Russie... Sibérie : Un Stupéfiant Bestiaire Figé Dans Le Pergélisol... Christelle Pangrazzi / GEO - Jeudi 24 mars 2016 PhotosReportages GEO
Tombant dans l’oce?an Arctique, les falaises de perge?lisol – un sol gele? en permanence – des îles de la Nouvelle-Sibérie de?voilent re?gulie?rement des restes tre?s bien conserve?s de mammife?res pre?historiques. Une conse?quence du re?chauffement climatique, la fonte acce?le?re?e contribuant aux e?boulements.
Les îles de la Nouvelle-Sibérie... Dernier refuge des géants...
Les chasseurs d’ivoire ont les yeux braque?s sur la Grande Liakhov, mais celle-ci n’est pas l’unique cimetie?re de mammouths de la re?gion. Depuis leur de?couverte a? la fin du XVIIIe sie?cle, chacune des douze autres i?les de l’archipel de Nouvelle-Sibe?rie a livre? des vestiges de me?gafaune en grande quantite?. Pourquoi une profusion de fossiles dans cette re?gion ? Les animaux fuyaient-ils les chasseurs? Des spe?cialistes avancent une autre hypothe?se : lors du dernier a?ge glaciaire, ces terres e?taient des collines sur l’immense steppe ou? vivaient les mammouths. Il y a 10 000 ans, la fonte des glaces a inonde? la plaine, formant l’oce?an Arctique et contraignant peut-e?tre les pachydermes a? se re?fugier sur les hauteurs ou?, prive?s de nourriture, ils finirent par s’e?teindre.
Leurs ossements gisent ainsi non seulement dans le perge?lisol des i?les de Nouvelle-Sibe?rie, leur ultime refuge, mais aussi sous la mer alentour. De?couvert en 1908 sur la Grande Liakhov, le squelette d’un de ces colosses tro?ne aujourd’hui au Muse?um d’histoire naturelle de Paris. Un stupéfiant bestiaireLe mammouth laineux tient son nom de ses longs poils (90 cm). Le poids de ce mastodonte allait jusqu’a? six tonnes et sa taille, 3,40 m au garrot. Il ingurgitait 200 kilos d’herbe et de branches par jour. Les mammouths vivaient dans des groupes fonde?s sur le matriarcat : la femelle la plus a?ge?e dirigeait un clan de deux a? neuf individus. Les ma?les, eux, demeuraient solitaires jusqu’a? la pe?riode du rut. Une varie?te? naine du mammouth laineux vivait encore dans le nord de la Sibe?rie 2000 ans avant notre e?re. Le tigre à dents de sabre - Ses proies n’avaient aucune chance de lui e?chapper. Gra?ce a? des canines ace?re?es de 20 cm, le Smilodon fatalis e?tait une machine a? tuer. Sa structure osseuse massive et ses os longs le rendaient adapte? a? la capture de grosses proies : chevaux, be?be?s mammouths, bisons. Les scientifiques pensent que seules les femelles chassaient en groupe alors que le clan obe?issait a? un ma?le dominant.
Source : Les Nénets De Sibérie Ce pre?dateur a disparu il y a 10 000 ans, a? la fin de la dernie?re pe?riode glaciaire. Le rhinocéros laineux - Trois tonnes, 2 m de haut, 3,5 de long, ce rhinoce?ros e?tait sans doute l’une des espe?ces animales les plus robustes des steppes froides du ple?istoce?ne. Il posse?dait deux cornes – dont la plus grande mesurait 1,30 m – qui ne servaient pas seulement a? se de?fendre des autres animaux mais aussi a? repousser la neige.
Visite Du Prolongement De La Ligne 14 Du Metro De Paris...
Ce n'est pas tous les jours qu'on creuse une nouvelle ligne de métro à Paris. Visite de l'impressionnant chantier du prolongement de la ligne 14, au nord de la capitale. Saint-Ouen, dans la banlieue nord de Paris. Sur le flanc droit du boulevard Victor-Hugo s'étend un immense site en chantier. La démarche alerte et le sac de sport passé en bandoulière sur un costume sombre, Mathieu Leroy slalome entre les engins de terrassement. Une fois enfilées ses bottes fourrées et coiffé son casque de chantier, le jeune directeur des opérations de l'extension de la ligne 14 du métro lance dans un sourire : «Venez ! Je vais vous la présenter.» Elle, c'est Solenne. Un mastodonte de 85 mètres de long et 8 mètres de diamètre, pesant 1.230 tonnes, de fabrication entièrement française. Tradition oblige, il a été baptisé d'un prénom féminin, celui d'un agent d'exploitation de la ligne RATP , mais il s'agit d'un impressionnant tunnelier, prêt à lancer ses premiers tours de roue. Un chantier énorme pour l'extension du métro parisien :
Premier objectif ? Forer un souterrain circulaire à deux voies sur une longueur de 2.210 mètres entre la future station Clichy-Saint-Ouen et la rue Marcel-Cachin, dans la commune voisine de Saint-Denis. La régie des transports parisiens pourra ainsi prolonger la ligne automatique pour désengorger sa voisine surchargée, la calamiteuse ligne 13 et ses 680.000 utilisateurs quotidiens. > Découvrez en images les 22 projets qui vont relooker Paris 25 MÈTRES SOUS TERRE. Pour découvrir la bête, on embarque dans un monte-charge grillagé qui nous entraîne à 25 mètres sous terre, au fond d'un puits de 50 mètres de large. Là nous attend un comité d'accueil surprenant : une statue de sainte Barbe nichée dans une paroi, avec, à ses pieds, une bougie en train de se consumer. Même si les pioches et les explosifs du début du XXe siècle ont laissé place aux engins de forage mécanisés, la sainte patronne des mineurs veille encore sur les 70 mécaniciens, électriciens, hydrauliciens, chefs de poste et pilotes qui se relaient vingt-quatre heures sur vingt-quatre sur ce chantier ultramoderne. Sainte Barbe veille sur les travailleurs des profondeurs :
Avant de commencer à percer, il a fallu construire le puits et mettre au point les aspects logistiques, tels que l'évacuation des déblais et les systèmes de renouvellement d'air. «Près de douze mois de travail et d'ingénierie très pointue, pendant lesquels nous sommes parfois tombés sur des poches de terre polluées d'hydrocarbures ou des canalisations en amiante, qu'il a fallu éliminer pour préparer le site à l'arrivée du tunnelier», commente Mathieu Leroy SOLENNE ET MAGALY. Aujourd'hui, Solenne est à pied d'œuvre au fond du puits, et cela n'a pas non plus été une mince affaire : tous ses éléments ont été fabriqués au Creusot par NFM Technologies, un spécialiste des machines et des ouvrages hors norme.
Les pièces ont été acheminées une par une sur le chantier, avant d'être assemblées directement sous terre. Véritable usine souterraine, Solenne ressemble à un long train circulaire qui aurait été débarrassé de son enveloppe et sur lequel courent de multiples passerelles. > Vidéo. À la découverte des surprises des banlieues du Grand Paris :
Des ouvriers s'y affairent sous l'œil concentré de François Lhomond, 28 ans, responsable opérationnel du chantier. Cet ingénieur de la RATP a été détaché, pour cette mission, auprès de Systra, une entreprise d'ingénierie et de maintenance appartenant à la fois à la RATP et à la SNCF. > Palmarès des meilleurs employeurs de France 2016 : les champions dans le transport de personnes La préoccupation du jour, c'est la mise en route imminente de Solenne, et le jeune responsable ne cache pas son impatience. «Nous participons à un grand projet de modernisation et de développement urbain, insiste-t-il, car le prolongement de la ligne 14 est la première étape concrète du métro automatique du Grand Paris ! » Une fébrilité est aussi palpable du côté des quatre mécaniciens, adossés à la cabine de pilotage, qui vont bientôt se relayer pour diriger l'énorme machine. Le nord de la future ligne 14 ...
A quelques kilomètres de là, Magaly est déjà à la manœuvre. Nous sommes à l'autre bout de la ligne, sous la future station de métro du pont Cardinet, dans le 17e arrondissement de Paris, où la grande sœur de Solenne étire déjà ses 96 mètres de long sous le parc Martin-Luther-King de la ZAC Clichy-Batignolles. Ce second tunnelier, fabriqué cette fois par l'allemand Herrenknecht, doit percer un tunnel circulaire à deux voies de 3.600 mètres reliant la gare Saint-Lazare, dans le 8e arrondissement, à la rue Pierre-Dreyfus, à Clichy-la-Garenne. > Immobilier : Saint-Ouen, Aubervilliers, Palaiseau... découvrez les villes qui vont profiter du Grand Paris. TENIR LA CADENCE. Magaly en fonctionnement depuis novembre, est toujours en phase de rodage au moment où nous visitons le chantier et n'engloutit pour l'instant que 3 mètres de terrain par jour, contre 12 en vitesse decroisière. Un tapis convoyeur, courant tout au long de la machine, achemine sans arrêt les déblais jusqu'à l'arrière. En parcourant ses coursives, on sent monter le grondement des moteurs, l'odeur des graisses. Le tunnelier Magaly :
A la tête du tunnelier, une puissante roue de coupe de 8 mètres de diamètre attaque la paroi grâce à des molettes, des espèces de gros disques qui font éclater la roche, et à des couteaux en acier durci. Avalant des kilos de gravats, la bête progresse grâce à une quinzaine de vérins. > Vidéo. Visionnez l'assemblage du tunnelier Magaly Aux commandes du tunnelier, David de Albuquerque surveille la poussée de la machine.
Dans la cabine de pilotage, David de Albuquerque communique par radio avec le chef mécanicien, qu'on surnomme Topal. «Parfois, l'assemblage des voussoirs force un peu sur le côté, il faut les remettre d'équerre», explique-t-il. Les voussoirs, ce sont ces énormes blocs de béton trapézoïdaux qui, juxtaposés, forment les anneaux soutenant le tunnel. Lorsque celui-ci a avancé de 1,80 mètre, on stoppe la machine pour assembler sept voussoirs et finaliser un nouvel anneau. Les voussoirs sont transportés dans une portion du tunnel :
A l'aide d'un joystick géant, David manœuvre les blocs, 7 tonnes chacun. «Je reprends le creusement dès que la pose est terminée, précise-t-il. Je mets ma roue de coupe en route, j'active les vérins de poussée, qui s'appuient sur le dernier anneau posé pour continuer la progression.» Cet ex-cuisinier de 32 ans reconverti dans le BTP avoue son stress : «Il faut être attentif à toutes les infos que donnent les gars postés sur toute la chaîne. On doit assurer la sécurité mais, en même temps, il faut tenir la cadence !» RISQUES D'AFFAISSEMENT. Pour respecter les délais - le tunnel doit être percé dans un an -, ouvriers et mécaniciens travaillent en 3 x 8, sept jours sur sept. Une activité intense, et qui n'est pas sans danger. Car, pour minimiser les risques d'affaissement de terrain et les infiltrations d'eau, la pression exercée à l'avant du tunnelier peut dépasser 4 bars. Avec 20 mètres de terre meuble au-dessus de lui, le tunnelier doit préserver la stabilité du terrain pendant le forage. «Il faut qu'il y ait le moins d'air possible, explique Mathieu Leroy Pour cela, la roue de coupe est percée et laisse passer de la matière, extraite régulièrement par une vis, tandis que les vérins maintiennent la poussée dans la chambre d'abattage afin que le terrain ne s'affaisse pas.» Chaque fois que l'engin a progressé de 500 mètres, des opérateurs rejoignent cette chambre d'abattage et remplacent des molettes usagées. Grâce à un système de visée laser (ci-dessous), une opératrice vérifie que le tunnel est creusé exactement dans la bonne direction.
Pour intervenir en milieu pressurisé, ils ont donc dû suivre une formation de plongeur. David est de ceux-là. «Avant d'atteindre la roue de coupe, on s'équipe d'appareils respiratoires et on se faufile là-dedans», explique le jeune homme en désignant un sas particulièrement exigu. Il faut souvent y rester deux ou trois heures pour remplacer les pièces et au moins deux heures supplémentaires pour passer des paliers de décompression avant de ressortir. «Heureusement que ce genre d'intervention n'est pas si fréquente», conclut le pilote en riant. Pour lui comme pour ses collègues, les avantages de la mission compensent en tout cas largement ses contraintes. De Mathieu Leroy, le directeur des opérations, à Topal, le chef mécanicien, en passant par les mécaniciens et les ouvriers du chantier, tous sont fiers de contribuer à la production d'un ouvrage important, un petit bout, même, de l'histoire de Paris ! Dans la chambre des machines, des ouvriers contrôlent en permanence les pompes de transfert et les pompes hydrauliques :
En Chiffres... 1,38 milliard : le coût du projet en euros. 2019 : la mise en service du tunnel. 5,8 km : la longueur du tunnel. 40 km/h : la vitesse des rames. 40.000 : le nombre de voyageurs attendus par heure. Julie Krassovsky Photos : Laurent Troude pour Management
QUE NOUS RÉSERVENT LES NOUVELLES TECHNOLOGIES DE L’ÉTIQUETAGE ?
Bien que cette article a été écrit il y a plusieurs années, une dizaine d'années environ, il est très révélatoire. Lisez-le et regardez autour de vous où en est la société de surveillance. Patrick ************ QUE NOUS RÉSERVENT LES NOUVELLES TECHNOLOGIES DE L’ÉTIQUETAGE ? (Par Joseph Candel - traduit de l’anglais)
Imaginez un monde dans lequel chaque commerce, chaque restaurant où vous mettez les pieds peut vous identifier, reconnaître vos vêtements et même détecter combien d’argent vous avez en poche… De la science-fiction, dites-vous? Plus pour longtemps ! Sachez que très bientôt la technologie d’identification par radiofréquence (RFID) sera à même de nous identifier, de nous contrôler et de nous suivre tous à la trace.
L’étiquetage RFID fonctionne sur le principe de fréquences radio émettant un code unique qui permet d’identifier l’étiquette. Des micropuces de silicone, où sont codées les données de l’étiquette (certaines n’étant pas plus grosses qu’un grain de sel), sont suffisamment petites pour être implantées dans des vêtements, des lames de rasoir, des livres de bibliothèque ou même des billets de banque.
Un lecteur RFID placé dans un rayon de 5 ou 6 mètres peut capter le signal. Les opérateurs de bases de données autoriseront les sociétés commerciales à tenir à jour une liste des lieux où un signal RFID aura été lu.
Comment ces étiquettes permettront-elles de vous identifier ? Si, par exemple, vous achetez une chemise avec votre carte de crédit, votre nom pourrait être à tout jamais associé à cet article.
C’est bien ce qui inquiète les défenseurs du respect de la vie privée : la facilité avec laquelle les sociétés commerciales peuvent lire les étiquettes, identifier les acheteurs, garder une trace et dresser un portrait de chacun d’eux longtemps après que les articles étiquetés auront quitté leur magasin. Les défenseurs du respect de la vie privée et des libertés individuelles affirment que la technologie RFID peut facilement être détournée pour espionner les individus, de la même façon que les « cookies » installés sur certains logiciels permettent d’espionner les mouvements des utilisateurs en ligne.
À l’insu du public, la production de cette nouvelle technologie RFID tourne déjà à plein rendement. La société Alien Technology, un fabricant d’étiquettes RFID, prévoit pour les trois prochaines années des ventes de 10 milliards d’étiquettes RFID, alors que le coût de fabrication d’une étiquette tombera au-dessous de la barre des 5 centimes d’euros ; c'est-à-dire qu’elles seront suffisamment bon marché pour équiper n’importe quel produit. Wal-Mart, numéro un mondial de la grande distribution, a demandé à ses fournisseurs d’équiper tous leurs produits d’étiquettes RFID pour la fin 2005, et on s’attend à ce que de nombreuses autres enseignes suivent le même exemple.
Une autre technologie nouvelle à surveiller de près est celle du code électronique de produit (EPC). Présenté comme la nouvelle génération de systèmes de codage, l’EPC, avec sa micropuce intelligente, pourrait un jour remplacer le code-barres (Code universel de produit, CUP) qui marque toutes les marchandises actuelles.
Là où le code-barres n’identifie que des groupes de produits, l’EPC a été conçu pour attribuer un numéro de série unique à chaque article individuel. Par exemple, à l’heure actuelle, toutes les bouteilles de coca-cola produites dans une usine donnée portent toutes le même code-barres. Avec l’EPC, chaque bouteille et chaque cannette de coca-cola aura son numéro d’identification unique. Impossible, dites-vous ? L’EPC a été conçu selon un format de 96 bits qui est assez puissant pour générer un code unique pour chaque grain de riz de la planète !
Les distributeurs et les fabricants estiment qu’un tel code d’identification permettrait de réduire les vols et les contrefaçons tout en automatisant les inventaires.
L’EPC a été conçu pour pouvoir communiquer avec des bases de données qui ont la capacité de stocker beaucoup plus d’informations sur un produit donné que le système actuel de code-barres. En plus des informations habituelles fournies par le code-barres concernant l’article, le prix et le fabricant, l’EPC pourra donner des informations sur l’acheteur et l’endroit où se trouve l’article grâce à un système complexe d’étiquetage électronique et de lecteurs à micropuces qui communiqueront via une fréquence radio (RFID). Mais l’étiquetage RFID ne va pas se cantonner aux articles des supermarchés et des centres commerciaux. La société Applied Digital Solutions (ADS), basée à Palm Beach en Floride, espère bien persuader les Américains de se faire implanter des puces RFID sous la peau pour pouvoir être identifiés lorsqu’ils retirent des espèces d’un distributeur automatique ou qu’ils font un achat. La procédure chirurgicale, effectuée sous anesthésie locale, implante une étiquette RFID de 12 mm par 2mm dans le bras. ADS a même lancé une campagne promotionnelle pour inviter les Américains à se faire « implanter une puce ». Les 100 000 premiers candidats bénéficieront d’une remise de 50 dollars.
Alors, pourquoi hésiter ? De cette façon, vous n’auriez plus qu’à rentrer dans un magasin, prendre les articles qui vous intéressent, passer à proximité du lecteur RFID en sortant, et le montant de vos achats serait automatiquement débité de votre compte en banque. Et bien plus : toutes les informations concernant vos achats seraient transmises aux fabricants qui seront très heureux de vous envoyer leurs offres spéciales, ou même de vous livrer leurs produits à une date pré-arrangée en vous facturant automatiquement.
Ce système permettrait également de mettre fin aux vols à l’étalage et autres formes de fraude et de cambriolage, puisqu’il n’y aurait plus d’espèces ni de carte de crédit à voler et que chaque article serait relié à son propriétaire légitime. Il y aurait beaucoup moins de criminels et de trafiquants de drogue (rappelez-vous : plus d’espèces !) et la société s’en porterait sûrement beaucoup mieux… Au fait, en êtes-vous bien sûr ? Cela paraît inoffensif et même bénéfique, mais que pensez-vous d’un système qui peut suivre à la trace toutes vos allées et venues et vos transactions financières ?
On prépare d’ores et déjà le public à cette nouvelle technologie, et d’ici peu la puce électronique ultime sera fin prête pour ses débuts:
la marque de la Bête, prédite dans la Bible.
« [Le faux prophète, bras droit de l’Antéchrist] amena tous les hommes, gens du peuple et grands personnages, riches et pauvres, hommes libres et esclaves, à se faire marquer d’un signe sur la main droite ou sur le front. Et personne ne pouvait acheter ou vendre sans porter ce signe : soit le nom de la bête, soit le nombre correspondant à son nom. C’est ici qu’il faut de la sagesse. Que celui qui a de l’intelligence déchiffre le nombre de la bête. Ce nombre représente le nom d’un homme, c’est : six cent soixante-six » (Apocalypse 13:16–18).
Explorez le somptueux parc de Huanglong, où les piscines naturelles subliment les couleurs de la forêt
Situé dans le nord-ouest de la province du Sichuan, au centre de la Chine, le parc de Huanglong regorge de nombreuses merveilles naturelles. Parmi elles, le fossé du dragon jaune, une incroyable formation géologique de piscines naturelles. Le calcite leur donnant une couleur exceptionnelle. Le vaste territoire de la Chine, qui est le quatrième plus grand pays du monde, compte de nombreux sites à la beauté sauvage préservée. C’est le cas de Huanglong, où de superbes piscines naturelles sont colorées par les dépôts de calcite, elles sont également surnommées “fossé du dragon jaune”. L’endroit est d’ailleurs inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1992. Outre son sublime aspect, Huanglong abrite de nombreuses espèces animales menacées de disparition comme le panda géant, le panda roux, le Rhinopithèque de Roxellane (une espèce de signe) ou encore l’ours brun d’Asie. Un écosystème très divers qui est particulièrement attrayant pour les touristes. Les piscines naturelles du parc de Huanglong via Shutterstock
Hello tout le monde Je vous remercie de votre fidèle présence et vous souhaite un agréable dimanche
Ce lac est appelé lac Nong Han Kumphawapi dans le nord Thaïlande, au nord de la ville de Kumphawapi, et à environ 50 km de Udon Thani. Mais les habitants l'appellent Talay Bua Daeng qui signifie la "mer de Lotus rouges".
Pascal Le Segretain / Getty Images LA fossette, toujours aussi mignonne.
8. Blake Lively Frazer Harrison / Getty Images
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En 10 ans, Blake Lively est devenue une icône du style.
9. Kerry Washington Andrew H. Walker / Getty Images
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Avant, Kerry Washington avait l’air timide sur les tapis rouges, mais ça c’était avant.
10. Taylor Swift Michael Buckner / Getty Images
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Taylor Swift a énormément changé, mais elle adore toujours taper la pose sur les tapis rouges.
11. Daniel Radcliffe Mj Kim / Getty Images
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À part la barbe en plus, rien n’a changé chez Daniel Radcliffe.
12. Vincent Cassel Jean Ayissi / AFP / Getty Images
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Vincent Cassel est définitivement comme un bon vin
13. Jennifer Lopez Francois Guillot / AFP / Getty Images
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Une bombe reste toujours une bombe. (Mais quel est son secret?)
14. Mariah Carey Stephen Shugerman / Getty Images
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On dirait que la photo date de la même année, mais non il y a bien 10 ans d’écart.
15. Marion Cotillard Evan Agostini / Getty Images
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Entre les deux, elle a reçu un Oscar, un BAFTA, un Golden Globe, un César et de nombreuses nominations. Depuis 10 ans, tout lui réussit tout simplement.
16. Justin Bieber Michael Loccisano / Getty Images
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Quel que soit l’âge, Justin Bieber ne changera jamais la manière dont il porte ses chaussures.
17. Taraji P. Henson Vince Bucci / Getty Images
Avant, Taraji P. Henson était badass, aujourd’hui elle est badass ET fierce.
18. Mary Kate and Ashley Olsen Fernando Leon / Getty Images
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Plus elles vieillissent, plus elles se ressemblent vous trouvez pas?
19. Brad Pitt Evan Agostini / Getty Images
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Bon ok, il a pris un petit coup de vieux mais il est encore super canon!
20. Rihanna Scott Wintrow / Getty Images
Scott Wintrow / Getty Images
Awwww, Rihanna était tellement mimi à 18 ans.
21. M. Pokora Francois Durand / Getty Images
VALERY HACHE / Getty Images À gauche: Popstars. À droite: Robin des bois. Le sacré coup de vieux qu’on prend là. Jennifer Padjemi est journaliste chez BuzzFeed France et travaile depuis Paris.
Le réchauffement de la planète fait fondre les deux calottes polaires, affectant la distribution de la masse de la planète. Photo Brennan Linsley, Archives Associated PressMathieu Perreault La Presse L'Angleterre est en train de nous voler le pôle Nord. Le coupable : le réchauffement de la planète. Avant 2000, le pôle Nord se dirigeait, lentement mais sûrement, vers Montréal. Depuis, il va plutôt vers Greenwich, en Angleterre. La fonte des calottes polaires arctique et antarctique explique ce changement de direction, selon Surendra Adhikari, de la NASA, auteur principal d'une étude publiée hier dans la revue Science Advances. « Depuis le changement de millénaire, le pôle a changé de direction », explique M. Adhikari, en entrevue depuis le Jet Propulsion Laboratory, en Californie. « C'était une énigme. Nous proposons pour la première fois le mécanisme physique en cause. » Les deux pôles sont les endroits où l'axe de rotation de la Terre - rotation qui nous donne le jour et la nuit - croise sa surface. Cet axe de rotation change avec la distribution de la masse de la planète. À partir de données sur le pôle magnétique datant de 1899, M. Adhikari et un collègue ont calculé que le déplacement du pôle Nord a fait un virage de 75 degrés il y a une quinzaine d'années. Il est aussi deux fois plus rapide qu'auparavant. Ce déplacement connaît des variations annuelles importantes, mais sur une base de 10 ans, la direction et la vitesse étaient relativement constantes au cours du XXe siècle, selon le géologue américain. Les mesures de la position du pôle Nord sont précises à trois centimètres près. Impacts Sur Les Précipitations. Le réchauffement de la planète fait fondre les deux calottes polaires, affectant la distribution de la masse de la planète, explique M. Adhikari. Les précipitations ont aussi été affectées par les changements climatiques, ce qui change la quantité d'eau stockée par les continents. « La fonte des calottes polaires explique environ la moitié du changement de direction du pôle, et les modifications concernant la quantité d'eau stockée par les continents, l'autre moitié. » - Surendra Adhikari, Chercheur À La NASA Les changements dans les régimes des vents et des courants marins ont aussi une petite influence sur le déplacement du pôle Nord. Auparavant, le déplacement du pôle Nord était surtout affecté par un autre changement climatique, survenu il y a plusieurs dizaines de milliers d'années : La disparition du glacier Laurentien, qui a recouvert une bonne partie de l'Amérique du Nord il y a 20 000 à 95 000 ans. « Après la disparition du glacier Laurentien, le sol a rebondi, un mouvement qui continue jusqu'à ce jour », explique M. Adhikari. Ce modèle théorique permettra de mieux comprendre et prédire les précipitations et les sécheresses, affirme le géologue californien. « Le mouvement du pôle Nord permettra de mieux comprendre l'intensité, la durée et l'amplitude géographique des anomalies de précipitations. »
L'Europe Est-Elle Toujours Aussi Sûre ? À Bruxelles, les cafés de la Grand-Place, lieux habituellement très fréquentés, sont délaissés par les touristes depuis les attentats survenus en Belgique. Photo Charles Platiau, ReutersNathaëlle Morissette La Presse
« La sécurité est renforcée partout, alors pourquoi avoir peur ? » Voilà ce que répond d'emblée Nadine Droulans, directrice du bureau québécois de Wallonie-Bruxelles Tourisme, quand on lui demande si les voyageurs devraient hésiter avant de visiter l'Europe à la suite des attentats de Paris et de Bruxelles.
Et si l'on se rend sur le Vieux Continent, ne vaudrait-il pas mieux privilégier la campagne au détriment des grandes villes et monter à bord d'un taxi plutôt que d'utiliser les transports en commun, qui ont été visés par les terroristes ? Non, ajoute-t-elle. « Les terroristes, ils jouent sur la peur. Si on a peur, on reste dans sa chambre. » Michel Archambault, professeur émérite de l'UQAM spécialisé en tourisme, partage cet avis. « Oui, l'Europe en général est encore sécuritaire, affirme-t-il. Sur le plan moral, il faut que l'on maintienne nos habitudes [de voyage]. » Pour rassurer les gens, « les gouvernements doivent faire savoir qu'ils ont mis en place des mesures », ajoute M. Archambault, qui rappelle du même souffle que l'offre de sièges vers l'Europe est particulièrement grande pour l'été 2016 avec des vols au départ de Montréal à destination de l'Islande, l'Écosse, la France, la Belgique... L'Europe compte une grande diversité de pays, rappelle-t-il. Il cite en exemple les pays scandinaves qui ont la réputation d'être des endroits sûrs. Dans la foulée des attentats, « peut-être que la Belgique va un peu souffrir », admet-il. À preuve, l'Agence France-Presse rapportait cette semaine que la vie est loin d'avoir repris son cours à Bruxelles. La Grand-Place, habituellement très fréquentée, est déserte, et les hôtels qui ont toujours loué leurs chambres rapidement sont loin d'afficher complet. « Mais les gens qui voyagent beaucoup ont tendance à ne pas remettre leur séjour, croit tout de même M. Archambault. Le facteur de résilience en tourisme est très fort. » Du côté du ministère des Affaires étrangères, aucun avertissement n'a été émis concernant la France, la Belgique ou la Turquie. Le site du Ministère invite tout de même les gens à « faire preuve d'une grande prudence ». Pour la Belgique, par exemple, le Ministère rappelle ainsi sur son site internet qu'il existe une menace terroriste et que celle-ci pourrait frapper dans des « lieux d'attractions touristiques, des restaurants, des bars, des cafés, des centres commerciaux, des marchés... ».
Publié Le 09 Avril 2016 Attentats : L'arrestation De Mohamed Abrini... Confirme Le Lien Entre Paris Et Bruxelles...
La justice belge se demande si Mohamed Abrini, arrêté vendredi et jusqu'alors soupçonné d'être un des logisticiens des attaques parisiennes, n'est pas «l'homme au chapeau», le troisième homme du double attentat-suicide à l'aéroport de Bruxelles-Zaventem le 22 mars. Photo Geert Vanden Wijngaert, AP Attaques à ParisNotre dossier spécial sur les attentats du 13 novembre à Paris. » Marine Laouchez Agence France-Presse Bruxelles
L'arrestation vendredi à Bruxelles de Mohamed Abrini, impliqué dans les attentats de Paris, et de quatre autres suspects, a confirmé le lien très étroit entre les attaques du 13 novembre et celles du 22 mars dans la capitale belge, mais de nombreuses questions restent en suspens.
M. Abrini avait fait l'objet d'un mandat d'arrêt européen le 24 novembre, comme le deuxième homme recherché par toutes les polices dans l'enquête sur les tueries de Paris. Le nom de ce Belgo-Marocain de 31 ans est revenu au premier plan après son arrestation lors d'une discrète opération de police vendredi après-midi dans la commune bruxelloise d'Anderlecht, en pleine rue, par des agents en civil cagoulés, selon une vidéo présentée par les médias comme celle de son interpellation. La justice belge se demande si cet homme, jusqu'alors soupçonné d'être un des logisticiens des attaques parisiennes, n'est pas «l'homme au chapeau», le troisième homme du double attentat-suicide à l'aéroport de Bruxelles-Zaventem le 22 mars. Difficile de se faire une idée en examinant les images diffusées jeudi par la police sur le parcours de deux heures effectué à pied par le suspect après qu'il a quitté l'aérogare juste avant les explosions. Des traces du passage de Mohamed Abrini ont été retrouvées dans deux logements à Schaerbeek, une autre commune de Bruxelles. Salah Abdeslam, suspect-clé des attentats de Paris, est passé dans l'un de ces logements et le commando de l'aéroport de Bruxelles est parti de l'autre habitation, située rue Max Roos. Également recherché par les autorités françaises, Mohamed Abrini est pour l'instant au coeur de l'enquête belge, a indiqué samedi à l'AFP une source proche du dossier. Sa garde à vue peut durer 24 heures et est reconductible. Osama K. En près de cinq mois, l'enquête a révélé les liens d'Abrini avec les attaques parisiennes: possible soutien logistique, cet ami et voisin d'enfance des frères Salah et Brahim Abdeslam à Molenbeek, commune sensible de Bruxelles, a notamment été filmé en compagnie de Salah dans une station-service de l'Oise (nord de Paris) dans la voiture qui servira à convoyer les kamikazes au Stade de France deux jours plus tard. Un des mystères de l'enquête a été partiellement résolu: l'identité de Naïm Al Hamed, dont les empreintes ont été retrouvées rue Max Roos. Il s'agit d'Osama Krayem, a confirmé à l'AFP une source proche du dossier. Ce dernier avait été enregistré sous le nom de Naïm Al Hamed le 20 septembre sur l'île grecque de Leros avec un flot de réfugiés. Les enquêteurs ont remonté son parcours jusqu'à début octobre en Allemagne, où une voiture louée par Salah Abdeslam est venue le récupérer. Reste à savoir s'il s'agit de l'individu qui s'adresse brièvement au kamikaze qui s'est fait exploser dans une station du métro de Bruxelles, Khalid El Bakroui. En tout cas, c'est ce même homme - encore non identifié - qui a acheté dans un centre commercial les sacs ayant servi au transport des bombes de l'aéroport. Osama Krayem, 23 ans, a grandi dans le quartier populaire de Rosengård, à Malmö (sud), comme le footballeur Zlatan Ibrahimovic, selon le quotidien suédois SydSvenskan. Il avait publié en janvier 2015 sur son compte Facebook des photos de lui en tenue de combat noire, brandissant une kalachnikov, un drapeau de l'État islamique (EI) en arrière-plan. Une vidéo d'exécution avait également été publiée sur son compte, fermé depuis. Selon des sources policières citées par SydSvenskan, il était connu des services pour ses liens avec le crime organisé à Malmö. «Chapeau La Police» Des trois autres interpellés vendredi, seuls le prénom et les initiales d'un seul d'entre eux ont été divulgués: Hervé B. M., dont le rôle est pour l'instant inconnu. Des opérations de police se sont déroulées tard dans la soirée à Bruxelles, dans les communes d'Anderlecht et de Laeken. Selon la télévision flamande VRT, un sixième suspect at été interpellé lors de ces opérations, un Bruxellois condamné lors du procès du groupuscule islamiste Sharia4Belgium à Anvers (nord). Le ministre belge de l'Intérieur, Jan Jambon, dont la position a été fragilisée par les attentats, a félicité «tous les services de police et sécurité ainsi que le parquet», vendredi sur Twitter, précisant que «la lutte contre le terrorisme continue». Même le Palais royal a diffusé un message de félicitation, rare observation sur les affaires du pays, sur le réseau social. Dans son dessin pour la Libre Belgique, le caricaturiste duBus montre «l'homme au chapeau» jeté au cachot. «On critique... mais la police belge... chapeau», dit ce personnage, en réponse aux reproches qui se sont multipliés à l'égard de la Belgique dans la chasse aux djihadistes.
Quand les aurores apparaissent, les tipis se vident, les appareils-photo s'activent. La soirée d'observation se termine à 0h30, mais il est possible de payer pour rester sur le site plus longtemps (25$ pour 1h30 de plus, 50$ pour 3h). La décision doit se prendre le soir même: à chacun de juger si le spectacle est ou non terminé... Photo Bernard Brault, La PresseStéphanie Morin La Presse
(Yellowknife) Nombreux sont ceux qui rêvent d'admirer un jour le spectacle des aurores boréales. Or, c'est à Yellowknife, dans les Territoires du Nord-Ouest, que les conditions d'observation sont les meilleures au monde. Récit d'un séjour dans le Nord, chaque soir sous les aurores.
Terre D'auroresLes nuits d'hiver sont longues dans les Territoires du Nord-Ouest, mais elles sont rarement noires. Dans ce vaste territoire du Nord canadien, la beauté du ciel compense le froid mordant et la rareté du soleil. Par temps clair, le spectacle est assuré : la Voie lactée largement déployée et, presque toujours, des aurores boréales qui viennent danser. Astronome au Planétarium de Montréal, Sébastien Gauthier a grandi sous les aurores, à Matagami, à la Baie-James. C'est toutefois près de Yellowknife, la capitale des Territoires du Nord-Ouest, qu'il a choisi de planter sa caméra pour tourner le documentaire aur?rae, actuellement à l'affiche sous le dôme du Planétarium. C'est en effet dans ce coin de la planète que les aurores sont les plus fréquentes, les plus intenses et les plus faciles à observer.
À Yellowknife, les aurores sont visibles en moyenne 240 nuits par année, de la mi-août à la mi-avril. Par temps clair, en hiver, les chances d'en voir sont de 90 %.
Les sorties aux aurores débutent à 20h et se terminent vers 1h. Parfois, leciel reste noir. Personne n'est remboursé. Mais souvent, les aurores apparaissent, comme ici, vers minuit. Aucune activité d'interprétation n'est offerte sur place; les clients qui voudraient de plus d'information sur le phénomène restent sur leur faim. Photo Bernard Brault, La Presse La situation géographique de Yellowknife lui confère un avantage considérable sur les autres villes nordiques d'Europe ou même d'Amérique. « Yellowknife est située directement sous l'ovale auroral, où les probabilités de voir des aurores sont les plus élevées, explique Sébastien Gauthier. L'autre aspect à considérer est la météo ; il faut un ciel clair pour observer les aurores. Or, les Territoires du Nord-Ouest sont privilégiés, car ils reçoivent très peu de précipitations. Le ciel est souvent dégagé, sans couvert nuageux. Et comme le climat est sec, le ciel est transparent. Les aurores apparaissent avec plus de netteté. » Sébastien Gauthier a passé 10 nuits à Yellowknife pour tourner aur?rae ; il a vu des aurores chaque soir. Et quelles aurores ! « Rien à voir avec celles que j'avais vues jusqu'alors. Dans le Sud, les aurores apparaissent à l'horizon. À Yellowknife, elles sont partout au-dessus de nos têtes. La différence est aussi grande que pour quelqu'un qui connaîtrait la neige et qui, un jour, se retrouve pour la première fois dans une tempête. J'avais vu neiger, mais dans les Territoires du Nord-Ouest, j'ai vu une tempête ! » Une Ville Et Son Ciel L'ovale auroral ne se limite pas à Yellowknife et ses environs ; d'autres communautés des Territoires du Nord-Ouest et du Yukon profitent d'excellentes conditions d'observation. Le hic : elles sont pour la plupart difficiles d'accès et ne disposent pas forcément d'infrastructures pour accueillir des touristes. Dans la capitale des Territoires du Nord-Ouest, les restaurants, les hôtels et les bars sont nombreux et animés, surtout en hiver, quand les touristes arrivent en masse, attirés par les lumières du Nord. Tous ces bâtiments éclairés, ces feux de circulation, ces réverbères pourraient masquer les aurores ; ils en atténuent l'éclat, mais ne les chassent pas complètement. Nous en avons eu la preuve un soir, alors que le ciel au-dessus de Yellowknife s'est rempli de draperies vertes et mouvantes.
Quelques personnes (des touristes, un photographe, une journaliste !) ont grimpé jusqu'au Monument des pilotes, qui surplombe la vieille ville. Sur le Grand Lac des Esclaves, on a vu des voitures s'éloigner de la ville par la route de glace pour s'arrêter au milieu de la baie. Pas besoin d'aller très loin ; quelques kilomètres suffisent pour diminuer l'impact des lumières de la ville. Il était 17 h et nombre de travailleurs rentraient simplement chez eux, sans trop lever les yeux. Pas qu'on se lasse des aurores, mais s'il fallait chaque fois s'empêcher de dormir... Ce soir-là, les lumières ont dansé plusieurs minutes avant de disparaître dans une noirceur on ne peut plus banale. On a cru à la fin du spectacle, il s'agissait plutôt d'un entracte prolongé. Autour de minuit, les cieux se sont déchaînés. Nous nous trouvions alors à 30 minutes de route de Yellowknife. Des volutes phosphorescentes d'un vert intense ont embrasé le ciel. Elles roulaient comme des vagues, changeant sans cesse de rythme, de forme et même de couleur (ce qui est plutôt rare). Des touches de rose sont apparues au milieu du vert. Une longue bande rayée s'est mise à clignoter comme des touches de piano activées par un géant particulièrement inspiré. À un moment, des sphères lumineuses (semblables aux sept boules de cristal dans Tintin) ont tourbillonné à la frange d'un long serpent vert.
Parole de journaliste, j'ai rarement vu spectacle aussi grandiose. Le ciel au complet semblait s'agiter. La légende veut que lorsqu'on siffle, on attise les aurores. Pas besoin, les aurores arrivaient de partout, du nord, du sud, de l'est, de l'ouest. Elles fusionnaient, se séparaient au-dessus de nos têtes. Il fallait s'étendre sur le sol gelé pour ne rien rater. Et encore. Devant un spectacle à si grand déploiement, on passe de la frénésie à la stupéfaction. Certains crient, d'autres restent bouche bée. Moi, j'avais les larmes aux yeux. Trois fois, j'ai visité le nord du Québec ou du Canada dans l'espoir d'apercevoir les aurores. J'étais chaque fois rentrée bredouille. Imprévisible Spectacle... Les scientifiques ont beau en savoir de plus en plus sur les aurores, elles restent imprévisibles. Certes, des satellites sont maintenant capables de capter sur la face cachée du Soleil les éruptions qui causeront plus tard des aurores, des chercheurs peuvent calculer les probabilités d'observation pour telle ou telle soirée. Des statistiques tendent à montrer qu'elles sont plus fréquentes entre 23 h et 1 h. Reste que les lumières du Nord peuvent apparaître sans prévenir et s'évanouir aussi vite, éclipsées par un simple nuage. Le phénomène peut durer quelques minutes ou quelques heures. C'est sans doute ce qui les rend si précieuses pour ceux qui ont le bonheur de les observer. Aurores 101 Non, les aurores boréales ne sont pas causées par les reflets du Soleil sur les glaciers (comme le croient encore certains). Elles sont plutôt provoquées par la collision entre des particules électriques venues du Soleil et les gaz de la haute atmosphère terrestre. Lorsque des éruptions surviennent à la surface du Soleil, des particules sont éjectées puis transportées par le vent solaire. Certaines sont dirigées vers la Terre. Guidées par le champ magnétique de notre planète, elles forment un anneau autour de chaque pôle. C'est ce qu'on appelle l'ovale auroral. Lors d'activités solaires très intenses, cet ovale peut s'agrandir, parfois jusqu'au sud des États-Unis. Une partie des frais de voyage de ce reportage ont été payés par Northwest Territories Tourism.
Seul avec les aurores: un luxe ultime que s'offrent les clients du Blachford Lake Lodge. Photo Bernard Brault, La Presse
Un Lodge Sous Le cielAu début des années 80, il n'y avait rien. Rien qu'une cabane de trappeur séparée de la capitale par 100 km de lacs, de taïga et de pistes d'orignal. Trente-cinq ans plus tard, la cabane de bois est toujours là, mais d'autres chalets ont poussé à ses côtés. Un grand lodge moderne s'est ajouté. Yellowknife ne s'est pas pour autant rapprochée, et à moins de vouloir se lancer dans une expédition de six heures en motoneige, c'est en avion de brousse qu'on arrive au Blachford Lake Lodge, hiver comme été. Même le prince William et sa femme Kate Middleton sont arrivés par la voie des airs quand, à l'été 2011, ils sont venus passer une journée au lodge lors de leur voyage de lune de miel au Canada. Depuis le hublot du Twin Otter, le lodge a l'air planté en plein désert. Tout est blanc derrière, devant. Pour deux nuits, ce sera notre camp, loin du confort rassurant de la ville, mais avec l'immensité du ciel pour nous seuls. Des bénévoles venus de partout dans le monde Sitôt l'avion posé sur le lac gelé, des employés s'avancent pour nous accueillir, d'autres déchargent l'avion. Ce sont tous des bénévoles venus passer quelques semaines ou quelques mois dans ce chalet du bout du monde. En échange du gîte et du couvert, ils entretiennent les bâtiments, coupent le bois, réparent les motoneiges et servent d'animateurs ou de guides auprès des clients. Chaque année, plus de 600 personnes postulent pour faire du volontariat ici. Seulement 40 ou 50 sont choisies. Parmi les élus, il y a Abby, originaire d'Alaska, qui nous mène jusqu'au lodge principal où le dîner, servi sous forme de buffet, nous attend. Yuki, une Japonaise, est aux fourneaux. Malte, un Allemand costaud coiffé d'une tuque de Viking, nous salue. Dans l'entrée, les manteaux et les bottes sont alignés. Il règne dans la grande salle à manger une ambiance de camp de vacances un brin déroutante pour ceux qui descendent de l'avion. Les bénévoles d'un côté, les clients de l'autre... Dommage. Marine, une Normande amoureuse de l'hiver, se charge de nous mener à notre chalet, situé à 400 m du lodge principal. Le confort est rudimentaire : pas d'eau courante, une toilette sèche à l'extérieur, un poêle à bois comme seule source de chauffage... Mais depuis la galerie, la vue sur le lac est splendide. Nous serons aux premières loges pour observer les aurores. C'est pour elles que nous sommes là, comme la majorité des clients qui passent par Blachford Lake pendant l'hiver. Ils arrivent de partout pour s'offrir le luxe d'un tête-à-tête avec les lumières polaires. Un Séjour Luxueux Car il est bien question de luxe ici. Séjourner dans ce lodge éloigné, ravitaillé exclusivement par avion, n'est pas à la portée de tous les portefeuilles. Deux nuitées dans une des chambres chauffées situées dans le lodge principal coûtent 1675 $ par personne en occupation double. Dans un chalet rustique comme le nôtre : 1100 $ par personne. Tout, ou presque, est inclus : les repas où tout est fait maison (notamment le pain qui lève au petit matin devant le poêle à bois), l'accès au sauna et au bain à remous extérieur, les activités guidées (pêche sur la glace, raquette, patinage sur le lac, ski de fond). Tout l'équipement est fourni. À l'intérieur, des paniers de laine sont mis à la disposition de ceux qui veulent tricoter. Sur le bar, on trouve toujours des biscuits et du café. Il faut toutefois payer un supplément pour les sorties guidées en motoneige tout comme pour l'activité de pêche traditionnelle amérindienne offerte par Don Cadieux, celui-là même qui a construit la première cabane de trappeur il y a 35 ans. « Don a grandi près d'ici et connaît le secteur comme personne », explique Marine. Il faudra la croire sur parole ; le guide était absent lors de notre passage. Le lodge offre aussi un service payant de location de vêtements. Le froid peut être surprenant, même pour qui connaît l'hiver. Le premier jour, le thermomètre affichait -34 degrés. Le mercure y est descendu à -40 récemment... Heureusement, le ciel, lui, reste gratuit. Tout comme l'impressionnant silence des lieux. Car en hiver, les ours hibernent, les oiseaux se taisent. Nous n'entendons plus que le crissement de nos bottes sur la neige et l'accélération de notre rythme cardiaque quand les premières aurores se pointent. Car oui, elles viennent. « Chaque soir, quand il fait clair », dit Nicolas, un autre bénévole d'origine française. Ce sont les mêmes qu'à Yellowknife, sans doute, mais dans ce ciel si pur, elles semblent plus grandes. À moins que ce soit nous qui nous sentions plus petits. Visitez le site de Blachford Lake Lodge.
Les aurores peuvent apparaître ou disparaître sans prévenir. Photo Bernard Brault, La Presse
RepèresComment y aller? Aucun vol direct ne relie Yellowknife et Montréal (ou Toronto.) La compagnie Air North offre toutefois deux vols sans escale par semaine entre la capitale des Territoires du Nord-Ouest et Ottawa. Air Canada, WestJet ou First Air desservent aussi Yellowknife ; les escales se font à Edmonton ou Calgary. Quand Y Aller ? À Yellowknife, des aurores peuvent être observées de la mi-août à la mi-avril. Le ciel est plus sombre à partir de décembre, mais le pic auroral se produit généralement autour des équinoxes d'automne et du printemps (soit le 19 mars et le 22 septembre, en 2016). « Pour une raison que nous ne comprenons pas encore, il y a alors une meilleure compatibilité entre le champ magnétique de la Terre et celui du Soleil », explique Sébastien Gauthier, astronome au Planétarium de Montréal. « Les aurores sont alors de 10 à 15 % plus brillantes, plus intenses. La météo de Yellowknife est meilleure au printemps. » Autre aspect à considérer : les phases de la lune. La lumière de la pleine lune peut nuire à la visibilité des aurores. Au contraire, le ciel est plus noir lors de la nouvelle lune. De plus, l'activité solaire fluctue selon un cycle qui s'étend sur 11 années et, après 2016, la fréquence des aurores devrait diminuer. Selon Sébastien Gauthier, ce cycle a toutefois peu d'impact sous l'ovale auroral. « C'est surtout au sud qu'on risque de voir moins d'aurores. » Combien De Temps Y Aller ? Rien n'est garanti, forcément, mais les probabilités d'observer des aurores sont très élevées lors d'un séjour de trois nuits. Combien Ça Coûte ? Beaucoup moins qu'on pourrait le croire, surtout si on compare avec un voyage dans le Grand Nord québécois. Le prix des billets d'avion entre Montréal et Yellowknife oscille autour de 750 $ en hiver, mais il arrive qu'on tombe sur des aubaines. Pour l'hébergement, il est possible de trouver des chambres entre 140 $ et 160 $ la nuit dans des hôtels affiliés à des chaînes comme Super 8 ou Days Inn. Les gîtes sont généralement un peu moins chers. Quoi Apporter ? Pour que les nuits d'observation ne se transforment pas en cauchemar, il faut porter les bons vêtements. À commencer par des bottes, plus larges que celles que l'on porte d'ordinaire, selon John Stephenson, qui accueille les clients du Blachford Lake Lodge. « L'erreur la plus fréquente chez les clients est d'être mal chaussés. Certains fabricants indiquent que leurs bottes sont efficaces à -50 degrés, mais elles ne sont pas faites pour ici. La doublure doit être faite de feutre et il faut qu'on puisse mettre plusieurs paires de bas sans se sentir coincé. » Le parka doit aussi être plus grand que d'habitude et contenir une grande quantité de duvet. « L'air sert d'isolant. Un manteau trop serré vous donnera froid. » Il recommande de choisir un manteau avec un capuchon doublé de fourrure. Pour les mians, il privilégie les grosses mitaines doublées avec un sous-gant en laine. « Acheter des chauffe-mains peut être une bonne idée. » Le pantalon isolé, lui, est essentiel. Quant aux sous-vêtements (longs !), John Stephenson conseille la laine mérinos. Où s'informer pour consulter les prévisions aurorales ? « Les chances de voir des aurores seront toujours meilleures si on s'informe des prévisions aurorales », dit Sébastien Gauthier. Quelques sites à consulter : Météo spatiale Canada Astronomy North (en anglais) Space Weather Live Aurora Forecast Il est aussi possible d'observer en direct les aurores au-dessus de Yellowknife sur le site AuroraMax. Et Ailleurs Dans Le Monde ? Outre les Territoires du Nord-Ouest, il est possible d'observer les aurores boréales dans d'autres régions nordiques, dont l'Islande, la Laponie finlandaise, la Norvège (en particulier l'archipel du Svalbard), la Russie (à partir de la ville de Murmansk) et la Suède. Le Yukon, le Nunavut et l'Alaska bénéficient aussi d'une position privilégiée, tout comme le nord du Québec, situé juste sous l'ovale auroral. Quant aux aurores australes (qui sont le miroir exact des aurores du Nord), elles sont plus difficiles à observer, faute de terre où poser le pied. C'est l'île australienne de la Tasmanie qui profite des meilleures conditions, en raison de ses conditions météorologiques. On peut aussi les apercevoir en Antarctique, dans le sud de la Patagonie et en Nouvelle-Zélande.
Sibérie : Un Stupéfiant Bestiaire Figé Dans Le Pergélisol...
Christelle Pangrazzi / GEO - Jeudi 24 mars 2016
Photos Reportages GEO
Tombant dans l’oce?an Arctique, les falaises de perge?lisol – un sol gele? en
permanence – des îles de la Nouvelle-Sibérie de?voilent re?gulie?rement
des restes tre?s bien conserve?s de mammife?res pre?historiques. Une
conse?quence du re?chauffement climatique, la fonte acce?le?re?e
contribuant aux e?boulements.
Les îles de la Nouvelle-Sibérie... Dernier refuge des géants...
Les chasseurs d’ivoire ont les yeux braque?s sur la Grande Liakhov, mais celle-ci n’est pas l’unique
cimetie?re de mammouths de la re?gion. Depuis leur de?couverte a? la fin du XVIIIe sie?cle, chacune des douze
autres i?les de l’archipel de Nouvelle-Sibe?rie a livre? des vestiges de me?gafaune en grande quantite?.
Pourquoi une profusion de fossiles dans cette re?gion ? Les animaux fuyaient-ils les chasseurs?
Des spe?cialistes avancent une autre hypothe?se : lors du dernier a?ge glaciaire, ces terres e?taient des collines sur
l’immense steppe ou? vivaient les mammouths.
Il y a 10 000 ans, la fonte des glaces a inonde? la plaine, formant l’oce?an Arctique et contraignant peut-e?tre
les pachydermes a? se re?fugier sur les hauteurs ou?, prive?s de nourriture, ils finirent par s’e?teindre.
Leurs ossements gisent ainsi non seulement dans le perge?lisol des i?les de
Nouvelle-Sibe?rie, leur ultime refuge, mais aussi sous la mer alentour.
De?couvert en 1908 sur la Grande Liakhov, le squelette d’un de ces
colosses tro?ne aujourd’hui au Muse?um d’histoire naturelle de Paris.
Un stupéfiant bestiaire Le mammouth laineux tient son nom de ses longs poils (90 cm).
Le poids de ce mastodonte allait jusqu’a? six tonnes et sa taille, 3,40 m au garrot.
Il ingurgitait 200 kilos d’herbe et de branches par jour.
Les mammouths vivaient dans des groupes fonde?s sur le matriarcat :
la femelle la plus a?ge?e dirigeait un clan de deux a? neuf individus.
Les ma?les, eux, demeuraient solitaires jusqu’a? la pe?riode du rut. Une
varie?te? naine du mammouth laineux vivait encore dans le nord de la
Sibe?rie 2000 ans avant notre e?re.
Le tigre à dents de sabre - Ses proies n’avaient aucune chance de lui
e?chapper. Gra?ce a? des canines ace?re?es de 20 cm, le Smilodon fatalis
e?tait une machine a? tuer.
Sa structure osseuse massive et ses os longs le rendaient adapte? a? la
capture de grosses proies : chevaux, be?be?s mammouths, bisons.
Les scientifiques pensent que seules les femelles chassaient en groupe alors que le clan obe?issait
a? un ma?le dominant.
Source : Les Nénets De Sibérie
Ce pre?dateur a disparu il y a 10 000 ans, a? la fin de la dernie?re pe?riode glaciaire.
Le rhinocéros laineux - Trois tonnes, 2 m de haut, 3,5 de long, ce
rhinoce?ros e?tait sans doute l’une des espe?ces animales les plus
robustes des steppes froides du ple?istoce?ne.
Il posse?dait deux cornes – dont la plus grande mesurait 1,30 m – qui ne
servaient pas seulement a? se de?fendre des autres animaux mais aussi a?
repousser la neige.
À mesure que le climat se re?chauffait, les rhinoce?ros laineux ont perdu
leurs longs poils brun fonce?. Ils ont totalement disparu environ 8000
ans avant notre e?re.
Pour aller plus loin :
• Sibérie : la Grande Liakhov, l'île aux mammouths
• Pourra-t-on un jour faire revivre le mammouth ?
Ce n'est pas tous les jours qu'on creuse une nouvelle ligne de métro à Paris.
Visite de l'impressionnant chantier du prolongement de la ligne 14, au nord de la capitale.
Saint-Ouen, dans la banlieue nord de Paris. Sur le flanc droit du boulevard Victor-Hugo
s'étend un immense site en chantier.
La démarche alerte et le sac de sport passé en bandoulière sur un costume
sombre, Mathieu Leroy slalome entre les engins de terrassement.
Une fois enfilées ses bottes fourrées et coiffé son casque de chantier, le
jeune directeur des opérations de l'extension de la ligne 14 du métro
lance dans un sourire : «Venez ! Je vais vous la présenter.»
Elle, c'est Solenne. Un mastodonte de 85 mètres de long et 8 mètres de
diamètre, pesant 1.230 tonnes, de fabrication entièrement française.
Tradition oblige, il a été baptisé d'un prénom féminin, celui d'un agent
d'exploitation de la ligne RATP , mais il s'agit d'un impressionnant tunnelier,
prêt à lancer ses premiers tours de roue.
Un chantier énorme pour l'extension du métro parisien :
Premier objectif ? Forer un souterrain circulaire à deux voies sur une longueur
de 2.210 mètres entre la future station Clichy-Saint-Ouen et la rue
Marcel-Cachin, dans la commune voisine de Saint-Denis.
La régie des transports parisiens pourra ainsi prolonger la ligne
automatique pour désengorger sa voisine surchargée, la calamiteuse ligne
13 et ses 680.000 utilisateurs quotidiens.
> Découvrez en images les 22 projets qui vont relooker Paris
25 MÈTRES SOUS TERRE. Pour découvrir la bête, on embarque dans un
monte-charge grillagé qui nous entraîne à 25 mètres sous terre, au fond
d'un puits de 50 mètres de large. Là nous attend un comité d'accueil
surprenant : une statue de sainte Barbe nichée dans une paroi, avec, à
ses pieds, une bougie en train de se consumer.
Même si les pioches et les explosifs du début du XXe siècle ont laissé place aux engins
de forage mécanisés, la sainte patronne des mineurs veille encore sur les 70 mécaniciens,
électriciens, hydrauliciens, chefs de poste et pilotes qui se relaient vingt-quatre
heures sur vingt-quatre sur ce chantier ultramoderne.
Sainte Barbe veille sur les travailleurs des profondeurs :
Avant de commencer à percer, il a fallu construire le puits et mettre au
point les aspects logistiques, tels que l'évacuation des déblais et les
systèmes de renouvellement d'air.
«Près de douze mois de travail et d'ingénierie très pointue, pendant lesquels
nous sommes parfois tombés sur des poches de terre polluées
d'hydrocarbures ou des canalisations en amiante, qu'il a fallu éliminer
pour préparer le site à l'arrivée du tunnelier», commente Mathieu Leroy
SOLENNE ET MAGALY. Aujourd'hui, Solenne est à pied d'œuvre au fond du puits, et
cela n'a pas non plus été une mince affaire : tous ses éléments ont été
fabriqués au Creusot par NFM Technologies, un spécialiste des machines
et des ouvrages hors norme.
Les pièces ont été acheminées une par une sur le chantier, avant d'être
assemblées directement sous terre. Véritable usine souterraine, Solenne
ressemble à un long train circulaire qui aurait été débarrassé de son
enveloppe et sur lequel courent de multiples passerelles.
> Vidéo. À la découverte des surprises des banlieues du Grand Paris :
Des ouvriers s'y affairent sous l'œil concentré de François Lhomond, 28
ans, responsable opérationnel du chantier. Cet ingénieur de la RATP a
été détaché, pour cette mission, auprès de Systra, une entreprise
d'ingénierie et de maintenance appartenant à la fois à la RATP et à la
SNCF.
> Palmarès des meilleurs employeurs de France 2016 : les champions dans le transport de personnes
La préoccupation du jour, c'est la mise en route imminente de Solenne, et
le jeune responsable ne cache pas son impatience. «Nous participons à un
grand projet de modernisation et de développement urbain, insiste-t-il,
car le prolongement de la ligne 14 est la première étape concrète du
métro automatique du Grand Paris ! »
Une fébrilité est aussi palpable du côté des quatre mécaniciens, adossés à
la cabine de pilotage, qui vont bientôt se relayer pour diriger l'énorme
machine.
Le nord de la future ligne 14 ...
A quelques kilomètres de là, Magaly est déjà à la manœuvre. Nous sommes à
l'autre bout de la ligne, sous la future station de métro du pont
Cardinet, dans le 17e arrondissement de Paris, où la grande sœur de Solenne étire déjà
ses 96 mètres de long sous le parc Martin-Luther-King de la ZAC Clichy-Batignolles.
Ce second tunnelier, fabriqué cette fois par l'allemand Herrenknecht, doit
percer un tunnel circulaire à deux voies de 3.600 mètres reliant la
gare Saint-Lazare, dans le 8e arrondissement, à la rue Pierre-Dreyfus, à Clichy-la-Garenne.
> Immobilier : Saint-Ouen, Aubervilliers, Palaiseau... découvrez les villes qui vont profiter du Grand Paris.
TENIR LA CADENCE. Magaly en fonctionnement depuis novembre, est toujours en
phase de rodage au moment où nous visitons le chantier et n'engloutit
pour l'instant que 3 mètres de terrain par jour, contre 12 en vitesse decroisière.
Un tapis convoyeur, courant tout au long de la machine, achemine sans
arrêt les déblais jusqu'à l'arrière. En parcourant ses coursives, on
sent monter le grondement des moteurs, l'odeur des graisses.
Le tunnelier Magaly :
A la tête du tunnelier, une puissante roue de coupe de 8 mètres de
diamètre attaque la paroi grâce à des molettes, des espèces de gros
disques qui font éclater la roche, et à des couteaux en acier durci.
Avalant des kilos de gravats, la bête progresse grâce à une quinzaine de
vérins.
> Vidéo. Visionnez l'assemblage du tunnelier Magaly
Aux commandes du tunnelier, David de Albuquerque surveille la poussée de la machine.
Dans la cabine de pilotage, David de Albuquerque communique par radio avec
le chef mécanicien, qu'on surnomme Topal. «Parfois, l'assemblage des
voussoirs force un peu sur le côté, il faut les remettre d'équerre»,
explique-t-il.
Les voussoirs, ce sont ces énormes blocs de béton trapézoïdaux qui,
juxtaposés, forment les anneaux soutenant le tunnel. Lorsque celui-ci a
avancé de 1,80 mètre, on stoppe la machine pour assembler sept voussoirs
et finaliser un nouvel anneau.
Les voussoirs sont transportés dans une portion du tunnel :
A l'aide d'un joystick géant, David manœuvre les blocs, 7 tonnes chacun.
«Je reprends le creusement dès que la pose est terminée, précise-t-il.
Je mets ma roue de coupe en route, j'active les vérins de poussée, qui
s'appuient sur le dernier anneau posé pour continuer la progression.»
Cet ex-cuisinier de 32 ans reconverti dans le BTP avoue son stress : «Il
faut être attentif à toutes les infos que donnent les gars postés sur
toute la chaîne. On doit assurer la sécurité mais, en même temps, il
faut tenir la cadence !»
RISQUES D'AFFAISSEMENT. Pour respecter les délais - le tunnel doit être percé
dans un an -, ouvriers et mécaniciens travaillent en 3 x 8, sept jours
sur sept.
Une activité intense, et qui n'est pas sans danger. Car, pour minimiser les
risques d'affaissement de terrain et les infiltrations d'eau, la
pression exercée à l'avant du tunnelier peut dépasser 4 bars.
Avec 20 mètres de terre meuble au-dessus de lui, le tunnelier doit préserver
la stabilité du terrain pendant le forage. «Il faut qu'il y ait le
moins d'air possible, explique Mathieu Leroy Pour cela, la roue de coupe
est percée et laisse passer de la matière, extraite régulièrement par
une vis, tandis que les vérins maintiennent la poussée dans la chambre
d'abattage afin que le terrain ne s'affaisse pas.»
Chaque fois que l'engin a progressé de 500 mètres, des opérateurs rejoignent
cette chambre d'abattage et remplacent des molettes usagées.
Grâce à un système de visée laser (ci-dessous), une opératrice vérifie que le
tunnel est creusé exactement dans la bonne direction.
Pour intervenir en milieu pressurisé, ils ont donc dû suivre une formation
de plongeur. David est de ceux-là. «Avant d'atteindre la roue de coupe,
on s'équipe d'appareils respiratoires et on se faufile là-dedans»,
explique le jeune homme en désignant un sas particulièrement exigu.
Il faut souvent y rester deux ou trois heures pour remplacer les pièces et
au moins deux heures supplémentaires pour passer des paliers de
décompression avant de ressortir. «Heureusement que ce genre
d'intervention n'est pas si fréquente», conclut le pilote en riant.
Pour lui comme pour ses collègues, les avantages de la mission compensent en
tout cas largement ses contraintes. De Mathieu Leroy, le directeur des
opérations, à Topal, le chef mécanicien, en passant par les mécaniciens
et les ouvriers du chantier, tous sont fiers de contribuer à la
production d'un ouvrage important, un petit bout, même, de l'histoire de
Paris !
Dans la chambre des machines, des ouvriers contrôlent en permanence les pompes de transfert et les pompes hydrauliques :
En Chiffres...
1,38 milliard : le coût du projet en euros. 2019 : la mise en service du tunnel.
5,8 km : la longueur du tunnel. 40 km/h : la vitesse des rames.
40.000 : le nombre de voyageurs attendus par heure.
Julie Krassovsky
Photos : Laurent Troude pour Management
© Management
BTP
Transports
Sncf RATP
Bien que cette article a été écrit il y a plusieurs années, une
dizaine d'années environ, il est très révélatoire. Lisez-le et
regardez autour de vous où en est la société de surveillance.
Patrick
************
QUE NOUS RÉSERVENT LES NOUVELLES TECHNOLOGIES
DE
L’ÉTIQUETAGE ?
(Par Joseph Candel - traduit de l’anglais)
Imaginez un monde dans lequel chaque commerce, chaque restaurant
où vous mettez les pieds peut vous identifier, reconnaître vos
vêtements et même détecter combien d’argent vous avez en poche…
De la science-fiction, dites-vous? Plus pour longtemps ! Sachez
que très bientôt la technologie d’identification par
radiofréquence (RFID) sera à même de nous identifier, de nous
contrôler et de nous suivre tous à la trace.
L’étiquetage RFID fonctionne sur le principe de fréquences radio
émettant un code unique qui permet d’identifier l’étiquette. Des
micropuces de silicone, où sont codées les données de l’étiquette
(certaines n’étant pas plus grosses qu’un grain de sel), sont
suffisamment petites pour être implantées dans des vêtements, des
lames de rasoir, des livres de bibliothèque ou même des billets de
banque.
Un lecteur RFID placé dans un rayon de 5 ou 6 mètres peut capter
le signal. Les opérateurs de bases de données autoriseront les
sociétés commerciales à tenir à jour une liste des lieux où un
signal RFID aura été lu.
Comment ces étiquettes permettront-elles de vous identifier ?
Si, par exemple, vous achetez une chemise avec votre carte de
crédit, votre nom pourrait être à tout jamais associé à cet article.
C’est bien ce qui inquiète les défenseurs du respect de la vie
privée : la facilité avec laquelle les sociétés commerciales peuvent
lire les étiquettes, identifier les acheteurs, garder une trace et
dresser un portrait de chacun d’eux longtemps après que les articles
étiquetés auront quitté leur magasin. Les défenseurs du respect de
la vie privée et des libertés individuelles affirment que la
technologie RFID peut facilement être détournée pour espionner les
individus, de la même façon que les « cookies » installés sur certains
logiciels permettent d’espionner les mouvements des utilisateurs en
ligne.
À l’insu du public, la production de cette nouvelle technologie RFID
tourne déjà à plein rendement. La société Alien Technology, un
fabricant d’étiquettes RFID, prévoit pour les trois prochaines années
des ventes de 10 milliards d’étiquettes RFID, alors que le coût de
fabrication d’une étiquette tombera au-dessous de la barre des 5
centimes d’euros ; c'est-à-dire qu’elles seront suffisamment bon marché
pour équiper n’importe quel produit. Wal-Mart, numéro un mondial de la
grande distribution, a demandé à ses fournisseurs d’équiper tous leurs
produits d’étiquettes RFID pour la fin 2005, et on s’attend à ce que de
nombreuses autres enseignes suivent le même exemple.
Une autre technologie nouvelle à surveiller de près est celle du code
électronique de produit (EPC). Présenté comme la nouvelle génération
de systèmes de codage, l’EPC, avec sa micropuce intelligente, pourrait
un jour remplacer le code-barres (Code universel de produit, CUP) qui
marque toutes les marchandises actuelles.
Là où le code-barres n’identifie que des groupes de produits, l’EPC a
été conçu pour attribuer un numéro de série unique à chaque article
individuel. Par exemple, à l’heure actuelle, toutes les bouteilles de
coca-cola produites dans une usine donnée portent toutes le même
code-barres. Avec l’EPC, chaque bouteille et chaque cannette de
coca-cola aura son numéro d’identification unique. Impossible,
dites-vous ? L’EPC a été conçu selon un format de 96 bits qui est
assez puissant pour générer un code unique pour chaque grain de riz
de la planète !
Les distributeurs et les fabricants estiment qu’un tel code
d’identification permettrait de réduire les vols et les contrefaçons
tout en automatisant les inventaires.
L’EPC a été conçu pour pouvoir communiquer avec des bases de données
qui ont la capacité de stocker beaucoup plus d’informations sur un
produit donné que le système actuel de code-barres. En plus des
informations habituelles fournies par le code-barres concernant
l’article, le prix et le fabricant, l’EPC pourra donner des
informations sur l’acheteur et l’endroit où se trouve l’article
grâce à un système complexe d’étiquetage électronique et de lecteurs
à micropuces qui communiqueront via une fréquence radio (RFID).
Mais l’étiquetage RFID ne va pas se cantonner aux articles des
supermarchés et des centres commerciaux.
La société Applied Digital Solutions (ADS),
basée à Palm Beach en Floride, espère bien persuader
les Américains de se faire implanter des puces RFID sous la peau pour
pouvoir être identifiés lorsqu’ils retirent des espèces d’un
distributeur automatique ou qu’ils font un achat. La procédure
chirurgicale, effectuée sous anesthésie locale, implante une
étiquette RFID de 12 mm par 2mm dans le bras. ADS a même lancé une
campagne promotionnelle pour inviter les Américains à se faire
« implanter une puce ». Les 100 000 premiers candidats bénéficieront
d’une remise de 50 dollars.
Alors, pourquoi hésiter ? De cette façon, vous n’auriez plus qu’à
rentrer dans un magasin, prendre les articles qui vous intéressent,
passer à proximité du lecteur RFID en sortant, et le montant de vos
achats serait automatiquement débité de votre compte en banque. Et
bien plus : toutes les informations concernant vos achats seraient
transmises aux fabricants qui seront très heureux de vous envoyer
leurs offres spéciales, ou même de vous livrer leurs produits à une
date pré-arrangée en vous facturant automatiquement.
Ce système permettrait également de mettre fin aux vols à l’étalage
et autres formes de fraude et de cambriolage, puisqu’il n’y aurait
plus d’espèces ni de carte de crédit à voler et que chaque article
serait relié à son propriétaire légitime. Il y aurait beaucoup moins
de criminels et de trafiquants de drogue (rappelez-vous : plus
d’espèces !) et la société s’en porterait sûrement beaucoup mieux…
Au fait, en êtes-vous bien sûr ? Cela paraît inoffensif et même
bénéfique, mais que pensez-vous d’un système qui peut suivre à la
trace toutes vos allées et venues et vos transactions financières ?
On prépare d’ores et déjà le public à cette nouvelle technologie,
et d’ici peu la puce électronique ultime sera fin prête pour ses
débuts:
la marque de la Bête, prédite dans la Bible.
« [Le faux prophète, bras droit de l’Antéchrist] amena tous les
hommes, gens du peuple et grands personnages, riches et pauvres,
hommes libres et esclaves, à se faire marquer d’un signe sur la
main droite ou sur le front. Et personne ne pouvait acheter ou
vendre sans porter ce signe : soit le nom de la bête, soit le
nombre correspondant à son nom. C’est ici qu’il faut de la
sagesse. Que celui qui a de l’intelligence déchiffre le nombre
de la bête. Ce nombre représente le nom d’un homme, c’est :
six cent soixante-six » (Apocalypse 13:16–18).
où les piscines naturelles subliment les couleurs de la forêt
Situé dans le nord-ouest de la province du Sichuan, au centre de la Chine, le
parc de Huanglong regorge de nombreuses merveilles naturelles. Parmi
elles, le fossé du dragon jaune, une incroyable formation géologique de
piscines naturelles. Le calcite leur donnant une couleur exceptionnelle.
Le vaste territoire de la Chine, qui est le quatrième plus grand pays du
monde, compte de nombreux sites à la beauté sauvage préservée. C’est le
cas de Huanglong, où de superbes piscines naturelles sont colorées par
les dépôts de calcite, elles sont également surnommées “fossé du dragon jaune”.
L’endroit est d’ailleurs inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1992.
Outre son sublime aspect, Huanglong abrite de nombreuses espèces animales
menacées de disparition comme le panda géant, le panda roux, le
Rhinopithèque de Roxellane (une espèce de signe) ou encore l’ours brun
d’Asie. Un écosystème très divers qui est particulièrement attrayant
pour les touristes.
Les piscines naturelles du parc de Huanglong via Shutterstock
Ces formations géologiques ont été façonnées pendant des millions d’années viaShutterstock
Les piscines naturelles sont bordées par d’immenses forêts via Shutterstock
Le parc de Huanglong est situé dans une région montagneuse de la Chine via Shutterstock
Les étangs ont ces couleurs grâce aux dépôts de calcite via Shutterstock
Le site attire de nombreux touristes via Shutterstock
Les piscines naturelles de Huanglong via Shutterstock
Hello tout le monde
Je vous remercie de votre fidèle présence
et vous souhaite un agréable dimanche
Ce lac est appelé lac Nong Han Kumphawapi dans le nord Thaïlande, au nord
de la ville de Kumphawapi, et à environ 50 km de Udon Thani. Mais les
habitants l'appellent Talay Bua Daeng qui signifie la "mer de Lotus rouges".
Crédit photo: X-1 / Panoramio
Crédit photo: Thanin Wong-asa / Panoramio
Crédit photo: Carl-Gustaf Jansson / Panoramio
Crédit photo: Carl-Gustaf Jansson / Panoramio
Crédit photo: travel.mthai.com
Crédit photo: travel.mthai.com
Crédit photo: travel.mthai.com
Beyoncé
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Andrew H. Walker / Getty Images
10 ans plus tard, Beyoncé aime toujours les robes «clinquantes» et elle a raison car ça lui va très bien.
2. Adele
Gareth Cattermole / Getty Images
Jason Merritt / Getty Images
Adele a enfin trouvé le style qui lui correspond vraiment: diva.
3. Léa Seydoux
Carlos Alvarez / Getty Images
John Phillips / Getty Images
De La belle personne à James Bond,
il n’y a qu’un pas.
4. Leonardo DiCaprio
Kevin Winter / Getty Images
ALERIE MACON / Getty Images
Entre ces deux photos, il y a (enfin) eu un Oscar.
5. Emma Watson
Mj Kim / Getty Images
Emma Watson / Getty Images
Oubliez Hermione, Emma Watson est devenue une actrice de talent accomplie et engagée.
6. Kristen Stewart
Donald Bowers / Getty Images
John Sciulli / Getty Images
Heureusement, les années n’ont pas fait changer Kristen Stewart qui arrive toujours
sans prise de tête aux cérémonies, mais avec plus de style.
7. Gaspard Ulliel
Gareth Cattermole / Getty Images
Pascal Le Segretain / Getty Images
LA fossette, toujours aussi mignonne.
8. Blake Lively
Frazer Harrison / Getty Images
Michael Loccisano / Getty Images
En 10 ans, Blake Lively est devenue une icône du style.
9. Kerry Washington
Andrew H. Walker / Getty Images
Pascal Le Segretain / Getty Images
Avant, Kerry Washington avait l’air timide sur les tapis rouges, mais ça c’était avant.
10. Taylor Swift
Michael Buckner / Getty Images
Frederick M. Brown / Getty Images
Taylor Swift a énormément changé, mais elle adore toujours taper la pose sur les tapis rouges.
11. Daniel Radcliffe
Mj Kim / Getty Images
VALERIE MACON / Getty Images
À part la barbe en plus, rien n’a changé chez Daniel Radcliffe.
12. Vincent Cassel
Jean Ayissi / AFP / Getty Images
GABRIEL BOUYS / Getty Images
Vincent Cassel est définitivement comme un bon vin
13. Jennifer Lopez
Francois Guillot / AFP / Getty Images
Emma McIntyre / Getty Images
Une bombe reste toujours une bombe.
(Mais quel est son secret?)
14. Mariah Carey
Stephen Shugerman / Getty Images
TIBRINA HOBSON / Getty Images
On dirait que la photo date de la même année, mais non il y a bien 10 ans d’écart.
15. Marion Cotillard
Evan Agostini / Getty Images
John Phillips / Getty Images
Entre les deux, elle a reçu un Oscar, un BAFTA, un Golden Globe, un César et
de nombreuses nominations. Depuis 10 ans, tout lui réussit tout
simplement.
16. Justin Bieber
Michael Loccisano / Getty Images
Jesse Grant / Getty Images
Quel que soit l’âge, Justin Bieber ne changera jamais la manière dont il porte ses chaussures.
17. Taraji P. Henson
Vince Bucci / Getty Images
Avant, Taraji P. Henson était badass, aujourd’hui elle est badass ET fierce.
18. Mary Kate and Ashley Olsen
Fernando Leon / Getty Images
Larry Busacca / Getty Images
Plus elles vieillissent, plus elles se ressemblent vous trouvez pas?
19. Brad Pitt
Evan Agostini / Getty Images
Jason Merritt / Gett Images
Bon ok, il a pris un petit coup de vieux mais il est encore super canon!
20. Rihanna
Scott Wintrow / Getty Images
Scott Wintrow / Getty Images
Awwww, Rihanna était tellement mimi à 18 ans.
21. M. Pokora
Francois Durand / Getty Images
VALERY HACHE / Getty Images
À gauche: Popstars. À droite: Robin des bois. Le sacré coup de vieux qu’on prend là.
Jennifer Padjemi est journaliste chez BuzzFeed France et travaile depuis Paris.
Le réchauffement de la planète fait fondre les deux calottes polaires, affectant la distribution de la masse
de la planète.
Photo Brennan Linsley, Archives Associated PressMathieu Perreault La Presse
L'Angleterre est en train de nous voler le pôle Nord. Le coupable : le réchauffement de la planète.
Avant 2000, le pôle Nord se dirigeait, lentement mais sûrement, vers
Montréal. Depuis, il va plutôt vers Greenwich, en Angleterre. La fonte
des calottes polaires arctique et antarctique explique ce changement de
direction, selon Surendra Adhikari, de la NASA, auteur principal d'une
étude publiée hier dans la revue Science Advances.
« Depuis le changement de millénaire, le pôle a changé de direction », explique
M. Adhikari, en entrevue depuis le Jet Propulsion Laboratory, en
Californie. « C'était une énigme. Nous proposons pour la première fois
le mécanisme physique en cause. »
Les deux pôles sont les endroits où l'axe de rotation de la
Terre - rotation qui nous donne le jour et la nuit - croise sa surface.
Cet axe de rotation change avec la distribution de la masse de la
planète.
À partir de données sur le pôle magnétique datant de 1899, M. Adhikari et
un collègue ont calculé que le déplacement du pôle Nord a fait un
virage de 75 degrés il y a une quinzaine d'années. Il est aussi deux
fois plus rapide qu'auparavant.
Ce déplacement connaît des variations annuelles importantes, mais sur une
base de 10 ans, la direction et la vitesse étaient relativement
constantes au cours du XXe siècle, selon le géologue américain. Les mesures de la position du pôle Nord
sont précises à trois centimètres près.
Impacts Sur Les Précipitations.
Le réchauffement de la planète fait fondre les deux calottes polaires,
affectant la distribution de la masse de la planète, explique
M. Adhikari. Les précipitations ont aussi été affectées par les
changements climatiques, ce qui change la quantité d'eau stockée par les
continents.
« La fonte des calottes polaires explique environ la moitié du changement de
direction du pôle, et les modifications concernant la quantité d'eau
stockée par les continents, l'autre moitié. »
- Surendra Adhikari, Chercheur À La NASA
Les changements dans les régimes des vents et des courants marins ont aussi
une petite influence sur le déplacement du pôle Nord.
Auparavant, le déplacement du pôle Nord était surtout affecté par un autre
changement climatique, survenu il y a plusieurs dizaines de milliers
d'années :
La disparition du glacier Laurentien, qui a recouvert une bonne partie de
l'Amérique du Nord il y a 20 000 à 95 000 ans. « Après la disparition du
glacier Laurentien, le sol a rebondi, un mouvement qui continue jusqu'à
ce jour », explique M. Adhikari.
Ce modèle théorique permettra de mieux comprendre et prédire les
précipitations et les sécheresses, affirme le géologue californien. « Le
mouvement du pôle Nord permettra de mieux comprendre l'intensité, la
durée et l'amplitude géographique des anomalies de précipitations. »
À Bruxelles, les cafés de la Grand-Place, lieux habituellement très
fréquentés, sont délaissés par les touristes depuis les attentats
survenus en Belgique.
Photo Charles Platiau, Reuters Nathaëlle Morissette La Presse
« La sécurité est renforcée partout, alors pourquoi avoir peur ? » Voilà ce
que répond d'emblée Nadine Droulans, directrice du bureau québécois de
Wallonie-Bruxelles Tourisme, quand on lui demande si les voyageurs
devraient hésiter avant de visiter l'Europe à la suite des attentats de
Paris et de Bruxelles.
Et si l'on se rend sur le Vieux Continent, ne vaudrait-il pas mieux
privilégier la campagne au détriment des grandes villes et monter à bord
d'un taxi plutôt que d'utiliser les transports en commun, qui ont été
visés par les terroristes ? Non, ajoute-t-elle. « Les terroristes, ils
jouent sur la peur. Si on a peur, on reste dans sa chambre. »
Michel Archambault, professeur émérite de l'UQAM spécialisé en tourisme,
partage cet avis. « Oui, l'Europe en général est encore sécuritaire,
affirme-t-il. Sur le plan moral, il faut que l'on maintienne nos
habitudes [de voyage]. »
Pour rassurer les gens, « les gouvernements doivent faire savoir qu'ils ont
mis en place des mesures », ajoute M. Archambault, qui rappelle du même
souffle que l'offre de sièges vers l'Europe est particulièrement grande
pour l'été 2016 avec des vols au départ de Montréal à destination de
l'Islande, l'Écosse, la France, la Belgique...
L'Europe compte une grande diversité de pays, rappelle-t-il. Il cite en exemple
les pays scandinaves qui ont la réputation d'être des endroits sûrs.
Dans la foulée des attentats, « peut-être que la Belgique va un peu
souffrir », admet-il.
À preuve, l'Agence France-Presse rapportait cette semaine que la vie est
loin d'avoir repris son cours à Bruxelles. La Grand-Place,
habituellement très fréquentée, est déserte, et les hôtels qui ont
toujours loué leurs chambres rapidement sont loin d'afficher complet.
« Mais les gens qui voyagent beaucoup ont tendance à ne pas remettre leur
séjour, croit tout de même M. Archambault. Le facteur de résilience en
tourisme est très fort. »
Du côté du ministère des Affaires étrangères, aucun avertissement n'a été
émis concernant la France, la Belgique ou la Turquie. Le site du
Ministère invite tout de même les gens à « faire preuve d'une grande
prudence ».
Pour la Belgique, par exemple, le Ministère rappelle ainsi sur son site
internet qu'il existe une menace terroriste et que celle-ci pourrait
frapper dans des « lieux d'attractions touristiques, des restaurants,
des bars, des cafés, des centres commerciaux, des marchés... ».
Attentats : L'arrestation De Mohamed Abrini...
Confirme Le Lien Entre Paris Et Bruxelles...
La justice belge se demande si Mohamed Abrini, arrêté vendredi et
jusqu'alors soupçonné d'être un des logisticiens des attaques
parisiennes, n'est pas «l'homme au chapeau», le troisième homme du
double attentat-suicide à l'aéroport de Bruxelles-Zaventem le 22 mars.
Photo Geert Vanden Wijngaert, AP
Attaques à Paris Notre dossier spécial sur les attentats du 13 novembre à Paris. »
Marine Laouchez Agence France-Presse Bruxelles
L'arrestation vendredi à Bruxelles de Mohamed Abrini, impliqué dans les attentats de
Paris, et de quatre autres suspects, a confirmé le lien très étroit
entre les attaques du 13 novembre et celles du 22 mars dans la capitale
belge, mais de nombreuses questions restent en suspens.
M. Abrini avait fait l'objet d'un mandat d'arrêt européen le 24 novembre, comme
le deuxième homme recherché par toutes les polices dans l'enquête sur
les tueries de Paris.
Le nom de ce Belgo-Marocain de 31 ans est revenu au premier plan après son
arrestation lors d'une discrète opération de police vendredi après-midi
dans la commune bruxelloise d'Anderlecht, en pleine rue, par des agents
en civil cagoulés, selon une vidéo présentée par les médias comme celle
de son interpellation.
La justice belge se demande si cet homme, jusqu'alors soupçonné d'être un
des logisticiens des attaques parisiennes, n'est pas «l'homme au
chapeau», le troisième homme du double attentat-suicide à l'aéroport de
Bruxelles-Zaventem le 22 mars.
Difficile de se faire une idée en examinant les images diffusées jeudi par la
police sur le parcours de deux heures effectué à pied par le suspect
après qu'il a quitté l'aérogare juste avant les explosions.
Des traces du passage de Mohamed Abrini ont été retrouvées dans deux
logements à Schaerbeek, une autre commune de Bruxelles. Salah Abdeslam,
suspect-clé des attentats de Paris, est passé dans l'un de ces logements
et le commando de l'aéroport de Bruxelles est parti de l'autre
habitation, située rue Max Roos.
Également recherché par les autorités françaises, Mohamed Abrini est pour
l'instant au coeur de l'enquête belge, a indiqué samedi à l'AFP une
source proche du dossier.
Sa garde à vue peut durer 24 heures et est reconductible.
Osama K.
En près de cinq mois, l'enquête a révélé les liens d'Abrini avec les
attaques parisiennes: possible soutien logistique, cet ami et voisin
d'enfance des frères Salah et Brahim Abdeslam à Molenbeek, commune
sensible de Bruxelles, a notamment été filmé en compagnie de Salah dans
une station-service de l'Oise (nord de Paris) dans la voiture qui
servira à convoyer les kamikazes au Stade de France deux jours plus
tard.
Un des mystères de l'enquête a été partiellement résolu: l'identité de
Naïm Al Hamed, dont les empreintes ont été retrouvées rue Max Roos. Il
s'agit d'Osama Krayem, a confirmé à l'AFP une source proche du dossier.
Ce dernier avait été enregistré sous le nom de Naïm Al Hamed le
20 septembre sur l'île grecque de Leros avec un flot de réfugiés. Les
enquêteurs ont remonté son parcours jusqu'à début octobre en Allemagne,
où une voiture louée par Salah Abdeslam est venue le récupérer.
Reste à savoir s'il s'agit de l'individu qui s'adresse brièvement au kamikaze
qui s'est fait exploser dans une station du métro de Bruxelles, Khalid
El Bakroui.
En tout cas, c'est ce même homme - encore non identifié - qui a acheté
dans un centre commercial les sacs ayant servi au transport des bombes
de l'aéroport.
Osama Krayem, 23 ans, a grandi dans le quartier populaire de Rosengård, à
Malmö (sud), comme le footballeur Zlatan Ibrahimovic, selon le quotidien
suédois SydSvenskan.
Il avait publié en janvier 2015 sur son compte Facebook des photos de lui
en tenue de combat noire, brandissant une kalachnikov, un drapeau de
l'État islamique (EI) en arrière-plan.
Une vidéo d'exécution avait également été publiée sur son compte, fermé
depuis. Selon des sources policières citées par SydSvenskan, il était
connu des services pour ses liens avec le crime organisé à Malmö.
«Chapeau La Police»
Des trois autres interpellés vendredi, seuls le prénom et les initiales
d'un seul d'entre eux ont été divulgués: Hervé B. M., dont le rôle est
pour l'instant inconnu.
Des opérations de police se sont déroulées tard dans la soirée à Bruxelles,
dans les communes d'Anderlecht et de Laeken.
Selon la télévision flamande VRT, un sixième suspect at été interpellé lors
de ces opérations, un Bruxellois condamné lors du procès du groupuscule
islamiste Sharia4Belgium à Anvers (nord).
Le ministre belge de l'Intérieur, Jan Jambon, dont la position a été
fragilisée par les attentats, a félicité «tous les services de police et
sécurité ainsi que le parquet», vendredi sur Twitter, précisant que «la
lutte contre le terrorisme continue».
Même le Palais royal a diffusé un message de félicitation, rare observation sur
les affaires du pays, sur le réseau social.
Dans son dessin pour la Libre Belgique, le caricaturiste duBus montre
«l'homme au chapeau» jeté au cachot.
«On critique... mais la police belge... chapeau», dit ce personnage, en
réponse aux reproches qui se sont multipliés à l'égard de la Belgique
dans la chasse aux djihadistes.
Quand les aurores apparaissent, les tipis se vident, les appareils-photo
s'activent. La soirée d'observation se termine à 0h30, mais il est
possible de payer pour rester sur le site plus longtemps (25$ pour 1h30
de plus, 50$ pour 3h). La décision doit se prendre le soir même: à
chacun de juger si le spectacle est ou non terminé...
Photo Bernard Brault, La Presse Stéphanie Morin La Presse
(Yellowknife) Nombreux sont ceux qui rêvent d'admirer un jour le spectacle des
aurores boréales. Or, c'est à Yellowknife, dans les Territoires du
Nord-Ouest, que les conditions d'observation sont les meilleures au
monde. Récit d'un séjour dans le Nord, chaque soir sous les aurores.
Terre D'aurores Les nuits d'hiver sont longues dans les Territoires du Nord-Ouest, mais elles sont rarement noires.
Dans ce vaste territoire du Nord canadien, la beauté du ciel compense le
froid mordant et la rareté du soleil. Par temps clair, le spectacle est
assuré : la Voie lactée largement déployée et, presque toujours, des
aurores boréales qui viennent danser.
Astronome au Planétarium de Montréal, Sébastien Gauthier a grandi sous les
aurores, à Matagami, à la Baie-James. C'est toutefois près de
Yellowknife, la capitale des Territoires du Nord-Ouest, qu'il a choisi
de planter sa caméra pour tourner le documentaire aur?rae, actuellement à
l'affiche sous le dôme du Planétarium.
C'est en effet dans ce coin de la planète que les aurores sont les plus
fréquentes, les plus intenses et les plus faciles à observer.
À Yellowknife, les aurores sont visibles en moyenne 240 nuits par année,
de la mi-août à la mi-avril. Par temps clair, en hiver, les chances d'en
voir sont de 90 %.
Les sorties aux aurores débutent à 20h et se terminent vers 1h.
Parfois, leciel reste noir. Personne n'est remboursé. Mais souvent, les aurores
apparaissent, comme ici, vers minuit. Aucune activité d'interprétation
n'est offerte sur place; les clients qui voudraient de plus
d'information sur le phénomène restent sur leur faim.
Photo Bernard Brault, La Presse
La situation géographique de Yellowknife lui confère un avantage
considérable sur les autres villes nordiques d'Europe ou même
d'Amérique. « Yellowknife est située directement sous l'ovale auroral,
où les probabilités de voir des aurores sont les plus élevées, explique
Sébastien Gauthier. L'autre aspect à considérer est la météo ; il faut
un ciel clair pour observer les aurores. Or, les Territoires du
Nord-Ouest sont privilégiés, car ils reçoivent très peu de
précipitations. Le ciel est souvent dégagé, sans couvert nuageux. Et
comme le climat est sec, le ciel est transparent. Les aurores
apparaissent avec plus de netteté. »
Sébastien Gauthier a passé 10 nuits à Yellowknife pour tourner aur?rae ; il a vu
des aurores chaque soir. Et quelles aurores ! « Rien à voir avec celles
que j'avais vues jusqu'alors. Dans le Sud, les aurores apparaissent à
l'horizon. À Yellowknife, elles sont partout au-dessus de nos têtes. La
différence est aussi grande que pour quelqu'un qui connaîtrait la neige
et qui, un jour, se retrouve pour la première fois dans une tempête.
J'avais vu neiger, mais dans les Territoires du Nord-Ouest, j'ai vu une
tempête ! »
Une Ville Et Son Ciel
L'ovale auroral ne se limite pas à Yellowknife et ses environs ; d'autres
communautés des Territoires du Nord-Ouest et du Yukon profitent
d'excellentes conditions d'observation. Le hic : elles sont pour la
plupart difficiles d'accès et ne disposent pas forcément
d'infrastructures pour accueillir des touristes.
Dans la capitale des Territoires du Nord-Ouest, les restaurants, les hôtels
et les bars sont nombreux et animés, surtout en hiver, quand les
touristes arrivent en masse, attirés par les lumières du Nord.
Tous ces bâtiments éclairés, ces feux de circulation, ces réverbères
pourraient masquer les aurores ; ils en atténuent l'éclat, mais ne les
chassent pas complètement. Nous en avons eu la preuve un soir, alors que
le ciel au-dessus de Yellowknife s'est rempli de draperies vertes et mouvantes.
Quelques personnes (des touristes, un photographe, une journaliste !) ont grimpé
jusqu'au Monument des pilotes, qui surplombe la vieille ville. Sur le
Grand Lac des Esclaves, on a vu des voitures s'éloigner de la ville par
la route de glace pour s'arrêter au milieu de la baie.
Pas besoin d'aller très loin ; quelques kilomètres suffisent pour diminuer
l'impact des lumières de la ville. Il était 17 h et nombre de
travailleurs rentraient simplement chez eux, sans trop lever les yeux.
Pas qu'on se lasse des aurores, mais s'il fallait chaque fois s'empêcher
de dormir...
Ce soir-là, les lumières ont dansé plusieurs minutes avant de disparaître
dans une noirceur on ne peut plus banale. On a cru à la fin du
spectacle, il s'agissait plutôt d'un entracte prolongé.
Autour de minuit, les cieux se sont déchaînés. Nous nous trouvions alors à
30 minutes de route de Yellowknife. Des volutes phosphorescentes d'un
vert intense ont embrasé le ciel. Elles roulaient comme des vagues,
changeant sans cesse de rythme, de forme et même de couleur (ce qui est
plutôt rare).
Des touches de rose sont apparues au milieu du vert. Une longue bande rayée
s'est mise à clignoter comme des touches de piano activées par un géant
particulièrement inspiré. À un moment, des sphères lumineuses
(semblables aux sept boules de cristal dans Tintin) ont tourbillonné à
la frange d'un long serpent vert.
Parole de journaliste, j'ai rarement vu spectacle aussi grandiose. Le ciel au
complet semblait s'agiter. La légende veut que lorsqu'on siffle, on
attise les aurores. Pas besoin, les aurores arrivaient de partout, du
nord, du sud, de l'est, de l'ouest. Elles fusionnaient, se séparaient
au-dessus de nos têtes.
Il fallait s'étendre sur le sol gelé pour ne rien rater. Et encore.
Devant un spectacle à si grand déploiement, on passe de la frénésie à la
stupéfaction. Certains crient, d'autres restent bouche bée. Moi, j'avais
les larmes aux yeux. Trois fois, j'ai visité le nord du Québec ou du
Canada dans l'espoir d'apercevoir les aurores. J'étais chaque fois
rentrée bredouille.
Imprévisible Spectacle...
Les scientifiques ont beau en savoir de plus en plus sur les aurores, elles
restent imprévisibles. Certes, des satellites sont maintenant capables
de capter sur la face cachée du Soleil les éruptions qui causeront plus
tard des aurores, des chercheurs peuvent calculer les probabilités
d'observation pour telle ou telle soirée.
Des statistiques tendent à montrer qu'elles sont plus fréquentes entre 23 h
et 1 h. Reste que les lumières du Nord peuvent apparaître sans prévenir
et s'évanouir aussi vite, éclipsées par un simple nuage. Le phénomène
peut durer quelques minutes ou quelques heures.
C'est sans doute ce qui les rend si précieuses pour ceux qui ont le bonheur de les observer.
Aurores 101
Non, les aurores boréales ne sont pas causées par les reflets du Soleil sur
les glaciers (comme le croient encore certains). Elles sont plutôt
provoquées par la collision entre des particules électriques venues du
Soleil et les gaz de la haute atmosphère terrestre. Lorsque des
éruptions surviennent à la surface du Soleil, des particules sont
éjectées puis transportées par le vent solaire. Certaines sont dirigées
vers la Terre.
Guidées par le champ magnétique de notre planète, elles forment un anneau
autour de chaque pôle. C'est ce qu'on appelle l'ovale auroral. Lors
d'activités solaires très intenses, cet ovale peut s'agrandir, parfois
jusqu'au sud des États-Unis.
Une partie des frais de voyage de ce reportage ont été payés par Northwest Territories Tourism.
Seul avec les aurores: un luxe ultime que s'offrent les clients du Blachford Lake Lodge.
Photo Bernard Brault, La Presse
Un Lodge Sous Le ciel Au début des années 80, il n'y avait rien. Rien qu'une cabane de trappeur séparée de la capitale par 100 km de lacs, de taïga et de pistes d'orignal.
Trente-cinq ans plus tard, la cabane de bois est toujours là, mais d'autres chalets
ont poussé à ses côtés. Un grand lodge moderne s'est ajouté.
Yellowknife ne s'est pas pour autant rapprochée, et à moins de vouloir
se lancer dans une expédition de six heures en motoneige, c'est en avion
de brousse qu'on arrive au Blachford Lake Lodge, hiver comme été. Même
le prince William et sa femme Kate Middleton sont arrivés par la voie
des airs quand, à l'été 2011, ils sont venus passer une journée au lodge
lors de leur voyage de lune de miel au Canada.
Depuis le hublot du Twin Otter, le lodge a l'air planté en plein désert. Tout
est blanc derrière, devant. Pour deux nuits, ce sera notre camp, loin du
confort rassurant de la ville, mais avec l'immensité du ciel pour nous seuls.
Des bénévoles venus de partout dans le monde
Sitôt l'avion posé sur le lac gelé, des employés s'avancent pour nous
accueillir, d'autres déchargent l'avion. Ce sont tous des bénévoles
venus passer quelques semaines ou quelques mois dans ce chalet du bout
du monde.
En échange du gîte et du couvert, ils entretiennent les bâtiments, coupent
le bois, réparent les motoneiges et servent d'animateurs ou de guides
auprès des clients. Chaque année, plus de 600 personnes postulent pour
faire du volontariat ici. Seulement 40 ou 50 sont choisies.
Parmi les élus, il y a Abby, originaire d'Alaska, qui nous mène jusqu'au
lodge principal où le dîner, servi sous forme de buffet, nous attend.
Yuki, une Japonaise, est aux fourneaux. Malte, un Allemand costaud
coiffé d'une tuque de Viking, nous salue.
Dans l'entrée, les manteaux et les bottes sont alignés. Il règne dans la
grande salle à manger une ambiance de camp de vacances un brin
déroutante pour ceux qui descendent de l'avion. Les bénévoles d'un côté,
les clients de l'autre... Dommage.
Marine, une Normande amoureuse de l'hiver, se charge de nous mener à notre
chalet, situé à 400 m du lodge principal. Le confort est rudimentaire :
pas d'eau courante, une toilette sèche à l'extérieur, un poêle à bois
comme seule source de chauffage... Mais depuis la galerie, la vue sur le
lac est splendide. Nous serons aux premières loges pour observer les
aurores.
C'est pour elles que nous sommes là, comme la majorité des clients qui
passent par Blachford Lake pendant l'hiver. Ils arrivent de partout pour
s'offrir le luxe d'un tête-à-tête avec les lumières polaires.
Un Séjour Luxueux
Car il est bien question de luxe ici. Séjourner dans ce lodge éloigné,
ravitaillé exclusivement par avion, n'est pas à la portée de tous les
portefeuilles. Deux nuitées dans une des chambres chauffées situées dans
le lodge principal coûtent 1675 $ par personne en occupation double.
Dans un chalet rustique comme le nôtre : 1100 $ par personne. Tout, ou
presque, est inclus : les repas où tout est fait maison (notamment le
pain qui lève au petit matin devant le poêle à bois), l'accès au sauna
et au bain à remous extérieur, les activités guidées (pêche sur la
glace, raquette, patinage sur le lac, ski de fond). Tout l'équipement
est fourni. À l'intérieur, des paniers de laine sont mis à la
disposition de ceux qui veulent tricoter. Sur le bar, on trouve toujours
des biscuits et du café.
Il faut toutefois payer un supplément pour les sorties guidées en
motoneige tout comme pour l'activité de pêche traditionnelle
amérindienne offerte par Don Cadieux, celui-là même qui a construit la
première cabane de trappeur il y a 35 ans.
« Don a grandi près d'ici et connaît le secteur comme personne », explique
Marine. Il faudra la croire sur parole ; le guide était absent lors de
notre passage. Le lodge offre aussi un service payant de location de
vêtements. Le froid peut être surprenant, même pour qui connaît l'hiver.
Le premier jour, le thermomètre affichait -34 degrés. Le mercure y est
descendu à -40 récemment...
Heureusement, le ciel, lui, reste gratuit. Tout comme l'impressionnant silence des
lieux. Car en hiver, les ours hibernent, les oiseaux se taisent. Nous
n'entendons plus que le crissement de nos bottes sur la neige et
l'accélération de notre rythme cardiaque quand les premières aurores se
pointent.
Car oui, elles viennent. « Chaque soir, quand il fait clair », dit Nicolas,
un autre bénévole d'origine française. Ce sont les mêmes qu'à
Yellowknife, sans doute, mais dans ce ciel si pur, elles semblent plus
grandes. À moins que ce soit nous qui nous sentions plus petits.
Visitez le site de Blachford Lake Lodge.
Les aurores peuvent apparaître ou disparaître sans prévenir.
Photo Bernard Brault, La Presse
Repères Comment y aller?
Aucun vol direct ne relie Yellowknife et Montréal (ou Toronto.) La compagnie
Air North offre toutefois deux vols sans escale par semaine entre la
capitale des Territoires du Nord-Ouest et Ottawa. Air Canada, WestJet ou
First Air desservent aussi Yellowknife ; les escales se font à Edmonton
ou Calgary.
Quand Y Aller ?
À Yellowknife, des aurores peuvent être observées de la mi-août à la
mi-avril. Le ciel est plus sombre à partir de décembre, mais le pic
auroral se produit généralement autour des équinoxes d'automne et du
printemps (soit le 19 mars et le 22 septembre, en 2016).
« Pour une raison que nous ne comprenons pas encore, il y a alors une
meilleure compatibilité entre le champ magnétique de la Terre et celui
du Soleil », explique Sébastien Gauthier, astronome au Planétarium de
Montréal. « Les aurores sont alors de 10 à 15 % plus brillantes, plus
intenses. La météo de Yellowknife est meilleure au printemps. »
Autre aspect à considérer : les phases de la lune. La lumière de la pleine
lune peut nuire à la visibilité des aurores. Au contraire, le ciel est
plus noir lors de la nouvelle lune.
De plus, l'activité solaire fluctue selon un cycle qui s'étend sur
11 années et, après 2016, la fréquence des aurores devrait diminuer.
Selon Sébastien Gauthier, ce cycle a toutefois peu d'impact sous l'ovale
auroral. « C'est surtout au sud qu'on risque de voir moins d'aurores. »
Combien De Temps Y Aller ?
Rien n'est garanti, forcément, mais les probabilités d'observer des aurores sont très élevées
lors d'un séjour de trois nuits.
Combien Ça Coûte ?
Beaucoup moins qu'on pourrait le croire, surtout si on compare avec un voyage
dans le Grand Nord québécois. Le prix des billets d'avion entre Montréal
et Yellowknife oscille autour de 750 $ en hiver, mais il arrive qu'on
tombe sur des aubaines.
Pour l'hébergement, il est possible de trouver des chambres entre 140 $ et
160 $ la nuit dans des hôtels affiliés à des chaînes comme Super 8 ou
Days Inn. Les gîtes sont généralement un peu moins chers.
Quoi Apporter ?
Pour que les nuits d'observation ne se transforment pas en cauchemar, il
faut porter les bons vêtements. À commencer par des bottes, plus larges
que celles que l'on porte d'ordinaire, selon John Stephenson, qui
accueille les clients du Blachford Lake Lodge.
« L'erreur la plus fréquente chez les clients est d'être mal chaussés. Certains
fabricants indiquent que leurs bottes sont efficaces à -50 degrés, mais
elles ne sont pas faites pour ici. La doublure doit être faite de feutre
et il faut qu'on puisse mettre plusieurs paires de bas sans se sentir
coincé. »
Le parka doit aussi être plus grand que d'habitude et contenir une grande
quantité de duvet. « L'air sert d'isolant. Un manteau trop serré vous
donnera froid. » Il recommande de choisir un manteau avec un capuchon
doublé de fourrure.
Pour les mians, il privilégie les grosses mitaines doublées avec un
sous-gant en laine. « Acheter des chauffe-mains peut être une bonne
idée. » Le pantalon isolé, lui, est essentiel. Quant aux sous-vêtements
(longs !), John Stephenson conseille la laine mérinos.
Où s'informer pour consulter les prévisions aurorales ?
« Les chances de voir des aurores seront toujours meilleures si on s'informe
des prévisions aurorales », dit Sébastien Gauthier. Quelques sites à
consulter :
Météo spatiale Canada
Astronomy North (en anglais)
Space Weather Live
Aurora Forecast
Il est aussi possible d'observer en direct les aurores au-dessus de Yellowknife sur le site AuroraMax.
Et Ailleurs Dans Le Monde ?
Outre les Territoires du Nord-Ouest, il est possible d'observer les aurores
boréales dans d'autres régions nordiques, dont l'Islande, la Laponie
finlandaise, la Norvège (en particulier l'archipel du Svalbard), la
Russie (à partir de la ville de Murmansk) et la Suède. Le Yukon, le
Nunavut et l'Alaska bénéficient aussi d'une position privilégiée, tout
comme le nord du Québec, situé juste sous l'ovale auroral.
Quant aux aurores australes (qui sont le miroir exact des aurores du Nord), elles sont plus difficiles à observer,
faute de terre où poser le pied.
C'est l'île australienne de la Tasmanie qui profite des meilleures
conditions, en raison de ses conditions météorologiques. On peut aussi
les apercevoir en Antarctique, dans le sud de la Patagonie et en Nouvelle-Zélande.