Tchernobyl capturé par la Photographie infrarouge de Vladimir Migutin.
Les filtres infrarouges sont utiles pour créer une ambiance bizarre et étrange dans les images, peu importe ce que vous capturez. C’est pourquoi utiliser un filtre comme celui-ci dans un endroit déjà envoûtant comme Tchernobyl pourrait rendre les paysages que vous capturez encore plus impressionnants. Le photographe Vladimir Migutin a essayé cette technique lors de son voyage dans la ville de Tchernobyl en Ukraine qui a souffert de la tristement célèbre catastrophe nucléaire. « Il est assez difficile de décrire l’atmosphère générale que j’ai vécue pendant ce voyage », a-t-il confié, affirmant que cela a finalement laissé une impression très positive. « J’avais l’impression d’être dans un » genre de paradis « sur une autre planète. » Le choix de photographier avec un filtre infrarouge a souligné la sensation post-apocalyptique de Tchernobyl. Le spectre de couleurs étranges et le léger flou provoqué par une longue exposition que nécessite la photographie infrarouge font que les images se démarquent des autres. La nature a aussi l’air radieuse lorsque la lumière infrarouge qui se laisse réfléchir crée une sorte de lueur magique qui semble imprégner l’air. Tout cela combiné nous donne une série d’images uniques.
Le saviez-vous ? Les grandes marées sont plus fortes au Canada qu’en France. Et en Méditerranée, il y a bien une marée. En revanche, en Adriatique, il n’y en a pas.
La baie de Fundy à marée basse (à gauche), puis haute (à droite). (Photos : Wikicommons)
C’est dans la baie de Fundy, au Canada entre la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick, que le marnage (la différence de hauteur entre la basse mer et la pleine mer successives) le plus important est observé. Il peut en effet atteindre jusqu’à 18 mètres. Pour cette raison, à maréebasse, il est possible de marcher plusieurs kilomètres sans mettre un pied dans l’eau. Cependant, à marée haute, la plage a totalement disparu, et la profondeur de l’eau est très importante.Si le marnage est si grand à cet endroit, selon les scientifiques, c’est parce que le temps que prend l’eau à baisser entre deux marées est similaire au temps entre deux marées hautes, soit 12,4 heures. Pour l’anecdote, selon les Micmacs, un peuple amérindien, une baleine géante serait à l’origine des marées de la baie de Fundy.
L’estuaire de la Severn, à l’ouest du Royaume-Uni, à marée basse (à gauche), puis à marée haute (à droite). (Photos : Wikicommons)
D’autres lieux de marées remarquables existent dans le monde, notamment à Puerto Gallegos, en Argentine, où le marnage peut atteindre 16,8 mètres. En Angleterre, l’estuaire de la Severn est le théâtre de marées impressionnantes avec un marnage de 16,5 mètres. Il est à 16,3 mètres dans la baie de Frobisher, au Canada. Enfin, en France, la baie du Mont-Saint-Michel offre un magnifique spectacle avec ses 15 mètres de marnage. En Méditerranée, il y a bien des marées… Elles sont très faibles, contrairement à celles de nos côtes atlantiques. La marée méditerranéenne engendre en moyenne des variations de… 40 centimètres. Ces dernières passent souvent inaperçues, masquées par les conditions atmosphériques : un vent contraire, comme la tramontane et lemistral, ou une pression atmosphérique plus forte que la moyenne, qui va réduire l’effet des marées jusqu’à les rendre invisibles. Dans le Golfe de Gabès, en Tunisie, et toujours en Méditerranée, c’est l’effet inverse qui est observé avec un phénomène d’amplification de la marée. Là, le marnage peut atteindre près de deux mètres.
Le port de Houmt Souk, à Djerba, dans le Golfe de Gabès en Tunisie. (Photo : Phileole) … Mais pas en Adriatique !
C’est ce qu’on appelle le marnage nul. Les marées tournent autour de ces régions, comme en mer Adriatique et au sud de la Sicile. Ces endroits sont appelés « points amphidromiques ».
Dubrovnik, en Croatie, ville bordée par la mer Adriatique. (Photo : Wikicommons)
Et les lacs, sont-ils soumis aux marées ? Il y a très peu de nappes d’eau intérieures assez grandes ou profondes pour être touchées par les marées. Mais certaines, très faibles, ont déjà été observées sur les Grands Lacs entre les États-Unis et le Canada. Les marégraphes (instrument de mesure des marées) indiquent un marnage pouvant aller jusqu’à… 3 centimètres ! À Duluth (Minnesota, États-Unis), sur le lac Supérieur, le marnage est de 20 petits millimètres. Les marées de ces « mers intérieures » n’ont rien à voir avec celles des océans, et cela ne peut affecter la navigation des bateaux sur les lacs.
Le lac Huron, entre les États-Unis et le Canada. Sa superficie de 59 600 km² en fait une véritable mer intérieure. (Photo : Wikicommons)
En Norvège, la marée créée des tourbillons Le Saltstraumen est un détroit norvégien. La position géographique de ce détroit fait qu’à chaque marée d’importantes masses d’eau circulent dedans, créant parmi les plus puissants courants de marée au monde, pouvant aller à une vitesse de 22 nœuds, soit 40 km/h. Cela crée des tourbillons faisant jusqu’à 10 mètres de diamètre et cinq mètres de profondeur.
Deux tourbillons se créent sur le détroit de Saltstraumen, en Norvège. (Photo : Alf Storm)
Mais au niveau mondial, les côtes de l’ouest de la France sont les plus réputées pour leurs marées : c’est l’endroit où les marnages importants (supérieurs à 10 mètres) sont les plus nombreux, ce qui fait de nos côtes un observatoire du phénomène des marées pour les scientifiques. (Source : Ouest France)
Des marées destructives jamais vue auparavant dans l'est dela province du Québec au Canada.
C'est un gros ouvrage d'artillerie, comptant dix blocs. Construit de 1929 à 1936, l'ouvrage a été épargné par les combats de juin 1940, mais pas par ceux de novembre 1944.
L'ouvrage du Simserhof est un ouvrage fortifié de la ligne Maginot, situé sur la commune de Siersthal (dans l'écart du Légeret, rue André-Maginot), dans le département de la Moselle.
C'est un gros ouvrage d'artillerie, comptant dix blocs. Construit de 1929 à 1936, l'ouvrage a été épargné par les combats de juin 1940, mais pas par ceux de novembre 1944.
L'ouvrage est composé en surface de huit blocs de combat (regroupés en deux demi-ouvrages : blocs 1, 2 et 5 à l'ouest, blocs 7 et 8 au milieu, blocs 3, 4 et 6 à l'est) et de deux blocs d'entrée, avec en souterrain des magasins à munitions (un M 1 et plusieurs M 2), une usine (avec quatre groupes électrogènes SGCM de 265 chevaux) et une caserne, le tout relié par des galeries profondément enterrées. Articles détaillés : Ouvrage de la ligne Maginot, Installations souterraines et Blocs de combat. -Le bloc 1 est une casemate mixte d'artillerie et d'infanterie flanquant vers l'ouest, avec un créneau pour lance-bombe de 135 mm, un créneau mixte pour JM/AC 47 (jumelage de mitrailleuses et canon antichar de 47 mm), un autre créneau pour JM, une tourelle de mitrailleuses et une cloche GFM (guetteur fusil mitrailleur). -Le bloc 2 est un bloc mixte d'artillerie et d'infanterie servant aussi d'observatoire, avec un créneau mixte pour JM/AC 47, un autre créneau pour JM, une tourelle de 81 mm, une cloche VDP (vue directe et périscopique, indicatif O 2) et une cloche GFM. -Le bloc 3 est un bloc mixte d'artillerie et d'infanterie, avec un créneau mixte pour JM/AC 47, un autre créneau pour JM, une tourelle de 81 mm et deux cloches GFM. -Le bloc 4 est une casemate mixte d'artillerie et d'infanterie, avec un créneau pour lance-bombe de 135 mm, un créneau mixte pour JM/AC 47, un autre créneau pour JM, une tourelle de mitrailleuses et une cloche GFM. -Le bloc 5 est une casemate d'artillerie flanquant vers l'ouest, avec trois créneaux pour canon de 75 mm modèle 1932, une cloche VDP (indicatif O 3), deux cloches GFM et une cloche LG (lance-grenades). -Le bloc 6 est une casemate d'artillerie flanquant vers l'est, avec trois créneaux pour canons de 75 mm modèle 1932, une cloche VDP (indicatif O 1), deux cloches GFM et une cloche LG. -Le bloc 7 est un bloc d'artillerie, avec une tourelle de 135 mm et deux cloches GFM. -Le bloc 8 est un bloc d'artillerie, avec une tourelle de 75 mm modèle 1933 et deux cloches GFM.
L'entrée des hommes est en puits, armée avec deux créneaux mixtes pour JM/AC 47, deux cloches GFM et une cloche LG.
L'entrée des munitions est de type A de plain-pied, armée avec un créneau mixte pour AC/AC 47 et deux cloches GFM2.
L'abbaye Saint-Pierre de Montmajour, attesté sous la forme latinisée Monsmajoris1, est une abbaye bénédictine fondée en 948 à environ quatre kilomètres au nord-est d'Arles dans le département des Bouches-du-Rhône (France). Dès la fin du xe siècle elle devient l'une des abbayes les plus riches de Provence et le monastère se développe, entre le xie siècle et le début duxviiie siècle,par la construction d'une série de bâtiments religieux et militaires.Abandonné à la findu xviiie siècle, puis fortement dégradé après la Révolution, cet ensemble architectural fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1840 les bâtiments annexes étant classés en 1921.
Histoire
Le cimetière des moines.
Le Moyen Âge Sa création. En octobre 949, Teucinde, une femme de l’aristocratie bourguignonne qui a suivi Hugues d'Arles en Provence, également sœur du prévôt du chapitre Gontard, achète l’île de Montmajour qui appartient à l'archevêque d'ArlesManassès et en fait donation aux religieux qui y vivent ; l’abbaye est fondée. Teucinde confirme sa donation en977. Dès 960, de nombreuses autres donations sont effectuées en faveur de l’abbaye à l’époque de son premier abbé Mauring et de son premier prieur Pons. Une donation particulièrement importante est celle de 961, effectuée par la comtesse Berthe, nièce d’Hugues d'Arles et épouse de Raimond, comte de Rouergue et marquis ; elle donne à la nouvelle communauté quelques-unes de ses res proprietatis, certaines situées à l’est du Rhône, in regno Provinciae, et d’autres à l’ouest jusqu’au comté d’Agde, in regnum Gociae. En 963, le pape Léon VIII place le monastère sous son autorité directe. Son rayonnement L'abbaye devient au xie siècle nécropole des comtes de Provence. En effet, en 1018 a lieu l'inhumation du comte Guillaume II, en 1026, celle de la comtesse Adelaïde et en 1063, celle du comte Geoffroy. Tous les trois sont inhumés initialement dans la crypte du xie siècle avant d'être transférés au xiie siècle au cloître. Construite sur un rocher entouré de marais par des moines bénédictins, la petite abbaye Saint-Pierre étend rapidement son influence àArles et en Provence grâce à un vaste réseau de prieurés (jusqu'à cinquante-six au xiiie siècle) et au pèlerinage de la Sainte-Croix. Un 3 mai, probablement en 1019, le pèlerinage de Montmajour appelé Pardon de Montmajour est en effet créé ; ce pardon est institué sous l’abbé Lambert, lors de la consécration de la première église Notre-Dame, en cours de construction,par l’archevêque d’ArlesPons de Marignane qui accorde à cette occasion la première indulgence historiquement attestée. Pendant tout le Moyen Âge, l'abbaye draine tous les 3 mai de nombreux fidèles de la région, jusqu'à 150 000 pèlerins d'après Bertrand Boysset, un chroniqueur arlésien de la fin du xive siècle. En 1426, on compte 12 à 15 000 pèlerins venant par le Rhône jusqu'à Arles pour le pèlerinage de Montmajour. De plus, l’abbaye, réputée, reçoit de nombreux dons et vers 1100, 112 églises et prieurés dépendent d’elle en Provence. Du XIe au XIVesiècles, l'abbaye entretient avec la ville d'Arles des rapports conflictuels, en particulier en ce qui concerne les limites de son territoire, les marais et les droits de pêche et de chasse. Mais paradoxalement Arles, où l'abbaye possède deux églises paroissiales, représente un marché financier et une cité où les moines trouvent leurs fournisseurs, marchands et artisans. Les Arlésiens constituent également pour le monastère un réservoir de main-d'œuvre. Au xiiie siècle, l'abbaye de Montmajour est très riche et son abbé a le train de vie d'un grand seigneur. Toutefois à partir du XIIIe siècle, si le Pardon de Montmajour continue d'avoir du succès, l'abbaye n'attire plus les aumônes des fidèles. Le début du déclin En 1357 quand les Grandes compagnies ravagent la Provence, puis entre 1389 et 1399, lors du conflit avec Raymond de Turenne, les moines menacés protègent leur monastère par des ouvrages militaires : un mur d’enceinte aujourd’hui disparu et une tour encore appelée tour de Pons de l’Orme, du nom de l’abbé. En 1405, l'abbaye perd l'indépendance de son abbatiat et se trouve rattachée à l'archevêché d'Arles. Ressurgit alors un long conflit avec son prieuré de Saint-Antoine-en-Viennois qui réussit même à s'annexer temporairement Montmajour en 1490. Les dissensions portent en particulier sur les reliques de saint Antoine disputées par les deux monastères. La querelle apaisée, l'abbaye est mise en commende et ses prieurés ne cessent de régresser. Beaucoup passent à d'autres ordres ou à des laïcs contre un cens versé à l'abbaye-mère. L'Ancien Régime. En 1593, lors des guerres de religion, l’abbaye est occupée par les soldats de la Ligue catholique et les moines doivent se retirer pendant deux ans à Arles. À leur retour ils retrouvent une abbaye dévastée. Au xviie siècle, l'archevêque d'Arles, Jean Jaubert de Barrault y introduit la réforme bénédictine de Saint-Maur, mais il se heurte à une forte opposition des moines. Il doit faire appel en 1638 à des lettres patentes du roi l'autorisant si nécessaire à recourir à l'Intendant de Provence pour imposer le concordat de 1639. Les Mauristes prennent possession de ce monastère à la Saint-Michel 1639. Sous la direction des nouveaux moines, des extensions sont entreprises : le lundi de Pâques 1703 l'archevêque d'Arles, François de Maillypose la première pierre des nouveaux bâtiments conventuels de l'abbaye. En 1726, un incendie très important nécessite des travaux de reconstruction, dirigés par l'architecte Jean-Baptiste Franque. Le dernier abbé de Montmajour est le cardinal de Rohan, connu par l'Affaire du collier de la reine. L’abbaye est sécularisée en 1786. Les Temps modernes. À la Révolution, l'ensemble monastique est vendu comme bien national. Les bâtiments, pour la plupart fort dégradés ou partiellement détruits, sont rachetés par la ville d’Arles en 1838. L'abbaye est classée Monument historique à partir de 184015 et les bâtiments restaurés sous le Second Empire, sous la direction d'Henri Antoine Révoil. Depuis 1945, l’abbaye est propriété d’État. Description. L'ensemble de Montmajour est composé d'un ermitage (xie siècle) essentiellement représenté par la chapelle Saint-Pierre, d'un couvent de type médiéval (xiie siècle & xiiie siècle): le monastère Saint-Pierre, d'un donjon défensif Montmajour : l'église st Pierre (xiè siècle) Il est constitué pour l'essentiel d'une chapelle semi-troglodyte, installée sur le flanc sud de la colline de Montmajour entre 1030 et 1050, et représente le plus ancien témoin architectural du site. Cette datation résulte de la comparaison stylistique des douze chapiteaux avec ceux du cloître de l'abbé Ardain à Tournus datés entre 1028 et1052 Angle nord du cloître. Ces chapiteaux, de style corinthien, pourraient provenir de deux ateliers, celui de Montmajour - Venasque et celui deSaint-Victor de Marseille - Vaison-la-Romaine Cette présence de chapiteaux corinthiens annonce la résurrection des chapiteaux corinthiens antiques au XIIe siècle en Provence. D'une manière générale, le décor sculpté est remarquable par la persistance d'éléments stylistiques carolingiens associés à des motifs, tels les rosaces etpalmettes, proches de l'art roman.La chapelle, précédée d'un vestibule utilisé pour des inhumations rupestres, comprend deux vaisseaux parallèles dont celui du fond, le plus ancien, est intégralement taillé dans la roche; c'est un mode de construction traditionnel en Provence calcaire où un élément bâti en appentis contre la paroi naturelle s'ajoute à la partie troglodytique de l'édifice. Même s'il est de faibles dimensions, le vaisseau méridional,couvert d'une voûte en berceau, est une véritable église avec nef, travée de chœur et abside semi-circulaire. Galerie sud, baie à quadruple arcature, colonnes géminées. La chapelle Saint-Pierre renferme la pierre tombale du comte de ProvenceGeoffroy, mort en 1061 ou 1062. Un étroit passage conduit à une sorte de grotte naturelle figurant, aux yeux de certains, les cellules des premiers ermites; on trouve égalementla «chaire de Saint-Trophime» et, dans un réduit éclairé par une lucarne, son «confessionnal». Même si la chapelle Saint-Pierre a été vandalisée en juillet 1976, sa restauration est en voie d'achèvement fin 2012 Le monastère Saint-Pierre Même si leur mise en œuvre a été bien sûr échelonnée dans le temps, le cloître, comme la salle capitulaire et la section réfectoire-dortoir, fait partie avec l'abbatiale Notre-Dame du plan d'ensemble originel. En témoignent les murs communs entre ces éléments se contrebutant les uns les autres, notamment le mur séparant les deux travées de l'église du chapitre d'abord puis du début de la galerie nord, et se prolongeant tout le long de cette aile en montrant sur sa face nord les piles en attente pour les trois travées de nef projetées mais non encore réalisées et qui ne le seront jamais.
Mont Saint-Michel View From A Drone. Le Mont-Saint-Michel et sa baie retrouvent leur vraie nature après 10 ans de travaux. Dès que le coefficient de marée dépasse 110, le Mont redevient une île, l'espace de quelques heures.
Ce timelapse de Couleurs d’Armor met en évidence le fonctionnement des vannes du barrage du Couesnon sur une journée entière. Ce barrage moderne a été mis en service en 2009. Sa fonction principale est de désensabler les abords du Mont par un système de chasse : les eaux de lamarée montante et du Couesnon sont lâchées à marée basse pour entraîner les sédiments vers le large. La vidéo explique les différentes étapes du cycle de fonctionnement et les moments correspondants dans la vidéo.
Brian Kirhagis peint des portraits surréalistes, alliant la beauté de la nature et celle du corps féminin. Sa dernière série de tableaux intitulée EARTH est un vibrant hommage à la gloire des femmes.
Les compositions de Brian Kirhagis sont pour le moins complexes : combinant à la fois plusieurs styles et plusieurs motifs, elle parviennent quand même à demeurer extrêmement lisibles même pour un public néophyte. Chaque tableau de sa série EARTH célèbre la « Mère Sacrée » avec une succession de portraits féminins saisissants.
Chaque portrait représente une femme en communion avec la nature : son corps n’est plus en chair et en os mais tout en végétation luxuriante et colorée, maintenu par d’épaisses et sinueuses racines d’arbres. La plupart de ces femmes sont plongées dans la méditation, elles sont en symbiose avec « Mère Nature ». Bien qu’elles revêtent l’apparence de déesses, elles n’en demeurent pas moins des femmes de tous les jours : fortes mais sereines, confiantes mais contemplatives. C’est le but même du travail de Brian Khiragis : que le pouvoir et l’émancipation des femmes saute aux yeux de tous. Actuellement exposée à Seattle, vous pouvez admirer les tableaux de EARTH sur le compte Instagram de Brian. Brian Kirhagis aka The Artist est un artiste surréaliste qui combine la conscience sociale avec de belles peintures. Son travail doit être vu comme une sorte de défi aux possibilités du cerveau humain, il montre aux spectateurs un travail composé de plusieurs couches dans une combinaison sublime de styles et de motifs pour arriver à une composition complexe. Sa dernière série «Earth» est un merveilleux exemple de la façon dont cet artiste travaille et pense. Grâce à la belle représentation de l'anatomie féminine, il donne une ode à la nature mère. Chaque portrait somptueux des femmes est combiné avec la croissance des plantes, des fleurs colorées et des essences de bois. Habituellement, c'est la nature elle-même qui agit comme arrière-plan, les modèles semblent presque sereins. Les composants terreux entrelacés avec les gens ainsi que les différents décors et attributs font une sorte de double impression, le tout dans le but de livrer des œuvres accrocheuses, qui réussissent aussi parfaitement. Bien que les personnages de la série «Terre» aient un aspect parfois divin, on voit aussi entre les lignes qu'ils sont des femmes de tous les jours. Cependant, grâce à leurs poses et à leurs expressions complètes, ils obtiennent la vision du pouvoir et de la sérénité. En raison de ce symbolisme, Brian Kirhagis reçoit un signe d'accrochage pour la femme moderne, le besoin de respect et de compréhension est non seulement nécessaire pour la nature autour de nous, mais aussi pour les femmes. Le travail de Brian Kirhagis a toujours été chargé d'émotions sous-jacentes et même de points de vue politiques et culturels, la série «Terre» n'est pas différente. Poésie florale sur une toile!
Qui Peut Sauver La « Calypso Du Commandant Cousteau » ?
À Concarneau, sur le port, les marins disent que « ça sent la mort » dans le hangar n° 8 de Piriou Naval Services. Partout ailleurs dans les ateliers du chantier breton, à qui la marine nationale confie ses navires à retaper, scies, rabots et chalumeaux sont à l’œuvre. Mais depuis six ans, le silence règne autour du bâtiment où repose une coque en bois de 40 mètres de long. Un squelette rouillé, protégé des pigeonspar des filets et sur lequel une mauvaise herbe puise la force de pousser, on ne sait comment, sur les blessures du pont.Sans sa timonerie,sa mâture et son faux nez,la Calypso est méconnaissable,elle pèse100 tonnes à peine, quatre fois moins que lors de sa construction. Ses bordés ne craquent plus à la mer, ils pourrissent. Le bateau, l’âme du commandant Cousteau, est à l’agonie. Source : Le Calypso Du Commandant Cousteau...
On l’a cru perdu, déjà, à plusieurs reprises. Le premier navire hydrographique français, star mondiale dont les aventures ont conquis aux Etats-Unis plus de téléspectateurs que « Dallas », a surmonté bien des épreuves, jusqu’à sombrer le 8 janvier 1996 dans le port de Singapour, après avoir été heurté par une barge. La Calypso restera dix-sept jours au fond de l’eau, puis sera renflouée. La mer n’est plus un danger pour le moment, mais les huissiers, oui. Vendredi 13 mars, le chantier de Concarneau a annoncé qu’il délivrerait lundi à l’Equipe Cousteau, propriétaire du bateau, un commandement de saisie-vente « qui débouchera sur une vente aux enchères » du navire. Après des années de procédure judiciaire, la cour d’appel de Rennes avait rendu le 9 décembre 2014 un arrêt obligeant l’Equipe Cousteau à déménager la Calypso d’ici le 12 mars et à payer à Piriou le solde de travaux dû, soit quelque 273 000 €.
« Étrange destination pour un navire » La Calypso est le célèbre navire océanographique du commandant Cousteau, avec lequel celui-ci fit de l'exploration scientifique maritime du 24novembre1951 jusqu'en janvier 1996 et voyagea, avec son équipe, sur toutes les mers et océans du globe. Le navire fut baptisé du nom de Calypso, nymphe de la mer de la mythologie grecque. Calypso, sur Wikimedia Commons
Source : La maquette de la Calypso du Commandant Cousteau
Depuis la mort, le 25 juin 1997, de l’explorateur des profondeurs, aussi adulé des Français que l’Abbé Pierre, la bataille a été féroce pour capter son héritage, ses derniers mots et ses ultimes volontés. Francine Cousteau, sa seconde épouse, est une habituée des prétoires. Présidente d’une association de droit américain à but non lucratif, « The Cousteau Society », créée en 1973, l’ancienne hôtesse de l’air a reçu du commandant « la licence exclusive mondiale et perpétuelle portant sur son nom, ses marques, sa signature et son œuvre ». Sur le site de L’Equipe Cousteau, association française de loi 1901, qui a succédé en 1992 à la Fondation Cousteau, et qu’elle gère également, c’est on ne peut plus clair : « Toute utilisation du nom du commandant Cousteau par des tiers sera considérée comme contrefaçon et poursuivie comme telle. » Jean-Michel, le fils aîné de l’ancien officier de marine et de sa première femme Simone Melchior, qui voulait se lancer dans l’hôtellerie de luxe en utilisant la marque Cousteau, l’a appris à ses dépens. Le 15 octobre 2007, la Calypso, remorquée de La Rochelle où elle croupissait, fait une entrée triomphale à Concarneau, saluée par des centaines d’admirateurs à qui Francine Cousteau distribue des bonnets rouges. Tous les espoirs sont alors permis. L’ancien dragueur de mines britannique, construit pendant la seconde guerre mondiale aux Etats-Unis et qui a participé en 1943 au débarquement en Sicile sous le matricule HMS J-286, allait enfin être rénové. Jacques-Yves Cousteau en était tombé amoureux quand il l’avait découvert en 1950, amarré à un quai, somnolant sous le soleil de l’île de Malte. Un couple inséparable était né. Il naviguera pendant quarante-cinq ans avec comme seul horizon le fond de la mer : « Etrange destination pour un navire »,rappellera Erik Orsenna, lors de sa réception à l’Académie française oùil est élu le 28 mai 1998 au fauteuil du commandant. « Piège Affectif ». A Concarneau, même si tous les devis ne sont pas signés, la tâche débute avec enthousiasme. Les ouvriers du chantier Piriou sont fiers de soignerce grand corps malade : « Nous sommes tombés dans le piège affectif et nous avons confondu sentiment et affaires », regrette aujourd’hui PascalPiriou, le patron de la PME. En 2008, alors que la crise économique refroidit l’ardeur des mécènes sollicités par Francine Cousteau, les choses se gâtent. La veuve pointe soudain des malfaçons. De son côté, l’entreprise fait valoir que l’association a modifié l’espritdu contrat, souhaitant refaire naviguer la Calypso au lieu de la transformer en musée, comme il aurait été convenu au départ. Le 6 février 2009, c’est la fin du rêve et des travaux. Le différend se règle d’abord au tribunal de commerce de Quimper puis devant la cour d’appel de Rennes. « La “Calypso” est un mythe. Elle doit revivre. Je souhaite une issue favorable, mais il faudrait un miracle », Pascal Piriou patron du Chantier Piriou.
Depuis quelques jours, l’agitation régnait sur le petit port breton où tout sesait. Des émissaires de la CMA-CGM, l’un des leaders mondiaux du transport maritime par conteneurs, seraient passés. Tout comme les « Brestois » du chantier du Guip, spécialistes de la restauration de bateaux en bois. « La Calypso, pour moi, c’est plus important que l’Hermione, le bateau de Lafayette. Et on adore s’occuper des causes perdues », insiste Yann Mauffret, charpentier de marine et responsable de la petite entreprise bretonne. Sea Shepherd, la tumultueuse ONG maritime fondée par Paul Watson, qui monte à l’abordage des navires japonais chasseurs de baleines, aurait aussi montré le bout de son nez.Mais vu son état, rénover la Calypso ne peut plus suffire. Elle doit être reconstruite. Et il faudrait pour cela des millions d’euros. On pense mécène, bien sûr. Beaucoup se sont déjà penchés au chevet du navire à l’instar du groupe de luxe suisse Richemont. La petite histoire raconte que sa filiale horlogère IWC Schaffhausen aurait bien aimé recueillir des morceaux du bois d’origine de la Calypso, du pin d’Oregon, pour en faire des cadrans de montres de plongée, des pièces numérotées qui auraient trouvé de riches acquéreurs,sans aucun doute. Mais plus généralement qui mettra de l’argent sur la table sans avoir négocié au préalable les droits à l’image du commandant ? Une ville, peut-être ? Marseille ou La Rochelle s’étaient portées candidates pour devenir des terres d’accueil du bateau mais, ne s’étant pas accordées avec la veuve du commandant, elles ont dû renoncer. Monaco ? Jacques-Yves Cousteau a été directeur du musée océanographique de la Principauté pendant trente et un ans. Le prince Rainier et son épouse ont maintes fois dîné à bord de la Calypso. Contacté par Le Monde, l’actuel directeur du musée monégasque, Robert Calcagno, se refuse à tout commentaire. Reste l’Etat. Ne serait-il pas possible de faire inscrire le bateau culte à l’inventaire des monuments historiques ? À plusieurs reprises, selon maître Jean-Léopold Renard, avocat de l’Equipe Cousteau face au chantier Piriou, la demande en a été faite sans que cela n’aboutisse jamais. La procédure est longue. Et les élus très rares. Un peu moins de 140 bateaux maritimes et fluviaux sont classés en France, surtout des petites unités, comme le canot de sauvetage de l’île d’Ouessant, par exemple. Parmi les plus grands, le Belem et la Duchesse Anne, un trois-mâts métallique devenu bateau-musée à Dunkerque. Même si au ministère de la culture, on répond que toute nouvelle demande de l’Equipe Cousteau sera étudiée, « sous réserve que le navire présente encore un degré d’intégrité et d’authenticité suffisant pour justifier une telle mesure », il est clair que l’argent manque. « Il n’y a pas un sou. Il faudrait vraiment un coup de tonnerre pour que cela se fasse », confie un habitué de la procédure qui rappelle que ni le France, ni la Jeanne-d’Arc, navire-école de la marine nationale, n’ont été préservés. « Ce qui se joue aujourd’hui est vraiment regrettable, estime le contre-amiral Loïc Finaz, directeur du Musée national de la marine. Maismalheureusement, contrairement aux Britanniques ou aux Néerlandais, nous n’avons pas une grande tradition de conservation de notre patrimoine maritime. »!!!!!!! Si la Calypso disparaissait, elle ferait des milliers d’orphelins en France mais surtout aux Etats-Unis où l’aura de « Jacques Cousteau » reste intacte. Le réalisateur Wes Anderson lui a même dédié, en 2004, ce film parodique et déjanté, La Vie aquatique, où Bill Murray joue le rôle d’un océanographe qui porte un bonnet rouge. En octobre 2013, un véritable océanographe cette fois, l’écologiste Bruno Bombled, lance un appel sur Change.org, « un cri d’amour » dit-il, pour sauver le navire. En moins de deux mois, 9 588 personnes originaires de 60 pays différents le signent. Et expliquent pourquoi en quelques mots : « toute mon enfance » ; « devoir de mémoire » ; « patrimoine mondial » ; « c’est comme la tour Eiffel, elle donne la chair de poule » ; « fierté de notre pays » ; « Calypso for ever et je suis Cousteau diver ».« Je Préfère Voir Mon Bateau Couler » L’émission « L’Odyssée sous-marine » diffusée sur la deuxième chaîne à partir de 1969 – « The Undersea World » aux Etats-Unis, « El mundo submarino » en Amérique latine – était destinée aux jeunes d’aujourd’hui et de demain. Elle a suscité de nombreuses vocations de plongeurs et de scientifiques et beaucoup fait rêver. « Môme, j’habitais en plein cœur de la Sologne, la campagne, quoi. Le dimanche après-midi, j’avais le nez collé devant la TV. Cousteau m’a emmené partout, c’est comme si j’avais nagé avec cet homme-poisson », raconte avec émotion Franck Jourdin, un restaurateur dont le blog www.passion-calypso.com détaille les péripéties du bateau au fameux drapeau vert orné de la nymphe et d’un dauphin. « Les plongeurs restaient jusqu’à seize heures dans l’eau. Il y a des types de l’Equipe Cousteau qui sont morts pour nous faire découvrir le Grand Bleu. »
La mer Rouge, la barrière de Corail, les Galapagos, l’Antarctique, le Mississipi, l’Amazone, le lac Titicaca… « De semaine en semaine, la planète se révèle à ses habitants. Le gros bocal si souvent imbécile – je parle de la télévision – s’est changé en hublot », dit Erik Orsenna en rendant son hommage sous la Coupole. « Je suis allé sur la Calypso plusieurs fois, raconte l’archéologue marin Michel L’hour. Elle est bien plus morte aujourd’hui que si elle était aufond de l’eau. On aurait dû la laisser immergée à Singapour. Des centaines de gens auraient plongé dessus… » Faire sombrer la nymphe des océans ? Finir en tragédie grecque ? Certains de ses admirateurs le suggèrent, évoquant une phrase prononcée par Cousteauen 1984 : « Je préfère voir mon bateau couler avec les honneurs que transformé en musée. Je ne veux pas que ce bateau se prostitue et que les gens viennent pique-niquer à son bord. » Il restera, si l’on veut, un lot de consolation. Depuis septembre 2014,sur le site de l’Equipe Cousteau,une maison d’éditionpropose à la vente une maquette du navire de 98,5 cm de longueur : « Construisez votre Calypso, le légendaire navire du commandant Cousteau ». En vente chez votre marchand de journaux. (Source : Le Monde)
Qui Peut Sauver La « Calypso Du Commandant Cousteau » ?
À Concarneau, sur le port, les marins disent que « ça sent la mort » dans le hangar n° 8 de Piriou Naval Services. Partout ailleurs dans les ateliers du chantier breton, à qui la marine nationale confie ses navires à retaper, scies, rabots et chalumeaux sont à l’œuvre. Mais depuis six ans, le silence règne autour du bâtiment où repose une coque en bois de 40 mètres de long. Un squelette rouillé, protégé des pigeonspar des filets et sur lequel une mauvaise herbe puise la force de pousser, on ne sait comment, sur les blessures du pont.Sans sa timonerie,sa mâture et son faux nez,la Calypso est méconnaissable,elle pèse100 tonnes à peine, quatre fois moins que lors de sa construction. Ses bordés ne craquent plus à la mer, ils pourrissent. Le bateau, l’âme du commandant Cousteau, est à l’agonie. Source : Le Calypso Du Commandant Cousteau...
On l’a cru perdu, déjà, à plusieurs reprises. Le premier navire hydrographique français, star mondiale dont les aventures ont conquis aux Etats-Unis plus de téléspectateurs que « Dallas », a surmonté bien des épreuves, jusqu’à sombrer le 8 janvier 1996 dans le port de Singapour, après avoir été heurté par une barge. La Calypso restera dix-sept jours au fond de l’eau, puis sera renflouée. La mer n’est plus un danger pour le moment, mais les huissiers, oui. Vendredi 13 mars, le chantier de Concarneau a annoncé qu’il délivrerait lundi à l’Equipe Cousteau, propriétaire du bateau, un commandement de saisie-vente « qui débouchera sur une vente aux enchères » du navire. Après des années de procédure judiciaire, la cour d’appel de Rennes avait rendu le 9 décembre 2014 un arrêt obligeant l’Equipe Cousteau à déménager la Calypso d’ici le 12 mars et à payer à Piriou le solde de travaux dû, soit quelque 273 000 €.
« Étrange destination pour un navire » La Calypso est le célèbre navire océanographique du commandant Cousteau, avec lequel celui-ci fit de l'exploration scientifique maritime du 24novembre1951 jusqu'en janvier 1996 et voyagea, avec son équipe, sur toutes les mers et océans du globe. Le navire fut baptisé du nom de Calypso, nymphe de la mer de la mythologie grecque. Calypso, sur Wikimedia Commons
Source : La maquette de la Calypso du Commandant Cousteau
Depuis la mort, le 25 juin 1997, de l’explorateur des profondeurs, aussi adulé des Français que l’Abbé Pierre, la bataille a été féroce pour capter son héritage, ses derniers mots et ses ultimes volontés. Francine Cousteau, sa seconde épouse, est une habituée des prétoires. Présidente d’une association de droit américain à but non lucratif, « The Cousteau Society », créée en 1973, l’ancienne hôtesse de l’air a reçu du commandant « la licence exclusive mondiale et perpétuelle portant sur son nom, ses marques, sa signature et son œuvre ». Sur le site de L’Equipe Cousteau, association française de loi 1901, qui a succédé en 1992 à la Fondation Cousteau, et qu’elle gère également, c’est on ne peut plus clair : « Toute utilisation du nom du commandant Cousteau par des tiers sera considérée comme contrefaçon et poursuivie comme telle. » Jean-Michel, le fils aîné de l’ancien officier de marine et de sa première femme Simone Melchior, qui voulait se lancer dans l’hôtellerie de luxe en utilisant la marque Cousteau, l’a appris à ses dépens. Le 15 octobre 2007, la Calypso, remorquée de La Rochelle où elle croupissait, fait une entrée triomphale à Concarneau, saluée par des centaines d’admirateurs à qui Francine Cousteau distribue des bonnets rouges. Tous les espoirs sont alors permis. L’ancien dragueur de mines britannique, construit pendant la seconde guerre mondiale aux Etats-Unis et qui a participé en 1943 au débarquement en Sicile sous le matricule HMS J-286, allait enfin être rénové. Jacques-Yves Cousteau en était tombé amoureux quand il l’avait découvert en 1950, amarré à un quai, somnolant sous le soleil de l’île de Malte. Un couple inséparable était né. Il naviguera pendant quarante-cinq ans avec comme seul horizon le fond de la mer : « Etrange destination pour un navire »,rappellera Erik Orsenna, lors de sa réception à l’Académie française oùil est élu le 28 mai 1998 au fauteuil du commandant. « Piège Affectif ». A Concarneau, même si tous les devis ne sont pas signés, la tâche débute avec enthousiasme. Les ouvriers du chantier Piriou sont fiers de soignerce grand corps malade : « Nous sommes tombés dans le piège affectif et nous avons confondu sentiment et affaires », regrette aujourd’hui PascalPiriou, le patron de la PME. En 2008, alors que la crise économique refroidit l’ardeur des mécènes sollicités par Francine Cousteau, les choses se gâtent. La veuve pointe soudain des malfaçons. De son côté, l’entreprise fait valoir que l’association a modifié l’espritdu contrat, souhaitant refaire naviguer la Calypso au lieu de la transformer en musée, comme il aurait été convenu au départ. Le 6 février 2009, c’est la fin du rêve et des travaux. Le différend se règle d’abord au tribunal de commerce de Quimper puis devant la cour d’appel de Rennes. « La “Calypso” est un mythe. Elle doit revivre. Je souhaite une issue favorable, mais il faudrait un miracle », Pascal Piriou patron du Chantier Piriou.
Depuis quelques jours, l’agitation régnait sur le petit port breton où tout sesait. Des émissaires de la CMA-CGM, l’un des leaders mondiaux du transport maritime par conteneurs, seraient passés. Tout comme les « Brestois » du chantier du Guip, spécialistes de la restauration de bateaux en bois. « La Calypso, pour moi, c’est plus important que l’Hermione, le bateau de Lafayette. Et on adore s’occuper des causes perdues », insiste Yann Mauffret, charpentier de marine et responsable de la petite entreprise bretonne. Sea Shepherd, la tumultueuse ONG maritime fondée par Paul Watson, qui monte à l’abordage des navires japonais chasseurs de baleines, aurait aussi montré le bout de son nez.Mais vu son état, rénover la Calypso ne peut plus suffire. Elle doit être reconstruite. Et il faudrait pour cela des millions d’euros. On pense mécène, bien sûr. Beaucoup se sont déjà penchés au chevet du navire à l’instar du groupe de luxe suisse Richemont. La petite histoire raconte que sa filiale horlogère IWC Schaffhausen aurait bien aimé recueillir des morceaux du bois d’origine de la Calypso, du pin d’Oregon, pour en faire des cadrans de montres de plongée, des pièces numérotées qui auraient trouvé de riches acquéreurs,sans aucun doute. Mais plus généralement qui mettra de l’argent sur la table sans avoir négocié au préalable les droits à l’image du commandant ? Une ville, peut-être ? Marseille ou La Rochelle s’étaient portées candidates pour devenir des terres d’accueil du bateau mais, ne s’étant pas accordées avec la veuve du commandant, elles ont dû renoncer. Monaco ? Jacques-Yves Cousteau a été directeur du musée océanographique de la Principauté pendant trente et un ans. Le prince Rainier et son épouse ont maintes fois dîné à bord de la Calypso. Contacté par Le Monde, l’actuel directeur du musée monégasque, Robert Calcagno, se refuse à tout commentaire. Reste l’Etat. Ne serait-il pas possible de faire inscrire le bateau culte à l’inventaire des monuments historiques ? À plusieurs reprises, selon maître Jean-Léopold Renard, avocat de l’Equipe Cousteau face au chantier Piriou, la demande en a été faite sans que cela n’aboutisse jamais. La procédure est longue. Et les élus très rares. Un peu moins de 140 bateaux maritimes et fluviaux sont classés en France, surtout des petites unités, comme le canot de sauvetage de l’île d’Ouessant, par exemple. Parmi les plus grands, le Belem et la Duchesse Anne, un trois-mâts métallique devenu bateau-musée à Dunkerque. Même si au ministère de la culture, on répond que toute nouvelle demande de l’Equipe Cousteau sera étudiée, « sous réserve que le navire présente encore un degré d’intégrité et d’authenticité suffisant pour justifier une telle mesure », il est clair que l’argent manque. « Il n’y a pas un sou. Il faudrait vraiment un coup de tonnerre pour que cela se fasse », confie un habitué de la procédure qui rappelle que ni le France, ni la Jeanne-d’Arc, navire-école de la marine nationale, n’ont été préservés. « Ce qui se joue aujourd’hui est vraiment regrettable, estime le contre-amiral Loïc Finaz, directeur du Musée national de la marine. Maismalheureusement, contrairement aux Britanniques ou aux Néerlandais, nous n’avons pas une grande tradition de conservation de notre patrimoine maritime. »!!!!!!! Si la Calypso disparaissait, elle ferait des milliers d’orphelins en France mais surtout aux Etats-Unis où l’aura de « Jacques Cousteau » reste intacte. Le réalisateur Wes Anderson lui a même dédié, en 2004, ce film parodique et déjanté, La Vie aquatique, où Bill Murray joue le rôle d’un océanographe qui porte un bonnet rouge. En octobre 2013, un véritable océanographe cette fois, l’écologiste Bruno Bombled, lance un appel sur Change.org, « un cri d’amour » dit-il, pour sauver le navire. En moins de deux mois, 9 588 personnes originaires de 60 pays différents le signent. Et expliquent pourquoi en quelques mots : « toute mon enfance » ; « devoir de mémoire » ; « patrimoine mondial » ; « c’est comme la tour Eiffel, elle donne la chair de poule » ; « fierté de notre pays » ; « Calypso for ever et je suis Cousteau diver ».« Je Préfère Voir Mon Bateau Couler » L’émission « L’Odyssée sous-marine » diffusée sur la deuxième chaîne à partir de 1969 – « The Undersea World » aux Etats-Unis, « El mundo submarino » en Amérique latine – était destinée aux jeunes d’aujourd’hui et de demain. Elle a suscité de nombreuses vocations de plongeurs et de scientifiques et beaucoup fait rêver. « Môme, j’habitais en plein cœur de la Sologne, la campagne, quoi. Le dimanche après-midi, j’avais le nez collé devant la TV. Cousteau m’a emmené partout, c’est comme si j’avais nagé avec cet homme-poisson », raconte avec émotion Franck Jourdin, un restaurateur dont le blog www.passion-calypso.com détaille les péripéties du bateau au fameux drapeau vert orné de la nymphe et d’un dauphin. « Les plongeurs restaient jusqu’à seize heures dans l’eau. Il y a des types de l’Equipe Cousteau qui sont morts pour nous faire découvrir le Grand Bleu. »
La mer Rouge, la barrière de Corail, les Galapagos, l’Antarctique, le Mississipi, l’Amazone, le lac Titicaca… « De semaine en semaine, la planète se révèle à ses habitants. Le gros bocal si souvent imbécile – je parle de la télévision – s’est changé en hublot », dit Erik Orsenna en rendant son hommage sous la Coupole. « Je suis allé sur la Calypso plusieurs fois, raconte l’archéologue marin Michel L’hour. Elle est bien plus morte aujourd’hui que si elle était aufond de l’eau. On aurait dû la laisser immergée à Singapour. Des centaines de gens auraient plongé dessus… » Faire sombrer la nymphe des océans ? Finir en tragédie grecque ? Certains de ses admirateurs le suggèrent, évoquant une phrase prononcée par Cousteauen 1984 : « Je préfère voir mon bateau couler avec les honneurs que transformé en musée. Je ne veux pas que ce bateau se prostitue et que les gens viennent pique-niquer à son bord. » Il restera, si l’on veut, un lot de consolation. Depuis septembre 2014,sur le site de l’Equipe Cousteau,une maison d’éditionpropose à la vente une maquette du navire de 98,5 cm de longueur : « Construisez votre Calypso, le légendaire navire du commandant Cousteau ». En vente chez votre marchand de journaux. (Source : Le Monde)
L échelle inamovible de l’église du Saint-Sépulcre.
Sur le rebord d’une fenêtre de l’église du Saint-Sépulcre à Jérusalem trône une échelle surnommée l’échelle inamovible.
Cette petite échelle en bois a probablement été placée et oubliée par un maçon au 19ème siècle et n’a jamais été otée depuis, suite aux conflits qui oppose les différentes communautés religieuses gérant l’édifice. L’église du Saint Sépulcre est probablement l’endroit le plus sacré du christianisme et est régie par 6 ordres chrétiens depuis 1852. Toute modification doit faire l’objet d’un consensus. Les dissensions entre les ordres sont si fortes qu’il n’est pas rare que des moines de différentes factions en viennent aux mains. Un status quo fragile sévit localement et résultat: personne ne bouge l’échelle pour éviter tout conflit. Cette échelle inamovible qui semble si banale est donc devenue presque sacréemais surtout le symbole des divisions religieuses qui règnent localement.
Fleurs De Frangipanier.
© Didier DUCCESCHI
La fleur de frangipanier est l'un des symboles de Tahiti. La Polynésie estun paradis en matière de végétation et de flore, qui diffère d'un archipel à l'autre. Sur les atolls, les arbustes et les cocotiers dominent, alors que dans les îles hautes, les plantes sont nettement plus diversifiées.
Baie De Cook
© Didier DUCCESCHI
Ile la plus visitée après Tahiti, Mooréa se distingue pourtant de son île-soeur. Les habitants de Papeete viennent s'y détendre le week-end pour s'éloigner du stress de la capitale. Ci-dessus, la baie de Cook, qui forme avec l'autre magnifique baie d'Opunohu, le triangle de l'île de Mooréa.
Lagon De Moorea
© Hervé LILLINI
Le récif qui cerne l'île est un lagon étroit et peu profond, un paradis pour la plongée sous-marine. Sur la photo, des chirurgiens-bagnards (poissons rayés) peu farouches sillonnent le lagon.
Danse Polynésienne
© Hervé LILLINI
Danse traditionnelle (Tamuré) à Moorea. Contrairement aux apparences, la
danse tahitienne n'a rien d'un folkore pour touristes. Dans ce pays de
tradition orale, elle est l'un des piliers les plus représentatifs de la
culture Maohi.
Hôtel à Moorea
© Monique VAULTIER
Hôtel intercontinental à Mooréa. Si l'île compte peu de plages comme la majorité des îles polynésiennes, elle ne manque pas d'activités:excursions en 4x4,plongée sous-marine, randonnées pédestres et équestres,baignade et snorkeling, observation des baleines et dauphins,marche sous l'eau, parachute ascensionnel...
Requins À Pointes Noires Dans Le Lagon
© Hervé LILLINI
Les requins à pointes noires, inoffensifs, font le spectacle dans les eaux
de Moorea. Avec les raies, ils sont la grande spécialité des eaux
polynésiennes.
Raie De Lumière Sur Moorea
© Didier DE LAPLANCHE
De magnifiques montagnes dominent le littoral de l'île, qui, à chaque coucher de soleil, offre un spectacle à couper le souffle.
Les filtres infrarouges sont utiles pour créer une ambiance bizarre et étrange dans les images, peu importe ce que vous capturez. C’est pourquoi utiliser un filtre comme celui-ci dans un endroit déjà envoûtant comme Tchernobyl pourrait rendre les paysages que vous capturez encore plus impressionnants.
Le photographe Vladimir Migutin a essayé cette technique lors de son voyage dans la ville de Tchernobyl en Ukraine qui a souffert de la tristement célèbre catastrophe nucléaire. « Il est assez difficile de décrire l’atmosphère générale que j’ai vécue pendant ce voyage », a-t-il confié, affirmant que cela a finalement laissé une impression très positive. « J’avais l’impression d’être dans un » genre de paradis « sur une autre planète. »
Le choix de photographier avec un filtre infrarouge a souligné la sensation post-apocalyptique de Tchernobyl. Le spectre de couleurs
étranges et le léger flou provoqué par une longue exposition que nécessite la photographie infrarouge font que les images se démarquent des autres. La nature a aussi l’air radieuse lorsque la lumière infrarouge qui se laisse réfléchir crée une sorte de lueur magique qui semble imprégner l’air. Tout cela combiné nous donne une série d’images uniques.
Le saviez-vous ? Les grandes marées sont plus fortes au Canada qu’en France. Et en Méditerranée, il y a bien une marée. En revanche, en Adriatique, il n’y en a pas.
La baie de Fundy à marée basse (à gauche), puis haute (à droite). (Photos : Wikicommons)
C’est dans la baie de Fundy, au Canada entre la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick, que le marnage (la différence de hauteur entre la basse mer et la pleine mer successives) le plus important est observé. Il peut en effet atteindre jusqu’à 18 mètres. Pour cette raison, à maréebasse, il est possible de marcher plusieurs kilomètres sans mettre un pied dans l’eau. Cependant, à marée haute, la plage a totalement disparu, et la profondeur de l’eau est très importante.Si le marnage est si grand à cet endroit, selon les scientifiques, c’est parce que le temps que prend l’eau à baisser entre deux marées est similaire au temps entre deux marées hautes, soit 12,4 heures. Pour l’anecdote, selon les Micmacs, un peuple amérindien, une baleine géante serait à l’origine des marées de la baie de Fundy.
L’estuaire de la Severn, à l’ouest du Royaume-Uni, à marée basse (à gauche), puis à marée haute (à droite). (Photos : Wikicommons)
D’autres lieux de marées remarquables existent dans le monde, notamment à Puerto Gallegos, en Argentine, où le marnage peut atteindre 16,8 mètres. En Angleterre, l’estuaire de la Severn est le théâtre de marées impressionnantes avec un marnage de 16,5 mètres. Il est à 16,3 mètres dans la baie de Frobisher, au Canada. Enfin, en France, la baie du Mont-Saint-Michel offre un magnifique spectacle avec ses 15 mètres de marnage.
En Méditerranée, il y a bien des marées…
Elles sont très faibles, contrairement à celles de nos côtes atlantiques. La
marée méditerranéenne engendre en moyenne des variations de… 40 centimètres. Ces dernières passent souvent inaperçues, masquées par les conditions atmosphériques : un vent contraire, comme la tramontane et lemistral, ou une pression atmosphérique plus forte que la moyenne, qui
va réduire l’effet des marées jusqu’à les rendre invisibles.
Dans le Golfe de Gabès, en Tunisie, et toujours en Méditerranée, c’est l’effet inverse qui est observé avec un phénomène d’amplification de la marée. Là, le marnage peut atteindre près de deux mètres.
Le port de Houmt Souk, à Djerba, dans le Golfe de Gabès en Tunisie. (Photo : Phileole)
… Mais pas en Adriatique !
C’est ce qu’on appelle le marnage nul. Les marées tournent autour de ces régions, comme en mer Adriatique et au sud de la Sicile. Ces endroits sont appelés « points amphidromiques ».
Dubrovnik, en Croatie, ville bordée par la mer Adriatique. (Photo : Wikicommons)
Et les lacs, sont-ils soumis aux marées ?
Il y a très peu de nappes d’eau intérieures assez grandes ou profondes pour être touchées par les marées. Mais certaines, très faibles, ont déjà été observées sur les Grands Lacs entre les États-Unis et le Canada. Les marégraphes (instrument de mesure des marées) indiquent un marnage pouvant aller jusqu’à… 3 centimètres ! À Duluth (Minnesota, États-Unis), sur le lac Supérieur, le marnage est
de 20 petits millimètres. Les marées de ces « mers intérieures » n’ont rien à voir avec celles des océans, et cela ne peut affecter la navigation des bateaux sur les lacs.
Le lac Huron, entre les États-Unis et le Canada. Sa superficie de 59 600 km² en fait une véritable mer intérieure. (Photo : Wikicommons)
En Norvège, la marée créée des tourbillons
Le Saltstraumen est un détroit norvégien. La position géographique de ce détroit fait qu’à chaque marée d’importantes masses d’eau circulent dedans, créant parmi les plus puissants courants de marée au monde, pouvant aller à une vitesse de 22 nœuds, soit 40 km/h. Cela crée des tourbillons faisant jusqu’à 10 mètres de diamètre et cinq mètres de profondeur.
Deux tourbillons se créent sur le détroit de Saltstraumen, en Norvège. (Photo : Alf Storm)
Mais au niveau mondial, les côtes de l’ouest de la France sont les plus réputées pour leurs marées : c’est l’endroit où les marnages importants (supérieurs à 10 mètres) sont les plus nombreux, ce qui fait de nos côtes un observatoire du phénomène des marées pour les scientifiques.
(Source : Ouest France)
Des marées destructives jamais vue auparavant dans l'est dela province du Québec au Canada.
C'est un gros ouvrage d'artillerie, comptant dix blocs. Construit de 1929 à 1936, l'ouvrage a été épargné par les combats de juin 1940, mais pas par ceux de novembre 1944.
L'ouvrage du Simserhof est un ouvrage fortifié de la ligne Maginot, situé sur la commune de Siersthal (dans l'écart du Légeret, rue André-Maginot), dans le département de la Moselle.
C'est un gros ouvrage d'artillerie, comptant dix blocs. Construit de 1929 à 1936, l'ouvrage a été épargné par les combats de juin 1940, mais pas par ceux de novembre 1944.
L'ouvrage est composé en surface de huit blocs de combat (regroupés en deux demi-ouvrages : blocs 1, 2 et 5 à l'ouest, blocs 7 et 8 au milieu, blocs 3, 4 et 6 à l'est) et de deux blocs d'entrée, avec en souterrain des magasins à munitions (un M 1 et plusieurs M 2), une usine (avec quatre groupes électrogènes SGCM de 265 chevaux) et une caserne, le tout relié par des galeries profondément enterrées.
Articles détaillés : Ouvrage de la ligne Maginot, Installations souterraines et Blocs de combat.
-Le bloc 1 est une casemate mixte d'artillerie et d'infanterie flanquant vers l'ouest, avec un créneau pour lance-bombe de 135 mm, un créneau mixte pour JM/AC 47 (jumelage de mitrailleuses et canon antichar de 47 mm), un autre créneau pour JM, une tourelle de mitrailleuses et une cloche GFM (guetteur fusil mitrailleur).
-Le bloc 2 est un bloc mixte d'artillerie et d'infanterie servant aussi d'observatoire, avec un créneau mixte pour JM/AC 47, un autre créneau pour JM, une tourelle de 81 mm, une cloche VDP (vue directe et périscopique, indicatif O 2) et une cloche GFM.
-Le bloc 3 est un bloc mixte d'artillerie et d'infanterie, avec un créneau mixte pour JM/AC 47, un autre créneau pour JM, une tourelle de 81 mm et deux cloches GFM.
-Le bloc 4 est une casemate mixte d'artillerie et d'infanterie, avec un créneau pour lance-bombe de 135 mm, un créneau mixte pour JM/AC 47, un autre créneau pour JM, une tourelle de mitrailleuses et une cloche GFM.
-Le bloc 5 est une casemate d'artillerie flanquant vers l'ouest, avec trois créneaux pour canon de 75 mm modèle 1932, une cloche VDP (indicatif O 3), deux cloches GFM et une cloche LG (lance-grenades).
-Le bloc 6 est une casemate d'artillerie flanquant vers l'est, avec trois créneaux pour canons de 75 mm modèle 1932, une cloche VDP (indicatif O 1), deux cloches GFM et une cloche LG.
-Le bloc 7 est un bloc d'artillerie, avec une tourelle de 135 mm et deux cloches GFM.
-Le bloc 8 est un bloc d'artillerie, avec une tourelle de 75 mm modèle 1933 et deux cloches GFM.
L'entrée des hommes est en puits, armée avec deux créneaux mixtes pour JM/AC 47, deux cloches GFM et une cloche LG.
L'entrée des munitions est de type A de plain-pied, armée avec un créneau mixte pour AC/AC 47 et deux cloches GFM2.
L'abbaye Saint-Pierre de Montmajour, attesté sous la forme latinisée Monsmajoris1, est une abbaye bénédictine fondée en 948 à environ quatre kilomètres au nord-est d'Arles dans le département des Bouches-du-Rhône (France). Dès la fin du xe siècle elle devient l'une des abbayes les plus riches de Provence et le monastère se développe, entre le xie siècle et le début duxviiie siècle,par la construction d'une série de bâtiments religieux et militaires.Abandonné à la findu xviiie siècle,
puis fortement dégradé après la Révolution, cet ensemble architectural fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1840 les bâtiments annexes étant classés en 1921.
Histoire
Le cimetière des moines.
Le Moyen Âge Sa création.
En octobre 949, Teucinde, une femme de l’aristocratie bourguignonne qui a suivi Hugues d'Arles en Provence, également sœur du prévôt du chapitre Gontard, achète l’île de Montmajour qui appartient à l'archevêque d'ArlesManassès et en fait donation aux religieux qui y vivent ; l’abbaye est fondée. Teucinde confirme sa donation en977. Dès 960, de nombreuses autres donations sont effectuées en faveur de l’abbaye à l’époque de son premier abbé Mauring et de son premier prieur Pons. Une donation particulièrement importante est celle de 961, effectuée par la comtesse Berthe, nièce d’Hugues d'Arles et épouse de Raimond, comte de Rouergue et marquis ; elle donne à la nouvelle communauté quelques-unes de ses res proprietatis, certaines situées à l’est du Rhône, in regno Provinciae, et d’autres à l’ouest jusqu’au comté d’Agde, in regnum Gociae. En 963, le pape Léon VIII place le monastère sous son autorité directe.
Son rayonnement L'abbaye devient au xie siècle nécropole des comtes de Provence. En effet, en 1018 a lieu l'inhumation du comte Guillaume II, en 1026, celle de la comtesse Adelaïde et en 1063, celle du comte Geoffroy. Tous les trois sont inhumés initialement dans la crypte du xie siècle avant d'être transférés au xiie siècle au cloître.
Construite sur un rocher entouré de marais par des moines bénédictins, la petite abbaye Saint-Pierre étend rapidement son influence àArles et en Provence grâce à un vaste réseau de prieurés (jusqu'à cinquante-six au xiiie siècle) et au pèlerinage de la Sainte-Croix. Un 3 mai, probablement en 1019, le pèlerinage de Montmajour appelé Pardon de Montmajour est en effet créé ; ce pardon est institué sous l’abbé Lambert, lors de la consécration de la première église Notre-Dame, en cours de construction,par l’archevêque d’Arles Pons de Marignane qui accorde à cette occasion la première indulgence historiquement attestée. Pendant tout le Moyen Âge, l'abbaye draine tous les 3 mai de nombreux
fidèles de la région, jusqu'à 150 000 pèlerins d'après Bertrand Boysset, un chroniqueur arlésien de la fin du xive siècle.
En 1426, on compte 12 à 15 000 pèlerins venant par le Rhône jusqu'à Arles pour le pèlerinage de Montmajour.
De plus, l’abbaye, réputée, reçoit de nombreux dons et vers 1100, 112 églises et prieurés dépendent d’elle en Provence. Du XIe au XIVesiècles, l'abbaye entretient avec la ville d'Arles des rapports conflictuels, en particulier en ce qui concerne les limites de son territoire, les marais et les droits de pêche et de chasse. Mais paradoxalement Arles, où l'abbaye possède deux églises paroissiales, représente un marché financier et une cité où les moines trouvent leurs fournisseurs,
marchands et artisans. Les Arlésiens constituent également pour le monastère un réservoir de main-d'œuvre. Au xiiie siècle, l'abbaye de Montmajour est très riche et son abbé a le train de vie d'un grand seigneur. Toutefois à partir du XIIIe siècle, si le Pardon de Montmajour continue d'avoir du succès, l'abbaye n'attire plus les aumônes des fidèles.
Le début du déclin En 1357 quand les Grandes compagnies ravagent la Provence, puis entre 1389 et 1399, lors du conflit avec Raymond de Turenne, les moines menacés protègent leur monastère par des ouvrages militaires : un mur d’enceinte aujourd’hui disparu et une tour encore appelée tour de Pons de l’Orme, du nom de l’abbé.
En 1405, l'abbaye perd l'indépendance de son abbatiat et se trouve rattachée à l'archevêché d'Arles. Ressurgit alors un long conflit avec son prieuré de Saint-Antoine-en-Viennois qui réussit même à s'annexer temporairement Montmajour en 1490. Les dissensions portent en particulier sur les reliques de saint Antoine disputées par les deux monastères. La querelle apaisée, l'abbaye est mise en commende et ses prieurés ne cessent de régresser. Beaucoup passent à d'autres ordres ou à des laïcs contre un cens versé à l'abbaye-mère.
L'Ancien Régime.
En 1593, lors des guerres de religion, l’abbaye est occupée par les soldats de la Ligue catholique et les moines doivent se retirer pendant deux ans à Arles. À leur retour ils retrouvent une abbaye dévastée.
Au xviie siècle, l'archevêque d'Arles, Jean Jaubert de Barrault y introduit la réforme bénédictine de Saint-Maur, mais il se heurte à une forte opposition des moines. Il doit faire appel en 1638 à des lettres patentes du roi l'autorisant si nécessaire à recourir à l'Intendant de Provence pour imposer le concordat de 1639. Les Mauristes prennent possession de ce monastère à la Saint-Michel 1639.
Sous la direction des nouveaux moines, des extensions sont entreprises : le lundi de Pâques 1703 l'archevêque d'Arles, François de Maillypose la première pierre des nouveaux bâtiments conventuels de l'abbaye. En 1726, un incendie très important nécessite des travaux de reconstruction, dirigés par l'architecte Jean-Baptiste Franque. Le dernier abbé de Montmajour est le cardinal de Rohan, connu par l'Affaire du collier de la reine. L’abbaye est sécularisée en 1786.
Les Temps modernes.
À la Révolution, l'ensemble monastique est vendu comme bien national. Les bâtiments, pour la plupart fort dégradés ou partiellement détruits, sont rachetés par la ville d’Arles en 1838. L'abbaye est classée Monument historique à partir de 184015 et les bâtiments restaurés sous le Second Empire, sous la direction d'Henri Antoine Révoil. Depuis 1945, l’abbaye est propriété d’État.
Description.
L'ensemble de Montmajour est composé d'un ermitage (xie siècle) essentiellement représenté par la chapelle Saint-Pierre, d'un couvent de type médiéval (xiie siècle & xiiie siècle): le monastère Saint-Pierre, d'un donjon défensif
Montmajour : l'église st Pierre (xiè siècle)
Il est constitué pour l'essentiel d'une chapelle semi-troglodyte, installée sur le flanc sud de la colline de Montmajour
entre 1030 et 1050, et représente le plus ancien témoin architectural du site. Cette datation résulte de la comparaison stylistique des douze chapiteaux avec ceux du cloître de l'abbé Ardain à Tournus datés entre 1028 et1052
Angle nord du cloître.
Ces chapiteaux, de style corinthien, pourraient provenir de deux ateliers, celui de Montmajour - Venasque et celui deSaint-Victor de Marseille - Vaison-la-Romaine Cette présence de chapiteaux corinthiens annonce la résurrection des chapiteaux corinthiens antiques au XIIe siècle en Provence. D'une manière générale, le décor sculpté est remarquable par la persistance d'éléments stylistiques carolingiens associés à des motifs, tels les rosaces etpalmettes, proches de l'art roman.La chapelle, précédée d'un vestibule utilisé pour des inhumations rupestres, comprend deux vaisseaux parallèles dont celui du fond, le plus ancien, est intégralement taillé dans la roche; c'est un mode de construction traditionnel en Provence calcaire où un élément bâti en appentis contre la paroi naturelle s'ajoute à la partie troglodytique de l'édifice. Même s'il est de faibles dimensions, le vaisseau méridional,couvert d'une voûte en berceau, est une véritable église avec nef, travée de chœur et abside semi-circulaire.
Galerie sud, baie à quadruple arcature, colonnes géminées.
La chapelle Saint-Pierre renferme la pierre tombale du comte de Provence Geoffroy, mort en 1061 ou 1062.
Un étroit passage conduit à une sorte de grotte naturelle figurant, aux yeux de certains, les cellules des premiers ermites; on trouve égalementla «chaire de Saint-Trophime» et, dans un réduit éclairé par une lucarne, son «confessionnal».
Même si la chapelle Saint-Pierre a été vandalisée en juillet 1976, sa restauration est en voie d'achèvement fin 2012
Le monastère Saint-Pierre Même si leur mise en œuvre a été bien sûr échelonnée dans le temps, le cloître, comme la salle capitulaire et la section réfectoire-dortoir, fait partie avec l'abbatiale Notre-Dame du plan d'ensemble originel. En
témoignent les murs communs entre ces éléments se contrebutant les uns les autres, notamment le mur séparant les deux travées de l'église du chapitre d'abord puis du début de la galerie nord, et se prolongeant tout le long de cette aile en montrant sur sa face nord les piles en attente pour les trois travées de nef projetées mais non encore réalisées et qui ne le seront jamais.
Le Mont-Saint-Michel et sa baie retrouvent leur vraie nature après 10 ans de travaux. Dès que le coefficient de marée dépasse 110, le Mont redevient une île, l'espace de quelques heures.
Ce timelapse de Couleurs d’Armor met en évidence le fonctionnement des vannes du barrage du Couesnon sur une journée entière.
Ce barrage moderne a été mis en service en 2009. Sa fonction principale est de désensabler les abords du Mont par un système de chasse : les eaux de lamarée montante et du Couesnon sont lâchées à marée basse pour entraîner les sédiments vers le large. La vidéo explique les différentes étapes du cycle de fonctionnement et les moments correspondants dans la vidéo.
Les compositions de Brian Kirhagis sont pour le moins complexes : combinant à la fois plusieurs styles et plusieurs motifs, elle parviennent quand même à demeurer extrêmement lisibles même pour un public néophyte. Chaque tableau de sa série EARTH
célèbre la « Mère Sacrée » avec une succession de portraits féminins saisissants.
Chaque portrait représente une femme en communion avec la nature : son corps n’est plus en chair et en os mais tout en végétation luxuriante et colorée, maintenu par d’épaisses et sinueuses racines d’arbres. La plupart de ces femmes sont plongées dans la méditation, elles sont en symbiose avec « Mère Nature ».
Bien qu’elles revêtent l’apparence de déesses, elles n’en demeurent pas moins des femmes de tous les jours : fortes mais sereines, confiantes mais contemplatives. C’est le but même du travail de Brian Khiragis : que le pouvoir et l’émancipation des femmes saute aux yeux de tous.
Actuellement exposée à Seattle, vous pouvez admirer les tableaux de EARTH sur le compte Instagram de Brian.
Brian Kirhagis aka The Artist est un artiste surréaliste qui combine la conscience sociale avec de belles peintures. Son travail doit être vu comme une sorte de défi aux possibilités du cerveau humain, il montre aux spectateurs un travail composé de plusieurs couches dans une combinaison sublime de styles et de motifs pour arriver à une composition complexe.
Sa dernière série «Earth» est un merveilleux exemple de la façon dont cet artiste travaille et pense. Grâce à la belle représentation de l'anatomie féminine, il donne une ode à la nature mère.
Chaque portrait somptueux des femmes est combiné avec la croissance des plantes, des fleurs colorées et des essences de bois.
Habituellement, c'est la nature elle-même qui agit comme arrière-plan, les modèles semblent presque sereins. Les composants terreux entrelacés avec les gens ainsi que les différents décors et attributs font une sorte de double impression, le tout dans le
but de livrer des œuvres accrocheuses, qui réussissent aussi parfaitement.
Bien que les personnages de la série «Terre» aient un aspect parfois divin, on voit aussi entre les lignes qu'ils sont des femmes de tous les jours. Cependant, grâce à leurs poses et à leurs expressions complètes, ils obtiennent la vision du pouvoir et de la sérénité.
En raison de ce symbolisme, Brian Kirhagis reçoit un signe d'accrochage pour la femme moderne, le besoin de respect et de
compréhension est non seulement nécessaire pour la nature autour de nous, mais aussi pour les femmes.
Le travail de Brian Kirhagis a toujours été chargé d'émotions sous-jacentes et même de points de vue politiques et culturels, la série «Terre» n'est pas différente. Poésie florale sur une toile!
À Concarneau, sur le port, les marins disent que « ça sent la mort » dans le hangar n° 8 de Piriou Naval Services. Partout ailleurs dans les ateliers du chantier breton, à qui la marine nationale confie ses navires à retaper, scies, rabots et chalumeaux sont à l’œuvre.
Mais depuis six ans, le silence règne autour du bâtiment où repose une coque en bois de 40 mètres de long. Un squelette rouillé, protégé des pigeonspar des filets et sur lequel une mauvaise herbe puise la force de pousser, on ne sait comment, sur les blessures du pont.Sans sa timonerie,sa mâture et son faux nez,la Calypso est méconnaissable,elle pèse100 tonnes
à peine, quatre fois moins que lors de sa construction. Ses bordés ne craquent plus à la mer, ils pourrissent. Le bateau, l’âme du commandant Cousteau, est à l’agonie.
Source : Le Calypso Du Commandant Cousteau...
On l’a cru perdu, déjà, à plusieurs reprises. Le premier navire hydrographique français, star mondiale dont les aventures ont conquis aux Etats-Unis plus de téléspectateurs que « Dallas », a surmonté bien des épreuves, jusqu’à sombrer le 8 janvier 1996 dans le port de Singapour, après avoir été heurté par une barge. La Calypso restera dix-sept jours au fond de l’eau, puis sera renflouée.
La mer n’est plus un danger pour le moment, mais les huissiers, oui. Vendredi 13 mars, le chantier de Concarneau a annoncé qu’il délivrerait lundi à l’Equipe Cousteau, propriétaire du bateau, un commandement de saisie-vente « qui débouchera sur une vente aux enchères » du navire.
Après des années de procédure judiciaire, la cour d’appel de Rennes avait rendu le 9 décembre 2014 un arrêt obligeant l’Equipe Cousteau à déménager la Calypso d’ici le 12 mars et à payer à Piriou le solde de travaux dû, soit quelque 273 000 €.
« Étrange destination pour un navire »
La Calypso est le célèbre navire océanographique du commandant Cousteau, avec lequel celui-ci fit de l'exploration scientifique maritime du 24 novembre 1951 jusqu'en janvier 1996 et voyagea, avec son équipe, sur toutes les mers et océans du globe.
Le navire fut baptisé du nom de Calypso, nymphe de la mer de la mythologie grecque.
Calypso, sur Wikimedia Commons
Source : La maquette de la Calypso du Commandant Cousteau
Depuis la mort, le 25 juin 1997, de l’explorateur des profondeurs, aussi adulé des Français que l’Abbé Pierre, la bataille a été féroce pour capter son héritage, ses derniers mots et ses ultimes volontés.
Francine Cousteau, sa seconde épouse, est une habituée des prétoires. Présidente d’une association de droit américain à but non lucratif, « The Cousteau Society », créée en 1973, l’ancienne hôtesse de l’air a reçu du commandant « la licence exclusive mondiale et perpétuelle portant sur son nom, ses marques, sa signature et son œuvre ».
Sur le site de L’Equipe Cousteau, association française de loi 1901, qui a succédé en 1992 à la Fondation Cousteau, et qu’elle gère également, c’est on ne peut plus clair : « Toute utilisation du nom du commandant Cousteau par des tiers sera considérée comme contrefaçon et poursuivie comme telle. » Jean-Michel, le fils aîné de l’ancien officier de marine et de sa première femme Simone Melchior, qui voulait se lancer dans l’hôtellerie de luxe en utilisant la marque Cousteau, l’a appris à ses dépens.
Le 15 octobre 2007, la Calypso, remorquée de La Rochelle où elle croupissait, fait une entrée triomphale à Concarneau, saluée par des centaines d’admirateurs à qui Francine Cousteau distribue des bonnets rouges. Tous les espoirs sont alors permis.
L’ancien dragueur de mines britannique, construit pendant la seconde guerre mondiale aux Etats-Unis et qui a participé en 1943 au débarquement en Sicile sous le matricule HMS J-286, allait enfin être rénové.
Jacques-Yves Cousteau en était tombé amoureux quand il l’avait découvert en 1950, amarré à un quai, somnolant sous le soleil de l’île de Malte. Un couple inséparable était né. Il naviguera pendant quarante-cinq ans avec comme seul horizon le fond de la mer : « Etrange destination pour un navire »,rappellera Erik Orsenna, lors de sa réception à l’Académie française oùil est élu le 28 mai 1998 au fauteuil du commandant.
« Piège Affectif ».
A Concarneau, même si tous les devis ne sont pas signés, la tâche débute avec enthousiasme. Les ouvriers du chantier Piriou sont fiers de soignerce grand corps malade : « Nous sommes tombés dans le piège affectif et nous avons confondu sentiment et affaires », regrette aujourd’hui PascalPiriou, le patron de la PME. En 2008, alors que la crise économique
refroidit l’ardeur des mécènes sollicités par Francine Cousteau, les choses se gâtent. La veuve pointe soudain des malfaçons. De son côté, l’entreprise fait valoir que l’association a modifié l’espritdu contrat, souhaitant refaire naviguer la Calypso au lieu de la transformer en musée, comme il aurait été convenu au départ. Le 6 février 2009, c’est la fin du rêve et des travaux. Le différend se règle d’abord au tribunal de commerce de Quimper puis devant la cour d’appel de Rennes.
« La “Calypso” est un mythe. Elle doit revivre. Je souhaite une issue favorable, mais il faudrait un miracle », Pascal Piriou patron du Chantier Piriou.
Depuis quelques jours, l’agitation régnait sur le petit port breton où tout sesait. Des émissaires de la CMA-CGM, l’un des leaders mondiaux du transport maritime par conteneurs, seraient passés. Tout comme les « Brestois » du chantier du Guip, spécialistes de la restauration de bateaux en bois. « La Calypso, pour moi, c’est plus important que l’Hermione, le bateau de Lafayette. Et on adore s’occuper des causes perdues », insiste Yann Mauffret, charpentier de marine et responsable de la petite entreprise bretonne. Sea Shepherd, la tumultueuse ONG maritime fondée par Paul Watson, qui monte à l’abordage des navires japonais chasseurs de baleines, aurait aussi montré le bout de son nez.Mais vu son état, rénover la Calypso ne peut plus suffire. Elle doit être reconstruite. Et il faudrait pour cela des millions d’euros.
On pense mécène, bien sûr. Beaucoup se sont déjà penchés au chevet du navire à l’instar du groupe de luxe suisse Richemont.
La petite histoire raconte que sa filiale horlogère IWC Schaffhausen aurait bien aimé recueillir des morceaux du bois d’origine de la Calypso, du pin d’Oregon, pour en faire des cadrans de montres de plongée, des pièces numérotées qui auraient trouvé de riches acquéreurs,sans aucun doute. Mais plus généralement qui mettra de l’argent sur la table sans avoir négocié au préalable les droits à l’image du commandant ?
Une ville, peut-être ? Marseille ou La Rochelle s’étaient portées candidates pour devenir des terres d’accueil du bateau mais, ne s’étant pas accordées avec la veuve du commandant, elles ont dû renoncer.
Monaco ?
Jacques-Yves Cousteau a été directeur du musée océanographique de la Principauté pendant trente et un ans. Le prince Rainier et son épouse ont maintes fois dîné à bord de la Calypso. Contacté par Le Monde, l’actuel directeur du musée monégasque, Robert Calcagno, se refuse à tout commentaire.
Reste l’Etat. Ne serait-il pas possible de faire inscrire le bateau culte à l’inventaire des monuments historiques ? À plusieurs reprises, selon maître Jean-Léopold Renard, avocat de l’Equipe Cousteau face au chantier Piriou, la demande en a été faite sans que cela n’aboutisse jamais.
La procédure est longue. Et les élus très rares. Un peu moins de 140 bateaux maritimes et fluviaux sont classés en France, surtout des petites unités, comme le canot de sauvetage de l’île d’Ouessant, par exemple. Parmi les plus grands, le Belem et la Duchesse Anne, un trois-mâts métallique devenu bateau-musée à Dunkerque.
Même si au ministère de la culture, on répond que toute nouvelle demande de l’Equipe Cousteau sera étudiée, « sous réserve que le navire présente encore un degré d’intégrité et d’authenticité suffisant pour justifier une telle mesure », il est clair que l’argent manque. « Il n’y a pas un sou. Il faudrait vraiment un coup de tonnerre pour que cela se fasse », confie un habitué de la procédure qui rappelle que ni le France, ni la Jeanne-d’Arc, navire-école de la marine nationale, n’ont été préservés.
« Ce qui se joue aujourd’hui est vraiment regrettable, estime le contre-amiral Loïc Finaz, directeur du Musée national de la marine. Maismalheureusement, contrairement aux Britanniques ou aux Néerlandais, nous n’avons pas une grande tradition de conservation de notre patrimoine maritime. »!!!!!!!
Si la Calypso disparaissait, elle ferait des milliers d’orphelins en France mais surtout aux Etats-Unis où l’aura de « Jacques Cousteau » reste intacte. Le réalisateur Wes Anderson lui a même dédié, en 2004, ce film parodique et déjanté, La Vie aquatique, où Bill Murray joue le rôle d’un océanographe qui porte un bonnet rouge. En octobre 2013, un véritable océanographe cette fois, l’écologiste Bruno Bombled, lance un appel sur Change.org, « un cri d’amour » dit-il, pour sauver le navire. En moins de deux mois, 9 588 personnes originaires de 60 pays différents le signent. Et expliquent pourquoi en quelques mots : « toute mon enfance » ; « devoir de mémoire » ; « patrimoine mondial » ; « c’est comme la tour Eiffel, elle donne la chair de poule » ; « fierté de notre pays » ; « Calypso for ever et je suis Cousteau diver ».« Je Préfère Voir Mon Bateau Couler »
L’émission « L’Odyssée sous-marine » diffusée sur la deuxième chaîne à partir de 1969 – « The Undersea World » aux Etats-Unis, « El mundo submarino » en Amérique latine – était destinée aux jeunes d’aujourd’hui et de demain.
Elle a suscité de nombreuses vocations de plongeurs et de scientifiques et beaucoup fait rêver. « Môme, j’habitais en plein cœur de la Sologne, la campagne, quoi. Le dimanche après-midi, j’avais le nez collé devant la TV. Cousteau m’a emmené partout, c’est comme si j’avais nagé avec cet homme-poisson », raconte avec émotion Franck Jourdin, un restaurateur
dont le blog www.passion-calypso.com détaille les péripéties du bateau au fameux drapeau vert orné de la nymphe et d’un dauphin.
« Les plongeurs restaient jusqu’à seize heures dans l’eau. Il y a des types de l’Equipe Cousteau qui sont morts pour nous faire découvrir le Grand Bleu. »
La mer Rouge, la barrière de Corail, les Galapagos, l’Antarctique, le Mississipi, l’Amazone, le lac Titicaca… « De semaine en semaine, la planète se révèle à ses habitants. Le gros bocal si souvent imbécile – je parle de la télévision – s’est changé en hublot », dit Erik Orsenna en rendant son hommage sous la Coupole.
« Je suis allé sur la Calypso plusieurs fois, raconte l’archéologue marin Michel L’hour. Elle est bien plus morte aujourd’hui que si elle était aufond de l’eau. On aurait dû la laisser immergée à Singapour. Des centaines de gens auraient plongé dessus… »
Faire sombrer la nymphe des océans ? Finir en tragédie grecque ? Certains de ses admirateurs le suggèrent, évoquant une phrase prononcée par Cousteauen 1984 : « Je préfère voir mon bateau couler avec les honneurs que transformé en musée. Je ne veux pas que ce bateau se prostitue et que les gens viennent pique-niquer à son bord. »
Il restera, si l’on veut, un lot de consolation. Depuis septembre 2014, sur le site de l’Equipe Cousteau, une maison d’éditionpropose à la vente une maquette du navire de 98,5 cm de longueur : « Construisez votre Calypso, le légendaire navire du commandant Cousteau ». En vente chez votre marchand de journaux.
(Source : Le Monde)
À Concarneau, sur le port, les marins disent que « ça sent la mort » dans le hangar n° 8 de Piriou Naval Services. Partout ailleurs dans les ateliers du chantier breton, à qui la marine nationale confie ses navires à retaper, scies, rabots et chalumeaux sont à l’œuvre.
Mais depuis six ans, le silence règne autour du bâtiment où repose une coque en bois de 40 mètres de long. Un squelette rouillé, protégé des pigeonspar des filets et sur lequel une mauvaise herbe puise la force de pousser, on ne sait comment, sur les blessures du pont.Sans sa timonerie,sa mâture et son faux nez,la Calypso est méconnaissable,elle pèse100 tonnes
à peine, quatre fois moins que lors de sa construction. Ses bordés ne craquent plus à la mer, ils pourrissent. Le bateau, l’âme du commandant Cousteau, est à l’agonie.
Source : Le Calypso Du Commandant Cousteau...
On l’a cru perdu, déjà, à plusieurs reprises. Le premier navire hydrographique français, star mondiale dont les aventures ont conquis aux Etats-Unis plus de téléspectateurs que « Dallas », a surmonté bien des épreuves, jusqu’à sombrer le 8 janvier 1996 dans le port de Singapour, après avoir été heurté par une barge. La Calypso restera dix-sept jours au fond de l’eau, puis sera renflouée.
La mer n’est plus un danger pour le moment, mais les huissiers, oui. Vendredi 13 mars, le chantier de Concarneau a annoncé qu’il délivrerait lundi à l’Equipe Cousteau, propriétaire du bateau, un commandement de saisie-vente « qui débouchera sur une vente aux enchères » du navire.
Après des années de procédure judiciaire, la cour d’appel de Rennes avait rendu le 9 décembre 2014 un arrêt obligeant l’Equipe Cousteau à déménager la Calypso d’ici le 12 mars et à payer à Piriou le solde de travaux dû, soit quelque 273 000 €.
« Étrange destination pour un navire »
La Calypso est le célèbre navire océanographique du commandant Cousteau, avec lequel celui-ci fit de l'exploration scientifique maritime du 24 novembre 1951 jusqu'en janvier 1996 et voyagea, avec son équipe, sur toutes les mers et océans du globe.
Le navire fut baptisé du nom de Calypso, nymphe de la mer de la mythologie grecque.
Calypso, sur Wikimedia Commons
Source : La maquette de la Calypso du Commandant Cousteau
Depuis la mort, le 25 juin 1997, de l’explorateur des profondeurs, aussi adulé des Français que l’Abbé Pierre, la bataille a été féroce pour capter son héritage, ses derniers mots et ses ultimes volontés.
Francine Cousteau, sa seconde épouse, est une habituée des prétoires. Présidente d’une association de droit américain à but non lucratif, « The Cousteau Society », créée en 1973, l’ancienne hôtesse de l’air a reçu du commandant « la licence exclusive mondiale et perpétuelle portant sur son nom, ses marques, sa signature et son œuvre ».
Sur le site de L’Equipe Cousteau, association française de loi 1901, qui a succédé en 1992 à la Fondation Cousteau, et qu’elle gère également, c’est on ne peut plus clair : « Toute utilisation du nom du commandant Cousteau par des tiers sera considérée comme contrefaçon et poursuivie comme telle. » Jean-Michel, le fils aîné de l’ancien officier de marine et de sa première femme Simone Melchior, qui voulait se lancer dans l’hôtellerie de luxe en utilisant la marque Cousteau, l’a appris à ses dépens.
Le 15 octobre 2007, la Calypso, remorquée de La Rochelle où elle croupissait, fait une entrée triomphale à Concarneau, saluée par des centaines d’admirateurs à qui Francine Cousteau distribue des bonnets rouges. Tous les espoirs sont alors permis.
L’ancien dragueur de mines britannique, construit pendant la seconde guerre mondiale aux Etats-Unis et qui a participé en 1943 au débarquement en Sicile sous le matricule HMS J-286, allait enfin être rénové.
Jacques-Yves Cousteau en était tombé amoureux quand il l’avait découvert en 1950, amarré à un quai, somnolant sous le soleil de l’île de Malte. Un couple inséparable était né. Il naviguera pendant quarante-cinq ans avec comme seul horizon le fond de la mer : « Etrange destination pour un navire »,rappellera Erik Orsenna, lors de sa réception à l’Académie française oùil est élu le 28 mai 1998 au fauteuil du commandant.
« Piège Affectif ».
A Concarneau, même si tous les devis ne sont pas signés, la tâche débute avec enthousiasme. Les ouvriers du chantier Piriou sont fiers de soignerce grand corps malade : « Nous sommes tombés dans le piège affectif et nous avons confondu sentiment et affaires », regrette aujourd’hui PascalPiriou, le patron de la PME. En 2008, alors que la crise économique
refroidit l’ardeur des mécènes sollicités par Francine Cousteau, les choses se gâtent. La veuve pointe soudain des malfaçons. De son côté, l’entreprise fait valoir que l’association a modifié l’espritdu contrat, souhaitant refaire naviguer la Calypso au lieu de la transformer en musée, comme il aurait été convenu au départ. Le 6 février 2009, c’est la fin du rêve et des travaux. Le différend se règle d’abord au tribunal de commerce de Quimper puis devant la cour d’appel de Rennes.
« La “Calypso” est un mythe. Elle doit revivre. Je souhaite une issue favorable, mais il faudrait un miracle », Pascal Piriou patron du Chantier Piriou.
Depuis quelques jours, l’agitation régnait sur le petit port breton où tout sesait. Des émissaires de la CMA-CGM, l’un des leaders mondiaux du transport maritime par conteneurs, seraient passés. Tout comme les « Brestois » du chantier du Guip, spécialistes de la restauration de bateaux en bois. « La Calypso, pour moi, c’est plus important que l’Hermione, le bateau de Lafayette. Et on adore s’occuper des causes perdues », insiste Yann Mauffret, charpentier de marine et responsable de la petite entreprise bretonne. Sea Shepherd, la tumultueuse ONG maritime fondée par Paul Watson, qui monte à l’abordage des navires japonais chasseurs de baleines, aurait aussi montré le bout de son nez.Mais vu son état, rénover la Calypso ne peut plus suffire. Elle doit être reconstruite. Et il faudrait pour cela des millions d’euros.
On pense mécène, bien sûr. Beaucoup se sont déjà penchés au chevet du navire à l’instar du groupe de luxe suisse Richemont.
La petite histoire raconte que sa filiale horlogère IWC Schaffhausen aurait bien aimé recueillir des morceaux du bois d’origine de la Calypso, du pin d’Oregon, pour en faire des cadrans de montres de plongée, des pièces numérotées qui auraient trouvé de riches acquéreurs,sans aucun doute. Mais plus généralement qui mettra de l’argent sur la table sans avoir négocié au préalable les droits à l’image du commandant ?
Une ville, peut-être ? Marseille ou La Rochelle s’étaient portées candidates pour devenir des terres d’accueil du bateau mais, ne s’étant pas accordées avec la veuve du commandant, elles ont dû renoncer.
Monaco ?
Jacques-Yves Cousteau a été directeur du musée océanographique de la Principauté pendant trente et un ans. Le prince Rainier et son épouse ont maintes fois dîné à bord de la Calypso. Contacté par Le Monde, l’actuel directeur du musée monégasque, Robert Calcagno, se refuse à tout commentaire.
Reste l’Etat. Ne serait-il pas possible de faire inscrire le bateau culte à l’inventaire des monuments historiques ? À plusieurs reprises, selon maître Jean-Léopold Renard, avocat de l’Equipe Cousteau face au chantier Piriou, la demande en a été faite sans que cela n’aboutisse jamais.
La procédure est longue. Et les élus très rares. Un peu moins de 140 bateaux maritimes et fluviaux sont classés en France, surtout des petites unités, comme le canot de sauvetage de l’île d’Ouessant, par exemple. Parmi les plus grands, le Belem et la Duchesse Anne, un trois-mâts métallique devenu bateau-musée à Dunkerque.
Même si au ministère de la culture, on répond que toute nouvelle demande de l’Equipe Cousteau sera étudiée, « sous réserve que le navire présente encore un degré d’intégrité et d’authenticité suffisant pour justifier une telle mesure », il est clair que l’argent manque. « Il n’y a pas un sou. Il faudrait vraiment un coup de tonnerre pour que cela se fasse », confie un habitué de la procédure qui rappelle que ni le France, ni la Jeanne-d’Arc, navire-école de la marine nationale, n’ont été préservés.
« Ce qui se joue aujourd’hui est vraiment regrettable, estime le contre-amiral Loïc Finaz, directeur du Musée national de la marine. Maismalheureusement, contrairement aux Britanniques ou aux Néerlandais, nous n’avons pas une grande tradition de conservation de notre patrimoine maritime. »!!!!!!!
Si la Calypso disparaissait, elle ferait des milliers d’orphelins en France mais surtout aux Etats-Unis où l’aura de « Jacques Cousteau » reste intacte. Le réalisateur Wes Anderson lui a même dédié, en 2004, ce film parodique et déjanté, La Vie aquatique, où Bill Murray joue le rôle d’un océanographe qui porte un bonnet rouge. En octobre 2013, un véritable océanographe cette fois, l’écologiste Bruno Bombled, lance un appel sur Change.org, « un cri d’amour » dit-il, pour sauver le navire. En moins de deux mois, 9 588 personnes originaires de 60 pays différents le signent. Et expliquent pourquoi en quelques mots : « toute mon enfance » ; « devoir de mémoire » ; « patrimoine mondial » ; « c’est comme la tour Eiffel, elle donne la chair de poule » ; « fierté de notre pays » ; « Calypso for ever et je suis Cousteau diver ».« Je Préfère Voir Mon Bateau Couler »
L’émission « L’Odyssée sous-marine » diffusée sur la deuxième chaîne à partir de 1969 – « The Undersea World » aux Etats-Unis, « El mundo submarino » en Amérique latine – était destinée aux jeunes d’aujourd’hui et de demain.
Elle a suscité de nombreuses vocations de plongeurs et de scientifiques et beaucoup fait rêver. « Môme, j’habitais en plein cœur de la Sologne, la campagne, quoi. Le dimanche après-midi, j’avais le nez collé devant la TV. Cousteau m’a emmené partout, c’est comme si j’avais nagé avec cet homme-poisson », raconte avec émotion Franck Jourdin, un restaurateur
dont le blog www.passion-calypso.com détaille les péripéties du bateau au fameux drapeau vert orné de la nymphe et d’un dauphin.
« Les plongeurs restaient jusqu’à seize heures dans l’eau. Il y a des types de l’Equipe Cousteau qui sont morts pour nous faire découvrir le Grand Bleu. »
La mer Rouge, la barrière de Corail, les Galapagos, l’Antarctique, le Mississipi, l’Amazone, le lac Titicaca… « De semaine en semaine, la planète se révèle à ses habitants. Le gros bocal si souvent imbécile – je parle de la télévision – s’est changé en hublot », dit Erik Orsenna en rendant son hommage sous la Coupole.
« Je suis allé sur la Calypso plusieurs fois, raconte l’archéologue marin Michel L’hour. Elle est bien plus morte aujourd’hui que si elle était aufond de l’eau. On aurait dû la laisser immergée à Singapour. Des centaines de gens auraient plongé dessus… »
Faire sombrer la nymphe des océans ? Finir en tragédie grecque ? Certains de ses admirateurs le suggèrent, évoquant une phrase prononcée par Cousteauen 1984 : « Je préfère voir mon bateau couler avec les honneurs que transformé en musée. Je ne veux pas que ce bateau se prostitue et que les gens viennent pique-niquer à son bord. »
Il restera, si l’on veut, un lot de consolation. Depuis septembre 2014, sur le site de l’Equipe Cousteau, une maison d’éditionpropose à la vente une maquette du navire de 98,5 cm de longueur : « Construisez votre Calypso, le légendaire navire du commandant Cousteau ». En vente chez votre marchand de journaux.
(Source : Le Monde)
Sur le rebord d’une fenêtre de l’église du Saint-Sépulcre à Jérusalem trône une échelle surnommée l’échelle inamovible.
Cette petite échelle en bois a probablement été placée et oubliée par un maçon au 19ème siècle et n’a jamais été otée depuis, suite aux conflits qui oppose les différentes communautés religieuses gérant l’édifice.
L’église du Saint Sépulcre est probablement l’endroit le plus sacré du christianisme et est régie par 6 ordres chrétiens depuis 1852.
Toute modification doit faire l’objet d’un consensus. Les dissensions entre les ordres sont si fortes qu’il n’est pas rare que des moines de différentes factions en viennent aux mains.
Un status quo fragile sévit localement et résultat: personne ne bouge l’échelle pour éviter tout conflit.
Cette échelle inamovible qui semble si banale est donc devenue presque sacréemais surtout le symbole des divisions religieuses qui règnent localement.