la salle des fêtes de l'Élysée. Il introduira sa première conférence de presse du quinquennat par une déclaration d'une vingtaine de minutes (réel près d'1 heure) qui « donnera des perspectives..Et un cap » à la lumière de la crise sociale et politique qui bouleverse sa politique depuis l'automne, selon l'Élysée. Puis Emmanuel Macron répondra aux questions des journalistes français et étrangers pendant environ deux heures en direct...Sur les grandes chaînes de télévision, dont TF1 et France 2. Mais « ce ne sera pas un grand débat...Avec les journalistes », avertit son entourage, en faisant référence aux longues rencontres des derniers mois. Le président sera entouré par les membres du gouvernement, que le premier ministre Édouard Philippe réunira en « séminaire » lundi prochain 29 avril...Dans un format inédit associant des responsables de la majorité. Avec l'objectif de « très rapidement se mettre en ordre de bataille...Pour définir un calendrier [...] de mise en oeuvre des annonces qui auront été faites », selon la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye. Une partie de ces mesures sont déjà connues, puisqu'elles ont fuité dans la presse à la suite de l'annulation in extremis de l'allocution présidentielle à cause de l'incendie de Notre-Dame le 15 avril. Le chef de l'État ne va pas les « changer en profondeur », mais il va « les expliquer » et « rien n'interdit d'en ajouter », souligne-t-on dans son entourage. Il devrait ainsi préciser les conditions de baisses d'impôts pour les classes moyennes...De la réindexation des retraites inférieures à 2000 euros ou de la promesse...De ne pas fermer d'écoles ou d'hôpitaux jusqu'à la fin du quinquennat. Des éclaircissements sont également attendus sur l'évocation d'un possible allongement de la durée du travail pour financer la dépendance et le grand âge. Parmi les autres sujets faisant polémique figure la suppression de l'École nationale d'administration (ENA), dont les critiques « choquent voire blessent profondément ses élèves et ses personnels », selon son directeur Patrick Gérard. L'aile écologiste de la majorité espère en outre des annonces sur la transition écologique, quasiment absentes de l'allocation ayant fuité. Vedettes du grand débat, les maires seront attentifs aux annonces d'Emmanuel Macron qui devrait initier « un mouvement de déconcentration plutôt qu'un acte 3 de la décentralisation », selon une source gouvernementale. Le chef de l'État aura fort à faire pour convaincre les Français, qui ne sont que 24 % à penser que le grand débat permettra d'améliorer la situation politique, économique et sociale du pays, selon un sondage Ipsos-Sopra Steria publié mercredi par Le Monde. « Je ne doute pas que les commentaires seront majoritairement négatifs, car il y aura eu tellement d'attente », prévient un membre du gouvernement. L'opposition est partagée entre attentisme et dénonciation d'un exercice qui pollue la campagne pour les élections européennes du 26 mai. Le premier vice-président des Républicains Guillaume Peltier a ainsi souhaité sur BFMTV qu'Emmanuel Macron « n'additionne pas des mesures catégorielles ou communautarisantes ». « J'espère qu'il y aura (jeudi) des mesures beaucoup plus fortes que celles qui ont fuité », car « ce n'est pas du tout au niveau de la crise sociale que l'on connait », a déclaré Raphaël Glucksmann, tête de liste PS-Placepublique, sur Sud Radio. Le Rassemblement National pointe le risque que cette « opération de communication » du président...N'ait « un effet dévastateur » en cas de déception des Français. La tête de liste EELV pour les européennes, Yannick Jadot, a pour sa part hâte que l'exécutif mette fin au grand débat : « Ça suffit qu'Emmanuel Macron veuille à ce point tuer la campagne européenne », a-t-il lancé mardi. Selon le sondage Ipsos-Sopra Steria, 52 % des Français assurent que leur choix pour ce scrutin sera déterminé avant tout par les propositions...Des partis sur des questions nationales. LREM et le RN restent en tête pourles intentions de vote, avec respectivement 23 % et 22,5 %, précise ce sondage
Face Aux Français, Macron Se Défend D'avoir Fait «Fausse Route» - Souvent critiqué pour des phrases choc, le président français a dit regretter d'avoir donné «le sentiment» d'être «dur», «parfois injuste». «Ça n'a pas aidé à la cause», a-t-il admis. Photo AFP Jérome Rivet Agence France-Presse Paris.
Résolu et offensif, Emmanuel Macron s'est défendu d'avoir fait «fausse route» mais a promis une «nouvelle méthode» pour «lever beaucoup de malentendus», multipliant les annonces fiscales, sociales et institutionnelles lors d'une grande conférence de presse à l'Élysée. Le chef de l'État a confirmé vouloir réduire «significativement» l'impôt sur le revenu, évoquant le chiffre de «5 milliards» d'euros et un financement par la suppression de «certaines niches fiscales»(entreprise) et avec «la nécessité de travailler davantage». Mais sur ce point, M. Macron a donné quelques arbitrages au sujet de pistes évoquées au sein de sa majorité, en estimant que travailler plus ne pouvait pas passer par la suppression d'un jour férié ou un recul de l'âge légal de départ à la retraite. Il a par contre relevé que l'on pouvait «laisser le libre choix» en ce qui concerne l'allongement de la durée de cotisation. Autre confirmation : la réindexation des pensions de retraites de moins de 2000 euros sur l'inflation. Avec deux nouveautés : la fin de la «sous-indexation» de toutes les retraites en 2021, et la volonté d'une retraite minimale de 1000 euros pour tous ceux qui ont une carrière complète. Promesse incluse dans le discours avorté du 15 avril, le chef de l'État a dit neplus vouloir de fermetures «ni d'hôpitaux ni d'écoles»(classes?) d'ici 2022. Il s'est par ailleurs dit prêt à «abandonner» l'objectif de 120 000 fonctionnaires qu'il avait fixé «si ce n'est pas tenable». Au plan éducatif, il a notamment souhaité des classes de 24 élèves maximum de la grande section de maternelle au CE1. Lors de cet exercice inédit depuis son élection en 2017, devant quelque 320 journalistes, le chef de l'État a salué...Les «justes revendications à l'origine» du mouvement des «gilets jaunes» qui a profondément bouleversé le quinquennat depuis le 17 novembre. Souvent critiqué pour des phrases choc, le président a dit regretter d'avoir donné «le sentiment» d'être «dur», «parfois injuste». Ça n'a pas aidé à la cause», a-t-il admis. Pour «répondre à la juste part d'énervement» et «lever beaucoup de malentendus», il a promis «une nouvelle méthode», une «nouvelle manière»de gouverner, avec un leitmotiv : «L'humain remis au coeur du projet». Mais «est-ce qu'il faudrait arrêter tout ce qui a été fait depuis deux ans? Est-ce qu'on a fait fausse route ? Je crois tout le contraire», a néanmoins soutenu le président. Et M. Macron l'a assuré : il se «fiche de la prochaine élection» présidentielle.
Alexandre Benalla AFP Quant à Alexandre Benalla, à qui il doit le premier scandale retentissant de son quinquennat, M. Macron a assuré qu'il n'avait «jamais été protégé par l'Élysée». Il a dit ne pas regretter de l'avoir embauché à l'Élysée. Mais «c'est sans doute pour cela que je lui en veux encore plus», a-t-il ajouté.
S'exprimant longuement sur les questions institutionnelles, le chef de l'État a confirmé vouloir instaurer une dose de 20%...De proportionnelle à l'Assemblée et une suppression de 25% à 30% du nombre de parlementaires...Dans le cadre d'une révision constitutionnelle qu'il souhaite voir examinée au Parlement «à l'été». Il a en revanche rejeté l'instauration du vote blanc et du vote obligatoire. M. Macron souhaite également réformer le référendum d'initiative partagée instauré en 2008 en abaissant le seuil de déclenchement à 1 million de signatures citoyennes. Quant au référendum d'initiative citoyenne (RIC), revendication récurrente des «gilets jaunes», il souhaite l'instaurer, mais seulement au niveau local. Il a confirmé sa volonté de réformer le Conseil économique, social et environnemental (CESE), qui intègrera «dès le mois de juin» 150 citoyenstirés au sort, qui plancheront en tout premier lieu sur les questions climatiques. M. Macron a également annoncé «un nouvel acte de décentralisation» pour début 2020 et «une profonde réorganisation de l'administration» que le premier ministre Édouard Philippe présentera au mois de mai. Il a confirmé son intention de supprimer l'École nationale d'administration (ENA) et expliqué vouloir mettre fin aux «grand corps» de la fonction publique.
La Plaque À L'entrée De L'ENA - AFP
Alors qu'ONG, opposition mais aussi aile écologiste de la majorité se sont inquiétées ces derniers jours de la faiblesse des annonces en matière d'environnement, M. Macron a expliqué vouloir mettre en place un «Conseil de défense écologique». Il présidera cette instance qui réunira le premier ministre et les ministres concernés et devra «prendre les choix stratégiques et mettre au coeur de toutes nos politiques cette urgence climatique». Le président a également promis d'être «intraitable» face à «l'islam politique qui veut faire sécession avec notre République». Il a dit vouloir un débat annuel au Parlement sur la politique migratoire. Agence France-Presse Paris
Le président Emmanuel Macron a fermement défendu la laïcité française jeudi, dénonçant le «communautarisme» rampant et promettant d'être «intraitable» face à ceux qui veulent imposer un «islam politique qui veut faire sécession» en France. «Nous devons pas nous masquer quand on parle de laïcité, on ne parle pas vraiment de laïcité, on parle du communautarisme qui s'est installée dans certains quartiers de la République», a expliqué le chef de l'État français en conférence de presse. «On parle d'une sécession qui s'est parfois sournoisement installée parce que la République avait déserté ou n'avait pas tenu ses promesses...On parle de gens qui, au nom d'une religion poursuivent un projet politique, celui d'un islam politique qui veut faire sécession avec notre République. Et là dessus, j'ai demandé au gouvernement d'être intraitable». La France est en pleine réflexion sur la place et l'organisation de l'Islam sur son territoire...Alors que la population de confession ou de tradition musulmane sur sonterritoire métropolitain a très fortement augmenté depuis l'après-guerre. C'est un sujet de crispation pour la société française, régulièrement alimenté par des cas concrets comme le port du voile à l'école...Celui du voile intégral, les créneaux réservés aux femmes dans certaines piscines ou la remise en cause de certains programmes scolaires. La France s'est dotée en 1905 d'une loi instaurant la séparation de l'Église et de l'État, mettant sur pied une république laïque. «Nous avons renforcé (l') application (de la loi de 1905) ces derniers temps,nous l'avons renforcée en fermant des écoles lorsqu'elles ne respectentpas les lois de la République...En fermant davantage d'associations ou d'établissements culturels lorsqu'ils ne respectaient pas les règles de la République...Au titre même de ce principe ou de l'Ordre public ou de la lutte contre le terrorisme», a déclaré le chef de l'État. Depuis novembre, l'exécutif mène des consultations avec les représentants religieux pour finaliser son projet de réforme de la loi 1905 qui vise notamment à renforcer la transparence du financement des cultes et à garantir le respect de l'ordre public. Pour initier la mise en oeuvre de ces chantiers, Édouard Philippe réunira lundi en «séminaire» ministres et responsables de la majorité. Les réactions politiques n'ont pas tardé à fuser : «Rien ou si peu» sur l'écologie, a estimé la tête de liste EELV (Europe Écologie Les Verts) Yannick Jadot. «Macron sait-il que son discours était censé conclure la crise politique? Il vient de la relancer en se défilant», a jugé Jean-Luc Mélenchon ( La France insoumise, LFI). «Encore une fois Emmanuel Macron demande des efforts aux travailleurs, mais à aucun moment on ne demande d'efforts à ceux qui brassent des millions», adénoncé le Parti socialiste (PS). Pour le groupe Les Républicains (LR), Laurent Wauquiez a vu «beaucoup d'oubliés» dans les annonces présidentielles «et d'abord les retraités»,et «aucune piste sérieuse d'économie sur la dépense publique». Jordan Bardella (Rassemblement national, RN) a vu quant à lui un président «content de sa politique» et a dit craindre «que la colère des Français ade très beaux jours devant elle». Côté «gilets jaunes», Maxime Nicolle a jugé que M. Macron n'avait «pas écouté ce qu'on dit dans la rue depuis cinq mois». Pour Jérôme Rodriguez, «il vendrait du sable à un Berbère mais ça ne prend pas». Priscillia Ludosky a appelé à de nouvelles manifestations. M. Macron a conclu la conférence en promettant de rééditer l'exercice, après deuxpremières années de rapports compliqués avec la presse.
Ce commentaire a été modifié le 26/04/2019 à 08:50
Notre-Dame - La France Déroge À Ses Règles - Pour Accélérer Les Travaux - L'ancien ministre de la Culture français Jack Lang a salué «la célérité» de l'action du gouvernement...Mais exprimé une «réserve» sur les dérogations aux règles du marché public. Photo Reuters Jean-Louis De La Vaissière Agence France-Presse Paris. Source : Cathédrale Notre-Dame de Paris avant incendie du 15 avril 2019...
Le choix du gouvernement de présenter un projet de loi pour restaurer Notre-Dame autorisant des dérogations aux normes de marchés publics et de protection patrimoniale, a suscité surprise et mécontentement, la «précipitation» et le non respect des règles en vigueur étant sous le feu des critiques. Plusieurs voix importantes dans le monde de la culture, dont l'animateur Stéphane Bern et l'ancien ministre de la Culture Jack Lang, ont exprimé leur préoccupation à l'encontre de ces dérogations prévues dans le projet. Le ministère de la Culture a réfuté ces critiques : «Il ne s'agit nullement de déroger aux principes fondamentaux de la protection du patrimoine. La restauration au contraire doit constituer un exemple de restauration avec un très haut degré d'exigence», assure-t-il. Les règles, pour les dérogations, «sont très étroitement délimitées», insiste-t-il, et l'exposé des motifs de la loi «vise spécifiquement la législation applicable aux abords des monuments, et non les monuments eux-mêmes». Il s'agit «de ne pas ralentir la mise en place de constructions provisoires (bases chantier, installation d'accueil et du public, cathédrale éphémère). Le texte, intitulé Restauration et conservation de Notre-Dame de Paris et institution d'une souscription nationale, propose...Des avantages fiscaux pour les donateurs, un comité de contrôle pour» le bon emploi des fonds «et un établissement public chargé de concevoir et réaliser les travaux.
Emmanuel Macron et Stéphane Bern à l'Élysée la semaine dernière.AFP
Mais aussi, selon le compte-rendu du conseil des ministres, de «prendre par ordonnance les mesures d'aménagement ou...De dérogation à certaines dispositions législatives qui seraient nécessaires afin de faciliter la réalisation des travaux». Réagissant à chaud, M. Bern, chargé depuis 2017 d'une mission patrimoine par le président Emmanuel Macron, s'est déclaré «inquiet». «Le risque (des dérogations) est de créer des précédents. Il y a beaucoup de précipitation. Les lois d'exception, ça m'angoisse toujours. Il ne faut pas confondre vitesse et précipitation», a dit l'animateur de télévision. «Aussi Dangereux Qu'inutile»Alexandre Gady, président de l'association de défense du patrimoine» Site et monuments ...Déplore ces exceptions à des règles immuables qui mettaient les architectes du patrimoine au centre des décisions. Elles «créent un précédent aussi dangereux qu'inutile et envoient un mauvais signal...Aux citoyens dont les impôts payent les services du ministère de la Culture», commente-t-il. «Mieux vaudrait suivre les procédures mises en place depuis plus d'un siècle et demi que de se précipiter... Pour les Jeux olympiques», estime cet architecte militant du patrimoine. Un autre regret, dit-il, est «l'impossibilité d'affecter les dons pour d'autresmonuments.Alors que la somme recueillie couvre très largement les besoins de l'édifice».
Jack Lang - AFP L'ancien ministre de la Culture Jack Lang salue «la célérité» du gouvernement etla création d'un établissement public qui permet qu'«un véritable commando prenne les choses en mains». Sa «seule réserve», ajoute-t-il, «porte sur la liberté qui serait accordée de s'affranchir des règles du marché public». Récusant l'argument du gain de temps et de l'efficacité, il cite les importants chantiers réalisés quand il était au gouvernement - la Pyramide du Louvre, la cathédrale de Strasbourg, des vastes travaux à Notre-Dame de Paris - qui ont été exécutés rapidement sans aucune dérogation. Selon certains observateurs, c'est le ministère de la Culture et son dirigeant Franck Riester qui se trouveraient dépossédés de leur prérogatives par ce projet, qui doit être discuté à l'Assemblée nationale et qui peut être contesté au Conseil d'État. La juriste et conseillère d'État, Maryvonne de Saint-Pulgent, note que lest ermes «conservation» et «restauration» définissent le projet. Ce qui semble impliquer que les dons issus de la souscription nationale n'irontpas à la «création». Concernant les «mesures de dérogation qui seraient nécessaires pour la réalisation des travaux»...Le texte stipule un «encadrement», a-t-elle dit, les dérogations devant être notamment «subordonnées à un motif d'intérêt général».
Ce commentaire a été modifié le 26/04/2019 à 07:54
Saint du jour : Sainte-Alida, Alida de Sienne (ou Alda) est sainte Alde (1249, Sienne - 1309, Sienne), une sainte catholique italienne. Elle épousa Bindo Bellanti, un noble de Sienne et fut toute sa vie une épouse exemplaire. À la mort de celui-ci, alors qu'elle avait 30 ans, malgré les nombreux prétendants qui la sollicitèrent, elle resta veuve et entra dans le tiers ordre des Humiliés pour y soigner les malades jusqu'à sa mort.Les biens qui lui restaient furent distribués aux pauvres, et sa dépouille mortelle repose dans l'église San Tommaso à Sienne.
Alda ou Alida.
Étymologie : Alida, voir Alda. Alda du germanique ald « vieux », « ancien »
Autres prénoms fêtés ce jour : Bonne fête aux : Alda et ses variantes Alde et Alida et sa forme masculine Aldo. Et aussi aux : Anaclet ou Clet et ses dérivés bretons : Cletig, Klet, Kletig, etc. Espérance et ses formes féminines Espérança, Espéranza et Spéranza. Paschase Riquier
Patron(nes) : Saint-Dominique de Besiano est invoqué pour écarter les risques d’être victime d’un accident alors qu’on chemine en région montagneuse. Les prières adressées à Saint-Guillaume permettent de ne pas succomber à l’attrait de l’argent.
Dictons : À la Sainte-Alida, ouvre grand la véranda. À la Sainte-Alida, sème le réséda. À Sainte-Alida, de bon engrais nourris toutes tes plantes, oui-da. À Sainte-Alida, les pucerons en armada font la corrida. Pour la Sainte-Alida, le coucou chante aux bons endroits.
À la Saint-Clarence, l’espérance fait la différence. À la Saint-Anaclet, l’hiver sous la porte mets la clé. Saint-Clet, ferme la porte aux derniers pois. Le vin d’avril est un vin de Dieu, le vin de mai est un vin de laquais. Quand en avril la feuille est au châtaignier, bien vite ton séchoir dois cheviller.
L’acteur Jean-Pierre Marielle est mort à l’âge de 87 ans.
Bon vivant, acteur truculent qui a tourné dans de nombreuses comédies,il s’est éteint à 87 ans des suites d’une longue maladie. Par Véronique Cauhapé. Le verbe traînant, l’air désabusé lui ont fourni une merveilleuse façade en trompe-l’œil dont il a peut-être usé avec un brin de malice. Pour tromper son monde et sans doute, aussi, pour avoir la paix, du moins avec les « cons » qu’il craignait comme la peste (« Ah oui, ça fout les jetons, les cons »). A l’inverse de cette allure de seigneur revenu de tout, Jean-Pierre Marielle, qui est mort mercredi 24 avril, a fait preuve, durant quatre-vingt-sept ans, d’un appétit d’ogre.
Lecteur gourmand, fou de jazz, amoureux de l’art, Jean-Pierre Marielle disait cependant de lui-même qu’il n’était calé en rien : « Je suis décalé, pas calé. Il n’y a rien de mieux que d’être décalé. » De même que si Paris était sa ville, il n’en demeurait pas moins un paysan, un garçon dont l’enfance passée à Précy-le-Sec, dans l’Yonne, entre un père industriel et une mère couturière, avait laissé des tracesqu’il prenait soin de cultiver et d’user comme un remède. Son penchant pour la contemplation, sa passion pour les plats du terroir – intarissable sur le petit salé aux lentilles, la potée, le haddock – et les bons vins lui venaient de là. Ils ont été son meilleur rempart à la vaine agitation du monde.
Le plus étonnant, dans cette nouvelle, c’est l’âge qu’avait Jean-Pierre Marielle : 87 ans. On l’imaginait fixé à jamais dans les soixante-dix et des poussières, cet âge gentiment moqué par La Rochefoucauld, où les vieillards donnent de bons conseils, pour se consoler de n’être plus en état de pouvoir donner de mauvais exemples. On ne le voyait pas si vieux. Mais, de toute façon, les bons conseils, c’était pas le genre du bonhomme.
Marielle a connu la célébrité avec des rôles de bourgeois gueulard en rupture de ban, des rôles qu’il habitait avec la truculence ronchonne qui était sa marque de fabrique. Marielle, c’est, bien sûr, le héros desGalettes de Pont-Aven, film libertaire (donc,aujourd’hui, assez convenu : des tirades contre la vie rangée, de la fesse, la qualité française). Son personnage y est un représentant en parapluies qui vit à Saumur, « bastion de l’ordure »,comme le chantera Trust, un peu plus tard, et qui plaque sa vie médiocre pour vivre en « liberté » : le rêve d’un petit-bourgeois qui ne veut pas vivre en petit-bourgeois.
Mais c’est aussi, avec son ami Rochefort, l’un des deux héros de Calmos, brûlot antiféministe de Blier, unanimement détesté à sa sortie et qu’ilserait bon (mais peu probable) de voir en rétrospective sur France Télévisions. Sa carrière est celle d’une silhouette des Trente Glorieuses, portée par sa fameuse voix qui semblait se foutre superbement de la nullité deschoses. C’est dire si le cinéma a eu besoin de lui.
Il a passé les dernières années de sa vie dans le tunnel vertigineux d’Alzheimer, comme son amie Annie Girardot. Trop vieux pour se tuer en décapotable, trop grand pour vivre en pleine conscience l’époque des hashtags et des ateliers racisés. N’était-ce pas plutôt, d’ailleurs, le monde qui devenait gâteux et lui, Marielle, qui ne s’y retrouvait plus ?
Une fin effilochée, dans un monde cotonneux et instable, loin du bavardage et de la grisaille milléniale. De quoi rêvait-il éveillé dans les dernières années ? De jazz et d’Amérique, de rigolades avec Belmondo et Rochefort, de femmes et de ripaille ?
Il n’est pas indifférent, en tout cas, que Jean-Pierre Marielle, à l’instar de ses copains du Conservatoire, ait fait l’objet d’un culte tardif de la part des jeunes générations. Voix de bronze, répliques qui claquent, gauloiserie et élégance, indifférence au conformisme: un club de vieux cons exemplaires, patriarcaux à souhait, à une époque où les soixante-huitards montrent, en guise de mauvais exemple, leur visage affreux de vieux bébés jouisseurs aux deux générations qu’ils ont détruites. Pour les bons conseils, ils n’ont jamais su.
Le bar ferme. Noiret et Rochefort attendent dehors. Marielle remet son chapeau, termine son verre, relève son col et quitte le zinc. Cette fois pour de bon. Sale temps pour les monuments historiques
Arnaud Florac
Kayhan Audio Thank you soo much for this beautiful information
Dans la tombe, des experts égyptiens s'activent autour de sarcophages en bois, brisés, mais bien conservés, décorés de personnages et de motifs pharaoniques aux couleurs vives, de jaune, rouge, noir et bleu. À l'intérieur, des momies enveloppées de lin blanc noirci par les âges.
Stringer, AFP
Mohamed Abdel Aziz Agence France-Presse Louxor.
Huit momies, des sarcophages en bois aux couleurs vives, un millier de figurines funéraires...Le Parisien.
Des archéologues ont fait des découvertes fabuleuses en Haute-Egypte dans une tombe de l'époque pharaonique, vieille de près de 3500 ans.
La tombe, près de la ville de Louxor, véritable musée à ciel ouvert dans le Sud égyptien, et de la Vallée des Rois, appartenait vraisemblablement à Userhat, un magistrat de la 18e
dynastie (1550-1295 avant J.-C.), portant le titre de « juge de la ville ».Mais elle a été réutilisée quelques siècles plus tard sous la 21e dynastie, pour accueillir d'autres momies.
Source : Six momies, des sarcophages en bois aux couleurs vives, un millier de figurines funéraires: des archéologues ont fait des découvertes fabuleuses...RFI.
« C'était une surprise de découvrir autant d'éléments à l'intérieur : des ustensiles en argile portant le nom du propriétaire de la tombe, plusieurs sarcophages et des momies, ainsi que plus d'un millier d'"oushebti" »...Ce sont de petites statuettes funéraires déposées dans les tombes pour servir le mort dans l'au-delà, a indiqué le ministre des Antiquités Khaled al-Anani, lors d'une visite de la tombe organisée mardi pour la presse.
« C'est une découverte importante, et ce n'est pas encore fini », s'est-il réjoui.Dans un premier temps, la porte-parole du ministère des Antiquités, Nevine el-Aref, avait rapporté la découverte de « six momies », précisant que ce chiffre pourrait augmenter en raison de la présence de fragments supplémentaires.
Puis le chef de la mission archéologique, Mostapha Waziri, a annoncé un total de « 8 momies et 10 sarcophages » retrouvés dans la tombe. « Les fouilles se poursuivent », a-t-il avancé en guise d'explication.
Dizaine De Figurines Funéraires.
Dans la tombe, des experts égyptiens s'activent autour de sarcophages en bois, brisés, mais bien conservés, décorés de personnages et de motifs pharaoniques aux couleurs vives, de jaune, rouge, noir et bleu. À l'intérieur, des momies enveloppées de lin blanc noirci par les âges.« La tombe date de la 18e dynastie, mais il semblerait qu'elle a été réutilisée sous la 21e dynastie (1070-945 avant J.-C.), une époque connue comme celle "des voleurs de tombe" », indique à l'AFP M. Waziri, dont l'équipe effectue des fouilles dans le secteur de Deraa Aboul Naga.
« Un individu doté d'une conscience, un prêtre ou un haut fonctionnaire, aurait récupéré des sarcophages » initialement placés dans des tombes profanées par des pilleurs, et les auraient introduits dans l'hypogée datant de la 18e dynastie pour les préserver, explique l'archéologue.Devant la tombe, sur une table, s'alignent des dizaines d'oushebti en terre cuite, couleur ocre, retrouvés dans un puits profond au coeur de la tombe.
Non loin de là, à même le sol, des petits vases en argile de toutes les tailles, ocre, rouge et blanc. Les archéologues ont également découvert des squelettes et des crânes humains.
Deux Autres Tombes.
À l'entrée de l'hypogée, deux autres entrées menant à deux autres tombes ont été exhumées.
« Les fouilles vont se poursuivre pour essayer de découvrir ce que contiennent ces deux tombes et leur propriétaire », selon un communiqué du ministère.
L'Égypte a récemment donné son feu vert à plusieurs projets archéologiques dans l'espoir de faire de nouvelles découvertes, au moment où le secteur touristique, pilier de l'économie, peine à véritablement décoller, après des attentats meurtriers ces dernières années.
En octobre 2015, les autorités ont dévoilé un ambitieux projet, baptisé « Scan Pyramids », visant notamment à découvrir des chambres secrètes au coeur des pyramides de Guizeh et de Dahchour, au sud du Caire, et à éclaircir enfin le mystère entourant leur construction.
Un an plus tard, l'équipe chargée du projet a annoncé avoir détecté dans la pyramide de Khéops, à l'aide d'analyses poussées, deux « anomalies » qui pourraient bien être des « cavités inconnues ».
Source : Le tombeau, "extrêmement bien conservé", appartiendrait à un prêtre ayant vécu entre 2.500 et 2.300 avant J.-C. La tombe d’un prêtre datant de plus de 4.400 ans a été découverte sur le site.sudouest.fr.
Et les autorités égyptiennes ont également lancé à l'automne 2015 des recherches dans la tombe du pharaon Toutankhamon, dans la Vallée des Rois, dans l'espoir d'y découvrir une chambre secrète qui pourrait bien abriter le tombeau de la reine Néfertiti.
En avril dernier, des excavations dans la nécropole du site de Dahchour ont permis aux archéologues de découvrir les ruines d'une pyramide, vieille de 3700 ans.
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Mais Qui Était Rascar Capac, La Momie Des Aventures De Tintin ?Sur la photo, une image tirée de la bande dessinée...
Agence France-Presse Bruxelles.
Source : La peau brune et desséchée de cette momie aux orbites vides, jetant des
sorts à Tintin et à ses compagnons dans les albums Les 7 Boules de Cristal et Le Temple du Soleil, a beaucoup marqué les esprits des jeunes lecteurs.
Dans l’aventure Les 7 Boules de Cristal l’expédition ethnographique Sanders-Hardmuth a découvert et ramené du Pérou la momie du roi Inca Rascar Capac, cet acte de profanation va jeter la malédiction sur les membres de l’expédition...
Le véritable Rascar Capac est une momie de la civilisation péruvienne Paracas (200 avant J-C) qui n’a été présentée qu’une seule fois à l’occasion de l’exposition Le musée imaginaire de Tintin au Palais des Beaux-arts de Bruxelles en 1979.
L’Inca Rascar Capac (dont le surnom est Celui-qui-déchaîne-le-feu-du-ciel) a été inspiré à Hergé par certains noms des Incas qui ont régné au Pérou comme » Manco-Capac « , » Mayta-Capac » ou » Huascar « .
Il semblerait aussi que ce nom de Capac, ait été créé par Hergé en rapport avec le célèbre Égyptologue belge, le professeur Capart, très connu au plan mondial pour ses travaux en archéologie. Hergé se serait notamment inspiré pour créer la momie de Rascar Capac de la momie péruvienne qui figure au Musée du Cinquantenaire à Bruxelles.
Quel âge avait-il ? Que mangeait-il ? De quoi est-il mort ? Autant de questions auxquelles vont tenter de répondre des chercheurs belges en braquant leurs instruments sur la momie péruvienne Rascar Capac, rendue célèbre par son apparition effrayante dans les aventures de Tintin.
Pour créer ce personnage inquiétant, Hergé, le «père» de Tintin, se serait inspiré d'une véritable momie précolombienne, conservée depuis 175 ans aux Musées royaux d'Art et d'Histoire de Bruxelles.
La chercheuse Caroline Tilleux et le conservateur des collections «Amérique» du musée, Serge Lemaitre, ont décidé d'étudier en profondeur cette momie, ainsi que six de ses semblables également conservées dans le musée bruxellois.
Rascar Capac avait déjà fait l'objet d'un premier examen dans les années 1990,mais elle vient de repasser sous les instruments de pointe des Cliniques universitaires Saint-Luc à Bruxelles, ont indiqué cette semaine les responsables du musée.
Grâce aux nouvelles avancées technologiques en matière d'imagerie médicale, les chercheurs espèrent obtenir des informations plus précises sur la date de la mort, l'alimentation ou encore l'origine géographique des sept momies conservées dans la capitale belge. Les résultats de l'étude devraient être disponibles d'ici à quelques mois.
On a tendance à toujours imaginer l’époque victorienne ( 1837 – 1900 ) en Angleterre comme une période triste et renfermée mais les cartes de vœuxque les gens s’envoyaient font la démonstration d’un humour qui va du plus noir à l’absurde et qui montrent que noël et les fêtes de fin d’années étaient avant tout des moments de partage et de beuveries.
Macron À L'heure Du Grand Discours - Pour Convaincre Les Français -
Pouvoir d'achat, retraites, démocratie, décentralisation, environnement, santé, ruralité ...Le chef de l'État Emmanuel Macron est attendu sur de multiples dossiers...Dont certains très délicats comme la durée du temps de travail...
À partir de 18 h dans la salle des fêtes de l'Élysée.
Photo ludovic Marin, AFP
Jérome Rivet Agence France-Presse Paris.
Cinq mois après le début des gilets jaunes et trois mois après celui du grand débat, Emmanuel Macron prend jeudi la parole pour défendre les mesures avec lesquelles il espère relancer son quinquennat.
Pouvoir d'achat, retraites, démocratie, décentralisation, environnement, santé,ruralité : le chef de l'État est attendu sur de multiples dossiers...Dont certains très délicats comme la durée du temps de travail, à partir de 18 h dans la salle des fêtes de l'Élysée.
Il introduira sa première conférence de presse du quinquennat par une déclaration d'une vingtaine de minutes (réel près d'1 heure) qui « donnera des perspectives..Et un cap » à la lumière de la crise sociale et politique qui bouleverse sa politique depuis l'automne, selon l'Élysée.
Puis Emmanuel Macron répondra aux questions des journalistes français et étrangers pendant environ deux heures en direct...Sur les grandes chaînes de télévision, dont TF1 et France 2. Mais « ce ne sera pas un grand débat...Avec les journalistes », avertit son entourage, en faisant référence aux longues rencontres des derniers mois.
Le président sera entouré par les membres du gouvernement, que le premier ministre Édouard Philippe réunira en « séminaire » lundi prochain 29 avril...Dans un format inédit associant des responsables de la majorité. Avec l'objectif de « très rapidement se mettre en ordre de bataille...Pour définir un calendrier [...] de mise en oeuvre des annonces qui
auront été faites », selon la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye.
Une partie de ces mesures sont déjà connues, puisqu'elles ont fuité dans la presse à la suite de l'annulation in extremis de l'allocution présidentielle à cause de l'incendie de Notre-Dame le 15 avril.
Le chef de l'État ne va pas les « changer en profondeur », mais il va « les expliquer » et « rien n'interdit d'en ajouter », souligne-t-on dans son entourage.
Il devrait ainsi préciser les conditions de baisses d'impôts pour les classes moyennes...De la réindexation des retraites inférieures à 2000 euros ou de la promesse...De ne pas fermer d'écoles ou d'hôpitaux jusqu'à la fin du quinquennat.
Des éclaircissements sont également attendus sur l'évocation d'un possible allongement de la durée du travail pour financer la dépendance et le grand âge.
Parmi les autres sujets faisant polémique figure la suppression de l'École nationale d'administration (ENA), dont les critiques « choquent voire blessent profondément ses élèves et ses personnels », selon son directeur Patrick Gérard.
L'aile écologiste de la majorité espère en outre des annonces sur la transition écologique, quasiment absentes de l'allocation ayant fuité.
Vedettes du grand débat, les maires seront attentifs aux annonces d'Emmanuel Macron qui devrait initier « un mouvement de déconcentration plutôt qu'un acte 3 de la décentralisation », selon une source gouvernementale.
Le chef de l'État aura fort à faire pour convaincre les Français, qui ne sont que 24 % à penser que le grand débat permettra d'améliorer la situation politique, économique et sociale du pays, selon un sondage Ipsos-Sopra Steria publié mercredi par Le Monde.
« Je ne doute pas que les commentaires seront majoritairement négatifs, car il y aura eu tellement d'attente », prévient un membre du gouvernement.
L'opposition est partagée entre attentisme et dénonciation d'un exercice qui pollue la campagne pour les élections européennes du 26 mai.
Le premier vice-président des Républicains Guillaume Peltier a ainsi souhaité sur BFMTV qu'Emmanuel Macron « n'additionne pas des mesures catégorielles ou communautarisantes ».
« J'espère qu'il y aura (jeudi) des mesures beaucoup plus fortes que celles qui ont fuité », car « ce n'est pas du tout au niveau de la crise sociale que l'on connait », a déclaré Raphaël Glucksmann, tête de liste PS-Placepublique, sur Sud Radio.
Le Rassemblement National pointe le risque que cette « opération de communication » du président...N'ait « un effet dévastateur » en cas de déception des Français.
La tête de liste EELV pour les européennes, Yannick Jadot, a pour sa part hâte que l'exécutif mette fin au grand débat :
« Ça suffit qu'Emmanuel Macron veuille à ce point tuer la campagne européenne », a-t-il lancé mardi.
Selon le sondage Ipsos-Sopra Steria, 52 % des Français assurent que leur choix pour ce scrutin sera déterminé avant tout par les propositions...Des partis sur des questions nationales. LREM et le RN restent en tête pourles intentions de vote, avec respectivement 23 % et 22,5 %, précise ce sondage
Face Aux Français, Macron Se Défend D'avoir Fait «Fausse Route» -
Souvent critiqué pour des phrases choc, le président français a dit regretter d'avoir donné «le sentiment» d'être «dur», «parfois injuste». «Ça n'a pas aidé à la cause», a-t-il admis.
Photo AFP
Jérome Rivet Agence France-Presse Paris.
Résolu et offensif, Emmanuel Macron s'est défendu d'avoir fait «fausse route» mais a promis une «nouvelle méthode» pour «lever beaucoup de malentendus», multipliant les annonces fiscales, sociales et institutionnelles lors d'une grande conférence de presse à l'Élysée.
Le chef de l'État a confirmé vouloir réduire «significativement» l'impôt sur le revenu, évoquant le chiffre de «5 milliards» d'euros et un financement par la suppression de «certaines niches fiscales»(entreprise) et avec «la nécessité de travailler davantage».
Mais sur ce point, M. Macron a donné quelques arbitrages au sujet de pistes évoquées au sein de sa majorité, en estimant que travailler plus ne pouvait pas passer par la suppression d'un jour férié ou un recul de l'âge légal de départ à la retraite.
Il a par contre relevé que l'on pouvait «laisser le libre choix» en ce qui concerne l'allongement de la durée de cotisation.
Autre confirmation : la réindexation des pensions de retraites de moins de 2000 euros sur l'inflation.
Avec deux nouveautés : la fin de la «sous-indexation» de toutes les retraites en 2021, et la volonté d'une retraite minimale de 1000 euros pour tous ceux qui ont une carrière complète.
Promesse incluse dans le discours avorté du 15 avril, le chef de l'État a dit neplus vouloir de fermetures «ni d'hôpitaux ni d'écoles»(classes?) d'ici 2022.
Il s'est par ailleurs dit prêt à «abandonner» l'objectif de 120 000 fonctionnaires qu'il avait fixé «si ce n'est pas tenable».
Au plan éducatif, il a notamment souhaité des classes de 24 élèves maximum de la grande section de maternelle au CE1.
Lors de cet exercice inédit depuis son élection en 2017, devant quelque 320 journalistes, le chef de l'État a salué...Les «justes revendications à l'origine» du mouvement des «gilets jaunes» qui a profondément bouleversé le quinquennat depuis le 17 novembre.
Souvent critiqué pour des phrases choc, le président a dit regretter d'avoir donné «le sentiment» d'être «dur», «parfois injuste». Ça n'a pas aidé à la cause», a-t-il admis.
Pour «répondre à la juste part d'énervement» et «lever beaucoup de malentendus», il a promis «une nouvelle méthode», une «nouvelle manière»de gouverner, avec un leitmotiv : «L'humain remis au coeur du projet».
Mais «est-ce qu'il faudrait arrêter tout ce qui a été fait depuis deux ans? Est-ce qu'on a fait fausse route ? Je crois tout le contraire», a néanmoins soutenu le président.
Et M. Macron l'a assuré : il se «fiche de la prochaine élection» présidentielle.
Alexandre Benalla
AFP
Quant à Alexandre Benalla, à qui il doit le premier scandale retentissant de son quinquennat, M. Macron a assuré qu'il n'avait «jamais été protégé par l'Élysée».
Il a dit ne pas regretter de l'avoir embauché à l'Élysée. Mais «c'est sans doute pour cela que je lui en veux encore plus», a-t-il ajouté.
S'exprimant longuement sur les questions institutionnelles, le chef de l'État a confirmé vouloir instaurer une dose de 20%...De proportionnelle à l'Assemblée et une suppression de 25% à 30% du nombre de parlementaires...Dans le cadre d'une révision constitutionnelle qu'il souhaite voir examinée au Parlement «à l'été».
Il a en revanche rejeté l'instauration du vote blanc et du vote obligatoire.
M. Macron souhaite également réformer le référendum d'initiative partagée instauré en 2008 en abaissant le seuil de déclenchement à 1 million de signatures citoyennes.
Quant au référendum d'initiative citoyenne (RIC), revendication récurrente des «gilets jaunes», il souhaite l'instaurer, mais seulement au niveau local.
Il a confirmé sa volonté de réformer le Conseil économique, social et environnemental (CESE), qui intègrera «dès le mois de juin» 150 citoyenstirés au sort, qui plancheront en tout premier lieu sur les questions climatiques.
M. Macron a également annoncé «un nouvel acte de décentralisation» pour début 2020 et «une profonde réorganisation de l'administration» que le premier ministre Édouard Philippe présentera au mois de mai.
Il a confirmé son intention de supprimer l'École nationale d'administration (ENA) et expliqué vouloir mettre fin aux «grand corps» de la fonction publique.
La Plaque À L'entrée De L'ENA - AFP
Alors qu'ONG, opposition mais aussi aile écologiste de la majorité se sont inquiétées ces derniers jours de la faiblesse des annonces en matière d'environnement, M. Macron a expliqué vouloir mettre en place un «Conseil de défense écologique».
Il présidera cette instance qui réunira le premier ministre et les ministres concernés et devra «prendre les choix stratégiques et mettre au coeur de toutes nos politiques cette urgence climatique».
Le président a également promis d'être «intraitable» face à «l'islam politique qui veut faire sécession avec notre République». Il a dit vouloir un débat annuel au Parlement sur la politique migratoire.
Agence France-Presse
Paris
Le président Emmanuel Macron a fermement défendu la laïcité française jeudi, dénonçant le «communautarisme» rampant et promettant d'être «intraitable» face à ceux qui veulent imposer un «islam politique qui veut faire sécession» en France.
«Nous devons pas nous masquer quand on parle de laïcité, on ne parle pas vraiment de laïcité, on parle du communautarisme qui s'est installée dans certains quartiers de la République», a expliqué le chef de l'État français en conférence de presse.
«On parle d'une sécession qui s'est parfois sournoisement installée parce que la République avait déserté ou n'avait pas tenu ses promesses...On parle de gens qui, au nom d'une religion poursuivent un projet politique, celui d'un islam politique qui veut faire sécession avec notre République. Et là dessus, j'ai demandé au gouvernement d'être intraitable».
La France est en pleine réflexion sur la place et l'organisation de l'Islam sur son territoire...Alors que la population de confession ou de tradition musulmane sur sonterritoire métropolitain a très fortement augmenté depuis l'après-guerre.
C'est un sujet de crispation pour la société française, régulièrement alimenté par des cas concrets comme le port du voile à l'école...Celui du voile intégral, les créneaux réservés aux femmes dans certaines piscines ou la remise en cause de certains programmes scolaires.
La France s'est dotée en 1905 d'une loi instaurant la séparation de l'Église et de l'État, mettant sur pied une république laïque.
«Nous avons renforcé (l') application (de la loi de 1905) ces derniers temps,nous l'avons renforcée en fermant des écoles lorsqu'elles ne respectentpas les lois de la République...En fermant davantage d'associations ou d'établissements culturels lorsqu'ils ne respectaient pas les règles de la République...Au titre même de ce principe ou de l'Ordre public ou de la lutte contre le terrorisme», a déclaré le chef de l'État.
Depuis novembre, l'exécutif mène des consultations avec les représentants religieux pour finaliser son projet de réforme de la loi 1905 qui vise notamment à renforcer la transparence du financement des cultes et à garantir le respect de l'ordre public.
Pour initier la mise en oeuvre de ces chantiers, Édouard Philippe réunira lundi en «séminaire» ministres et responsables de la majorité.
Les réactions politiques n'ont pas tardé à fuser : «Rien ou si peu» sur l'écologie, a estimé la tête de liste EELV (Europe Écologie Les Verts) Yannick Jadot.
«Macron sait-il que son discours était censé conclure la crise politique? Il vient de la relancer en se défilant», a jugé Jean-Luc Mélenchon ( La France insoumise, LFI).
«Encore une fois Emmanuel Macron demande des efforts aux travailleurs, mais à aucun moment on ne demande d'efforts à ceux qui brassent des millions», adénoncé le Parti socialiste (PS).
Pour le groupe Les Républicains (LR), Laurent Wauquiez a vu «beaucoup d'oubliés» dans les annonces présidentielles «et d'abord les retraités»,et «aucune piste sérieuse d'économie sur la dépense publique».
Jordan Bardella (Rassemblement national, RN) a vu quant à lui un président «content de sa politique» et a dit craindre «que la colère des Français ade très beaux jours devant elle».
Côté «gilets jaunes», Maxime Nicolle a jugé que M. Macron n'avait «pas écouté ce qu'on dit dans la rue depuis cinq mois».
Pour Jérôme Rodriguez, «il vendrait du sable à un Berbère mais ça ne prend pas». Priscillia Ludosky a appelé à de nouvelles manifestations.
M. Macron a conclu la conférence en promettant de rééditer l'exercice, après deuxpremières années de rapports compliqués avec la presse.
L'ancien ministre de la Culture français Jack Lang a salué «la célérité» de l'action du gouvernement...Mais exprimé une «réserve» sur les dérogations aux règles du marché public.
Photo Reuters
Jean-Louis De La Vaissière Agence France-Presse Paris.
Source : Cathédrale Notre-Dame de Paris avant incendie du 15 avril 2019...
Le choix du gouvernement de présenter un projet de loi pour restaurer Notre-Dame autorisant des dérogations aux normes de marchés publics et de protection patrimoniale, a suscité surprise et mécontentement, la «précipitation» et le non respect des règles en vigueur étant sous le feu des critiques.
Plusieurs voix importantes dans le monde de la culture, dont l'animateur Stéphane Bern et l'ancien ministre de la Culture Jack Lang, ont exprimé leur préoccupation à l'encontre de ces dérogations prévues dans le projet.
Le ministère de la Culture a réfuté ces critiques : «Il ne s'agit nullement de déroger aux principes fondamentaux de la protection du patrimoine. La restauration au contraire doit constituer un exemple de restauration avec un très haut degré d'exigence», assure-t-il.
Les règles, pour les dérogations, «sont très étroitement délimitées», insiste-t-il, et l'exposé des motifs de la loi «vise spécifiquement la législation applicable aux abords des monuments, et non les monuments eux-mêmes».
Il s'agit «de ne pas ralentir la mise en place de constructions provisoires (bases chantier, installation d'accueil et du public, cathédrale éphémère).
Le texte, intitulé Restauration et conservation de Notre-Dame de Paris et institution d'une souscription nationale, propose...Des avantages fiscaux pour les donateurs, un comité de contrôle pour» le bon emploi des fonds «et un établissement public chargé de concevoir et réaliser les travaux.
Emmanuel Macron et Stéphane Bern à l'Élysée la semaine dernière.AFP
Mais aussi, selon le compte-rendu du conseil des ministres, de «prendre par ordonnance les mesures d'aménagement ou...De dérogation à certaines dispositions législatives qui seraient nécessaires afin de faciliter la réalisation des travaux».
Réagissant à chaud, M. Bern, chargé depuis 2017 d'une mission patrimoine par le président Emmanuel Macron, s'est déclaré «inquiet».
«Le risque (des dérogations) est de créer des précédents. Il y a beaucoup de précipitation. Les lois d'exception, ça m'angoisse toujours. Il ne faut pas confondre vitesse et précipitation», a dit l'animateur de télévision.
«Aussi Dangereux Qu'inutile»Alexandre Gady, président de l'association de défense du patrimoine» Site et monuments ...Déplore ces exceptions à des règles immuables qui mettaient les architectes du patrimoine au centre des décisions.
Elles «créent un précédent aussi dangereux qu'inutile et envoient un mauvais signal...Aux citoyens dont les impôts payent les services du ministère de la Culture», commente-t-il.
«Mieux vaudrait suivre les procédures mises en place depuis plus d'un siècle et demi que de se précipiter... Pour les Jeux olympiques», estime cet architecte militant du patrimoine.
Un autre regret, dit-il, est «l'impossibilité d'affecter les dons pour d'autresmonuments.Alors que la somme recueillie couvre très largement les besoins de l'édifice».
Jack Lang - AFP L'ancien ministre de la Culture Jack Lang salue «la célérité» du gouvernement etla création d'un établissement public qui permet qu'«un véritable commando prenne les choses en mains».
Sa «seule réserve», ajoute-t-il, «porte sur la liberté qui serait accordée de s'affranchir des règles du marché public».
Récusant l'argument du gain de temps et de l'efficacité, il cite les importants chantiers réalisés quand il était au gouvernement - la Pyramide du Louvre, la cathédrale de Strasbourg, des vastes travaux à Notre-Dame de Paris - qui ont été exécutés rapidement sans aucune dérogation.
Selon certains observateurs, c'est le ministère de la Culture et son dirigeant Franck Riester qui se trouveraient dépossédés de leur prérogatives par ce projet, qui doit être discuté à l'Assemblée nationale et qui peut être contesté au Conseil d'État.
La juriste et conseillère d'État, Maryvonne de Saint-Pulgent, note que lest ermes «conservation» et «restauration» définissent le projet. Ce qui semble impliquer que les dons issus de la souscription nationale n'irontpas à la «création».
Concernant les «mesures de dérogation qui seraient nécessaires pour la réalisation des travaux»...Le texte stipule un «encadrement», a-t-elle dit, les dérogations devant être notamment «subordonnées à un motif d'intérêt général».
Saint du jour :
Sainte-Alida, Alida de Sienne (ou Alda) est sainte Alde (1249, Sienne - 1309, Sienne), une sainte catholique italienne.
Elle épousa Bindo Bellanti, un noble de Sienne et fut toute sa vie une épouse exemplaire. À la mort de celui-ci, alors qu'elle avait 30 ans, malgré les nombreux prétendants qui la sollicitèrent, elle resta veuve et entra dans le tiers ordre des Humiliés pour y soigner les malades jusqu'à sa mort.Les biens qui lui restaient furent distribués aux pauvres, et sa dépouille mortelle repose dans l'église San Tommaso à Sienne.
Alda ou Alida.
Étymologie :
Alida, voir Alda. Alda du germanique ald « vieux », « ancien »
Autres prénoms fêtés ce jour :
Bonne fête aux :
Alda et ses variantes Alde et Alida et sa forme masculine Aldo.
Et aussi aux :
Anaclet ou Clet et ses dérivés bretons : Cletig, Klet, Kletig, etc.
Espérance et ses formes féminines Espérança, Espéranza et Spéranza.
Paschase
Riquier
Patron(nes) :
Saint-Dominique de Besiano est invoqué pour écarter les risques d’être victime d’un accident alors qu’on chemine en région montagneuse.
Les prières adressées à Saint-Guillaume permettent de ne pas succomber à l’attrait de l’argent.
Dictons :
À la Sainte-Alida, ouvre grand la véranda.
À la Sainte-Alida, sème le réséda.
À Sainte-Alida, de bon engrais nourris toutes tes plantes, oui-da.
À Sainte-Alida, les pucerons en armada font la corrida.
Pour la Sainte-Alida, le coucou chante aux bons endroits.
À la Saint-Clarence, l’espérance fait la différence.
À la Saint-Anaclet, l’hiver sous la porte mets la clé.
Saint-Clet, ferme la porte aux derniers pois.
Le vin d’avril est un vin de Dieu, le vin de mai est un vin de laquais.
Quand en avril la feuille est au châtaignier, bien vite ton séchoir dois cheviller.
Bon vivant, acteur truculent qui a tourné dans de nombreuses comédies,il s’est éteint à 87 ans des suites d’une longue maladie.
Par Véronique Cauhapé.
Le verbe traînant, l’air désabusé lui ont fourni une merveilleuse façade en trompe-l’œil dont il a peut-être usé avec un brin de malice. Pour tromper son monde et sans doute, aussi, pour avoir la paix, du moins avec les « cons » qu’il craignait comme la peste (« Ah oui, ça fout les jetons, les cons »). A l’inverse de cette allure de seigneur revenu de tout, Jean-Pierre
Marielle, qui est mort mercredi 24 avril, a fait preuve, durant quatre-vingt-sept ans, d’un appétit d’ogre.
Jean-Pierre Marielle au Théâtre La Bruyère (1969)
Crédits photo : Giovanni Coruzzi/© Rue des Archives/AGIP
Jean-Pierre Marielle en quelques dates
12 avril 1932 Naissance à Paris
1964 « Week-end à Zuydcoote »
1969 « Le Diable par la queue »
1970 « Les Poissons rouges », de Jean Anouilh
1974 « Que la fête commence »
1976 « Calmos »
1991 « Tous les matins du monde »
1997 « La Lune se couche »
2010 Publie « Le grand n’importe quoi »
2019 Mort à 87 ans à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine)
Lecteur gourmand, fou de jazz, amoureux de l’art, Jean-Pierre Marielle disait cependant de lui-même qu’il n’était calé en rien : « Je suis décalé, pas calé. Il n’y a rien de mieux que d’être décalé. » De même que si Paris était sa ville, il n’en demeurait pas moins un paysan, un garçon dont l’enfance passée à Précy-le-Sec, dans l’Yonne, entre un père industriel et une mère couturière, avait laissé des tracesqu’il prenait soin de cultiver et d’user comme un remède. Son penchant
pour la contemplation, sa passion pour les plats du terroir – intarissable sur le petit salé aux lentilles, la potée, le haddock
– et les bons vins lui venaient de là. Ils ont été son meilleur rempart à la vaine agitation du monde.