L’ARTISTE ET LA FEMME Dans le bouillonnement culturel et politique des années 60, la maison Otero-Vautier est ouverte aux artistes et amis. Clotilde est un élément majeur de cette ambiance, et de vaches maigres, ce qu’elle résume par le titre d’une de ses toiles, « De quoi faire la soupe ». Intransigeante dans son art, elle travaille d’arrache-pied. Le succès critique pointe son nez, et son talent explose, paysages, nus féminins d’une incroyable intimité. Une peinture somptueuse au plus près de la sincérité des corps, à laquelle s’ajoute un trait affirmé, comme le prouvent ses dessins, fusains et encres.
Mais aux modèles professionnels trop convenus, Clotilde Vautier préfère ses amies ou ses connaissances. Elle installe avec elles une relation directe et naturelle,et en tire des instants de peinture d’une rare vérité. La reconnaissancesemble toute proche quand la Casa Velasquez de Madrid remarque son travail.
Journée de la femme portrait de Clotilde VAUTIER Reportage de S.Breton et T.Bréhier de 2008
Sans le savoir, sans le vouloir, Clotilde rejoignait ces femmes artistes du XXème siècle, qui sans se revendiquer féministes, s’étaient lancées dans ce qui était auparavant réservé aux hommes. A l’instar de Paula Modersohn-Becker ou de Frida Kahlo, elle exprimait un point de vue féminin sur la féminité,un point de vue résolument neuf.
EN PLEIN ELAN
Malgré les difficultés matérielles, c’est le bonheur, avec en vue un avenir artistique de plus en plus ouvert. Mais un bonheur qui va se briser en 68, contré par l’annonce d’une nouvelle grossesse, non désirée. Le couple décide, dans des conditions sanitaires précaires, d’un avortement clandestin, puisqu’illégal à l’époque.Clotilde Vautier décède d’une septicémie. Elle a 28 ans.
Clotilde Vautier Elle était peintre, elle avait un talent fou et la reconnaissance commençait à venir. Reportage de T.Bréhier, J.M Piron, C.Rousseau, A.Grall, J.Baffert, D.Mérieux, G.Poiron
La peintre qui avait posé son regard de femme sur d’autres femmes succombe d’avoir voulu contrôler sa propre féminité par des moyens encore trop balbutiants. Trahie par ce corps qu’elle avait su si magnifiquement raconter par son pinceau. Elle disparaît alors que mai 68 approche, avec sa revendication de liberté individuelle, en particulier pour ces femmes qui exigeaient la maîtrise de leur corps et de leur sexualité.
LA VIE D’UNE ŒUVRE
Pour ses proches, la vie reprend, difficilement. Les œuvres de Clotilde Vautier sont d’abord enfermées à l’écart des regards. Mais pour Antonio, si la carrière de Clotilde a été trop tôt fauchée, ses très nombreuses œuvres doivent vivre, et être données à voir. L’Association des Amis de Clotilde Vautier va permettre d’organiser des expositions, rassemblant toiles ou dessins, propriétés de collectionneurs ou de la famille. Ces remarquables dessins qui seront d’ailleurs enfin présentés en 2009, lors d’une magnifique rétrospective à Rennes.
Afin d’évaluer la côte de sa peinture, les héritiers décident en 2010 d’une vente aux enchères à Rennes.Les toiles de Clotilde Vautier vont y côtoyer celles de Fernand Léger. Un succès d’estime, une côte qui sans atteindre des sommets, se maintient assez haut.
Un livre-catalogue connaîtra deux éditions. Le nom de Clotilde Vautier est donné à des rues, à un collège rennais, autant qu’à des centres de planning familial. Exposition des oeuvres de Clotilde VAUTIER dans un collège de Rennes
LE SECRET
En 2003, un film poignant évoque sa disparition, ainsi que la difficulté de vivre avec cette histoire tragique. C’est la fille cadette de Clotilde Vautier, Mariana, accompagnée de sa sœur Isabel, qui réalise cette « Histoire d’un secret ». Dans des clairs-obscurs que n’aurait pas reniés la peintre, Mariana y raconte comment a vécu sa famille, confrontée à la pesanteur d’un tel drame, d’abord impossible à confier et surtout à l’époque, à raconter à deux fillettes.
Un film au vaste succès critique, tant il raconte une histoire universelle en libérant la parole de chacun des proches de Clotilde Vautier, presque 30 ans plus tard.
AUJOURD’HUI
Un demi-siècle après la disparition de Clotilde, Antonio vitaujourd’hui avec Marie-José, qui avait posé pour Clotilde. Il perçoit aujourd’hui la peinture de sa première épouse par la mémoire et le cœur autant que par le regard, et porte l’immense regret de cette œuvre trop tôt interrompue quand elle avait encore tant à donner.
Antonio poursuit le rêve d’un musée consacré aux toiles et aux dessins de Clotilde, ou tout au moins d’une meilleure visibilité de son travail dans les musées de la région qui pourraient s’en porter acquéreurs.
Le regard espiègle, le sourire malicieux de Clotilde Vautier, n’en seraient que plus lumineux.
Ce commentaire a été modifié le 07/04/2018 à 14:04
1795 : La France adopte le système métrique. La Convention instaure l'utilisation du mètre (du grec "metron" signifiant mesure) dans l'Hexagone. Auparavant, les unités variaient suivant les régions *********** 1919 : la Fédération française de football (FFF) est créée. Elle regroupe les clubs de football français et de la principauté de Monaco et organise les compétitions nationales et les matches internationaux des Bleus *********** 1933 : La prohibition prend fin aux Etats-Unis. Le président américain Franklin Delano Roosevelt autorise la vente de bière et de vin, après quatorze ans d'interdiction de production et de consommation d'alcool. *********** 1948 : fondation de l'Organisation mondiale de la santé, institution spécialisée de la santé de l'Organisation des Nations unies. Elle a pour mission d'apporter un niveau de santé le plus élevé possible à tous les peuples du monde ********** 1989 : Naissance aux Abymes (Guadeloupe) de Teddy Riner, judoka français. Champion hors-norme médaillé d'or aux Jeux Olympiques de Londres en 2012 et multi-champion du monde de la discipline dans la catégorie des + de 100 kg. ********** 1998 : Décès à l'âge de 55 ans à Paris de Yves Mourousi, journaliste français, à la suite d'un malaise cardiaque. L'homme fût l'un des visages incontournables de TF1 puisqu'il y a présenté le journal de 13h (qui a connu plusieurs versions) durant 13 ans.
Bienvenue dans l'une des dernières boutiques spécialisées en accordéon de Paris... En passant la petite porte de Paris Accordéon, ce qui nous marque tout de suite, ce sont les pièces d'exceptions qui ornent ce magasin. Sur les étagères, des accordéons plus magnifiques les uns que les autres se volent la vedette. Il y en a vraiment pour tous les goûts, pour tous les styles. Accordéon chromatique ou diatonique, le choix nous appartient. Derrière son comptoir, Dominique nous accueille. Avec ses 50 ans d'accordéon derrière lui, ce professionnel sait parfaitement aiguiller ses clients à la recherche de la pièce rare. La boutique, anciennement située rue Dager, est en activité depuis 1944. Dans ce lieu d'un autre temps, on ne se contente pas de vous conseiller, c'est aussi une véritable école de musique. Cinq profs se succèdent et gèrent entre 80 et 100 élèves allant de 7 à 82 ans. Ces passionnés proposent un suivi et des cours particuliers en fonction du profil de l'élève. Un vrai accompagnement favorisé par la forte expérience des professeurs dans leur domaine. Mais ce n'est pas tout ! En plus de la boutique et de l'école, Paris Accordéon dispose aussi de son propre orchestre ! Formé de professionnel, d'élèves et d'anciens élèves, le groupe se retrouve toute l'année pour préparer les différentes représentations.
Paris Accordéon 36, rue de la Lune 75002 Paris Metro : ligne 8, 9, Bonne Nouvelle Ouvert du Mardi au Samedi de 10h30 à 13h et de 14h30 à 19h
Bonjour à tous, voici quelques photos de notre visite de dimanche (28 janv.) au château de la Roche Courbon en Charente maritime. Le site web du Château :http://larochecourbon.fr/ Particularité, c'est un château habité dont les jardins établis sur les marécages sont sur pilotis.
Même en janvier, avec une nature en sommeil, la visite vaut le détour. D'ailleurs c'est la magie des châteaux, qu'importe la saison, ils sont toujours enchanteurs. C'est une visite à faire, il y a un parking pour les camping-cars à l'entrée du Chateau. Plein de pelouses, c'est superbe. Et pour les services, il y a l'aire de St Porchère à quelques kilomètres, avec tous les service, café, restau, boulangeries (x2), Magasin d'alimentation et carburant...Vous pouvez visiter le parc pour 7 ou 8€ selon la saison mais aussi aller faire une longue balade vers les grottes creusées naturellement dans la falaise (10m) des anciennes berges. Habitées il y a déjà plus de50.000 ans par l'homme de Neandertal. Plus d'infos ici : CLIC......http://larochecourbon.fr/fr/prehistoire-charente-maritime
Bonne visite en Saintonge,
Ce commentaire a été modifié le 07/04/2018 à 12:56
DE QUAND DATE LE PREMIER FEU ROUGE PARISIEN ? C'est le matin du 5 mai 1923, soit quarante ans après l'invention de l'automobile, que le tout premier feu rouge de France est apparu dans les rues de Paris. Il était alors installé au croisement des boulevards Saint-Denis et Sébastopol dans le 2e arrondissement. Nous parlons bien de feu rouge puisqu'il ne s'agissait pas d'un feu de signalisation tel que nous le connaissons actuellement, pourvu de trois couleurs allumées par intermittence. Le feu ne possédait qu'une seule couleur, mais était doublé d'un signal sonore qui indiquait à l'automobiliste le moment de s'arrêter. Les feux vert et orange sont apparus dix ans plus tard, en 1933. À QUOI SERT LE BOUTON DES PASSAGES PIÉTONS ? Tout le monde le dit, tout le monde le sait : les petits boutons-poussoirs situés à côté des passages piétons, ceux censés faire passer le feu au vert plus rapidement, ne servent absolument à rien. Mais est-ce bien vrai ? Malheureusement oui... et non. Tout d'abord, il faut savoir une chose. On n'a rien compris à l'utilité de ces boutons. Ils n'ont pas vocation à faire passer le feu des piétons plus vite au vert, mais à faire passer le feu au vert tout court. Une nuance qui a son importance ! Si vous vous baladez dans Paris en pleine heure de pointe, inutile de vous acharner à appuyer sur ce satané bout de plastique : les cycles des feux sont programmés automatiquement et ne seront pas modifiés par votre petit doigt. Si, par contre, vous croisez un bouton-poussoir au beau milieu de la nuit, il y a de fortes chances qu'il vous soit utile En effet, les boutons-poussoirs ne sont actifs qu'à certaines heures de la journée, souvent la nuit, quand il y a peu d'automobilistes. Lorsque le bouton est en état de marche, le feu ne passera au vert que si vous appuyez dessus. Si vous ne le faites pas, le bonhomme restera inexorablement rouge. Si vous le faites, il passera au vert... mais pas forcément tout de suite ! Et oui, vous engagez un nouveau cycle de changement de feu, mais n'influez pas sur sa durée. Ah, une dernière chose : il n'existe aucune règle concernant les horaires de mise en activité des boutons et rien pour nous prévenir s'ils sont en état de marche ou non. On va donc inexorablement continuer à appuyer sur ce bout de plastique sans savoir si ça sert à quelque chose... ou alors on traversera au rouge.
La résistance de Paul Ricard ... Tandis que leurs usines équiperont de pneus l'armée allemande, les Michelin se battront dans l'ombre. Plusieurs membres de la famille seront arrêtés et déportés. Peugeot travaillera certes pour l'occupant, mais Jean-Pierre Peugeot laissera la Résistance saboter ses usines. D'octobre 1940 à juillet 1944, l'industrie française aura livré 116 917 véhicules aux Allemands: Renault 32877, Citroën 32248, Peugeot 22658. Ford 10620. Berliet 2389. Les usines Coder et les ADN, les Aciéries du Nord, emploient plus de 2000 ouvriers. Quand on sait la place du chemin de fer dans le transport des militaires, des déportés vers les camps de la mort, on comprend que les Allemands apportent un soin particulier au bon fonctionnement de ces usines. Le chiffre d'affaires des ADN va passer de 42 millions de francs en 1940 à 174 millions en 1944. A la Libération ses patrons prendront la fuite. Peu de patrons, sauront maintenir l'activité de leur entreprise sans compromissions avec l'occupant. Paul Ricard en est un des rares exemples. Lorsqu'en août 1940, pour des raisons morales, le gouvernement de Vichy instaure la prohibition et lui interdit de produire son pastis, ce patron ne se laisse pas abattre. Dans ses usines de Marseille, il fait des jus de fruits. Il envoie une partie de ses ouvriers en Camargue, où il possède une vaste propriété, pour produire du riz. En Ardèche, il exploite une source thermale et il fait de la résistance avec ses employés. Surtout, il fabrique de l'alcool carburant pour le maquis.
Le peigne apparaît très tôt dans les besoins de l’humanité, lié au travail des tisserands aussi bien qu’à l’hygiène et à la toilette : des peignes en bois exhumés des palafittes néolithiques (cités lacustres préhistoriques), confirment cette double utilisation précoce dans l’histoire de l’homme.
Le buis au Moyen Age Au Moyen age, dans le sud de la France, les pencheniers (fabricants de peignes) utilisent comme matière première des plaques de buis. Ces plaquettes sont probablement mises en forme dans la région de production : en 1357, un marchand toulousain, Guiraud Comte, vient acheter aux habitants d’Aspet, en Comminges, les fuzi de buis, c’est-à-dire les petites pièces de bois renflées au milieu, dans lesquelles on peut tailler des peignes courbes.
Il faut attendre le XVème siècle pour que les régions productrices de cette matière première la transforment à leur tour en produit fini : peignes à épouiller, à décrasser et à soigner les chevelures.
Du bois à la corne Au début du XIXème siècle, de nombreuses fabriques de peignes utilisent encore le buis, bientôt supplanté par la corne, matériau beaucoup plus abondant.
D’abord d’origine locale, cette nouvelle matière première va provenir également des colonies françaises d’Afrique, mais aussi d’Amérique et d’Australie.
Même si les machines-outils ont investi les ateliers, quinze opérations sont toujours nécessaires pour arriver au produit fini à partir d’une corne de bovin : le sciage des extrémités, la découpe, l’ouverture à la serpette, le déroulage ou bisacayage à chaud, où la corne va être ramollie au-dessus du feu avant d’être fendue et aplatie avec le pressage, toujours à chaud, puis le tracé sur la plaque ainsi obtenue à l’aide d’un gabarit et d’une pointe sèche, la découpe, le rabotage, la mise en forme, la taille des dents, le surfaçage, le façonnage des dents, le meulage, le ponçage et, enfin, le polissage à la meule garnie de lanières de peau de chamois.
Les déchets obtenus pendant ces opérations successives sont finement broyés pour entrer dans la composition d’engrais.
L’avènement des matières plastiques De nos jours, ces nobles matériaux se sont vus insidieusement remplacés par de nouveaux moins coûteux et plus faciles à travailler : bakélite au début, puis matières plastiques en tous genres par la suite. Ceux-ci présentent l’avantage de réduire la fabrication à une seule opération : le moulage.
Ce commentaire a été modifié le 07/04/2018 à 09:36
Nonza, La Vigie Historique Par Philippe Bourget & Céline Fion...
Dominant le golfe de Saint-Florent, Nonza scrute sans cesse l'horizon depuis sa gracieuse tour paoline.
Autour de son église, le village aux toits de lauze envoute le visiteur du Cap Corse.
Agrippé à la falaise, dans l’arrondissement de Bastia, ce village classé vit aujourd’hui principalement du tourisme. Seuls soixante-dix habitants profitent à l’année de la beauté de Nonza. La cité perchée face à la mer affiche une silhouette peu commune. Alors que la majorité des villages de l’île éclatent en hameaux autour d’un noyau central, ce village fait front et affiche un seul bloc compact, avec l’église Santa Ghjulia en son cœur. Impossible de rater cette merveille, dédiée à sainte Julie, la patronne de l’île; la pointe blanche de son clocher en ogive et le badigeon rose de ses murs tranchent avec la lauze qui façonne les toits des maisons. A l'exception du cimetière, qui se trouve un peu à l'écart, l'ensemble du village tient concentré dans un mouchoir de poche. L'église Santa Ghjulia...L’église abrite un autel en marbre polychrome (XVIIe) et une peinture représentant sainte Julie crucifiée (XVIe). C’est à Nonza que la pauvre jeune femme aurait été martyrisée. De ses seins, jetés contre les falaises, aurait jailli une fontaine miraculeuse, que l’on peut encore admirer au nord du village. Les visiteurs s’attarderont également sur la tour paoline. Cette dernière fut relevée en 1760, sur les ruines d’une forteresse médiévale, par le célèbre « général de la nation corse », Pascal Paoli. Bâtie en schiste vert, elle domine le golfe de Saint-Florent du haut de ses 165 mètres d’altitude. L’histoire raconte qu’en 1768, lors de la conquête française, un homme seul parvint à tenir en respect une armée d’assaillants depuis cette tour, avant de se résigner à capituler. La position de Nonza fut idéale pour voir les ennemis approcher... Elle est aujourd'hui appréciable pour contempler la beauté des flots et la plage de sable noir. Terre De Guet...Il faut dire que l’histoire a invité Nonza à garder un œil vigilant et méfiant sur ce qui arrivait de la mer. Déjà à l’époque romaine, ce belvédère avait été choisi pour surveiller d’éventuelles tentatives d’incursion qui auraient menacé la colonie de Mariana, sur la côte orientale. Le nom de cette perpétuelle terre de guet proviendrait d’un mot latin signifiant « annonciateur ». Aujourd’hui ce sont surtout les touristes qui envisagent d’assiéger le village, sans la moindre animosité. Ils viennent en nombre aux beaux jours, pour jouir de cette halte d’exception en bordure de la D80. Les marcheurs trouvent leur bonheur sur les terrains accidentés avoisinants, où pousse le cédrat. Ce village faisait partie des candidats à l’élection du Village préféré des Français 2016.
Bonjour Marie-Jeanne et Mayyan1, Merci pour les dessins de peintures sur mains, c'est beau, quel talent!! et merci aussi pour toutes ces informations que vous nous donné! Ce qui me touche le plus, c'est d'apprendre la mort de Véronique Colucci!!! quand nous étions jeunes retraités, nous avons été pendant plusieurs années, bénévoles aux resto du coeur....évidemment ça nous touche!! A+ Toujours très heureux de vous lire.....Bonne journée à vous deux.
Filitosa, Préhistoire & Archéologie en Corse Par Rafael Pic Du Magazine Détours en France
La Corse possède la plus haute concentration européenne de menhirs sculptés et armés. C'est la patrie des mégalithes et leur capitale est Filitosa, dans la haute vallée du Taravo. C'est ici à Filitosa qu'une découverte exceptionnelle, en 1946, a été suivie de longues campagnes de fouilles. Aujourd'hui, treize statues de granit, qui remontent à l'âge de bronze, montent la garde... Découverte de Filitosa, site préhistorique de Corse.
Sur le site préhistorique de Filitosa, les cinq premières statues-menhirs à avoir été découvertes ont été disposées en arc de cercle autour d'un olivier millénaire. À l'origine, elles étaient enfouies dans le sol, face contre terre. "Je n’ai jamais mis de corde au cou d’un homme, ce n’est pas maintenant queje vais commencer ! " s’exclame Charles-Antoine Cesari au printemps 1946. Lors des opérations de démaquisage sur ses terres, à Filitosa, près de Sollacaro dans la vallée du Taravo, des ouvriers ont mis au jour une drôle de pierre... Allongée, avec une apparence quasi humaine, on lui voit même un rictus… Pourquoi ne pas s’en servir pour renforcer la clôture ? Charles-Antoine n’est pas archéologue mais pressent que la trouvaille n’est pas anodine. « Il faut que ce lieu demeure comme il est » sera son leitmotiv pendant des décennies, à mesure qu’il déterre, au fil des ans, de nouveaux menhirs sculptés. Aujourd’hui, la propriété appartient toujours aux Cesari mais les temps ont changé. C'est de cette carrière de granit (découverte à l'occasion d'un démaquisage) qu'étaient extraites les pierres des édifices et statues de Filitosa... Des Paladins Du Néolithique. « Nous recevons environ 60 000 visiteurs par an. Et nous avons inauguré au printemps 2016 un tout nouveau musée », expliquent les deux Daniel, fils et petit-fils, qui sont aujourd’hui responsables du site. Pourquoi un tel engouement ? « Venez à midi ! nous avaient-ils prévenus, vous verrez, c’est la meilleure heure. » Pour ceux qui font le déplacement au solstice d’été, c’est effectivement étonnant... Le soleil qui tombe à pic lèche les colosses de pierre et fait ressortir les traits juste esquissés, une bouche, un nez, voire une omoplate, ou des attributs guerriers, épée, poignard ou baudrier… Ces paladins du Néolithique, à peine déterrés, exercèrent une telle fascination sur la journaliste anglaise Dorothy Carrington qu’ils la décidèrent à faire le voyage de Corse à l’été 1948. Elle y restera des mois, y retournera pendant des années, y décédera en 2002 à 91 ans et en tirera l’un des plus beaux récits de voyage sur l’île, Granite Island. La "tour" du village de Filitosa : la finalité de ce complexe monumental reste encore à définir : vigie, garde-manger, lieu de culte ? Les fragments de statues-menhirs viennent du parement extérieur circulaire et des éboulis . On Dirait Carnac...La région de Sartène compte près de 800 menhirs : une concentration impressionnante qui évoque Carnac. Les alignements de Palaggiu, qui remontent au IIe millénaire av. J.-C., furent étudiés dans les années 1960 par Roger Grosjean. Ils comptent quelque 260 menhirs, disposés en sept files aux orientations précises (nord-sud ou est-ouest). À quelques kilomètres, se trouve le site de Cauria, mentionné à son époque par Mérimée, qui possède les alignements de Stantari (les « pétrifiés ») et l’impressionnant dolmen de Fontanaccia. Indications d’accès sur...
Un Parcours Classé Monument Historique. En parcourant la propriété – plus exactement la « station », classée monument historique en 1980 – on ne perçoit pas la lutte pour sa reconnaissance ! Une allée clairement dessinée sous les oliviers, l’entrée de l’enceinte cyclopéenne bien dégagée, qui enserre la torre (une construction en pierre sèche mesurant 6 à 8 mètres de haut)... Puis des vestiges de cabanes de l’âge du bronze, et un alignement de statues-menhirs. Au lendemain de la guerre, tout cela n’était qu’à l’état virtuel… En 1949, seul le directeur des Archives départementales de la Corse, Pierre Lamotte, manifeste un intérêt pour la découverte. « 1954 Sera une date décisive, explique Daniel Cesari fils. Un jeune archéologue, Roger Grosjean, est envoyé en Corse sous les auspices de l’abbé Breuil. C’est avec lui que commenceront véritablement les fouilles, qu’il poursuivra assidûment jusqu’à sa mort en 1975. » Le site mégalithique de Filitosa se trouve à proximité du golfe de Valinco, sur la côte ouest. La conservation et la mise en valeur de ces vestiges vieux de 6 000 ans sont le fruit du travail et de l'acharnement de leur découvreur...Charles Antoine Cesari, il y a 70 ans. Qui Étaient Ces Hommes ? Daniel Cesari indique l’olivier millénaire en bas de la pente et les menhirs dressés en file : c’est à partir de 1956 qu’ils ont pu être ainsi dressés et rassemblés. Dès 1960, le site est ouvert au public. D’autres archéologues, dont l’Italien Enrico Azteni, ont travaillé sur les objets du quotidien... Céramiques, pendeloques en os, pointes de flèche en obsidienne, quelques torques et bijoux en bronze. « Mais nous avons peu de témoignages métalliques, précise Daniel Cesari en indiquant les vitrines. Nous sommes ici sur une terre granitique, aux sols acides, qui fait disparaître ces pièces. » Surtout Après Trois Millénaires… La question fondamentale n’a pas encore été pleinement résolue : quelles étaient les populations qui vivaient ici et pourquoi ont-elles sculpté ces étranges effigies ? Représentations de chefs ? Totems d’ennemis vaincus ? Symboles phalliques ? Dans une île particulièrement riche en monuments mégalithiques, les dernières théories sont follement romanesques... Les Shardanes, parmi les fameux « peuples de la mer », qui furent corsaires au service du roi de Byblos... Eux qui défièrent les pharaons au IIe millénaire av. J.-C., seraient peut-être ces mystérieux bâtisseurs et sculpteurs. On se demande qui ils sont, ce qu'ils représentent, par qui ils ont été imaginés, conçus, érigés.
Ces menhirs de 6 000 ans ont été retravaillés en statues-menhirs il y a 3 200 ans et semblent nous dire : "Et toi, qui es-tu ?"
Photo Miguel Medina, archives Agence France-Presse Nicolas Pratviel Agence France-Presse Paris
Poète survolté, généreux, engagé, Jacques Higelin (vu ici en 2015) aura été l'auteur de succès tels que Pars, Champagne ou encore Tombé du ciel.
La chanson française est orpheline de son poète rock le plus flamboyant et une de ses bêtes de scène les plus généreuses: Jacques Higelin est mortvendredi matin à Paris à l'âge de 77 ans.
«Aziza, sa femme, Arthur H, Kên Higelin et Izia Higelin ont la douleur d'annoncer la disparition de Jacques Higelin ce matin», a annoncé sa famille dans un communiqué transmis à l'AFP. Ces derniers mois, son entourage proche avait fait état d'une «fatigue» du chanteur. La famille n'a pas souhaité communiquer sur les causes de son décès. «Je ne peux que crier», a réagi auprès de l'AFP son acolyte depuis les années 60, Brigitte Fontaine, la voix déchirée par l'émotion.«C'était quelqu'un de bien, c'était d'abord un poète, un rebelle et puis un fidèle. Le propre d'un poète, c'est qu'on ne peut pas l'imaginer mort... Il était dans la vie, l'énergie, la joie de vivre, tout ce qui est positif... "
Ça m'a bouleversée», a réagi auprès de l'AFP Françoise Canetti, directricedu label Jacques Canetti, créé par son père qui fit enregistrer en 1964à Higelin ses premières chansons, sur des textes de Boris Vian. «Jacques Higelin est mort. Cauchemars, fantômes et squelettes, laissez flotter vos idées noires... Mais déjà le ciel blanchit... La folie qui l'accompagne et jamais ne l'a trahi... Champagne pour les poètes et tristesse pour ceux qui les voient partir!», a tweeté le Premier ministre Édouard Philippe. «Jacques Higelin nous quitte. Ce talent "tombé du ciel" a tenu une place remarquable et très particulière dans l'univers musical francophone et dans nos vies ces dernières décennies», a réagi, également sur Twitter, le ministre belge des Affaires étrangères Didier Reynders. Le chanteur Jean-Louis Aubert a salué celui qui était pour sa génération de musiciens un «géniteur». «Tout jeune, quand je n'avais pas de groupe, on s'est collé à lui. On habitait tous ensemble. C'était une mise au monde. Il se dirigeait vers le rock mais il chantait en français», a-t-il raconté. Père de trois enfants artistes - le chanteur Arthur H, la chanteuse Izia Higelin, et le réalisateur Kên Higelin -, il laisse derrière lui une vingtaine d'albums qui ont marqué la chanson française... Comme BBH 75 (1974), Alertez les bébés (1976) ou encore le diptyque Champagne pour tout le monde... et ... Caviar pour les autres sortis en 1979. Poète Hirsute. À la fin des années 80, après quelques années de creux, il réussit un retour spectaculaire avec l'album Tombé du ciel, son plus gros succès (300 000 exemplaires vendus). Produit par Jacno, il contient le single éponyme, hommage à son idole Charles Trénet, restera l'un de ses plus grands tubes. Poète survolté, généreux, engagé, Jacques Higelin aura été l'auteur d'autres chansons restées dans les mémoires, telles que Pars, Champagne, Je ne peux plus dire je t'aime ou encore Poil dans la main. Né en 1940 pendant la Seconde Guerre mondiale, il a débuté sa carrière artistique au théâtre au début des années 60, avant de rencontrer les musiciens Areski et Brigitte Fontaine, avec lesquels il incarna un renouveau de la chanson française au milieu des années soixante. Ses talents de comédien - il compte une trentaine de films en tant qu'acteur - lui ont permis de se tailler une réputation de showman aussi ébouriffant qu'imprévisible. Que ce soit dans la rue où il improvisait des concerts-happening, à la télévision où ses performances ont fait grimper le stress de plus d'un animateur, et évidemment sur scène lors de ses concerts marathon. En 2005, Higelin, «le poète hirsute» rend hommage à Charles Trénet «le fouchantant», mort quatre ans auparavant, avec un spectacle qui témoigne de l'étendue de ses talents d'interprète. Aussi à l'aise dans la poésie, le rock, la chanson, le folk ou même le psychédélisme durant toute sa carrière, il a fait ses adieux à la scène en 2015, à la Philharmonie de Paris, célébrant ses 50 ans de carrière. Beaucoup d'émotion avait accompagné cette dernière, où on le voyait notamment chanter aux côtés de sa fille Izia et de son fils Arthur H.
Un an plus tard, il sortait en octobre 2016 Higelin 75, son dernier album en date, une nouvelle fois plébiscité par la critique et le public dans lequel il attendait crânement, en «fumant», que «le temps s'arrête et qu'le ciel me tombe sur la tête».
Ce commentaire a été modifié le 07/04/2018 à 08:32
Quand Clotilde Vautier disparaît prématurément en 68, des suites d’un avortement clandestin, c’est aussi sa carrière d’artiste qui s’arrête brusquement, en pleine ascension. A Rennes, Clotilde Vautier reste aujourd’hui encore un symbole du drame sanitaire et moral de ces avortements clandestins. La vie fauchée d’une femme qui voulait disposer de sa vie et de son corps.
DE CHERBOURG A RENNES
Née en Normandie en 39, bachelière de philo, Clotilde Vautier entre aux Beaux-Arts de Rennes (57-62). Elle y rencontre les frères Otero, Mariano et Antonio, avec qui elle fonde « l’Atelier des Trois ». Elle épouse Antonio, tandis que Mariano poursuivra sa carrière avec succès. La famille s’agrandit : deux petites filles viennent au monde, qui deviendront Isabel Otero, la comédienne, et Mariana Otero, la cinéaste documentariste.
Clotilde VAUTIER est décédée à l'âge de 28 ans / © D.R
L’ARTISTE ET LA FEMME
Dans le bouillonnement culturel et politique des années 60, la maison Otero-Vautier est ouverte aux artistes et amis. Clotilde est un élément majeur de cette ambiance, et de vaches maigres, ce qu’elle résume par le titre d’une de ses toiles, « De quoi faire la soupe ».
Intransigeante dans son art, elle travaille d’arrache-pied. Le succès critique pointe son nez, et son talent explose, paysages, nus féminins d’une incroyable intimité. Une peinture somptueuse au plus près de la sincérité des corps, à laquelle s’ajoute un trait affirmé, comme le prouvent ses dessins, fusains et encres.
Mais aux modèles professionnels trop convenus, Clotilde Vautier préfère ses amies ou ses connaissances. Elle installe avec elles une relation directe et naturelle,et en tire des instants de peinture d’une rare vérité. La reconnaissancesemble toute proche quand la Casa Velasquez de Madrid remarque son travail.
Journée de la femme portrait de Clotilde VAUTIER
Reportage de S.Breton et T.Bréhier de 2008
Sans le savoir, sans le vouloir, Clotilde rejoignait ces femmes artistes du XXème siècle, qui sans se revendiquer féministes, s’étaient lancées dans ce qui était auparavant réservé aux hommes. A l’instar de Paula Modersohn-Becker ou de Frida Kahlo, elle exprimait un point de vue féminin sur la féminité,un point de vue résolument neuf.
EN PLEIN ELAN
Malgré les difficultés matérielles, c’est le bonheur, avec en vue un avenir artistique de plus en plus ouvert. Mais un bonheur qui va se briser en 68, contré par l’annonce d’une nouvelle grossesse, non désirée. Le couple décide, dans des conditions sanitaires précaires, d’un avortement clandestin, puisqu’illégal à l’époque.Clotilde Vautier décède d’une septicémie. Elle a 28 ans.
Clotilde Vautier
Elle était peintre, elle avait un talent fou et la reconnaissance commençait à venir.
Reportage de T.Bréhier, J.M Piron, C.Rousseau, A.Grall, J.Baffert, D.Mérieux, G.Poiron
La peintre qui avait posé son regard de femme sur d’autres femmes succombe d’avoir voulu contrôler sa propre féminité par des moyens encore trop balbutiants.
Trahie par ce corps qu’elle avait su si magnifiquement raconter par son pinceau. Elle disparaît alors que mai 68 approche, avec sa revendication de liberté individuelle, en particulier pour ces femmes qui exigeaient la maîtrise de leur corps et de leur sexualité.
LA VIE D’UNE ŒUVRE
Pour ses proches, la vie reprend, difficilement. Les œuvres de Clotilde Vautier sont d’abord enfermées à l’écart des regards. Mais pour Antonio, si la carrière de Clotilde a été trop tôt fauchée, ses très nombreuses œuvres doivent vivre, et être données à voir.
L’Association des Amis de Clotilde Vautier va permettre d’organiser des expositions, rassemblant toiles ou dessins, propriétés de collectionneurs ou de la famille. Ces remarquables dessins qui seront d’ailleurs enfin présentés en 2009, lors d’une magnifique rétrospective à Rennes.
Afin d’évaluer la côte de sa peinture, les héritiers décident en 2010 d’une vente aux enchères à Rennes.Les toiles de Clotilde Vautier vont y côtoyer celles de Fernand Léger. Un succès d’estime, une côte qui sans atteindre des sommets, se maintient assez haut.
Un livre-catalogue connaîtra deux éditions. Le nom de Clotilde Vautier est donné à des rues, à un collège rennais, autant qu’à des centres de planning familial.
Exposition des oeuvres de Clotilde VAUTIER dans un collège de Rennes
LE SECRET
En 2003, un film poignant évoque sa disparition, ainsi que la difficulté de vivre avec cette histoire tragique. C’est la fille cadette de Clotilde Vautier, Mariana, accompagnée de sa sœur Isabel, qui réalise cette « Histoire d’un secret ».
Dans des clairs-obscurs que n’aurait pas reniés la peintre, Mariana y raconte comment a vécu sa famille, confrontée à la pesanteur d’un tel drame, d’abord impossible à confier et surtout à l’époque, à raconter à deux fillettes.
Un film au vaste succès critique, tant il raconte une histoire universelle en libérant la parole de chacun des proches de Clotilde Vautier, presque 30 ans plus tard.
AUJOURD’HUI
Un demi-siècle après la disparition de Clotilde, Antonio vitaujourd’hui avec Marie-José, qui avait posé pour Clotilde. Il perçoit aujourd’hui la peinture de sa première épouse par la mémoire et le cœur autant que par le regard, et porte l’immense regret de cette œuvre trop tôt interrompue quand elle avait encore tant à donner.
Antonio poursuit le rêve d’un musée consacré aux toiles et aux dessins de Clotilde, ou tout au moins d’une meilleure visibilité de son travail dans les musées de la région qui pourraient s’en porter acquéreurs.
Le regard espiègle, le sourire malicieux de Clotilde Vautier, n’en seraient que plus lumineux.
JOURNAL DU 7 ARIL
1795 : La France adopte le système métrique. La Convention instaure
l'utilisation du mètre (du grec "metron" signifiant mesure) dans
l'Hexagone. Auparavant, les unités variaient suivant les régions
***********
1919 : la Fédération française de football (FFF) est créée. Elle regroupe
les clubs de football français et de la principauté de Monaco et
organise les compétitions nationales et les matches internationaux des
Bleus
***********
1933 : La prohibition prend fin aux Etats-Unis. Le président américain
Franklin Delano Roosevelt autorise la vente de bière et de vin, après
quatorze ans d'interdiction de production et de consommation d'alcool.
***********
1948 : fondation de l'Organisation mondiale de la santé, institution
spécialisée de la santé de l'Organisation des Nations unies. Elle a pour
mission d'apporter un niveau de santé le plus élevé possible à tous les
peuples du monde
**********
1989 : Naissance aux Abymes (Guadeloupe) de Teddy Riner, judoka français.
Champion hors-norme médaillé d'or aux Jeux Olympiques de Londres en 2012
et multi-champion du monde de la discipline dans la catégorie des + de
100 kg.
**********
1998 : Décès à l'âge de 55 ans à Paris de Yves Mourousi, journaliste
français, à la suite d'un malaise cardiaque. L'homme fût l'un des
visages incontournables de TF1 puisqu'il y a présenté le journal de 13h
(qui a connu plusieurs versions) durant 13 ans.
LA DERNIERE BOUTIQUE D'ACCORDÉON DE PARIS
Bienvenue dans l'une des dernières boutiques spécialisées en accordéon de
Paris... En passant la petite porte de Paris Accordéon, ce qui nous
marque tout de suite, ce sont les pièces d'exceptions qui ornent ce
magasin. Sur les étagères, des accordéons plus magnifiques les uns que
les autres se volent la vedette.
Il y en a vraiment pour tous les goûts, pour tous les styles. Accordéon
chromatique ou diatonique, le choix nous appartient. Derrière son
comptoir, Dominique nous accueille. Avec ses 50 ans d'accordéon derrière
lui, ce professionnel sait parfaitement aiguiller ses clients à la
recherche de la pièce rare. La boutique, anciennement située rue Dager,
est en activité depuis 1944. Dans ce lieu d'un autre temps, on ne se
contente pas de vous conseiller, c'est aussi une véritable école de
musique.
Cinq profs se succèdent et gèrent entre 80 et 100 élèves allant de 7 à 82
ans. Ces passionnés proposent un suivi et des cours particuliers en
fonction du profil de l'élève. Un vrai accompagnement favorisé par la
forte expérience des professeurs dans leur domaine. Mais ce n'est pas
tout ! En plus de la boutique et de l'école, Paris Accordéon dispose
aussi de son propre orchestre ! Formé de professionnel, d'élèves et
d'anciens élèves, le groupe se retrouve toute l'année pour préparer les
différentes représentations.
Paris Accordéon 36, rue de la Lune 75002 Paris
Metro : ligne 8, 9, Bonne Nouvelle
Ouvert du Mardi au Samedi de 10h30 à 13h et de 14h30 à 19h
Château de la Roche Courbon.
Bonjour à tous,
voici quelques photos de notre visite de dimanche (28 janv.) au château de la Roche Courbon en Charente maritime.
Le site web du Château :http://larochecourbon.fr/
Particularité, c'est un château habité dont les jardins établis sur les marécages sont sur pilotis.
Même en janvier, avec une nature en sommeil, la visite vaut le détour. D'ailleurs c'est la magie des châteaux, qu'importe la saison, ils sont toujours enchanteurs.
C'est une visite à faire, il y a un parking pour les camping-cars à l'entrée du Chateau. Plein de pelouses, c'est superbe.
Et pour les services, il y a l'aire de St Porchère à quelques kilomètres, avec tous les service, café, restau, boulangeries (x2),
Magasin d'alimentation et carburant...Vous pouvez visiter le parc pour 7 ou 8€ selon la saison mais aussi aller faire une longue balade vers les grottes creusées naturellement dans la falaise (10m) des anciennes berges. Habitées il y a déjà plus de50.000 ans par l'homme de Neandertal.
Plus d'infos ici :
CLIC......http://larochecourbon.fr/fr/prehistoire-charente-maritime
Bonne visite en Saintonge,
DE QUAND DATE LE PREMIER FEU ROUGE PARISIEN ?
C'est le matin du 5 mai 1923, soit quarante ans après l'invention de
l'automobile, que le tout premier feu rouge de France est apparu dans
les rues de Paris. Il était alors installé au croisement des boulevards
Saint-Denis et Sébastopol dans le 2e arrondissement. Nous parlons bien
de feu rouge puisqu'il ne s'agissait pas d'un feu de signalisation tel
que nous le connaissons actuellement, pourvu de trois couleurs allumées
par intermittence. Le feu ne possédait qu'une seule couleur, mais était
doublé d'un signal sonore qui indiquait à l'automobiliste le moment de
s'arrêter. Les feux vert et orange sont apparus dix ans plus tard, en
1933.
À QUOI SERT LE BOUTON DES PASSAGES PIÉTONS ?
Tout le monde le dit, tout le monde le sait : les petits boutons-poussoirs
situés à côté des passages piétons, ceux censés faire passer le feu au
vert plus rapidement, ne servent absolument à rien. Mais est-ce bien
vrai ? Malheureusement oui... et non.
Tout d'abord, il faut savoir une chose. On n'a rien compris à l'utilité de
ces boutons. Ils n'ont pas vocation à faire passer le feu des piétons
plus vite au vert, mais à faire passer le feu au vert tout court. Une
nuance qui a son importance ! Si vous vous baladez dans Paris en pleine
heure de pointe, inutile de vous acharner à appuyer sur ce satané bout
de plastique : les cycles des feux sont programmés automatiquement et ne
seront pas modifiés par votre petit doigt. Si, par contre, vous croisez
un bouton-poussoir au beau milieu de la nuit, il y a de fortes chances
qu'il vous soit utile
En effet, les boutons-poussoirs ne sont actifs qu'à certaines heures de la journée, souvent la nuit, quand il y a peu
d'automobilistes. Lorsque le bouton est en état de marche, le feu ne
passera au vert que si vous appuyez dessus. Si vous ne le faites pas, le
bonhomme restera inexorablement rouge. Si vous le faites, il passera au
vert... mais pas forcément tout de suite ! Et oui, vous engagez un
nouveau cycle de changement de feu, mais n'influez pas sur sa durée.
Ah, une dernière chose : il n'existe aucune règle concernant les horaires
de mise en activité des boutons et rien pour nous prévenir s'ils sont en
état de marche ou non. On va donc inexorablement continuer à appuyer
sur ce bout de plastique sans savoir si ça sert à quelque chose... ou
alors on traversera au rouge.
La résistance de Paul Ricard ... Tandis
que leurs usines équiperont de pneus l'armée allemande, les Michelin se
battront dans l'ombre. Plusieurs membres de la famille seront arrêtés et
déportés. Peugeot travaillera certes pour l'occupant, mais Jean-Pierre
Peugeot laissera la Résistance saboter ses usines. D'octobre 1940 à
juillet 1944, l'industrie française aura livré 116 917 véhicules aux
Allemands: Renault 32877, Citroën 32248, Peugeot 22658. Ford 10620.
Berliet 2389. Les usines Coder et les ADN, les Aciéries du Nord,
emploient plus de 2000 ouvriers. Quand on sait la place du chemin de fer
dans le transport des militaires, des déportés vers les camps de la
mort, on comprend que les Allemands apportent un soin particulier au bon
fonctionnement de ces usines. Le chiffre d'affaires des ADN va passer
de 42 millions de francs en 1940 à 174 millions en 1944. A la Libération
ses patrons prendront la fuite. Peu de patrons, sauront maintenir
l'activité de leur entreprise sans compromissions avec l'occupant. Paul
Ricard en est un des rares exemples. Lorsqu'en août 1940, pour des
raisons morales, le gouvernement de Vichy instaure la prohibition et lui
interdit de produire son pastis, ce patron ne se laisse pas abattre.
Dans ses usines de Marseille, il fait des jus de fruits. Il envoie une
partie de ses ouvriers en Camargue, où il possède une vaste propriété,
pour produire du riz. En Ardèche, il exploite une source thermale et il
fait de la résistance avec ses employés. Surtout, il fabrique de
l'alcool carburant pour le maquis.
Le peigne apparaît très tôt dans les besoins de l’humanité, lié au travail des tisserands aussi bien qu’à l’hygiène et à la toilette : des peignes en bois exhumés des palafittes néolithiques (cités lacustres préhistoriques), confirment cette double utilisation précoce dans l’histoire de l’homme.
Le buis au Moyen Age
Au Moyen age, dans le sud de la France, les pencheniers (fabricants de peignes) utilisent comme matière première des plaques de buis.
Ces plaquettes sont probablement mises en forme dans la région de production : en 1357, un marchand toulousain, Guiraud Comte, vient acheter aux habitants d’Aspet, en Comminges, les fuzi de buis, c’est-à-dire les petites pièces de bois renflées au milieu, dans lesquelles on peut tailler des peignes courbes.
Il faut attendre le XVème siècle pour que les régions productrices de cette matière première la transforment à leur tour en produit fini : peignes à épouiller, à décrasser et à soigner les chevelures.
Du bois à la corne Au début du XIXème siècle, de nombreuses fabriques de peignes utilisent encore le buis, bientôt supplanté par la corne, matériau beaucoup plus abondant.
D’abord d’origine locale, cette nouvelle matière première va provenir également des colonies françaises d’Afrique, mais aussi d’Amérique et d’Australie.
Même si les machines-outils ont investi les ateliers, quinze opérations sont toujours nécessaires pour arriver au produit fini à partir d’une corne de bovin : le sciage des extrémités, la découpe, l’ouverture à la serpette, le déroulage ou bisacayage à chaud, où la corne va être ramollie au-dessus du feu avant d’être fendue et aplatie avec le pressage, toujours à chaud, puis le tracé sur la plaque ainsi obtenue à l’aide d’un gabarit et d’une pointe sèche, la découpe, le rabotage, la mise en forme, la taille des dents, le surfaçage, le façonnage des dents, le meulage, le ponçage et, enfin, le polissage à la meule garnie de lanières de peau de chamois.
Les déchets obtenus pendant ces opérations successives sont finement broyés pour entrer dans la composition d’engrais.
L’avènement des matières plastiques
De nos jours, ces nobles matériaux se sont vus insidieusement remplacés par de nouveaux moins coûteux et plus faciles à travailler : bakélite au début, puis matières plastiques en tous genres par la suite.
Ceux-ci présentent l’avantage de réduire la fabrication à une seule opération : le moulage.
Dominant le golfe de Saint-Florent, Nonza scrute sans cesse l'horizon depuis sa gracieuse tour paoline.
Autour de son église, le village aux toits de lauze envoute le visiteur du Cap Corse.
Agrippé à la falaise, dans l’arrondissement de Bastia, ce village classé vit aujourd’hui principalement du tourisme.
Seuls soixante-dix habitants profitent à l’année de la beauté de Nonza. La cité perchée face à la mer affiche une silhouette peu commune.
Alors que la majorité des villages de l’île éclatent en hameaux autour d’un noyau central, ce village fait front et affiche un seul bloc compact, avec l’église Santa Ghjulia en son cœur.
Impossible de rater cette merveille, dédiée à sainte Julie, la patronne de l’île; la pointe blanche de son clocher en ogive et le badigeon rose de ses murs tranchent avec la lauze qui façonne les toits des maisons.
A l'exception du cimetière, qui se trouve un peu à l'écart, l'ensemble du village tient concentré dans un mouchoir de poche.
L'église Santa Ghjulia... L’église abrite un autel en marbre polychrome (XVIIe) et une peinture représentant sainte Julie crucifiée (XVIe). C’est à Nonza que la pauvre jeune femme aurait été martyrisée.
De ses seins, jetés contre les falaises, aurait jailli une fontaine miraculeuse, que l’on peut encore admirer au nord du village. Les visiteurs s’attarderont également sur la tour paoline.
Cette dernière fut relevée en 1760, sur les ruines d’une forteresse médiévale, par le célèbre « général de la nation corse », Pascal Paoli.
Bâtie en schiste vert, elle domine le golfe de Saint-Florent du haut de ses 165 mètres d’altitude.
L’histoire raconte qu’en 1768, lors de la conquête française, un homme seul parvint à tenir en respect une armée d’assaillants depuis cette tour, avant de se résigner à capituler.
La position de Nonza fut idéale pour voir les ennemis approcher...
Elle est aujourd'hui appréciable pour contempler la beauté des flots et la plage de sable noir.
Terre De Guet... Il faut dire que l’histoire a invité Nonza à garder un œil vigilant et méfiant sur ce qui arrivait de la mer.
Déjà à l’époque romaine, ce belvédère avait été choisi pour surveiller d’éventuelles tentatives d’incursion qui auraient menacé la colonie de Mariana, sur la côte orientale.
Le nom de cette perpétuelle terre de guet proviendrait d’un mot latin signifiant « annonciateur ».
Aujourd’hui ce sont surtout les touristes qui envisagent d’assiéger le village, sans la moindre animosité.
Ils viennent en nombre aux beaux jours, pour jouir de cette halte d’exception en bordure de la D80.
Les marcheurs trouvent leur bonheur sur les terrains accidentés avoisinants, où pousse le cédrat.
Ce village faisait partie des candidats à l’élection du Village préféré des Français 2016.
Merci pour les dessins de peintures sur mains, c'est beau, quel talent!! et merci aussi pour toutes ces informations que vous nous donné!
Ce qui me touche le plus, c'est d'apprendre la mort de Véronique Colucci!!! quand nous étions jeunes retraités, nous avons été pendant plusieurs années, bénévoles aux resto du coeur....évidemment ça nous touche!! A+
Par Rafael Pic
Du Magazine Détours en France
La Corse possède la plus haute concentration européenne de menhirs sculptés et armés.
C'est la patrie des mégalithes et leur capitale est Filitosa, dans la haute vallée du Taravo.
C'est ici à Filitosa qu'une découverte exceptionnelle, en 1946, a été suivie de longues campagnes de fouilles.
Aujourd'hui, treize statues de granit, qui remontent à l'âge de bronze, montent la garde... Découverte de Filitosa, site préhistorique de Corse.
Sur le site préhistorique de Filitosa, les cinq premières statues-menhirs à avoir été découvertes ont été disposées en arc de cercle autour d'un olivier millénaire.
À l'origine, elles étaient enfouies dans le sol, face contre terre.
"Je n’ai jamais mis de corde au cou d’un homme, ce n’est pas maintenant queje vais commencer ! " s’exclame Charles-Antoine Cesari au printemps 1946.
Lors des opérations de démaquisage sur ses terres, à Filitosa, près de Sollacaro dans la vallée du Taravo, des ouvriers ont mis au jour une drôle de pierre...
Allongée, avec une apparence quasi humaine, on lui voit même un rictus…
Pourquoi ne pas s’en servir pour renforcer la clôture ? Charles-Antoine n’est pas archéologue mais pressent que la trouvaille n’est pas anodine.
« Il faut que ce lieu demeure comme il est » sera son leitmotiv pendant des décennies, à mesure qu’il déterre, au fil des ans, de nouveaux menhirs sculptés.
Aujourd’hui, la propriété appartient toujours aux Cesari mais les temps ont changé.
C'est de cette carrière de granit (découverte à l'occasion d'un démaquisage) qu'étaient extraites les pierres des édifices et statues de Filitosa...
Des Paladins Du Néolithique.
« Nous recevons environ 60 000 visiteurs par an. Et nous avons inauguré au printemps 2016 un tout nouveau musée »,
expliquent les deux Daniel, fils et petit-fils, qui sont aujourd’hui responsables du site.
Pourquoi un tel engouement ? « Venez à midi ! nous avaient-ils prévenus, vous verrez, c’est la meilleure heure. »
Pour ceux qui font le déplacement au solstice d’été, c’est effectivement étonnant...
Le soleil qui tombe à pic lèche les colosses de pierre et fait ressortir les traits juste esquissés, une bouche, un nez, voire une omoplate, ou des attributs guerriers, épée, poignard ou baudrier…
Ces paladins du Néolithique, à peine déterrés, exercèrent une telle fascination sur la journaliste anglaise Dorothy Carrington qu’ils la décidèrent à faire le voyage de Corse à l’été 1948.
Elle y restera des mois, y retournera pendant des années, y décédera en 2002 à 91 ans et en tirera l’un des plus beaux récits de voyage sur l’île, Granite Island.
La "tour" du village de Filitosa : la finalité de ce complexe monumental reste encore à définir : vigie, garde-manger, lieu de culte ?
Les fragments de statues-menhirs viennent du parement extérieur circulaire et des éboulis .
On Dirait Carnac... La région de Sartène compte près de 800 menhirs : une concentration impressionnante qui évoque Carnac.
Les alignements de Palaggiu, qui remontent au IIe millénaire av. J.-C., furent étudiés dans les années 1960 par Roger Grosjean.
Ils comptent quelque 260 menhirs, disposés en sept files aux orientations précises (nord-sud ou est-ouest).
À quelques kilomètres, se trouve le site de Cauria, mentionné à son époque par Mérimée, qui possède les alignements de Stantari (les « pétrifiés ») et l’impressionnant dolmen de Fontanaccia. Indications d’accès sur...
www.corse.fr/musees-corse
Un Parcours Classé Monument Historique.
En parcourant la propriété – plus exactement la « station », classée monument historique en 1980 – on ne perçoit pas la lutte pour sa reconnaissance !
Une allée clairement dessinée sous les oliviers, l’entrée de l’enceinte cyclopéenne bien dégagée, qui enserre la torre (une construction en pierre sèche mesurant 6 à 8 mètres de haut)...
Puis des vestiges de cabanes de l’âge du bronze, et un alignement de statues-menhirs.
Au lendemain de la guerre, tout cela n’était qu’à l’état virtuel…
En 1949, seul le directeur des Archives départementales de la Corse, Pierre Lamotte, manifeste un intérêt pour la découverte.
« 1954 Sera une date décisive, explique Daniel Cesari fils.
Un jeune archéologue, Roger Grosjean, est envoyé en Corse sous les auspices de l’abbé Breuil.
C’est avec lui que commenceront véritablement les fouilles, qu’il poursuivra assidûment jusqu’à sa mort en 1975. »
Le site mégalithique de Filitosa se trouve à proximité du golfe de Valinco, sur la côte ouest.
La conservation et la mise en valeur de ces vestiges vieux de 6 000 ans sont le fruit du travail et de l'acharnement de leur
découvreur...Charles Antoine Cesari, il y a 70 ans.
Qui Étaient Ces Hommes ?
Daniel Cesari indique l’olivier millénaire en bas de la pente et les menhirs dressés en file : c’est à partir de 1956 qu’ils ont pu être ainsi dressés et rassemblés.
Dès 1960, le site est ouvert au public. D’autres archéologues, dont l’Italien Enrico Azteni, ont travaillé sur les objets du quotidien...
Céramiques, pendeloques en os, pointes de flèche en obsidienne, quelques torques et bijoux en bronze.
« Mais nous avons peu de témoignages métalliques, précise Daniel Cesari en indiquant les vitrines.
Nous sommes ici sur une terre granitique, aux sols acides, qui fait disparaître ces pièces. »
Surtout Après Trois Millénaires…
La question fondamentale n’a pas encore été pleinement résolue : quelles étaient les populations qui vivaient ici et pourquoi ont-elles sculpté ces étranges effigies ?
Représentations de chefs ? Totems d’ennemis vaincus ? Symboles phalliques ?
Dans une île particulièrement riche en monuments mégalithiques, les dernières théories sont follement romanesques...
Les Shardanes, parmi les fameux « peuples de la mer », qui furent corsaires au service du roi de Byblos...
Eux qui défièrent les pharaons au IIe millénaire av. J.-C., seraient peut-être ces mystérieux bâtisseurs et sculpteurs.
On se demande qui ils sont, ce qu'ils représentent, par qui ils ont été imaginés, conçus, érigés.
Ces menhirs de 6 000 ans ont été retravaillés en statues-menhirs il y a 3 200 ans et semblent nous dire : "Et toi, qui es-tu ?"
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mégalithe
archéologie
Photo Miguel Medina, archives Agence France-Presse
Nicolas Pratviel Agence France-Presse Paris
Poète survolté, généreux, engagé, Jacques Higelin (vu ici en 2015) aura été l'auteur de succès tels que Pars, Champagne ou encore Tombé du ciel.
La chanson française est orpheline de son poète rock le plus flamboyant et une de ses bêtes de scène les plus généreuses: Jacques Higelin est mortvendredi matin à Paris à l'âge de 77 ans.
«Aziza, sa femme, Arthur H, Kên Higelin et Izia Higelin ont la douleur d'annoncer la disparition de Jacques Higelin ce matin», a annoncé sa famille dans un communiqué transmis à l'AFP.
Ces derniers mois, son entourage proche avait fait état d'une «fatigue» du chanteur. La famille n'a pas souhaité communiquer sur les causes de son décès.
«Je ne peux que crier», a réagi auprès de l'AFP son acolyte depuis les années 60, Brigitte Fontaine, la voix déchirée par l'émotion.«C'était quelqu'un de bien, c'était d'abord un poète, un rebelle et puis un fidèle. Le propre d'un poète, c'est qu'on ne peut pas l'imaginer mort... Il était dans la vie, l'énergie, la joie de vivre, tout ce qui est positif... "
Ça m'a bouleversée», a réagi auprès de l'AFP Françoise Canetti, directricedu label Jacques Canetti, créé par son père qui fit enregistrer en 1964à Higelin ses premières chansons, sur des textes de Boris Vian.
«Jacques Higelin est mort. Cauchemars, fantômes et squelettes, laissez flotter vos idées noires... Mais déjà le ciel blanchit... La folie qui l'accompagne et jamais ne l'a trahi... Champagne pour les poètes et tristesse pour ceux qui les voient partir!», a tweeté le Premier ministre Édouard Philippe.
«Jacques Higelin nous quitte. Ce talent "tombé du ciel" a tenu une place remarquable et très particulière dans l'univers musical francophone et dans nos vies ces dernières décennies», a réagi, également sur Twitter, le ministre belge des Affaires étrangères Didier Reynders.
Le chanteur Jean-Louis Aubert a salué celui qui était pour sa génération de musiciens un «géniteur». «Tout jeune, quand je n'avais pas de groupe, on s'est collé à lui. On habitait tous ensemble. C'était une mise au monde. Il se dirigeait vers le rock mais il chantait en français», a-t-il raconté.
Père de trois enfants artistes - le chanteur Arthur H, la chanteuse Izia Higelin, et le réalisateur Kên Higelin -, il laisse derrière lui une vingtaine d'albums qui ont marqué la chanson française...
Comme BBH 75 (1974), Alertez les bébés (1976) ou encore le diptyque Champagne pour tout le monde... et ... Caviar pour les autres sortis en 1979.
Poète Hirsute.
À la fin des années 80, après quelques années de creux, il réussit un retour spectaculaire avec l'album Tombé du ciel, son plus gros succès (300 000 exemplaires vendus).
Produit par Jacno, il contient le single éponyme, hommage à son idole Charles Trénet, restera l'un de ses plus grands tubes.
Poète survolté, généreux, engagé, Jacques Higelin aura été l'auteur d'autres chansons restées dans les mémoires, telles que Pars, Champagne, Je ne peux plus dire je t'aime ou encore Poil dans la main.
Né en 1940 pendant la Seconde Guerre mondiale, il a débuté sa carrière artistique au théâtre au début des années 60, avant de rencontrer les musiciens Areski et Brigitte Fontaine, avec lesquels il incarna un renouveau de la chanson française au milieu des années soixante.
Ses talents de comédien - il compte une trentaine de films en tant qu'acteur - lui ont permis de se tailler une réputation de showman aussi ébouriffant qu'imprévisible.
Que ce soit dans la rue où il improvisait des concerts-happening, à la télévision où ses performances ont fait grimper le stress de plus d'un animateur, et évidemment sur scène lors de ses concerts marathon.
En 2005, Higelin, «le poète hirsute» rend hommage à Charles Trénet «le fouchantant», mort quatre ans auparavant, avec un spectacle qui témoigne de l'étendue de ses talents d'interprète.
Aussi à l'aise dans la poésie, le rock, la chanson, le folk ou même le psychédélisme durant toute sa carrière, il a fait ses adieux à la scène en 2015, à la Philharmonie de Paris, célébrant ses 50 ans de carrière.
Beaucoup d'émotion avait accompagné cette dernière, où on le voyait notamment chanter aux côtés de sa fille Izia et de son fils Arthur H.
CLIC.................HIGELIN75 - EPK from nicotepo on Vimeo.
Un an plus tard, il sortait en octobre 2016 Higelin 75, son dernier album en date, une nouvelle fois plébiscité par la critique et le public dans lequel il attendait crânement, en «fumant», que «le temps s'arrête et qu'le ciel me tombe sur la tête».