De tout.......!

Par Yannick Fondin - 1 il y a 10 années
28/06/2016 - 07:47
Compostelle : de Saint-Privat-d'Allier à Saugues...

Par Hughes Derouard...
 

 
Sur le chemin de Compostelle, parcourez le pays de la Bête, tout près du plateau du Gévaudan.
Marchez dans les pas d'un pélerin.

 


Sur le chemin du Velay, en route pour Compostelle.
Mal aux jambes au réveil. «La première journée de marche est la plus diff icile, commente René, un Picard bien équipé.
«Pensez à faire des étirements à la fin de la journée. » Il dispose d’un petit
outil électronique dont il n’est pas peu fier : il permet de calculer le
dénivelé, la vitesse à laquelle il marche et dispose d’un enregistreur
du nombre de pas alignés !

Le nid d’aigle de Rochegude surgit à la verticale peu après le départ. De
son château, il ne reste aujourd’hui que des ruines çà et là ainsi
qu’une charmante petite chapelle Saint-Jacques, accrochée à son rocher,
d’où la vue sur les gorges de l’Allier est sublime.

Le chemin s’engage ensuite dans une sente très escarpée, glissante sur
des grosses roches. Il nous mène à Monistrol d’Allier, au coeur des
gorges sauvages de la rivière. Halte à l’unique épicerie du village pour
un pique-nique improvisé au bord du bruyant cours d’eau. Ici l’art
roman (l’église est un ancien prieuré qui dépendait de l’abbaye de La Chaise-Dieu)
côtoie une usine électrique.


Après Monistrol-d’Allier, à 619 mètres d’altitude, la montée pour rejoindre
Montaure, à 1022 mètres, sur le rebord du plateau du Gévaudan, est
impressionnante.

L’ascension est tuante, elle appelle quelques pauses réparatrices qui nous
permettent de contempler les falaises de prismes basaltiques. Nous
faisons une courte halte sur les marches de l’étonnante chapelle
troglodytique dédiée à sainte Madeleine, dont la façade, du XVIIe siècle, ferme une grotte préhistorique.

Et la route continue à grimper. Le soleil donne l’impression de taper fort
pour cette fin du mois d’octobre. Antoine, qui a entrepris avec un
groupe d’amis une randonnée sur les chemins de Compostelle jusqu’à
Aumont-Aubrac, semble perdu.


L’explosion du nombre de visiteurs est à prévoir si le soleil est toujours au rendez-vous. 
Le plan d'eau biologique fait le plein...

Il marche seul, titubant devant son petit groupe. À la pause, il s’allonge
sans prononcer une seule parole. Il est épuisé. Ailleurs. Sa femme lui
reproche de fumer. René va dans une ferme qui propose des bâtons de
pèlerin à dix euros. « Cela devrait l’aider », dit-il ; c’est décidément
monsieur Bons Conseils.


Pélerins descendant vers Saugues
La suite du parcours n’est plus qu’un cheminement tranquille où d’agréables bosquets bordent
les nombreuses prairies.

La dernière descente vers Saugues, capitale du Gévaudan bâtie au bord de la Seuge, nous permet
d’admirer ce gros bourg regroupé autour de la tour des Anglais – un donjon carré du XIIIe siècle – et
de la collégiale Saint-Médard, qui a, dans son trésor, une des plus belles vierges romanes assises ainsi
qu’une pietà du XVe siècle. Mais voilà que le jour commence à baisser. Les nuages se font nombreux !














28/06/2016 - 07:41
Les marais du Cotentin et du Bessin: une Camargue normande

Au carrefour des départements de la Manche et du Calvados, entre terre et mer, s’étend l’une des zones humides
les plus secrètes de France :


les marais du Cotentin et du Bessin. Cette fascinante Camargue normande est
sillonnée par une multitude de rivières, canaux et fossés.



Hormis les oiseaux nicheurs qui apprécient les biotopes qu'induisent les mares
(réserve naturelle de Beauguillot...), fossées, tourbières (Baupte...)
et rosilières, le marais représente une escale de choix pour 20 000
limicoles en hivernage.

Rencontre avec une amoureuse de la Camargue normande Yveline, auxiliaire de vie sociale,
s'est installée il y a un peu plus de dix ans à Liesville-sur-Douve, un peu au nord de Carentan.

Elle ne se voit désormais plus vivre ailleurs. Sa saison préférée ? D'aucuns répondraient le printemps...
Mais Yveline aime l'hiver sur le marais, lorsqu'on le dit "blanc", lorsque les fleuves, parfois en dessous du
niveau de la mer - la Douve, la Taute, la Vire, l'Autre... - débordent et forment un vaste paysage aquatique.

Des étendues d’eau à perte de vue masquent les repères habituels : clôturessubmergées, arbres presque noyés,
routes parfois inondées…

Ajoutez à la beauté aquatique du paysage les groupes d’oiseaux par centaines sondant la vase de leur bec pointu,
le calme immense, vous comprendrez que le marais séduise en hiver.

Les anciens distinguent le « haut pé » du « bas pé » : le haut pays estle bocage « sec » et le bas pays, la partie susceptible d’être recouverte par les crues hivernales, où jadis les paysans se déplaçaient en gabare.

Le marais est quadrillé de petits canaux, dénommés localement des « limes ».
Les emprunter avec un canoë est l’assurance d’approcher l’avifaune très discrètement.

Un paysage entièrement créé par l'homme Au printemps, les fleuves retrouvent leur lit et ce sont les bovins,
aprèsles ancestrales fêtes de la mise au marais, qui investissent les prés libérés de l’eau.

L’atmosphère est différente, peut-être un peu moins sauvage, mais tout aussi nature.
« Nature oui, naturel, non ! C’est un paysage totalement créé par l’homme, qui a modelé ce territoire marécageux.

Aujourd’hui encore, l’agriculture, avec la fauche et le pâturage, est indispensableà son bon équilibre » rappelle un guide du parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin.
C’est au XVIIe siècle que l’on commença à vraiment aménager ces vastes et hostiles terres assaillies par la mer.
En 1712 furent construites les premières portes à flots, ces portes qui se ferment automatiquement lorsque la
marée monte et s’ouvrent quand elle se retire, puis des vannes et tout un réseau de canaux et fossés quadrillant les prairies.

Les maisons en terre crue

Spécificité des marais du Cotentin : la maison en terre crue, aussi appelée en «
bauge ». Mélange de terre argileuse, d’eau et de fibres végétales, cette
matière aux tons ocre ou bruns, disponible sur place, fut très utilisée
du XVIe au XIXe siècle, aussi bien pour le bâti de certains manoirs que pour de modestes maisons de paysan.

Le parc naturel régional des Marais du Cotentin soutient la restauration
et l’entretien de ces maisons écologiques et économiques.

« La bauge possède aussi une grande inertie thermique et fait office de
régulateur hygrométrique », note-t-on au parc naturel régional.



Si la régulation du marais est mécaniquement réglée, la nature reprend ses
droits chaque hiver pour former un envoûtant paysage de 30 000 hectares
de zones humides, paradis pour les oiseaux.

C’est à la réserve naturelle de Beauguillot, à deux pas de l’extrémité sud
d’Utah Beach, près de la baie des Veys, que vous pourrez le mieux
observer les centaines d’espèces sédentaires ou migratrices, parmi
lesquelles un nombre impressionnant de canards, d’oies sauvages et
d’échassiers.

Du port de plaisance de Carentan, une petite route mène jusqu’à cette baie
où les fleuves du marais terminent leur course avant de se noyer dans
la Manche.

Elle s’arrête brutalement le long de la digue, sur les polders de la pointe
de Brévands, où peut-être aurez-vous la chance d’apercevoir des veaux
marins.

Un bout du monde discret et superbe



À l’extrême limite ouest du parc naturel régional des Marais du Cotentin
et du Bessin, le havre de Lessay est l’un des huit havres échancrant la
côte occidentale de la presqu’île du Cotentin.

Biotope prospérant entre immersions salées des marées et afflux d’eau
douce, le havre est un milieu très sensible où ne peuvent survivre que
les végétaux et animaux ayant une grande faculté d’adaptation.


C’est une impression de bout du monde qui se dégage ici, mais un bout du
monde qui n’aurait pas le charme immédiat de la pointe du Raz ou du cap
de la Hague.

Un bout du monde discret, calme, sans remous : à marée basse, la mer
est tellement loin – jusqu’à cinq kilomètres – qu’elle en devient à
peine perceptible, accentuant ainsi encore la sensation d’infini.













28/06/2016 - 07:25
Le Synthol liquide fait son retour en pharmacie
après deux ans d'absence.



CONSOMMATION - Le produit « qui fait du bien là où ça fait mal » revient dès cette semaine et jusqu’à la mi-août…

Après deux ans d’absence dans les rayons des pharmacies, le Synthol est de retour !
Coup d'arrêt de deux ans.
La version liquide d’origine du Synthol n’était en effet plus commercialisée depuis 2014 en raison d’un « problème d’approvisionnementd’un des principes actifs entrant dans la composition », expliquait le laboratoire GSK.
Mais le produit antidouleur revient en fanfarre cette semaine et jusqu’à la mi-août, indique ce lundi Le Parisien.
Pour le plus grand bonheur de certains...
Le retour du synthol ?
28/06/2016 - 07:15
Jeunes médecins : une santé fragile ?


Shutterstock.com
Plongés dans un quotidien entre l’hôpital et l’amphithéâtre, les médecins en
formation sont rapidement amenés à ne plus compter leurs heures. Et à
gérer la pression entre cours et gardes sur le long terme. Une épreuve :
selon le Conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM), l’exercice de
la médecine peut provoquer « une certaine souffrance » chez les jeunes.

Un métier à responsabilité, une compétence nécessaire jours et nuits, une forte
pression liée à la pratique d’un nouvel exercice, les motifs de fatigue
physique et morale chez les jeunes médecins sont divers.
Pour dresser un bilan de leur état de santé, le (CNOM) a interrogé 7 858 étudiants.
Résultat, 30,8% des jeunes en fin du cursus universitaire (second cycle) 
« évaluent leur état de santé comme moyen ou mauvais ». Rendu à ce même niveau de formation,
16% des volontaires déclarent avoir déjà eu des idées suicidaires. Et dans ce même groupe,
près d’un tiers a déjà consommé des anxiolytiques.
Mal suivis et surmenés ?
Un constat inquiétant alors que les étudiants et jeunes médecins sont,
paradoxalement, « peu suivis par la médecine du travail », constate le
CNOM. Ainsi « seuls 36% [d’entre eux] ont rencontré la médecine du
travail ou la médecine universitaire au cours des deux dernières
années ». Et les consultations auprès des médecins généralistes sont
rares.
Autre point révélé par l’enquête, la surcharge de travail.
Une directive européenne fixe à 48 heures le nombre réglementaire d’heures travaillées par un
interne en une semaine. Mais en moyenne, près de 40% exercent entre 48 h
et 60 h. Contre 16,04% entre 60 et 70 heures… et 8,65% atteignent les
70 heures hebdomadaires. Pourtant, « la qualité de l’état de santé
diminue quand le temps de travail augmente ».
L’entraide au programme 
Pour se sentir davantage accompagnés pendant leur cursus, 92% des jeunes médecins ont déclaré
un besoin d’entraide auprès du CNOM. « Attente qui incite àune réflexion sans délai sur l’instauration
d’un réel compagnonnage dans l’apprentissage du métier », atteste le CNOM.
Pour rappel, en janvier 2016, le CNOM a publié un livre blanc contenant des propositions pour lutter
contre cette problématique. Pourne pas laisser les jeunes dans l’errance, il suggérait
de « régionaliser la formation initiale en transformant les modalités de
concours ».
Mais aussi de « renforcer la professionnalisation du second cycle ».
28/06/2016 - 06:59
 Horloge mondiale des statistiques, le monstre Google.

Statistiques mondiales en temps réel.
Statistiques mondiales en direct sur la population, l'éducation, l'environnement,
l'alimentation, l'énergie et la santé.
 
 Voici ce que les spécialistes appellent l’enfant terrible de Google-Earth,
Wikipédia et Twitter : Worldometers ou « les chiffres du monde
accessibles en temps réel ..

 Ainsi, sur worldometers, vous pouvez savoir combien de voitures ont été
construites dans l’année, comparer les dépenses mondiales en matière
d’armement et de santé, observer l’augmentation du nombre de personnes
ayant accès à internet ou l’augmentation du nombre de celles qui n’ont
pas accès à l’eau potable…

  Tous ces chiffres sont classés au sein de huit grandes catégories:
population mondiale, états et politiques économiques, sociétés et
médias, environnement, alimentation, eau, énergie, santé


 Allez consulter l'horloge mondiale (il ne s’ agit pas d’ heure !)  C'est impressionnant... !  et l’ adjectif est faible...!!!  
 
ÇA  FAIT PEUR  !

                                            
                              
  http://www.worldometers.info/fr/

27/06/2016 - 17:36
ILLUSTRATIONS POUR L'EURO 2016

 Le graphiste et illustrateur français Florian Nicolle, vient de publier
une série d’illustrations en partenariat avec la célèbre chaine de sport
ESPN dans le cadre de l’Euro 2016.

Cette série vise à mettre en valeur les 24 équipes qui participent
actuellement à la compétition organisée en France, avec une phrase
synthétisant l’esprit global de cette sélection nationale.

Un rendu artistique impressionnant, qui saura séduire les amateurs de ballon rond.
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


27/06/2016 - 11:17
RANDONNEE AUX AIGUILLES ROUGES
( MONT BLANC )


Au départ de Chamonix, une belle randonnée en famille d’une journée gravit
les pentes du massif des Aiguilles Rouges jusqu’à l’aiguillette des
Houches. Sous l’œil du mont Blanc, on y découvre une réserve naturelle,
des sommets à foison, mais aussi des chamois et des bouquetins, des lacs
et des alpages. Et au bout du chemin, un pique-nique face à un panorama
à 360°.



Quand le Mont Blanc perd de la hauteur 4808,73 m, soit environ 2 mètres de moins qu'en 2013 (4810,02 m).
Oubliez le traditionnel "4807 m" appris par cœur à l'école comme on apprend les
tables de multiplication ! L'altitude du plus haut sommet de France - et
d'Europe - a été mesurée en septembre 2015 par une équipe de
géomètres-experts de Haute-Savoie. Cette altitude évolue au fil du temps
en fonction des chutes de neige, du vent et de la météo. Elle n'était
pas repassée sous la barre des 4810 mètres depuis 2005.


Ce paysage de séracs (gigantesques blocs de glace nés de la fracturation
d’un glacier par rupture de pente) sur le glacier des Bossons
impressionne. Il faut dire que c'est la plus grande cascade de glace
d'Europe. Bien préparée – comme doit l’être chaque randonnée montagnarde
–, cette balade constitue un observatoire privilégié face aux glaciers
et aux sommets du massif du Mont-Blanc, pour approcher la vie animale
sauvage (bouquetins, chamois et autres sympathiques marmottes).

Vue de plus bas, on distingue mieux cette longue langue de glace qui dévale
du mont Blanc, entre les Aiguilles Rouges et le dôme du Goûter, jusque
dans la vallée de Chamonix, juste au-dessus du village des Bossons. À
l’arrière-plan, l’aiguille du Midi, la plus haute des aiguilles de
Chamonix, culmine à 3 842 mètres. Elle est le point d’arrivée de la
télécabine Panoramic Mont-Blanc.

Sur le massif des Aiguilles Rouges, les chalets de Samoteux marquent le
point de départ de la randonnée à l’aiguillette des Houches via le
mythique GR® du Tour du Mont-Blanc.

Aux Houches, saillant de la forêt de Coupeau, la statue du christ-roi
et ses 25 mètres de haut. Sur la gauche, l’arête de Pierre Blanche, voie
d’accès à l’aiguillette des Houches.


En montagne, ici dans la réserve naturelle nationale de Carlaveyron, au
pied du massif des Aiguilles Rouges, l’édification de cairn est une
tradition qui sert à baliser le terrain.
 
RANDO PRATIQUE LES AIGUILLES ROUGES
Dénivelé : 961 mètres de dénivelé positif.
Temps de parcours : compter 7 h en tout (3 h du parking de Bettey à l’aiguillette des Houches, 1 h
jusqu’au refuge de Bellachat, 2 h jusqu’au parc de Merlet, 1 h jusqu’au
point de départ).
Difficulté : moyen.
À emporter : chaussures de randonnée, bâton de marche télescopique, sac à dos, polaire,
coupe-vent, jumelles, gourde, carte IGN 3530 ET « Samoëns Haut-Giffre ».
Possibilité de manger au refuge de Bellachat, d’où l’on jouit d’une
belle vue plongeante sur Chamonix.
En famille : un parcours facile évite la montée à l’aiguillette des Houches.?On part du
parking de Bettey vers Samoteux, puis les chalets de Chailloux, le parc
Merlet, le lac Noir, le plan de la Cry et enfin le parking de Bettey.
Compter 2 h 30. Dénivelé : 430 mètres.
27/06/2016 - 11:14
CHAMONIX  :Les palaces Belle Époque

L’appel des cimes n’est jamais retombé depuis l’époque d’Horace-Bénédict de
Saussure et de Jacques Balmat, les deux alpinistes statufiés au centre
du bourg. Le premier avait promis une importante prime à celui qui
atteindrait le premier le sommet du mont Blanc. Le second, un
cristallier chamoniard, décrocha la cagnotte le 8 août 1786 en compagnie
du docteur Michel Paccard. L’exploit lança le tourisme à Chamonix et
dans sa vallée. D’abord les romantiques, fascinés par les séracs de la
Mer de Glace, alors nommées « glacières de Savoye ». Puis les touristes
de la Belle Époque, venus par la route (grâce à Napoléon III) ou par le
chemin de fer à partir de 1901.


Une autre vue de la place Balmat.
De beaux souvenirs Le centre du bourg a conservé de remarquables vestiges de cet âge d’or.
Les têtes couronnées descendaient à l’actuel casino (ancien hôtel
Royal), de facture néoclassique, sur la place Balmat. Presque en face,
le café La Terrasse, drôle de fantaisie Art nouveau, voisine avec
l’architecture Art déco de la banque Laydernier et du Kursaal (café La
Potinière). Une clientèle huppée et internationale séjournait dans les
trois palaces de Chamonix : la Résidence (qui abrite le musée Alpin), le
Savoy (actuel Club Med) et surtout le Majestic (centre des congrès)
dont les rondeurs Art nouveau de la façade répondent aux stucs, miroirs
et bas-reliefs de l’intérieur, typiques des années folles.


Le lac des Gaillands est artificiel, mis en eau dans l’excavation
d’extraction du remblai pour la ligne de chemin de fer
Saint-Gervais–Vallorcine au début du siècle dernier. Les pêcheurs y font
toujours de bonnes prises.
D'autres folies chamoniardes Poussons un peu plus loin jusqu’au « lac à l’Anglais », au hameau des Gaillands. À la fin du XIXe siècle, un sujet de sa majesté, lord Sinclair, tomba amoureux de ce
petit étang qui reflète le mont Blanc. Pour ajouter une touche
romantique au site, il creusa une grotte artificielle, fit élever de
faux rochers et une ruine factice de chapelle gothique. Il planta même
des érables, essence fort peu alpine ! La falaise des Gaillands
surplombe cette ravissante imposture. Défrichée et nettoyée par Roger
Frison-Roche lui-même, cette falaise est devenue une véritable école
d’escalade. Les guides ont pris l’habitude de venir avec leurs clients
pour évaluer leur niveau de grimpe.


Détail de la fresque des guides qui couvre tout le pignon d’une maison sur
laquelle on voit Louis Lachenal, Lionel Terray, Jacques Balmat, Marie
Paradis (première femme sur le mont Blanc vers 1808) et 17 autres
pionniers de la haute montagne.
À Chamonix, tout est vertical... même les hommages. Celui aux guides de
haute montagne les plus emblématiques est en trompe-l’œil, sur un mur de
la rue du Docteur-Paccard. Bien des alpinistes en herbe que l’on voit
parader dans le bourg, piolet à la main, aimeraient se retrouver, eux
aussi, en haut de l’affiche... Plus de 220 ans après, le rêve de
Horace-Bénédict de Saussure vit encore.
27/06/2016 - 11:10
FRANCE FABULEUSE : CHAMONIX L'APPEL DES SOMMETS
 
Les eaux torrentueuses de l’Arve, descendue du col de Balme, traversent
Chamonix à vive allure. En arrière-plan, les sommets mythiques de la
vallée exaltent les randonneurs. À Chamonix, l’esprit de conquête est
aussi pur que l’air qu’on respire.



Elle dévale du col de Balme, gonflée des eaux de fonte delaMerde Glace :
l’Arve traverse Chamonix, puis toute la Haute-Savoie.
Le mont Blanc est au centre de tout, à Chamonix. Il a son avenue, sa
place, son hôtel, sa boucherie, son agence immobilière, son chocolat et
son parfum de glace... C’est vers lui que tendent tous les regards.
Est-il bien dégagé ? A-t-il la tête dans les nuages ? Devant l’office de
tourisme, les visiteurs scrutent le toit de l’Europe (4 810 mètres). Et
parfois le confondent avec le dôme du Goûter, qui lui ressemble comme
un frère. Il faut un peu de temps pour se familiariser avec les cimes
qui se déploient tout autour : l’aiguille du Midi, le glacier des
Bossons, les aiguilles de Chamonix, les Drus, l’aiguille Verte... Toute
une mythologie de sommets qui fait battre le cœur des alpinistes.

La fête des guides : le grand rendez-vous du mois d'août



Chaque été, autour du 15 août a lieu la célèbre fête des guides, l'occasion
pour le grand public de découvrir le travail des guides de la Compagnie
des Guides. Démonstrations de secours héliporté, bénédiction des cordes
et des piolets, expositions sur le thème de la montagne, concert de cor
des Alpes, grand spectacle de son et lumière.
 


C’est d’ailleurs à deux pas de l’office de tourisme que se trouve le quartier
général des montagnards. Derrière son austère façade grise, la Maison de la montagne
fourmille de personnages hauts en couleur : les guides de la Compagnie des guides
de Chamonix. Visages taillés à la serpe et burinés par les éléments, le
verbe haut parfois, ils ont l’habitude de retrouver leurs clients
chaque jour à 18 heures sur le parvis. Les plus belles ascensions se
préparent ici, à l’ombre du clocher à bulbe de l’église Saint-Michel.





















 
27/06/2016 - 11:06
 MONTAGNE DE FRANCE
        
PAYSAGE DE LA MER DE GLACE 
 
Le glacier poussant ses derniers séracs jusqu'au cœur de la verdoyante
vallée de Chamonix est sans doute moins spectaculaire aujourd'hui que
sur des photos plus anciennes. C'est la marque évidente du réchauffement
climatique. Il n'empêche que le site reste puissant, à condition de
savoir le découvrir ainsi qu'il le mérite : d'abord de près, et ensuite
en prenant du recul.



Née au pied du mont Blanc, la Mer de Glace est, en dépit du réchauffement
climatique, un mastodonte qui serpente sur 7 kilomètres, passant de 3
900 à 1 400 mètres d’altitude. Dans sa plus grande largeur, elle atteint
1 950 mètres. Son épaisseur moyenne est de 200 mètres, 400 mètres en
certains endroits. Et même si son front a reculé de manière
spectaculaire, elle continue de progresser de presque 90 mètres par an à
hauteur de Montenvers (1 centimètre par heure). Au total, avec 40 km2,
la Mer de Glace reste le plus grand glacier de France.
Rien de plus facile que de monter voir la Mer de glace : il suffit
d’emprunter le fameux petit train à crémaillère qui conduit à l’hôtel
restaurant du Montenvers depuis Chamonix. C’est de là que vous suivez le
sentier qui descend vers la grotte creusée dans la glace, célèbre
attraction touristique. Ensuite, la descente à pied jusqu’à Chamonix par
les bois est aussi tranquille que magnifque. En fait, la manière
historique — la voie ferrée fut mise en service en 1909 ! — de découvrir
les lieux est un peu décevante, car au bord des grandes dalles qu’il
faut descendre laborieusement, on voit plus de pierre que de glace.
L’excursion manque donc un peu de magie. Pour admirer les glaciers du
massif du Mont-Blanc, le mieux est de longer l’autre côté de la vallée
de Chamonix par les sentiers de randonnée autrefois créés par
l’alpiniste-écrivain Roger Frison-Roche : le Grand Balcon et le Petit Balcon.



Au départ de Chamonix, un classique de la randonnée vous hisse à 2 000
mètres d’altitude sans y laisser vos poumons. De Flégère à Planpraz,
progressez sur une portion du Grand Balcon du sud, avec pour seul
formidable vis-à-vis le massif du Mont-Blanc : aiguille du Midi, mont
Maudit, mont Blanc, dôme du Goûter et glacier des Bossons.
Il est important de faire cette ascension dans l’après-midi, de façon à ne
pas se trouver à contre-jour. Le plus facile est de prendre, à
Chamonix, le téléphérique du Brévent, qui donne accès à une table
d’orientation, située à 2 525 mètres d’altitude. En face de vous, voici
le glacier des Bossons, moins connu que la Mer de Glace, mais
spectaculaire car il descend très bas dans la vallée et permet de
comprendre la façon dont « vit » un glacier. Le phénomène trouve ses
origines en haute montagne, à des altitudes suffisamment élevées pour
que, même en été, un manteau neigeux demeure. Dans les Alpes du Nord,
les neiges éternelles se trouvent au-delà de 3 000 mètres. Et là, elles
sont soumises à un phénomène appelé « transformation ». Dès le
printemps, le rayonnement solaire (d’autant plus intense que l’altitude
est élevée) fait fondre la neige. Cette eau de fonte s’écoule dans la
pente, mais dès que survient la nuit, la température baisse et descend
en dessous de zéro. Alors, l’eau et la couche superfcielle de neige
gèlent, forment un bloc de glace. Cette glace ne fondra pas aussi vite
que la neige. S’ajoutant à la glace née les nuits précédentes, elle
contribue à alimenter un véritable fleuve gelé que son poids emporte
dans la pente. Sa vitesse est impressionnante : jusqu’à un mètre par
jour.


Le célèbre petit train rouge à crémaillère. A bord il faut une vingtaine
de minutes pour gravir les 1000 mètres de dénivelée qui vous séparent du
site du Montenvers-Mer de Glace.
Pour contempler maintenant la Mer de Glace, il faut remonter la vallée de
Chamonix par l’itinéraire du Grand Balcon, balisé par les marques rouge
et blanche du GR®5 (dit aussi Tour du Mont-Blanc). Le sentier est
facile, car il descend progressivement jusqu’au sommet de la Flégère, à 1
877 mètres. C’est là qu’apparaît la Mer de Glace, dont on voit bien
comment elle naît en altitude, vers les sommets mythiques qui ont pour
nom Dent du Géant, Grandes Jorasses. On voit nettement aussi comment,
dans les fortes ruptures de pente, le fleuve de glace se fracture. C’est
là que se creusent les crevasses, séparant des blocs de glace qui se
trouvent dès lors en équilibre précaire ; c’est ce qu’on appelle les
séracs, dont les chutes figurent parmi les plus graves dangers de la
montagne. Pour revenir à Chamonix, il suffit de suivre le sentier qui
descend dans les bois, d’abord très raide, mais qui ensuite ménage ici
et là de magnifques ouvertures sur le massif du Mont-Blanc.

La Vallée Blanche


Ce glacier situé sur la face sud de l’Aiguille du Midi a donné son nom à
une grande classique du ski alpin à Chamonix, à pratiquer accompagné
d’un guide ou en se joignant à un groupe encadré. Cet itinéraire
hors-piste consiste à emprunter le téléphérique de l’Aiguille du Midi,
pour revenir ensuite en vallée de Chamonix via la Mer de Glace.
Empruntant des pentes plus ou moins raides (selon votre niveau ou le
plaisir que vous souhaitez en tirer), vous descendez d’abord la Vallée
Blanche, passez le refuge du Requin, et longez la rive gauche du glacier
du Tacul qui, en rejoignant le glacier de Leschaux, forme la Mer de
Glace. Par bon enneigement, il est possible de skier jusqu’à Chamonix.