Les plus grands noms de la BD célèbrent Astérix ! C'est le 60e anniversaire du héros Cestac, Motin, Maroh, Ricard, Vivès, Arleston, Guarnido, Trondheim, Cho, Adlard, Delisle, Berberian, Ferri, Conrad, Tarrin,
Jamais banquet d’Astérix n’avait rassemblé autant de talents ! En tout, plus de 60 autrices et auteurs de la bande dessinée française et internationale célèbrent le 60e anniversaire du héros créé par René Goscinny et Albert Uderzo dans un indispensable album hommage : Générations Astérix ! « Nous sommes en 50 avant Jésus-Christ. Toute la Gaule est occupée par les Romains... Toute ? Non ! Car un village peuplé d'irréductibles Gaulois résiste encore et toujours à l'envahisseur. Et la vie n'est pas facile pour les garnisons de légionnaires romains des camps retranchés de Babaorum, Aquarium, Laudanum et Petibonum... »
ASTÉRIX :
copain d’Obélix
.A défaut de posséder l’impressionnant physique gonflé à l’hélium des héros forts en torse dessinés avant lui par Albert Uderzo, Astérix est le seul anti-héros qui ait jamais autant collectionné les succès et les exploits. Dans ses aventures, bien sûr, où sa ruse légendaire et la précieuse potion magique du druide Panoramix lui ont permis de se tirer des pires difficultés, en se couvrant souvent au passage de gloire. Astérix a ainsi fait main basse sur la couronne de lauriers de César, a remporté une médaille d’or aux Jeux Olympiques (et sans potion magique, s’il vous plait), a accompli avec brio les 12 travaux fomentés par un César qui se risqua à un pari osé avec nos irréductibles gaulois… A son contact, les bretons ont découvert le thé, les belges ont eu l’inspiration divine qui les a conduit à faire frire les pommes!
Quant à la BD qui porte son nom, elle est depuis 60 ans un phénomène de l’édition, et le «petit bonhomme» Astérix est devenu un mythe et un symbole international de toutes les résistances aux Empires qui tentent d’imposer ici ou là leurs lois et leurs monopoles.
René Goscinny expliquait que le nom de son héros, avec son initiale «A», «représentait un avantage indéniable pour les classements alphabétiques des futures encyclopédies de la BD»,
mais imaginait-il à l’époque que son «nabot» gaulois ferait ainsi l’histoire de la BD? Et que dire des triomphes d’Astérix au cinéma? Malgré tous ses succès, Astérix garde les pieds sur terre, et vous pouvez être sûr que ridiculiser les Romains et goûter à un savoureux banquet avec tous ses amis suffit toujours à son bonheur, et à celui de ses lecteurs.
OBÉLIX : Pas gros, tombé dedans quand il était petit, copain d’Astérix.
Bien décidé à faire d’Astérix un anti-héros allant à l’encontre de tous les codes alors établis dans le monde de la BD, René Goscinny ne souhaitait surtout pas donner à son personnage principal un acolyte qui jouerait à ses côtés le rôle classique du faire-valoir.
Mais Albert Uderzo, quelque peu frustré de n’avoir pas dessiné avec Astérix un Gaulois costaud comme il rêvait d’en créer, ne pu s’empêcher de lui adjoindre un grand et fort guerrier, plus proche des impressionnants personnages tout en muscles qu’il excellait déjà à dessiner.
Très peu présent dans la première aventure, Obélix devient rapidement un personnage essentiel que ses auteurs enrichissent au fur et à mesure.
Il est reconnu comme le héros que les lecteurs préfèrent : - tous les sondages placent Obélix en tête des personnages favoris du village. Une enquête auprès des lycéennes et collégiennes couronne même Obélix comme le personnage le plus «sexy» des Gaulois!…
Dans les aventures signées René Goscinny et Albert Uderzo, on le découvre tour à tour - susceptible (qui est gros?), - sensible (on l’a vu pleurer devant un happy-end amoureux), et bien sûr - gourmand. Sorte d’enfant qui aurait grandi trop vite et qui n’aurait pas encore conscience de sa force (à sa décharge, il faut dire que tout le monde n’est pas tombé dans la marmite de potion magique quand il était petit!),
Obélix est une source inépuisable de gags. Grand maladroit devant l’éternel, il est irrésistible, que ce soit quand - il se bagarre, - quand il tombe amoureux (et cela arrive souvent!), - quand il comprend tout à retardement, - quand il abuse de boissons alcoolisées («Farpaitement!»)… Avec lui, c’est toujours l’heure de la récré (enfin… quand le goûter est fini!), et rien ne porte vraiment à conséquence, puisque ce sont tous les autres qui sont fous.
La potion magique permettrait-elle de retrouver l’innocence propre à l’enfance? Pas sûr que les Romains partagent cette appréciation…
IDÉFIX Quel destin pour Idéfix qui n’était au départ, dans le scénario du TOUR DE GAULLE , qu’un «petit chien de race indéterminée» se trouvant incidemment à la porte d’une charcuterie de Lutèce!
A partir de cette note sur le scénario de René Goscinny, Albert s’est amusé à glisser, après en avoir parler avec son ami, le petit chien de Lutèce dans les cases suivantes de l’album.
C’est la raison pour laquelle le chien ne participe pas directement à l’aventure.
Seule la toute dernière vignette voit Obélix se pencher vers ce petit chien, comme pour lui signifier : «bienvenue au village».
Depuis, son rôle a pris de l’ampleur.
Baptisé suite à un concours dans le journal PILOTE (après un choix fait par les auteurs parmi des propositions telles que «Patracourcix» ou «Papeurdurix»), - Idéfix joue un rôle prépondérant dès l’album ASTÉRIX ET CLÉOPÂTRE où son flair permet de sauver nos héros d’une triste fin dans une pyramide (il y a pire comme tombeau, mais quand même!), et est devenu depuis célèbre pour ses préoccupations écologiques très en avance sur son temps (il ne supporte pas qu’on fasse du mal aux arbres).
Dans les années 70, Idéfix aura même droit à sa propre collection d’albums, avec de nouveaux amis animaux qui l’accompagnent dans des aventures aujourd’hui très recherchées par les collectionneurs.
Le petit chien gaulois ira jusqu’à en remontrer au fameux lion de la Metro Goldwyn Mayer en aboyant dans le logo des Studios Idéfix, entreprise crée par René Goscinny et Albert Uderzo pour la conception du film d’animation Les douze travaux d’Astérix.
Et son ascension semble ne pas devoir s’arrêter puisque Albert Uderzo, qui n’a jamais caché son grand plaisir à le dessiner, lui a régulièrement donné un rôle dans les albums dont il a écrit les scénarios, jusqu’à lui donner la parole, à la grande surprise d’Astérix,dans l’histoire estampillée 2003 Chanteclairix, à lire dans l’album LA RENTRÉE GAULOISE
PANORAMIX Dans un village comme celui d’Astérix, peuplé de grands enfants qui ne pensent qu’à paresser, ripailler ou se bagarrer, il fallait bien une figure paternelle, un sage reconnu comme tel pour éviter à la communauté de sombrer dans une joyeuse mais réelle anarchie. Ce rôle est tout naturellement tenu par Panoramix, le druide vénérable du Village, détenteur du savoir, et notamment du secret de la potion magique dont il a lui-même créé la recette (ce qui fait de lui lavedette de tous les rassemblements annuels des druides dans la forêt des Carnutes).
S’opposant à la force brute déployée sans discernement par un Empire Romain bêtement autoritaire, Panoramix est le garant d’une autre idée de l’ordre, fondée sur des valeurs nettement plus humanistes. - Il s’interdit ainsi de donner de la potion magique lors de querelles intestines entre Gaulois, n’hésite pas à soigner un Romain en difficulté, et veille sous les yeux d’un Idéfix sensible aux problèmes écologiques à la préservation de la forêt qui entoure le village (oui, oui, il a aussi inventé des potions magiques pour ça ! A voir dans LE DOMAINE DES DIEUX ).
Au final, force est de constater que sa méthode est couronnée de succès : - alors que la hiérarchie romaine s’effondre bien vite sous les coups de boutoir d’Obélix, Panoramix est le seul à inspirer suffisamment de respect pour faire entendre raison au fameux livreur de menhirs.
Et vous en connaissez beaucoup vous qui oseraient dire avec fermeté à Obélix : « Non, Obélix, non! » quand il s’est mis en tête de boire de la potion magique?
Astérix, anciennement Astérix le Gaulois, est une série de BANDE DESSINÉE FRANÇAISE CRÉÉE LE 29 OCTOBRE 1959 par :
- le scénariste français René GOSCINNY et - le dessinateur français Albert UDERZO
dans le no 1 du journal français PILOTE . Après la mort de René Goscinny en 1977 ,
René Goscinny
Albert Uderzo poursuit seul la série,
Albert Uderzo
puis passe la main en 2013 à Jean-Yves FERRI et Didier CONRAD.
le barde Barde à la voix mondialement célèbre (à défaut d’être appréciée…) et instituteur respecté, Assurancetourixest une figure importante du village (il est ainsi membre du Conseil ) Pourtant, s’il est connu de tous, c’est surtout en tant qu’éternel souffre-douleur des habitants d’un village dont il est le représentant le plus marginal, vivant à l’écart dans une hutte bâtie au sommet d’un arbre. Personnage à part donc, Assurancetourix est le baromètre idéal pour évaluer en un clin d’œil la tournure des événements et le climat qui pèse sur les têtes gauloises. On ne parle pas là de la pluie qu’il parvient à provoquer grâce à ses «talents» vocaux, mais plutôt de l’ambiance qui règne au village : - l’heure est à la fête, les sangliers sont en train de rôtir, vous pouvez être sûr de le retrouver bâillonné, pieds et poings liés (dans le cas contraire, comptez sur Cétautomatix pour lui passer l’envie de chanter!). En fait, les sociologues vous le diront, Assurancetourix est le bouc émissaire idéal, celui qui garantit la survie du village (d’où son nom?) en concentrant sur sa personne les colères et les frustrations de tous. Reste maintenant à en convaincre Cétautomatix… Cétautomatix Mélomane averti soucieux de protéger l’ouïe de ses condisciples, expert sanitaire en poissons.
Fait tomber les hommes comme des mouches, même Astérix n’y résistera pas… Bonemine , la femme du chef :
Fière d’être la femme du chef. Autoritaire, elle sait se faire entendre. Sous la femme au foyer se cache une véritable meneuse de troupes.
Aujourd'hui, dimanche 25 août 2019 nous fêtons Saint Louis
et aussi : - Chlodwig - Clovis - Ebba - Ebbane - Genès - Genest - Geniès - Geniez - Genis - Genix - Ginest - Gino - Gurloès - Hunégonde - Jean-Louis - Jeanne-Louise - Lewis - Loïc - Loïck - Loïg - Louis - Louis-Zéphirin - Louiset - Louison - Lovis - Loys - Loyset - Ludovic - Ludovico - Ludwig - Ludwik - Luigi - Luigino - Luis - Marie-Louise - Urlo - Urlou - Yrieix
. Louis, du germanique hrod, "gloire" et wig, "comba"
. Célébrités : Louis Velle, acteur, Louis Garrel, acteur français, Jean-Louis Foulquier, animateur radio et comédien français, Louis de Funès, né Louis Germain David de Funès de Galarza, acteur, Louis Vuitton, styliste couturier, Louis Armstrong, chanteur et trompettiste de jazz américain, Louis Lépine, préfet, Louis Aragon, écrivain, Louis Lumière, inventeur, Louis-Antoine Bonduelle, industriel, Louis Malle, réalisateur, Louis Pasteur, chimiste et biologiste français, Louis Chédid, auteur, compositeur ...
. Prénoms dérivés : Luigi, Lewis, Ludwig, Clovis. . Les Louis sont des hommes exceptionnels dont la vie échappe souvent à l'analyse. Ils semblent ressentir les choses d'une manière que les autres ne peuvent comprendre. Ce mystère qui les entoure leur permet de réaliser des choses extraordinaires. Parfois, ils masquent une certaine paresse sous les dehors du génie, préférant se laisser porter par la chance.
. Saint-Louis (Fils de Blanche de Castille et de Louis VIII, ) Louis IX fut roi de France de 1226 au 25 août 1270, date de sa mort. Il fut canonisé dès 1297
Saint Louis (+ 1270) La mémoire populaire française garde du roi Louis IX l’image d’un souverain rendant la justice à l’ombre d’un vieux chêne proche de son château à Vincennes. Saint Louis a en effet frappé ses contemporains par son sens de la justice, sa profonde piété et sa grande charité envers les pauvres.
A vingt ans, il épouse Marguerite de Provence et leur amour sera tendre et fidèle.
Quand il part pour délivrer la Terre Sainte en 1248, il s’embarque avec elle. Le roi est fait prisonnier. Une fois libéré et rentré dans son royaume, il y entreprend de grandes réformes en particulier l’interdiction du duel judiciaire. Il fonde des hôpitaux et des monastères.
Il réalise son grand projet : - construire la Sainte Chapelle comme une châsse de lumière et de vitraux destinée à recueillir les reliques et la couronne d’épines qu’il a acquises auprès de l’empereur latin de Constantinople. Il donne à sa soeur, la bienheureuse Isabelle, le terrain de Longchamp pour y fonder une abbaye de religieuses de Sainte Claire.
Son royaume connaît une période de plein développement culturel, intellectuel et théologique. Saint Louis aime recevoir à sa table saint Bonaventure et saint Thomas d’Aquin.
Avec Robert de Sorbon, il fonde la Sorbonne (1257). Il suit avec attention l’achèvement de la cathédrale Notre-Dame et surtout les grandes rosaces (1255) et les porches.
Son plus grand souci est de pacifier, de réconcilier les ennemis et d’éteindre les conflits, en particulier entre la France et l’Angleterre (1258).
Mais il rêve de retourner en Terre Sainte et de convertir le sultan d’Egypte. Il n’ira pas plus loin que Carthage, l’actuelle Tunis.
La maladie a raison de lui le 25 août 1270. "Si je dépense beaucoup d’argent quelquefois, j’aime mieux le faire en aumônes faites pour l’amour de Dieu que pour frivolités et choses mondaines. Dieu m’a tout donné ce que j’ai. Ce que je dépense ainsi est bien dépensé."
(Saint Louis au sire de Joinville) Saint-Louis, patron de la ville de Blois, de l'Académie française et de l'Académie des sciences ,patron des aveugles, brodeurs, tapissiers...
Ils sont nés le 25 août : 25 août 1987 - Amy Macdonald, chanteuse et musicienne écossaise 25 août 1987 - Blake Lively, née Blake Christina Lively, actrice de nationalité américaine 25 août 1981 - Rachel Bilson, actrice américaine 25 août 1980 - Eve Angeli, chanteuse 25 août 1977 - Jonathan Togo, acteur américain 25 août 1974 - Eric Millegan, acteur américain 25 août 1973 - Fatih Akin, réalisateur, scénariste, producteur et acteur allemand d'origine turque 25 août 1970 - Claudia Schiffer, mannequin et actrice de cinéma allemande 25 août 1969 - Rachel Shelley, actrice britannique 25 août 1964 - Blair Underwood, acteur, producteur et réalisateur américain 25 août 1958 - Tim Burton, réalisateur 25 août 1954 - Elvis Costello, compositeur 25 août 1940 - Marie-Thérèse Boisseau, femme politique 25 août 1930 - Sean Connery, acteur Extrait:http://www.ephemeride-jour.fr/
complèment du sujet ci-dessous : LE PASTEL , LA PLANTE (après ce sujet ), le travail , la récolte ....... Les lieux importants du pastel : Les lieux importants associés au pastel et à son développement sont les suivants : Albi ;Château de Caudeval ;Château de Magrin ;Château de Montgeard ; Gaillac ;Graulhet ;Lavaur ;Le Château de Loubens ;Lectoures ;Mazères ;Mirepoix ;Puylaurens ;Revel ;Saint Julia de Gras Capou ;Toulouse ;Villefranche de Lauragais. Le pastel est au cœur du système économique occitan du XIVe au XVIe.
À Albi d'abord, puis à Toulouse, l'industrie du pastel se développe notamment avec le bleu de pastel de Lectoure, dans le Gers. Le pastel au XIVe siècle, à Albi Un des premiers problèmes posés résulte de la différence entre la bonne qualité de la teinture et la qualité médiocre des tissus de la région.
Ces villes ne peuvent pas rivaliser avec les tissus anglais ou flamands.
Ainsi le pastel doit être exporté vers ces centres de production, par chars à bœufs, dans toutes les directions : - vers l'Espagne par Orthez et - vers l'Angleterre et - les Flandres par Bayonne.
Le 8 Novembre 1404, parviennent à Bristol sur la côte anglaise 13 navires en provenance de Bayonne et 4 de Bordeaux, soit un volume de 127 mètres cubes de chargement de pastel (156 tonneaux).
Le pastel au XVe siècle, à Toulouse :
Le pastel connaît ensuite un essor à Toulouse grâce à une conjonction favorable liée à plusieurs facteurs : - le manque de capitaux des marchands béarnais et albigeois ; - l'organisation de la filière : les collecteurs achètent les feuilles, fabriquent et vendent la teinture aux marchands qui la commercialisent ; les collecteurs prennent des risques : acheter avant la récolte, pariant sur l'avenir.
En outre, ils paient une récolte qui sera vendue plusieurs mois plus tard à des clients étrangers ; le paiement de l'époque, insécurité des routes oblige, est la lettre de change et toute transaction passe par Lyon.
D'autres personnes se sont fait élire magistrats de la ville rose : 1519 : Simon Lancefoc ;1515, 1519, 1534 : Jean Boisson ; 1534 : Jean de Bernuy ;1536 : Jean Chéverry ;1539 : Raymond Sérravère ;1541, 1549 : Pierre Lancefoc ;1552, 1561: Pierre d'Assezat. Les lieux importants associés au pastel et à son développement sont les suivants : Albi ;Château de Caudeval ;Château de Magrin ;Château de Montgeard ; Gaillac ;Graulhet ;Lavaur ;Le Château de Loubens ;Lectoures ;Mazères ;Mirepoix ;Puylaurens ;Revel ;Saint Julia de Gras Capou ;Toulouse ; Villefranche de Lauragais.
L'industrie du pastel, outre une agriculture florissante,va apporter la richesse à la ville.
Le travail ne manque pas et les hôtels particuliers vont pousser comme des champignons.
Les idées humanistes commencent à se répandre et les cours entretenues par les importants personnages de la ville, rivalisent avec celles de Paris.
La langue d'oc est la langue officielle avec le latin et l'on commence à parler le français.
François Ier visite la ville en 1533. Il y est reçu fastueusement par les édiles et Jean de Bernuy, riche pastelier, qui s'est porté garant de la rançon du roi prisonnier de Charles Quint.
Les hôtels des Capitouls ont pratiquement tous une tour ronde en brique, symbole de leur puissance.
Ils gagneront en beauté avec l'arrivée dans la ville de Nicolas Bachelier, élève, semble-t-il, du grand Michel Ange.
La Renaissance et Bachelier vont insuffler une architecture où la pierre dominera la brique traditionnelle. Venant des carrières de l'Ariège, ce matériau reste assez onéreux.
Mais l'or procuré par le pastel va permettre l'éclosion de petits palais dont le couronnement est sans conteste l'Hôtel d'Assézat.
Une ombre cependant à ce tableau idyllique : -les idées de la Réforme et la répression féroce de l'église.
Michel de Nostre dame, de Montpellier, va décorer de l'hôtel de Monsieur de Bagis avec Nicolas Bachelier comme maître d'oeuvre. Nostradamus retouvera son ami médecin, François Rabelais. Leur compagnon, Michel de l'Hospital, le futur chancelier, aura à exercer ses talents de jeune avocat lors d'un procès mémorable. Ils croiseront Paule de Viguier, la belle Paule, et auront à combattre l'inquisition. Paule de Viguier, la plus belle femme de son temps dont le Maréchal de Montmorency disait : « Elle est une des merveilles de l'univers». Amoureuse de son cousin, capitaine d'arme, sire de la Roche, baron Philippe de Fontenille, ses parents lui préfèreront le parlementaire de Raynaguet. Celui-ci décède prématurément en léguant une fortune considérable à sa compagne. La plus belle femme du royaume de France pourra alors épouser son amour de toujours.
1560 et l'effondrement du commerce du pastel Malgré trois excellentes récoltes le commerce du pastel s'effondre en raison de pratiques douteuses : - les fonds de sacs sont mouillés pour en augmenter le poids ; - on mélange différentes qualités de produits payés au prix fort ; la récolte de 1560 est abondante mais de qualité médiocre et les prix sont maintenus, ce qui nuit à la crédibilité des marchands et en 1561, la récolte est encore plus abondante mais encore plus médiocre à cause des pluies et les cours s'effondrent ; 1562 début des guerres de religion, les trafics sont interrompus ;le pastel est concurrencé par l'indigo dont la qualité est équivalente mais la culture plus facile, importé de manière importante par bateau désormais...
La chute du pastel est principalement due à la mentalité paysanne, au sens péjoratif du terme, des marchands, les gains sont consacrés à des constructions superbes et aux alliances familiales avec des personnages influents, mais jamais à des réinvestissements...
En 1669, on compte moins 100 moulins à pastel dans la région d'Albi. En 1701, plus que 60. Napoléon tente de relancer cette culture, sans succès.
Actuellement, quelques hectares sont cultivés à Castelnaudary, pour étudier les possibilités d'utilisation du pastel en tant que plante fourragère... et un laboratoire relié à l'université de Toulouse recherche d'autres usages.
C’est une plante aux fleurs jaunes qui produit une teinture du bleu le plus intense. Son histoire nous emmène des Grecs aux Romains et de François Ier aux grands maîtres de la peinture. La région lui doit son nom de Pays de Cocagne. Réponse ? Le pastel bien sûr ! Le pastel, Isatis tinctoria, est une plante qui pousse dans des climats tempérés et froids. Originaire d’Asie Centrale, de l’Asie du Sud-Ouest et de l’Europe du Sud-Est, elle ne vit que deux ans et meurt après avoir produit ses graines. Le pastel est de la même famille que les radis et les choux. Mais attention, elle n’est pas comestible ! Les premières cultures de pastel venu d'Orient et d'Espagne, apparaissent dans la région albigeoise au XIIème siècle.
Dès le Néolithique, les Hommes comprennent que la plante permet de produire une coloration bleue. D’ailleurs, le pastel est la seule source de teinture bleue disponible en Europe jusqu’au milieu du 18ème siècle (1737). On renomme la plante “Or Bleu” car elle fait alors la fortune du pays de cocagne et permet le développement économique de la région.( TARN)
Le Lauragais forme un triangle d'or entre Toulouse, Albi et Carcassonne. Il est réputé pour sa culture de pastel, une plante qui fait sa fierté depuis au moins la Renaissance. Ses feuilles permettent de fabriquer la cocagne, symbole de l'opulence de la région au XVIème siècle. Il s'agit d'une boule avec laquelle les habitants colorent les tissus pour avoir la fameuse couleur pastel. Cette dernière est également utilisée pour la peinture.
L’indigo a détrôné le pastel : faux. Le Pastel permet de démarrer la réduction de l’indigo dans les cuves de teinture du 18ème et 19 ème siècles. C’est la découverte de l’hydrosulfite de sodium (agent réducteur chimique) qui a détrôné le pastel au 19ème siècle (1869).
On utilisait autrefois l’urine pour fabriquer le pastel : faux. C’est une légende qui amuse quand on la raconte mais qui n’a aucun fondement. Le pastel était fabriqué par des pasteliers : faux. Au 16ème siècle le pastelier était un marchand de pastel. Le maître-teinturier est le spécialiste de la production. Le bleu était la couleur de la noblesse : vrai. Les paysans pouvaient parfois bénéficier des fonds de cuve qu’ils utilisaient pour peindre leurs charrettes ou les volets car le pastel repousse les moustiques. Mais attention il attire guêpes et abeilles ! La vraie teinture à l’ancienne c’est la teinture à l’agranat : vrai. Pour faire 100 kg d’agranat (pâte extraite des feuilles après fermentation, séchage…) il faut 1 tonne de feuilles ! Sans utilisation d’hydrosulfite de sodium. Cette préparation ne nécessite d’aucune autre substance pour son utilisation en teinture. Seule la chaux est ajoutée à la préparation pour obtenir un milieu basique nécessaire à la réduction du Pastel-agranat. D’après l’étude de David Santandreu « Le Pastel, du mythe à la réalité ». Des champs jaunes à la cocagne, puis de la cocagne au pigment : - la culture du pastel est un véritable savoir-faire hérité des maîtres teinturiers.
La recette ? - Les feuilles de la plante sont d’abord broyées et mises à sêcher en boules : ' les fameuses cocagnes. ' Après fermentation, elles donnent l’agranat, pâte granuleuse noirâtre. Cet agranat est ensuite utilisé pour produire ce bleu pastel inimitable.
"Isatis Tinctoria"
est le nom scientifique du pastel, cette plante à la fleur jaune est connue depuis l'Antiquité.
Mais son utilisation comme teinture ne se développe qu'au Moyen Age. Le climat et le terrain albigeois se prêtent particulièrement à sa culture (22 tonnes à l'hectare).
CAR :
Pour se développer, le pastel avait besoin d'un sol riche et meuble, plutôt calcaire et argileux.
La plante a trouvé des conditions favorables en Lauragais et dans l'Albigeois qui pouvaient bénéficier d'hivers assez doux et pluvieux suivis d'étés ensoleillés
Comme la culture du pastel épuisait assez rapidement les sols, les terres étaient mises en jachère l'année suivante, puis ensemencées en céréales, avant d'être dédiées à nouveau au pastel.
A cause de cette difficulté, les paysans ne se sont jamais livré à une monoculture.
Dans le meilleur des cas, et dans la période la plus favorable, soit entre 1515 et 1560 environ, le pastel couvrait à peine 15% des terres, d'où une certaine irrégularité dans la production
Les propriétés de teinture proviennent exclusivement de la feuille, qui doit être récoltée au fur et à mesure de sa maturité.
La récolte est donc échelonnée entre la Saint-Jean et le mois de novembre.
Mais après la cueillette, l'essentiel reste à faire. :
- Broyage à la meule, - fermentation, - préparation pour obtenir une espèce de gâteau appelé coque, - puis viennent la collecte, - le transport et - la vente dans toute l'Europe.
Le cycle du pastel, du semis au paiement, s'étale sur près de quatre années.
Au XVème siècle, Albi devient la capitale de ce commerce international.
Entre 1460 et 1560, Albi connaît une période de prospérité favorisée par l’or bleu.
Sa culture se développe à cette période dans le triangle Albi – Toulouse – Carcassonne, que l’on appelle pays de cocagne en référence au mot « coque » ou « coca », désignant la boule de pastel. TOULOUSE
Le bleu parfait obtenu était le seul, à son époque, à résister aux lavages successifs.
Connue depuis l’Antiquité, elle pouvait servir, accessoirement, de nourriture au bétail et on lui reconnaissait quelques vertus médicinales.
Depuis quelques années, des passionnés reprennent la production du pastel car ses usages sont multiples !
Bien sûr utilisé comme : - colorant pour les textiles ou les arts il sert aussi depuis longtemps de: - fongicide pour protéger les outils agricoles ou les menuiseries. C’est l’origine du fameux « bleu charrette » !
Côté cosmétique, l’huile extraite des graines de pastel possède des propriétés hydratantes pour la peau.
DONC , AUTREFOIS :
La Culture du pastel - Les semailles
Elles nécessitaient une importante main-d'oeuvre
D'abord la terre était profondément labourée . Les mottes étaient écrasées au maillet, ce qui exigeait un personnel nombreux. On y apportait du fumier vieux d'un an ou deux ( l'engrais plus jeune contient des graines n'ayant pas eu le temps de pourrir et risque d'entraîner la germination de mauvaises herbes).
La période d'ensemencement se situait à la fin de l'hiver, entre la mi-février et la fin mars. Les semailles se faisaient à la volée, 15 kg/hectare de graines environ la germination commençait au bout de trois semaines.
Le désherbage Femmes, enfants, vieillards, tout le monde était chargé du désherbage. L'opération était difficile car le pastel se présentait comme une espèce de salade ressemblant à de la mauvaise herbe.
La récolte Cette opération réclamait également une main-d'oeuvre nombreuse et compétente. Elle se faisait à la main ou à l'aide de ciseaux. Seules, les plus belles feuilles arrivées à maturité et juste avant leur jaunissement étaient retenues. On ne cueillait pas les fleurs.
Plusieurs cueillettes se succédaient de l'été à l'automne Il existait en fait quatre, cinq, voire six cueillettes, d'abord aux alentours de la St Jean (le 24 Juin), puis en Juillet, ensuite fin Août et fin Septembre. Cela se terminait début novembre.
La récolte de juin était celle qui donnait la meilleure qualité.
La production On produisait en moyenne 15 tonnes/hectare en Lauragais, pour atteindre près de 22 tonnes en Albigeois. Quelques plants étaient mis de côté pour préparer l'ensemencement de l'hiver suivant. Pour cela, ils n'étaient déracinés que lorsqu'ils atteignaient à peu près un mètre de haut, portant des paquets de graines vertes qui devenaient marron à maturité et pouvaient alors être réutilisées.
Les étapes de la fabrication de la teinture On obtenait la teinture par un processus de transformation de la plante avec des techniques très évoluées et une main d'oeuvre toujours importante ..
Le stockage Un souci constant : éviter le dépérissement des feuilles.
Dans un premier temps, les feuilles récoltées pour la teinture étaient entassées au bout des champs, puis étalées sur place pour qu'elles ne pourrissent pas.
Elles pouvaient, également, être transportées à la ferme.
Ensuite, elles étaient lavées, puis mises à sécher dans un hangar bien aéré ou étendues sur un pré : - on les retournait alors régulièrement, encore une fois pour éviter le pourrissement.
C'était aussi une protection contre les rongeurs et insectes divers.
Ces opérations nécessitaient bien sûr un personnel nombreux.
Le broyage dans les moulins pasteliers Durant cette opération, les feuilles étaient réduites en bouillie : - on en récoltait une pulpe que l’on destinait à la fabrication de la teinture.
Les moulins à traction animale, animés par une énergie douce et régulière, permettaient d’obtenir une pulpe homogène. Les autres moulins, à vent ou à eau, étaient délaissés, au profit de moulins pasteliers. Ces derniers appartenaient en général à des paysans plus aisés.
La meule était une pierre horizontale au centre de laquelle était fixé un axe vertical. Tout autour de cet axe, par l'intermédiaire d'un manche relié à l’animal, pivotait une roue verticale, généralement en pierre (quelquefois en bois).
La fermentation Première apparition des "coques". - Après broyage, la pulpe était mise à sécher six à huit semaines. Pour empêcher tout risque de moisissure, elle était sous surveillance constante .
Durant cette période, une première fermentation débutait, permettant ainsi un façonnage. - Réalisé généralement par les femmes, celui-ci comprenait la réalisation d'une boule de dix à quinze centimètres de diamètre. C'était la "coque" qui est à l'origine de l'expression bien connue "Pays de Cocagne", c'est à dire le pays des coques, symbolisant la source de toutes les richesses.
Le séchage des coques Pour sécher, les coques étaient placées sur des claies, dans un lieu aéré. Coque ou cocagne Agranat
La seconde fermentation Les coques, une fois sèches, étaient écrasées et mouillées pour déclencher une seconde fermentation. Celle-ci était la phase la plus délicate, nécessitant une surveillance de tous les instants pour maîtriser sa régularité.
Pour accélérer la fermentation on pouvait rajouter du purin ou de l'urine humaine, pour la ralentir on pouvait aussi verser de l'eau claire. Cela donnait une mixture noirâtre qui devait être remuée régulièrement pour maintenir son homogénéité.
A terme, après pulvérisation de la pâte, on obtenait ainsi un produit, d'aspect granuleux, que l’on appelait "agranat". C’est avec ce produit qu’on allait pouvoir fabriquer la teinture.
Une coque pesait environ 500 grammes et donnait environ la moitié de son poids d'"agranat". Le produit final devait représenter à peu près 7 à 8% du poids initial des feuilles, lors de la cueillette.
L’agranat était conditionné en sacs et pouvait être transporté facilement.
Cette phase-là, pouvait durer 6 mois, c’est à dire le temps de se remettre au travail pour entamer la mise en culture d’une nouvelle récolte.
La teinture La couleur particulière du bleu pastel est obtenue par oxydation du jus verdâtre obtenu à partir des granulés d’agranat. En la mélangeant à d'autres teintures, on pouvait réaliser d'autres colorations (verts, pourpres ) d'excellente qualité.
La fin du pastel et l'arrivée de l'indigo La découverte du Nouveau monde, la culture de l’indigo qui s’intensifie, les échanges de plus en plus nombreux par les voies maritimes vont faire connaître et apprécier cette plante. Elle a l’avantage de se présenter sous forme de poudre bleue 20 fois plus dense que le pastel et surtout plus facile à l’emploi. En outre, son prix est 6 fois moins élevé. Dès lors l’indigo va peu à peu s’implanter dans toute l’Europe. Le pastel mourra au milieu du du XVIIIème siècle. ----------------------------------------------------------------------------------------------------- un petit plus :
Le PASTEL (Isatis Tinctoria) est une étonnante crucifère bisannuelle, dont les feuilles donnent un bleu exceptionnel.
- Auparavant les feuilles écrasées sous des meules produisaient une pulpe verdâtre, d’où l’on confectionnait les cocagnes (pelotes rondes) ensuite travaillées pendant 4 mois, pour aboutir au produit fini : l’agranat ! - Le pastel plante fabuleuse qui donnait du bleu à toute l’ Europe il y a 400 ans, fit s’épanouir la Renaissance toulousaine et s’enrichir la région au XVI° siècle.
- Au temps du « pastel », Revel fut célèbre pour ses teintureries donnant la « Fleurée ». - Par ses retombées économiques, l’exportation vers les pays du Nord, forgea la légende du « Pays de Cocagne ».
Par définition, le Lauragais est le pays de Cocagne. C'est ici, en effet, dans cette terre aux collines exceptionnellement fertiles, que naît cette célèbre expression. Cette plante mythique, le Pastel, qui est très fortement associée à l'histoire du Lauragais.
Le pastel a donné au Lauragais du 15ème au 16ème siècle une richesse jamais retrouvée, un siècle d'or (de 1462 à 1562) qui a vu le pays se couvrir de châteaux, d'églises et de pigeonniers. Les coques également appelées cocaignes ou cocagnes, sont des boules séchées et dures de feuilles de pastel écrasées. C'est la plante mythique du pays de Laurac, on l'appelle " l'herbe du Lauragais", c'est dire combien la région et la plante sont étroitement liées. Plusieurs pays cultivaient pourtant le pastel mais comme le disait Olivier de Serres : « le pastel ne vient bien qu'en Lauragais ».
Le pastel contient dans ses feuilles un produit chimique qui permet de teindre en bleu les tissus de laine : c'est une plante, de la famille des crucifères, d'une hauteur d'un mètre environ lorsqu'elle fleurit et aux feuilles lisses, assez larges. Le pastel est très exigeant quant à la richesse du sol qu'il épuise rapidement. Semé en février-mars, sur de petites parcelles, la plante fleurit en avril-mai et les graines sont récoltées en juin, le cycle est de 15 mois environ. Sa culture est un véritable jardinage avec de multiples sarclages qui réclament une main d'œuvre importante.
- Les feuilles sont cueillies à la main de la St Jean à la Toussaint. Soigneusement lavées, elles sont écrasées au moulin pastelier. - Des centaines de moulins ont parsemé le Lauragais, il en reste d'ailleurs un, intact, au musée du pastel de Magrin (au sud de Lavaur dans le Tarn).
Le moulin est une simple meule de pierre qui tourne dans une auge et qui transforme les feuilles en une bouillie que l'on prépare en boules. Ces dernières sont ensuite placées dans une sorte de séchoir (voir par exemple celui de Magrin).
Durcies, elles sont commercialisées surtout vers Toulouse, où se fait la préparation de l'agranat, c'est à dire la matière qui servira dans les cuves des teinturiers. L'agranat est formé de granulats noirâtres, résultat d'une longue préparation et de la fermentation des coques.
- La "fleur de pastel" recueillie sur le bord des cuves des teinturiers sera utilisée comme pigment pour les Beaux Arts, elle était aussi utilisée par les "peintureux" (nom donné à l'époque pour désigner les peintres des carrosses et bâtiments) sous le nom de bleu charron).
- Il faut noter que le pastel des peintres étaient utilisés en poudre. Ils ne supportaient que très peu l'huile, ce qui permet peut-être d'expliquer le fait qu'il était surtout utilisés en enluminure. - Il faudra attendre la fin du XVème siècle pour voir la peinture sèche prendre son essor en France, et que son utilisation en "crayons" soit avérée.
Pourquoi aussi peu de référence au bleu pastel des peintres ? : - La corporation des teinturiers était très réglementée et a laissé de nombreux documents sur les pigments et la fabrication des couleurs, alors que celle des peintres n'existait pas. - Les secrets des ateliers sur les procédés pour peindre ne seront que partiellement levé au Siècle des Lumières, avec la publication en 1788 du premier "Traité de la peinture au pastel" par Paul-Romain de Chaperon.
Le premier traité de peinture au pastel de 1788
Un champ de pastel dans le Lauragais
- A cette époque, le commerce du pastel est international : depuis Albi et surtout Toulouse, des marchands pasteliers envoient les balles de pastel vers Bayonne, et de là vers l'Angleterre, les Flandres, les Pays-Bas, l'Allemagne rhénane; même circuit par Bordeaux, le Col du Somport vers l'Espagne, Burgos et la Castille.
- Vers l'Est, depuis Toulouse, une autre voie commerciale dirige l'agranat vers Narbonne, Barcelone, Marseille et l'Italie.
- Au 16ème siècle, Toulouse est la plaque tournante de ce type de commerce avec des princes du pastel aux noms célèbres pour les toulousains : d'Assézat, Bernuy, Cheverry, ou Lancefoc.
- Cette richesse a d'ailleurs laissé de nombreuses traces dans l'architecture civile et religieuse du Lauragais et de Toulouse. - La plupart des hôtels Renaissance de Toulouse reposent sur des fortunes pastelières.
- Les capitaux tirés de la production et surtout du commerce du pastel sont investis dans les nombreux châteaux du pastel des 15ème et 16ème siècles (Marquein, Belflou, Espanès, Montmaur, Fajac la Relenque, Ferrals ).
- La dîme était perçue sur le pastel, d'où la floraison "d'églises du pastel " (Donneville, Montgiscard, Montesquieu, Montgeard, Nailloux, Villefranche, Baziège, ...).
La boule de cocagne
- Enfin les grands propriétaires ont construit, à cette époque, les plus beaux pigeonniers (de Bouyssou à Cintegabelle ou du Fort à Monestrol).
- En 1562, les guerres de religion entre catholiques et protestants qui vont ravager le Lauragais et surtout l'apparition d'un produit tinctorial, l'indigo, vont signer l'arrêt de mort de la culture pastelière.
- L'indigo est tiré d'un arbuste tropical très bon marché, venant d'Amérique et des Antilles avec un pouvoir colorant supérieur à celui du pastel. - Malgré les mesures prises par Henri IV qui alla jusqu'à prévoir la peine de mort contre quiconque emploierait l'indigo, le pastel disparaît. Jean ODOL
Depuis quelques années, le pastel a été réintroduit en Lauragais.
En effet, le G.C.O. ( Groupement Coopératif Occitan ) à Castelnaudary, met en place des cultures chez une dizaine d'agriculteurs , dont le but est de récolter la graine.
Cette dernière est riche en huile, d'une qualité très prisée par les cosméticiens.
Le pastel est donc cultivé en Lauragais, avec un cycle de culture différent de celui pratiqué autrefois.
A l'heure actuelle, il est semé au mois d'Août, fleurit en Avril pour être récolté en Juin. Le pastel refleurit donc en Lauragais : sa terre de prédilection. Référence bibliographique : Jean ODOL G.C.O. A.VENE Couleur Lauragais N°2 - Mai 1998 Le pastel d'hier... d'aujourd'hui... de demain ? par Jacques Batigne Les coques de pastel de notre pays de cocagne, appelé également "triangle d'or" (se situant entre Toulouse, Albi et Carcassonne) ont apporté, à cette époque là, une certaine opulence chez les "marchands pasteliers" ou négociants en pastel.
- Ceux-ci exportaient le bleu du Lauragais dans toute l'Europe.
- Ils nous ont légué les splendides hôtels renaissance dans les villes de Toulouse et Albi, et des édifices de moindre importance, tels que des châteaux avec leurs beaux pigeonniers et de nombreuses églises.
Cette plante tinctoriale, de la famille des crucifères (isatis-tinctoria) est à nouveau cultivée dans notre midi toulousain ; sa belle et odorante fleur jaune apparaît sur nos collines ensoleillées au mois de mai. C'est ce renouveau du pastel que nous allons aborder. Il y a une dizaine d'années, une coopérative agricole lauragaise (devenue aujourd'hui le Groupe Coopératif Occitan à Castelnaudary) remettait en culture expérimentale quelques hectares de cette fameuse plante. Elle a pour cela collaboré avec l'École Nationale Supérieure de Chimie de Toulouse et son laboratoire des agro-ressources, afin de récolter les graines, car c'est de là que commence une nouvelle histoire aujourd'hui. Dans les laboratoires de cette grande école toulousaine, des recherches très poussées sur la graine de pastel ont permis de constater qu'elle renferme 30% d'huile.
- Celle-ci est composée d'acides gras essentiels polyinsaturés, aux propriétés revitalisantes, diurétiques et même antibiotiques.
- Quelques années après, ses recherches débouchent sur l'opportunité de fabrication de cosmétiques.
Parallèlement, il poursuit les recherches sur le plan phytothérapeutique. - Un marché est conclu avec la société Bourgeois qui, rapidement, commercialise trois produits cosmétiques contenant de l'extrait de pastel. - Deux d'entre eux sont des fonds de teint, vendus sous les appellations : "Teint secret" et "Teint mat". - Le troisième est un rouge à lèvres : "Rouge Bijou". - D'autres débouchés sont prévus dans l'industrie et peuvent trouver des applications dans l'agro-alimentaire mais aussi dans l'électronique, pour des supports magnétiques et vidéo. - L'adjonction d'huile de pastel permettrait d'accroître la longévité des pellicules et bandes magnétiques. Ces années 1995/96 vont encore marquer un tournant dans la mythique culture du pastel.
- Alors qu'une cinquantaine d'hectares sont remis en culture dans le Lauragais pour la graine, nous venons de le voir, un couple de chercheurs bruxellois, Denise et Henri Lambert, viennent d'installer dans une ancienne tannerie du XVIème siècle, à Lectoure dans le Gers.
- Et là, Henri est intrigué par la couleur bleue des volets. - Il s'interroge. - En quelques années de recherche, il relance à titre expérimental deux hectares de culture de pastel et découvre de nouveaux procédés de fabrication de teintures, mais aussi et surtout de peintures. - Ceci, toujours en collaboration avec l'École Nationale de Chimie de Toulouse. - En extrayant le pigment pur des feuilles de la rosette (plante) de pastel par un procédé moins complexe et surtout beaucoup plus rapide (24 heures) que par le passé, Henri Lambert produit une gamme de bleus, dont lui seul a le secret. - Il crée une société "Bleu de Lectoure" et se lance dans un premier temps dans la fabrication à titre artisanal de plusieurs produits chers aux artistes peintres : teintures, encres, peintures, crayons à dessin (fabriqués à partir de la "fleurée de pastel" qui est un concentré d'écume asséchée, mélangé à de la gomme-craie). Il commercialise ses teintures vers la haute couture parisienne. Les robes bleu pastel défileront au travers de tissus innovants chez les grands créateurs de mode. L'année dernière, une grande quantité de pastel est cultivée en Lauragais et avec la complicité d'une cave coopérative du Limousin (pour la macération des feuilles en grande cuve) préfigurent d'une pré-industrialisation de la teinture et surtout de la peinture de pastel. Cette dernière qui résiste à de très hautes températures, pourrait trouver des débouchés dans l'aéronautique et l'astronautique, nous affirme Henri Lambert. Nos alchimistes gersois d'adoption doivent être félicités et remerciés d'avoir su redonner un formidable renouveau à l'"Isatis-tinctoria" (nom savant), plante aux feuilles vertes, aux fleurs jaunes à la légère odeur de miel qui produit les couleurs bleues annonçant le pastel de demain. Avec le musée du pastel au château de Magrin (près de St Paul Cap de Joux - Tarn), nous avons le passé ; avec les graines de l'herbe du Lauragais pour les produits de beauté, nous avons les extraits d'huile de pastel d'aujourd'hui et avec le "Bleu de Lectoure", nous avons le pastel de demain, celui du futur...
Moulin pastelier de Lautrec
Moulin pastelier du chateau de Magrin
Ce commentaire a été modifié le 21/08/2019 à 22:25
C'est le 60e anniversaire du héros
Cestac, Motin, Maroh, Ricard, Vivès, Arleston, Guarnido, Trondheim, Cho, Adlard, Delisle, Berberian, Ferri, Conrad, Tarrin,
Jamais banquet d’Astérix n’avait rassemblé autant de talents !
En tout, plus de 60 autrices et auteurs de la bande dessinée française et internationale célèbrent le 60e anniversaire du héros créé par
René Goscinny et Albert Uderzo dans un indispensable album hommage : Générations Astérix !
« Nous sommes en 50 avant Jésus-Christ.
Toute la Gaule est occupée par les Romains...
Toute ? Non ! Car un village peuplé d'irréductibles Gaulois résiste encore et toujours à l'envahisseur.
Et la vie n'est pas facile pour les garnisons de légionnaires romains des camps retranchés de Babaorum, Aquarium, Laudanum et Petibonum... »
ASTÉRIX :
copain d’Obélix
.A défaut de posséder l’impressionnant physique gonflé à l’hélium des héros forts en torse dessinés avant lui par Albert Uderzo,
Astérix est le seul anti-héros qui ait jamais autant collectionné les succès et les exploits.
Dans ses aventures, bien sûr, où sa ruse légendaire et la précieuse potion magique du druide Panoramix lui ont permis de se tirer des pires difficultés, en se couvrant souvent au passage de gloire.
Astérix a ainsi fait main basse sur la couronne de lauriers de César, a remporté une médaille d’or aux Jeux Olympiques
(et sans potion magique, s’il vous plait),
a accompli avec brio les 12 travaux fomentés par un César qui se risqua à un pari osé avec nos irréductibles gaulois…
A son contact, les bretons ont découvert le thé, les belges ont eu l’inspiration divine qui les a conduit à faire frire les pommes!
Quant à la BD qui porte son nom, elle est depuis 60 ans un phénomène de l’édition, et le «petit bonhomme» Astérix est devenu
un mythe et un symbole international de toutes les résistances aux Empires qui tentent d’imposer ici ou là leurs lois et leurs monopoles.
René Goscinny expliquait que le nom de son héros, avec son initiale «A», «représentait un avantage indéniable pour les classements alphabétiques des futures encyclopédies de la BD»,
mais imaginait-il à l’époque que son «nabot» gaulois ferait ainsi l’histoire de la BD?
Et que dire des triomphes d’Astérix au cinéma?
Malgré tous ses succès, Astérix garde les pieds sur terre, et vous pouvez être sûr que ridiculiser les Romains et goûter à un savoureux banquet avec tous ses amis suffit toujours à son bonheur, et à celui de ses lecteurs.
OBÉLIX :
Pas gros, tombé dedans quand il était petit, copain d’Astérix.
Bien décidé à faire d’Astérix un anti-héros allant à l’encontre de tous les codes alors établis dans le monde de la BD,
René Goscinny ne souhaitait surtout pas donner à son personnage principal un acolyte qui jouerait à ses côtés le rôle classique du faire-valoir.
Mais Albert Uderzo,
quelque peu frustré de n’avoir pas dessiné avec Astérix un Gaulois costaud comme il rêvait d’en créer, ne pu s’empêcher de lui adjoindre un grand et fort guerrier, plus proche des impressionnants personnages tout en muscles qu’il excellait déjà à dessiner.
Très peu présent dans la première aventure,
Obélix devient rapidement un personnage essentiel que ses auteurs enrichissent au fur et à mesure.
Il est reconnu comme le héros que les lecteurs préfèrent :
- tous les sondages placent Obélix en tête des personnages favoris du village.
Une enquête auprès des lycéennes et collégiennes couronne même Obélix comme le personnage le plus «sexy» des Gaulois!…
Dans les aventures signées René Goscinny et Albert Uderzo, on le découvre tour à tour
- susceptible (qui est gros?),
- sensible (on l’a vu pleurer devant un happy-end amoureux), et bien sûr
- gourmand.
Sorte d’enfant qui aurait grandi trop vite et qui n’aurait pas encore conscience de sa force
(à sa décharge, il faut dire que tout le monde n’est pas tombé dans la marmite de potion magique quand il était petit!),
Obélix est une source inépuisable de gags.
Grand maladroit devant l’éternel, il est irrésistible, que ce soit quand
- il se bagarre,
- quand il tombe amoureux (et cela arrive souvent!),
- quand il comprend tout à retardement,
- quand il abuse de boissons alcoolisées
(«Farpaitement!»)…
Avec lui, c’est toujours l’heure de la récré
(enfin… quand le goûter est fini!),
et rien ne porte vraiment à conséquence, puisque ce sont tous les autres qui sont fous.
La potion magique permettrait-elle de retrouver l’innocence propre à l’enfance?
Pas sûr que les Romains partagent cette appréciation…
IDÉFIX
Quel destin pour Idéfix qui n’était au départ, dans le scénario du TOUR DE GAULLE ,
qu’un «petit chien de race indéterminée» se trouvant incidemment à la porte d’une charcuterie de Lutèce!
A partir de cette note sur le scénario de René Goscinny, Albert s’est amusé à glisser, après en avoir parler avec son ami, le petit chien de Lutèce dans les cases suivantes de l’album.
C’est la raison pour laquelle le chien ne participe pas directement à l’aventure.
Seule la toute dernière vignette voit Obélix se pencher vers ce petit chien, comme pour lui signifier : «bienvenue au village».
Depuis, son rôle a pris de l’ampleur.
Baptisé suite à un concours dans le journal PILOTE
(après un choix fait par les auteurs parmi des propositions telles que «Patracourcix» ou «Papeurdurix»),
- Idéfix joue un rôle prépondérant dès l’album ASTÉRIX ET CLÉOPÂTRE où son flair permet de sauver nos héros d’une triste fin dans une pyramide
(il y a pire comme tombeau, mais quand même!),
et est devenu depuis célèbre pour ses préoccupations écologiques très en avance sur son temps
(il ne supporte pas qu’on fasse du mal aux arbres).
Dans les années 70,
Idéfix aura même droit à sa propre collection d’albums, avec de nouveaux amis animaux qui l’accompagnent dans des aventures aujourd’hui très recherchées par les collectionneurs.
Le petit chien gaulois ira jusqu’à en remontrer au fameux lion de la Metro Goldwyn Mayer en aboyant dans le logo des Studios Idéfix, entreprise
crée par René Goscinny et Albert Uderzo pour la conception du film d’animation Les douze travaux d’Astérix.
Et son ascension semble ne pas devoir s’arrêter puisque Albert Uderzo, qui n’a jamais caché son grand plaisir à le dessiner, lui a régulièrement donné un rôle dans les albums dont il a écrit les scénarios, jusqu’à lui donner la parole, à la grande surprise d’Astérix,dans l’histoire estampillée 2003 Chanteclairix, à lire dans l’album LA RENTRÉE GAULOISE
PANORAMIX
Dans un village comme celui d’Astérix, peuplé de grands enfants qui ne pensent qu’à paresser, ripailler ou se bagarrer,
il fallait bien une figure paternelle, un sage reconnu comme tel pour éviter à la communauté de sombrer dans une joyeuse
mais réelle anarchie.
Ce rôle est tout naturellement tenu par Panoramix, le druide vénérable du Village, détenteur du savoir, et notamment
du secret de la potion magique dont il a lui-même créé la recette
(ce qui fait de lui lavedette de tous les rassemblements annuels des druides dans la forêt des Carnutes).
S’opposant à la force brute déployée sans discernement par un Empire Romain bêtement autoritaire,
Panoramix est le garant d’une autre idée de l’ordre, fondée sur des valeurs nettement plus humanistes.
- Il s’interdit ainsi de donner de la potion magique lors de querelles intestines entre Gaulois,
n’hésite pas à soigner un Romain en difficulté, et veille sous les yeux d’un Idéfix sensible aux problèmes écologiques à la préservation de la forêt qui entoure le village
(oui, oui, il a aussi inventé des potions magiques pour ça ! A voir dans LE DOMAINE DES DIEUX ).
Au final, force est de constater que sa méthode est couronnée de succès :
- alors que la hiérarchie romaine s’effondre bien vite sous les coups de boutoir d’Obélix,
Panoramix est le seul à inspirer suffisamment de respect pour faire entendre raison au fameux livreur de menhirs.
Et vous en connaissez beaucoup vous qui oseraient dire avec fermeté à Obélix :
« Non, Obélix, non! »
quand il s’est mis en tête de boire de la potion magique?
Astérix, anciennement Astérix le Gaulois,
est une série de BANDE DESSINÉE FRANÇAISE CRÉÉE LE 29 OCTOBRE 1959 par :
- le scénariste français René GOSCINNY et
- le dessinateur français Albert UDERZO
dans le no 1 du journal français PILOTE .
Après la mort de René Goscinny en 1977 ,
Albert Uderzo poursuit seul la série,
puis passe la main en 2013 à Jean-Yves FERRI et Didier CONRAD.
Ordralfabétix a un caractère bagarreur.
Il se bagarre souvent avec
Cétautomatix, son voisin, en raison de la fraîcheur de ses poissons.
Pourtant, s’il est connu de tous, c’est surtout en tant qu’éternel souffre-douleur des habitants d’un village dont il est le représentant le plus marginal, vivant à l’écart dans une hutte bâtie au sommet d’un arbre.
Personnage à part donc,
Assurancetourix
est le baromètre idéal pour évaluer en un clin d’œil la tournure des événements et le climat qui pèse sur les têtes gauloises.
On ne parle pas là de la pluie qu’il parvient à provoquer grâce à ses «talents» vocaux, mais plutôt de l’ambiance qui règne au village :
- l’heure est à la fête, les sangliers sont en train de rôtir, vous pouvez être sûr de le retrouver bâillonné, pieds et poings liés (dans le cas contraire, comptez sur Cétautomatix pour lui passer l’envie de chanter!).
En fait, les sociologues vous le diront,
Assurancetourix est le bouc émissaire idéal,
celui qui garantit la survie du village (d’où son nom?) en concentrant sur sa personne les colères et les frustrations de tous.
Reste maintenant à en convaincre Cétautomatix…
Cétautomatix
Fière d’être la femme du chef.
Autoritaire, elle sait se faire entendre.
Sous la femme au foyer se cache une véritable meneuse de troupes.
Petite et rondelette à l’air hautain.
ETC......
et aussi :
- Chlodwig - Clovis - Ebba - Ebbane - Genès - Genest - Geniès - Geniez - Genis - Genix - Ginest - Gino - Gurloès - Hunégonde - Jean-Louis - Jeanne-Louise - Lewis - Loïc - Loïck - Loïg - Louis - Louis-Zéphirin - Louiset - Louison - Lovis - Loys - Loyset - Ludovic - Ludovico - Ludwig - Ludwik - Luigi - Luigino - Luis - Marie-Louise - Urlo - Urlou - Yrieix
. Louis,
du germanique hrod, "gloire" et wig, "comba"
. Célébrités :
Louis Velle, acteur,
Louis Garrel, acteur français,
Jean-Louis Foulquier, animateur radio et comédien français,
Louis de Funès, né Louis Germain David de Funès de Galarza, acteur,
Louis Vuitton, styliste couturier,
Louis Armstrong, chanteur et trompettiste de jazz américain,
Louis Lépine, préfet,
Louis Aragon, écrivain, Louis Lumière, inventeur,
Louis-Antoine Bonduelle, industriel,
Louis Malle, réalisateur,
Louis Pasteur, chimiste et biologiste français,
Louis Chédid, auteur, compositeur
...
. Prénoms dérivés :
Luigi, Lewis, Ludwig, Clovis.
. Les Louis sont des hommes exceptionnels dont la vie échappe souvent à l'analyse.
Ils semblent ressentir les choses d'une manière que les autres ne peuvent comprendre.
Ce mystère qui les entoure leur permet de réaliser des choses extraordinaires.
Parfois, ils masquent une certaine paresse sous les dehors du génie, préférant se laisser porter par la chance.
. Saint-Louis
(Fils de Blanche de Castille et de Louis VIII, )
Louis IX fut roi de France de 1226 au 25 août 1270, date de sa mort.
Il fut canonisé dès 1297
Saint Louis (+ 1270)
La mémoire populaire française garde du roi Louis IX l’image d’un souverain rendant la justice à l’ombre d’un vieux chêne proche de son château à Vincennes.
Saint Louis a en effet frappé ses contemporains par son sens de la justice, sa profonde piété et sa grande charité envers les pauvres.
A vingt ans, il épouse Marguerite de Provence et leur amour sera tendre et fidèle.
Quand il part pour délivrer la Terre Sainte en 1248, il s’embarque avec elle.
Le roi est fait prisonnier.
Une fois libéré et rentré dans son royaume, il y entreprend de grandes réformes en particulier l’interdiction du duel judiciaire. Il fonde des hôpitaux et des monastères.
Il réalise son grand projet :
- construire la Sainte Chapelle comme une châsse de lumière et de vitraux destinée à recueillir les reliques et la couronne d’épines qu’il a acquises auprès de l’empereur latin de Constantinople.
Il donne à sa soeur, la bienheureuse Isabelle, le terrain de Longchamp pour y fonder une abbaye de religieuses de Sainte Claire.
Son royaume connaît une période de plein développement culturel, intellectuel et théologique.
Saint Louis aime recevoir à sa table saint Bonaventure et saint Thomas d’Aquin.
Avec Robert de Sorbon, il fonde la Sorbonne (1257).
Il suit avec attention l’achèvement de la cathédrale Notre-Dame et surtout les grandes rosaces (1255) et les porches.
Son plus grand souci est de pacifier, de réconcilier les ennemis et d’éteindre les conflits,
en particulier entre la France et l’Angleterre (1258).
Mais il rêve de retourner en Terre Sainte et de convertir le sultan d’Egypte.
Il n’ira pas plus loin que Carthage, l’actuelle Tunis.
La maladie a raison de lui le 25 août 1270.
"Si je dépense beaucoup d’argent quelquefois,
j’aime mieux le faire en aumônes faites pour l’amour de Dieu que pour frivolités et choses mondaines.
Dieu m’a tout donné ce que j’ai.
Ce que je dépense ainsi est bien dépensé."
(Saint Louis au sire de Joinville)
Saint-Louis, patron de la ville de Blois, de l'Académie française et de l'Académie des sciences ,patron des aveugles, brodeurs, tapissiers...
Ils sont nés le 25 août :
25 août 1987 - Amy Macdonald, chanteuse et musicienne écossaise
25 août 1987 - Blake Lively, née Blake Christina Lively, actrice de nationalité américaine
25 août 1981 - Rachel Bilson, actrice américaine
25 août 1980 - Eve Angeli, chanteuse
25 août 1977 - Jonathan Togo, acteur américain
25 août 1974 - Eric Millegan, acteur américain
25 août 1973 - Fatih Akin, réalisateur, scénariste, producteur et acteur allemand d'origine turque
25 août 1970 - Claudia Schiffer, mannequin et actrice de cinéma allemande
25 août 1969 - Rachel Shelley, actrice britannique
25 août 1964 - Blair Underwood, acteur, producteur et réalisateur américain
25 août 1958 - Tim Burton, réalisateur
25 août 1954 - Elvis Costello, compositeur
25 août 1940 - Marie-Thérèse Boisseau, femme politique
25 août 1930 - Sean Connery, acteur
Extrait:http://www.ephemeride-jour.fr/
Fête à SETE
LE PASTEL , LA PLANTE (après ce sujet ), le travail , la récolte .......
Les lieux importants du pastel :
Les lieux importants associés au pastel et à son développement sont les suivants :
Albi ;Château de Caudeval ;Château de Magrin ;Château de Montgeard ; Gaillac ;Graulhet ;Lavaur ;Le Château de Loubens ;Lectoures ;Mazères ;Mirepoix ;Puylaurens ;Revel ;Saint Julia de Gras Capou ;Toulouse ;Villefranche de Lauragais.
Le pastel est au cœur du système économique occitan du XIVe au XVIe.
À Albi d'abord, puis à Toulouse, l'industrie du pastel se développe notamment avec le bleu de pastel de Lectoure, dans le Gers.
Le pastel au XIVe siècle, à Albi
Un des premiers problèmes posés résulte de la différence entre la bonne qualité de la teinture et la qualité médiocre des tissus de la région.
Ces villes ne peuvent pas rivaliser avec les tissus anglais ou flamands.
Ainsi le pastel doit être exporté vers ces centres de production, par
chars à bœufs, dans toutes les directions :
- vers l'Espagne par Orthez et
- vers l'Angleterre et
- les Flandres par Bayonne.
Le 8 Novembre 1404, parviennent à Bristol sur la côte anglaise 13 navires en provenance de Bayonne et 4 de Bordeaux,
soit un volume de 127 mètres cubes de chargement de pastel (156 tonneaux).
Le pastel au XVe siècle, à Toulouse :
Le pastel connaît ensuite un essor à Toulouse grâce à une conjonction favorable liée à plusieurs facteurs :
- le manque de capitaux des marchands béarnais et albigeois ;
- l'organisation de la filière :
les collecteurs achètent les feuilles, fabriquent et vendent la teinture aux marchands qui la commercialisent ;
les collecteurs prennent des risques : acheter avant la récolte, pariant sur l'avenir.
En outre, ils paient une récolte qui sera vendue plusieurs mois plus tard à des clients étrangers ;
le paiement de l'époque, insécurité des routes oblige, est la lettre de change et
toute transaction passe par Lyon.
L'Hôtel de Pierre, à Toulouse. Le mot pierre désigne ici le matériau et non un personnage. © DR
On peut retenir entre autres les noms suivants, pour les grands marchands :
Francis Robian ;Jean Boisson ;Pierre Fabre et son fils ;Jean Reynes et son fils ;Les frères Pierre et Simon Lancefoc ;Jean de Bernuy ;Jean Cheverry ;Raymond Sérravère ;Pierre Lancefoc ;Pierre d'Assezat.
Réunion des Capitouls, les personnages importants. © DR
D'autres personnes se sont fait élire magistrats de la ville rose :
1519 : Simon Lancefoc ;1515, 1519, 1534 : Jean Boisson ; 1534 : Jean de Bernuy ;1536 : Jean Chéverry ;1539 : Raymond Sérravère ;1541, 1549 : Pierre Lancefoc ;1552, 1561: Pierre d'Assezat.
Les lieux importants associés au pastel et à son développement sont les suivants :
Albi ;Château de Caudeval ;Château de Magrin ;Château de Montgeard ; Gaillac ;Graulhet ;Lavaur ;Le Château de Loubens ;Lectoures ;Mazères ;Mirepoix ;Puylaurens ;Revel ;Saint Julia de Gras Capou ;Toulouse ; Villefranche de Lauragais.
L'entreprise Bleu de Lectoure est une entreprise de pastel. © DR
La Renaissance et le pastel
La RENAISSANCE est une période faste pour la ville de Toulouse.
L'industrie du pastel, outre une agriculture florissante,va apporter la richesse à la ville.
Le travail ne manque pas et les hôtels particuliers vont pousser comme des champignons.
Les idées humanistes commencent à se répandre et les cours entretenues par les importants personnages de la ville, rivalisent avec celles de Paris.
La langue d'oc est la langue officielle avec le latin et l'on commence à parler le français.
François Ier visite la ville en 1533.
Il y est reçu fastueusement par les édiles et Jean de Bernuy, riche pastelier, qui s'est porté garant de la rançon du roi prisonnier de Charles Quint.
Les hôtels des Capitouls ont pratiquement tous une tour ronde en brique, symbole de
leur puissance.
Ils gagneront en beauté avec l'arrivée dans la ville de
Nicolas Bachelier, élève, semble-t-il, du grand Michel Ange.
La Renaissance et Bachelier vont insuffler une architecture où la pierre dominera
la brique traditionnelle.
Venant des carrières de l'Ariège, ce matériau reste assez onéreux.
Mais l'or procuré par le pastel va permettre l'éclosion de petits palais dont le couronnement est sans conteste l'Hôtel d'Assézat.
Pierre d'Assezat est célèbre par son hôtel, l’hôtel d'Assezat à Toulouse, édifié à partir de 1555. © DR
L'hôtel d'Assezat, à Toulouse, fut saisi plus tard lorsque son propriétaire, Pierre d'Assezat, fut accusé de sympathie avec les protestants.
Pierre d'Assezat y mourra en 1581.
Une ombre cependant à ce tableau idyllique :
-les idées de la Réforme et la répression féroce de l'église.
Michel de Nostre dame, de Montpellier, va décorer de l'hôtel de Monsieur de Bagis avec Nicolas Bachelier comme
maître d'oeuvre.
Nostradamus retouvera son ami médecin, François Rabelais.
Leur compagnon, Michel de l'Hospital, le futur chancelier, aura à exercer ses talents de jeune avocat lors d'un procès mémorable.
Ils croiseront Paule de Viguier, la belle Paule, et auront à combattre l'inquisition.
Paule de Viguier, la plus belle femme de son temps dont le Maréchal de Montmorency disait :
« Elle est une des merveilles de l'univers».
Amoureuse de son cousin, capitaine d'arme, sire de la Roche, baron Philippe de Fontenille, ses parents lui préfèreront le parlementaire de Raynaguet.
Celui-ci décède prématurément en léguant une fortune considérable à sa compagne.
La plus belle femme du royaume de France pourra alors épouser son amour de toujours.
1560 et l'effondrement du commerce du pastel
Malgré trois excellentes récoltes le commerce du pastel s'effondre en raison de pratiques douteuses :
- les fonds de sacs sont mouillés pour en augmenter le poids ;
- on mélange différentes qualités de produits payés au prix fort ;
la récolte de 1560 est abondante mais de qualité médiocre et les prix sont maintenus, ce qui nuit à la crédibilité des marchands et
en 1561, la récolte est encore plus abondante mais encore plus médiocre à cause des pluies et les cours s'effondrent ;
1562 début des guerres de religion, les trafics sont interrompus ;le pastel est concurrencé par l'indigo
dont la qualité est équivalente mais la culture plus facile, importé de manière importante par bateau désormais...
Marco Polo de retour. © DR
La chute du pastel est principalement due à la mentalité paysanne, au sens péjoratif du terme, des marchands, les gains sont consacrés à des constructions superbes et aux alliances familiales avec des personnages influents, mais jamais à des réinvestissements...
En 1669, on compte moins 100 moulins à pastel dans la région d'Albi.
En 1701, plus que 60.
Napoléon tente de relancer cette culture, sans succès.
Actuellement, quelques hectares sont cultivés à Castelnaudary, pour étudier les possibilités d'utilisation du
pastel en tant que plante fourragère... et un laboratoire relié à l'université de Toulouse recherche d'autres usages.
L'entreprise Bleu de Lectoure est une entreprise de pastel. © DR
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Les premières cultures de pastel venu d'Orient et d'Espagne, apparaissent au XIIe siècle.
La couleur bleu indélébile produite est recherchée et constitue une source de revenu appréciable.
Le pastel est donc un colorant organique .
La plante à la fleur jaune est connue depuis l'antiquité.
Mais son utilisation comme teinture ne se développe qu'au Moyen-Age.
Il atteint son âge d'or en France, fin XVe et XVIe, dans la période comprise entre 1463 et 1562 au moment des guerres de Religion.
La suite , ci-dessous , dans un autre article :
C’est une plante aux fleurs jaunes qui produit une teinture du bleu le plus intense.
Son histoire nous emmène des Grecs aux Romains et de François Ier aux grands maîtres de la peinture.
La région lui doit son nom de Pays de Cocagne. Réponse ? Le pastel bien sûr !
Le pastel,
Isatis tinctoria, est une plante qui pousse dans des climats tempérés et froids.
Originaire d’Asie Centrale, de l’Asie du Sud-Ouest et de l’Europe du Sud-Est, elle ne vit que deux ans et
meurt après avoir produit ses graines.
Le pastel est de la même famille que les radis et les choux.
Mais attention, elle n’est pas comestible !
Les premières cultures de pastel venu d'Orient et d'Espagne, apparaissent dans la région albigeoise au XIIème siècle.
Dès le Néolithique,
les Hommes comprennent que la plante permet de produire une coloration bleue.
D’ailleurs, le pastel est la seule source de teinture bleue disponible en Europe jusqu’au milieu du 18ème siècle (1737).
On renomme la plante “Or Bleu” car elle fait alors la fortune du pays de cocagne et permet le développement économique de la région.( TARN)
Le Lauragais forme un triangle d'or entre Toulouse, Albi et Carcassonne.
Il est réputé pour sa culture de pastel, une plante qui fait sa fierté depuis au moins la Renaissance.
Ses feuilles permettent de fabriquer la cocagne, symbole de l'opulence de la région au XVIème siècle.
Il s'agit d'une boule avec laquelle les habitants colorent les tissus pour avoir la fameuse couleur pastel.
Cette dernière est également utilisée pour la peinture.
L’indigo a détrôné le pastel :
faux.
Le Pastel permet de démarrer la réduction de l’indigo dans les cuves de teinture du 18ème et 19 ème siècles.
C’est la découverte de l’hydrosulfite de sodium (agent réducteur chimique) qui a détrôné le pastel au 19ème siècle (1869).
On utilisait autrefois l’urine pour fabriquer le pastel :
faux.
C’est une légende qui amuse quand on la raconte mais qui n’a aucun fondement.
Le pastel était fabriqué par des pasteliers :
faux.
Au 16ème siècle le pastelier était un marchand de pastel.
Le maître-teinturier est le spécialiste de la production.
Le bleu était la couleur de la noblesse :
vrai.
Les paysans pouvaient parfois bénéficier des fonds de cuve qu’ils
utilisaient pour peindre leurs charrettes ou les volets car le pastel
repousse les moustiques. Mais attention il attire guêpes et abeilles !
La vraie teinture à l’ancienne c’est la teinture à l’agranat :
vrai.
Pour faire 100 kg d’agranat (pâte extraite des feuilles après fermentation, séchage…) il faut 1 tonne de feuilles !
Sans utilisation d’hydrosulfite de sodium.
Cette préparation ne nécessite d’aucune autre substance pour son utilisation en teinture.
Seule la chaux est ajoutée à la préparation pour obtenir un milieu basique nécessaire à la réduction du Pastel-agranat.
D’après l’étude de David Santandreu « Le Pastel, du mythe à la réalité ».
Des champs jaunes à la cocagne,
puis de la cocagne au pigment :
- la culture du pastel est un véritable savoir-faire hérité des maîtres teinturiers.
La recette ?
- Les feuilles de la plante sont d’abord broyées et mises à sêcher en boules :
' les fameuses cocagnes. '
Après fermentation, elles donnent l’agranat, pâte granuleuse noirâtre.
Cet agranat est ensuite utilisé pour produire ce bleu pastel inimitable.
"Isatis Tinctoria"
est le nom scientifique du pastel, cette plante à la fleur jaune est connue depuis l'Antiquité.
Mais son utilisation comme teinture ne se développe qu'au Moyen Age.
Le climat et le terrain albigeois se prêtent particulièrement à sa culture (22 tonnes à l'hectare).
CAR :
Pour se développer, le pastel avait besoin d'un sol riche et meuble, plutôt calcaire et argileux.
La plante a trouvé des conditions favorables en Lauragais et dans l'Albigeois qui pouvaient bénéficier d'hivers assez doux et pluvieux suivis d'étés ensoleillés
Comme la culture du pastel épuisait assez rapidement les sols, les terres étaient mises en jachère l'année suivante, puis ensemencées en céréales, avant d'être dédiées à nouveau au pastel.
A cause de cette difficulté, les paysans ne se sont jamais livré à une monoculture.
Dans le meilleur des cas, et dans la période la plus favorable, soit entre 1515 et 1560 environ,
le pastel couvrait à peine 15% des terres, d'où une certaine irrégularité dans la production
Les propriétés de teinture
proviennent exclusivement de la feuille, qui doit être récoltée au fur et à mesure de sa maturité.
La récolte est donc échelonnée entre la Saint-Jean et le mois de novembre.
Mais après la cueillette, l'essentiel reste à faire. :
- Broyage à la meule,
- fermentation,
- préparation pour obtenir une espèce de gâteau appelé coque,
- puis viennent la collecte,
- le transport et
- la vente dans toute l'Europe.
Le cycle du pastel, du semis au paiement, s'étale sur près de quatre années.
Au XVème siècle, Albi devient la capitale de ce commerce international.
Entre 1460 et 1560, Albi connaît une période de prospérité favorisée par l’or bleu.
Sa culture se développe à cette période dans le triangle Albi – Toulouse – Carcassonne, que l’on appelle
pays de cocagne en référence au mot « coque » ou « coca », désignant la boule de pastel.
Albi devient la capitale de ce commerce international.
Le pastel y est réputé comme étant celui de la meilleure qualité, enrichissant ainsi les familles albigeoises qui font construire de riches hôtels.
Le bleu parfait obtenu était le seul, à son époque, à résister aux lavages successifs.
Connue depuis l’Antiquité, elle pouvait servir, accessoirement,
de nourriture au bétail et on lui reconnaissait quelques vertus médicinales.
Depuis quelques années,
des passionnés reprennent la production du pastel car ses usages sont multiples !
Bien sûr utilisé comme :
- colorant pour les textiles ou les arts
il sert aussi depuis longtemps de:
- fongicide pour protéger les outils agricoles ou les menuiseries.
C’est l’origine du fameux « bleu charrette » !
Côté cosmétique, l’huile extraite des graines de pastel possède des propriétés hydratantes pour la peau.
DONC , AUTREFOIS :
La Culture du pastel
- Les semailles
Elles nécessitaient une importante main-d'oeuvre
D'abord la terre était profondément labourée .
Les mottes étaient écrasées au maillet, ce qui exigeait un personnel nombreux.
On y apportait du fumier vieux d'un an ou deux
( l'engrais plus jeune contient des graines n'ayant pas eu le temps de
pourrir et risque d'entraîner la germination de mauvaises herbes).
La période d'ensemencement
se situait à la fin de l'hiver, entre la mi-février et la fin mars.
Les semailles se faisaient à la volée, 15 kg/hectare de graines environ
la germination commençait au bout de trois semaines.
Le désherbage
Femmes, enfants, vieillards, tout le monde était chargé du désherbage.
L'opération était difficile car le pastel se présentait comme une espèce de salade ressemblant à de la mauvaise herbe.
La récolte
Cette opération réclamait également une main-d'oeuvre nombreuse et compétente.
Elle se faisait à la main ou à l'aide de ciseaux.
Seules, les plus belles feuilles arrivées à maturité et juste avant leur jaunissement étaient retenues.
On ne cueillait pas les fleurs.
Plusieurs cueillettes se succédaient de l'été à l'automne
Il existait en fait quatre, cinq, voire six cueillettes, d'abord aux alentours de la St Jean (le 24 Juin),
puis en Juillet,
ensuite fin Août et
fin Septembre.
Cela se terminait début novembre.
La récolte de juin était celle qui donnait la meilleure qualité.
La production
On produisait en moyenne 15 tonnes/hectare en Lauragais, pour atteindre près de 22 tonnes en Albigeois.
Quelques plants étaient mis de côté pour préparer l'ensemencement de l'hiver suivant.
Pour cela, ils n'étaient déracinés que lorsqu'ils atteignaient à peu près un mètre de haut, portant des paquets de graines vertes qui devenaient marron à maturité et pouvaient alors être réutilisées.
Les étapes de la fabrication de la teinture
On obtenait la teinture par un processus de transformation de la plante avec des techniques très évoluées et une
main d'oeuvre toujours importante ..
Le stockage
Un souci constant : éviter le dépérissement des feuilles.
Dans un premier temps, les feuilles récoltées pour la teinture étaient entassées au bout des champs, puis étalées sur place pour qu'elles ne pourrissent pas.
Elles pouvaient, également, être transportées à la ferme.
Ensuite, elles étaient lavées, puis mises à sécher dans un hangar bien aéré ou étendues sur un pré :
- on les retournait alors régulièrement, encore une fois pour éviter le pourrissement.
C'était aussi une protection contre les rongeurs et insectes divers.
Ces opérations nécessitaient bien sûr un personnel nombreux.
Le broyage dans les moulins pasteliers
Durant cette opération, les feuilles étaient réduites en bouillie :
- on en récoltait une pulpe que l’on destinait à la fabrication de la teinture.
Les moulins à traction animale, animés par une énergie douce et régulière, permettaient d’obtenir une pulpe homogène.
Les autres moulins, à vent ou à eau, étaient délaissés, au profit de moulins pasteliers.
Ces derniers appartenaient en général à des paysans plus aisés.
La meule était une pierre horizontale au centre de laquelle était fixé un axe vertical.
Tout autour de cet axe, par l'intermédiaire d'un manche relié à l’animal, pivotait une roue verticale, généralement en pierre
(quelquefois en bois).
La fermentation
Première apparition des "coques".
- Après broyage, la pulpe était mise à sécher six à huit semaines.
Pour empêcher tout risque de moisissure, elle était sous surveillance constante .
Durant cette période, une première fermentation débutait, permettant ainsi un façonnage.
- Réalisé généralement par les femmes, celui-ci comprenait la réalisation d'une boule de dix à quinze centimètres de diamètre.
C'était la "coque" qui est à l'origine de l'expression bien connue "Pays de Cocagne",
c'est à dire le pays des coques, symbolisant la source de toutes les richesses.
Le séchage des coques
Pour sécher, les coques étaient placées sur des claies, dans un lieu aéré.
Coque ou cocagne
Agranat
La seconde fermentation
Les coques, une fois sèches, étaient écrasées et mouillées pour déclencher une seconde fermentation.
Celle-ci était la phase la plus délicate, nécessitant une surveillance de tous les instants pour maîtriser sa régularité.
Pour accélérer la fermentation on pouvait rajouter du purin ou de l'urine humaine, pour la ralentir on pouvait aussi verser de l'eau claire.
Cela donnait une mixture noirâtre qui devait être remuée régulièrement pour maintenir son homogénéité.
A terme, après pulvérisation de la pâte,
on obtenait ainsi un produit, d'aspect granuleux, que l’on appelait "agranat".
C’est avec ce produit qu’on allait pouvoir fabriquer la teinture.
Une coque pesait environ 500 grammes et donnait environ la moitié de son poids d'"agranat".
Le produit final devait représenter à peu près 7 à 8% du poids initial des feuilles, lors de la cueillette.
L’agranat était conditionné en sacs et pouvait être transporté facilement.
Cette phase-là, pouvait durer 6 mois,
c’est à dire le temps de se remettre au travail pour entamer la mise en culture d’une nouvelle récolte.
La teinture
La couleur particulière du bleu pastel est obtenue par oxydation du jus verdâtre obtenu à partir des granulés d’agranat.
En la mélangeant à d'autres teintures, on pouvait réaliser d'autres colorations
(verts, pourpres ) d'excellente qualité.
La fin du pastel et l'arrivée de l'indigo
La découverte du Nouveau monde, la culture de l’indigo qui s’intensifie, les échanges de plus en plus nombreux par les voies maritimes vont faire connaître et apprécier cette plante.
Elle a l’avantage de se présenter sous forme de poudre bleue 20 fois plus dense que le pastel et surtout plus facile à l’emploi.
En outre, son prix est 6 fois moins élevé.
Dès lors l’indigo va peu à peu s’implanter dans toute l’Europe.
Le pastel mourra au milieu du du XVIIIème siècle.
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un petit plus :
Le PASTEL (Isatis Tinctoria) est une étonnante crucifère bisannuelle, dont les
feuilles donnent un bleu exceptionnel.
- Auparavant les feuilles écrasées sous des meules produisaient une pulpe verdâtre, d’où l’on confectionnait les cocagnes (pelotes rondes) ensuite travaillées pendant 4 mois, pour aboutir au produit fini :
l’agranat !
- Le pastel plante fabuleuse qui donnait du bleu à toute l’ Europe il y a 400 ans,
fit s’épanouir la Renaissance toulousaine et s’enrichir la région au XVI° siècle.
- Au temps du « pastel », Revel fut célèbre pour ses teintureries donnant la
« Fleurée ».
- Par ses retombées économiques, l’exportation vers les pays du Nord, forgea la
légende du « Pays de Cocagne ».
Par définition, le Lauragais est le pays de Cocagne.
C'est ici, en effet,
dans cette terre aux collines exceptionnellement fertiles, que naît
cette célèbre expression.
Cette plante mythique, le Pastel, qui est très fortement associée à l'histoire du
Lauragais.
Le pastel a donné au Lauragais du 15ème au 16ème siècle une richesse
jamais retrouvée, un siècle d'or (de 1462 à 1562) qui a vu le pays se
couvrir de châteaux, d'églises et de pigeonniers.
Les coques également
appelées cocaignes ou cocagnes, sont des boules séchées et dures de
feuilles de pastel écrasées.
C'est la plante mythique du pays de Laurac,
on l'appelle " l'herbe du Lauragais", c'est dire combien la région et la
plante sont étroitement liées.
Plusieurs pays cultivaient pourtant le
pastel mais comme le disait Olivier de Serres :
« le pastel ne vient bien qu'en Lauragais ».
Le pastel contient dans ses feuilles un produit chimique qui permet de
teindre en bleu les tissus de laine :
c'est une plante, de la famille des crucifères, d'une hauteur d'un mètre environ lorsqu'elle fleurit et
aux feuilles lisses, assez larges.
Le pastel est très exigeant quant à la richesse du sol qu'il épuise rapidement.
Semé en février-mars, sur de petites parcelles, la plante fleurit en avril-mai et les graines sont récoltées en juin, le cycle est de 15 mois environ.
Sa culture est un véritable jardinage avec de multiples sarclages qui réclament une main
d'œuvre importante.
- Les feuilles sont cueillies à la main de la St Jean à la Toussaint.
Soigneusement lavées, elles sont écrasées au moulin pastelier.
- Des centaines de moulins ont parsemé le Lauragais, il en reste d'ailleurs un, intact, au musée du pastel de Magrin (au sud de Lavaur dans le Tarn).
Le moulin est une simple meule de pierre qui tourne dans une auge et qui transforme les feuilles en une bouillie que l'on prépare en boules.
Ces dernières sont ensuite placées dans une sorte de séchoir
(voir par exemple celui de Magrin).
Durcies, elles sont commercialisées surtout vers Toulouse, où se fait la préparation de l'agranat,
c'est à dire la matière qui servira dans les cuves des teinturiers.
L'agranat est formé de granulats noirâtres, résultat d'une longue préparation et de la fermentation des coques.
- La "fleur de pastel" recueillie sur le bord des cuves des teinturiers sera utilisée comme pigment pour les Beaux Arts, elle était aussi utilisée par les "peintureux"
(nom donné à l'époque pour désigner les peintres des carrosses et bâtiments)
sous le nom de bleu charron).
- Il faut noter que le pastel des peintres étaient utilisés en poudre.
Ils ne supportaient que très peu l'huile, ce qui permet peut-être d'expliquer le fait qu'il était surtout utilisés en enluminure.
- Il faudra attendre la fin du XVème siècle pour voir la peinture sèche prendre son essor en France, et que son utilisation en "crayons" soit avérée.
Pourquoi aussi peu de référence au bleu pastel des peintres ? :
- La corporation des teinturiers était très réglementée et a laissé de
nombreux documents sur les pigments et la fabrication des couleurs,
alors que celle des peintres n'existait pas.
- Les secrets des ateliers sur les procédés pour peindre ne seront que partiellement levé au
Siècle des Lumières, avec la publication en 1788 du premier
"Traité de la peinture au pastel" par Paul-Romain de Chaperon.
Le premier traité de peinture au pastel de 1788
Un champ de pastel dans le Lauragais
- A cette époque, le commerce du pastel est international :
depuis Albi et surtout Toulouse, des marchands pasteliers envoient les balles de pastel vers Bayonne, et de là vers l'Angleterre, les Flandres, les Pays-Bas, l'Allemagne rhénane; même circuit par Bordeaux, le Col du Somport vers l'Espagne, Burgos et la Castille.
- Vers l'Est, depuis Toulouse, une autre voie commerciale dirige l'agranat
vers Narbonne, Barcelone, Marseille et l'Italie.
- Au 16ème siècle,
Toulouse est la plaque tournante de ce type de commerce avec des princes
du pastel aux noms célèbres pour les toulousains :
d'Assézat, Bernuy, Cheverry, ou Lancefoc.
- Cette richesse a d'ailleurs laissé de nombreuses traces dans l'architecture civile et religieuse du Lauragais et de Toulouse.
-
La plupart des hôtels Renaissance de Toulouse reposent sur des fortunes pastelières.
- Les capitaux tirés de la production et surtout du
commerce du pastel sont investis dans les nombreux châteaux du pastel
des 15ème et 16ème siècles
(Marquein, Belflou, Espanès, Montmaur, Fajac
la Relenque, Ferrals ).
- La dîme était perçue sur le pastel, d'où la floraison "d'églises du pastel "
(Donneville, Montgiscard, Montesquieu, Montgeard, Nailloux, Villefranche, Baziège, ...).
- Enfin les grands propriétaires ont construit, à cette époque, les plus beaux pigeonniers
(de Bouyssou à Cintegabelle ou du Fort à Monestrol).
- En 1562, les guerres de religion entre catholiques et protestants qui vont ravager le
Lauragais et surtout l'apparition d'un produit tinctorial, l'indigo, vont signer l'arrêt de mort de la culture pastelière.
- L'indigo est tiré
d'un arbuste tropical très bon marché, venant d'Amérique et des Antilles
avec un pouvoir colorant supérieur à celui du pastel.
- Malgré les mesures prises par Henri IV qui alla jusqu'à prévoir la peine de mort contre quiconque emploierait l'indigo, le pastel disparaît.
Jean ODOL
Depuis quelques années, le pastel a été réintroduit en Lauragais.
En effet, le G.C.O. ( Groupement Coopératif Occitan ) à Castelnaudary,
met en place des cultures chez une dizaine d'agriculteurs , dont le but
est de récolter la graine.
Cette dernière est riche en huile, d'une qualité très prisée par les
cosméticiens.
Le pastel est donc cultivé en Lauragais, avec un cycle de culture
différent de celui pratiqué autrefois.
A l'heure actuelle, il est semé au mois d'Août, fleurit en Avril pour
être récolté en Juin.
Le pastel refleurit donc en Lauragais : sa terre de prédilection.
Référence
bibliographique : Jean ODOL G.C.O. A.VENE Couleur Lauragais
N°2 - Mai 1998
Le pastel d'hier... d'aujourd'hui... de demain ?
par Jacques Batigne
Les coques de pastel de notre pays de cocagne, appelé également
"triangle d'or" (se situant entre Toulouse, Albi et Carcassonne) ont apporté, à
cette époque là, une certaine opulence chez les "marchands pasteliers" ou négociants en pastel.
- Ceux-ci exportaient le bleu du Lauragais dans toute l'Europe.
- Ils nous ont légué les splendides hôtels renaissance
dans les villes de Toulouse et Albi, et des édifices de moindre importance,
tels que des châteaux avec leurs beaux pigeonniers et de nombreuses églises.
Cette plante tinctoriale, de la famille des crucifères
(isatis-tinctoria) est à nouveau cultivée dans notre midi toulousain ;
sa belle et odorante fleur jaune apparaît sur nos collines ensoleillées
au mois de mai.
C'est ce renouveau du pastel
que nous allons aborder.
Il y a une dizaine d'années, une coopérative agricole lauragaise
(devenue aujourd'hui le Groupe Coopératif Occitan à Castelnaudary)
remettait en culture expérimentale quelques hectares de cette fameuse
plante.
Elle a pour cela collaboré avec l'École Nationale Supérieure de Chimie de Toulouse et son
laboratoire des agro-ressources, afin de récolter les graines, car c'est
de là que commence une nouvelle histoire aujourd'hui.
Dans les laboratoires de cette grande
école toulousaine, des recherches très poussées sur la graine de pastel
ont permis de constater qu'elle renferme 30% d'huile.
- Celle-ci est
composée d'acides gras essentiels polyinsaturés, aux propriétés
revitalisantes, diurétiques et même antibiotiques.
- Quelques années
après, ses recherches débouchent sur l'opportunité de fabrication de
cosmétiques.
Parallèlement, il poursuit les recherches sur le plan phytothérapeutique.
- Un marché est conclu avec la société Bourgeois qui, rapidement, commercialise trois
produits cosmétiques contenant de l'extrait de pastel.
- Deux d'entre eux sont des fonds de teint, vendus sous les appellations : "Teint secret"
et "Teint mat".
- Le troisième est un rouge à lèvres : "Rouge Bijou".
- D'autres débouchés sont prévus dans l'industrie et peuvent trouver des
applications dans l'agro-alimentaire mais aussi dans l'électronique,
pour des supports magnétiques et vidéo.
- L'adjonction d'huile de pastel permettrait d'accroître la longévité des
pellicules et bandes magnétiques.
Ces années 1995/96 vont encore marquer un tournant dans la mythique culture du pastel.
- Alors qu'une cinquantaine d'hectares sont remis en culture dans le Lauragais pour la graine, nous venons de le voir, un couple de chercheurs bruxellois, Denise et Henri Lambert, viennent d'installer dans une ancienne tannerie du XVIème siècle, à Lectoure dans le Gers.
- Et là, Henri est intrigué par la couleur bleue des volets.
- Il s'interroge.
- En quelques années de recherche, il relance à titre expérimental deux
hectares de culture de pastel et découvre de nouveaux procédés de
fabrication de teintures, mais aussi et surtout de peintures.
- Ceci, toujours en collaboration avec l'École Nationale de Chimie de Toulouse.
- En extrayant le pigment pur des feuilles de la rosette (plante) de
pastel par un procédé moins complexe et surtout beaucoup plus rapide (24
heures) que par le passé, Henri Lambert produit une gamme de bleus, dont
lui seul a le secret.
- Il crée une société "Bleu de Lectoure" et se lance dans un premier temps
dans la fabrication à titre artisanal de plusieurs produits chers aux
artistes peintres :
teintures, encres, peintures, crayons à dessin
(fabriqués à partir de la "fleurée de pastel" qui est un concentré d'écume asséchée, mélangé à de la gomme-craie).
Il commercialise ses
teintures vers la haute couture parisienne.
Les robes bleu pastel
défileront au travers de tissus innovants chez les grands créateurs de
mode.
L'année dernière, une grande quantité de pastel est cultivée en
Lauragais et avec la complicité d'une cave coopérative du Limousin (pour
la macération des feuilles en grande cuve) préfigurent d'une
pré-industrialisation de la teinture et surtout de la peinture de
pastel.
Cette dernière qui résiste à de très hautes températures,
pourrait trouver des débouchés dans l'aéronautique et l'astronautique,
nous affirme Henri Lambert.
Nos alchimistes gersois d'adoption doivent être félicités et remerciés d'avoir su
redonner un formidable renouveau à l'"Isatis-tinctoria" (nom savant),
plante aux feuilles vertes, aux fleurs jaunes à la légère odeur de miel
qui produit les couleurs bleues annonçant le pastel de demain.
Avec le musée du pastel au château de Magrin (près de St Paul Cap de Joux - Tarn),
nous avons le passé ;
avec les graines de l'herbe du Lauragais pour les
produits de beauté,
nous avons les extraits d'huile de pastel d'aujourd'hui et
avec le "Bleu de Lectoure", nous avons le pastel de demain, celui du futur...
Moulin pastelier de Lautrec
Moulin pastelier du chateau de Magrin