Nonza, La Vigie Historique Par Philippe Bourget & Céline Fion...
Dominant le golfe de Saint-Florent, Nonza scrute sans cesse l'horizon depuis sa gracieuse tour paoline. Autour de son église, le village aux toits de lauze envoute le visiteur du Cap Corse.
Agrippé à la falaise, dans l’arrondissement de Bastia, ce village classé vit aujourd’hui principalement du tourisme. Seuls soixante-dix habitants profitent à l’année de la beauté de Nonza. La cité perchée face à la mer affiche une silhouette peu commune. Alors que la majorité des villages de l’île éclatent en hameaux autour d’un noyau central, ce village fait front et affiche un seul bloc compact, avec l’église Santa Ghjulia en son cœur. Impossible de rater cette merveille, dédiée à sainte Julie, la patronne de l’île; la pointe blanche de son clocher en ogive et le badigeon rose de ses murs tranchent avec la lauze qui façonne les toits des maisons. A l'exception du cimetière, qui se trouve un peu à l'écart, l'ensemble du village tient concentré dans un mouchoir de poche. L'église Santa Ghjulia...L’église abrite un autel en marbre polychrome (XVIIe) et une peinture représentant sainte Julie crucifiée (XVIe). C’est à Nonza que la pauvre jeune femme aurait été martyrisée. De ses seins, jetés contre les falaises, aurait jailli une fontaine miraculeuse, que l’on peut encore admirer au nord du village. Les visiteurs s’attarderont également sur la tour paoline. Cette dernière fut relevée en 1760, sur les ruines d’une forteresse médiévale, par le célèbre « général de la nation corse », Pascal Paoli. Bâtie en schiste vert, elle domine le golfe de Saint-Florent du haut de ses 165 mètres d’altitude. L’histoire raconte qu’en 1768, lors de la conquête française, un homme seul parvint à tenir en respect une armée d’assaillants depuis cette tour, avant de se résigner à capituler. La position de Nonza fut idéale pour voir les ennemis approcher... Elle est aujourd'hui appréciable pour contempler la beauté des flots et la plage de sable noir. Terre De Guet...Il faut dire que l’histoire a invité Nonza à garder un œil vigilant et méfiant sur ce qui arrivait de la mer. Déjà à l’époque romaine, ce belvédère avait été choisi pour surveiller d’éventuelles tentatives d’incursion qui auraient menacé la colonie de Mariana, sur la côte orientale. Le nom de cette perpétuelle terre de guet proviendrait d’un mot latin signifiant « annonciateur ». Aujourd’hui ce sont surtout les touristes qui envisagent d’assiéger le village, sans la moindre animosité. Ils viennent en nombre aux beaux jours, pour jouir de cette halte d’exception en bordure de la D80. Les marcheurs trouvent leur bonheur sur les terrains accidentés avoisinants, où pousse le cédrat. Ce village faisait partie des candidats à l’élection du Village préféré des Français 2016.
Une juive hongroise qui a survécu au camp d'Auschwitz et le soldat écossais qui l'a secourue ont passé leur 71e Saint-Valentin ensemble.
John Mackay, aujourd'hui âgé de 96 ans, faisais partie d'un commando qui ont libéré un grand nombre de prisonniers juifs du camp d'Auschwitz, en Pologne, à l'époque où Josef Mengele, l'Ange de la Mort, menait ses expérience. Les prisonniers étaient en cours de transfert au camp de concentration de Bergen-Belsen, en Allemagne, afin d'être exécutés.
Edith Steiner avait 20 ans à l'époque et était avec sa mère. Les deux femmes étaient les dernières survivantes de leur famille. Après le sauvetage, Edith a attiré le regard de John lors d'une danse dans un village qui célébrait la libération des prisonniers. Mais l'homme, aussi brave soit-il pour avoir échappé à des camps de la mort et fait quelques exploits de guerre, était trop timide pour approcher la jeune femme. Il a donc envoyé un ami pour lui demander si elle voudrait danser avec lui. Or, Edith a insisté : elle ne danserait avec lui que s'il venait le lui demander lui-même. Ce qu'il a fait. S'en est suivi un tourbillon de romance qui a mené Edith et sa mère en Écosse. John et Edith se sont mariés le 17 juillet 1946 et se sont totalement dévoué l'un à l'autre par la suite. Aujourd'hui, ils ont deux enfants, sept petits-enfants et cinq arrière-petits-enfants. Avant de prendre leur retraite dans une maison de soin de Broughty Ferry, Dundee, ils étaient hôteliers. Selon Sharon Mackay, leur fille, Edith et sa mère ont survécu six semaines dans le camp d'Auschwitz en 1944.
Leur famille a été faite prisonnière dans la région de Székesfehérvár, en Hongrie, mais seules Edith et sa mère ont été emmenée dans un cas, les autres membres de la famille ayant été envoyés à la chambre à gaz.
La jeune femme avait réussi à garder des objets de valeur, qu'elle a ensuite conservé toute sa vie, tels un peigne et un livre de poésie.
Au début de la guerre, John a été capturé à Tobruk, en Afrique du Nord, il a su s'échapper d'un camp italien avec un ami, vêtus d'uniformes italiens.
Lorsque le couple est rentré en Écosse, ils sont devenus propriétaires de l'Atholl Arms Hotem, à Pitclochry. Les nonagénaires donnent un conseil aux couples : « Soyez romantiques toute l'année, pas seulement à la Saint-Valentin. »
Indispensable : Toujours demander de se caler près du hublot
Nous sommes tous déjà passés par là, arrivés au comptoir d'enregistrement et qu'on nous pose toujours cette fameuse question : "Côté couloir ou côté hublot ?" Et bien sachez qu'il existe une multitude de raisons, toutes meilleures les unes que les autres, de toujours,absolument toujours choisir le côté hublot !
Car au-delà du simple fait de pouvoir faire une bonne sieste contre la fenêtre, et aussi de ne pas être trop dérangé, le côté hublot nous offre littéralement et sans mauvais jeu de mots unefenêtre sur le monde, qui prend une toute autre allure vu du ciel... Le monde n'est que beauté, partout, mais s'il doit encore y avoir des raisons de choisir le côté hublot.
Voici une liste de 25 points qui vous expliquent pourquoi il faut toujours prendre ce côté, même et surtout si l'on vit son premier vol, à travers une série de photos prises depuis l'avion.
1. Parce qu'on pourrait apercevoir la skyline de Chicago se refléter dans le lac Michigan
2. Parce qu'on pourrait y apercevoir ce genre d'orage époustouflant
3. Parce qu'une éclipse solaire à plus de 10000 mètres d'altitude, c'est autre chose !
4. Parce qu'on pourrait y voir clairement le point culminant de l'Afrique, le Kilimandjaro en Tanzanie
5. Pour les levers de soleil...
6. Et les couchers de soleil
7. Parce qu'on pourrait y voir des cascades comme on ne les a jamais vues
8. Parce que nous pourrions comprendre pourquoi tout le monde dit que la Norvège est magnifique
9. Pour assister au spectacle magique des mers de nuages
10. Trouver de nouvelles façons créatives de prendre des photos
11. Apprécier et réaliser l'immensité d'une chaîne montagneuse, ici les Pyrénées
12. Parce qu'on pourrait y voir pour la première fois un lac gelé...
13. Ou une ville entière plongée dans le brouillard
14. Parce que voir une grande ville la nuit, c'est impressionnant ! Ici Los Angeles
15. Parce que les lieux historiques aussi ont une autre allure vus d'en haut, ici le Temple Prambanan en Indonésie
16. Pour s'amuser à chercher à quoi ressemblent les formes des nuages
17. Pour y voir son tout premier volcan
18. Et découvrir une belle rivière sous les nuages
19. Parce que rien ne vaut une ville vue du ciel, ici New York
20. Parce qu'il existe des vues qui se passent de commentaires
21. Pour apercevoir le Mont Rainier une fois dans sa vie
22. Parce que même les fenêtres peuvent être superbes !
23. Pour se sentir vraiment tout petit
24. Pour dire un dernier au revoir à la ville que l'on quitte
25. Et enfin... Pour ne pas être heurté par le chariot de boissons en pleine sieste !
Arbres congelés de l'arctique par Niccolo BONFADINI jeune photographe vivant à Monza en Italie
Dans une récente série intitulée «Sentinelles de l'Arctique» de Bonfadini, le photographe a capturé des images de paysages enneigés en Laponie finlandaise durant l'hiver dernier où des températures allant de -40 à -15 degrés Celsius peuvent engloutir complètement les arbres dans la glace solide.
«Ce matin, je dormais dans ma tente pour regarder le soleil se lever du haut d'une colline; une brume étrange se formait autour des arbres, renforçant l'atmosphère mystérieuse ", a déclaré Niccolò Bonfadini.
Une de ses photos a été sélectionnée comme une photo du jour publiée à l'APOD-NASA, un projet dirigé par la NASA avec la Michigan Tech University.
Forts & Citadelles Du Pays Catalan...Par Valérie Ferrer...
Terre d’histoire, le pays catalan cache en son cœur des citadelles, des forts et des châteaux qui tournent, chacun à leur façon, une page de l’aventure d’un territoire situé entre France et Espagne.
Villefranche-de-Conflent, La Plus Imposante Longiligne, Villefranche-de-Conflent aligne ses maisons aux toits de tuiles rose au pied des Pyrénées. Villefranche-de-Confents est l’un des plus beaux villages de France. Et pour cause ! Dans un creux des Pyrénées taillé par la Têt, Villefranche-de-conflent apparaît comme un bastion chargé d’histoire. Ici les siècles se mêlent au fil des remparts et des maisons serrées les unes contre les autres comme pour mieux se protéger de la rigueur des hivers. Si la cité fortifiée est d’origine médiévale, c’est Vauban qui lui a donné ses lettres de noblesse. Capitale du Conflent dès le 12ème siècle, la ville voit au cours des siècles, ses fortifications sans cesse remaniées jusqu’à ce que le Maréchal de Louis XIV, entreprenne de les démanteler pour les reconstruire. Le Roussillon vient de passer sous la tutelle des Français et Vauban veut contrôler l’accès de la vallée. Classée au Patrimoine Mondial de l'Unesco, la cité fortifiée a des allures de bastion imprenable. Dans Les Pas De Vauban...A l’abri de ses murailles et de ses échauguettes, Villefranche-de-Conflent aligne aujourd’hui encore ses maisons héritées du Moyen-Age. On y découvre la Tour du Diable, les portes du Roussillon et de France mais aussi le chemin de ronde dont les meurtrières offrent des points devue différents sur la ville et les montagnes alentours. Des points de vue dont certains ont campé le décor du Bossu, tourné ici en 1959. Villefranche-de-Conflent doit peut-être sa devise "Non commovebitur" (elle demeurera inébranlable) a son chemin de ronde couvert. La Bonne Adresse... On en profite pour aller boire un verre chez Joël Méné au barLeCanigou, un bistrot de pays comme on les aime avec une ambiance, des plats catalans et la gouaille du patron pour donner le ton. Le tout dans un décor dédié aux pompiers, l’autre passion de Joël. À noterles soirées à thèmes, musique, cinéma en plein air… Un vrai régal.Fort Liberia, Le Plus
Mystérieux... Construit par Vauban, le fort Liberia a été fortifié sous Napoléon III. Perchée au-dessus de Villefranche-de-Conflent, le Fort Liberia surveille le Conflent depuis le 17ème siècle. Comme un vaisseau amarré aux rochers, il est le symbole de l’arsenal défensif voulu par Vauban. On le visite dans le silence de sa cour d’honneur et le mystère d’un escalier souterrain reliant le fort à la cité de Villefranche par 734 marches. On se souvient alors que ce monument historique inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco servit de prison aux empoisonneuses de Louis XIV. Infos : Visites 365 j/ an. 7€/adulte et 3,80 € pour les 5 – 11 ans. http://www.fort-liberia.com/ Sentinelle de pierre veillant sur les 138 000 hectares du Parc Naturel régional des Pyrénées Catalanes. Tchou-Tchou !Il est un petit train qu’il ne faut rater sous aucun prétexte. Reliant Villefranche-de-Conflent à la Tour de Carol sur 63 km, le train jaune est une institution. En été, pour le plaisir de grimper à bord de ses waggons ouverts mais aussi en hiver lorsque les paysages de Cerdagne se couvrent de neige et que les ouvrages d’art prennent d’un coup un autre relief. Surtout le viaduc Séjourné suspendu à 65 m au-dessus du sol et le pont Gisclard enjambant un précipice.
Citadelle De Mont-Louis, La Plus Élevée... Une étoile de pierre dessinée sur les contreforts des Pyrénées. 1600 m d’altitude ! C’est la ville fortifiée la plus haute de France. Porte d’entrée de la Cerdagne, cette cité est le fruit de la volonté conjuguée de Louis XIV et de Vauban. Pour défendre un territoire passé sous la coupe de la France, le commissaire général des fortifications du roi conçoit ce bel exemple d’architecture militaire. Trois kilomètres De Remparts...Se balader dans Mont-Louis, c’est découvrir une ville cernée par trois kilomètres de remparts, c’est flâner dans des rues que Vauban avait imaginé pour accueillir marchands, bourgeois et artisans, c’est franchirla Porte de France et son pont-levis, c’est enfin percer les secrets du Puits des forçats, qui doté d’une immense roue, permettait d’approvisionner en eau, la garnison. C’est enfin, comprendre pourquoi cette cité, dont la vocation militaire est toujours réelle avec la présence du Centre National d’Entraînement Commando, a été classée au Patrimoine Mondial de l’Unesco. Mont-Louis doit son nom au roi Louis XIV et sa force au soleil. Cité Du Soleil-Roi... Voulu par le Roi Soleil, Mont-Louis est aussi le site qui, à la fin de la deuxième guerre mondiale, accueillit le premier four solaire. Baignée par 3000 heures de soleil par an, la région fut en effet choisie par les scientifiques pour réaliser des travaux sur l’énergie solaire. Dès 1949 un immense miroir parabolique est implanté pour concentrer les rayons du soleil. Aujourd’hui, le four sert à la cuisson de céramiques d’art et la fabrication d’objets tels que le sifflet du célèbre Train Jaune. Sa visite est passionnante. On y découvre son fonctionnement et on assisteà quelques expériences. 6,50 €/adulte et 5 € pour les 7-17 ans. Renseignements : four-solaire.
Fort-les-Bains, Le Plus Secret... À Amélie-les-Bains, le fort a gardé une émouvante modestie Une tour carrée dominant la forêt, des échauguettes surveillant un décor dédié au silence… A Amélie-les-Bains, le Fort-les-Bains est inscrit dans le paysage depuis des siècles. Depuis en fait que Vauban vint ajouter sa touche à un édifice construit par Saint Hilaire sur les fondations d’un château médiéval. Obéissant aux ordres de Louis XIV, Vauban fait une tournée d’inspection et juge utile de renforcer ce fort installé sur la ligne de défense de la frontière espagnole. Aujourd’hui, propriété privée, il s’observe uniquement de l’extérieur. Pour le plus joli coup d’œil, deux options : prendre le chemin de randonnée qui conduit jusqu’à la chapelle Santa Engracia ou celui qui monte jusqu’au rosaire de Montbolo pour une superbe vue de face. Pause Détente... On en profite pour prendre les eaux. Celles d’Amélie-les-Bains sont réputées soigner les rhumatismes et les voies respiratoires. Pour bénéficier de tous leurs bienfaits, en dehors des cures médicales, direction le spa thermalet ses soins de balnéothérapie.
Fort De Bellegarde, Le Plus Hispanique... Depuis sa terrasse, le Fort du Perthus offre uen superbe vue sur la plaine du Roussillon et de l'Emporda en Espagne. Du Perthus, on ne connaît bien souvent qu’une enfilade de magasins. Et pourtant, en levant un peu les yeux, on peut apercevoir les lignes massives d’un fort dont les pierres grises viennent souligner le bleu du ciel. Construit sur la base d’une tour à signaux élevée par les rois de Majorque, ce fort devient stratégique lors des guerres entre la France et l’Espagne qui succèdent au Traité des Pyrénées. Vauban décide alors de l’agrandir, de le moderniser et de le renforcer afin qu’il puisse accueillir jusqu’à 1200 hommes et 150 chevaux. Lorsqu’en 1686, Vauban visite les travaux, il constate que cette citadelle sera « des plus jolies, des mieux situées, très bonne et des plus importantes ». À cheval sur la frontière franco-espagnole, Bellegarde devient un verrou décisif ainsi qu’une réserve de troupes et de munitions. Aujourd’hui de redoutes en remparts, le fort se souvient qu’il abrita un régiment de Napoléon... Servit d’hôpital en 1939, lors de la Retirade des républicains espagnols avantde servir de prison à des Allemands de 1943 à 1945. Visites en été uniquement. 4 € / adultes et 2 € pour les 6-12 ans. Informations ici. Se Laisser Surprendre... On ne rate pas les visites guidées du Perthus. Juste pour le plaisir de tordre le cou aux clichés et de découvrir que derrière les boutiques se cachent de belles histoires. Marie avec passion mène du phare de l’aéropostale où passèrent Mermoz et St Exupéry à la tour de garde du 17ème siècle en passant par les bornes frontières. À découvrir aussi les traces laissées par les chars romains sur la via Domitia, les vestiges du Trophée de Pompée sur le site de Panissars ainsi que la Pyramide de Ricardo Bofill, architecte catalan.
Fort Lagarde, Le Plus Théâtral... Au coeur de l'étoile dessinée par Vauban, une tour à signaux médiévale. Du haut de ses échauguettes et de ses remparts construits en granit, schiste et brique, le fort Lagarde veille sur Prats-de-Mollo dans toute la sagesse de ses pierres séculaires. Élevé pour garder la frontière franco-espagnole, il fut renforcé par Vauban à partir de 1686. En son cœur, une tour à signaux rappelle que ses fondations remontent au Moyen-Age. Cachée dans le secret de la terre, une voie de repli de 142 marches raconte comment les soldats pouvaient regagner le fort à l’abri des tirs. Prends Garde Chevalier ! Chaque été, les soldats du roi reviennent au fort faire des démonstrations. Pour mieux s’imprégner de toute la puissance d’une telle construction, le mieux est de le visiter en été, lorsque des soldats en costume d’époque s’exercent au maniement de fusil à silex et font des démonstrations à cheval. Du Pavillon des officiers au Donjon réservé aux soldats de troupe, l’histoire se revisite sur un mode ludique. Ambiance garantie ! Tarifs : 7 €/adulte et 3,50 € pour les 6-12 ans. Entre tirs au fusil et démonstrations de dressage, le fort retrouve des couleurs. Descendre En Ville... Un petit tour par la ville fortifiée s’impose ! Il faut se perdre dans lesrues escarpées bordées de maisons étroites de la ville haute et découvrir les remparts ponctués de chemins de ronde, de grilles et de portes à bretèches. Nous, on a craqué pour le petit pont de pierre qui enjambe le cours d’eau, l’église Saintes Juste et Ruffine et son superbe mobilier d’art baroque et la vue depuis les meurtrières. Pause Déjeuner...Rendez-vous au Sud, un petit restaurant installé sur les remparts et qui présente le gros avantage d’être ouvert à l’année. Le chef, un ancien de l’Auberge du Vieux Puits, le restaurant étoilé de Fontjoncouse, aime les produits du pays. Sa carte très courte, respire l’authenticité. Menu à partir de 12,50 €.
Forteresse De Salses, La Plus Orientale... Allongée dans la plaine du Roussillon, la forteresse de Salses garde l'entrée des Pyrénées-Orientales. Elle apparaît d’un seul coup. Comme pour mieux surprendre les ennemis d’hier et les visiteurs d’aujourd’hui. A 15 km de Perpignan, Salses dévoile sa forteresse entre Corbières et étang. Construite entre 1497 et 1502 par les rois catholiques espagnols Ferdinand II d’Aragon et Isabelle de Castille, elle verrouille l’entrée dans le Roussillon. Au fil des siècles, Salses sert tour à tour de fortresse, de prison, de poudrière et de caserne. Superbe ouvrage militaire, cette forteresse qui accueillit Charles Quint et fut restaurée et transformée sous Vauban, est aujourd’hui une superbe exemple de transition entre le château fort médiéval et les fortifications bastionnées qui suivirent. Le temps d’une visite, on y découvre à quel point cette forteresse dotée de douves, de meurtrières, de couloirs étroits, de lourdes portes et de petites cours intérieures, était particulièrement bien pensée. Sentinelle avancée du royaume d'Espagne, la forteresse est devenue française après le Traité des Pyrénées en 1659. Notre conseil : optez pour la visite guidée.. . Non seulement elle permet d’accéder à des lieux tels que la terrasse, le donjon ou encore les galeries non accessibles autrement mais en prime, elle fait revivre l’histoire à travers une multitude de détails et d’anecdotes. 7,50 €/ adulte, gratuit pour les – de 18 ans. Entrée gratuite pour tous le 6 décembre. Pause Gourmande...De l’autre côté de l’étang, à Leucate, les ostréiculteurs ont monté des baraques où ils vendent huître et moules. À chacun son style mais pour toutes le plaisir de servir des assiettes de coquillages juste ramassées, arrosées d’un verre de blanc. Nous, on a craqué pour le Mas Bleu et la bonne humeur de Pascale, la maîtresse des lieux.
Château De Collioure, Le Plus Royal... Face à la mer, le château de Collioure contemple la cité des Fauves. Face à la baie de Collioure et à son célèbre clocher, le château est le symbole de la toute puissance des Rois de Majorque. Dominant le port d’une ville où transitaient hier, du vin, des draps, de l’huile, du miel, des sardines ou encore du savon, le château servit longtemps de résidence d’été à ces rois itinérants. Plus tard, d’Artagnan et ses mousquetaires investirent les collines alentours pour prendre cet édifice pendant que la flotte française bloquaient le port pour obliger les espagnols à se rendre. 4 €/ adulte, gratuit pour les – de 2 ans. La cour royale accueillera en décembre un grand marché de Noël. Sainte Nuit... Ne pas rater la Cour de Noël à partir du 27 novembre et jusqu’au 13 décembre. Pendant trois semaines, le château devient le rendez-vous des artisans et créateurs du coin qui viennent ici exposer leurs idées cadeaux. On se balade d’une salle à l’autre, à la rencontre d’une soixantaine d’exposants et les enfants peuvent même se prendre pour les Rois Mage enfaisant des tours de dromadaires.
Palais Des Rois De Majorque, Le Plus Citadin... Haut lieu de l'histoire catalane, le Palais des Rois de Majorque est aussi devenu une scène culturelle incontournable. En plein cœur de Perpignan, ce palais édifié entre les 13ème et 14ème siècles, fait la fierté des catalans. Symbole du pouvoir des rois de Majorque, il mêle avec bonheur architecture romane et gothique, galets roulés par les rivières, briques rouges et pierres de taille. À l’intérieur, ses superbes chapelles illustrent tout le raffinement et la puissance dont fit preuve Perpignan, alors haut lieu économique, politique et culturel. Au cœur de l’arsenal défensif protégeant la frontière, il est à chaque époque doté de nouveaux dispositifs. Même Vauban s’intéressa à lui en ajoutant une caserne. Aujourd’hui, en dehors des visites du site, le Palais se prête à merveille aux concerts et expositions. Il faut venir les soirs d’été assister à des représentations en plein air. Tout simplement magique. 4 €/adulte et 2 € pour les 12-18 ans. A voir, l’exposition permanente sur « Un roi bâtisseur, Jaume II de Mallorca » qui commémore, le 700ème anniversaire de la mort du constructeur du palais.
« Qu’elle est antipathique cette Sand. Est-ce bien une femme ? J’arrive à en douter… ». C’est ce qu’avait confié le célèbre compositeur Frédéric Chopin le jour de sa rencontre avec cette parisienne au caractère bien trempé. Pourtant c’est ce que la capitale retiendra d’elle : son audace, sa liberté, son engagement féministe et bien sûr son talent.
Une jeunesse entre Paris et Nohant :
Née en 1804 rue Meslay, en plein cœur de Paris, la petite Aurore Dupin (de son vrai nom) passe les trois premières années de sa vie rue de la Grange-Batelière. Après un séjour à Madrid, c’est entre Nohant dans l’Indre, où elle passe ses étés avec sa grand-mère, et Paris où vit sa mère qu’elle grandit. Mais la jeune fille se montre vite rebelle et à l’âge de 14 ans elle est placée en pension au couvent des Dames Augustines anglaises de Paris (qui se situait dans notre actuel 5èmearrondissement). À 18 ans, elle épouse un avocat de la cour royale, François Casimir Dudevant, à qui elle donne deux enfants : Maurice et Solange. Mais leur relation se dégrade et ils se séparent en 1831.
La renaissance parisienne :
C’est dans ce Paris effervescent qui sort de la Révolution de Juillet 1830 que (re)naît George Sand. Comme les artistes romantiques et bohèmes de l’époque, elle vit et sort dans le quartier latin (quai Saint-Michel puis quai Malaquais). Elle arbore un costume masculin, prend un nom d’homme comme pseudonyme et fume des cigares en public pour affirmer son indépendance. Ce côté ambiguë et androgyne ne l’empêchera pas d’avoir pour amants de grands noms tels que Prosper Mérimée, Alfred de Musset ou encore Frédéric Chopin avec qui elle vivra rue Pigalle puis rue Taitbout.
Une personnalité hors du commun :
George Sand est la seule femme admise aux très en-vue dîners littéraires du restaurant Magny, où elle rencontre Théophile Gautier, les frères Goncourt, Alexandre Dumas et Ernest Renan, dont l’hôtel particulier est aujourd’hui devenu le musée de la vie romantique et abrite une collection d’objets ayant appartenu à l’écrivaine. En 1848 elle affiche son engagement politique socialiste pour la chute du roi Louis-Philippe et la fin de la Monarchie de Juillet. Elle refuse la Légion d’honneur peu avant de s’éteindre en 1876, nous laissant en héritage plus de 70 ouvrages. Elle repose désormais dans le petit cimetière de Nohant.
12 mars 1930 Gandhi entame la «marche du sel» Le 12 mars 1930, Mohandas Karamchand Gandhi entame une «marche du sel». C'est la première application concrète de sa doctrine de la non-violence... La non-violence à l'oeuvre Dans les années précédentes, le Mahatma a multiplié les manifestations non-violentes et les grèves de la faim en vue d'obtenir pour l'Empire des Indes un statut d'autonomie analogue à celui dont bénéficient les colonies à population européenne telles que le Canada ou l'Australie. Faute de résultat, certains membres de son parti, le parti du Congrès, s'impatientent et menacent de déclencher une guerre en faveur de l'indépendance. Gandhi, pour ne pas être débordé, avertit le vice-roi des Indes que sa prochaine campagne de désobéissance civile aura pour objectif l'indépendance. C'est ainsi qu'il quitte son ashram des environs d'Ahmedabad, au nord-ouest du pays, accompagné de quelques dizaines de disciples... et d'une meute de journalistes Après un parcours à pied de 300 km, il arrive le 6 avril au bord de l'océan Indien. Il s'avance dans l'eau et recueille dans ses mains un peu de... sel. Par ce geste dérisoire et hautement symbolique, Gandhi encourage ses compatriotes à violer le monopole d'État sur la distribution du sel. Ce monopole oblige tous les consommateurs indiens, y compris les plus pauvres, à payer un impôt sur le sel et leur interdit d'en récolter eux-mêmes. Il est analogue à l'impôt de la gabelle sous l'Ancien Régime, en France.
Sur la plage, la foule, grossie de plusieurs milliers de sympathisants, imite le Mahatma et remplit des récipients d'eau salée. L'exemple se répand dans tout le pays... À Karachi comme à Bombay, les Indiens font évaporer l'eau et collectent le sel au vu des Anglais. Ces derniers jettent plus de 60.000 contrevenants en prison.
Les Indiens, fidèles aux recommandations de Gandhi, se gardent de résister. Le Mahatma lui-même est arrêté le 4 mai 1930. Ironique, il lance à ses geôliers : «Je vais enfin pouvoir dormir !» Au bout de neuf mois de ce repos forcé, le vice-roi reconnaît son impuissance à imposer la loi britannique. Il libère tous les prisonniers, y compris le Mahatma, et accorde aux Indiens le droit de collecter eux-mêmes le sel. Vers l'indépendance
Mal inspiré, Winston Churchill, alors dans l'opposition parlementaire, ironise sur le «fakir séditieux qui grimpe à moitié nu les marches du palais du vice-roi». Le Premier ministre travailliste Ramsay MacDonald, plus perspicace, ouvre dès le 13 novembre 1930 à Londres, sous l'égide du roi George V, une première table ronde destinée à débattre d'une hypothétique indépendance de l'Inde.
En prison comme la plupart des chefs hindous du Congrès, le Mahatma n'y assiste pas mais il est convié l'année suivante à une deuxième table ronde. Il est reçu en triomphe à Londres par les libéraux britanniques qui se résignent à une prochaine indépendance de l'Inde. Cependant, celle-ci est retardée par la Seconde Guerre mondiale et les dissensions entre hindous et musulmans.
Le 15 août 1947, l'Empire des Indes devient enfin indépendant mais au prix d'une sauvage guerre religieuse et d'une scission entre Inde et Pakistan. Gandhi y perd la vie.
La «marche du sel» apparaît aux Indiens comme l'équivalent de la «Tea Party» de Boston qui a conduit à l'indépendance des États-Unis *********** Le 12 mars 1955, Charlie Parker regarde un numéro de jongleurs à la télé. Les briques volent élégamment dans l'air. Soudain, le jongleur en rate une qui tombe sur le sol, déclenchant un immense éclat de rire chez le jazzman. Un rire qui se transforme en une effroyable quinte de toux. Cinq minutes plus tard, le plus grand saxophoniste de tous les temps est mort. Il n'a que 34 ans ! À son tour, il a sacrifié à la tradition des monstres de la musique fauchés en pleine gloire par l'alcool, la drogue, les excès en tout genre. La liste est longue : Robert Johnson, Brian Jones, Jimi Hendrix, Jim Morrison, Janis Joplin et, plus récemment, Michael Jackson, Amy Winehouse, Kurt Cobain et même Whitney Houston.
Trois jours avant sa mort - c'est-à-dire le 9 mars 1955 -, Birdy débarque chez sa grande amie "Nica la baronne du jazz", qui loge au Stanhope Hotel, à New York. De son vrai nom Pannonica de Koenigswarter, elle est Rothschild de naissance et baronne par le mariage. C'est la mécène des jazzmen new-yorkais. Amie depuis dix ans de Charlie, elle est habituée à le voir débarquer chez elle sans prévenir. Mais, cette fois-ci, Bird a un coup dans l'aile. Son état physique est si lamentable qu'on le dirait piétiné par un troupeau de zèbres ! Depuis des années, Charlie Parker souffre d'ulcères et de problèmes cardiaques à cause d'une consommation effrénée de Camel, pétards, alcool et héroïne. Ces poisons s'écoulent dans ses veines depuis l'âge de 13 ou 14 ans, pas étonnant qu'il soit physiquement détruit vingt ans plus tard. Et quand il arrête l'héroïne, il compense avec du whisky. Plusieurs fois il a été hospitalisé en psychiatrie, mais ses addictions ne font que s'évanouir pour mieux ressurgir. Il semblerait qu'il force surtout sur la boisson depuis que sa fille Pree a disparu, l'année précédente, à l'âge de 2 ans. Il a pris un sacré coup de vieux.
Lorsqu'il débarque chez Nica, il refuse le verre qu'elle lui propose. C'est bien la première fois que Charlie rechigne devant un whisky. Il lui explique qu'il est en route pour Boston, où il doit jouer au Storyville dans trois jours, et qu'il s'est arrêté juste pour la saluer en vitesse. Du reste, son saxo et ses bagages l'attendent dans sa voiture, en bas. En réalité, Parker s'est arrêté car il se sent au plus mal physiquement. Quelques minutes après son arrivée, il se met à vomir du sang. Pour Nica, pas question qu'il reparte dans cet état. Il faut qu'il voie un médecin. Elle appelle tout de suite celui de l'hôtel, le Dr Robert Freymann. Dès qu'il voit le malade, celui-ci comprend qu'il a affaire à un sacré alcoolique. Son avis est formel : interdiction de reprendre la route. Vu l'hémorragie, il doit se rendre illico à l'hôpital. Charlie refuse. Nica réussit néanmoins à le convaincre de rester chez elle jusqu'à ce qu'il aille mieux, c'est déjà ça.
Les deux premiers jours sont affreux. Charlie garde le lit. Il avale des torrents d'eau glacée que lui apporte Nica pour soulager ses douleurs d'estomac, ça le change du whisky. Tout ce qu'il mange, il le rejette. Le troisième jour, samedi 12 mars 1955, l'état de Charlie s'améliore visiblement. Il est sur des charbons ardents, car son producteur, George Wein, doit être probablement fou de rage qu'il ne soit pas encore arrivé au Storyville de Boston, où il l'attend pour une représentation ! Vers 19 h 30, le Dr Freymann passe rendre une dernière visite à son malade, qu'il trouve dans un état plutôt convenable, stabilisé en tout cas. Charlie émet même le souhait de regarder le Dorsey Brothers' Stage Show à la télé. Qu'à cela ne tienne, Nica, ravie, l'aide à sortir du lit, l'installe dans un fauteuil, le cale avec des oreillers et le borde d'une couverture. Le médecin les quitte, plus rassuré que la veille. Charlie savoure son émission, aujourd'hui peut-être plus que d'habitude. C'est alors qu'un fou rire se transforme en quinte de toux atroce. Charlie étouffe. Il se lève instinctivement du fauteuil pour trouver de l'air. Rien n'y fait. Il retombe assis, sa tête pique vers l'avant. Nica se précipite pour prendre son pouls. Il bat encore très faiblement. Soudain, elle croit entendre un coup de tonnerre, semblable à celui décrit à la mort de Beethoven. Les pulsations qu'elle perçoit sont désormais les siennes. L'immense Charlie Parker a rendu, définitivement, son dernier souffle ************ 12 mars 2008 : le dernier poilu français, survivant de la guerre 14-18, Lazare Ponticelli meurt à à l'âge de 110 ans, au Kremlin-Bicêtre ********** 12 mars 1956 : l'Assemblée nationale vote par 455 voix contre 146 les pouvoirs spéciaux au gouvernement de Guy Mollet en Algérie *********** 12 Mars 1832 : une ballerine danse pour la première fois sur des pointes et porte un "tutu" à l'Opéra de Paris. Une première. L'art du ballet prend un nouvel aspect ********** 12 mars 1613 : le jardinier et architecte paysager André Le Nôtre naît à Paris. Il laissera les jardins de Versailles, Vaux-le Vicomte et Chantilly entre autres *********** 1945 Décès d'Anne Frank, 15 ans, victime du typhus Quoique les Nazis ne conservaient que peu d'archives sur les millions de personnes qui ont péri dans leurs camps de la mort, on croit généralement que c'est en ce jour que la jeune fille a succombé dans le camp de concentration de Bergen-Belsen, en Allemagne. C'est au cours de l'été de 1942 à Amsterdam qu'elle avait commencé à consigner dans un journal ses expériences quotidiennes, sa relation avec sa famille et ses amis, ainsi que ses observations sur les conditions de vie difficiles faites aux Juifs sous l'occupation allemande. En août 1944, sa famille a été découverte par la Gestapo dans l'entrepôt où elle se cachait, et a été internée au camp d'Auschwitz, avant d'être transférée à Bergen-Belsen en 1945. Le journal d'Anne Frank, découvert intact à Amsterdam après la fin de la guerre, a été publié pour la première fois en 1947 et a été par la suite traduit en plus de 30 langues. ********** 1946 Naissance de Liza Minnelli Liza May Minnelli, née à Los Angeles (Californie), est une actrice, chanteuse et danseuse américaine. Elle est la fille de l'actrice et chanteuse Judy Garland et du second époux de celle-ci, le réalisateur Vincente Minnelli. D'après Fred Astaire dans Il était une fois Hollywood (That's entertainment!) : « Si Hollywood était une monarchie, Liza serait notre princesse héritière. » Liza Minnelli est aussi connue pour son rôle dans le film musical New York, New York aux côtés de Robert De Niro et son interprétation de la chanson principale
Visite Des Châteaux De La Loire...Par François Silvan... Les Jardins Du Château de Chenonceau... Le rayonnement du Val de Loire tient en grande partie aux joyaux Renaissance que sont ses châteaux. Deux personnages incarnent cette période :François Ier, dont l’amour des arts se traduira dans le chef-d’œuvre de Chambord, et Léonard de Vinci, inspirateur et ami du monarque. Nous vous invitons à entrer dans le Val de Loire par un détour historique, en 1517-1518, dans les pas de la tournée triomphale du « grand roy Françoys » après Marignan.
Chenonceau. Sur le château « des Dames », Flaubert écrit : « Bâti sur l’eau, en l’air, il lève ses tourelles, ses cheminées carrées. Le Cher passe dessous, et murmure au bas de ses arches dont les arêtes pointues brisent le courant. C’est paisible et doux, élégant et robuste.Son calme n’a rien d’ennuyeux et sa mélancolie n’a pas d’amertume.» Chenonceau, sur le Cher, n’est qu’à une dizaine de kilomètres à vol d’oiseau d’Amboise.
Le château d’Amboise occupe le promontoire du Châtelier, point d’observation imprenable sur la Loire et connu de l’homme depuis le néolithique. C’est Charles VIII qui fit construire les deux tours cavalières (ici, la tourdes Minimes) qui permettaient aux cavaliers et attelages d’accéder par une rampe hélicoïdale au château, 40 mètres plus bas que le village. En 1498, le roi meurt avant leur achèvement. Amboise fut le premier chantier royal de transition architecturale entre Moyen Âge et Renaissance. Dominé par ses impressionnants murs fauves, songez qu’il ne reste que 20 % de l’édifice de l’époque, à la fois forteresse inexpugnable et demeure de plaisance. L’aile gauche et ses fenêtres à meneaux conservent l’influence gothique rappelant le Moyen Âge, tandis qu’au deuxième étage de l’aile droite, les pilastres encadrant les fenêtres signalent le règne de François Ier. Dans les jardins, le buste de Léonard de Vinci marque l’emplacement de son inhumation avant qu’il ne soit transféré dans la chapelle gothique qui donnait alors directement à l’intérieur des appartements royaux. Amboise est marqué par deux événements ouvrant le chapitre des guerres de Religion : « L’affaire des placards » en 1534, virulents écrits protestants dont l’un est apposé ici sur la porte même de la chambre de François Ier (à la suite de quoi le roi décida d’affirmer sa foi catholique et de réprimer la Réforme) ; Et la conjuration d’Amboise en 1559, qui voit la plupart des chefs protestants conjurés pendus aux balustrades du château, laissant la voieà la ligne dure des catholiques, avec à leur tête le duc de Guise.
La chapelle Saint-Hubert est un vestige du château d’Amboise tel qu’il se présentait avant la Révolution. Tout en tuffeau, commandé par Charles VIII, ce bijou du gothique flamboyant est réalisé de 1491 à 1496. Une poignée d’années plus tard, elle aurait adopté le style Renaissance,«importé » d’Italie par Charles VIII à partir de 1494.
Blois, le château d’où Louis XII gouverna le royaume, à partir de 1498. Sa statue équestre surplombe l’entrée. Son successeur, François Ier, fait bâtir l’aile éponyme, ornée de son fameux escalier, de 1515 à 1524.
Azay-le-Rideau, château de la Loire posé entre deux bras... de l’Indre, est élevé à partir de 1518 et forme un L. Son aspect défensif est soigneusement dissimulé puisque son chemin de ronde (présent uniquement sur les deux façades extérieures) est fermé par les combles. Son architecture est dite de première Renaissance française et fait partie des châteaux favoris des visiteurs, plus de 300 000 l’an passé
Elle domine l’Anjou, le Poitou et la Touraine, la forteresse royale de Chinon. Sur son éperon rocheux stratégique occupé de tout temps, elle est fortifiée au XIIe siècle par Henri II Plantagenêt, puis agrandie par Philippe Auguste qui s’en rend maître. Elle accompagne et prend part à l’Histoire de France à plusieurs reprises : vous souvenez-vous que c’est en ses murs que Charles VII reçut Jeanne d’Orléans, en mars 1429 ? Ses fortifications (s’étendant sur plus de 500 mètres de longueur), le fort Saint- Georges, le fort du Coudray, et au centre, le château du Milieu,où se trouvent les logis royaux, ont pour partie été restaurés entre 2003 et 2010 : 17 millions d’euros pour préserver et valoriser ce site exceptionnel.
Le château de Langeais, que l’on doit à Louis XI (il est construit de 1465 à 1490 sur les bases d’un château du Xe siècle), résonne encore du 6 décembre 1491, date à laquelle Charles VIII y épouse Anne de Bretagne. Le château retrace cet événement et la vie au XVe siècle ; une quinzaine de salles sont décorées et meublées selon les usages de cette époque. Le saut dans le temps est encore plus grand dans le vieux donjon : une mise en perspective de sa construction avec échafaudage et engins de levage vous emmène à l’époque de sa construction, en l’an mil.
Qui dit Chambord pense François Ier et Léonard de Vinci. Le roi avait associé son « père » (le plan centré et le double escalier lui sont dus) à ce projet architectural à visée hautement stratégique : Démontrer sa puissance à ses rivaux. Les travaux débutent en 1519 et ne sont pas achevés lorsque le roi meurt en 1547. Il est remarquable que Chambord soit parvenu jusqu’à nous en grande partie dans son état originel.
L’histoire d’Athènes offre un vaste champ d'investigation aux spécialistes, vu le très grand nombre de documents arrivés à leur connaissance. Athènes a été habitée sans interruption pendant au moins 3 000 ans. Au Ier millénaire av. J.-C., elle est devenue une des principales villes de la Grèce antique et ses accomplissements culturels durant le Ve siècle av. J.-C. ont créé les bases de la civilisation européenne. Pendant l'Antiquité tardive, la ville déclina avant de se rétablir sous l'Empire byzantin. Athènes a également tiré bénéfice du commerce italien après les Croisades. Après une longue période de déclin sous l'Empire ottoman, Athènes a de nouveau émergé au XIXe siècle comme capitale de l'État grec unitaire.
Le site des Tulou du Fujian, comprend 46 maisons de terre, construites entre le XVe et le XXe siècle et disséminées sur plus de 120 km dans le sud-ouest de la province de Fujian, dans l’arrière-pays du détroit de Taiwan. Dressées au milieu de rizières, de champs de thé ou de tabac, les tulou sont des habitations en terre de plusieurs étages. Circulaires ou carrées, elles sont orientées vers l’intérieur et pouvaient abriter jusqu’à 800 personnes. Elles ont été construites dans un but défensif, autour d’une cour centrale avec des fenêtres ouvertes vers l’extérieur seulement à partir du 1er étage et une seule entrée. Servant d’habitation à tout le clan, les tulou fonctionnaient comme des entités villageoises et étaient aussi appelées « petits royaumes familiaux » ou « petites villes prospères ». Les tulou présentent des murs de boue fortifiés couverts par des toits de tuiles avec de larges avant-toits en surplomb. Les constructions les plus élaborées datent des XVIIe et XVIIIe siècles. Les bâtiments étaient divisés verticalement entre les familles qui disposaient chacune de deux ou trois pièces à chaque étage. Contrastant avec l’aspect sobre de l’extérieur, l’intérieur des tulou étaient conçu pour le confort et souvent richement décoré. Ces édifices sont inscrits en tant qu’exemples de bâtiments exceptionnels de par leur taille, leur tradition de construction et leur fonction, ils constituent un exemple unique de peuplement humain, fondé sur une vieen communauté et des besoins défensifs tout en maintenant une relation harmonieuse avec leur environnement.
Dominant le golfe de Saint-Florent, Nonza scrute sans cesse l'horizon depuis sa gracieuse tour paoline.
Autour de son église, le village aux toits de lauze envoute le visiteur du Cap Corse.
Agrippé à la falaise, dans l’arrondissement de Bastia, ce village classé vit aujourd’hui principalement du tourisme.
Seuls soixante-dix habitants profitent à l’année de la beauté de Nonza. La cité perchée face à la mer affiche une silhouette peu commune.
Alors que la majorité des villages de l’île éclatent en hameaux autour d’un noyau central, ce village fait front et affiche un seul bloc compact, avec l’église Santa Ghjulia en son cœur.
Impossible de rater cette merveille, dédiée à sainte Julie, la patronne de l’île; la pointe blanche de son clocher en ogive et le badigeon rose de ses murs tranchent avec la lauze qui façonne les toits des maisons.
A l'exception du cimetière, qui se trouve un peu à l'écart, l'ensemble du village tient concentré dans un mouchoir de poche.
L'église Santa Ghjulia... L’église abrite un autel en marbre polychrome (XVIIe) et une peinture représentant sainte Julie crucifiée (XVIe). C’est à Nonza que la pauvre jeune femme aurait été martyrisée.
De ses seins, jetés contre les falaises, aurait jailli une fontaine miraculeuse, que l’on peut encore admirer au nord du village. Les visiteurs s’attarderont également sur la tour paoline.
Cette dernière fut relevée en 1760, sur les ruines d’une forteresse médiévale, par le célèbre « général de la nation corse », Pascal Paoli.
Bâtie en schiste vert, elle domine le golfe de Saint-Florent du haut de ses 165 mètres d’altitude.
L’histoire raconte qu’en 1768, lors de la conquête française, un homme seul parvint à tenir en respect une armée d’assaillants depuis cette tour, avant de se résigner à capituler.
La position de Nonza fut idéale pour voir les ennemis approcher...
Elle est aujourd'hui appréciable pour contempler la beauté des flots et la plage de sable noir.
Terre De Guet... Il faut dire que l’histoire a invité Nonza à garder un œil vigilant et méfiant sur ce qui arrivait de la mer.
Déjà à l’époque romaine, ce belvédère avait été choisi pour surveiller d’éventuelles tentatives d’incursion qui auraient menacé la colonie de Mariana, sur la côte orientale.
Le nom de cette perpétuelle terre de guet proviendrait d’un mot latin signifiant « annonciateur ».
Aujourd’hui ce sont surtout les touristes qui envisagent d’assiéger le village, sans la moindre animosité.
Ils viennent en nombre aux beaux jours, pour jouir de cette halte d’exception en bordure de la D80.
Les marcheurs trouvent leur bonheur sur les terrains accidentés avoisinants, où pousse le cédrat.
Ce village faisait partie des candidats à l’élection du Village préféré des Français 2016.
UNE BIEN BELLE HISTOIRE
Une juive hongroise qui a survécu au camp d'Auschwitz et le soldat écossais
qui l'a secourue ont passé leur 71e Saint-Valentin ensemble.
John Mackay, aujourd'hui âgé de 96 ans, faisais partie d'un commando qui ont
libéré un grand nombre de prisonniers juifs du camp d'Auschwitz, en
Pologne, à l'époque où Josef Mengele, l'Ange de la Mort, menait ses
expérience. Les prisonniers étaient en cours de transfert au camp de
concentration de Bergen-Belsen, en Allemagne, afin d'être exécutés.
Edith Steiner avait 20 ans à l'époque et était avec sa mère. Les deux femmes
étaient les dernières survivantes de leur famille. Après le sauvetage,
Edith a attiré le regard de John lors d'une danse dans un village qui
célébrait la libération des prisonniers. Mais l'homme, aussi brave
soit-il pour avoir échappé à des camps de la mort et fait quelques
exploits de guerre, était trop timide pour approcher la jeune femme. Il a
donc envoyé un ami pour lui demander si elle voudrait danser avec lui.
Or, Edith a insisté : elle ne danserait avec lui que s'il venait le lui
demander lui-même.
Ce qu'il a fait. S'en est suivi un tourbillon de romance qui a mené Edith
et sa mère en Écosse. John et Edith se sont mariés le 17 juillet 1946 et
se sont totalement dévoué l'un à l'autre par la suite. Aujourd'hui, ils
ont deux enfants, sept petits-enfants et cinq arrière-petits-enfants.
Avant de prendre leur retraite dans une maison de soin de Broughty
Ferry, Dundee, ils étaient hôteliers.
Selon Sharon Mackay, leur fille, Edith et sa mère ont survécu six semaines dans le camp d'Auschwitz en 1944.
Leur famille a été faite prisonnière dans la région de Székesfehérvár, en
Hongrie, mais seules Edith et sa mère ont été emmenée dans un cas, les
autres membres de la famille ayant été envoyés à la chambre à gaz.
La jeune femme avait réussi à garder des objets de valeur, qu'elle a
ensuite conservé toute sa vie, tels un peigne et un livre de poésie.
Au début de la guerre, John a été capturé à Tobruk, en Afrique du Nord, il
a su s'échapper d'un camp italien avec un ami, vêtus d'uniformes
italiens.
Lorsque le couple est rentré en Écosse, ils sont devenus propriétaires de l'Atholl Arms Hotem, à Pitclochry.
Les nonagénaires donnent un conseil aux couples : « Soyez romantiques toute l'année, pas seulement à la Saint-Valentin. »
Nous sommes tous déjà passés par là, arrivés au comptoir d'enregistrement et qu'on nous pose toujours cette fameuse question : "Côté couloir ou côté hublot ?"
Et bien sachez qu'il existe une multitude de raisons, toutes meilleures les unes que les autres, de toujours,absolument toujours choisir le côté hublot !
Car au-delà du simple fait de pouvoir faire une bonne sieste contre la fenêtre, et aussi de ne pas être trop dérangé, le côté hublot nous offre littéralement et sans mauvais jeu de mots unefenêtre sur le monde, qui prend une toute autre allure vu du ciel...
Le monde n'est que beauté, partout, mais s'il doit encore y avoir des raisons de choisir le côté hublot.
Voici une liste de 25 points qui vous expliquent pourquoi il faut toujours prendre ce côté, même et surtout si l'on vit son premier vol, à travers une série de photos prises depuis l'avion.
1. Parce qu'on pourrait apercevoir la skyline de Chicago se refléter dans le lac Michigan
2. Parce qu'on pourrait y apercevoir ce genre d'orage époustouflant
3. Parce qu'une éclipse solaire à plus de 10000 mètres d'altitude, c'est autre chose !
4. Parce qu'on pourrait y voir clairement le point culminant de l'Afrique, le Kilimandjaro en Tanzanie
5. Pour les levers de soleil...
6. Et les couchers de soleil
7. Parce qu'on pourrait y voir des cascades comme on ne les a jamais vues
8. Parce que nous pourrions comprendre pourquoi tout le monde dit que la Norvège est magnifique
9. Pour assister au spectacle magique des mers de nuages
10. Trouver de nouvelles façons créatives de prendre des photos
11. Apprécier et réaliser l'immensité d'une chaîne montagneuse, ici les Pyrénées
12. Parce qu'on pourrait y voir pour la première fois un lac gelé...
13. Ou une ville entière plongée dans le brouillard
14. Parce que voir une grande ville la nuit, c'est impressionnant ! Ici Los Angeles
15. Parce que les lieux historiques aussi ont une autre allure vus d'en haut, ici le Temple Prambanan en Indonésie
16. Pour s'amuser à chercher à quoi ressemblent les formes des nuages
17. Pour y voir son tout premier volcan
18. Et découvrir une belle rivière sous les nuages
19. Parce que rien ne vaut une ville vue du ciel, ici New York
20. Parce qu'il existe des vues qui se passent de commentaires
21. Pour apercevoir le Mont Rainier une fois dans sa vie
22. Parce que même les fenêtres peuvent être superbes !
23. Pour se sentir vraiment tout petit
24. Pour dire un dernier au revoir à la ville que l'on quitte
25. Et enfin... Pour ne pas être heurté par le chariot de boissons en pleine sieste !
par Niccolo BONFADINI jeune photographe vivant à Monza en Italie
Dans une récente série intitulée «Sentinelles de l'Arctique» de Bonfadini, le photographe a capturé des images de paysages enneigés en Laponie finlandaise durant l'hiver dernier où des températures allant de -40 à -15 degrés Celsius peuvent engloutir complètement les arbres dans la glace solide.
«Ce matin, je dormais dans ma tente pour regarder le soleil se lever du haut d'une colline; une brume étrange se formait autour des arbres, renforçant l'atmosphère mystérieuse ", a déclaré Niccolò Bonfadini.
Une de ses photos a été sélectionnée comme une photo du jour publiée à l'APOD-NASA, un projet dirigé par la NASA avec la Michigan Tech University.
Terre d’histoire, le pays catalan cache en son cœur des citadelles, des forts et des châteaux qui tournent, chacun à leur façon, une page de l’aventure d’un territoire situé entre France et Espagne.
Villefranche-de-Conflent, La Plus Imposante
Longiligne, Villefranche-de-Conflent aligne ses maisons aux toits de tuiles rose au pied des Pyrénées.
Villefranche-de-Confents est l’un des plus beaux villages de France. Et pour cause !
Dans un creux des Pyrénées taillé par la Têt, Villefranche-de-conflent apparaît comme un bastion chargé d’histoire.
Ici les siècles se mêlent au fil des remparts et des maisons serrées les unes contre les autres comme pour mieux se protéger de la rigueur des hivers.
Si la cité fortifiée est d’origine médiévale, c’est Vauban qui lui a donné ses lettres de noblesse.
Capitale du Conflent dès le 12ème siècle, la ville voit au cours des siècles, ses fortifications sans cesse remaniées jusqu’à ce que le Maréchal de Louis XIV, entreprenne de les démanteler pour les reconstruire.
Le Roussillon vient de passer sous la tutelle des Français et Vauban veut contrôler l’accès de la vallée.
Classée au Patrimoine Mondial de l'Unesco, la cité fortifiée a des allures de bastion imprenable.
Dans Les Pas De Vauban... A l’abri de ses murailles et de ses échauguettes, Villefranche-de-Conflent aligne aujourd’hui encore ses maisons héritées du Moyen-Age.
On y découvre la Tour du Diable, les portes du Roussillon et de France mais aussi le chemin de ronde dont les meurtrières offrent des points devue différents sur la ville et les montagnes alentours.
Des points de vue dont certains ont campé le décor du Bossu, tourné ici en 1959.
Villefranche-de-Conflent doit peut-être sa devise "Non commovebitur" (elle demeurera inébranlable) a son chemin de ronde couvert.
La Bonne Adresse...
On en profite pour aller boire un verre chez Joël Méné au bar Le Canigou, un bistrot de pays comme on les aime avec une ambiance, des plats catalans et la gouaille du patron pour donner le ton. Le tout dans un décor dédié aux pompiers, l’autre passion de Joël. À noterles soirées à thèmes, musique, cinéma en plein air… Un vrai régal. Fort Liberia, Le Plus
Mystérieux...
Construit par Vauban, le fort Liberia a été fortifié sous Napoléon III.
Perchée au-dessus de Villefranche-de-Conflent, le Fort Liberia surveille le Conflent depuis le 17ème siècle. Comme un vaisseau amarré aux rochers, il est le symbole de l’arsenal défensif voulu par Vauban.
On le visite dans le silence de sa cour d’honneur et le mystère d’un escalier souterrain reliant le fort à la cité de Villefranche par 734 marches.
On se souvient alors que ce monument historique inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco servit de prison aux empoisonneuses de Louis XIV.
Infos : Visites 365 j/ an. 7€/adulte et 3,80 € pour les 5 – 11 ans. http://www.fort-liberia.com/
Sentinelle de pierre veillant sur les 138 000 hectares du Parc Naturel régional des Pyrénées Catalanes.
Tchou-Tchou ! Il est un petit train qu’il ne faut rater sous aucun prétexte. Reliant Villefranche-de-Conflent à la Tour de Carol sur 63 km, le train jaune est une institution.
En été, pour le plaisir de grimper à bord de ses waggons ouverts mais aussi en hiver lorsque les paysages de Cerdagne se couvrent de neige et que les ouvrages d’art prennent d’un coup un autre relief.
Surtout le viaduc Séjourné suspendu à 65 m au-dessus du sol et le pont Gisclard enjambant un précipice.
Citadelle De Mont-Louis, La Plus Élevée...
Une étoile de pierre dessinée sur les contreforts des Pyrénées.
1600 m d’altitude ! C’est la ville fortifiée la plus haute de France. Porte d’entrée de la Cerdagne, cette cité est le fruit de la volonté conjuguée de Louis XIV et de Vauban.
Pour défendre un territoire passé sous la coupe de la France, le commissaire général des fortifications du roi conçoit ce bel exemple d’architecture militaire.
Trois kilomètres De Remparts... Se balader dans Mont-Louis, c’est découvrir une ville cernée par trois kilomètres de remparts, c’est flâner dans des rues que Vauban avait imaginé pour accueillir marchands, bourgeois et artisans, c’est franchirla Porte de France et son pont-levis, c’est enfin percer les secrets du Puits des forçats, qui doté d’une immense roue, permettait d’approvisionner en eau, la garnison.
C’est enfin, comprendre pourquoi cette cité, dont la vocation militaire est toujours réelle avec la présence du Centre National d’Entraînement Commando, a été classée au Patrimoine Mondial de l’Unesco.
Mont-Louis doit son nom au roi Louis XIV et sa force au soleil.
Cité Du Soleil-Roi...
Voulu par le Roi Soleil, Mont-Louis est aussi le site qui, à la fin de la deuxième guerre mondiale, accueillit le premier four solaire.
Baignée par 3000 heures de soleil par an, la région fut en effet choisie par les scientifiques pour réaliser des travaux sur l’énergie solaire.
Dès 1949 un immense miroir parabolique est implanté pour concentrer les rayons du soleil.
Aujourd’hui, le four sert à la cuisson de céramiques d’art et la fabrication d’objets tels que le sifflet du célèbre Train Jaune.
Sa visite est passionnante. On y découvre son fonctionnement et on assisteà quelques expériences.
6,50 €/adulte et 5 € pour les 7-17 ans.
Renseignements : four-solaire.
Fort-les-Bains, Le Plus Secret...
À Amélie-les-Bains, le fort a gardé une émouvante modestie
Une tour carrée dominant la forêt, des échauguettes surveillant un décor dédié au silence… A Amélie-les-Bains, le Fort-les-Bains est inscrit dans le paysage depuis des siècles.
Depuis en fait que Vauban vint ajouter sa touche à un édifice construit par Saint Hilaire sur les fondations d’un château médiéval.
Obéissant aux ordres de Louis XIV, Vauban fait une tournée d’inspection et juge utile de renforcer ce fort installé sur la ligne de défense de la frontière espagnole.
Aujourd’hui, propriété privée, il s’observe uniquement de l’extérieur.
Pour le plus joli coup d’œil, deux options : prendre le chemin de randonnée qui conduit jusqu’à la chapelle Santa Engracia ou celui qui monte jusqu’au rosaire de Montbolo pour une superbe vue de face.
Pause Détente...
On en profite pour prendre les eaux. Celles d’Amélie-les-Bains sont réputées soigner les rhumatismes et les voies respiratoires.
Pour bénéficier de tous leurs bienfaits, en dehors des cures médicales, direction le spa thermal et ses soins de balnéothérapie.
Fort De Bellegarde, Le Plus Hispanique...
Depuis sa terrasse, le Fort du Perthus offre uen superbe vue sur la plaine du Roussillon et de l'Emporda en Espagne.
Du Perthus, on ne connaît bien souvent qu’une enfilade de magasins.
Et pourtant, en levant un peu les yeux, on peut apercevoir les lignes massives d’un fort dont les pierres grises viennent souligner le bleu du ciel.
Construit sur la base d’une tour à signaux élevée par les rois de Majorque, ce fort devient stratégique lors des guerres entre la France et l’Espagne qui succèdent au Traité des Pyrénées.
Vauban décide alors de l’agrandir, de le moderniser et de le renforcer afin qu’il puisse accueillir jusqu’à 1200 hommes et 150 chevaux.
Lorsqu’en 1686, Vauban visite les travaux, il constate que cette citadelle sera « des plus jolies, des mieux situées, très bonne et des plus importantes ».
À cheval sur la frontière franco-espagnole, Bellegarde devient un verrou décisif ainsi qu’une réserve de troupes et de munitions.
Aujourd’hui de redoutes en remparts, le fort se souvient qu’il abrita un régiment de Napoléon...
Servit d’hôpital en 1939, lors de la Retirade des républicains espagnols avantde servir de prison à des Allemands de 1943 à 1945.
Visites en été uniquement. 4 € / adultes et 2 € pour les 6-12 ans. Informations ici.
Se Laisser Surprendre...
On ne rate pas les visites guidées du Perthus. Juste pour le plaisir de tordre le cou aux clichés et de découvrir que derrière les boutiques se cachent de belles histoires.
Marie avec passion mène du phare de l’aéropostale où passèrent Mermoz et St Exupéry à la tour de garde du 17ème siècle en passant par les bornes frontières.
À découvrir aussi les traces laissées par les chars romains sur la via Domitia, les vestiges du Trophée de Pompée sur le site de Panissars ainsi que la Pyramide de Ricardo Bofill, architecte catalan.
Fort Lagarde, Le Plus Théâtral...
Au coeur de l'étoile dessinée par Vauban, une tour à signaux médiévale.
Du haut de ses échauguettes et de ses remparts construits en granit, schiste et brique, le fort Lagarde veille sur Prats-de-Mollo dans toute la sagesse de ses pierres séculaires.
Élevé pour garder la frontière franco-espagnole, il fut renforcé par Vauban à partir de 1686.
En son cœur, une tour à signaux rappelle que ses fondations remontent au Moyen-Age.
Cachée dans le secret de la terre, une voie de repli de 142 marches raconte comment les soldats pouvaient regagner le fort à l’abri des tirs.
Prends Garde Chevalier !
Chaque été, les soldats du roi reviennent au fort faire des démonstrations.
Pour mieux s’imprégner de toute la puissance d’une telle construction, le mieux est de le visiter en été, lorsque des soldats en costume d’époque s’exercent au maniement de fusil à silex et font des démonstrations à cheval.
Du Pavillon des officiers au Donjon réservé aux soldats de troupe, l’histoire se revisite sur un mode ludique. Ambiance garantie !
Tarifs : 7 €/adulte et 3,50 € pour les 6-12 ans.
Entre tirs au fusil et démonstrations de dressage, le fort retrouve des couleurs.
Descendre En Ville...
Un petit tour par la ville fortifiée s’impose ! Il faut se perdre dans lesrues escarpées bordées de maisons étroites de la ville haute et découvrir les remparts ponctués de chemins de ronde, de grilles et de portes à bretèches.
Nous, on a craqué pour le petit pont de pierre qui enjambe le cours d’eau, l’église Saintes Juste et Ruffine et son superbe mobilier d’art baroque et la vue depuis les meurtrières.
Pause Déjeuner... Rendez-vous au Sud, un petit restaurant installé sur les remparts et qui présente le gros avantage d’être ouvert à l’année.
Le chef, un ancien de l’Auberge du Vieux Puits, le restaurant étoilé de Fontjoncouse, aime les produits du pays. Sa carte très courte, respire l’authenticité. Menu à partir de 12,50 €.
Forteresse De Salses, La Plus Orientale...
Allongée dans la plaine du Roussillon, la forteresse de Salses garde l'entrée des Pyrénées-Orientales.
Elle apparaît d’un seul coup. Comme pour mieux surprendre les ennemis d’hier et les visiteurs d’aujourd’hui. A 15 km de Perpignan, Salses dévoile sa forteresse entre Corbières et étang.
Construite entre 1497 et 1502 par les rois catholiques espagnols Ferdinand II d’Aragon et Isabelle de Castille, elle verrouille l’entrée dans le Roussillon.
Au fil des siècles, Salses sert tour à tour de fortresse, de prison, de poudrière et de caserne.
Superbe ouvrage militaire, cette forteresse qui accueillit Charles Quint et fut restaurée et transformée sous Vauban, est aujourd’hui une superbe exemple de transition entre le château fort médiéval et les fortifications bastionnées qui suivirent.
Le temps d’une visite, on y découvre à quel point cette forteresse dotée de douves, de meurtrières, de couloirs étroits, de lourdes portes et de petites cours intérieures, était particulièrement bien pensée.
Sentinelle avancée du royaume d'Espagne, la forteresse est devenue française après le Traité des Pyrénées en 1659.
Notre conseil : optez pour la visite guidée..
. Non seulement elle permet d’accéder à des lieux tels que la terrasse, le donjon ou encore les galeries non accessibles autrement mais en prime, elle fait revivre l’histoire à travers une multitude de détails et d’anecdotes.
7,50 €/ adulte, gratuit pour les – de 18 ans. Entrée gratuite pour tous le 6 décembre.
Pause Gourmande... De l’autre côté de l’étang, à Leucate, les ostréiculteurs ont monté des baraques où ils vendent huître et moules.
À chacun son style mais pour toutes le plaisir de servir des assiettes de coquillages juste ramassées, arrosées d’un verre de blanc. Nous, on a craqué pour le Mas Bleu et la bonne humeur de Pascale, la maîtresse des lieux.
Château De Collioure, Le Plus Royal...
Face à la mer, le château de Collioure contemple la cité des Fauves.
Face à la baie de Collioure et à son célèbre clocher, le château est le symbole de la toute puissance des Rois de Majorque.
Dominant le port d’une ville où transitaient hier, du vin, des draps, de l’huile, du miel, des sardines ou encore du savon, le château servit longtemps de résidence d’été à ces rois itinérants.
Plus tard, d’Artagnan et ses mousquetaires investirent les collines alentours pour prendre cet édifice pendant que la flotte française bloquaient le port pour obliger les espagnols à se rendre.
4 €/ adulte, gratuit pour les – de 2 ans.
La cour royale accueillera en décembre un grand marché de Noël.
Sainte Nuit...
Ne pas rater la Cour de Noël à partir du 27 novembre et jusqu’au 13 décembre.
Pendant trois semaines, le château devient le rendez-vous des artisans et créateurs du coin qui viennent ici exposer leurs idées cadeaux.
On se balade d’une salle à l’autre, à la rencontre d’une soixantaine d’exposants et les enfants peuvent même se prendre pour les Rois Mage enfaisant des tours de dromadaires.
Palais Des Rois De Majorque, Le Plus Citadin...
Haut lieu de l'histoire catalane, le Palais des Rois de Majorque est aussi devenu une scène culturelle incontournable.
En plein cœur de Perpignan, ce palais édifié entre les 13ème et 14ème siècles, fait la fierté des catalans.
Symbole du pouvoir des rois de Majorque, il mêle avec bonheur architecture romane et gothique, galets roulés par les rivières, briques rouges et pierres de taille.
À l’intérieur, ses superbes chapelles illustrent tout le raffinement et la puissance dont fit preuve Perpignan, alors haut lieu économique, politique et culturel.
Au cœur de l’arsenal défensif protégeant la frontière, il est à chaque époque doté de nouveaux dispositifs. Même Vauban s’intéressa à lui en ajoutant une caserne.
Aujourd’hui, en dehors des visites du site, le Palais se prête à merveille aux concerts et expositions.
Il faut venir les soirs d’été assister à des représentations en plein air. Tout simplement magique.
4 €/adulte et 2 € pour les 12-18 ans.
A voir, l’exposition permanente sur « Un roi bâtisseur, Jaume II de Mallorca » qui commémore, le 700ème anniversaire de la mort du constructeur du palais.
Portrait de parisienne : George Sand ...
« Qu’elle est antipathique cette Sand. Est-ce bien une femme ? J’arrive à en
douter… ». C’est ce qu’avait confié le célèbre compositeur Frédéric
Chopin le jour de sa rencontre avec cette parisienne au caractère bien
trempé. Pourtant c’est ce que la capitale retiendra d’elle : son audace,
sa liberté, son engagement féministe et bien sûr son talent.
Une jeunesse entre Paris
et Nohant :
Née en 1804 rue Meslay, en plein cœur de Paris, la petite Aurore Dupin (de
son vrai nom) passe les trois premières années de sa vie rue de la
Grange-Batelière. Après un séjour à Madrid, c’est entre Nohant dans
l’Indre, où elle passe ses étés avec sa grand-mère, et Paris où vit sa
mère qu’elle grandit. Mais la jeune fille se montre vite rebelle et à
l’âge de 14 ans elle est placée en pension au couvent des Dames
Augustines anglaises de Paris (qui se situait dans notre actuel 5èmearrondissement). À 18 ans, elle épouse un avocat de la cour royale, François Casimir
Dudevant, à qui elle donne deux enfants : Maurice et Solange. Mais leur
relation se dégrade et ils se séparent en 1831.
La renaissance
parisienne :
C’est dans ce Paris effervescent qui sort de la Révolution de Juillet 1830 que (re)naît George Sand. Comme les artistes romantiques et bohèmes de l’époque, elle vit et sort
dans le quartier latin (quai Saint-Michel puis quai Malaquais). Elle
arbore un costume masculin, prend un nom d’homme comme pseudonyme et
fume des cigares en public pour affirmer son indépendance. Ce côté
ambiguë et androgyne ne l’empêchera pas d’avoir pour amants de grands
noms tels que Prosper Mérimée, Alfred de Musset ou encore Frédéric
Chopin avec qui elle vivra rue Pigalle puis rue Taitbout.
Une personnalité hors du
commun :
George Sand est la seule femme admise aux très en-vue dîners littéraires du
restaurant Magny, où elle rencontre Théophile Gautier, les frères
Goncourt, Alexandre Dumas et Ernest Renan, dont l’hôtel particulier est
aujourd’hui devenu le musée de la vie romantique et abrite une collection d’objets ayant appartenu à l’écrivaine. En 1848
elle affiche son engagement politique socialiste pour la chute du roi
Louis-Philippe et la fin de la Monarchie de Juillet. Elle refuse la
Légion d’honneur peu avant de s’éteindre en 1876, nous laissant en
héritage plus de 70 ouvrages. Elle repose désormais dans le petit
cimetière de Nohant.
VOTRE JOURNAL DU 12 MARS
12 mars 1930
Gandhi entame la «marche du sel»
Le 12 mars 1930, Mohandas Karamchand Gandhi entame une «marche du sel».
C'est la première application concrète de sa doctrine de la
non-violence...
La non-violence à l'oeuvre Dans les années précédentes, le Mahatma a multiplié les manifestations non-violentes et
les grèves de la faim en vue d'obtenir pour l'Empire des Indes un statut
d'autonomie analogue à celui dont bénéficient les colonies à population
européenne telles que le Canada ou l'Australie.
Faute de résultat, certains membres de son parti, le parti du Congrès,
s'impatientent et menacent de déclencher une guerre en faveur de
l'indépendance. Gandhi, pour ne pas être débordé, avertit le vice-roi
des Indes que sa prochaine campagne de désobéissance civile aura pour
objectif l'indépendance. C'est ainsi qu'il quitte son ashram des
environs d'Ahmedabad, au nord-ouest du pays, accompagné de quelques
dizaines de disciples... et d'une meute de journalistes
Après un parcours à pied de 300 km, il arrive le 6 avril au bord de l'océan
Indien. Il s'avance dans l'eau et recueille dans ses mains un peu de...
sel. Par ce geste dérisoire et hautement symbolique, Gandhi encourage
ses compatriotes à violer le monopole d'État sur la distribution du sel.
Ce monopole oblige tous les consommateurs indiens, y compris les plus
pauvres, à payer un impôt sur le sel et leur interdit d'en récolter
eux-mêmes. Il est analogue à l'impôt de la gabelle sous l'Ancien Régime,
en France.
Sur la plage, la foule, grossie de plusieurs milliers de sympathisants, imite le Mahatma et remplit des récipients d'eau
salée. L'exemple se répand dans tout le pays... À Karachi comme à
Bombay, les Indiens font évaporer l'eau et collectent le sel au vu des
Anglais. Ces derniers jettent plus de 60.000 contrevenants en prison.
Les Indiens, fidèles aux recommandations de Gandhi, se gardent de résister.
Le Mahatma lui-même est arrêté le 4 mai 1930. Ironique, il lance à ses
geôliers : «Je vais enfin pouvoir dormir !» Au bout de neuf mois de ce
repos forcé, le vice-roi reconnaît son impuissance à imposer la loi
britannique. Il libère tous les prisonniers, y compris le Mahatma, et
accorde aux Indiens le droit de collecter eux-mêmes le sel.
Vers l'indépendance
Mal inspiré, Winston Churchill, alors dans l'opposition parlementaire,
ironise sur le «fakir séditieux qui grimpe à moitié nu les marches du
palais du vice-roi». Le Premier ministre travailliste Ramsay MacDonald,
plus perspicace, ouvre dès le 13 novembre 1930 à Londres, sous l'égide
du roi George V, une première table ronde destinée à débattre d'une
hypothétique indépendance de l'Inde.
En prison comme la plupart des chefs hindous du Congrès, le Mahatma n'y assiste pas mais il est
convié l'année suivante à une deuxième table ronde. Il est reçu en
triomphe à Londres par les libéraux britanniques qui se résignent à une
prochaine indépendance de l'Inde. Cependant, celle-ci est retardée par
la Seconde Guerre mondiale et les dissensions entre hindous et
musulmans.
Le 15 août 1947, l'Empire des Indes devient enfin indépendant mais au prix d'une sauvage guerre religieuse et d'une
scission entre Inde et Pakistan. Gandhi y perd la vie.
La «marche du sel» apparaît aux Indiens comme l'équivalent de la «Tea Party» de
Boston qui a conduit à l'indépendance des États-Unis
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Le 12 mars 1955, Charlie Parker regarde un numéro de jongleurs à la télé.
Les briques volent élégamment dans l'air. Soudain, le jongleur en rate
une qui tombe sur le sol, déclenchant un immense éclat de rire chez le
jazzman. Un rire qui se transforme en une effroyable quinte de toux.
Cinq minutes plus tard, le plus grand saxophoniste de tous les temps est
mort. Il n'a que 34 ans ! À son tour, il a sacrifié à la tradition des
monstres de la musique fauchés en pleine gloire par l'alcool, la drogue,
les excès en tout genre. La liste est longue : Robert Johnson, Brian
Jones, Jimi Hendrix, Jim Morrison, Janis Joplin et, plus récemment,
Michael Jackson, Amy Winehouse, Kurt Cobain et même Whitney Houston.
Trois jours avant sa mort - c'est-à-dire le 9 mars 1955 -, Birdy débarque
chez sa grande amie "Nica la baronne du jazz", qui loge au Stanhope
Hotel, à New York. De son vrai nom Pannonica de Koenigswarter, elle est
Rothschild de naissance et baronne par le mariage. C'est la mécène des
jazzmen new-yorkais. Amie depuis dix ans de Charlie, elle est habituée à
le voir débarquer chez elle sans prévenir. Mais, cette fois-ci, Bird a
un coup dans l'aile. Son état physique est si lamentable qu'on le dirait
piétiné par un troupeau de zèbres ! Depuis des années, Charlie Parker
souffre d'ulcères et de problèmes cardiaques à cause d'une consommation
effrénée de Camel, pétards, alcool et héroïne. Ces poisons s'écoulent
dans ses veines depuis l'âge de 13 ou 14 ans, pas étonnant qu'il soit
physiquement détruit vingt ans plus tard. Et quand il arrête l'héroïne,
il compense avec du whisky. Plusieurs fois il a été hospitalisé en
psychiatrie, mais ses addictions ne font que s'évanouir pour mieux
ressurgir. Il semblerait qu'il force surtout sur la boisson depuis que
sa fille Pree a disparu, l'année précédente, à l'âge de 2 ans. Il a pris
un sacré coup de vieux.
Lorsqu'il débarque chez Nica, il refuse le verre qu'elle lui propose. C'est bien la première fois que
Charlie rechigne devant un whisky. Il lui explique qu'il est en route
pour Boston, où il doit jouer au Storyville dans trois jours, et qu'il
s'est arrêté juste pour la saluer en vitesse. Du reste, son saxo et ses
bagages l'attendent dans sa voiture, en bas. En réalité, Parker s'est
arrêté car il se sent au plus mal physiquement. Quelques minutes après
son arrivée, il se met à vomir du sang. Pour Nica, pas question qu'il
reparte dans cet état. Il faut qu'il voie un médecin. Elle appelle tout
de suite celui de l'hôtel, le Dr Robert Freymann. Dès qu'il voit le
malade, celui-ci comprend qu'il a affaire à un sacré alcoolique. Son
avis est formel : interdiction de reprendre la route. Vu l'hémorragie,
il doit se rendre illico à l'hôpital. Charlie refuse. Nica réussit
néanmoins à le convaincre de rester chez elle jusqu'à ce qu'il aille
mieux, c'est déjà ça.
Les deux premiers jours sont affreux. Charlie garde le lit. Il avale des torrents d'eau glacée que lui apporte
Nica pour soulager ses douleurs d'estomac, ça le change du whisky. Tout
ce qu'il mange, il le rejette. Le troisième jour, samedi 12 mars 1955,
l'état de Charlie s'améliore visiblement. Il est sur des charbons
ardents, car son producteur, George Wein, doit être probablement fou de
rage qu'il ne soit pas encore arrivé au Storyville de Boston, où il
l'attend pour une représentation ! Vers 19 h 30, le Dr Freymann passe
rendre une dernière visite à son malade, qu'il trouve dans un état
plutôt convenable, stabilisé en tout cas. Charlie émet même le souhait
de regarder le Dorsey Brothers' Stage Show à la télé. Qu'à cela ne
tienne, Nica, ravie, l'aide à sortir du lit, l'installe dans un
fauteuil, le cale avec des oreillers et le borde d'une couverture. Le
médecin les quitte, plus rassuré que la veille. Charlie savoure son
émission, aujourd'hui peut-être plus que d'habitude. C'est alors qu'un
fou rire se transforme en quinte de toux atroce. Charlie étouffe. Il se
lève instinctivement du fauteuil pour trouver de l'air. Rien n'y fait.
Il retombe assis, sa tête pique vers l'avant. Nica se précipite pour
prendre son pouls. Il bat encore très faiblement. Soudain, elle croit
entendre un coup de tonnerre, semblable à celui décrit à la mort de
Beethoven. Les pulsations qu'elle perçoit sont désormais les siennes.
L'immense Charlie Parker a rendu, définitivement, son dernier souffle
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12 mars 2008 : le dernier poilu français, survivant de la guerre 14-18,
Lazare Ponticelli meurt à à l'âge de 110 ans, au Kremlin-Bicêtre
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12 mars 1956 : l'Assemblée nationale vote par 455 voix contre 146 les pouvoirs spéciaux au gouvernement de Guy Mollet en Algérie
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12 Mars 1832 : une ballerine danse pour la première fois sur des pointes
et porte un "tutu" à l'Opéra de Paris. Une première. L'art du ballet
prend un nouvel aspect
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12 mars 1613 : le jardinier et architecte paysager André Le Nôtre naît à
Paris. Il laissera les jardins de Versailles, Vaux-le Vicomte et
Chantilly entre autres
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1945
Décès d'Anne Frank, 15 ans, victime du typhus
Quoique les Nazis ne conservaient que peu d'archives sur les millions de
personnes qui ont péri dans leurs camps de la mort, on croit
généralement que c'est en ce jour que la jeune fille a succombé dans le
camp de concentration de Bergen-Belsen, en Allemagne. C'est au cours de
l'été de 1942 à Amsterdam qu'elle avait commencé à consigner dans un
journal ses expériences quotidiennes, sa relation avec sa famille et ses
amis, ainsi que ses observations sur les conditions de vie difficiles
faites aux Juifs sous l'occupation allemande. En août 1944, sa famille a
été découverte par la Gestapo dans l'entrepôt où elle se cachait, et a
été internée au camp d'Auschwitz, avant d'être transférée à
Bergen-Belsen en 1945. Le journal d'Anne Frank, découvert intact à
Amsterdam après la fin de la guerre, a été publié pour la première fois
en 1947 et a été par la suite traduit en plus de 30 langues.
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1946
Naissance de Liza Minnelli
Liza May Minnelli, née à Los Angeles (Californie), est une actrice, chanteuse et danseuse américaine.
Elle est la fille de l'actrice et chanteuse Judy Garland et du second époux
de celle-ci, le réalisateur Vincente Minnelli. D'après Fred Astaire dans
Il était une fois Hollywood (That's entertainment!) : « Si Hollywood
était une monarchie, Liza serait notre princesse héritière. »
Liza Minnelli est aussi connue pour son rôle dans le film musical New York,
New York aux côtés de Robert De Niro et son interprétation de la chanson
principale
Les Jardins Du Château de Chenonceau...
Le rayonnement du Val de Loire tient en grande partie aux joyaux Renaissance que sont ses châteaux. Deux personnages incarnent cette période :François Ier, dont l’amour des arts se traduira dans le chef-d’œuvre de Chambord, et Léonard de Vinci, inspirateur et ami du monarque.
Nous vous invitons à entrer dans le Val de Loire par un détour historique, en 1517-1518, dans les pas de la tournée triomphale du « grand roy Françoys » après Marignan.
Chenonceau.
Sur le château « des Dames », Flaubert écrit : « Bâti sur l’eau, en l’air, il lève ses tourelles, ses cheminées carrées.
Le Cher passe dessous, et murmure au bas de ses arches dont les arêtes pointues brisent le courant. C’est paisible et doux, élégant et robuste.Son calme n’a rien d’ennuyeux et sa mélancolie n’a pas d’amertume.»
Chenonceau, sur le Cher, n’est qu’à une dizaine de kilomètres à vol d’oiseau d’Amboise.
Le château d’Amboise occupe le promontoire du Châtelier, point d’observation imprenable sur la Loire et connu de l’homme depuis le néolithique.
C’est Charles VIII qui fit construire les deux tours cavalières (ici, la tourdes Minimes) qui permettaient aux cavaliers et attelages d’accéder par une rampe hélicoïdale au château, 40 mètres plus bas que le village. En 1498, le roi meurt avant leur achèvement.
Amboise fut le premier chantier royal de transition architecturale entre Moyen Âge et Renaissance. Dominé par ses impressionnants murs fauves, songez qu’il ne reste que 20 % de l’édifice de l’époque, à la fois forteresse inexpugnable et demeure de plaisance.
L’aile gauche et ses fenêtres à meneaux conservent l’influence gothique rappelant le Moyen Âge, tandis qu’au deuxième étage de l’aile droite, les pilastres encadrant les fenêtres signalent le règne de François Ier.
Dans les jardins, le buste de Léonard de Vinci marque l’emplacement de son inhumation avant qu’il ne soit transféré dans la chapelle gothique qui donnait alors directement à l’intérieur des appartements royaux.
Amboise est marqué par deux événements ouvrant le chapitre des guerres de Religion : « L’affaire des placards » en 1534, virulents écrits protestants dont l’un est apposé ici sur la porte même de la chambre de François Ier (à la suite de quoi le roi décida d’affirmer sa foi catholique et de réprimer la Réforme) ; Et la conjuration d’Amboise en 1559, qui voit la plupart des chefs protestants conjurés pendus aux balustrades du château, laissant la voieà la ligne dure des catholiques, avec à leur tête le duc de Guise.
La chapelle Saint-Hubert est un vestige du château d’Amboise tel qu’il se présentait avant la Révolution.
Tout en tuffeau, commandé par Charles VIII, ce bijou du gothique flamboyant est réalisé de 1491 à 1496.
Une poignée d’années plus tard, elle aurait adopté le style Renaissance,«importé » d’Italie par Charles VIII à partir de 1494.
Blois, le château d’où Louis XII gouverna le royaume, à partir de 1498. Sa statue équestre surplombe l’entrée.
Son successeur, François Ier, fait bâtir l’aile éponyme, ornée de son fameux escalier, de 1515 à 1524.
Azay-le-Rideau, château de la Loire posé entre deux bras... de l’Indre, est élevé à partir de 1518 et forme un L. Son aspect défensif est soigneusement dissimulé puisque son chemin de ronde (présent uniquement sur les deux façades extérieures) est fermé par les combles. Son architecture est dite de première Renaissance française et fait partie des châteaux favoris des visiteurs, plus de 300 000 l’an passé
Elle domine l’Anjou, le Poitou et la Touraine, la forteresse royale de Chinon. Sur son éperon rocheux stratégique occupé de tout temps, elle est fortifiée au XIIe siècle par Henri II Plantagenêt, puis agrandie par Philippe Auguste qui s’en rend maître.
Elle accompagne et prend part à l’Histoire de France à plusieurs reprises : vous souvenez-vous que c’est en ses murs que Charles VII reçut Jeanne d’Orléans, en mars 1429 ?
Ses fortifications (s’étendant sur plus de 500 mètres de longueur), le fort Saint- Georges, le fort du Coudray, et au centre, le château du Milieu,où se trouvent les logis royaux, ont pour partie été restaurés entre 2003 et 2010 : 17 millions d’euros pour préserver et valoriser ce site exceptionnel.
Le château de Langeais, que l’on doit à Louis XI (il est construit de 1465 à 1490 sur les bases d’un château du Xe siècle), résonne encore du 6 décembre 1491, date à laquelle Charles VIII y épouse Anne de Bretagne.
Le château retrace cet événement et la vie au XVe siècle ; une quinzaine de salles sont décorées et meublées selon les usages de cette époque.
Le saut dans le temps est encore plus grand dans le vieux donjon : une mise en perspective de sa construction avec échafaudage et engins de levage vous emmène à l’époque de sa construction, en l’an mil.
Qui dit Chambord pense François Ier et Léonard de Vinci. Le roi avait associé son « père » (le plan centré et le double escalier lui sont dus) à ce projet architectural à visée hautement stratégique : Démontrer sa puissance à ses rivaux.
Les travaux débutent en 1519 et ne sont pas achevés lorsque le roi meurt en 1547. Il est remarquable que Chambord
soit parvenu jusqu’à nous en grande partie dans son état originel.
L’histoire d’Athènes offre un vaste champ d'investigation aux spécialistes, vu le très grand nombre de documents arrivés à leur connaissance.
Athènes a été habitée sans interruption pendant au moins 3 000 ans. Au Ier millénaire av. J.-C., elle est devenue une des principales villes de la Grèce antique et ses accomplissements culturels durant le Ve siècle av. J.-C. ont créé les bases de la civilisation européenne.
Pendant l'Antiquité tardive, la ville déclina avant de se rétablir sous l'Empire byzantin. Athènes a également tiré bénéfice du commerce italien après les Croisades.
Après une longue période de déclin sous l'Empire ottoman, Athènes a de nouveau émergé au XIXe siècle comme capitale de l'État grec unitaire.
Histoire d'Athènes
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Bibliographie
Hommes d'État de l'Athènes antique
Le site des Tulou du Fujian, comprend 46 maisons de terre, construites entre le XVe et le XXe siècle et disséminées sur plus de 120 km dans le sud-ouest de la province de Fujian, dans l’arrière-pays du détroit de Taiwan.
Dressées au milieu de rizières, de champs de thé ou de tabac, les tulou sont des habitations en terre de plusieurs étages. Circulaires ou carrées, elles sont orientées vers l’intérieur et pouvaient abriter jusqu’à 800 personnes. Elles ont été construites dans un but défensif, autour d’une cour centrale avec des fenêtres ouvertes vers l’extérieur seulement à
partir du 1er étage et une seule entrée. Servant d’habitation à tout le clan, les tulou fonctionnaient comme des entités
villageoises et étaient aussi appelées « petits royaumes familiaux » ou « petites villes prospères ».
Les tulou présentent des murs de boue fortifiés couverts par des toits de tuiles avec de larges avant-toits en surplomb.
Les constructions les plus élaborées datent des XVIIe et XVIIIe siècles.
Les bâtiments étaient divisés verticalement entre les familles qui disposaient chacune de deux ou trois pièces à chaque étage.
Contrastant avec l’aspect sobre de l’extérieur, l’intérieur des tulou étaient conçu pour le confort et souvent richement décoré.
Ces édifices sont inscrits en tant qu’exemples de bâtiments exceptionnels de par leur taille, leur tradition de construction et leur fonction, ils constituent un exemple unique de peuplement humain, fondé sur une vieen communauté et des besoins défensifs tout en maintenant une relation harmonieuse avec leur environnement.