Grosse journée de blocage attendue ce 17 novembre à travers la France : les gilets jaunes face au gouvernement.
C'est aujourd'hui que se déroulera la grande manifestation contre la hausse des carburants (et le raz le bol fiscal), un peu partout dans le pays. À quoi faut-il s'attendre ? À moins de 24 heures de la mobilisation contre l’augmentation des prix du carburant, qu’en est-il des forces en présence ? Les actions prévues vont-elles être suivies massivement ? Entre celles ou ceux qui hésitent àse joindre aux blocages et les appels exhortant ce mouvement à s’enraciner sur la durée, difficile d’y voir clair. État des lieux. Veillée d'armes pour les gilets jaunes qui protestent contre l'augmentation des prix des carburants. Les gilets jaunes vont-ils rhabiller le gouvernement pour l’hiver ? Alors que la vague de protestation qu’ils ont initié n’a eu de cesse de s’amplifier ces dernières semaines, le gouvernement doit-il craindre la véritable démonstration de force annoncée ? « Si on vous demande pourquoi vous traversez, répondez que vous cherchez du travail » Si Édouard Philippe a prévenu les manifestants que tout blocage sera sanctionné, les partisans du mouvement - soutenu par 73 % des Français selon un dernier sondage - sont en tout cas prêts à en découdre sans toutefois se mettre hors laloi, comme en témoignent ces nombreux tutoriels devenus viraux sur les réseaux sociaux. Ainsi, plusieurs consignes ont été données sur Facebook afin de bloquer des ronds-points sans être, en théorie, verbalisé. « Il est très simple de bloquer un rond-point en toute légalité… Prenez 40-50 piétons et marchez en rond sur les passages piétons ; vous respectez la loi et en plus vous avez priorité sur les voitures », explique en effet un message partagé plus de 20 000 fois sur Facebook et posté à l’origine sur la page officielle des Gilets jaunes, le 14 novembre. « En 10 minutes, des km de bouchons à la ronde et la police ne peut pas intervenir car vous ne faites que traverser… tout en respectant le code la route », poursuit la missive avant de conclure, en guise de clin d’oeil taquin au président Macron : « Si on vous demande pourquoi vous traversez tout le temps, répondez que vous cherchez du travail ». « Castaner fait peur » : des gilets jaunes jettent l’éponge par peur d’être sanctionnés.* Un tel subterfuge a-t-il des chances de réussir ? Si l’on en croit les propos de Maître Eric de Caumont,interrogé par BFM TV, ce recours est « malin » car « le piéton a priorité en traversant ». Une bonne idée, d'autant qu' « une nouvelle législation sanctionne désormais d’un retrait de 6 points un automobiliste qui ne laisserait pas la priorité » précise cet avocat spécialisé dans le droit routier. Néanmoins, ce dernier rappelle qu’en droit, l’entrave à la circulation est prohibée. Les contrevenants risquent ainsi 4 500 euros d’amende, jusqu’à2 ans de prison et 3 ans de suspension de permis, mais aussi 6 points de moins. De plus, les différentes manifestations pourraient être interdites si ces dernières ne sont pas déclarées en préfecture, au préalable. Officiellement, un seul rassemblement a pour l’instant été déclaré. Il aura lieu Porte de Bercy, dès 6h du matin, à l’initiative de chauffeurs VTC. Autant de raisons qui en ont dissuadé plus d’un de participer au blocage des routes comme l’explique Europe 1. Ainsi, à Vitré, en Ille-et-Vilaine, nombreux sont ceux qui ont dû se résoudre à abandonner devant la menace brandie par l’État. « Quand on voit Castaner parler, c'est un gars qui fait peur. Quand il dit qu'il n'acceptera aucun blocage, ça veut dire verbalisations, retraits de permis de conduire… C'est la peur du gendarme. Les gens se sont dit qu'ils ne prenaient pas le risque », déplore l’initiateur du mouvement local. D’autres sont en revanche bien déterminés à faire entendre leur voix et bloqueront plusieurs routes, tout en prenant soin toutefois de ne pas entraver la circulation des véhicules prioritaires (vidéo ci-dessous). S’il est difficile de prévoir quels seront les axes bloqués, le trafic sur le périphérique, au niveau notamment de la Porte Maillot, risque d’en pâtir. Le mouvement, dont beaucoup de membres souhaitent un prolongement au-delà du 17 novembre, prévoit également de prendre la direction de l'Élysée à pied ou en voiture à partir de 13 heures, ce qui pourrait occasionner des perturbations intramuros. Enfin, notons que les RG ont d'ores et déjà identifié les meneurs des gilets jaunes, indiquant que ces derniers étaient au nombre de 8, originaires de la région parisienne, qu’ils étaient apolitiques et n’avaient aucun lien avec des groupuscules violents. * Castaner devrait plutôt s'occuper des zones de non droit!!!!Acceuil musclé des voyoux garenti.
Un prix créé pour être donné en l'honneur du rabbin Yossi Raichik,le directeur de l'organisation, "les enfants du Chabad de Tchernobyl".La seule organisation au monde qui évacue en permanence et traite les enfants malades de la région de Tchernobyl, Les pages du "livre de vie" sont remplies des mots de rabbin Yossi Raickiket les milliers de vies d'enfants sauvées contre les effets dévastateurs de la catastrophe,sont symbolisées par les papillons.
Chacun des papillons peints à la main du Book of Life représente les 2547 enfants qui ont échappé à la catastrophe nucléaire de Tchernobyl et, avec l'aide de l'organisme de bienfaisance "Charbad's Children of Chernobyl Organisation", ont chacun à leur tour laissé une autre chance à la Vie.
20 illustrations d’une franchise brutale par Angel Boligán qui montrent ce qui cloche avec la société moderne.
Le célèbre caricaturiste cubain Angel Boligán dénonce l’absurdité de notreépoque à travers ses illustrations satiriques et présente les dangers d’un monde à la dérive. Boligán travaille pour le journal El Universal, l’un des quotidiens mexicains les plus lus. Il est né à Cuba en 1965, mais a déménagé à Mexico en 1992. Au long de ses 38 années de carrière, il s’est attaqué à plusieurs problématiques telles que la société de consommation, l’usage abusif desnouvelles technologies ou encore le cynisme et la décadence de l’époque. Son travail remarquable a plusieurs fois été salué par ses pairs dans le monde entier. Une reconnaissance internationale qui lui a notamment valu certaines récompenses, dont le prix international de la caricature de presse en 2006. Faites défiler vers le bas pour voir quelques-uns de ses dessins les plus saisissants. Plus d’infos : Twitter (source)
1. La dernière morsure 2. Réseaux sociaux
3. L’amour et les générations 4. L’autojustice 5. Les larmes vertes 6. Le reste du monde 7. Demande d’ami 8. À l’aide
9. Jouer dehors 10. Le business de l’eau 11. L’entrevue d’emploi
12. La migration 13. La corruption
14. Le couple moderne
15. Le divorce
16. L’avortement, les femmes et la politique
17. Les nouveaux visages de la politique 18. Les lobbies 19. Voisins et frontières 20. Piège tactile
La grande particularité de cette cité est d’avoir été installée au-dessus d’un garage. Les 16 pavillons mitoyens, dont l’uniformité n’est bouleversée que par les décorations disséminées ça ou là par les habitants, sont donc installés en ligne droite, sur un toit-terrasse, à une bonne quinzaine de mètres au-dessus du sol ! Un lieu parfaitement protégéOn peut la découvrir de deux façons, mais à chaque fois il nous faudra un peu de chance et l’aide d’un riverain. Le premier moyen est de franchir le portail bleu du numéro 10 de la rue Daviel : on tombe alors sur une autre cité-jardin portant le nom de Petite Alsace. De là, il est possible de voir, tout au fond de cette cité formée autour d’une cour, les maisonnettes de la Petite Russie. Les maisons parfaitement alignées de la Petite Russie, vue du ciel
Avec beaucoup de chance, il est aussi possible de découvrir la Petite Russie de plus près. Il faut alors se rendre au numéro 22 de la rue Barrault et espérer obtenir d’un riverain qu’il nous laisse y mettre quelques minutes les pieds. Il nous suffira alors de traverser le hall d’entrée et d’emprunter l’escalier extérieur de l’immeuble qui nous mènera jusqu’au 3e étage et à la terrasse de la Petite Russie… Pour les moins aventureux, on vous conseille d’attendre les journées portes ouvertes organisées chaque année par l’association »Lé Zarts de la Bièvre ». Vous y serez alors accueilli à bras ouverts !
Banana Mania : l’expo folle à ne pas manquer ce week-end ! Si vous êtes fan de Joséphine Baker et de sa ceinture banane ou fétichistede nourriture en mode #FoodPorn, cette expo complètement barrée est faite pour vous ! Joséphine Baker dans La Revue des Revues en 1927.
Vous saurez tout sur la banane même les choses que vous n’avez jamais eu envie de savoir ! Alors, ça se passe ce week-end, du 17 au 18 novembre, en plein cœur de Paris à la Cour du Marais. Une exposition incroyable sur l’histoire et la culture de ce fameux fruit àla peau jaune, un espace arty, des jeux pour les enfants et même un « Banana bar » sont au programme. C’est sûr, vous ne verrez plus la banane comme avant…
La métropole de Lewis Bush. Le jeune photographe britannique Lewis Bush montre sa vision dystopique du développement urbain forcené de Londres en réalisant ces images sombres en noir et blanc avec des mises au point décalées et des expositions multiples. Vous pouvez retrouver la série sur son site ou dans ce livre.
Ce commentaire a été modifié le 16/11/2018 à 09:18
Quand Le Tourisme Dénature Le Monde. Selon Alain A. Grenier,professeur en tourisme et en développement durable à l'UQAM et ancien guide en Antarctique...La volonté des touristes d'être toujours plus près des animaux perturbe la faune locale, comme le manchot Adélie.Photo Pauline Askin, Archives Reuters Nathaëlle Morissette, Marie-Eve Morasse La Presse.
Aller à la rencontre des ours polaires. Grimper l'Everest. Visiter un village autochtone. La Terre est grande, mais beaucoup de voyageurs aspirent à vivre les mêmes expériences...Ce qui provoque des bouleversements pas toujours heureux. Tourisme de masse et protection de l'environnement ne vont pas toujours de pair.
Des Sentiers Trop Battus. Quand il était guide en Antarctique, dans les années 90, Alain A. Grenier, professeur en tourisme et en développement durable à l'Université du Québec à Montréal (UQAM)...Il se rappelle que «les gens n'étaient jamais satisfaits de la distance qui les séparait des animaux». Être plus près. Avoir le meilleur point de vue. Voilà les revendications des voyageurs qui paient une fortune pour ce genre d'expédition. Il lui revient également en tête des images où les touristes marchaient aumilieu des manchots, expérience fort perturbante pour ces animaux. «On joue sur le côté magique du divertissement. Les gens n'apprécient pas vraiment le privilège du spectacle, c'est plutôt un élément qu'ils cochent sur leur liste. On fait des pressions sur les animaux qui sont photogéniques. On veut voir les marqueurs tels qu'on nous les présente.»
Les safaris en Afrique. Les séances de nage avec des dauphins souvent prisonniers d'un bassin. Voilà d'autres exemples d'activités touristiques qui ne se font pas toujours dans le plus grand respect de la nature. A-t-on perdu la maîtrise de la situation ? «Je ne peux pas vous dire qu'il faut interdire ça», tient à souligner le professeur. Restreindre l'accès et mettre en place des infrastructures pour encadrer l'observation représentent en partie des pistes de solution. Pour le directeur général d'Aventure Écotourisme Québec, Pierre Gaudreault, la présence d'un guide peut aussi contribuer à réduire les impacts sur l'environnement. «Il y a de plus en plus de gens qui pratiquent le plein air, ajoute-t-il. La pratique libre n'est pas toujours encadrée et elle peut être plus dommageable [pour l'environnement].» L'implication de la population locale est elle aussi un gage de développement durable, selon Robert Michaud, directeur scientifique du Groupe de recherche et d'éducation sur les mammifères marins (GREMM). «Qui Travaille Dans Ces Bateaux-Là ? Si on veut que l'activité d'observation dans le parc marin soit une activité durable, il faut que les gens qui y travaillent soient des genslocaux, il faut qu'il y ait des retombées pour les gens, il faut que l'activité ait le moins d'impact possible sur la qualité de l'environnement, comment ils vont traiter leurs eaux usées. Quand on amène beaucoup de gens dans un secteur, on risque d'augmenter l'utilisation de l'eau et de créer des problèmes pour les gens qui vivent là à l'année.» Au Québec toutefois, on est loin de la catastrophe, estime Pierre Gaudreault. Le flux de visiteurs ne serait pas assez important pour que l'on tire la sonnette d'alarme. «Au contraire, plus on a de gens qui font du plein air, plus ça contribue à la préservation des milieux naturels», dit-il. On cherche souvent à protéger les lieux populaires. Le directeur général d'Aventure Écotourisme Québec cite en exemple le Fjord du Saguenay. Que serait-il advenu de ce territoire si on ne l'avait pas protégé en faisant de lui un parc national? se demande-t-il. Et il est encore possible ici d'observer la nature sans lui nuire, comme c'est le cas à l'île Bonaventure, le pays des fous de Bassan. En juillet dernier, on comptait quelque 110 000 oiseaux, selon les chiffres fournis par la Société des établissements de plein air du Québec (SEPAQ). Les visiteurs et les mordus d'ornithologie qui débarquent ici sont servis puisqu'ils peuvent observer ces oiseaux - venus pour se reproduire et ensuite s'occuper de leurs petits - à environ un mètre de distance seulement. Une corde délimite toutefois le territoire des fous de Bassan, et les observateurs ne peuvent franchir cette frontière. Selon la SEPAQ, ces oiseaux seraient habitués à la présence de l'homme, et la«visite» des touristes ne perturberait nullement cette plus grosse colonie en Amérique, à condition, bien sûr, de respecter le périmètre desécurité. Ainsi, selon Pierre Gaudreault, au Québec, ce n'est pas le tourisme qui représente la plus grande menace pour la faune, la flore et les populations locales. «Nos plus grands défis, ce sont la coupe forestière, les barrages et l'industrie minière», estime-t-il. Mais ça, c'est un autre dossier...
La captivité pèse lourd sur la vie des dauphins, bien qu'ils semblent jouer et afficher un sourire perpétuel. Comme pour bien des animaux, cette activité est source de stress.Photo David Goldman, archives Associated Press
Protection Des Animaux. Pratique contestée: Nager avec les dauphins. Dans les mers du Sud, il n'est pas rare que l'on offre aux touristes d'allernager aux côtés des dauphins. Si l'activité se pratique encore abondamment, elle est critiquée depuis des années. Le problème ? La captivité pèse lourd sur la vie des dauphins, bien qu'ils semblent jouer et afficher un sourire perpétuel. Comme pour bien des animaux, cette activité est source de stress. «Le stress causé par leur confinement crée souvent des comportements inhabituels et une faible résistance aux maladies», écrit l'organisme américain de défense des mammifères WDC. Il précise qu'un dauphin en activité doit parcourir 1320 fois la longueur d'un bassin pour atteindre la distance d'un peu moins de 10 km franchie par ses semblables dans la nature chaque jour. De nombreuses campagnes remettant en question la garde en captivité des mammifères marins ont été menées par divers groupes au cours des dernières années. L'an dernier, les parcs d'attractions SeaWorld ont annoncé la fin de tous leurs programmes d'élevage d'orques en captivité après la diffusion d'un documentaire critique des pratiques de l'entreprise. Un exemple à suivre: Les excursions aux baleines. Peut-on participer à une excursion d'observation sur le Saint-Laurent et le Saguenay sans nuire aux baleines, rorquals et marsouins qui y nagent ? «C'est sûr qu'aller voir les baleines en bateau dans leur habitat naturel, dans les endroits où elles se concentrent, ça cause un certain dérangement. C'est inévitable», dit Robert Michaud, directeur scientifique du Groupe de recherche et d'éducation sur les mammifères marins (GREMM). Par contre, ce dérangement est contrebalancé par les bonnes pratiques adoptées au fil des années par les principaux acteurs de l'industrie, mais aussi par les effets de la sensibilisation du public. «L'observation des baleines, si c'est bien fait et accompagné de programmes de sensibilisation et d'interprétation, ça a un potentiel d'éveil, de toucher des fibres sensibles incroyables. Au point de modifier la façon dont les gens perçoivent leur environnement et les inciter à adopter des comportements responsables», souligne Robert Michaud. Entre le «potentiel de dérangement» et le «potentiel de sensibilisation», lesconséquences sur les mammifères marins sont réduites, notamment grâce àdes règlements mis en place au fil des années. Ceux-ci déterminent, par exemple, le nombre maximum de bateaux dans une zone donnée et la distance qu'ils doivent garder avec le mammifère. Le directeur scientifique du GREMM note que l'évolution des bonnes pratiques dans l'industrie a été progressive et qu'elle suit l'évolutionde la société. «Au début des années 80, on ne pensait même pas que le bruit avait un impact sur les baleines. Maintenant, on a commencé à prendre les signatures acoustiques des bateaux de la flottille du parc marin pour éventuellement identifier des solutions plus pointues, par exemple modifier les bateaux ou moins utiliser ceux qui sont les plus bruyants», illustre Robert Michaud. À la question peut-on monter sur un bateau pour aller observer les baleines sans se sentir coupable, Robert Michaud répond oui. Il prédit tout de même que l'observation des baleines se fera mieux dans 10 ans qu'aujourd'hui, tout comme elle se fait aujourd'hui d'une manière plus éthique qu'il y a 10 ans. «Il ne faut pas lâcher», dit-il.
En général, les «alpinistes en herbe» n'escaladent pas l'Everest jusqu'à son sommet, mais se rendent jusqu'à l'un des deux camps de base, à 5154 ou 5364 m d'altitude.Photo Tashi Sherpa, archives Associated Press
Protection De L'environnement. Pratique contestée: L'ascension de l'Everest. L'image est frappante: un ciel bleu, des sommets enneigés et... des centaines de bouteilles de plastique qui jonchent le sol. L'une des plus célèbres montagnes du monde est aujourd'hui victime de sa popularité. La plupart des «alpinistes en herbe» n'escaladent pas l'Everest jusqu'à son sommet, mais se rendent jusqu'à l'un des deux camps de base, à 5154 ou 5364 m d'altitude. «Il y a des gens qui se disent qu'ils doivent cocher l'Everest sur leur liste, déplore Richard Rémi, fondateur de l'agence de voyages d'aventure Karavaniers. Beaucoup de gens le font donc pour les mauvaises raisons. Est-ce que ça se traduit par des bonnes pratiques? Je pense que certains d'entre eux ne sont pas préoccupés par la culture et l'environnement.» Résultat: le paysage de cette montagne mythique est assombri par un amoncellementde détritus laissés par les marcheurs de plus en plus nombreux. «Où vont-ils, ces déchets ? demande celui qui agit également à titre de guide. Le Népal n'a pas assez d'incinérateurs pour disposer des bouteilles de plastique.» Il tient toutefois à souligner que la situation n'est, selon lui, pas pire qu'il y a 15 ans, même s'il y a plus d'achalandage. Un exemple à suivre: Le parc de la Rivière-des-Mille-Îles. Lieu de villégiature très fréquenté au début des années 1900, la rivière des Mille Îles a ensuite été abandonnée parce que trop polluée. «C'était un égout à ciel ouvert», illustre le cofondateur du parc, Jean Lauzon. Puis, au milieu des années 80, avec son collègue Michel Aubé, il a décidé d'agir. S'est alors amorcée une vaste opération de dépollution et de protection de l'environnement. L'endroit est ensuite devenu un lieu protégé. «Si on n'avait pas été là, le territoire aurait probablement été tout remblayé pour du développement, estime M. Lauzon. Dans les îles, il y aurait des maisons partout», poursuit celui qui décrit l'endroit comme un «joyau en milieu urbain».
Situées dans le nord-ouest du Panamá, face à la mer des Caraïbes, les îles San Blas...Îles qui sont occupées majoritairement par le peuple kuna sont maintenant prises d'assaut par les croisiéristes.Photo Thinkstock
Protection De La Culture. Pratique contestée: Croisières aux îles San Blas, Situées dans le nord-ouest du Panamá, face à la mer des Caraïbes, ces îles occupées majoritairement par le peuple kuna sont maintenant prises d'assaut par les croisiéristes. C'est du moins ce que rapporte Richard Rémi, fondateur de l'agence de voyages d'aventure Karavaniers. Ce peuple est notamment reconnu pour ses molas,une forme d'artisanat permettant de concevoir des plastrons ou des tuniques. Les passagers des bateaux se les arrachent, provoquant une forte hausse de la demande. «Il faut qu'ils tissent davantage et ils n'ont plus de temps pour le reste», se désole M. Rémi, qui ajoute du même souffle que l'économie de ce peuple dépend maintenant essentiellement des touristes. «Si, au moins, ça rapportait beaucoup d'argent.» C'est que les excursionnistes qui débarquent demeurent peu de temps dans l'île, une journée tout au plus. Et la majorité mange et s'abreuve sur le bateau. Un exemple à suivre: Le site de Wendake. À proximité de la Capitale-Nationale, la nation huronne-wendat a développé l'art d'accueillir les visiteurs sur son territoire. Les gens de la communauté ont ainsi notamment mis en place l'Hôtel-Musée Premières Nations et reconstruit une maison longue. Ils organisent également des visites guidées sur leur territoire, le tout dans le plus grand respect de la culture huronne, assure Sébastien Desnoyers-Picard, conseiller en marketing pour Tourisme autochtone.S'il admet qu'il existe toujours un danger de «folklorisation» et de mise en scène exagérée, M. Desnoyers estime qu'il est important d'insister sur le fait qu'il s'agit d'un site de reconstitution. Les guides portent effectivement des costumes traditionnels, mais on se fait un point d'honneur de remettre les pendules à l'heure...En expliquant que les membres de la communauté ne vivent plus de cette façon. Et ce, même si «les Français s'attendent à voir des plumes».
Ce commentaire a été modifié le 16/11/2018 à 09:03
C'est aujourd'hui que se déroulera la grande manifestation contre la hausse des carburants (et le raz le bol fiscal), un peu partout dans le pays. À quoi faut-il s'attendre ?
À moins de 24 heures de la mobilisation contre l’augmentation des prix du carburant, qu’en est-il des forces en présence ? Les actions prévues vont-elles être suivies massivement ? Entre celles ou ceux qui hésitent àse joindre aux blocages et les appels exhortant ce mouvement à s’enraciner sur la durée, difficile d’y voir clair. État des lieux.
Veillée d'armes pour les gilets jaunes qui protestent contre l'augmentation des prix des carburants.
Les gilets jaunes vont-ils rhabiller le gouvernement pour l’hiver ? Alors que la vague de protestation qu’ils ont initié n’a eu de cesse de s’amplifier ces dernières semaines, le gouvernement doit-il craindre la véritable démonstration de force annoncée ?
« Si on vous demande pourquoi vous traversez, répondez que vous cherchez du travail »
Si Édouard Philippe a prévenu les manifestants que tout blocage sera sanctionné, les partisans du mouvement - soutenu par 73 % des Français selon un dernier sondage - sont en tout cas prêts à en découdre sans toutefois se mettre hors laloi, comme en témoignent ces nombreux tutoriels devenus viraux sur les réseaux sociaux.
Ainsi, plusieurs consignes ont été données sur Facebook afin de bloquer des ronds-points sans être, en théorie, verbalisé.
« Il est très simple de bloquer un rond-point en toute légalité… Prenez 40-50 piétons et marchez en rond sur les passages piétons ; vous respectez la loi et en plus vous avez priorité sur les voitures », explique en effet un message partagé plus de 20 000 fois sur Facebook et posté à l’origine sur la page officielle des Gilets jaunes, le 14 novembre.
« En 10 minutes, des km de bouchons à la ronde et la police ne peut pas intervenir car vous ne faites que traverser… tout en respectant le code la route », poursuit la missive avant de conclure, en guise de clin d’oeil taquin au président Macron : « Si on vous demande pourquoi vous traversez tout le temps, répondez que vous cherchez du travail ».
« Castaner fait peur »
Un tel subterfuge a-t-il des chances de réussir ? Si l’on en croit les propos de Maître Eric de Caumont,interrogé par BFM TV, ce recours est « malin » car « le piéton a priorité en traversant ». Une bonne idée, d'autant qu' « une nouvelle législation sanctionne désormais d’un retrait de 6 points un automobiliste qui ne laisserait pas la priorité » précise cet avocat spécialisé dans le droit routier.
Néanmoins, ce dernier rappelle qu’en droit, l’entrave à la circulation est prohibée. Les contrevenants risquent ainsi 4 500 euros d’amende, jusqu’à2 ans de prison et 3 ans de suspension de permis, mais aussi 6 points de moins. De plus, les différentes manifestations pourraient être interdites si ces dernières ne sont pas déclarées en préfecture, au préalable. Officiellement, un seul rassemblement a pour l’instant été déclaré. Il aura lieu Porte de Bercy, dès 6h du matin, à l’initiative de chauffeurs VTC.
Autant de raisons qui en ont dissuadé plus d’un de participer au blocage des routes comme l’explique Europe 1. Ainsi, à Vitré, en Ille-et-Vilaine, nombreux sont ceux qui ont dû se résoudre à abandonner devant la menace brandie par l’État. « Quand on voit Castaner parler, c'est un gars qui fait peur. Quand il dit qu'il n'acceptera aucun blocage, ça veut dire verbalisations, retraits de permis de conduire… C'est la peur du gendarme. Les gens se sont dit qu'ils ne prenaient pas le risque », déplore l’initiateur du mouvement local.
D’autres sont en revanche bien déterminés à faire entendre leur voix et bloqueront plusieurs routes, tout en prenant soin toutefois de ne pas entraver la circulation des véhicules prioritaires (vidéo ci-dessous).
S’il est difficile de prévoir quels seront les axes bloqués, le trafic sur le périphérique, au niveau notamment de la Porte Maillot, risque d’en pâtir. Le mouvement, dont beaucoup de membres souhaitent un prolongement au-delà du 17 novembre, prévoit également de prendre la direction de l'Élysée à pied ou en voiture à partir de 13 heures, ce qui pourrait occasionner des perturbations intramuros.
Enfin, notons que les RG ont d'ores et déjà identifié les meneurs des gilets jaunes, indiquant que ces derniers étaient au nombre de 8, originaires de la région parisienne, qu’ils étaient apolitiques et n’avaient aucun lien avec des groupuscules violents.
* Castaner devrait plutôt s'occuper des zones de non droit!!!!Acceuil musclé des voyoux garenti.
Le "livre de vie"
Un prix créé pour être donné en l'honneur du rabbin Yossi Raichik,le directeur de l'organisation, "les enfants du Chabad de Tchernobyl".La seule organisation au monde qui évacue en permanence et traite les enfants malades de la région de Tchernobyl,
Les pages du "livre de vie" sont remplies des mots de rabbin Yossi Raickiket les milliers de vies d'enfants sauvées contre les effets dévastateurs de la catastrophe,sont symbolisées par les papillons.
Chacun des papillons peints à la main du Book of Life représente les 2547 enfants qui ont échappé à la catastrophe nucléaire de Tchernobyl et, avec l'aide de l'organisme de bienfaisance "Charbad's Children of Chernobyl Organisation", ont chacun à leur tour laissé une autre chance à la Vie.
Le célèbre caricaturiste cubain Angel Boligán dénonce l’absurdité de notreépoque à travers ses illustrations satiriques et présente les dangers d’un monde à la dérive. Boligán travaille pour le journal El Universal, l’un des quotidiens mexicains les plus lus. Il est né à Cuba en 1965, mais a déménagé à Mexico en 1992.
Au long de ses 38 années de carrière, il s’est attaqué à plusieurs problématiques telles que la société de consommation, l’usage abusif desnouvelles technologies ou encore le cynisme et la décadence de l’époque. Son travail remarquable a plusieurs fois été salué par ses pairs dans le monde entier. Une reconnaissance internationale qui lui a notamment valu certaines récompenses, dont le prix international de la caricature de presse en 2006.
Faites défiler vers le bas pour voir quelques-uns de ses dessins les plus saisissants.
Plus d’infos : Twitter (source)
1. La dernière morsure
2. Réseaux sociaux
3. L’amour et les générations
4. L’autojustice
5. Les larmes vertes
6. Le reste du monde
7. Demande d’ami
8. À l’aide
9. Jouer dehors
10. Le business de l’eau
11. L’entrevue d’emploi
12. La migration
13. La corruption
14. Le couple moderne
15. Le divorce
16. L’avortement, les femmes et la politique
17. Les nouveaux visages de la politique
18. Les lobbies
19. Voisins et frontières
20. Piège tactile
Impossible d’imaginer la présence de ces pavillons résidentiels si l’on ne sait pas ce que l’on cherche ! La Petite Russie, planquée derrière des immeubles du 13e arrondissement, est sans doute le micro-quartier le mieux caché et le plus privilégié de toute la capitale (on ne compte pas la Villa Montmorency, elle est hors-circuit !).
Une cité ouvrière au-dessus d’un garage Cet ensemble de pavillons résidentiels tient son nom de ses premiers habitants : il a été construit pour accueillir les employés d’une compagnie de taxi, dont l’immense majorité était des immigrés russes.
Rien à voir, donc, avec l’apparence des pavillons qui ressemblent plus à des maisonnettes de cité balnéaire qu’à des isbas russes !
© du.cote.de.chez.swann / Instagram
La grande particularité de cette cité est d’avoir été installée au-dessus d’un garage. Les 16 pavillons mitoyens, dont l’uniformité n’est bouleversée que par les décorations disséminées ça ou là par les habitants, sont donc installés en ligne droite, sur un toit-terrasse, à une bonne quinzaine de mètres au-dessus du sol !
Un lieu parfaitement protégé On peut la découvrir de deux façons, mais à chaque fois il nous faudra un peu de chance et l’aide d’un riverain. Le premier moyen est de franchir le portail bleu du numéro 10 de la rue Daviel : on tombe alors sur une
autre cité-jardin portant le nom de Petite Alsace. De là, il est possible de voir, tout au fond de cette cité formée autour d’une cour, les maisonnettes de la Petite Russie.
Les maisons parfaitement alignées de la Petite Russie, vue du ciel
Avec beaucoup de chance, il est aussi possible de découvrir la Petite Russie de plus près. Il faut alors se rendre au numéro 22 de la rue Barrault et espérer obtenir d’un riverain qu’il nous laisse y mettre quelques minutes les pieds. Il nous suffira alors de traverser le hall d’entrée et d’emprunter l’escalier extérieur de l’immeuble qui nous mènera jusqu’au 3e étage et à la terrasse de la Petite Russie… Pour les moins aventureux, on vous conseille d’attendre les journées portes ouvertes
organisées chaque année par l’association »Lé Zarts de la Bièvre ». Vous y serez alors accueilli à bras ouverts !
Si vous êtes fan de Joséphine Baker et de sa ceinture banane ou fétichistede nourriture en mode #FoodPorn, cette expo complètement barrée est faite pour vous !
Vous saurez tout sur la banane même les choses que vous n’avez jamais eu envie de savoir ! Alors, ça se passe ce week-end, du 17 au 18 novembre, en plein cœur de Paris à la Cour du Marais.
Une exposition incroyable sur l’histoire et la culture de ce fameux fruit àla peau jaune, un espace arty, des jeux pour les enfants et même un « Banana bar » sont au programme.
C’est sûr, vous ne verrez plus la banane comme avant…
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La famille du Prince Charles au complet pour ses 70 ans
Le jeune photographe britannique Lewis Bush montre sa vision dystopique du développement urbain forcené de Londres en réalisant ces images sombres en noir et blanc avec des mises au point décalées et des expositions multiples.
Vous pouvez retrouver la série sur son site ou dans ce livre.
Selon Alain A. Grenier,professeur en tourisme et en développement durable à l'UQAM et ancien guide en Antarctique...La volonté des touristes d'être toujours plus près des animaux perturbe la faune locale, comme le manchot Adélie. Photo Pauline Askin, Archives Reuters
Nathaëlle Morissette, Marie-Eve Morasse La Presse.
Aller à la rencontre des ours polaires. Grimper l'Everest. Visiter un village autochtone.
La Terre est grande, mais beaucoup de voyageurs aspirent à vivre les mêmes expériences...Ce qui provoque des bouleversements pas toujours heureux. Tourisme de masse et protection de l'environnement ne vont pas toujours de pair.
Des Sentiers Trop Battus.
Quand il était guide en Antarctique, dans les années 90, Alain A. Grenier, professeur en tourisme et en développement durable à l'Université du Québec à Montréal (UQAM)...Il se rappelle que «les gens n'étaient jamais satisfaits de la distance qui les séparait des animaux». Être plus près. Avoir le meilleur point de vue. Voilà les revendications des voyageurs qui paient une fortune pour ce genre d'expédition.
Il lui revient également en tête des images où les touristes marchaient aumilieu des manchots, expérience fort perturbante pour ces animaux.
«On joue sur le côté magique du divertissement. Les gens n'apprécient pas vraiment le privilège du spectacle, c'est plutôt un élément qu'ils cochent sur leur liste. On fait des pressions sur les animaux qui sont photogéniques. On veut voir les marqueurs tels qu'on nous les présente.»
Les safaris en Afrique.
Les séances de nage avec des dauphins souvent prisonniers d'un bassin. Voilà d'autres exemples d'activités touristiques qui ne se font pas toujours dans le plus grand respect de la nature.
A-t-on perdu la maîtrise de la situation ? «Je ne peux pas vous dire qu'il faut interdire ça», tient à souligner le professeur. Restreindre l'accès et mettre en place des infrastructures pour encadrer l'observation représentent en partie des pistes de solution.
Pour le directeur général d'Aventure Écotourisme Québec, Pierre Gaudreault, la présence d'un guide peut aussi contribuer à réduire les impacts sur l'environnement.
«Il y a de plus en plus de gens qui pratiquent le plein air, ajoute-t-il. La pratique libre n'est pas toujours encadrée et elle peut être plus dommageable [pour l'environnement].»
L'implication de la population locale est elle aussi un gage de développement durable, selon Robert Michaud, directeur scientifique du Groupe de recherche et d'éducation sur les mammifères marins (GREMM).
«Qui Travaille Dans Ces Bateaux-Là ?
Si on veut que l'activité d'observation dans le parc marin soit une activité durable, il faut que les gens qui y travaillent soient des genslocaux, il faut qu'il y ait des retombées pour les gens, il faut que
l'activité ait le moins d'impact possible sur la qualité de l'environnement, comment ils vont traiter leurs eaux usées.
Quand on amène beaucoup de gens dans un secteur, on risque d'augmenter l'utilisation de l'eau et de créer des problèmes pour les gens qui vivent là à l'année.»
Au Québec toutefois, on est loin de la catastrophe, estime Pierre Gaudreault. Le flux de visiteurs ne serait pas assez important pour que l'on tire la sonnette d'alarme.
«Au contraire, plus on a de gens qui font du plein air, plus ça contribue à la préservation des milieux naturels», dit-il.
On cherche souvent à protéger les lieux populaires. Le directeur général d'Aventure Écotourisme Québec cite en exemple le Fjord du Saguenay.
Que serait-il advenu de ce territoire si on ne l'avait pas protégé en faisant de lui un parc national? se demande-t-il.
Et il est encore possible ici d'observer la nature sans lui nuire, comme c'est le cas à l'île Bonaventure, le pays des fous de Bassan.
En juillet dernier, on comptait quelque 110 000 oiseaux, selon les chiffres fournis par la Société des établissements de plein air du Québec (SEPAQ).
Les visiteurs et les mordus d'ornithologie qui débarquent ici sont servis puisqu'ils peuvent observer ces oiseaux - venus pour se reproduire et ensuite s'occuper de leurs petits - à environ un mètre de distance seulement.
Une corde délimite toutefois le territoire des fous de Bassan, et les observateurs ne peuvent franchir cette frontière.
Selon la SEPAQ, ces oiseaux seraient habitués à la présence de l'homme, et la«visite» des touristes ne perturberait nullement cette plus grosse colonie en Amérique, à condition, bien sûr, de respecter le périmètre desécurité.
Ainsi, selon Pierre Gaudreault, au Québec, ce n'est pas le tourisme qui représente la plus grande menace pour la faune, la flore et les populations locales.
«Nos plus grands défis, ce sont la coupe forestière, les barrages et l'industrie minière», estime-t-il. Mais ça, c'est un autre dossier...
La captivité pèse lourd sur la vie des dauphins, bien qu'ils semblent jouer et afficher un sourire perpétuel. Comme pour bien des animaux, cette activité est source de stress. Photo David Goldman, archives Associated Press
Protection Des Animaux.
Pratique contestée: Nager avec les dauphins.
Dans les mers du Sud, il n'est pas rare que l'on offre aux touristes d'allernager aux côtés des dauphins. Si l'activité se pratique encore abondamment, elle est critiquée depuis des années.
Le problème ? La captivité pèse lourd sur la vie des dauphins, bien qu'ils semblent jouer et afficher un sourire perpétuel. Comme pour bien des animaux, cette activité est source de stress.
«Le stress causé par leur confinement crée souvent des comportements inhabituels et une faible résistance aux maladies», écrit l'organisme américain de défense des mammifères WDC.
Il précise qu'un dauphin en activité doit parcourir 1320 fois la longueur d'un bassin pour atteindre la distance d'un peu moins de 10 km franchie par ses semblables dans la nature chaque jour.
De nombreuses campagnes remettant en question la garde en captivité des mammifères marins ont été menées par divers groupes au cours des dernières années.
L'an dernier, les parcs d'attractions SeaWorld ont annoncé la fin de tous leurs programmes d'élevage d'orques en captivité après la diffusion d'un documentaire critique des pratiques de l'entreprise.
Un exemple à suivre: Les excursions aux baleines.
Peut-on participer à une excursion d'observation sur le Saint-Laurent et le Saguenay sans nuire aux baleines, rorquals et marsouins qui y nagent ?
«C'est sûr qu'aller voir les baleines en bateau dans leur habitat naturel, dans les endroits où elles se concentrent, ça cause un certain dérangement. C'est inévitable», dit Robert Michaud, directeur scientifique du Groupe de recherche et d'éducation sur les mammifères marins (GREMM).
Par contre, ce dérangement est contrebalancé par les bonnes pratiques adoptées au fil des années par les principaux acteurs de l'industrie, mais aussi par les effets de la sensibilisation du public.
«L'observation des baleines, si c'est bien fait et accompagné de programmes de sensibilisation et d'interprétation, ça a un potentiel d'éveil, de toucher des fibres sensibles incroyables.
Au point de modifier la façon dont les gens perçoivent leur environnement et les inciter à adopter des comportements responsables», souligne Robert Michaud.
Entre le «potentiel de dérangement» et le «potentiel de sensibilisation», lesconséquences sur les mammifères marins sont réduites, notamment grâce àdes règlements mis en place au fil des années.
Ceux-ci déterminent, par exemple, le nombre maximum de bateaux dans une zone donnée et la distance qu'ils doivent garder avec le mammifère.
Le directeur scientifique du GREMM note que l'évolution des bonnes pratiques dans l'industrie a été progressive et qu'elle suit l'évolutionde la société.
«Au début des années 80, on ne pensait même pas que le bruit avait un impact sur les baleines.
Maintenant, on a commencé à prendre les signatures acoustiques des bateaux de la flottille du parc marin pour éventuellement identifier des solutions plus pointues, par exemple modifier les bateaux ou moins utiliser ceux qui sont les plus bruyants», illustre Robert Michaud.
À la question peut-on monter sur un bateau pour aller observer les baleines sans se sentir coupable, Robert Michaud répond oui. Il prédit tout de même que l'observation des baleines se fera mieux dans 10 ans qu'aujourd'hui, tout comme elle se fait aujourd'hui d'une manière plus éthique qu'il y a 10 ans. «Il ne faut pas lâcher», dit-il.
En général, les «alpinistes en herbe» n'escaladent pas l'Everest jusqu'à son sommet, mais se rendent jusqu'à l'un des deux camps de base, à 5154 ou 5364 m d'altitude. Photo Tashi Sherpa, archives Associated Press
Protection De L'environnement.
Pratique contestée: L'ascension de l'Everest.
L'image est frappante: un ciel bleu, des sommets enneigés et... des centaines de bouteilles de plastique qui jonchent le sol.
L'une des plus célèbres montagnes du monde est aujourd'hui victime de sa popularité.
La plupart des «alpinistes en herbe» n'escaladent pas l'Everest jusqu'à son sommet, mais se rendent jusqu'à l'un des deux camps de base, à 5154 ou 5364 m d'altitude.
«Il y a des gens qui se disent qu'ils doivent cocher l'Everest sur leur liste, déplore Richard Rémi, fondateur de l'agence de voyages d'aventure Karavaniers.
Beaucoup de gens le font donc pour les mauvaises raisons. Est-ce que ça se traduit par des bonnes pratiques?
Je pense que certains d'entre eux ne sont pas préoccupés par la culture et l'environnement.»
Résultat: le paysage de cette montagne mythique est assombri par un amoncellementde détritus laissés par les marcheurs de plus en plus nombreux.
«Où vont-ils, ces déchets ? demande celui qui agit également à titre de guide. Le Népal n'a pas assez d'incinérateurs pour disposer des bouteilles de plastique.»
Il tient toutefois à souligner que la situation n'est, selon lui, pas pire qu'il y a 15 ans, même s'il y a plus d'achalandage.
Un exemple à suivre: Le parc de la Rivière-des-Mille-Îles.
Lieu de villégiature très fréquenté au début des années 1900, la rivière des Mille Îles a ensuite été abandonnée parce que trop polluée.
«C'était un égout à ciel ouvert», illustre le cofondateur du parc, Jean Lauzon.
Puis, au milieu des années 80, avec son collègue Michel Aubé, il a décidé d'agir.
S'est alors amorcée une vaste opération de dépollution et de protection de l'environnement. L'endroit est ensuite devenu un lieu protégé. «Si on n'avait pas été là, le territoire aurait probablement été tout remblayé pour du développement, estime M. Lauzon.
Dans les îles, il y aurait des maisons partout», poursuit celui qui décrit l'endroit comme un «joyau en milieu urbain».
Situées dans le nord-ouest du Panamá, face à la mer des Caraïbes, les îles San Blas...Îles qui sont occupées majoritairement par le peuple kuna sont maintenant prises d'assaut par les croisiéristes. Photo Thinkstock
Protection De La Culture.
Pratique contestée: Croisières aux îles San Blas,
Situées dans le nord-ouest du Panamá, face à la mer des Caraïbes, ces îles occupées majoritairement par le peuple kuna sont maintenant prises d'assaut par les croisiéristes.
C'est du moins ce que rapporte Richard Rémi, fondateur de l'agence de voyages d'aventure Karavaniers. Ce peuple est notamment reconnu pour ses molas,une forme d'artisanat permettant de concevoir des plastrons ou des tuniques.
Les passagers des bateaux se les arrachent, provoquant une forte hausse de la demande. «Il faut qu'ils tissent davantage et ils n'ont plus de temps pour le reste», se désole M. Rémi, qui ajoute du même souffle que l'économie de ce peuple dépend maintenant essentiellement des touristes.
«Si, au moins, ça rapportait beaucoup d'argent.» C'est que les excursionnistes qui débarquent demeurent peu de temps dans l'île, une journée tout au plus. Et la majorité mange et s'abreuve sur le bateau.
Un exemple à suivre: Le site de Wendake.
À proximité de la Capitale-Nationale, la nation huronne-wendat a développé l'art d'accueillir les visiteurs sur son territoire. Les gens de la communauté ont ainsi notamment mis en place l'Hôtel-Musée Premières Nations et reconstruit une maison longue.
Ils organisent également des visites guidées sur leur territoire, le tout dans le plus grand respect de la culture huronne, assure Sébastien Desnoyers-Picard, conseiller en marketing pour Tourisme autochtone.S'il admet qu'il existe toujours un danger de «folklorisation» et de mise en scène exagérée, M. Desnoyers estime qu'il est important d'insister sur le fait qu'il s'agit d'un site de reconstitution.
Les guides portent effectivement des costumes traditionnels, mais on se fait un point d'honneur de remettre les pendules à l'heure...En expliquant que les membres de la communauté ne vivent plus de cette façon. Et ce, même si «les Français s'attendent à voir des plumes».