Oser parler de la mort.. Il faut jeter ce pavé dans la mare de notre suffisance. Montrer que toute notre culture de la réussite se situe dans un déni de l'échec et du trépas. Si bien que le culte de la performance est lui-même mortel : l'enfant, le vieillard, le handicapé, tout ce qui ne fait pas un bon petit travailleur consommateur est mis au rebut… C'est un nouveau « Vivala muerte ! » que je voudrais lancer ici, au sens où la mort donne un grand coup de pied dans la fourmilière et où nous avons le droit à la faiblesse et à l'échec..
La mort ne nous rate pas… Mais nous, nous pouvons la «rater», soit en nous aveuglant, soit justement en essayant de ne pas se rater. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, une « bonne » mort n'est pas nécessairement celle où l'on est stoïque et souriant. Montherlant faisait l'apologie de Caton et songeait à écrire un vade-mecum pour en finir «vite et bien». Marqué par la culture de la maîtrise de soi, il voulait faire de la mort une décision, le point ultime de son projet de vie, le terme d'un programme. Mais la mort, au contraire, est ce qui doit nous arracher à nos projets, ce qui rappelle notre petitesse et nous met face à ce qui nous dépasse : une altérité, une transcendance radicale. Maurice Blanchot disait que le suicide était un refus de la mort, parce qu'on la refusait en tant que notre mort nous échappe. C'est ce désir de main-mise sur la mort (et donc de performance, avec l'acharnement thérapeutique ou l'euthanasie) qui conduit au plus grand ratage : celui d'une vie close sur elle-même, qui ne s'est pas ouverte au mystère, qui ne s'est pas déchirée en un cri vertical.
Si il y a une recette pour vivre ou pour mourir, une recette pour être heureux, c'est déjà le désastre. L'homme n'est pas un appareil ménager. Il n'y a pas de mode d'emploi de l'existence. C'est ce qui en fait le risque et le bonheur : cette ouverture sur la rencontre, sur l'inespéré. C'est en forgeant qu'on devient forgeron. C'est en mourant qu'il faudrait apprendre à mourir. Comment faire ? Depuis que j'ai fait ce livre, on me demande des conférences comme si j'étais un spécialiste de la mort, comme si j'étais déjà mort, en quelque sorte. Je n'en sais pas plus qu'un autre. J'ai même encore plus peur de la mort depuis que j'ai écrit ces centaines de pages. Mais je sais désormais qu'apprendre à mourir, c'est accepter de désapprendre, accepter cette ouverture foncière dont je parlais.
Nous sommes marqués par une tradition stoïcienne et épicurienne pour qui la mort n'est rien : ce qui est quelque chose et qu'il faudrait abolir, ce serait la peur de la mort. Eh bien non ! Cette angoisse n'est pas mauvaise. Imaginez, sur l'autoroute, des conducteurs qui n'auraient aucune peur de la mort : le carnage ! On a peur de tout ce qui vient nous priver de ce qu'on aime. Alors, si on aime la vie, on doit avoir peur de la mort. Enfin, au mont des Oliviers,le Christ ressentit frayeur et angoisse. Il a voulu assumer la peur dans tout son tremblement, dans toute sa laideur. Ça n'est pas beau à voir, sans doute. « Faire dans son froc », dit-on, et justement, c'est une purification, une purge - ce qui nous apprend l'humilité et la dépendance, ce qui nous pousse à nous tourner vers le ciel, quand notre orgueil voulait nous replier sur notre auge.
C'est la mode de jouer aux matamores. On croit se camper dans la posture du beau ténébreux, alors qu'on fait la grimace du petit blasé. Derrière ce prétendu courage, il y a la peur de la peur, une fuite devant l'angoisse. Cette fascination- répulsion relève d'une double stratégie d'occultation : on cache les morts réelles, on multiplie les morts spectaculaires. Enfin, on prétend que parler de l'au-delà est une fuite et un opium. Mais c'est en vérité une exigence et un aiguillon. Kierkegaard disait : « Tu es immortel, alors tremble ! » Tremble, parce que ce que tu fais ici et maintenant a une valeur pour l'éternité : si tu vis dans la justice, alors tu vivras de justice ; si tu vis dans l'injustice, tu vivras d'injustice éternellement. Mais on a peur de ce tremblement, et la société de consommation utilise cette peur pour nous vendre sa soupe : on achète ses divertissements pour s'étourdir mais, comme dit Pascal, c'est courir vers le précipice après avoir mis devant nous quelque chose pour ne pas l'apercevoir.
Il ne faudrait pas tomber dans un hédonisme racoleur. Le chemin de joie, c'est aussi le chemin de croix. Mais cette croix qui nous scie les épaules, ce sont les ailes qui poussent, le prochain qu'on porte, et donc c'est une certaine joie dès maintenant. La seule joie compatible avec la conscience que tant d'autres sont dans la misère est une joie de miséricorde. Et c'est celui qui meurt de la mort la plus abandonnée, le bon larron, qui entre le premier au Paradis.
Le néant faisait très chic, naguère, à la terrasse du Flore. Aujourd'hui, il y a la vogue des religions orientales occidentalisées et donc transformées en articles de consommation. Avec la réincarnation, on s'invente une personnalité révolue au lieu de s'évertuer à devenir soi-même : encore une fuite spectaculaire devant la gravité du travail sans filet, devant ce fait qu'il n'y a pas de session de rattrapage… Bossuet disait qu'on ne croyait pas en l'immortalité de l'âme afin de se donner toute licence pour vivre comme des bêtes. Et que dire de la résurrection des corps ? Beaucoup la refusent pour traîner le leur dans la boue et, au lieu d'y reconnaître un temple de l'Esprit, en faire un cobaye de laboratoire.
Le problème, voyez-vous, c'est que les gens sont ignorants parce qu'on ne prêche pas assez la résurrection. Quand on n'en reste pas à un moralisme gentillet, on propose une vision du ciel desséchante et vide. Alors, on préfère la réincarnation, c'est du solide au moins ! En vérité, nulle religion n'est plus charnelle que le christianisme. Il faut le rappeler, cela : que le Verbe s'est fait chair, que la lumière divine veut pénétrer nos corps, que nous sommes appelés à plus que du dionysiaque ! N'ayons pas honte deparler d'une vie éternelle bien vivante. Ce n'est pas dévaloriser l'ici et maintenant : c'est reconnaître que toute cette beauté souillée par l'injustice est en travail d'enfantement.
Fabrice Hadjadj pour, La Croix. Un jeune philosophe, essayiste, dramaturge et enseignant, publie un ouvrage original, « Réussir sa mort, anti-méthode pour vivre ».
Ce commentaire a été modifié le 01/11/2018 à 08:58
L’hôtel (très) particulier de la marquise de Païva Si l’avenue des Champs-Élysées est considérée comme la plus belle avenue du monde, ce n’est pas pour rien. Sous Napoléon III, bien avant les boutiques de luxe, elle était longée de très belles demeures. Si beaucoup ont disparu, il y reste toujours unhôtel particulier bien surprenant, celui de la marquise de Païva. Qui était cette envoûtante mondaine du Second Empire qui a fait bâtir cette extravagante maison ? On vous raconte son histoire. Une femme au passé sulfureux... Esther Blanche Lanchman n’a pas toujours connu l’opulence. D’origine juive polonaise, elle naît à Moscou en 1819. Elle se marie très jeune avec un tailleur français, mais l’histoire est de courte durée. La jeune femme, après avoir eu un enfant de lui, le quitte pour venir s’installer à Paris. Après avoir vendu son corps quelques temps à la Nouvelle Athènes,elle s’amourache d’un pianiste qui la fait entrer dans le cercle très fermé des intellectuels parisiens du moment. Ainsi, elle côtoie Wagner, Théophile Gautier, du célèbre club des Haschichins, Léon Gambetta ou encore les frères Goncourt. Une fois encore, cette amourette ne dure pas. Elle épouse ensuite le marquis de Païva, un portugais, principalement pour son titre. Lorsqu’elle le quitte, le malheureux se suicide. Arrive enfin l’homme avec qui elle finira ses jours et qui financera sa folie des grandeurs : le comte Von Donnersmarck. « Le Louvre du cul ». La Marquise de Païva souhaite alors s’établir dans une sublime demeure. Il faudra presque dix ans, entre 1856 et 1865, pour que l’hôtel particulier soit construit. Pour 10 millions de francs or, une fortune, les moindres désirs de la marquise sont assouvis. Si la façade de style renaissance italienne est assez sobre, à l’intérieur, ce sont de nombreuses merveilles luxueuses qui font tout son caractère. Ainsi, on peut y découvrir un sublime escalier en onyx jaune, de nombreuses statues, des marbres rares, des dorures, des boiseries aux murs, des cheminées surmontées de bronze et argent, un jardin d’hiver… Rien n’est trop beau pour la jeune femme. Une de ses folies ? Une baignoire en argent de 900 kilos avec 3 robinets : un pour l’eau chaude, un autre pour l’eau froide, et le troisième aurait servi à faire couler… du champagne à flots ! De quoi entretenir la légende de cette femme hors ducommun. Une des pièces maîtresse de la maison est la somptueuse peinture de Paul Gaudry, peintre de l’Opéra Garnier, qui orne le plafond du grand salon, « Le Jour pourchassant la Nuit« . Et le modèle de cette oeuvre n’est autre que la Marquise elle même, nue.C’est d’ailleurs ce détail qui vaudra son surnom à l’hôtel, « le Louvre du cul« , donné par les frères Goncourt. En effet, plusieurs peintures représentant la marquise dans son plus simple appareil sont ostensiblement affichées sur les murs. La pudeur n’est pas de mise ici… De nombreuses fêtes ont rythmé la vie du « palais » et le tout-Paris souhaitait s’y faire inviter pour goûter, le temps d’une soirée, au luxeet à l’opulence. Pourtant, la gloire sera de courte durée. À la fin de la guerre en 1877, la Marquise de Païva aide son époux à calculer le montant des indemnités de guerre que la France doit à l’Allemagne grâce àses connaissances des richesses des uns et des autres. Elle est alors considérée comme une traîtresse et doit fuir Paris. Elle s’installe en Silésie, alors en Allemagne (aujourd’hui en Pologne), avec son époux. C’est là qu’elle décédera en 1884 après avoir eu l’espoir fou d’y transporter son palais de l’avenue des Champs-Élysées. Aujourd’hui, l’hôtel particulier appartient au Traveller’s Club et ne se visite que certains week-ends sur réservation.
Les Cocottes, prostituées du Second Empire C’est dans le faste et la démesure que le Second Empire, période marquée par un développement économique, industriel et financier sans précédent, a vu la haute-bourgeoisie fortunée et les élites émerger. Parmi les figures de cette époque qualifiée d’immense « fête impériale », on peut découvrir les Cocottes. Ces intrépides jeunes femmes, dont la beauté a fait tourner les têtes et vidé les porte-monnaies, sont un exemple éloquent de l’extravagance dont s’emparent les esprits de l’époque. À la fois prostituées de luxe et courtisanes, les Cocottes ont émergé durant les deux décennies du Second Empire et accru leur rayonnement jusqu’au tournant du XXe siècle. Ces aventurières de la séduction, entretenues par de riches et influents Parisiens, représentent le haut du panier de la prostitution, à une époque où le plus vieux métier du monde vit son âge d’or. Par leurs charmes, elles ont séduit les grandes têtes couronnées, les hommespolitiques ou d’affaires, mais aussi les grands artistes de leur temps,comme Alexandre Dumas fils ou Édouard Manet. Nana (1877), huile sur toile d’Édouard Manet représentant une cocotte parisienne. Cette oeuvre aurait été intitulée « Nana » a posteriori, suite à la parution du roman éponyme d’Émile Zola en 1880, qui raconte le parcours d’une cocotte sous le Second Empire.
Des femmes libres qui ne cachent pas leur attrait pour l’argentDès le milieu du XIXe siècle, les Cocottes, muses d’un nouveau genre et d’un nouveau temps, se placent comme des figures incontournables de la haute-société. Entretenir une demi-mondaine devient un signe extérieur de richesse aussi important que posséder un hôtel particulier ou une voiture à quatre chevaux. Alors, pour satisfaire ces femmes exigeantes, les hommes ne reculent devant rien. Les Cocottes séjournent tous frais payés dans de grands appartements ou des hôtels particuliers, possèdent des domestiques, sont couvertes de cadeaux et de bijoux. Grâce aux « dons » de leurs protecteurs masculins, elles vivent dans le faste et l’oisiveté. Mais si les Cocottes mènent grand train, elle mènent également le jeu. Car oui, les Cocottes sont des femmes libres. Des femmes souvent issues de bonnes familles et qui ont fait le choix de vivre de leurs charmes, de se séparer de leur « respectabilité » pour satisfaire leur quête de liberté. Émancipées de la tutelle d’un père ou d’un mari, elles sélectionnent elles-mêmes leurs amants, fixent leurs tarifs et choisissent leur entourage. Rolla, oeuvre de Henri Gervex, 1878. Huile sur toile représentant une prostituée, inspirée d’un poème d’Afred de Musset paru en 1833
Pour parvenir à se faire un nom et attirer tous les regard, ces femmes de bonne compagnie ne renoncent pourtant à aucun excès : aussi élégantes qu’extravagantes, elles se parent des plus beaux bijoux et des plus délicates tenues, s’entourent des personnalités du haut-monde et se présentent dans les lieux les plus prisés de Paris, devenue capitale de tous les plaisirs. Les champs de course, les théâtres et les prestigieux restaurants sont leurs terrains de chasse favoris. La séduction tarifée et le luxe ostentatoire deviennent un art de vivre qui rapporte argent et succès. Les premières idoles de l’époque moderneCocottes, Demi-mondaines, Grandes Horizontales, Lionnes, Biches… Les courtisanes de la seconde moitié du XIXe siècle ont connu bien des noms, mais une chose est sûre : leur influence sur la société française a été telle quecertaines de ces femmes suscitent encore aujourd’hui fascination et respect. C’est le cas de la belle Otero, cette jeune danseuse espagnole qui a séduit une multitude de rois, princes et héritiers européens après avoir commencé sa carrière dans les music-halls parisiens. C’est également le cas d’Émilienne d’Alençon qui, après avoir été élevée au couvent, a quitté son mari pour s’adonner aux plaisirs charnels aux côtés d’hommes riches et célèbres, parmi lesquels figurent le roi Léopold II de Belgique. Photographie peinte de Virginia de Castiglione, réalisée par son acolyte de toujours, le photographe Pierre-Louis Pierso, vers 1860.
Nombreuses sont celles qui sont parvenues à se faire un nom en dehors de cette simple qualification de « courtisanes » : Viriginia de Castiglione a marqué l’histoire de la photographie en engageant une démarche artistique nouvelle dans la manière de faire des portraits, Valtesse de la Bigne était reconnue comme une grande collectionneuse d’art. Mais la plus connue restera sans doute Sarah Bernhardt dont les talents de tragédienne ont occulté ses débuts en tant que femme du demi-monde. Bon à savoir : oui, l’expression « cocotter » ou « sentir la cocotte » est bien une allusion aux parfums portés par ces demi-mondaines ! Cora Pearl, l’une des demi-mondaines les plus réputées. Portrait d’André Adolphe Eugène Disdéri, 1860
Pour mieux connaitre ses personnalités hautes en couleur, participez à notre visite guidée sur le Paris Coquin !
Angers : Entre Histoire & Douceur De Vivre Par François Silvan
Dans l’Antiquité, avec ses 60 hectares, Juliomagus était plus importante queLutèce… Tour d'horizon d'une ville qui prend soin de son patrimoine .
En tuffeau et pierre de taille, le Grand Théâtre anime la vie culturelle angevine depuis 1791, sur la place rebaptisée du Ralliement cette même année. Reconstruit en 1871 (par Lucien Botrel puis Auguste Magne) suite à un incendie qui détruisit le bâtiment originel, il abrite aujourd’hui le Centre dramatique d’Angers...(Angers Nantes Opéra) et offre une programmation répartie entre opéra, théâtre, concerts de musique classique, de jazz, de la danse, des expositions et des conférences...
La maison d’Adam, une célébrité angevine, pépite de la ville qui compte encore une quarantaine de ces maisons à pans de bois. La datation du bois utilisé pour sa charpente fixe la coupe des arbres à 1491. Située sur la place Sainte-Croix, elle fut élevée pour des apothicaires et son iconographie sculptée sur les poteaux reste sujette au questionnement:Vierge et ange de l’Annonciation, saint Georges, chimère, dragon, pélican, couple d’amoureux, joueur de flûte. Sans oublier l’incroyable « tricouillard ».Une Sentinelle Du RoyaumeLe château d’Angers, élevé en 10 ans à partir de 1228, est un modèle d’architecture militaire philipienne avec ses 17 tours. Son austérité rappelle le rôle de sentinelle d’Angers pour les Capétiens...Aux portes de la Bretagne qui commençait de l’autre côté de la Maine. Une forteresse, certes, mais fastueuse une fois passé ses portes. Ses tours s’élevaient au-dessus des 40 et 60 mètres actuels : lors des guerres de Religion, Henri III avait ordonné la destruction de la forteresse...De peur qu’Angers ne tombe aux mains des protestants, présents à Saumur. Mais le gouverneur Donadieu de Puycharic ne sacrifia que la partie supérieure et ses toits en poivrière.
L’austérité de la forteresse d’Angers abritait le confort dû aux ducs d’Anjou qui y résident aux XIVe et XVe siècle. La visite vaut aussi pour la tenture de l’Apocalypse qui s’y trouve.
Pour la petite histoire, le portail de la cathédrale Saint- Maurice (dont le chantier commença au XIIe siècle)... Aurait été réalisé par le maçon du portail occidental de la cathédrale de Chartres.
Le tramway, à la livrée couleur de tuffeau, affiche des rubans arc-en-ciel, et son nez évoque l’étrave d’un bateau. Sur la bien nommée place du Ralliement, l’agora du centre-ville, les piétons sont maîtres depuis 2010. Pause Gourmande. Avant de déguster votre rillaud, délicieux morceaux de poitrine de porc, offrez-vous en apéritif...Un cocktail à base de Cointreau, de Menthe Pastille ou de Combier, liqueurs de fruits dont on ignore souvent qu’il s’agit de spécialités angevines. Et pour la pause-café, nous vous indiquons une douceur encore plus confidentielle : la tuff’line, une confiserie faite d’une pâte de fruit à la framboise enrobée d’une guimauve... Recouverte de chocolat blanc légèrement saupoudré afin d’évoquer le tuffeau. Abbaye Toussaint et galerie David-d’Angers - Musée/Monument/Site -Voir la fiche Office de tourisme d’Angers -Voir la fiche Comité départemental du tourisme du pays d'Anjou - Infos touristiques -Voir la fiche Hôtel du Mail - Hôtel -Voir la fiche Hôtel de France - Hôtel -Voir la fiche Café des Orfèvres - Restaurant -Voir la fiche Le Lucullus - Restaurant -Voir la fiche La Canaille - Restaurant -Voir la fiche La Petite Marquise -Voir la fiche Petit Laurent - Produits/Matériaux -Voir la fiche Musée Jean-Luçat - Musée/Monument/Site -Voir la fiche Château de Brissac - Musée/Monument/Site -Voir la fiche
Pourquoi Conduit-On À Droite Dans Certains Pays... Et À Gauche Dans D'autres ? Vanessa Hauguel
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Si vous venez d’un pays où on roule à droite et que vous avez déjà visité un pays on l’on conduit à gauche, vous avez sans doute...Eu une petite surprise en traversant la rue en regardant du mauvais côté! Mais pourquoi roule-t-on à droite dans certains pays et à gauche dans d'autres ? Pour le savoir, il faut remonter au temps des chevaliers, et même avant, jusqu’à l’Antiquité. Circuler À Gauche Pour Mieux Manier L’épée...Selon les explications les plus courantes, en Grèce, en Égypte, ainsi que dans la Rome antique, les soldats, des droitiers pour la plupart, empruntaient le côté gauche des chemins, transportant bouclier à gauche et leur épée du côté droit, pour pouvoir la dégainer plus facilement en cas de besoin. Au Moyen-Âge, les hommes conduisant les chariots auraient également circulés à gauche, tenant leurs rênes de ce côté afin, encore une fois, de pouvoir plus facilement libérer leur arme avec leur main droite en cas d'attaque. Au milieu du XIIIe siècle, le pape Boniface VIII, aurait également conseillé aux pèlerins de marcher sur le côté gauche de la route, ce quiaurait pousser l'Europe à circuler à gauche pendant environ 4 siècles. Une Histoire D’hippomobile. Conestoga Wagons - WordPress.com
À la fin du XVIIIe siècle, un nouveau type de chariot aurait toutefois changé la donne. Il s’agit du Conestoga ou hippomobile...Un chariot couvert venu des États-Unis, muni de 4 grandes roues et tiré par plusieurs mules. Pour contrôler l'attelage, le cocher prenait place sur le cheval de gauche de la dernière paire...Son fouet dans la main droite..Ainsi, les usagers de la route se mettent à circuler à droite, question d'éviter entre autres de donner des coups de fouet aux autres usagers de la route. Napoléon S’en Mêle... Populaire aux États-Unis et au Canada, le Conestoga ne tarde pas à gagner l’Europe, sauf l'Angleterre où il est boudé. Napoléon impose alors que la France, ainsi que les pays assujettis à son pouvoir, roulent à droite...Non sans vouloir faire opposition aux Britanniques qui conduisent à gauche…Ainsi, outre les pays qui firent résistance et les colonies britanniques (au Canada... Il faut savoir que Terre-Neuve-et-Labrador a conduit à gauche jusqu'en 1947), la norme devient de circuler à droite. Et Le Japon Alors ? Early Spring / Shutterstock
Mais alors, pourquoi roule-t-on à gauche au Japon, alors que le pays n'a jamais été conquis par les Anglais ? En 1872, l'Empire britannique a aidé le pays a batîr son premier chemin de fer. Environ 20 ans après l'arrivée des premières automobiles, la conduite à gauche devient obligatoire, soit en 1924. Toutefois, après la défaite du Japon pendant la Seconde Guerre mondiale, l'île d'Okinawa, sur laquelle on conduisait à droite, retournesous la tutelle de Tokyo et revient officilement à la circulation à gauche en 1978. Histoire Insolite Transport
Martha Boers est une couturière extrêmement talentueuse et une créatrice de costumes de poupées. Elle est née aux Pays-Bas, mais a émigré au Canada alors qu'elle était enfant .
La Toussaint, c’est la fête de tous les Saints. C’est une manière d’expliquer que les Chrétiens appartiennent à une grande chaîne de croyants. Ce jour-là, on lit l’évangile des béatitudes.
Tous les Saints
Ne pas confondre la Toussaint et la fête des morts Souvent on croit souvent que la Toussaint, c’est la fête des morts au cours de laquelle on va fleurir les tombes. Il n’en n’est rien car la fête des morts, c’est le lendemain de la Toussaint ! En fait, le 2 novembre, les chrétiens fêtent les morts. C’est le jour où on se rappelle des morts de notre famille, de nos amis, de tous ceux qui nous sont proches. On se souvient de ceux quisont partis. Les familles vont fleurir les cimetières. Ainsi, on n’oublie pas ceux qu’on a aimés. Ce n’est pas parce qu’ils sont partis physiquement qu’on ne pense plus à eux.
Fleurs déposées sur des tombes
Les chrétiens croient que la vie continue après la mort. En effet, un des points essentiels de la foi des chrétiens, c’est que Jésus Christ est mort et est ressuscité (Évangile de St Marc).
Les saints associés à la Toussaint Par définition, tous les saints sont concernés par la Toussaint. C’est la raison pour laquelle on chante à cette occasion la litanie des saints. La litanie des saints n’est pas une prière aux saints, mais des demandes d’intercession auprès de Dieu (« Saint…, priez pour nous » signifie « intercédez pour nous auprès de Dieu, »et non « Nous prions Saint… »). Elles sont notamment chantées lors de la veillée pascale, des baptêmes, des ordinations et à la Toussaint.
Ci-dessous quelques exemples de Saints patrons : St patron des écrivains : St François de Sale St patron des apiculteurs : St Ambroise St patron des voyageurs : St Christophe St patron des épiciers : St Michel St patron des facteurs : St Gabriel St patron des banquiers : St Matthieu St patron des fleuristes : Ste Fleur St patron des infirmières : Ste Irène St patron des juristes : St Yves St patron des travailleurs : St Joseph St patron des vignerons : St Vincent St patron des Pâtissiers : St Honoré…
Fleurir une tombe pour la Toussaint Vous pouvez opter pour le traditionnel chrysanthème. Il craint le vent et la pluie, mais c’est une belle plante qui garnit bien la stèle.
Des chrysanthèmes
En France, le chrysanthème est traditionnellement associé aux tombes qu’il fleurit pendant la Toussaint. Plante fleurie la plus vendue de France, il s’en achète près de 25 millions de pots par an, essentiellement entre la fin octobre et le début du mois de novembre.
Introduit en France en 1789 par un marchand marseillais, le chrysanthème finit par être associé au culte des défunts, probablement à cause de sa floraison qui concorde avec la période de la Toussaint. On l’achète le plus souvent pour décorer les tombes de ses proches. Ailleurs, le chrysanthème est plutôt synonyme de gaieté. Aux Pays-Bas par exemple, il entre dans la composition des bouquets de mariage. Au Japon, il est symbole d’éternité.
Vous pouvez aussi opter pour la pomponette. Plus résistante, elle restera plus longtemps. Ou bien choisir des œillets. C’est une fleur classique mais très solide. De même, les roses résistent très bien au froid. Enfin, pourquoi ne pas mettre les fleurs préférées de la personne disparue ?
Ce commentaire a été modifié le 31/10/2018 à 21:18
[Sicile] Le Sud-Ouest de l’Ile, autour de Sciacca Cet été pas de grand road-trip à l’autre bout de l’Océan Atlantique, on a fait plus simple histoire de partir plus loin l’été prochain. J’avais envie de soleil, de farniente, d’un vol direct depuis Bordeaux et d’un club pour que ce soit les vacances côté courses / cuisine / ménage et qu’il y ait des activités sportives et ludiques pour occuper mes hommes pendant que je peux me reposer et bouquiner au bord de la piscine ou de la plage, le tout sans que cela coûte un bras. Ca fait beaucoup de contraintes, mais en cherchant un peu, nous sommes partis une semaine en Sicile, au Club de Vacances Marmara Alicudi situé au Sud Ouest de l’île, proche de Sciacca. Ce qu’il faut savoir c’est quela Sicile c’est grand et que les routes sont dans un état catastrophique, alors depuis Sciacca nous n’avons pas pu découvrir toutela Sicile. Nous nous sommes concentrés sur le Sud-Ouest, l’Ouest et le Nord-Ouest jusqu’à Palerme. Il paraît que l’Est est superbe, entre l’Etna, Taormineet Syracuse, mais c’était trop de route depuis Sciacca. Nous aurons ainsi l’occasion d’y retourner (ou pas !). Mon avis sur la Sicile. Même s’il y a de très beaux endroits en Sicile, je n’ai pas été totalement convaincue par la destination. De jolis spots oui, mais entre des routesen mauvais états, des gens qui roulent comme des dingues, des déchets partout cela m’a laissé un souvenir mitigé. Les endroits qui étaient très sympa étaient surpeuplés, donc pas toujours très agréables. Par contre côté gastronomie c’est sympa, on mange super bien. Les poissons frais, les spécialités de Sicile, les pistaches, les pâtisseries, les pâtes, il y a de quoi se régaler. Et surtout ça ne coûte pas super cher,on peut se régaler d’un excellent plat de pâtes pour moins de 10 euros. Pour ce premier article, je vous fais découvrir le Sud-Ouest de la Sicile, autour de Sciacca. La Vallée des TemplesJe connaissais déjà ce site (une escale lors de ma croisière avec Costa il y a quelques années, j’en avais parlé ici), mais j’avais envie que mes hommes le découvrent, car il est inscrit au patrimoine de l’UNESCO . Il comprend plusieurs temples doriques et les vestiges des murs de l’antique cité grecque d’Akragas, dont un temple très bien conservé.
Les temples sont situés tout proche de la ville d’Agrigente, et il y a un grand parking (payant) à côté de l’entrée principale. Depuis là, on accède aux deux secteurs : l’ouest avec les ruines de l’immense temple de Zeus Olympien et les restes d’autres temples, puis l’est qui est bien plus intéressant avec le temple d’Hercule, le temple de la Concorde quasiment intact et le temple d’Héra.
J’ai adoré redécouvrir ce site, c’est impressionnant que le temple de la Concorde construit en 430 avant JC soit encore debout ! Par contre, ma première visite était au printemps, la deuxième en plein mois d’août est beaucoup moins sympa pour la visite et les photos, il y a du monde !
Par contre, rien n’est vraiment adapté pour donner envie aux enfants, un petit livre pour égayer la visite aurait été sympa. P’tit bonhomme a viteperdu patience !
Vallée des Temples d’Agrigende : Temps de visite : 2 à 4 heures Budget : 10 euros par personne, 5 euros pour les enfants + parking Ou déjeuner sur Agrigente ? Chez Siculo . Direction Agrigente, à 10 minutes en voiture du parking de la Vallée des Temples. Un p’tit restaurant façon street-food Italien, très sympa. Les tables se libèrent assez vite, profitez en pour déjeuner sur place.
Les pizzas vendus à la part sont très bonnes, tout comme les arancini ces énormes boulettes de risotto panées et frites et garnies d’ingrédients différents (ragout de boeuf, jambon mozza, etc). P’tit bonhomme a adoré ça a été son coup de coeur des vacances ! Il y avait également de délicieuses focaccias garnies, des salades copieuses et un choix d’autres plats bien large. Tout est bon et copieux, le tout d’un très bon rapport qualité prix. Le canolli en dessert est également extra ! Siculo – Via Luigi Pirandello 21, 92100, Agrigente Scala dei Turchi . Après la visite de la Vallée des Temples, nous sommes partis vers une des plus jolies plages de Sicile, célèbre pour ses falaises de calcaire blanches. Bon en août on oublie les paysages de cartes postales, il y a beaucoup de monde !
Il faut se garer sur un parking (5 euros la demie journée) pour accéder à la première plage en contrebas (accès facile par un sentier qui descend).
Arrivé sur la plage, il y a énormément de monde, la plage est étroite et il faut continuer vers la droite, jusqu’aux falaises blanches. Il y a des barrières et des interdictions d’accès à cause des éboulements, mais tout le monde y va quand même. Prévoir une paire de chaussures qui vont dans l’eau, sinon attention ou vous posez vos pieds sur les petits rochers car il faut passer dans l’eau sur une quinzaine de mètres avant d’accéder aux falaises. Quand vous êtes là, je vous conseille d’avancer, et de passer la foule faisant ses selfies ou l’on ne voit même plus les falaises tellement c’est peuplé. En marchant un peu plus, passez de l’autre côté des falaises c’est beaucoup plus beau, plus sauvage. C’est mieux, non ?
Continuez encore pour accéder à la plage juste après, faut escalader un peu (à éviter avec des enfants) mais c’est superbe ! Et puis la plage est nettement moins peuplée, avec une belle vue, la mer est superbe. Nous avons passé un bon moment à profiter de la plage, c’était super ! Après être remontés au parking, en continuant sur la route qui longe la mer direction Sciacca nous nous sommes arrêtés à un point de vue pour voir la côte c’était également très beau vu du haut des falaises. Ou loger ? Club Marmara Alicudi – Sciacca- Chaque fois que nous sommes partis en hôtels clubs, c’était avec Club Med, autant dire que nous partions de très haut niveau qualité des hébergements et des services. Alors en optant pour un Club Marmara je mesuis préparée à ne pas m’attendre au même niveau de prestations, tout en attendant quand même un endroit idyllique, c’est un club équivalent à un hôtel 4 étoiles. Nous y avons passé de bonnes vacances, mais le club n’était pas à la hauteur de notre espérance. Le Club fait parti du réseau Italien Aeroviaggi, lepropriétaire détient sur place 4 ou 5 clubs qui sont tous côtes à côtes et qui se partagent la plage, les espaces sportifs et de loisirs. Chaque club a par contre sa propre piscine et son restaurant (ouf !). Le club est vraiment vieillissant, par endroit il parait figé dans les années 70. La piscine est sympa mais mériterait un nettoyage en profondeur. Les couloirs du club font penser à un hôpital et la salle de sport est vraiment ridicule. Heureusement à côté de ça, il y a un très beau parc d’oliviers et la plage accessible à pied ou en petit train, ça compense !!
Côté chambre, elle était top. Rénovée il y a peu, nous avions opté pour une mini suite histoire d’avoir plus de place à tous les trois : p’tit bonhomme avait une pièce pour lui avec un canapé convertible et un placard, nous avions notre grande chambre donnant sur le parc. La chambre était propre et bien insonorisée. La salle de bain vaste et claire était très agréable, l’eau aurait été chaude à chaque douche cela aurait été mieux … Côté restauration, il n’y a qu’un restaurant dans le club, sous forme de buffets. Le matin c’est un peu tristouille (gâteaux et viennoiseries industrielles, oeufs au plat, bacon, saucisses, fromage, laitages, jus de fruits en poudre reconstitués, céréales, et confitures de mauvaise qualité), pas de comptoir avec des crêpes, des gaufres ou des pancakes voir des oeufs cuits à la demande le p’tit truc sympa que j’adore en club habituellement.
Le midi et le soir il y a des buffets de salades et de crudités, des grillades, des pâtes et des plats cuisinés. Il y a du choix, il y en a pour tous les goûts. Je me suis régalée côté crudités et pâtes qui étaient très bonnes avec des recettes variées tous les jours. Gros bémolpour les desserts tous industriels et plus mauvais les uns que les autres, et les fruits étaient rarement murs ( que je deviens exigeante !) … Côté sympa, la terrasse du restaurant qui donne sur les oliviers est très agréable. Nous avions une table de réservée pour la semaine, ce qui faitque nous retrouvions tous les jours les mêmes voisins de table et ils étaient très sympa.
Côté activités, on a adoré la plage et les activités proposées sur place, comme le canoé et le paddle. La plage est équipée de transats et parasols pour les clients des clubs et il y a un bar de plage, très pratique ! J’ai beaucoup moins accroché pour le reste des animations sur le club. Le responsable d’animation était plein de bonnes volontés mais entouré d’une équipe qui n’était pas ultra motivée !
Je ne connais donc pas les autres types d’hébergements sur place, mais même si ce club n’est pas parfait, avec de belles promos il est quand même intéressant mais pas à plein tarif. J’en profite également de vous rappeler de louer votre véhicule de location avant d’arriver en Sicile et de vous assurer que la voiture est bien réservée, confirmée et disponible. Nous avons eu un soucis avec Europcar Sciacca chez qui nous avons fait une réservation en ligne mais qui n’avait finalement pas de véhicule dispo sur place et qui n’a pas pris la peine de nous en avertir. Un gros manque de professionnalisme du gérant qui a été extrêmement désagréable avec nous !
Prochain article sur la Sicile je vous ferai découvrir les jolis coins de l’Ouest de l’Ile.
Ce commentaire a été modifié le 04/11/2018 à 08:39
Il faut jeter ce pavé dans la mare de notre suffisance. Montrer que toute notre culture de la réussite se situe dans un déni de l'échec et du trépas. Si bien que le culte de la performance est lui-même mortel : l'enfant, le vieillard, le handicapé, tout ce qui ne fait pas un bon petit travailleur consommateur est mis au rebut… C'est un nouveau « Vivala muerte ! » que je voudrais lancer ici, au sens où la mort donne un grand coup de pied dans la fourmilière et où nous avons le droit à la
faiblesse et à l'échec..
La mort ne nous rate pas… Mais nous, nous pouvons la «rater», soit en nous aveuglant, soit justement en essayant de ne pas se rater. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, une « bonne » mort n'est pas nécessairement celle où l'on est stoïque et souriant.
Montherlant faisait l'apologie de Caton et songeait à écrire un vade-mecum pour en finir «vite et bien».
Marqué par la culture de la maîtrise de soi, il voulait faire de la mort une décision, le point ultime de son projet de vie, le terme d'un programme. Mais la mort, au contraire, est ce qui doit nous arracher à nos projets, ce qui rappelle notre petitesse et nous met face à ce qui nous dépasse : une altérité, une transcendance radicale. Maurice Blanchot disait que le suicide était un refus de la mort, parce qu'on la refusait en tant que notre mort nous échappe. C'est ce désir de main-mise sur la mort (et donc de performance, avec l'acharnement thérapeutique ou l'euthanasie) qui conduit au plus grand ratage : celui d'une vie close sur elle-même, qui ne s'est pas ouverte au mystère, qui ne s'est pas déchirée en un cri vertical.
Si il y a une recette pour vivre ou pour mourir, une recette pour être heureux, c'est déjà le désastre. L'homme n'est pas un appareil ménager. Il n'y a pas de mode d'emploi de l'existence. C'est ce qui en fait le risque et le bonheur : cette ouverture sur la rencontre, sur l'inespéré. C'est en forgeant qu'on devient forgeron. C'est en mourant qu'il faudrait apprendre à mourir. Comment faire ? Depuis que j'ai fait ce livre, on me demande des conférences comme si j'étais un spécialiste de la mort, comme si j'étais déjà mort, en quelque sorte. Je n'en sais pas plus qu'un autre. J'ai même encore plus peur de la mort depuis que j'ai écrit ces centaines de pages. Mais je sais désormais qu'apprendre à mourir, c'est accepter de désapprendre, accepter cette ouverture foncière dont je parlais.
Nous sommes marqués par une tradition stoïcienne et épicurienne pour qui la mort n'est rien : ce qui est quelque chose et qu'il faudrait abolir, ce serait la peur de la mort. Eh bien non ! Cette angoisse n'est pas mauvaise. Imaginez, sur l'autoroute, des conducteurs qui n'auraient aucune peur de la mort : le carnage ! On a peur de tout ce qui vient nous priver de ce qu'on aime. Alors, si on aime la vie, on doit avoir peur de la mort. Enfin, au mont des Oliviers,le Christ ressentit frayeur et angoisse. Il a voulu assumer la peur dans tout son tremblement, dans toute sa laideur. Ça n'est pas beau à voir, sans doute. « Faire dans son froc », dit-on, et justement, c'est une purification, une purge - ce qui nous apprend l'humilité et la dépendance, ce qui nous pousse à nous tourner vers le ciel, quand notre orgueil voulait nous replier sur notre auge.
C'est la mode de jouer aux matamores. On croit se camper dans la posture du beau ténébreux, alors qu'on fait la grimace du petit blasé. Derrière ce prétendu courage, il y a la peur de la peur, une fuite devant l'angoisse.
Cette fascination- répulsion relève d'une double stratégie d'occultation : on cache les morts réelles, on multiplie les morts spectaculaires. Enfin, on prétend que parler de l'au-delà est une fuite et un opium. Mais c'est en vérité une exigence et un aiguillon.
Kierkegaard disait : « Tu es immortel, alors tremble ! » Tremble, parce que ce que tu fais ici et maintenant a une valeur pour l'éternité : si tu vis dans la justice, alors tu vivras de justice ; si tu vis dans l'injustice, tu vivras d'injustice éternellement. Mais on a peur de ce tremblement, et la société de consommation utilise cette peur pour nous vendre sa soupe : on achète ses divertissements pour s'étourdir mais, comme dit Pascal, c'est courir vers le précipice après avoir mis devant nous quelque chose pour ne pas l'apercevoir.
Il ne faudrait pas tomber dans un hédonisme racoleur. Le chemin de joie, c'est aussi le chemin de croix. Mais cette croix qui nous scie les épaules, ce sont les ailes qui poussent, le prochain qu'on porte, et donc c'est une certaine joie dès maintenant. La seule joie compatible avec la conscience que tant d'autres sont dans la misère est une joie de miséricorde. Et c'est celui qui meurt de la mort la plus abandonnée, le bon larron, qui entre le premier au Paradis.
Le néant faisait très chic, naguère, à la terrasse du Flore.
Aujourd'hui, il y a la vogue des religions orientales occidentalisées et donc transformées en articles de consommation. Avec la réincarnation, on s'invente une personnalité révolue au lieu de s'évertuer à devenir soi-même : encore une fuite spectaculaire devant la gravité du travail sans filet, devant ce fait qu'il n'y a pas de session de rattrapage… Bossuet disait qu'on ne croyait pas en l'immortalité de l'âme afin de se donner toute licence pour vivre comme des bêtes. Et que dire de la résurrection des corps ? Beaucoup la refusent pour traîner le leur dans la boue et, au lieu d'y reconnaître un temple de l'Esprit, en faire un cobaye de laboratoire.
Le problème, voyez-vous, c'est que les gens sont ignorants parce qu'on ne prêche pas assez la résurrection. Quand on n'en reste pas à un moralisme gentillet, on propose une vision du ciel desséchante et vide. Alors, on préfère la réincarnation, c'est du solide au moins ! En vérité, nulle religion n'est plus charnelle que le christianisme. Il faut le rappeler, cela : que le Verbe s'est fait chair, que la lumière divine veut pénétrer nos corps, que nous sommes appelés à plus que du dionysiaque ! N'ayons pas honte deparler d'une vie éternelle bien vivante. Ce n'est pas dévaloriser l'ici et maintenant : c'est reconnaître que toute cette beauté souillée par l'injustice est en travail d'enfantement.
Fabrice Hadjadj pour, La Croix.
Un jeune philosophe, essayiste, dramaturge et enseignant, publie un ouvrage original, « Réussir sa mort, anti-méthode pour vivre ».
Si l’avenue des Champs-Élysées est considérée comme la plus belle avenue du monde, ce n’est pas pour rien.
Sous Napoléon III, bien avant les boutiques de luxe, elle était longée de très belles demeures. Si beaucoup ont disparu, il y reste toujours unhôtel particulier bien surprenant, celui de la marquise de Païva. Qui était cette envoûtante mondaine du Second Empire qui a fait bâtir cette extravagante maison ? On vous raconte son histoire.
Une femme au passé sulfureux...
Esther Blanche Lanchman n’a pas toujours connu l’opulence. D’origine juive polonaise, elle naît à Moscou en 1819. Elle se marie très jeune avec un tailleur français, mais l’histoire est de courte durée. La jeune femme, après avoir eu un enfant de lui, le quitte pour venir s’installer à Paris. Après avoir vendu son corps quelques temps à la Nouvelle Athènes,elle s’amourache d’un pianiste qui la fait entrer dans le cercle très fermé des intellectuels parisiens du moment. Ainsi, elle côtoie Wagner, Théophile Gautier, du célèbre club des Haschichins, Léon Gambetta ou encore les frères Goncourt. Une fois encore, cette amourette ne dure pas. Elle épouse ensuite le marquis de Païva, un portugais, principalement pour son titre. Lorsqu’elle le quitte, le malheureux se suicide. Arrive enfin l’homme avec qui elle finira ses jours et qui financera sa folie des grandeurs : le comte Von Donnersmarck.
« Le Louvre du cul ».
La Marquise de Païva souhaite alors s’établir dans une sublime demeure. Il faudra presque dix ans, entre 1856 et 1865, pour que l’hôtel particulier soit construit. Pour 10 millions de francs or, une fortune, les moindres désirs de la marquise sont assouvis. Si la façade de style renaissance italienne est assez sobre, à l’intérieur, ce sont de nombreuses merveilles luxueuses qui font tout son caractère.
Ainsi, on peut y découvrir un sublime escalier en onyx jaune, de nombreuses statues, des marbres rares, des dorures, des boiseries aux murs, des cheminées surmontées de bronze et argent, un jardin d’hiver… Rien n’est trop beau pour la jeune femme. Une de ses folies ? Une baignoire en argent de 900 kilos avec 3 robinets : un pour l’eau chaude, un autre
pour l’eau froide, et le troisième aurait servi à faire couler… du champagne à flots ! De quoi entretenir la légende de cette femme hors ducommun.
Une des pièces maîtresse de la maison est la somptueuse peinture de Paul Gaudry, peintre de l’Opéra Garnier, qui orne le plafond du grand salon, « Le Jour pourchassant la Nuit« . Et le modèle de cette oeuvre n’est autre que la Marquise elle même, nue.C’est d’ailleurs ce détail qui vaudra son surnom à l’hôtel, « le Louvre du cul« , donné par les frères Goncourt. En effet, plusieurs peintures représentant la marquise dans son plus simple appareil sont ostensiblement affichées sur les murs. La pudeur n’est pas de mise ici…
De nombreuses fêtes ont rythmé la vie du « palais » et le tout-Paris souhaitait s’y faire inviter pour goûter, le temps d’une soirée, au luxeet à l’opulence. Pourtant, la gloire sera de courte durée. À la fin de la guerre en 1877, la Marquise de Païva aide son époux à calculer le montant des indemnités de guerre que la France doit à l’Allemagne grâce àses connaissances des richesses des uns et des autres. Elle est alors considérée comme une traîtresse et doit fuir Paris. Elle s’installe en
Silésie, alors en Allemagne (aujourd’hui en Pologne), avec son époux.
C’est là qu’elle décédera en 1884 après avoir eu l’espoir fou d’y transporter son palais de l’avenue des Champs-Élysées.
Aujourd’hui, l’hôtel particulier appartient au Traveller’s Club et ne se visite que certains week-ends sur réservation.
C’est dans le faste et la démesure que le Second Empire, période marquée par un développement économique, industriel et financier sans précédent, a vu la haute-bourgeoisie fortunée et les élites émerger. Parmi les figures de cette époque qualifiée d’immense « fête impériale », on peut découvrir les Cocottes. Ces intrépides jeunes femmes, dont la beauté
a fait tourner les têtes et vidé les porte-monnaies, sont un exemple éloquent de l’extravagance dont s’emparent les esprits de l’époque.
À la fois prostituées de luxe et courtisanes, les Cocottes ont émergé durant les deux décennies du Second Empire et accru leur rayonnement jusqu’au tournant du XXe siècle. Ces aventurières de la séduction, entretenues par de riches et influents Parisiens, représentent le haut du panier de la prostitution, à une époque où le plus vieux métier du monde vit son âge d’or. Par leurs charmes, elles ont séduit les grandes têtes couronnées, les hommespolitiques ou d’affaires, mais aussi les grands artistes de leur temps,comme Alexandre Dumas fils ou Édouard Manet.
Nana (1877), huile sur toile d’Édouard Manet représentant une cocotte parisienne. Cette oeuvre aurait été intitulée « Nana » a posteriori, suite à la parution du roman éponyme d’Émile Zola en 1880, qui raconte le parcours d’une cocotte sous le Second Empire.
Des femmes libres qui ne cachent pas leur attrait pour l’argent Dès le milieu du XIXe siècle, les Cocottes, muses d’un nouveau genre et d’un nouveau temps, se placent comme des figures incontournables de la haute-société. Entretenir une demi-mondaine devient un signe extérieur de richesse aussi important que posséder un hôtel particulier ou une voiture à quatre chevaux. Alors, pour satisfaire ces femmes exigeantes, les hommes ne reculent devant rien. Les Cocottes séjournent tous frais payés dans de grands appartements ou des hôtels particuliers, possèdent des domestiques, sont couvertes de cadeaux et de bijoux. Grâce aux « dons » de leurs protecteurs masculins, elles vivent dans le faste et
l’oisiveté.
Mais si les Cocottes mènent grand train, elle mènent également le jeu. Car oui, les Cocottes sont des femmes libres. Des femmes souvent issues de bonnes familles et qui ont fait le choix de vivre de leurs charmes, de se séparer de leur « respectabilité » pour satisfaire leur quête de liberté. Émancipées de la tutelle d’un père ou d’un mari, elles sélectionnent elles-mêmes leurs amants, fixent leurs tarifs et choisissent leur entourage.
Rolla, oeuvre de Henri Gervex, 1878. Huile sur toile représentant une prostituée, inspirée d’un poème d’Afred de Musset paru en 1833
Pour parvenir à se faire un nom et attirer tous les regard, ces femmes de bonne compagnie ne renoncent pourtant à aucun excès : aussi élégantes qu’extravagantes, elles se parent des plus beaux bijoux et des plus délicates tenues, s’entourent des personnalités du haut-monde et se présentent dans les lieux les plus prisés de Paris, devenue capitale de tous les plaisirs. Les champs de course, les théâtres et les prestigieux restaurants sont leurs terrains de chasse favoris. La séduction tarifée et le luxe ostentatoire deviennent un art de vivre qui rapporte argent et succès.
Les premières idoles de l’époque moderne Cocottes, Demi-mondaines, Grandes Horizontales, Lionnes, Biches… Les courtisanes de la seconde moitié du XIXe siècle ont connu bien des noms, mais une chose est sûre : leur influence sur la société française a été telle quecertaines de ces femmes suscitent encore aujourd’hui fascination et respect. C’est le cas de la belle Otero, cette jeune danseuse espagnole qui a séduit une multitude de rois, princes et héritiers européens après
avoir commencé sa carrière dans les music-halls parisiens. C’est également le cas d’Émilienne d’Alençon qui, après avoir été élevée au couvent, a quitté son mari pour s’adonner aux plaisirs charnels aux côtés d’hommes riches et célèbres, parmi lesquels figurent le roi Léopold II de Belgique.
Photographie peinte de Virginia de Castiglione, réalisée par son acolyte de toujours, le photographe Pierre-Louis Pierso, vers 1860.
Nombreuses sont celles qui sont parvenues à se faire un nom en dehors de cette simple qualification de « courtisanes » : Viriginia de Castiglione a marqué l’histoire de la photographie en engageant une démarche artistique nouvelle dans la manière de faire des portraits, Valtesse de la Bigne était reconnue comme une grande collectionneuse d’art. Mais la
plus connue restera sans doute Sarah Bernhardt dont les talents de tragédienne ont occulté ses débuts en tant que femme du demi-monde.
Bon à savoir : oui, l’expression « cocotter » ou « sentir la cocotte » est bien une allusion aux parfums portés par ces demi-mondaines !
Cora Pearl, l’une des demi-mondaines les plus réputées. Portrait d’André Adolphe Eugène Disdéri, 1860
Pour mieux connaitre ses personnalités hautes en couleur, participez à notre visite guidée sur le Paris Coquin !
Par François Silvan
Dans l’Antiquité, avec ses 60 hectares, Juliomagus était plus importante queLutèce… Tour d'horizon d'une ville qui prend soin de son patrimoine .
En tuffeau et pierre de taille, le Grand Théâtre anime la vie culturelle angevine depuis 1791, sur la place rebaptisée du Ralliement cette même année.
Reconstruit en 1871 (par Lucien Botrel puis Auguste Magne) suite à un incendie qui détruisit le bâtiment originel, il abrite aujourd’hui le Centre dramatique d’Angers...(Angers Nantes Opéra) et offre une programmation répartie entre opéra, théâtre, concerts de musique classique, de jazz, de la danse, des expositions et des conférences...
La maison d’Adam, une célébrité angevine, pépite de la ville qui compte encore une quarantaine de ces maisons à pans de bois.
La datation du bois utilisé pour sa charpente fixe la coupe des arbres à 1491.
Située sur la place Sainte-Croix, elle fut élevée pour des apothicaires et son iconographie sculptée sur les poteaux reste sujette au questionnement:Vierge et ange de l’Annonciation,
saint Georges, chimère, dragon, pélican, couple d’amoureux, joueur de flûte. Sans oublier l’incroyable « tricouillard ». Une Sentinelle Du Royaume Le château d’Angers, élevé en 10 ans à partir de 1228, est un modèle d’architecture militaire philipienne avec ses 17 tours.
Son austérité rappelle le rôle de sentinelle d’Angers pour les Capétiens...Aux portes de la Bretagne qui commençait de l’autre côté de la Maine.
Une forteresse, certes, mais fastueuse une fois passé ses portes.
Ses tours s’élevaient au-dessus des 40 et 60 mètres actuels : lors des guerres de Religion, Henri III avait ordonné la destruction de la forteresse...De peur qu’Angers ne tombe aux mains des protestants, présents à Saumur. Mais le gouverneur Donadieu de Puycharic ne sacrifia que la partie supérieure et ses toits en poivrière.
L’austérité de la forteresse d’Angers abritait le confort dû aux ducs d’Anjou qui y résident aux XIVe et XVe siècle.
La visite vaut aussi pour la tenture de l’Apocalypse qui s’y trouve.
Pour la petite histoire, le portail de la cathédrale Saint- Maurice (dont le chantier commença au XIIe siècle)...
Aurait été réalisé par le maçon du portail occidental de la cathédrale de Chartres.
Sur la bien nommée place du Ralliement, l’agora du centre-ville, les piétons sont maîtres depuis 2010.
Pause Gourmande.
Avant de déguster votre rillaud, délicieux morceaux de poitrine de porc, offrez-vous en apéritif...Un cocktail à base de Cointreau, de Menthe Pastille ou de Combier, liqueurs de fruits dont on ignore souvent qu’il s’agit de spécialités angevines.
Et pour la pause-café, nous vous indiquons une douceur encore plus confidentielle : la tuff’line, une confiserie faite d’une pâte de fruit à la framboise enrobée d’une guimauve...
Recouverte de chocolat blanc légèrement saupoudré afin d’évoquer le tuffeau.
Abbaye Toussaint et galerie David-d’Angers -
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Et À Gauche Dans D'autres ?
Vanessa Hauguel
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Si vous venez d’un pays où on roule à droite et que vous avez déjà visité un pays on l’on conduit à gauche, vous avez sans doute...Eu une petite surprise en traversant la rue en regardant du mauvais côté! Mais pourquoi roule-t-on à droite dans certains pays et à gauche dans d'autres ?
Pour le savoir, il faut remonter au temps des chevaliers, et même avant, jusqu’à l’Antiquité.
Circuler À Gauche Pour Mieux Manier L’épée... Selon les explications les plus courantes, en Grèce, en Égypte, ainsi que
dans la Rome antique, les soldats, des droitiers pour la plupart, empruntaient le côté gauche des chemins, transportant bouclier à gauche et leur épée du côté droit, pour pouvoir la dégainer plus facilement en cas de besoin.
Au Moyen-Âge, les hommes conduisant les chariots auraient également circulés à gauche, tenant leurs rênes de ce côté afin, encore une fois, de pouvoir plus facilement libérer leur arme avec leur main droite en cas d'attaque.
Au milieu du XIIIe siècle, le pape Boniface VIII, aurait également conseillé aux pèlerins de marcher sur le côté gauche de la route, ce quiaurait pousser l'Europe à circuler à gauche pendant environ 4 siècles.
Une Histoire D’hippomobile.
Conestoga Wagons - WordPress.com
À la fin du XVIIIe siècle, un nouveau type de chariot aurait toutefois changé la donne. Il s’agit du Conestoga ou hippomobile...Un chariot couvert venu des États-Unis, muni de 4 grandes roues et tiré par plusieurs mules.
Pour contrôler l'attelage, le cocher prenait place sur le cheval de gauche de la dernière paire...Son fouet dans la main droite..Ainsi, les usagers de la route se mettent à circuler à droite, question d'éviter entre autres de donner des coups de fouet aux autres usagers de la route.
Napoléon S’en Mêle...
Populaire aux États-Unis et au Canada, le Conestoga ne tarde pas à gagner l’Europe, sauf l'Angleterre où il est boudé.
Napoléon impose alors que la France, ainsi que les pays assujettis à son pouvoir, roulent à droite...Non sans vouloir faire opposition aux Britanniques qui conduisent à gauche…Ainsi, outre les pays qui firent résistance et les colonies britanniques (au Canada... Il faut savoir que Terre-Neuve-et-Labrador a conduit à gauche jusqu'en 1947), la norme devient de circuler à droite.
Et Le Japon Alors ?
Early Spring / Shutterstock
Mais alors, pourquoi roule-t-on à gauche au Japon, alors que le pays n'a jamais été conquis par les Anglais ?
En 1872, l'Empire britannique a aidé le pays a batîr son premier chemin de fer. Environ 20 ans après l'arrivée des premières automobiles, la conduite à gauche devient obligatoire, soit en 1924.
Toutefois, après la défaite du Japon pendant la Seconde Guerre mondiale, l'île d'Okinawa, sur laquelle on conduisait à droite, retournesous la tutelle de Tokyo et revient officilement à la circulation à gauche en 1978.
Histoire
Insolite
Transport
Martha Boers est une couturière extrêmement talentueuse et une créatrice de costumes de poupées.
Elle est née aux Pays-Bas, mais a émigré au Canada alors qu'elle était enfant .
La Toussaint, c’est la fête de tous les Saints. C’est une manière d’expliquer que les Chrétiens appartiennent à une grande chaîne de croyants. Ce jour-là, on lit l’évangile des béatitudes.
Tous les Saints
Ne pas confondre la Toussaint et la fête des morts
Souvent on croit souvent que la Toussaint, c’est la fête des morts au cours de laquelle on va fleurir les tombes. Il n’en n’est rien car la fête des morts, c’est le lendemain de la Toussaint !
En fait, le 2 novembre, les chrétiens fêtent les morts. C’est le jour où on se rappelle des morts de notre famille, de nos amis, de tous ceux qui nous sont proches. On se souvient de ceux quisont partis. Les familles vont fleurir les cimetières. Ainsi, on n’oublie pas ceux qu’on a aimés. Ce n’est pas parce qu’ils sont partis physiquement qu’on ne pense plus à eux.
Fleurs déposées sur des tombes
Les chrétiens croient que la vie continue après la mort. En effet, un des points essentiels de la foi des chrétiens, c’est que Jésus Christ est mort et est ressuscité (Évangile de St Marc).
Les saints associés à la Toussaint
Par définition, tous les saints sont concernés par la Toussaint. C’est la raison pour laquelle on chante à cette occasion la litanie des saints.
La litanie des saints n’est pas une prière aux saints, mais des demandes d’intercession auprès de Dieu (« Saint…, priez pour nous » signifie « intercédez pour nous auprès de Dieu, »et non « Nous prions Saint… »). Elles sont notamment chantées lors de la veillée pascale, des baptêmes, des ordinations et à la Toussaint.
Ci-dessous quelques exemples de Saints patrons :
St patron des écrivains : St François de Sale
St patron des apiculteurs : St Ambroise
St patron des voyageurs : St Christophe
St patron des épiciers : St Michel
St patron des facteurs : St Gabriel
St patron des banquiers : St Matthieu
St patron des fleuristes : Ste Fleur
St patron des infirmières : Ste Irène
St patron des juristes : St Yves
St patron des travailleurs : St Joseph
St patron des vignerons : St Vincent
St patron des Pâtissiers : St Honoré…
Fleurir une tombe pour la Toussaint
Vous pouvez opter pour le traditionnel chrysanthème. Il craint le vent et la pluie, mais c’est une belle plante qui garnit bien la stèle.
Des chrysanthèmes
En France, le chrysanthème est traditionnellement associé aux tombes qu’il fleurit pendant la Toussaint. Plante fleurie la plus vendue de France, il s’en achète près de 25 millions de pots par an, essentiellement entre la fin octobre et le début du mois de novembre.
Introduit en France en 1789 par un marchand marseillais, le chrysanthème finit par être associé au culte des défunts, probablement à cause de sa floraison qui concorde avec la période de la Toussaint. On l’achète le plus souvent pour décorer les tombes de ses proches.
Ailleurs, le chrysanthème est plutôt synonyme de gaieté. Aux Pays-Bas par exemple, il entre dans la composition des bouquets de mariage. Au Japon, il est symbole d’éternité.
Vous pouvez aussi opter pour la pomponette. Plus résistante, elle restera plus longtemps. Ou bien choisir des œillets. C’est une fleur classique mais très solide. De même, les roses résistent très bien au froid. Enfin, pourquoi ne pas mettre les fleurs préférées de la personne disparue ?
LA CONNE DU JOUR !
Cet été pas de grand road-trip à l’autre bout de l’Océan Atlantique, on a fait plus simple histoire de partir plus loin l’été prochain. J’avais envie de soleil, de farniente, d’un vol direct depuis Bordeaux et d’un club pour que ce soit les vacances côté courses / cuisine / ménage et qu’il y ait des activités sportives et ludiques pour occuper mes hommes
pendant que je peux me reposer et bouquiner au bord de la piscine ou de la plage, le tout sans que cela coûte un bras.
Ca fait beaucoup de contraintes, mais en cherchant un peu, nous sommes partis une semaine en Sicile, au Club de Vacances Marmara Alicudi situé au Sud Ouest de l’île, proche de Sciacca. Ce qu’il faut savoir c’est quela Sicile c’est grand et que les routes sont dans un état catastrophique, alors depuis Sciacca nous n’avons pas pu découvrir toutela Sicile.
Nous nous sommes concentrés sur le Sud-Ouest, l’Ouest et le Nord-Ouest jusqu’à Palerme. Il paraît que l’Est est superbe, entre l’Etna, Taormineet Syracuse, mais c’était trop de route depuis Sciacca.
Nous aurons ainsi l’occasion d’y retourner (ou pas !).
Mon avis sur la Sicile.
Même s’il y a de très beaux endroits en Sicile, je n’ai pas été totalement convaincue par la destination. De jolis spots oui, mais entre des routesen mauvais états, des gens qui roulent comme des dingues, des déchets partout cela m’a laissé un souvenir mitigé. Les endroits qui étaient très sympa étaient surpeuplés, donc pas toujours très agréables.
Par contre côté gastronomie c’est sympa, on mange super bien. Les poissons frais, les spécialités de Sicile, les pistaches, les pâtisseries, les pâtes, il y a de quoi se régaler. Et surtout ça ne coûte pas super cher,on peut se régaler d’un excellent plat de pâtes pour moins de 10 euros.
Pour ce premier article, je vous fais découvrir le Sud-Ouest de la Sicile, autour de Sciacca.
La Vallée des Temples Je connaissais déjà ce site (une escale lors de ma croisière avec Costa il y a quelques années, j’en avais parlé ici), mais j’avais envie que mes hommes le découvrent, car il est inscrit au patrimoine de l’UNESCO . Il comprend plusieurs temples doriques et les vestiges des murs de l’antique cité grecque d’Akragas, dont un temple très bien conservé.
Les temples sont situés tout proche de la ville d’Agrigente, et il y a un grand parking (payant) à côté de l’entrée principale.
Depuis là, on accède aux deux secteurs : l’ouest avec les ruines de l’immense temple de Zeus Olympien et les restes d’autres temples, puis l’est qui est bien plus intéressant avec le temple d’Hercule, le temple de la Concorde quasiment intact et le temple d’Héra.
J’ai adoré redécouvrir ce site, c’est impressionnant que le temple de la Concorde construit en 430 avant JC soit encore debout ! Par contre, ma première visite était au printemps, la deuxième en plein mois d’août est beaucoup moins sympa pour la visite et les photos, il y a du monde !
Par contre, rien n’est vraiment adapté pour donner envie aux enfants, un petit livre pour égayer la visite aurait été sympa. P’tit bonhomme a viteperdu patience !
Vallée des Temples d’Agrigende :
Temps de visite : 2 à 4 heures
Budget : 10 euros par personne, 5 euros pour les enfants + parking
Ou déjeuner sur Agrigente ? Chez Siculo .
Direction Agrigente, à 10 minutes en voiture du parking de la Vallée des Temples.
Un p’tit restaurant façon street-food Italien, très sympa. Les tables se libèrent assez vite, profitez en pour déjeuner sur place.
Les pizzas vendus à la part sont très bonnes, tout comme les arancini ces énormes boulettes de risotto panées et frites et garnies d’ingrédients différents (ragout de boeuf, jambon mozza, etc). P’tit bonhomme a adoré ça a été son coup de coeur des vacances !
Il y avait également de délicieuses focaccias garnies, des salades copieuses et un choix d’autres plats bien large. Tout est bon et copieux, le tout d’un très bon rapport qualité prix. Le canolli en dessert est également extra !
Siculo – Via Luigi Pirandello 21, 92100, Agrigente
Scala dei Turchi .
Après la visite de la Vallée des Temples, nous sommes partis vers une des plus jolies plages de Sicile, célèbre pour ses falaises de calcaire blanches. Bon en août on oublie les paysages de cartes postales, il y a beaucoup de monde !
Il faut se garer sur un parking (5 euros la demie journée) pour accéder à la première plage en contrebas (accès facile par un sentier qui descend).
Arrivé sur la plage, il y a énormément de monde, la plage est étroite et il faut continuer vers la droite, jusqu’aux falaises blanches. Il y a des barrières et des interdictions d’accès à cause des éboulements, mais tout le monde y va quand même. Prévoir une paire de chaussures qui vont dans l’eau, sinon attention ou vous posez vos pieds sur les petits rochers car il faut passer dans l’eau sur une quinzaine de mètres avant d’accéder aux falaises.
Quand vous êtes là, je vous conseille d’avancer, et de passer la foule faisant ses selfies ou l’on ne voit même plus les falaises tellement c’est peuplé. En marchant un peu plus, passez de l’autre côté des falaises c’est beaucoup plus beau, plus sauvage.
C’est mieux, non ?
Continuez encore pour accéder à la plage juste après, faut escalader un peu (à éviter avec des enfants) mais c’est superbe ! Et puis la plage est nettement moins peuplée, avec une belle vue, la mer est superbe. Nous avons passé un bon moment à profiter de la plage, c’était super !
Après être remontés au parking, en continuant sur la route qui longe la mer direction Sciacca nous nous sommes arrêtés à un point de vue pour voir la côte c’était également très beau vu du haut des falaises.
Ou loger ? Club Marmara Alicudi – Sciacca-
Chaque fois que nous sommes partis en hôtels clubs, c’était avec Club Med, autant dire que nous partions de très haut niveau qualité des hébergements et des services. Alors en optant pour un Club Marmara je mesuis préparée à ne pas m’attendre au même niveau de prestations, tout en attendant quand même un endroit idyllique, c’est un club équivalent à
un hôtel 4 étoiles.
Nous y avons passé de bonnes vacances, mais le club n’était pas à la hauteur de notre espérance. Le Club fait parti du réseau Italien Aeroviaggi, lepropriétaire détient sur place 4 ou 5 clubs qui sont tous côtes à côtes et qui se partagent la plage, les espaces sportifs et de loisirs. Chaque club a par contre sa propre piscine et son restaurant (ouf !).
Le club est vraiment vieillissant, par endroit il parait figé dans les années 70. La piscine est sympa mais mériterait un nettoyage en profondeur. Les couloirs du club font penser à un hôpital et la salle de sport est vraiment ridicule.
Heureusement à côté de ça, il y a un très beau parc d’oliviers et la plage accessible à pied ou en petit train, ça compense !!
Côté chambre, elle était top. Rénovée il y a peu, nous avions opté pour une mini suite histoire d’avoir plus de place à tous les trois : p’tit bonhomme avait une pièce pour lui avec un canapé convertible et un placard, nous avions notre grande chambre donnant sur le parc. La chambre était propre et bien insonorisée.
La salle de bain vaste et claire était très agréable, l’eau aurait été chaude à chaque douche cela aurait été mieux …
Côté restauration, il n’y a qu’un restaurant dans le club, sous forme de buffets. Le matin c’est un peu tristouille (gâteaux et viennoiseries industrielles, oeufs au plat, bacon, saucisses, fromage, laitages, jus de fruits en poudre reconstitués, céréales, et confitures de mauvaise qualité), pas de comptoir avec des crêpes, des gaufres ou des pancakes voir des oeufs cuits à la demande le p’tit truc sympa que j’adore en club habituellement.
Le midi et le soir il y a des buffets de salades et de crudités, des grillades, des pâtes et des plats cuisinés. Il y a du choix, il y en a pour tous les goûts. Je me suis régalée côté crudités et pâtes qui étaient très bonnes avec des recettes variées tous les jours. Gros bémolpour les desserts tous industriels et plus mauvais les uns que les autres, et les fruits étaient rarement murs ( que je deviens exigeante !) …
Côté sympa, la terrasse du restaurant qui donne sur les oliviers est très agréable. Nous avions une table de réservée pour la semaine, ce qui faitque nous retrouvions tous les jours les mêmes voisins de table et ils étaient très sympa.
Côté activités, on a adoré la plage et les activités proposées sur place, comme le canoé et le paddle. La plage est équipée de transats et parasols pour les clients des clubs et il y a un bar de plage, très pratique !
J’ai beaucoup moins accroché pour le reste des animations sur le club. Le responsable d’animation était plein de bonnes volontés mais entouré d’une équipe qui n’était pas ultra motivée !
Je ne connais donc pas les autres types d’hébergements sur place, mais même si ce club n’est pas parfait, avec de belles promos il est quand même intéressant mais pas à plein tarif.
J’en profite également de vous rappeler de louer votre véhicule de location avant d’arriver en Sicile et de vous assurer que la voiture est bien réservée, confirmée et disponible. Nous avons eu un soucis avec Europcar Sciacca chez qui nous avons fait une réservation en ligne mais qui n’avait finalement pas de véhicule dispo sur place et qui n’a pas pris la peine de nous en avertir. Un gros manque de professionnalisme du gérant qui a été extrêmement désagréable avec nous !
Prochain article sur la Sicile je vous ferai découvrir les jolis coins de l’Ouest de l’Ile.