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Sur les chemins de Saint-Jacques. L’histoire de Saint-Jacques Matamoros et de la Reconquista. A vous mes nombreux amis qui avez souffert et transpiré ou souffrez et transpirez encore ou aspirez à la rédemption sur les chemins de Saint-Jacques, Je vous salue et vous félicite. Toutefois, je pense être de mon devoir de vous apporter un autre éclairage quant à cette démarche quasi mystique. Il est de notoriété que les vaillants pèlerins expérimentent leur cheminement physique comme une épreuve spirituelle, les fatigues du corps, jointes au sentiment de solitude dans le décor d’une nature encore sauvage, leur permettant de se détacher des bas aspects matérielsde leur vie routinière,pour se retrouver seuls face à leur « moi profond ,pour aboutir à un ressourcement quasi orgasmique, sublimé parla jouissance d’avoir repoussé les pauvres limites de leur enveloppe corporelle. Les questions fondamentales,pour ne pas dire essentielles,concernant l’épopée séculaire du cheminement sur les chemins marqués de la coquille, ce sont véritablement les suivantes : «Pourquoi à l’époque médiévale la plus ancienne, avec des moyens de communication très limités, une information primitive et alors qu’un peu partout, les populations pouvaient faire des pèlerinages dans leur voisinage, pourquoi le pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle est-il devenu, a été consacré comme le grand pèlerinage européen ?» «Pourquoi pendant plusieurs siècles, venus de tout le nord des Pyrénées, des milliers d’hommes ont entrepris cette randonnée, difficile, dangereuse et de souffrance ?» «En quoi l’apôtre Jacques, fils de Zébédée, aurait-il eu, en Espagne, une action plus sainte que Saint-Martin, Saint-Nicolas, Saint-Brendan et autres évangélisateurs de nos contrées, justifiant donc la prééminence du pèlerinage qui allait lui être consacré ?» Pour vous aider à assumer de façon complète la signification de ce que vous faites ou souhaitez faire, en vous lançant sur les traces de ces pèlerins/pénitents du Moyen –Age, je vais vous faire part d’une analyse différente de celle basée sur l’aspiration spirituelle. Et très chers pèlerins ou Candidats pèlerins, la réalité, dissimulée par l’exaltation spirituelle, n’est pas vraiment celle que vous imaginiez. Ceci, toutefois, ne signifie pas que votre rêve se transforme en cauchemar. Où commence la gestation du Pèlerinage à Compostelle. En fait, ce qui va la déclencher, c’est l’invasion en 714 (ou 711) de notre ère, de la péninsule ibérique par les musulmans. Toutes les invasions connues auparavant étaient motivées par la volonté de s’enrichir par le butin, les esclaves, la possession de nouveaux territoires et le payement de tributs par les vaincus. Les Perses, les Grecs, les Romains, les Germains, les Vikings, les Mongols plus tard, ne voyaient aucun problème à laisser les peuples vaincus poursuivre la pratique de leur culte, pour autant que cela ne fasse pas obstacle à l’exercice de leur autorité.
La guerre sainte – le djihad– est partie intégrante du Coran qui en fait une obligation. La « Guerre sainte », c’était, pour l’époque, en Europe, un concept absolument nouveau.
Par contre avec l’invasion musulmane, c’est une toute autre chanson. La loi idéologique musulmane (ce n’est pas seulement une religion, c’estune loi, le Coran et la Sunna réglant tous les aspects de l’existence des croyants, aspects civils, politiques, militaires et religieux) fait à ses croyants l’obligation de soumettre et de convertir à cette loi coranique les vaincus. Il est vrai que la guerre sainte, le djihad, est partie intégrante du Coran qui en fait une obligation. La « Guerre sainte », c’était, pour l’époque, en Europe, un concept absolument nouveau. On voit dès lors, dans les territoires conquis, très rapidement, soit des conversions très nombreuses, soit des exodes de population, soit l’asservissement de ceux qui ne peuvent « s’échapper » et continuent à pratiquer leur culte : les Chrétiens et les Juifs. Pour faire court, en Al Andalous – ce n’est pas l’Andalousie actuelle mais tout le territoire conquis et soumis par les Musulmans – apparaissent très rapidement cinq classes d’habitants aux droits et obligations bien différentes. 1° – Il y a d’abord, les Arabes, différenciés entre Arabes du désert qui peuvent se revendiquer d’être apparentés au Prophète, et Yéménites qui, eux, se considèrent comme les véritables Arabes, méprisant ceux du désert. Rivalité tribale séculaire qui, encore aujourd’hui, se perpétue au Yémen. C’est ainsi qu’en 756, le dernier des Omeyades, échappé du massacre de sa famille lors du coup d’Etat abbasside, va débarquer en Hispanie et, avec l’appui des Yéménites contre les Arabes du désert, va fonder l’Emirat de Cordoue qu’un de ses successeurs transformera en Califat, se rendant indépendant du Califat officiel de Bagdad. La caste Arabe est hégémonique mais minoritaire. 2° – Ensuite, les Berbères qui ont formé le gros des troupes d’invasion et formeront le gros de la population d’origine non hispanique. Récemment convertis après avoir été soumis par les Arabes, ils sont considérés par ces derniers comme des musulmans de 2ème catégorie. La majorité berbère se sent flouée, écartée du pouvoir. De là, des conflits ethniques particulièrement sanglants. 3° – Viennent ensuite les « Muladies », c.-à-d. les Chrétiens qui se convertissent. Ce sont eux, descendants d’Hispano-Romains et d’Hispano-Wisigoths qui vont constituer l’immense majorité de la population musulmane de la péninsule ibérique. L’entrée d’un total de 30 000 à 50 000 guerriers arabes ou berbères doit être mise en relation avec les 4 à millions d’habitants qui y vivaient au VIIIe siècle. Au 10ème siècle, la moitié de la population de Al Andalous était déjà islamisée, 80 % au 11ème siècle et 90 % au 12ème siècle. Ces convertis comprennent rapidement les avantages d’avoir le statut de « musulman », entraînés par l’exemple de leurs élites qui pactisent très vite avec les envahisseurs. Par exemple, la «gens» romaine et chrétienne des « Cassius », qui contrôlait la vallée de l’Ebre, s’islamise, devient Banu Qasi, paye un tribut mais conserve son pouvoir sur son territoire. Ensuite « business as usual », du moins pour ces puissants. Près de Murcie, un potentat du nom de Théodore (Teodomiro) devient Tudmir.Toutefois, ils seront en butte à la jalousie frustrée des Arabes et Berbères car, par leur conversion, ils acquéraient les avantages inhérents à la qualité de musulman, restreignant d’autant les perspectives de butin des vainqueurs. Puis viennent deux catégories de véritables « parias ». 4° –Les Mozarabes, les Chrétiens vivant en Al Andalous, dont les communautés sont dirigées par des chefs désignés par l’envahisseur qu’ils vont très vite détester. Victimes de persécutions anti-chrétiennes au 9ème siècle, de destructions à toutes les époques delivres et manuscrits par le feu, déportés en Afrique, le sentiment de persécution, de souffrance et d’oppression quotidienne a conduit très tôt les Mozarabes qui le pouvaient à émigrer vers le Nord. Le statut réservé aux Chrétiens était marqué par l’humiliation et la discrimination.Le Musulman se déplaçait à cheval et le Chrétiensur un âne, le Chrétien qui tuait un Musulman, même en cas de légitime défense, était immanquablement condamné à mort alors que cette règle ne s’appliquait pas dans le cas inverse, le témoignage d’un Chrétien contre un Musulman n’était pas recevable devant un tribunal, le Chrétien devait se lever lorsqu’un Musulman entrait et il devait le croiser du côté gauche considéré comme maudit.Et encore, le Chrétien ne pouvait avoir de serviteurs musulmans, ni une maison plus haute que celle d’un musulman sans être obligé de la démolir, une église, lorsqu’elle n’était pas rasée devait être plus basse que la Mosquée, le Chrétien devait payer un impôt plus élevé, indépendamment de sa fortune, parce qu’il était chrétien, les amendes infligées pour les mêmes infractions étaient supérieures du double à celle des musulmans, etc. L’intransigeance musulmane avec les autres religions était insoutenable.
Le premier pogrom important se produit à Grenade en 1066, quatre mille juifs y étant massacrés.
5° –Les Juifs : il s’agît d’une communauté relativement importante qui accueille avec faveur l’arrivée des musulmans, parce que persécutée dans l’Espagne wisigothique. Au départ, ils considèrent donc les Maures comme des alliés contre l’oppresseur. Ils vont très vite déchanter. En effet, les termes du Coran à leur égard peuvent être qualifiés d’imprécation, d’exécration, d’anathème, exprimant un volcan de ressentiment, de colère et de vindicte (ex sourate 98, v.5/6 ou sourate 4, v.154/155). Aussi, le statut qui leur sera accordé par l’envahisseur, sera, si possible, inférieur à celui des Mozarabes. Ils sont régulièrement victimes de massacres ; le premier pogrom important se produit à Grenadeen 1066, quatre mille juifs y étant massacrés.
Al Andalous a été un état de religion islamique depuis son introduction en 714 (711 ?) jusqu’à sa fin en 1492. Durant toute cette période, c’est unétat de guerre, de rapine et de pillage intermittent qui a régné.
Voilà donc le panorama d’Al Andalous. Un pays musulman parce qu’islamisé, de langue et culture arabe dominantes. La présence d’autres communautés (essentiellement juifs et chrétiens) était tolérée au début, puis acceptée seulement en fonction des circonstances. Al Andalous a été un état de religion islamique depuis son introduction en 714 (711 ?) jusqu’à sa fin en 1492. Durant toute cette période, c’est un état de guerre, de rapine et de pillage intermittent qui a régné. Nous sommes très loin de la fable, plutôt la mystification historique de la prétendue convivialité pacifique des 3 religions d’Al Andalous. L’exaltation d’Al Andalous a un double avantage « Polco », c’est de favoriser subrepticement le multiculturalisme et déprécier la chrétientéqui est l’une des fondations de la civilisation occidentale. Il est certain que du côté chrétien, cette invasion a créé un état de stupeur et de choc. Très vite, on prend conscience que les objectifs de l’adversaire vont beaucoup plus loin que la prise de butin au détriment des vaincus mais qu’ils visent la destruction de la culture, civilisation et mœurs des vaincus, sous le couvert d’une motivation religieuse fanatique. Des Chrétiens se réfugient dans les montagnes du nord où sous la conduite du Duc Wisigoth, Pelayo (Pelage en français), ils vont anéantirun corps expéditionnaire musulman à Covadonga en 722. Les musulmans renonceront à conquérir un territoire montagneux, très difficile d’accèset se contenteront d’expéditions punitives.
Selon la légende, au jour de la bataille de Covadonga, une croix rouge apparaît dans le ciel à Pelayo, signe de la faveur divine.(…) l’idée de récupération de l’Espagne perdue devient manifeste.
Selon la légende, au jour de la bataille de Covadonga, une croix rouge apparaît dans le ciel à Pelayo, signe de la faveur divine. Cela peut être considéré comme l’amorce d’une réplique idéologique à l’étendard aux couleurs de L’islam que brandissent les musulmans. Un Royaume chrétien des Asturies se forme et, à partir de Alphonse II le Chaste (701) et surtout d’Alphonse III le Grand (866), la résistancese mue en volonté de reconquête : l’idée de récupération de l’Espagne perdue devient manifeste.
En 813, l’ermite Pelayo découvre la tombe de Saint-Jacques sur les côtes de la Galice.
En 813, l’ermite Pelayo découvre la tombe de Saint-Jacques sur les côtes de la Galice. A savoir que cette côte, du moins la partie où s’est retrouvé le tombeau se nomme «la costa de la muerte» (la côte de la mort), comparable au Raz de Sein en Bretagne, à la Pointe du Raz. Une côte, tout le contraire d’hospitalière comme son sobriquet le laisse entendre. Selon la tradition, l’apôtre Saint-Jacques a évangélisé l’Hispanie. Après sa mort à Jérusalem, ses disciples ont récupéré le corps pour le ramener en Hispanie et lui ont donné une sépulture. Et ici tout va s’enchaîner pour jeter les bases de l’opération Jacobéenne. Informé de la découverte jacobéenne, Alphonse II prévient Charlemagne, la cour carolingienne jouissant d’un prestige immense chez le petit Roi des Asturies qui recherchait sa protection. Les Carolingiens, depuis Charles Martel, font face aux musulmans, au sud des Pyrénées et sont devenus conscients que ceux-ci sont des envahisseurs très différents des Saxons, Bataves, Bavarois, Vikings auxquels ils ont affaire dans le nord de l’Europe. La Cour carolingienne va donner un énorme retentissement à la découverte dans toute l’Europe et qui sera célébrée par le Pape.
Le 23 mai 844. Saint-Jacques apparaît sur un destrier étincelant de blancheur pour pourfendre les Maures qui seront sévèrement défaits. Il s’agît de la première apparition historique de Saint-Jacques en tant que «Matamoros»,
En 844, Ramires 1er, 10e descendant de Pelayo qui vient d’être défait par Abd Al –Rhaman II, se retire sur la colline de Clavijo. Saint-Jacques lui apparaît et l’encourage à reprendre le combat le lendemain, promettant son assistance.Le 23 mai 844, selon la légende, la bataille se livre et Saint-Jacques apparaît sur un destrier étincelant de blancheur pour pourfendre les Maures qui seront sévèrement défaits. Il s’agit de la première apparition historique de Saint-Jacques en tant que «Matamoros», tueur de Maures, ou encore matamore.La résonance de cette victoire et de l’intervention de l’apôtre eut un retentissement énorme dans les populations chrétiennes d’Espagne qui en furent galvanisées. L’écho de cette victoire transforma en croisade nationale ce qui, jusqu’alors, étaient des combats régionaux. Depuis lors, toujours selon les légendes, l’apôtre «Matamoros» se tiendra toujours aux côtés des armées luttant contre les créatures sorties de l’Enfer que sont les adeptes de l’idéologie satanique mahométane. Détail de l’Inferno de Giovanni di Pietro Falloppi, da Modena – 1410 : Mahomet précipité aux enfers (voir l’inscription inscrite dans le cartouche rouge)
Las navas de Tolosa en 1212 (qui) vit la défaite des troupes Almohades, entraînant la fin du danger militaire musulman.
Lors de plusieurs batailles, dont la plus fameuse est celle de «Las Navas de Tolosa» en 1212 qui vit la défaite des troupes Almohades, entraînant la fin du danger militaire musulman, les récits de l’époque mentionnent l’apparition du «Matamoros». Du «Matamoros» viendra le fameux cri de guerre des troupes espagnoles entrant au combat : «Santiago, Cierra Espagna !», l’équivalent du «Montjoie, Saint-Denis !» des Français. Au 11e siècle, «Santiago, Cierra Espagna !» était le cri poussé par le CID et ses troupes lors de leurs charges de cavalerie. Cela peut se traduire par «Pour Saint-Jacques, l’Espagne charge». Mais il s’agit toujours d’une affaire espagnole. Mais pendant deux siècles, jusqu’en 919, la situation de l’Espagne chrétienne est épouvantable. Elle ne dispose que de très faibles moyens face à l’Espagne musulmane qui étend son emprise sur les zones les plus riches,les plus fertiles. Elle manque cruellement de ressources. Son déficit en termes de population est énorme.
Pour qu’il y ait une «reconquista», il faut d’abord avoir subi «una conquista»
Et c’est ici que va intervenir l’esprit de croisade, c.-à-d. d’une guerre juste contre les infidèles, non pas des barbares, mais des « infidèles ». Cinq royaumes chrétiens vont se former : Navarre, Léon (successeur des Asturies), Aragon, Castille et Portugal. Tous affirment leur culture chrétienne face à l’ennemi islamique. Petit à petit, ces royaumes tiennent tête aux musulmans et ont comme objectif politique de reconquérir les territoires conquis par leurs ennemis. Et oui, pour qu’il y ait une «reconquista», il faut d’abord avoir subi «una conquista». Mais, voilà le problème, c’est le manque de ressources humaines, c.-à-d. de soldats pour renforcer les armées de la reconquête et ensuite de colons pour repeupler les territoires conquis. La vallée du Douro, par exemple, était devenue un désert humain, car ligne de séparation entre l’Espagne sous contrôle musulman et celle sous contrôle chrétien. Les Maures lancent régulièrement des actions de razzias, pillant et tuant en emmenant des esclaves. Les Chrétiens font aussi de constantes incursions dans les vallées situées sous leurs montagnes (parfois jusqu’à 400 km de leurs bases comme à Lisbonne en 798). Lorsqu’ils parviennent dans une ville, ils tuent les Maures et repartent le plus vite possible avec les chrétiens libérés. Mais la volonté politique est là, du côté des Rois chrétiens et l’on assiste à la naissance des « fueros », les forts, c.-à-d. l’octroi de statuts juridiques, franchises, droits locaux et municipaux, pour favoriser l’installation de communautés de colons qui se forment sur les frontières du conflit qui, peu à peu, sont repoussées vers le sud. Cela attire les individus en rupture de ban, les serfs qui y voient une façon d’acquérir la liberté qui contient la promesse d’une vie meilleure et s’échappent des domaines où ils étaient asservis. Pour exploiter une terre en propriété, ces colons sont prêts à défier tous les dangers. Ils viennent du nord de l’Espagne, prennent une terre, s’engagent à la cultiver et se voient reconnaître le statut d’homme libre. On voit apparaître le statut de « caballero villano », de chevalier vilain. Une catégorie de noblesse qui ne vient pas du nombre de « quartiers » figurant sur le blason. C’est véritablement une institution originale de l’Espagne chrétienne qui permet une mobilité et une ascension sociale inconnues dans le reste de l’Europe. En contrepartie, le chevalier vilain se doit de posséder un cheval et des armes et de répondre à tous moments aux appels de son Roi. Par ex, Rodrigo Diaz de Vivar, le Cid Campeador, venait d’une famille de chevaliers vilains. Mais cela ne réglait pas le problème du déficit en ressources humaines, car installer des colons, en fait, c’était un transfert d’une partie de la population existante d’une région vers une autre. Globalement, la question n’était pas réglée. Il était nécessaire que desrenforts en hommes puissent venir de hors Espagne, c.-à-d. du reste de l’Europe. Et c’est, ici, que la foi religieuse des populations européennes, bien utilisée par les instances religieuses, allait jouer un rôle déterminant. Déjà, dans le sud de la France, il y a conscience de ce qui se joue en Espagne. Les contacts et liens entre les régions du Sud et du nord des Pyrénées sont intenses. Des grands barons français, tels le Vicomte Gaston de Béarn ou encore le Duc Guillaume d’Aquitaine, dit le Troubadour, feront campagne en Espagne, en appui surtout des Aragonais. En France, encore, « La Chanson de Roland » a répandu dans les populations l’image du combat pour la foi contre le perfide infidèle Sarrazin. En Al Andalous, les convulsions politiques ont toujours pour origine l’arrivée de chefs plus fondamentalistes. Les derniers arrivés conquièrent le pouvoir en accusant leurs prédécesseurs de ne pas avoir islamisé suffisamment : Les Omeyades (756), les Almoravides(1086), les Almohades (en 1145), le dernier calife almohade annonçant clairement son objectif de détruire le Vatican et de faire boire son cheval dans le Tibre.Aussi, lorsqu’ils entreprenaient leurs campagnes militaires, ils proclamaient la guerre sainte, ce qui garantissait le paradis d’Allah et ses houris, à ceux qui succombaient au combat. La réplique chrétienne allait être la croisade, c.-à-d. soit prendre la croix pour défendre le Christ, les indulgences en pardon des péchés étant données aux croisés, soit prendre la croix pour expier un crime et obtenir le pardon. Pour la croisade vers Jérusalem, l’objectif, la libération du tombeau du Christ, faisait l’unanimité entre chrétiens.
Se rendre en pèlerinage à Saint-Jacques alors qu’il y avait d’autres lieux où se rendre et faire pénitence, ce n’était pas suffisant comme motivation. Et c’est ici qu’entre en scène le symbole du «Matamoros», le tueur de Maures (…)
Se rendre en pèlerinage à Saint-Jacques alors qu’il y avait d’autres lieux où se rendre et faire pénitence, ce n’était pas suffisant comme motivation. Et c’est ici qu’entre en scène le symbole du «Matamoros», le tueur de Maures que la propagande de l’Eglise utilisera au mieux pour signaler et mettre en évidence la prééminence en termes de foi et d’accomplissement religieux le pèlerinage jacobéen par rapport aux autres pèlerinages européens, cette prééminence découlant du rôle décisif de l’apôtre dans un conflit où la vraie foi était menacée par des ennemis créés par Satan. Un apôtre du Christ qui protège les combattants et légitime le combat contre l’Infidèle, qui montre l’exemple en pourfendant les ennemis de la vraie foi, qui est la preuve de la faveur divine envers cette juste cause, voilà ce qui pouvait entraîner les Chrétiens d’Europe dont, à l’époque, la ferveur religieuse était intense. Et comme tout finit par se savoir, il était devenu de notoriété que l’accueil fait aux pèlerins était chaleureux et que les puissants locaux accordaient des avantages matériels à ceux qui décidaient de rester et/ou s’engageaient dans les expéditions de la reconquête, sans être trop regardants quant à leur passé. Les Papes allaient d’ailleurs exempter de participation aux croisades vers Jérusalem, les Barons et Princes qui participaient à la Reconquête en Espagne. Les Evêques de Narbonne, Béziers et Nîmes lèveront des contingents pour appuyer les Royaumes espagnols. Dans les Eglises chrétiennes, les prêches incitent les fidèles à faire le pèlerinage à Compostelle, en témoignage de leur foi pour soutenir l’apôtre et les chrétiens dans leurcombat, inspiré par Dieu. A ma connaissance, le symbole de la croix ne sera pas cousu sur les vêtements des pèlerins, contrairement à ce qui sefaisait pour ceux qui partaient pour la libération du tombeau du Christ, mais l’élan est donné. Pendant plusieurs siècles, des centaines de milliers d’hommes, des femmes aussi mais en moins grand nombre, se lancent sur les chemins pourvenir prier à Compostelle. Plusieurs chemins sont, aujourd’hui,identifiés à l’entrée sur le sol espagnol«El camino ingles»,pèlerins venant d’Angleterre, « el camino portugues » pour ceux qui remontaient depuis le Portugal et surtout « El camino frances ». C’est le «camino frances» qui est le véritable pipe-line pour fournir les pèlerins. Bien entendu, ceux-ci viennent surtout de France, Normands, Bourguignons, Poitevins, Bretons, Picards, Angevins, mais il ya également les Flamands, c.-à-d. les gens des Flandres, les Liégeois, les Brabançons, les Allemands du Sud. Les Espagnols, considérant qu’ils arrivent de France, le pays des Francs, les nomment « los francos ». A partir du 11ème siècle, lorsque se formeront les noyaux urbains, les Rois espagnols, pour tenter de les retenir, leur accorderont des privilèges consistant en l’exclusivité d’une activité commerciale ou artisanale. Et comme,ce sont,en majorité des Francs,cette exclusivité se nommera «franchise». Et nombre de villes moyenâgeuses auront un « barrio franc », un quartier « franc ». Le camino ingles est, eu égard à la dangerosité de la côte de Galice, très peu pratique. Le voyage par mer est dangereux, la côte galicienne difficile et les conditions hivernalesrendaient la navigation très risquée pour les esquifs de l’époque. Les pèlerins, venant d’Angleterre, débarquaient au port d’El Ferrol et, ensuite, devaient parcourir 130 km pour arriver à Santiago, soit une marche d’au moins deux semaines. En outre l’Angleterre et l’Irlande étaient très peu peuplées, ne pouvaient fournir un contingent important. Quant au «camino portugues», on ne peut imaginer que beaucoup d’habitants de ce pays faisaient ce pèlerinage vers le nord, alors qu’eux-mêmes étaient encore engagés dans leur propre Reconquista. Beaucoup de ces pèlerins sont des hommes jeunes, qui n’ont rien à perdre en se lançant dans ce qui est une aventure et, jeune, il fallait l’être pour partir sur les chemins, sans avoir l’assurance de trouver gîte et couvert, en étant exposés aux attaques brutales de bandes de hors la loi et en devant faire face aux intempéries. Le froid de l’hiver, surtout dans les régions montagneuses qu’il fallait franchir alors que des cols, en raison de la neige, n’étaient plus praticables. La rareté des ponts, le mauvais état de chemins en terre, le mauvais temps, rendaient les étapes très courtes. Ainsi, aujourd’hui, un pèlerin partant de Liège devrait parcourir 1850 km pour arriver à Compostelle et par des routes bien entretenues etbalisées. Comptons que s’il ne s’arrête pas et est en forme physique, il aurait besoin d’environ une centaine de jours, ayant l’avantage en outre de pouvoir parcourir le chemin durant les beaux jours. A l’époque (10ème siècle) en raison des détours pour trouver des ponts permettant le passage des rivières, le trajet était beaucoup plus long, la progression plus lente par défaut de balisage et du mauvais état des chemins et interrompue de novembre à mars, en raison de passages impraticables. On peut imaginer qu’un pèlerin, partant de Liège au 10ème siècle, faisait le parcours complet sur deux années. Ces pèlerins arrivaient physiquement fatigués, ayant très souvent épuisé leurs ressources matérielles et la perspective de revivre les mêmes épreuves lors du retour ne les enchantait pas vraiment. D’autant plus qu’ils pouvaient se demander ce qu’ils retrouveraient après une absence de plusieurs années. En ce temps–là, l’espérance de vie était courte, l’existence précaire et l’environnement socio-économique plein d’aléas. Pour beaucoup d’entre eux, rester, c’était une occasion de refaire sa vie, s’assurer immédiatement une sécurité à court terme et s’offrir la perspective d’un avenir plus exaltant que celui qu’il connaissait au pays. Et leur ferveur religieuse ne pouvait que les exalter.
La qualité de «Matamoros» de Saint-Jacques justifiait la prééminence du pèlerinage à lui consacrer et c’est ce qui explique pourquoi, durant plusieurs siècles des centaines de milliers de pèlerins se lancèrent sur les chemins vers Compostelle.
Voilà, selon moi, la réponse à la question posée : pourquoi au Moyen-Âge, le pèlerinage à Saint-Jacques fut-il le grand pèlerinage religieux de l’Europe ? La raison fut la nécessité de lutter contre l’invasion des infidèles qui menaçaient les Racines chrétiennes de la Civilisation européenne, dans le cadre de la Reconquista, le front de la guerre se trouvant au sud des Pyrénées, en lui apportant les ressources humaines qui lui faisaient défaut et en utilisant comme argument propagandiste la figure du «Matamoros», symbole et légitimation de la lutte du camp du Bien contre le camp du Mal. Compte tenu de la ferveur religieuse des Européens de l’époque, la qualité de «Matamoros» de Saint-Jacques justifiait la prééminence du pèlerinage à lui consacrer etc’est ce qui explique pourquoi, durant plusieurs siècles des centaines de milliers de pèlerins se lancèrent sur les chemins vers Compostelle.
Sans la figure extraordinaire du «Matamoros», le tueur de Maures, vous n’auriez pas entrepris ce pèlerinage ou ne penseriez pas l’entreprendre. En effet, sans lui, ce pèlerinage n’aurait jamais existé.
Aussi, chers amis Pèlerins ou candidats Pèlerin, cela nous éloigne pas mal de l’aventure spirituelle que vous avez vécue ou souhaitez vivre. Mais, c’était en d’autres temps. Les sentiments que vous avez ressentis lors de votre cheminement ou auxquels vous aspirez n’en gardent pas moins toute leur valeur. Cependant, il vous faut assumer quesans la figure extraordinaire du «Matamoros», le tueur de Maures, vous n’auriez pas entrepris ce pèlerinage ou ne penseriez pas l’entreprendre. En effet, sans lui, ce pèlerinage n’aurait jamais existé. Mais, faisantce pèlerinage ou souhaitant le faire comme encore aujourd’hui, des milliers de pèlerins dans le monde, que vous le vouliez ou non, vous rendez hommage au «tueur de Maures» le «Matamoros». Aussi, je vais vous demander encore un petit effort. Il y a quelques années, rentrant à la cathédrale de Saint-Jacques à Compostelle, j’avais pu contempler sur le côté droit une chapelle, avec une statue du «Matamoros» sur son cheval cabré brandissant le sabre, le sol l’entourant étant jonché de têtes barbues et enturbannées. Saint-Jacques Matamoros – Cathédrale de Burgos (photo alamy) Malheureusement le «Polco» (Poiiquement correct) a sévi et, à la demande d’associations musulmanes, soutenues comme toujours par «les Vaillants Chevaliers de la Laïcité», l’œuvre séculaire a été considérée comme contraire «au vivre ensemble». En conséquence, elle a été rangée dans des entrepôts et remplacée par une statue du Saint en Pèlerin. Si je comprends bien, il se faisait un pèlerinage à lui-même… Aussi, ayez quand même une pensée pour Saint Jacques «Tueur de Maures» sans qui vos aspirations spirituelles passées ou à venir n’auraient pu être satisfaites.
Ce commentaire a été modifié le 10/05/2019 à 09:26
Saint du jour : Saint-Pacôme, né vers 286 en Égypte, mort dans ce pays, à Tabène, le 9 mai 346, fonda neuf monastères en Thébaïde et rédigea une règle écrite, source de tout le monachisme occidental. - (Saint-Pachome d’Oussaki) - (Pacôme, Pachome ou Pakhoumios) signifie le « Faucon du roi »
Étymologie : Pacôme, du grec pakhus « épais », « robuste » Du latin, pax « paix »
Autres prénoms fêtés ce jour : Bonne fête aux : Pacôme et ses variantes Pachôme et Pakhôme. Et aussi aux : Caroline (fête locale) et ses variantes Carolina, Carolyn, Carolyne, Karolin, Karolina, Karoline et Karolyne. Gregor et son dérivé Glegor Isaïe (fête pour les églises d'Orient)
Patron(nes) : Saint-Pacôme est le patron des riverains et des bâtisseurs.
Dictons : Avril fait la fleur, mai en a l’honneur. OuMai fait la fleur, juin en a l’honneur. Le jour de la Saint-Nicolas décembre est le moins froid. (Saint-Nicolas de Myre) Le mois de mai, de l’année, décide la destinée. Mai sans rose, rend l’âme morose. Neige à la Saint-Nicolas donne froid pour trois mois. (Saint-Nicolas de Myre) Rosée de mai, fait tout beau ou tout laid.
Quelques célébrations du jour : ►Journée de l’Europe (Union européenne) : La déclaration du 9 mai 1950 est considérée comme le point de départ de la construction européenne, célébration de la déclaration de Robert SCHUMAN. - Fête de l’Europe (Fêtée depuis 1986), créée à l’initiative de la présidence Autrichienne. - Jour du drapeau.
- Printemps de l’Europe, pour célébrer l’Europe dans les écoles. Vise àsensibiliser le grand public à la construction européenne, notamment dans le cadre de l’année européenne de la citoyenneté. {Date variable}. Débordant avant et après le mois de Mai.
Ce commentaire a été modifié le 09/05/2019 à 07:12
Balade Dans L'île De Ré - Itinéraire & Découverte - L'île de Ré est une destination "toute l'année", nous vous proposons dans cette page un itinéraire pour une balade découverte de la journée. Au cours de cette journée, nous découvrirons le pont de l'île de Ré, Sablanceaux, Rivedoux-plage, le Fort de La Prée, l'Abbaye des Châteliers, La Flotte-en-Ré, Saint-Martin-de-Ré, Loix, les marais salants, Ars-en-Ré, Saint-Clément-des-Baleines, le phare des Baleines, Les Portes-en-Ré. L' île de Ré est petite (32 km de long, 5 km de large) mais c'est une concentration de charme et de caractère. Les distances sont courtes mais les temps de parcours peuvent être longs en haute saison estivale ou lors des longs week-ends de printemps. Vous profiterez à plein de tous les charmes de l'île de Ré en dehors de ces périodes. Reliée au continent depuis mai 1988 par un superbe pont, l'île de Ré est toute proche de La Rochelle. Le pont-viaduc, élégant ouvrage en arc de cercle de 3 kilomètres de long, est rapidement accessible à partir de La Rochelle-La Pallice. L'île d'Oléron est située dans le département de la Charente-Maritime, lequel fait partie de la région Poitou-Charentes. Elle se trouve au sud de l'île de Ré et de l'île d'Aix. Avant de s'engager sur le pont, on peut s'arrêter sur la gauche et profiter du belvédère pour avoir une première vue du pont et de l'île. Il est même possible de louer des vélos au pied de ce Belvédère. Il y a peut-être là une bonne idée, laisser sa voiture au parking avant le pont, louer des vélos, profiter du passage gratuit du pont en vélo et continuer la balade dans l'île. De La Rochelle-La Pallice à Sablanceaux, le pont-viaducReliée au continent depuis mai 1988 par un superbe pont, l'île de Ré est touteproche de La Rochelle. Le pont-viaduc, élégant ouvrage en arc de cerclede 3 kilomètres de long, est rapidement accessible à partir de La Rochelle-La Pallice.
> en savoir plus sur le pont de l'île de Ré > voir les tarifs de passage du pont de l'île de Ré Sur la côte sud de l’Ile de Ré vous trouverez de grandes étendues de sable fin, tandis que de l’autre côté ce sont de petites criques qui vous charmeront ! A La Flotte en Ré, rien de tel qu’une petite baignade sur la plage de l’Arnérault ! L'île de Ré, quatre îlots et une dizaine de villages. On retient plus facilement la géographie de l'île de Ré en se souvenant qu'elle est en fait constituée de quatre îlots, Ré, Loix, Ars et Les Portes, reliés entre eux au fil des siècles par les alluvions naturelleset les digues construites par les hommes. L'île de Ré, quatre îlots et une dizaine de villes et villages... A Sablanceaux, juste après le pont, on a un premier choix, soit prendre, sur la gauche, la D201 en direction de Le Bois-Plage et La Couarde, soitprendre, sur la droite, la D735 en direction de Rivedoux, La Flotte et Saint-Martin-de-Ré. Les deux routes, D201 et D735, se rejoignent à La Couarde, station balnéaire importante avec plage orientée au sud. Prenons La D235. De la pointe de Sablanceaux à Saint-Martin-de-RéLe premier village est Rivedoux avec sa longue et belle promenade aménagéeen bord de mer qui offre de belles vues sur la courbe du pont de l'île de Ré. Rivedoux a une activité ostréicole importante.
Rivedoux, la promenade en bord de mer. Peu après Rivedoux, vous trouverez sur votre droite une petite route qui conduit au Fort de la Prée. Le Fort de La Prée a été construit en 1626 dans le but de contrôler l'île de Ré et de surveiller La Rochelle alors protestante. Il a été remanié par Vauban dans les années 1680. Le site restauré est ouvert au public depuis 2005. La visite est intéressante et les vues sur le pertuis Breton et le pont de l'île de Résont superbes. Ile de Ré, le Fort de la Prée, Le petit port d'échouage permettait le ravitaillement du fort. Après avoir repris la D735 en direction de La Flotte, on est surpris par la vue sur la droite des ruines de l'Abbaye des Châteliers qui se dressent au milieu des champs. Nous sommes déjà sur la commune de La Flotte. Il s'agit plus exactement de l'abbaye Notre-Dame-de-Ré, dite "Des Châteliers" >en savoir plus sur l'Abbaye des Châteliers
La Flotte-en-Ré On pourrait être tenté de rejoindre Saint-Martin au plus vite en contournant la Flotte, sans s'y arrêter. Ce serait vraiment dommage de ne pas prendre le temps de visiter cette charmante petite ville. C'est un concentré de toutes les facettes de l'île de Ré. On y retrouve tous les aspects du charme de l'île de Ré, le petit port, les façades alignées le long des quais, les petites rues du centre, le marché, la promenade en bord de mer, l'atmosphère paisible,... > en savoir plus sur la Flotte-en-Ré La Flotte-en-Ré, un port animé et de charmants bistrots avec des terrasses sur les quais. Saint-Martin-de-Ré . On passe pratiquement sans transition de La Flotte à Saint-Martin. Nous vous recommandons de laisser la voiture sur le parking Vauban, à l'entrée est de la ville. Ce parking occupe un vaste terrain et est trèsbien placé. Il est situé entre la citadelle et le port, séparé de la mer par le Parc de la Barbette. Saint-Martin-de-Ré est considérée comme "la Capitale" de l'île de Ré. > en savoir plus sur Saint-Martin de Ré
Après Saint-Martin, la route D735 nous conduit en 5 kilomètres à La Couarde, station balnéaire avec une belle plage orientée sud.Loix, une visite qui mérite le détour. Deux kilomètres après La Couarde, nous vous suggérons de quitter la direction Ars-en-Ré pour prendre sur la droite la D102 qui conduit à Loix. Cette route se termine à Loix et nous devrons reprendre cette même toute dansl'autre sens pour rejoindre la prochaine étape, Ars-en-Ré. La commune de Loix mérite le détour pour son église Sainte-Catherine, son petit port avec moulin à marée et surtout les marais salants. La petite route qui serpente entre les marais salants est particulièrement pittoresque. Pour en savoir plus sur les marais salants, deux sites à visiter: > le site de l'Ecomusée du marais salant à Loix > le site de la Coopérative des Sauniers de l'île de Ré Loix, les marais salants Retour sur la route D735 qui conduit à Ars-en-Ré par le passage du Martray. Le Martray est le nom du passage le plus étroit, quelques dizaines de mètres, entre la partie est et la partie ouest de l'île de Ré. On est entre le Fier d'Ars au nord et le Pertuis d'Antioche au sud. Une digue protège le côté sud de la mer et des tempêtes. Il est possible destationner au pied de la digue pour une petite balade bien aérée! Le célèbre clocher d'Ars-en-Ré est déjà en vue. Ars-en-Ré. La visite d'Ars et du port de plaisance sur le Fier sont incontournables. Au centre du bourg, l'église Saint-Etienne est célèbre par son clocher peint en noir et blanc pour servir de repère aux bateaux.La promenade dans le centre, avec les venelles, les rues étroites, les maisons typiques aux volets verts, est à faire. > en savoir plus sur Ars-en-Ré Le phare des Baleines. En continuant après Ars, on arrive, après avoir traversé Saint-Clément-des-Baleines, au pied d'un autre site incontournable de l'île, le phare des Baleines. Le phare, haut de 50 mètres, se visite et du sommet, offre un des plus beaux panoramas de la région. Le phare est situé sur le territoire de lacommune de Saint-Clément-des-Baleines. > en savoir plus sur le phare des Baleines Ile de Ré, le phare des Baleines et la Vieille Tour, vue côté mer. Vue du sommet du phare des Baleines, la conche des Baleines entre le phare et la pointe du Lizay aux Portes-en-Ré. Ile de Ré, du phare des Baleines au retour sur le continent La distance entre le phare des Baleines et Sablanceaux, départ du pont de l'île de Ré, n'est que de 30 kilomères. On reprendra la D735 jusqu'à La Couarde où on la quittera pour prendre la D201, direction Le-Bois-Plage-en-Ré, Sainte-Marie-de-Ré et Sablanceaux. Source : Île de Ré, calme, détente, luminosité d'un ciel charentais, tamaris, balade en vélo...
Cascades St Mary, Parc national des Glaciers, Montana. On peut presque entendre le bruit de l’eau qui coule à flots d’ici. Nous sommes devant les cascades St. Mary, dans le Parc national des Glaciers,dans le Montana. Pour vous rendre à cette cascade pittoresque et à ses piscines d’un bleu aquatique, il vous suffit de chercher le lac St. Mary. Le glacier abrite 1126 kilomètres de sentiers de randonnée pédestre ainsi qu’une route de 2,7km menant aux chutes St. Mary et à uneforêt de conifères. De passage, n’oubliez pas votre appareil photo pour immortaliser la nature foisonnante.
Ce commentaire a été modifié le 08/05/2019 à 09:11
Avec mon cœur et ma douceur Je vous apporte de la chaleur Celle de l'amitié qui ne finit jamais Je veux vous voir sourire et même rire Nous avons tous besoin de se tenir la main Je vous souhaite de tout cœur Une bonne journée avec de gros bisous (évian)
Pourquoi les prix des carburants ont fortement augmenté depuis janvier (et pourquoi ça ne devrait pas durer). Si le gazole semble connaître une hausse maitrisée, les prix des autres carburants routiers ont fortement augmenté depuis janvier et affichent des prix équivalents à ceux d'octobre 2018, avant le début du mouvement des "gilets jaunes". Explications. Une station service à Saint-Michel-de-Lanès (Aude), le 27 novembre 2018.
La courbe s'est inversée en janvier 2019 et n'a pas cessé de remonter depuis. Lundi 6 mai, les chiffres hebdomadaires des prix des carburants, publiés par le ministère de la Transition écologique et solidaire, ont confirmé une tendance de fond à la hausse depuis le début de l'année. Lelitre d'essence sans plomb 95 (SP95) a atteint un niveau jamais vu depuis 2013, à 1,5802 euro le litre la semaine passée. Le sansplomb 98 (SP98) s'affiche quant à lui à 1,6374 euro, soit plus d'un centime de plus qu'en octobre 2018, avant le début du mouvement des "gilets jaunes". Le sans plomb 95 contenant jusqu'à 10% d'éthanol (SP95-E10), affiche quant à lui 1,5575 euro le litre, soit, là aussi, un centime de plus par rapport à il y a huit mois. Seul carburant épargné, le gazole, carburantle plus vendu avec près de 80% des volumes, affiche encore des prix en moyenne inférieurs de plus quatre centimes à ceux d'octobre dernier (1,4778 euro le litre). A Flourish data visualisation Vendredi 3 mai, le baril de Brent de la mer du Nord valait 70,85 dollars à Londres, en baisse de 1,8% sur la semaine, après avoir dépassé les 75 dollars fin avril, un niveau record déjà atteint en octobre dernier. Ce montant traduit toutefois une stagnation dans une inquiétante fourchette haute. Alors, comment expliquer ces prix repartis à la hausse depuis janvier et est-ce que cela risque de durer ces prochains mois ? Eléments de réponse. Des grands producteurs sous tension. En influençant le prix à la pompe, la situation géopolitique de certains pays se répercute directement sur des consommateurs à l'autre bout du monde. L'Iran, la Libye, mais aussi le Venezuela, trois grands pays producteurs de pétrole, sont en proie à de vives tensions politiques. Dans ces zones instables, la production ralentit en temps troublés, faisant de l'essence une denrée de plus en plus chère. En mars, la production du Venezuela, qui traverse une grave crise politique et économique et est affecté par des pannes d'électricité à répétition, est ainsi tombée sous le niveau d’un million de barils par jour, "sa pire performance depuis seize ans", écrit Le Figaro. "Les sanctions imposées par les États-Unis pèsent sur l’activité, ralentie aussi par le délabrement économique du pays", indique le site du quotidien, relevant que Caracas a dû importer près d'un million de barils de pétrole nigérian, un comble pour le pays qui abrite les plus grandes réserves mondiales de pétrole. L'Iran est également frappé par des sanctions américaines, tandis que la Libye est en proie à une guerre civile dévastatrice depuis de nombreuses années. Pour compenser ces baisses de production dans des pays clés, les Etats-Unis ont en tout cas annoncé vouloir augmenterla leur afin de tenter de contrer cette hausse des cours. La France, elle, n'a pas de pétrole, et donc très peu de moyens pour agir sur les cours, et donc sur le prix de l'essence. Le taux de change euro-dollar pas favorable. Puisque le pétrole s'échange en dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), la vigueur de la monnaie américaine pénalise mécaniquement le marché européen, où l'on achète donc le pétrole plus cher. L'Opep produit moins... pour l'instant. Outre les taux et les cours, les prix des carburants à la pompe varient également en fonction de la politique mise en place par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés (comme la Russie). Or, depuis le début de l'année, et malgré la pression mise régulièrement par les Etats-Unis, ces derniers réduisent leur production de pétrole afin de faire grimper les prix, résume Capital. Cependant, "les pays de l’Opep n’ont pas intérêt à une flambée des prix et devraient réguler les cours à la baisse", poursuit le site spécialisé. De fait, le secrétaire général de l'Opep, Mohammed Barkindo, a assuré la semaine passée que l'organisationest déterminée à éviter une "crise énergétique mondiale". Une hausse nuancée grâce au gel des taxes. Sous la pression de la rue (et surtout des ronds-points), le gouvernement avait suspendu puis annulé la hausse de la taxe carbone prévue pour 2019. Il n'y a donc pas eu d'alourdissement de la taxation sur le carburant cette année, contrairement à une tendance forte les années précédentes. En dix ans, les taxes ont ainsi augmenté de 25%, selon Francis Duseux, président de l'Union française des industries pétrolières (Ufip), interrogé par l'AFP. "Le gel de la taxe a servi à quelque chose parce que si on ne l'avait pas fait, les prix seraient encore plus élevés et on aurait une situation qui serait explosive du point de vue du pouvoir d'achat", a relevé François Carlier, délégué général de l'association de consommateurs CLCV, interrogé lundi par franceinfo. Les taxes sont, de loin, la part la plus importante de notre plein de carburant, expliquait-on en octobre 2018. Elles se divisent en fait en deux taxes différentes : la TVA et la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE, ex-TIPP). On retrouve également la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP). En mars 2019, la TICPE représentait près de 70 centimes sur le prix du litre d'essence et 60 centimes sur celui du gazole. Une baisse imminente ? Dimanche, le président américain, Donald Trump, a menacé la Chine d'une hausse prochaine des droits de douane sur 200 milliards de dollars de produits chinois exportés aux Etats-Unis. Etrangement, il s'agit d'une bonne nouvelle pour le porte-monnaie des automobilistes : "L'escalade de la guerre commerciale entre les deux plus grandes économies mondiales se traduit habituellement par un impact négatif sur la demande de pétrole", ce qui pèse automatiquement sur les cours, a expliqué à l'AFP Tamas Varga, analyste chez PVM. Et pour cause : en affaiblissant la croissance du commerce mondial, et donc la demande en pétrole, cela tirerait les prix du baril vers le bas, résume encore Capital.
Ce commentaire a été modifié le 08/05/2019 à 07:57
-Faire Le Premier Pas Après tout, qu'est-ce que l'on risque ? Un coup de fil, une invitation à déjeuner, une proposition de sortie sont peut-être le début d'une nouvelle amitié.
-Doser Ses Exigences On ne peut attendre de l'autre qu'il nous apporte tout ce dont nous avons besoin. Avec chacun, nous partageons des choses différentes. Des amis pour la conversation, pour l'art, les expositions, les courses... Des amis à qui on confie des épisodes de sa vie et qui vibrent pour avoir connus les mêmes. Ceux avec qui on peut parler divorce... ou de la mort des parents...".
-Ne Pas Être Dépendant Il ou elle n'est pas disponible ? Ce n'est pas si grave. Nous pouvons aller seul en balade ou inviter la voisine qui, justement, en meurt d'envie.
-Ne Rien Demander En Échange L'amitié rime mal avec comptabilité. Ce qui fait tout son prix, c'est précisément sa gratuité... "Je te donne parce que je t'aime." Ce qui ne veut pas dire qu'il faut en faire trop. Chacun a droit à son jardin secret.
-Savoir Écouter Combien d'occasions ratées pour n'avoir pas su écouter au bon moment ? Les amis sont d'abord ceux qui savent se taire et être disponibles quand on en a besoin.
-Respecter Le Secret Une confidence, un détail de la vie privée... l'autre nous a fait confiance. Savoir garder le silence est la preuve que cette confiance est méritée.
-Être Souple Une invitation qui tombe à l'heure du rendez-vous chez le coiffeur.... Une sortie au moment d'un bon film... pourquoi refuser ? On peut toujours s'arranger. À trop vouloir imposer ses propres désirs, on finit par décourager l'ami.
-Être Là En Cas De Coup Dur C'est la première chose que nous attendons de nos amis. Chacun trouve, selon son caractère, la façon d'être présent et de montrer son affection.
-Prendre Les Gens Comme Ils Sont Nous avons tous nos défauts ; c'est aussi ce qui fait notre charme. Inutile de demander aux autres de changer... Les choses sont tellement plus simples quand on peut rester soi-même sans crainte d'être critiqué.
-Accepter Les Différences C'est ce qui fait tout l'intérêt d'une relation. On n'est pas d'accord sur tout, et alors ? L'autre a peut-être une façon de voir les choses ou de penser la vie qui peut enrichir notre propre jugement.
-Ne Pas Juger L'autre a fait une erreur ou s'est comporté d'une façon qui nous déplaît ? Inutile de le critiquer. Il vaut mieux essayer de comprendre. Ce qui n'empêche pas la franchise : "voilà ce que je pense, mais tu fais ce que tu veux".
-Se Donner Du Temps À force de multiplier les sorties et les activités, on risque de perdre de vue l'essentiel. Parfois, il peut être plus agréable d'en faire un peu moins et d'organiser de vraies occasions de partage avec les gens que l'on aime.
-Créer Des Moments Conviviaux Les repas entre amis, les sorties, les promenades, toutes les occasions sont bonnes pour vivre des situations chaleureuses et complices.
-Partager Ce Que L'on Aime Un livre, un disque, un film, une balade à pied, la visite d'un musée... l'amitié a besoin de ces "carburants" pour vivre et se développer. C'est aussi en faisant ensemble que l'on apprend à s'apprécier mutuellement.
-Faire Signe Un petit bonjour, une carte postale, un cadeau... sont autant de façons de dire : "Je pense à toi". Avec de petites attentions, on entretient l'amitié.
Ce blog d’extrême droite, islamophobe et complotiste, publie régulièrement de fausses
informations et/ou d'articles trompeurs notamment sur l'immigration
Restez vigilant et croisez avec d’autres sources plus fiables. Si possible, remontez à l’origine de l’information !
L’histoire de Saint-Jacques Matamoros et de la Reconquista.
A vous mes nombreux amis qui avez souffert et transpiré ou souffrez et transpirez encore ou aspirez à la rédemption sur les chemins de Saint-Jacques, Je vous salue et vous félicite.
Toutefois, je pense être de mon devoir de vous apporter un autre éclairage quant à cette démarche quasi mystique.
Il est de notoriété que les vaillants pèlerins expérimentent leur cheminement physique comme une épreuve spirituelle, les fatigues du corps, jointes au sentiment de solitude dans le décor d’une nature encore sauvage, leur permettant de se détacher des bas aspects matérielsde leur vie routinière,pour se retrouver seuls face à leur « moi profond ,pour aboutir à un ressourcement quasi orgasmique, sublimé parla jouissance d’avoir repoussé les pauvres limites de leur enveloppe corporelle.
Les questions fondamentales,pour ne pas dire essentielles,concernant l’épopée séculaire du cheminement sur les chemins marqués de la coquille, ce sont véritablement les suivantes :
«Pourquoi à l’époque médiévale la plus ancienne, avec des moyens de communication très limités, une information primitive et alors qu’un peu partout, les populations pouvaient faire des pèlerinages dans leur voisinage, pourquoi le pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle est-il devenu, a été consacré comme le grand pèlerinage européen ?»
«Pourquoi pendant plusieurs siècles, venus de tout le nord des Pyrénées, des milliers d’hommes ont entrepris cette randonnée, difficile, dangereuse et de souffrance ?»
«En quoi l’apôtre Jacques, fils de Zébédée, aurait-il eu, en Espagne, une action plus sainte que Saint-Martin, Saint-Nicolas, Saint-Brendan et autres évangélisateurs de nos contrées, justifiant donc la prééminence du pèlerinage qui allait lui être consacré ?»
Pour vous aider à assumer de façon complète la signification de ce que vous faites ou souhaitez faire, en vous lançant sur les traces de ces pèlerins/pénitents du Moyen –Age, je vais vous faire part d’une analyse différente de celle basée sur l’aspiration spirituelle. Et très chers pèlerins ou Candidats pèlerins, la réalité, dissimulée par l’exaltation spirituelle, n’est pas vraiment celle que vous imaginiez.
Ceci, toutefois, ne signifie pas que votre rêve se transforme en cauchemar.
Où commence la gestation du Pèlerinage à Compostelle. En fait, ce qui va la déclencher, c’est l’invasion en 714 (ou 711) de notre ère, de la péninsule ibérique par les musulmans.
Toutes les invasions connues auparavant étaient motivées par la volonté de s’enrichir par le butin, les esclaves, la possession de nouveaux territoires et le payement de tributs par les vaincus. Les Perses, les Grecs, les Romains, les Germains, les Vikings, les Mongols plus tard, ne voyaient aucun problème à laisser les peuples vaincus poursuivre la pratique de leur culte, pour autant que cela ne fasse pas obstacle à l’exercice de leur autorité.
Par contre avec l’invasion musulmane, c’est une toute autre chanson. La loi idéologique musulmane (ce n’est pas seulement une religion, c’estune loi, le Coran et la Sunna réglant tous les aspects de l’existence des croyants, aspects civils, politiques, militaires et religieux) fait à ses croyants l’obligation de soumettre et de convertir à cette loi coranique les vaincus. Il est vrai que la guerre sainte, le djihad, est partie intégrante du Coran qui en fait une obligation. La « Guerre sainte », c’était, pour l’époque, en Europe, un concept absolument nouveau.
On voit dès lors, dans les territoires conquis, très rapidement, soit des conversions très nombreuses, soit des exodes de population, soit l’asservissement de ceux qui ne peuvent « s’échapper » et continuent à pratiquer leur culte : les Chrétiens et les Juifs.
Pour faire court, en Al Andalous – ce n’est pas l’Andalousie actuelle mais tout le territoire conquis et soumis par les Musulmans – apparaissent très rapidement cinq classes d’habitants aux droits et obligations bien différentes.
1° – Il y a d’abord, les Arabes, différenciés entre Arabes du désert qui peuvent se revendiquer d’être apparentés au Prophète, et Yéménites qui, eux, se considèrent comme les véritables Arabes, méprisant ceux du désert. Rivalité tribale séculaire qui, encore aujourd’hui, se perpétue au Yémen. C’est ainsi qu’en 756, le dernier des Omeyades, échappé du massacre de sa famille lors du coup d’Etat abbasside, va débarquer en Hispanie et, avec l’appui des Yéménites contre les Arabes du désert, va fonder l’Emirat de Cordoue qu’un de ses successeurs transformera en Califat, se rendant indépendant du Califat officiel de Bagdad. La caste Arabe est hégémonique mais minoritaire.
2° – Ensuite, les Berbères qui ont formé le gros des troupes d’invasion et formeront le gros de la population d’origine non hispanique. Récemment convertis après avoir été soumis par les Arabes, ils sont considérés par ces derniers comme des musulmans de 2ème catégorie. La majorité berbère se sent flouée, écartée du pouvoir. De là, des conflits ethniques particulièrement sanglants.
3° – Viennent ensuite les « Muladies », c.-à-d. les Chrétiens qui se convertissent. Ce sont eux, descendants d’Hispano-Romains et d’Hispano-Wisigoths qui vont constituer l’immense majorité de la population musulmane de la péninsule ibérique. L’entrée d’un total de 30 000 à 50 000 guerriers arabes ou berbères doit être mise en relation avec les 4 à millions d’habitants qui y vivaient au VIIIe siècle. Au 10ème siècle, la moitié de la population de Al Andalous était déjà islamisée, 80 % au 11ème siècle et 90 % au 12ème siècle.
Ces convertis comprennent rapidement les avantages d’avoir le statut de « musulman », entraînés par l’exemple de leurs élites qui pactisent très vite avec les envahisseurs. Par exemple, la «gens»
romaine et chrétienne des « Cassius », qui contrôlait la vallée de l’Ebre, s’islamise, devient Banu Qasi, paye un tribut mais conserve son pouvoir sur son territoire.
Ensuite « business as usual », du moins pour ces puissants. Près de Murcie, un potentat du nom de Théodore (Teodomiro) devient Tudmir.Toutefois, ils seront en butte à la jalousie frustrée des Arabes et Berbères car, par leur conversion, ils acquéraient les avantages inhérents à la qualité de musulman, restreignant d’autant les perspectives de butin des vainqueurs.
Puis viennent deux catégories de véritables « parias ».
4° –Les Mozarabes, les Chrétiens vivant en Al Andalous, dont les communautés sont dirigées par des chefs désignés par l’envahisseur qu’ils vont très vite détester. Victimes de persécutions anti-chrétiennes au 9ème siècle, de destructions à toutes les époques delivres et manuscrits par le feu, déportés en Afrique, le sentiment de persécution, de souffrance et d’oppression quotidienne a conduit très tôt les Mozarabes qui le pouvaient à émigrer vers le Nord.
Le statut réservé aux Chrétiens était marqué par l’humiliation et la discrimination.Le Musulman se déplaçait à cheval et le Chrétiensur un âne, le Chrétien qui tuait un Musulman, même en cas de légitime défense, était immanquablement condamné à mort alors que cette règle ne s’appliquait pas dans le cas inverse, le témoignage d’un Chrétien contre un Musulman n’était pas recevable devant un tribunal, le Chrétien devait se lever lorsqu’un Musulman entrait et il devait le croiser du côté gauche considéré comme maudit.Et encore, le Chrétien ne pouvait avoir de serviteurs musulmans, ni une maison plus haute que celle d’un musulman sans être obligé de la démolir, une église, lorsqu’elle n’était pas rasée devait être plus basse que la Mosquée, le Chrétien devait payer un impôt plus élevé, indépendamment de sa fortune, parce qu’il était chrétien, les amendes infligées pour les mêmes infractions étaient supérieures du double à celle des musulmans, etc.
L’intransigeance musulmane avec les autres religions était insoutenable.
5° –Les Juifs : il s’agît d’une communauté relativement importante qui accueille avec faveur l’arrivée des musulmans, parce que persécutée dans l’Espagne wisigothique. Au départ, ils considèrent donc les Maures comme des alliés contre l’oppresseur.
Ils vont très vite déchanter.
En effet, les termes du Coran à leur égard peuvent être qualifiés d’imprécation, d’exécration, d’anathème, exprimant un volcan de ressentiment, de colère et de vindicte (ex sourate 98, v.5/6 ou sourate 4, v.154/155).
Aussi, le statut qui leur sera accordé par l’envahisseur, sera, si possible, inférieur à celui des Mozarabes. Ils sont régulièrement victimes de massacres ; le premier pogrom important se produit à Grenadeen 1066, quatre mille juifs y étant massacrés.
Voilà donc le panorama d’Al Andalous. Un pays musulman parce qu’islamisé, de langue et culture arabe dominantes. La présence d’autres communautés (essentiellement juifs et chrétiens) était tolérée au début, puis acceptée seulement en fonction des circonstances. Al Andalous a été un état de religion islamique depuis son introduction en 714 (711 ?) jusqu’à sa fin en 1492. Durant toute cette période, c’est un état de guerre, de rapine et de pillage intermittent qui a régné.
Nous sommes très loin de la fable, plutôt la mystification historique de la prétendue convivialité pacifique des 3 religions d’Al Andalous.
L’exaltation d’Al Andalous a un double avantage « Polco », c’est de favoriser subrepticement le multiculturalisme et déprécier la chrétientéqui est l’une des fondations de la civilisation occidentale.
Il est certain que du côté chrétien, cette invasion a créé un état de stupeur et de choc. Très vite, on prend conscience que les objectifs de l’adversaire vont beaucoup plus loin que la prise de butin au détriment des vaincus mais qu’ils visent la destruction de la culture, civilisation et mœurs des vaincus, sous le couvert d’une motivation religieuse fanatique.
Des Chrétiens se réfugient dans les montagnes du nord où sous la conduite du Duc Wisigoth, Pelayo (Pelage en français), ils vont anéantirun corps expéditionnaire musulman à Covadonga en 722. Les musulmans renonceront à conquérir un territoire montagneux, très difficile d’accèset se contenteront d’expéditions punitives.
Selon la légende, au jour de la bataille de Covadonga, une croix rouge apparaît dans le ciel à Pelayo, signe de la faveur divine. Cela peut être considéré comme l’amorce d’une réplique idéologique à l’étendard aux couleurs de L’islam que brandissent les musulmans.
Un Royaume chrétien des Asturies se forme et, à partir de Alphonse II le Chaste (701) et surtout d’Alphonse III le Grand (866), la résistancese mue en volonté de reconquête : l’idée de récupération de l’Espagne perdue devient manifeste.
En 813, l’ermite Pelayo découvre la tombe de Saint-Jacques sur les côtes de la Galice.
A savoir que cette côte, du moins la partie où s’est retrouvé le tombeau se nomme «la costa de la muerte» (la côte de la mort), comparable au Raz de Sein en Bretagne, à la Pointe du Raz. Une côte, tout le contraire d’hospitalière comme son sobriquet le laisse entendre.
Selon la tradition, l’apôtre Saint-Jacques a évangélisé l’Hispanie. Après sa mort à Jérusalem, ses disciples ont récupéré le corps pour le ramener en Hispanie et lui ont donné une sépulture.
Et ici tout va s’enchaîner pour jeter les bases de l’opération Jacobéenne.
Informé de la découverte jacobéenne, Alphonse II prévient Charlemagne, la cour carolingienne jouissant d’un prestige immense chez le petit Roi des Asturies qui recherchait sa protection.
Les Carolingiens, depuis Charles Martel, font face aux musulmans, au sud des Pyrénées et sont devenus conscients que ceux-ci sont des envahisseurs très différents des Saxons, Bataves, Bavarois, Vikings auxquels ils ont affaire dans le nord de l’Europe.
La Cour carolingienne va donner un énorme retentissement à la découverte dans toute l’Europe et qui sera célébrée par le Pape.
En 844, Ramires 1er, 10e descendant de Pelayo qui vient d’être défait par Abd Al –Rhaman II, se retire sur la colline de Clavijo.
Saint-Jacques lui apparaît et l’encourage à reprendre le combat le lendemain, promettant son assistance.Le 23 mai 844, selon la légende, la bataille se livre et Saint-Jacques apparaît sur un destrier étincelant de blancheur pour pourfendre les Maures qui seront sévèrement défaits.
Il s’agit de la première apparition historique de Saint-Jacques en tant que «Matamoros», tueur de Maures, ou encore matamore.La résonance de cette victoire et de l’intervention de l’apôtre eut un retentissement énorme dans les populations chrétiennes d’Espagne qui en furent galvanisées. L’écho de cette victoire transforma en croisade nationale ce qui, jusqu’alors, étaient des combats régionaux.
Depuis lors, toujours selon les légendes, l’apôtre «Matamoros» se tiendra toujours aux côtés des armées luttant contre les créatures sorties de l’Enfer que sont les adeptes de l’idéologie satanique mahométane.
Détail de l’Inferno de Giovanni di Pietro Falloppi, da Modena – 1410 :
Mahomet précipité aux enfers (voir l’inscription inscrite dans le cartouche rouge)
Lors de plusieurs batailles, dont la plus fameuse est celle de «Las Navas de Tolosa» en 1212 qui vit la défaite des troupes Almohades, entraînant la fin du danger militaire musulman, les récits de l’époque mentionnent l’apparition du «Matamoros».
Du «Matamoros» viendra le fameux cri de guerre des troupes espagnoles entrant au combat : «Santiago, Cierra Espagna !», l’équivalent du «Montjoie, Saint-Denis !» des Français. Au 11e siècle, «Santiago, Cierra Espagna !» était le cri poussé par le CID et ses troupes lors de leurs charges de cavalerie. Cela peut se traduire par «Pour Saint-Jacques, l’Espagne charge».
Mais il s’agit toujours d’une affaire espagnole. Mais pendant deux siècles, jusqu’en 919, la situation de l’Espagne chrétienne est épouvantable. Elle ne dispose que de très faibles moyens face à l’Espagne musulmane qui étend son emprise sur les zones les plus riches,les plus fertiles. Elle manque cruellement de ressources. Son déficit en termes de population est énorme.
Et c’est ici que va intervenir l’esprit de croisade, c.-à-d. d’une guerre juste contre les infidèles, non pas des barbares, mais des « infidèles ». Cinq royaumes chrétiens vont se former : Navarre,
Léon (successeur des Asturies), Aragon, Castille et Portugal. Tous affirment leur culture chrétienne face à l’ennemi islamique. Petit à petit, ces royaumes tiennent tête aux musulmans et ont comme objectif politique de reconquérir les territoires conquis par leurs ennemis.
Et oui, pour qu’il y ait une «reconquista», il faut d’abord avoir subi «una conquista».
Mais, voilà le problème, c’est le manque de ressources humaines, c.-à-d. de soldats pour renforcer les armées de la reconquête et ensuite de colons pour repeupler les territoires conquis. La vallée du Douro, par exemple, était devenue un désert humain, car ligne de séparation entre l’Espagne sous contrôle musulman et celle sous contrôle chrétien.
Les Maures lancent régulièrement des actions de razzias, pillant et tuant en emmenant des esclaves. Les Chrétiens font aussi de constantes incursions dans les vallées situées sous leurs montagnes (parfois jusqu’à 400 km de leurs bases comme à Lisbonne en 798). Lorsqu’ils
parviennent dans une ville, ils tuent les Maures et repartent le plus vite possible avec les chrétiens libérés.
Mais la volonté politique est là, du côté des Rois chrétiens et l’on assiste à la naissance des « fueros », les forts, c.-à-d. l’octroi de statuts juridiques, franchises, droits locaux et municipaux, pour favoriser l’installation de communautés de colons qui se forment sur les frontières du conflit qui, peu à peu, sont repoussées vers le sud. Cela attire les individus en rupture de ban, les serfs qui y voient une façon d’acquérir la liberté qui contient la promesse d’une vie meilleure et s’échappent des domaines où ils étaient asservis. Pour exploiter une terre en propriété, ces colons sont prêts à défier tous les dangers.
Ils viennent du nord de l’Espagne, prennent une terre, s’engagent à la cultiver et se voient reconnaître le statut d’homme libre.
On voit apparaître le statut de « caballero villano », de chevalier vilain. Une catégorie de noblesse qui ne vient pas du nombre de « quartiers » figurant sur le blason. C’est véritablement une
institution originale de l’Espagne chrétienne qui permet une mobilité et une ascension sociale inconnues dans le reste de l’Europe. En contrepartie, le chevalier vilain se doit de posséder un cheval et des armes et de répondre à tous moments aux appels de son Roi. Par ex, Rodrigo Diaz de Vivar, le Cid Campeador, venait d’une famille de chevaliers vilains.
Mais cela ne réglait pas le problème du déficit en ressources humaines, car installer des colons, en fait, c’était un transfert d’une partie de la population existante d’une région vers une autre.
Globalement, la question n’était pas réglée. Il était nécessaire que desrenforts en hommes puissent venir de hors Espagne, c.-à-d. du reste de l’Europe. Et c’est, ici, que la foi religieuse des populations européennes, bien utilisée par les instances religieuses, allait jouer un rôle déterminant.
Déjà, dans le sud de la France, il y a conscience de ce qui se joue en Espagne. Les contacts et liens entre les régions du Sud et du nord des Pyrénées sont intenses. Des grands barons français, tels le Vicomte Gaston de Béarn ou encore le Duc Guillaume d’Aquitaine, dit le Troubadour, feront campagne en Espagne, en appui surtout des Aragonais.
En France, encore, « La Chanson de Roland » a répandu dans les populations l’image du combat pour la foi contre le perfide infidèle Sarrazin.
En Al Andalous, les convulsions politiques ont toujours pour origine l’arrivée de chefs plus fondamentalistes. Les derniers arrivés conquièrent le pouvoir en accusant leurs prédécesseurs de ne pas avoir islamisé suffisamment : Les Omeyades (756), les Almoravides(1086), les
Almohades (en 1145), le dernier calife almohade annonçant clairement son objectif de détruire le Vatican et de faire boire son cheval dans le Tibre.Aussi, lorsqu’ils entreprenaient leurs campagnes
militaires, ils proclamaient la guerre sainte, ce qui garantissait le paradis d’Allah et ses houris, à ceux qui succombaient au combat.
La réplique chrétienne allait être la croisade, c.-à-d. soit prendre la croix pour défendre le Christ, les indulgences en pardon des péchés étant données aux croisés, soit prendre la croix pour expier un crime et obtenir le pardon. Pour la croisade vers Jérusalem, l’objectif, la libération du tombeau du Christ, faisait l’unanimité entre chrétiens.
Se rendre en pèlerinage à Saint-Jacques alors qu’il y avait d’autres lieux où se rendre et faire pénitence, ce n’était pas suffisant comme motivation. Et c’est ici qu’entre en scène le symbole du «Matamoros», le tueur de Maures que la propagande de l’Eglise utilisera au mieux pour signaler et mettre en évidence la prééminence en termes de foi et d’accomplissement religieux le pèlerinage jacobéen par rapport aux autres pèlerinages européens, cette prééminence découlant du rôle décisif de l’apôtre dans un conflit où la vraie foi était menacée par des ennemis créés par Satan.
Un apôtre du Christ qui protège les combattants et légitime le combat contre l’Infidèle, qui montre l’exemple en pourfendant les ennemis de la vraie foi, qui est la preuve de la faveur divine envers cette juste cause, voilà ce qui pouvait entraîner les Chrétiens d’Europe dont, à l’époque, la ferveur religieuse était intense. Et comme tout finit par se savoir, il était devenu de notoriété que l’accueil fait aux pèlerins était chaleureux et que les puissants locaux accordaient des avantages matériels à ceux qui décidaient de rester et/ou s’engageaient dans les expéditions de la reconquête, sans être trop regardants quant à leur passé.
Les Papes allaient d’ailleurs exempter de participation aux croisades vers Jérusalem, les Barons et Princes qui participaient à la Reconquête en Espagne.
Les Evêques de Narbonne, Béziers et Nîmes lèveront des contingents pour appuyer les Royaumes espagnols. Dans les Eglises chrétiennes, les prêches incitent les fidèles à faire le pèlerinage à Compostelle, en témoignage de leur foi pour soutenir l’apôtre et les chrétiens dans leurcombat, inspiré par Dieu. A ma connaissance, le symbole de la croix ne sera pas cousu sur les vêtements des pèlerins, contrairement à ce qui sefaisait pour ceux qui partaient pour la libération du tombeau du Christ, mais l’élan est donné.
Pendant plusieurs siècles, des centaines de milliers d’hommes, des femmes aussi mais en moins grand nombre, se lancent sur les chemins pourvenir prier à Compostelle. Plusieurs chemins sont, aujourd’hui,identifiés à l’entrée sur le sol espagnol«El camino ingles»,pèlerins venant d’Angleterre,
« el camino portugues » pour ceux qui remontaient depuis le Portugal et surtout « El camino frances ».
C’est le «camino frances» qui est le véritable pipe-line pour fournir les pèlerins. Bien entendu, ceux-ci viennent surtout de France, Normands, Bourguignons, Poitevins, Bretons, Picards, Angevins, mais il ya également les Flamands, c.-à-d. les gens des Flandres, les Liégeois, les Brabançons, les Allemands du Sud. Les Espagnols, considérant qu’ils arrivent de France, le pays des Francs, les nomment « los francos ».
A partir du 11ème siècle, lorsque se formeront les noyaux urbains, les Rois espagnols, pour tenter de les retenir, leur accorderont des privilèges consistant en l’exclusivité d’une activité commerciale ou artisanale. Et comme,ce sont,en majorité des Francs,cette exclusivité se nommera «franchise».
Et nombre de villes moyenâgeuses auront un « barrio franc », un quartier « franc ».
Le camino ingles est, eu égard à la dangerosité de la côte de Galice, très peu pratique. Le voyage par mer est dangereux, la côte galicienne difficile et les conditions hivernalesrendaient la navigation très risquée pour les esquifs de l’époque. Les pèlerins, venant d’Angleterre, débarquaient au port d’El Ferrol et, ensuite, devaient parcourir 130 km pour arriver à Santiago, soit une marche d’au moins deux semaines. En outre l’Angleterre et l’Irlande étaient très peu peuplées, ne pouvaient fournir un contingent important.
Quant au «camino portugues», on ne peut imaginer que beaucoup d’habitants de ce pays faisaient ce pèlerinage vers le nord, alors qu’eux-mêmes étaient encore engagés dans leur propre Reconquista.
Beaucoup de ces pèlerins sont des hommes jeunes, qui n’ont rien à perdre en se lançant dans ce qui est une aventure et, jeune, il fallait l’être pour partir sur les chemins, sans avoir l’assurance de trouver gîte et couvert, en étant exposés aux attaques brutales de bandes de hors la loi et en devant faire face aux intempéries. Le froid de l’hiver, surtout dans les régions montagneuses qu’il fallait franchir alors que des cols, en raison de la neige, n’étaient plus praticables.
La rareté des ponts, le mauvais état de chemins en terre, le mauvais temps, rendaient les étapes très courtes.
Ainsi, aujourd’hui, un pèlerin partant de Liège devrait parcourir 1850 km pour arriver à Compostelle et par des routes bien entretenues etbalisées. Comptons que s’il ne s’arrête pas et est en forme physique, il aurait besoin d’environ une centaine de jours, ayant l’avantage en outre de pouvoir parcourir le chemin durant les beaux jours. A l’époque (10ème siècle) en raison des détours pour trouver des ponts permettant le passage des rivières, le trajet était beaucoup plus long, la progression plus lente par défaut de balisage et du mauvais état des chemins et interrompue de novembre à mars, en raison de passages impraticables. On peut imaginer qu’un pèlerin, partant de Liège au 10ème siècle, faisait le parcours complet sur deux années.
Ces pèlerins arrivaient physiquement fatigués, ayant très souvent épuisé leurs ressources matérielles et la perspective de revivre les mêmes épreuves lors du retour ne les enchantait pas vraiment. D’autant plus qu’ils pouvaient se demander ce qu’ils retrouveraient après une absence de plusieurs années. En ce temps–là, l’espérance de vie était courte, l’existence précaire et l’environnement socio-économique plein d’aléas. Pour beaucoup d’entre eux, rester, c’était une occasion de refaire sa vie, s’assurer immédiatement une sécurité à court terme et s’offrir la perspective d’un avenir plus exaltant que celui qu’il connaissait au pays. Et leur ferveur religieuse ne pouvait que les exalter.
Voilà, selon moi, la réponse à la question posée : pourquoi au Moyen-Âge, le pèlerinage à Saint-Jacques fut-il le grand pèlerinage religieux de l’Europe ? La raison fut la nécessité de lutter contre l’invasion des infidèles qui menaçaient les Racines chrétiennes de la Civilisation européenne, dans le cadre de la Reconquista, le front de la guerre se trouvant au sud des Pyrénées, en lui apportant les ressources humaines qui lui faisaient défaut et en utilisant comme argument propagandiste la figure du «Matamoros», symbole et légitimation de la lutte du camp du Bien contre le camp du Mal. Compte tenu de la ferveur religieuse des Européens de l’époque, la qualité de «Matamoros» de Saint-Jacques justifiait la prééminence du pèlerinage à lui consacrer etc’est ce qui explique pourquoi, durant plusieurs siècles des centaines de milliers de pèlerins se lancèrent sur les chemins vers Compostelle.
Aussi, chers amis Pèlerins ou candidats Pèlerin, cela nous éloigne pas mal de l’aventure spirituelle que vous avez vécue ou souhaitez vivre. Mais, c’était en d’autres temps. Les sentiments que vous avez ressentis lors de votre cheminement ou auxquels vous aspirez n’en gardent pas moins toute leur valeur. Cependant, il vous faut assumer quesans la figure extraordinaire du «Matamoros», le tueur de Maures, vous n’auriez pas entrepris ce pèlerinage ou ne penseriez pas l’entreprendre.
En effet, sans lui, ce pèlerinage n’aurait jamais existé. Mais, faisantce pèlerinage ou souhaitant le faire comme encore aujourd’hui, des milliers de pèlerins dans le monde, que vous le vouliez ou non, vous rendez hommage au «tueur de Maures» le «Matamoros».
Aussi, je vais vous demander encore un petit effort.
Il y a quelques années, rentrant à la cathédrale de Saint-Jacques à Compostelle, j’avais pu contempler sur le côté droit une chapelle, avec une statue du «Matamoros» sur son cheval cabré brandissant le sabre, le sol l’entourant étant jonché de têtes barbues et enturbannées.
Saint-Jacques Matamoros – Cathédrale de Burgos (photo alamy)
Malheureusement le «Polco» (Poiiquement correct) a sévi et, à la demande d’associations musulmanes, soutenues comme toujours par «les Vaillants Chevaliers de la Laïcité», l’œuvre séculaire a été considérée comme contraire «au vivre ensemble». En conséquence, elle a été rangée dans des entrepôts et remplacée par une statue du Saint en Pèlerin. Si je comprends bien, il se faisait un pèlerinage à lui-même…
Aussi, ayez quand même une pensée pour Saint Jacques «Tueur de Maures» sans qui vos aspirations spirituelles passées ou à venir n’auraient pu être satisfaites.
Marion Galy-Ramounot
Le royal baby a enfin un prénom et un nom. Archie Harrison Mountbatten-Windsor, tel que le compte Instagram de Meghan Markle et du prince Harry l'a dévoilé ce mercredi. Le psychanalyste et spécialiste des prénoms, François Bonifaix, nous éclaire sur ce choix surprenant.
Quelques heures après avoir présenté leur fils lors d'une séance photo officielle dans le château de Windsor, ce 8 mai, Meghan Markle et le prince Harry ont finalement levé le voile sur le prénom du "Sussex baby", très attendu depuis sa naissance le 6 mai tôt dans la matinée. Parce que Meghan Markle a dérogé à toutes les règles - ou presque - jusqu'ici, les Sussex ont logiquement décidé de surprendre leur monde (et le nôtre) en choisissant un prénom moins traditionnel que les attendus Albert et Arthur : Archie Harrison. La nouvelle a été diffusée via leur compte Instagram, @sussexroyal.
Archie, un prénom"audacieux"
"Ils sont exceptionnels ces deux prénoms, résume François Bonifaix, spécialiste en la matière. Ils sont à la fois très modernes, très américains et très anglo-saxons. C'est un coup de com' génial de la partde Meghan et Harry". Loin des traditionnels George, Arthur et Alexander. "Archie signifie audacieux, naturel. Il a longtemps été le diminitif d'Archibald, prénom très utilisé au sein de l'aristocratie britannique mais il est aujourd'hui un prénom à part entière, plus moderne. Il est aussi très courant à Hollywood. En réalité, il y a tout dans ce prénom, l'audace, la noblesse, l'Amérique. Un vrai coup de génie."
Harrison, "fils de Harry'"
Si George, Charlotte et Louis de Cambridge portent quatre prénoms - comme le veut la tradition royale -, là aussi, Meghan Markle et le prince Harry ont fait à leur façon. En second prénom, ils ont opté pour Harrison, "ce qui littéralement, veut dire "fils de Harry"", précise le spécialiste François Bonifaix, qui imagine que c'est plutôt Meghan Markle qui serait à l'origine de ce second prénom. "On retrouve ici ce penchant américain à appeler leurs enfants comme leur père;Harrison, pour ne pas dire Harry Jr?"
Pas de titre princier pour l'instant.
Tout porte à croire que Meghan et Harry ont été très libres dans le choix du prénom de leur fils. En effet, leur enfant ne sera que septièmedans l'ordre de succession au trône, et ne sera donc pas amené à régner. Avant eux, Peter Phillips, le fils de la princesse Anne, et sa femme - d'origine canadienne - Autumn Phillips, ont appelé leurs filles Savannah et Isla, loin des conventions. Zara Phillips (la soeur de Peter Phillips) a elle prénommé ses filles Mia et Lena.
Comme Kate et William avant eux, ils ont attendu 48 heures avant de révéler l'identité de leur enfant. Alors que l'on s'attendait à ce qu'ils révélent en même temps un éventuel titre princier, que seule la reine Elizabebth II est en position d'accorder, le royal baby est simplement présenté comme "Archie Harrison Mountbatten-Windsor".
Saint du jour :
Saint-Pacôme, né vers 286 en Égypte, mort dans ce pays, à Tabène, le 9 mai 346, fonda neuf monastères en Thébaïde et rédigea une règle écrite, source de tout le monachisme occidental. - (Saint-Pachome d’Oussaki) - (Pacôme, Pachome ou Pakhoumios) signifie le « Faucon du roi »
Icône copte de saint Pacôme
Étymologie :
Pacôme, du grec pakhus « épais », « robuste »
Du latin, pax « paix »
Autres prénoms fêtés ce jour :
Bonne fête aux :
Pacôme et ses variantes Pachôme et Pakhôme.
Et aussi aux :
Caroline (fête locale) et ses variantes Carolina, Carolyn, Carolyne, Karolin, Karolina, Karoline et Karolyne.
Gregor et son dérivé Glegor
Isaïe (fête pour les églises d'Orient)
Patron(nes) :
Saint-Pacôme est le patron des riverains et des bâtisseurs.
Dictons :
Avril fait la fleur, mai en a l’honneur.
Ou Mai fait la fleur, juin en a l’honneur.
Le jour de la Saint-Nicolas décembre est le moins froid. (Saint-Nicolas de Myre)
Le mois de mai, de l’année, décide la destinée.
Mai sans rose, rend l’âme morose.
Neige à la Saint-Nicolas donne froid pour trois mois. (Saint-Nicolas de Myre)
Rosée de mai, fait tout beau ou tout laid.
Quelques célébrations du jour :
►Journée de l’Europe (Union européenne) : La déclaration du 9 mai 1950 est considérée comme le point de départ de la construction européenne, célébration de la
déclaration de Robert SCHUMAN.
- Fête de l’Europe (Fêtée depuis 1986), créée à l’initiative de la présidence Autrichienne. - Jour du drapeau.
- Printemps de l’Europe, pour célébrer l’Europe dans les écoles. Vise àsensibiliser le grand public à la construction européenne, notamment dans le cadre de l’année européenne de la citoyenneté. {Date variable}. Débordant avant et après le mois de Mai.
L'île de Ré est une destination "toute l'année", nous vous proposons dans cette page un itinéraire pour une balade découverte de la journée.
Au cours de cette journée, nous découvrirons le pont de l'île de Ré, Sablanceaux, Rivedoux-plage, le Fort de La Prée, l'Abbaye des Châteliers, La Flotte-en-Ré, Saint-Martin-de-Ré, Loix, les marais salants, Ars-en-Ré, Saint-Clément-des-Baleines, le phare des Baleines, Les Portes-en-Ré.
L' île de Ré est petite (32 km de long, 5 km de large) mais c'est une concentration de charme et de caractère.
Les distances sont courtes mais les temps de parcours peuvent être longs en haute saison estivale ou lors des longs week-ends de printemps. Vous profiterez à plein de tous les charmes de l'île de Ré en dehors de ces périodes.
Reliée au continent depuis mai 1988 par un superbe pont, l'île de Ré est toute proche de La Rochelle.
Le pont-viaduc, élégant ouvrage en arc de cercle de 3 kilomètres de long, est rapidement accessible à partir de La Rochelle-La Pallice.
L'île d'Oléron est située dans le département de la Charente-Maritime, lequel fait partie de la région Poitou-Charentes.
Elle se trouve au sud de l'île de Ré et de l'île d'Aix.
Avant de s'engager sur le pont, on peut s'arrêter sur la gauche et profiter du belvédère pour avoir une première vue du pont et de l'île.
Il est même possible de louer des vélos au pied de ce Belvédère. Il y a peut-être là une bonne idée, laisser sa voiture au parking avant le pont, louer des vélos, profiter du passage gratuit du pont en vélo et continuer la balade dans l'île.
De La Rochelle-La Pallice à Sablanceaux, le pont-viaduc Reliée au continent depuis mai 1988 par un superbe pont, l'île de Ré est touteproche de La Rochelle. Le pont-viaduc, élégant ouvrage en arc de cerclede 3 kilomètres de long, est rapidement accessible à partir de La Rochelle-La Pallice.
> en savoir plus sur le pont de l'île de Ré
> voir les tarifs de passage du pont de l'île de Ré
Sur la côte sud de l’Ile de Ré vous trouverez de grandes étendues de sable fin, tandis que de l’autre côté ce sont de petites criques qui vous charmeront !
A La Flotte en Ré, rien de tel qu’une petite baignade sur la plage de l’Arnérault !
L'île de Ré, quatre îlots et une dizaine de villages.
On retient plus facilement la géographie de l'île de Ré en se souvenant qu'elle est en fait constituée de quatre îlots, Ré, Loix, Ars et Les Portes, reliés entre eux au fil des siècles par les alluvions naturelleset les digues construites par les hommes.
L'île de Ré, quatre îlots et une dizaine de villes et villages...
A Sablanceaux, juste après le pont, on a un premier choix, soit prendre, sur la gauche, la D201 en direction de Le Bois-Plage et La Couarde, soitprendre, sur la droite, la D735 en direction de Rivedoux, La Flotte et Saint-Martin-de-Ré.
Les deux routes, D201 et D735, se rejoignent à La Couarde, station balnéaire importante avec plage orientée au sud.
Prenons La D235.
De la pointe de Sablanceaux à Saint-Martin-de-Ré Le premier village est Rivedoux avec sa longue et belle promenade aménagéeen bord de mer qui offre de belles vues sur la courbe du pont de l'île de Ré. Rivedoux a une activité ostréicole importante.
Rivedoux, la promenade en bord de mer.
Peu après Rivedoux, vous trouverez sur votre droite une petite route qui conduit au Fort de la Prée.
Le Fort de La Prée a été construit en 1626 dans le but de contrôler l'île de Ré et de surveiller La Rochelle alors protestante. Il a été remanié par Vauban dans les années 1680.
Le site restauré est ouvert au public depuis 2005. La visite est intéressante et les vues sur le pertuis Breton et le pont de l'île de Résont superbes.
Ile de Ré, le Fort de la Prée, Le petit port d'échouage permettait le ravitaillement du fort.
Après avoir repris la D735 en direction de La Flotte, on est surpris par la vue sur la droite des ruines de l'Abbaye des Châteliers qui se dressent au milieu des champs. Nous sommes déjà sur la commune de La Flotte.
Il s'agit plus exactement de l'abbaye Notre-Dame-de-Ré, dite "Des Châteliers"
>en savoir plus sur l'Abbaye des Châteliers
La Flotte-en-Ré
On pourrait être tenté de rejoindre Saint-Martin au plus vite en contournant la Flotte, sans s'y arrêter. Ce serait vraiment dommage de ne pas prendre le temps de visiter cette charmante petite ville.
C'est un concentré de toutes les facettes de l'île de Ré. On y retrouve tous les aspects du charme de l'île de Ré, le petit port, les façades alignées le long des quais, les petites rues du centre, le marché, la promenade en bord de mer, l'atmosphère paisible,...
> en savoir plus sur la Flotte-en-Ré
La Flotte-en-Ré, un port animé et de charmants bistrots avec des terrasses sur les quais.
Saint-Martin-de-Ré .
On passe pratiquement sans transition de La Flotte à Saint-Martin.
Nous vous recommandons de laisser la voiture sur le parking Vauban, à l'entrée est de la ville. Ce parking occupe un vaste terrain et est trèsbien placé. Il est situé entre la citadelle et le port, séparé de la mer par le Parc de la Barbette.
Saint-Martin-de-Ré est considérée comme "la Capitale" de l'île de Ré.
> en savoir plus sur Saint-Martin de Ré
Après Saint-Martin, la route D735 nous conduit en 5 kilomètres à La Couarde, station balnéaire avec une belle plage orientée sud.Loix, une visite qui mérite le détour.
Deux kilomètres après La Couarde, nous vous suggérons de quitter la direction Ars-en-Ré pour prendre sur la droite la D102 qui conduit à Loix.
Cette route se termine à Loix et nous devrons reprendre cette même toute dansl'autre sens pour rejoindre la prochaine étape, Ars-en-Ré.
La commune de Loix mérite le détour pour son église Sainte-Catherine, son petit port avec moulin à marée et surtout les marais salants. La petite route qui serpente entre les marais salants est particulièrement pittoresque.
Pour en savoir plus sur les marais salants, deux sites à visiter:
> le site de l'Ecomusée du marais salant à Loix
> le site de la Coopérative des Sauniers de l'île de Ré
Loix, les marais salants
Retour sur la route D735 qui conduit à Ars-en-Ré par le passage du Martray.
Le Martray est le nom du passage le plus étroit, quelques dizaines de mètres, entre la partie est et la partie ouest de l'île de Ré. On est entre le Fier d'Ars au nord et le Pertuis d'Antioche au sud.
Une digue protège le côté sud de la mer et des tempêtes. Il est possible destationner au pied de la digue pour une petite balade bien aérée!
Le célèbre clocher d'Ars-en-Ré est déjà en vue.
Ars-en-Ré.
La visite d'Ars et du port de plaisance sur le Fier sont incontournables.
Au centre du bourg, l'église Saint-Etienne est célèbre par son clocher peint en noir et blanc pour servir de repère aux bateaux.La promenade dans le centre, avec les venelles, les rues étroites, les maisons typiques aux volets verts, est à faire.
> en savoir plus sur Ars-en-Ré
Le phare des Baleines.
En continuant après Ars, on arrive, après avoir traversé Saint-Clément-des-Baleines, au pied d'un autre site incontournable de l'île, le phare des Baleines.
Le phare, haut de 50 mètres, se visite et du sommet, offre un des plus beaux panoramas de la région. Le phare est situé sur le territoire de lacommune de Saint-Clément-des-Baleines.
> en savoir plus sur le phare des Baleines
Ile de Ré, le phare des Baleines et la Vieille Tour, vue côté mer.
Vue du sommet du phare des Baleines, la conche des Baleines entre le phare et la pointe du Lizay aux Portes-en-Ré.
Ile de Ré, du phare des Baleines au retour sur le continent
La distance entre le phare des Baleines et Sablanceaux, départ du pont de l'île de Ré, n'est que de 30 kilomères.
On reprendra la D735 jusqu'à La Couarde où on la quittera pour prendre la D201, direction Le-Bois-Plage-en-Ré, Sainte-Marie-de-Ré et Sablanceaux.
Source : Île de Ré, calme, détente, luminosité d'un ciel charentais, tamaris, balade en vélo...
On peut presque entendre le bruit de l’eau qui coule à flots d’ici. Nous sommes devant les cascades St. Mary, dans le Parc national des Glaciers,dans le Montana. Pour vous rendre à cette cascade pittoresque et à ses piscines d’un bleu aquatique, il vous suffit de chercher le lac St. Mary. Le glacier abrite 1126 kilomètres de sentiers de randonnée pédestre ainsi qu’une route de 2,7km menant aux chutes St. Mary et à uneforêt de conifères. De passage, n’oubliez pas votre appareil photo pour immortaliser la nature foisonnante.
Avec mon cœur et ma douceur
Je vous apporte de la chaleur
Celle de l'amitié qui ne finit jamais
Je veux vous voir sourire et même rire
Nous avons tous besoin de se tenir la main
Je vous souhaite de tout cœur
Une bonne journée avec de gros bisous
(évian)
Si le gazole semble connaître une hausse maitrisée, les prix des autres carburants routiers ont fortement augmenté depuis janvier et affichent des prix équivalents à ceux d'octobre 2018, avant le début du mouvement des "gilets jaunes". Explications.
Une station service à Saint-Michel-de-Lanès (Aude), le 27 novembre 2018.
La courbe s'est inversée en janvier 2019 et n'a pas cessé de remonter depuis. Lundi 6 mai, les chiffres hebdomadaires des prix des carburants, publiés par le ministère de la Transition écologique et solidaire, ont confirmé une tendance de fond à la hausse depuis le début de l'année. Lelitre d'essence sans plomb 95 (SP95) a atteint un niveau jamais vu depuis 2013, à 1,5802 euro le litre la semaine passée. Le sansplomb 98 (SP98) s'affiche quant à lui à 1,6374 euro, soit plus d'un centime de plus qu'en octobre 2018, avant le début du mouvement des "gilets jaunes". Le sans plomb 95 contenant jusqu'à 10% d'éthanol (SP95-E10), affiche quant à lui 1,5575 euro le litre, soit, là aussi, un centime de plus par rapport à il y a huit mois. Seul carburant épargné, le gazole, carburantle plus vendu avec près de 80% des volumes, affiche encore des prix en moyenne inférieurs de plus quatre centimes à ceux d'octobre dernier (1,4778 euro le litre).
Vendredi 3 mai, le baril de Brent de la mer du Nord valait 70,85 dollars à Londres, en baisse de 1,8% sur la semaine, après avoir dépassé les 75 dollars fin avril, un niveau record déjà atteint en octobre dernier. Ce montant traduit toutefois une stagnation dans une inquiétante fourchette haute. Alors, comment expliquer ces prix repartis à la hausse depuis janvier et est-ce que cela risque de durer ces prochains mois ? Eléments de réponse.
Des grands producteurs sous tension.
En influençant le prix à la pompe, la situation géopolitique de certains pays se répercute directement sur des consommateurs à l'autre bout du monde. L'Iran, la Libye, mais aussi le Venezuela, trois grands pays producteurs de pétrole, sont en proie à de vives tensions politiques. Dans ces zones instables, la production ralentit en temps troublés, faisant de l'essence une denrée de plus en plus chère.
En mars, la production du Venezuela, qui traverse une grave crise politique et économique et est affecté par des pannes d'électricité à répétition, est ainsi tombée sous le niveau d’un million de barils par jour, "sa pire performance depuis seize ans", écrit Le Figaro. "Les sanctions imposées par les États-Unis pèsent sur l’activité, ralentie aussi par le délabrement économique du pays", indique le site du quotidien, relevant que Caracas a dû importer près d'un million de barils de pétrole nigérian, un comble pour le pays qui abrite les plus grandes réserves mondiales de pétrole.
L'Iran est également frappé par des sanctions américaines, tandis que la Libye est en proie à une guerre civile dévastatrice depuis de nombreuses années.
Pour compenser ces baisses de production dans des pays clés, les Etats-Unis ont en tout cas annoncé vouloir augmenterla leur afin de tenter de contrer cette hausse des cours. La France, elle, n'a pas de pétrole, et donc très peu de moyens pour agir sur les cours, et donc sur le prix de l'essence.
Le taux de change euro-dollar pas favorable.
Puisque le pétrole s'échange en dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), la vigueur de la monnaie américaine pénalise mécaniquement le marché européen, où l'on achète donc le pétrole plus cher.
L'Opep produit moins... pour l'instant.
Outre les taux et les cours, les prix des carburants à la pompe varient également en fonction de la politique mise en place par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés (comme la Russie).
Or, depuis le début de l'année, et malgré la pression mise régulièrement par les Etats-Unis, ces derniers réduisent leur production de pétrole afin de faire grimper les prix, résume Capital.
Cependant, "les pays de l’Opep n’ont pas intérêt à une flambée des prix et devraient réguler les cours à la baisse", poursuit le site spécialisé. De fait, le secrétaire général de l'Opep, Mohammed Barkindo, a assuré la semaine passée que l'organisationest déterminée à éviter une "crise énergétique mondiale".
Une hausse nuancée grâce au gel des taxes.
Sous la pression de la rue (et surtout des ronds-points), le gouvernement avait suspendu puis annulé la hausse de la taxe carbone prévue pour 2019. Il n'y a donc pas eu d'alourdissement de la taxation sur le carburant cette année, contrairement à une tendance forte les années précédentes.
En dix ans, les taxes ont ainsi augmenté de 25%, selon Francis Duseux, président de l'Union française des industries pétrolières (Ufip), interrogé par l'AFP. "Le gel de la taxe a servi à quelque chose parce que si on ne l'avait pas fait, les prix seraient encore plus élevés et on aurait une situation qui serait explosive du point de vue du pouvoir d'achat", a relevé François Carlier, délégué général de l'association de consommateurs CLCV, interrogé lundi par franceinfo.
Les taxes sont, de loin, la part la plus importante de notre plein de carburant, expliquait-on en octobre 2018. Elles se divisent en fait en deux taxes différentes : la TVA et la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE, ex-TIPP). On retrouve également la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP). En mars 2019, la TICPE représentait près de 70 centimes sur le prix du litre d'essence et 60 centimes sur celui du gazole.
Une baisse imminente ?
Dimanche, le président américain, Donald Trump, a menacé la Chine d'une hausse prochaine des droits de douane sur 200 milliards de dollars de produits chinois exportés aux Etats-Unis. Etrangement, il s'agit d'une bonne nouvelle pour le porte-monnaie des automobilistes : "L'escalade de la guerre commerciale entre les deux plus grandes économies mondiales se traduit habituellement par un impact négatif sur la demande de pétrole", ce qui pèse automatiquement sur les cours, a expliqué à l'AFP Tamas Varga, analyste chez PVM. Et pour cause : en affaiblissant la croissance du commerce mondial, et donc la demande en pétrole, cela tirerait les prix du baril vers le bas, résume encore Capital.
-Faire Le Premier Pas
Après tout, qu'est-ce que l'on risque ?
Un coup de fil, une invitation à déjeuner, une proposition de sortie sont peut-être le début d'une nouvelle amitié.
-Doser Ses Exigences
On ne peut attendre de l'autre qu'il nous apporte tout ce dont nous avons besoin.
Avec chacun, nous partageons des choses différentes.
Des amis pour la conversation, pour l'art, les expositions, les courses...
Des amis à qui on confie des épisodes de sa vie et qui vibrent pour avoir connus les mêmes.
Ceux avec qui on peut parler divorce... ou de la mort des parents...".
-Ne Pas Être Dépendant
Il ou elle n'est pas disponible ?
Ce n'est pas si grave.
Nous pouvons aller seul en balade ou inviter la voisine qui, justement, en meurt d'envie.
-Ne Rien Demander En Échange
L'amitié rime mal avec comptabilité.
Ce qui fait tout son prix, c'est précisément sa gratuité...
"Je te donne parce que je t'aime."
Ce qui ne veut pas dire qu'il faut en faire trop.
Chacun a droit à son jardin secret.
-Savoir Écouter
Combien d'occasions ratées pour n'avoir pas su écouter au bon moment ?
Les amis sont d'abord ceux qui savent se taire et être disponibles quand on en a besoin.
-Respecter Le Secret
Une confidence, un détail de la vie privée... l'autre nous a fait confiance.
Savoir garder le silence est la preuve que cette confiance est méritée.
-Être Souple
Une invitation qui tombe à l'heure du rendez-vous chez le coiffeur....
Une sortie au moment d'un bon film... pourquoi refuser ?
On peut toujours s'arranger.
À trop vouloir imposer ses propres désirs, on finit par décourager l'ami.
-Être Là En Cas De Coup Dur
C'est la première chose que nous attendons de nos amis.
Chacun trouve, selon son caractère, la façon d'être présent et de montrer son affection.
-Prendre Les Gens Comme Ils Sont
Nous avons tous nos défauts ; c'est aussi ce qui fait notre charme.
Inutile de demander aux autres de changer...
Les choses sont tellement plus simples quand on peut rester soi-même sans crainte d'être critiqué.
-Accepter Les Différences
C'est ce qui fait tout l'intérêt d'une relation.
On n'est pas d'accord sur tout, et alors ?
L'autre a peut-être une façon de voir les choses ou de penser la vie qui peut enrichir notre propre jugement.
-Ne Pas Juger
L'autre a fait une erreur ou s'est comporté d'une façon qui nous déplaît ?
Inutile de le critiquer.
Il vaut mieux essayer de comprendre.
Ce qui n'empêche pas la franchise : "voilà ce que je pense, mais tu fais ce que tu veux".
-Se Donner Du Temps
À force de multiplier les sorties et les activités, on risque de perdre de vue l'essentiel.
Parfois, il peut être plus agréable d'en faire un peu moins
et d'organiser de vraies occasions de partage avec les gens que l'on aime.
-Créer Des Moments Conviviaux
Les repas entre amis, les sorties, les promenades,
toutes les occasions sont bonnes pour vivre des situations chaleureuses et complices.
-Partager Ce Que L'on Aime
Un livre, un disque, un film, une balade à pied, la visite d'un musée...
l'amitié a besoin de ces "carburants" pour vivre et se développer.
C'est aussi en faisant ensemble que l'on apprend à s'apprécier mutuellement.
-Faire Signe
Un petit bonjour, une carte postale, un cadeau... sont autant de façons de dire :
"Je pense à toi". Avec de petites attentions, on entretient l'amitié.