Ton image est gravée dans ma mémoire, Je ne peux plus t'échapper, te sortir de ma vie, Partout où je vais je ne fais que penser à toi, Peut être ignores tu combien je suis épris.
Ta démarche si légère hypnotise mon regard, Tes cheveux qui flottent soulevés par le vent, Dansant sur tes épaules, accentuant le charme D'une belle Dulcinée, Vénus d'un autre temps.
J'aime ce sourire infantile qui éclaire ton visage, Et le son de cette voix qui fait vibrer mon cœur, Tel le chant d'une sirène. Il faut que je reste sage, Avant que je ne succombe devant cette splendeur.
Ton doux regard vert a pénétré mon âme, Tes yeux de lumière ont changé toute ma vie, J'aime ton corps dénudé, objet de mes fantasmes, Ton sourire éclatant qui illumine mes nuits.
Un jour tu es venue dans mon jardin secret, Sous une pluie de roses, par des chemins fleuris, Tu m'as donné ta main et un baiser discret, J’étais émerveillé, depuis tu n’es plus partie.
Je sais que très bientôt tu liras ce poème, Il m'est impératif de dire mes sentiments, Je voulais simplement te dire que je t'aime Comme te le dirait le Prince Charmant.
Claude Lepenseur
Ce commentaire a été modifié le 01/03/2021 à 15:29
A la lueur des chandelles, Le dos un peu vouté.... elle brode ! Le silence règne...éternel ! Lui, assis, bourrant sa pipe, Le regard, vague...irréel ! L'ombre des flammes, Sur les murs, danse, Sur une mélodie imaginaire, Sournoise et triste Que le passé met en lumière !
Michelle
Ce commentaire a été modifié le 27/02/2021 à 13:56
Fruit de son imagination... Fruit extrême de la passion... Fruits en coulis qui s'étend sans raison.
Mot de nulle part... Mot qui s'égard... Mot sans l'ombre d'un regard...
Signes indécis... Signes lorsque tu souris... Signes, tu devines.
Jouer de son clavier... Jouer à se faire dévoiler... Jouer en se laissant succomber.
Monde irréel, et pourtant si réel, Monde à part, et pourtant quelque part, Monde insensé, et pourtant si censé, Monde qui n'est que miroir de notre société.
La première neige Elle est venue tout doucement Pendant la nuit Emmitoufler de sa blancheur Les quelques fermes du hameau En silence s’est installée Étirant sous l’encre du ciel La robe blanche de l’hiver Avec tendresse elle a bordéLe lit de l’étang engourdi Couvert de sa main floconneuse La surface d’un tain blanchâtre Elle est tombée tout doucement Sans faire de bruit Amortissant de son moelleux La cascade de ses cristaux Elle est venue sans rendez-vous Parer la campagne frileuse D’une houppelande d’hermine Avec talent elle a ourlé Les toits d’une lisière blanche Vêtu les arbres, les sapins De longs manteaux immaculés Elle est venue tout doucement Pendant la nuit Apaiser la terre épuisée Par trois saisons pleines, fécondes Elle est venue tout doucement Sans faire de bruit Poser son emplâtre glacé Sur ses coups et ses contusions Avec amour elle est venue Panser les plaies de la nature Et lui offrir pour quelques mois Un relâche bien mérité. Claude Monet, Environs de Honfleur, neige, 1867
Nuit de neige : Guy de Maupassant
La grande plaine est blanche, immobile et sans voix. Pas un bruit, pas un son ; toute vie est éteinte. Mais on entend parfois, comme une morne plainte, Quelque chien sans abri qui hurle au coin d’un bois. Plus de chansons dans l’air, sous nos pieds plus de chaumes. L’hiver s’est abattu sur toute floraison ; Des arbres dépouillés dressent à l’horizon Leurs squelettes blanchis ainsi que des fantômes. La lune est large et pâle et semble se hâter. On dirait qu’elle a froid dans le grand ciel austère. De son morne regard elle parcourt la terre, Et, voyant tout désert, s’empresse à nous quitter. Et froids tombent sur nous les rayons qu’elle darde, Fantastiques lueurs qu’elle s’en va semant ; Et la neige s’éclaire au loin, sinistrement, Aux étranges reflets de la clarté blafarde. Oh ! la terrible nuit pour les petits oiseaux ! Un vent glacé frissonne et court par les allées ; Eux, n’ayant plus l’asile ombragé des berceaux, Ne peuvent pas dormir sur leurs pattes gelées. Dans les grands arbres nus que couvre le verglas Ils sont là, tout tremblants, sans rien qui les protège ; De leur oeil inquiet ils regardent la neige, Attendant jusqu’au jour la nuit qui ne vient pas.
Guy de Maupassant, Des vers
Ce commentaire a été modifié le 24/02/2021 à 12:36
Yeux qui ont tout vécu que peuvent-ils encore voir? qui saurait retenir l’ombre de leur regard? Yeux fatigués de lire le monde qui les entoure qui l’ont vu défiler et n’ont pas pu s’enfuir. Yeux vieillis qu’on rallume au son des battements des battements du coeur de la tête à la plume. Yeux qui brillent soudain rappelant le passé retrouvant au présent leur éclat incertain.
Ton image est gravée dans ma mémoire,
Je ne peux plus t'échapper, te sortir de ma vie,
Partout où je vais je ne fais que penser à toi,
Peut être ignores tu combien je suis épris.
Ta démarche si légère hypnotise mon regard,
Tes cheveux qui flottent soulevés par le vent,
Dansant sur tes épaules, accentuant le charme
D'une belle Dulcinée, Vénus d'un autre temps.
J'aime ce sourire infantile qui éclaire ton visage,
Et le son de cette voix qui fait vibrer mon cœur,
Tel le chant d'une sirène. Il faut que je reste sage,
Avant que je ne succombe devant cette splendeur.
Ton doux regard vert a pénétré mon âme,
Tes yeux de lumière ont changé toute ma vie,
J'aime ton corps dénudé, objet de mes fantasmes,
Ton sourire éclatant qui illumine mes nuits.
Un jour tu es venue dans mon jardin secret,
Sous une pluie de roses, par des chemins fleuris,
Tu m'as donné ta main et un baiser discret,
J’étais émerveillé, depuis tu n’es plus partie.
Je sais que très bientôt tu liras ce poème,
Il m'est impératif de dire mes sentiments,
Je voulais simplement te dire que je t'aime
Comme te le dirait le Prince Charmant.
Claude Lepenseur
Merle qui en moi verdoie
Sa voix
Merle au fin et divin filet
L’avril cueille et lie
Ses Lys
Pour parfumer ton noir gilet
Merle ajustant les sons
Des chansons
Valsant de branche en branche
Sous la vigne en fleurs
Une fleur
Pour toi s’ouvre et se penche
Merle qui, au violon de Vivaldi
Psalmodie
Le quatuor des saisons
Sur une tendre touche
Qui touche
Le cœur et la raison
Merle qui tisse les stances
Des romances
Au soleil, aux pluies tes livrets
Combien de troupes passagères
Dans l’air
Modulèrent tes gais couplets
Ta douce bien aimée
En la ramée
Compose ses belles villanelles
Son cœur d’amour frémissant
Sur les buissons
Te glisse ses mots de miel
Moi ma grive aux yeux noirs
Un soir
S’en alla sans me le dire
Et mon âme si blessée
Se laissait
Bercer par le souvenir
Luthoriental
A la lueur des chandelles,
Le dos un peu vouté.... elle brode !
Le silence règne...éternel !
Lui, assis, bourrant sa pipe,
Le regard, vague...irréel !
L'ombre des flammes,
Sur les murs, danse,
Sur une mélodie imaginaire,
Sournoise et triste
Que le passé met en lumière !
Michelle
Fruit de son imagination...
Fruit extrême de la passion...
Fruits en coulis qui s'étend sans raison.
Mot de nulle part...
Mot qui s'égard...
Mot sans l'ombre d'un regard...
Signes indécis...
Signes lorsque tu souris...
Signes, tu devines.
Jouer de son clavier...
Jouer à se faire dévoiler...
Jouer en se laissant succomber.
Monde irréel, et pourtant si réel,
Monde à part, et pourtant quelque part,
Monde insensé, et pourtant si censé,
Monde qui n'est que miroir de notre société.
- Fabrice -
Poème extrait du recueil « Notre Dame Nature » 2015 ©
Catherine Gaillard-Sarron
La première neige
Elle est venue tout doucement
Pendant la nuit
Emmitoufler de sa blancheur
Les quelques fermes du hameau
En silence s’est installée
Étirant sous l’encre du ciel
La robe blanche de l’hiver
Avec tendresse elle a bordéLe lit de l’étang engourdi
Couvert de sa main floconneuse
La surface d’un tain blanchâtre
Elle est tombée tout doucement
Sans faire de bruit
Amortissant de son moelleux
La cascade de ses cristaux
Elle est venue sans rendez-vous
Parer la campagne frileuse
D’une houppelande d’hermine
Avec talent elle a ourlé
Les toits d’une lisière blanche
Vêtu les arbres, les sapins
De longs manteaux immaculés
Elle est venue tout doucement
Pendant la nuit
Apaiser la terre épuisée
Par trois saisons pleines, fécondes
Elle est venue tout doucement
Sans faire de bruit
Poser son emplâtre glacé
Sur ses coups et ses contusions
Avec amour elle est venue
Panser les plaies de la nature
Et lui offrir pour quelques mois
Un relâche bien mérité.
Claude Monet, Environs de Honfleur, neige, 1867
Nuit de neige : Guy de Maupassant
La grande plaine est blanche, immobile et sans voix.
Pas un bruit, pas un son ; toute vie est éteinte.
Mais on entend parfois, comme une morne plainte,
Quelque chien sans abri qui hurle au coin d’un bois.
Plus de chansons dans l’air, sous nos pieds plus de chaumes.
L’hiver s’est abattu sur toute floraison ;
Des arbres dépouillés dressent à l’horizon
Leurs squelettes blanchis ainsi que des fantômes.
La lune est large et pâle et semble se hâter.
On dirait qu’elle a froid dans le grand ciel austère.
De son morne regard elle parcourt la terre,
Et, voyant tout désert, s’empresse à nous quitter.
Et froids tombent sur nous les rayons qu’elle darde,
Fantastiques lueurs qu’elle s’en va semant ;
Et la neige s’éclaire au loin, sinistrement,
Aux étranges reflets de la clarté blafarde.
Oh ! la terrible nuit pour les petits oiseaux !
Un vent glacé frissonne et court par les allées ;
Eux, n’ayant plus l’asile ombragé des berceaux,
Ne peuvent pas dormir sur leurs pattes gelées.
Dans les grands arbres nus que couvre le verglas
Ils sont là, tout tremblants, sans rien qui les protège ;
De leur oeil inquiet ils regardent la neige,
Attendant jusqu’au jour la nuit qui ne vient pas.
Guy de Maupassant, Des vers
Puisqu’il me semble quelquefois
que je t’ai toujours bien connu
je sens parfois au fond de moi
que je peux toujours te connaitre.
Même lorsque les choses indicibles
auront toutes été prononcées
lorsque le vent de l’au-delà
aura arrêté de souffler.
Même lorsque la roue des carrosses
aura moisi dans la rosée
lorsque la pluie des jours de gris
se sera enfin écoulée.
Puisqu’il me semble quelquefois
que je t’ai toujours bien connu
je sens parfois au fond de moi
que je peux toujours te connaitre.
Quand la nuit aura avalé
les orages qui se sont fanés
le tremblement et les grondements
de nos plus actives années.
Quand le soleil aura percé
la fraîcheur des tendres baisers
quand le temps sera révolu
fatigué d’avoir trop tourné.
Puisqu’il me semble quelquefois
que je t’ai toujours bien connu
je sens parfois au fond de moi
que je peux toujours te connaitre.
Cécile Carrara, 2018
Yeux qui ont tout vécu
que peuvent-ils encore voir?
qui saurait retenir
l’ombre de leur regard?
Yeux fatigués de lire
le monde qui les entoure
qui l’ont vu défiler
et n’ont pas pu s’enfuir.
Yeux vieillis qu’on rallume
au son des battements
des battements du coeur
de la tête à la plume.
Yeux qui brillent soudain
rappelant le passé
retrouvant au présent
leur éclat incertain.
Cécile Carrara, 2018