Sur leurs blancs chevaux, ils vont de-ci, de-là, gardians de Camargue qui battent la chargeà coups d'éperons. Petits-fils des Croisés,Les tridents croisés, ils sont les défenseurs, gardiens du terroir, que nous leur avons confié.
Le gardian (du provençal gardian, littéralement « gardien ») est le gardien d'une manade camarguaise ou troupe de taureaux ou de chevaux élevée en semi-liberté et appartenant à un manadier.
Les manadiers, éleveurs de troupeaux de taureaux, veillent sur leur manade (troupeau) aidés par des gardians montés sur des chevaux.
Le taureau"lou biòu" comme on le nomme en provençal, est élevé "en liberté" pour courir dans les fêtes.
Très souple, adroit, résistant, il faut voir ce cheval blanc galoper dans l'immense étendue plate, sa longue crinière au vent et sa non moins longue queue.
Mais avant de pouvoir monter ce cheval à l'instinct sauvage, il faut le dresser. Après cette longue et difficile opération ponctuée de bonds, de ruades, de cabrages, il acceptera la selle.
La selle camarguaise, différente de sa cousine anglaise, comporte un troussequin élevé en forme de dossier et un pommeau également élevé. Bien calé sur sa selle, les pieds bloqués par des étriers métalliques en forme de cage, le gardian peut ainsi affronter à vive allure les mille obstacles du terrain.
Une large palette de traditions équestres
Les Jeux Gardians effectués dans les arènes :
Abrivado : encadrer les taureaux lors des courses à travers la ville.
Bandido : raccompagner les taureaux énervés après les courses.
D’anciennes et riches traditions remontant au Moyen-Âge qui sont entretenues par deux associations :
* La confrérie des Gardians de St Georges, qui compte 300 gardians professionnels. * La Nacioun Gardiano, association plus polyvalente et folklorique regroupant des amateurs.
Les Gardians cristallisent autour d’eux une véritable identité régionale. C’est dans l’expression occitane gardo-besti, qui signifie garde-bestiaux, que se trouve l’origine du terme gardian. Les gardians se regroupent chaque année le 1er mai pour la Fête des gardians. Fondée en 1512, la Confrérie des gardians constitue la plus ancienne manifestation de ce type existant encore aujourd’hui en France. Elle avait pour mission de venir en aide aux vieillards, aux pauvres et aux infirmes de la Confrérie. Saint Georges, patron des gardians, dont l’effigie figure sur l’étendard du groupement, est le protecteur des cavaliers. A l’origine le gardian n’a pas de tenue spéciale. C’est le marquis de Baroncelli, quand il créa la “Nacioun Gardiano” en 1817, qui leur imposa un costume pour donner plus d’unité et plus de cachet à la confrérie.
Ces traditions sont intimement ancrées dans la région. Certains critiquent un engouement actuel qui serait excessif et qui aurait des dérives folkloriques néfastes sur l’authenticité des traditions.
Avant le XXe siècle, les gardians ont une tenue adaptée à leur travail et à la saison; l'outil des gardians à pied est le bâton, celui des gardians montés est le trident; leur habitation la cabane en roseaux.
Cabane de gardian Sa forme bien particulière aux murs blanchis à la chaux, son toit de roseaux surmonté d'une croix. Le plus souvent sans fenêtre, seule une porte vitrée laisse entrer le jour dans l'unique pièce.
Voilà ce qu'en dit Alphonse Daudet dans un poème écrit en Provençal :
Comme il fait bon quand le mistral Frappe à la porte avec ses cornes Etre tout seul dans la cabane Tout seul comme un mas de Crau Et voir par un petit trou Là-bas, loin, dans les salicornes Luire les marais de Giraud Et ne rien entendre que le mistral Frappant à la porte avec ses cornes, Puis de temps à autre les clochettes Des chevaux de la tour de Brau.
Le monde réel est parfois plus étrange que le monde imaginaire. Ces images par exemple. Au premier coup d’oeil, elles semblent fausses, inventées, impossibles… Pourtant elles sont toutes 100% authentiques ! Illusions d’optiques, phénomènes météorologiques, loi de la gravité, intervention fantaisiste de l’homme, miracle de la nature ou jeu de miroir, toutes ces photos portent en elle un détail qui les rend parfaitement incroyables. Regardez. Un désert de sel en Bolivie Un bateau en lévitation Des nuages lenticulaires bbc
Le parc de Schonnbrunn à Vienne Les montagnes de Zhangye Danxia en Chine Un poteau en bois partiellement brûlé Un immeuble Hausmannien à Paris Un reflet dans une flaque Un lac gelé en Suisse Une robe… Une sculpture d’Alicia Martin Une sculpture en Nouvelle-Zélande SUn undulatus asperatus rDes nuages mammatus
Depuis le trajet inaugural de la ligne en juin 1930, et l'époque des voitures salons-raffinées pour une clientèle issue de la haute société, le Glacier Express s'est imposé comme l'une des lignes de trains les plus célèbres d'Europe.
Anciennement à vapeur (ce qui lui valut le surnom de « train express le plus lent du monde » avant son électrification dans les années 1940), ce train circule toute l'année depuis 1982, enchantant ainsi des passagers venus du monde entier en toute saison.
L'emprunter en hiver permet de profiter de vues à couper le souffler sur les plus beaux paysages alpins de Suisse, de Zermatt à St-Moritz. Embarquement immédiat !
En 1909, un riche banquier français nommé Albert Kahn a décidé de créer des archives photographiques du monde en utilisant le nouveau procédé de photographie couleur qui venait de paraître, l’Autochrome des frères Lumière.
Il chargea quatre photographes de prendre leurs appareils photos dans des lieux partout dans le monde.
L’une des villes qu’ils ont documentées était Paris.
À compter de 1914, les photographes d’Albert Kahn (Léon Gimpel, Stéphane Passet, Georges Chevalier et Auguste Leon) ont commencé à documenter la vie à Paris...
En utilisant le procédé de restitution photographique des couleurs avant-gardiste, dont la technique consistait à saupoudrer une plaque de verre avec des millions de particules microscopiques (des grains de fécule de pomme de terre) teints en rouge (orange), vert et bleu (violet), fixés par de la résine.
En plus du grand nombre de photos de Paris, environ 72.000 autochromes ont été créés dans le monde entier à travers le projet ambitieux d’Albert Kahn.
L’autochrome a perdu son estime chez les photographes seulement quelques décennies après son introduction quand Kodak et Agfa ont introduit leurs procédés Kodachrome et Agfacolor-Neu respectivement en 1935 et 1932.
Ces photos ont été rassemblées par le site Paris 1914
Voici une belle galerie des photos en couleurs que ces photographes ont faites il y a plus d’un siècle...
10 Plus Beaux Marchés Au Monde. Pa[url=https://tv5.ca/blogue/liste?query[author_id]r Lea Jessica Gauthier[/url] Marché Aux Fleurs De Mysore, IndeLes fleurs colorent le quotidien des Indiens et participent à tous les événements importants de leur vie. En fait, elles sont profondément enracinées dans les traditions culturelles et religieuses de l’Inde entière, mais leur commerce trouve às’épanouir plus particulièrement à Mysore, dans l’État du Karnataka. C’est là un terreau fertile qui produit à lui seul 75 % des fleurs consomméesdans le pays et où, depuis 120 ans, le Marché aux fleurs de Devaraja offre à ses 20 000 visiteurs quotidiens le plaisir de ses couleurs vibrantes et de ses parfums odoriférants. Ouvert dès l’aube tous les matins de l’année, le marché compte quelque 150 boutiques florales. Celles-ci proposent chrysanthèmes, jasmins, roses etautres soucis vendues en vrac ou en guirlandes, destinées à magnifier la beauté des femmes, à honorer les dieux ou à célébrer les rites de passage dans l’existence de chacun. Entre la vente aux enchères de fleurs fraîches qui se tient chaque matin, les étals exubérants des petits commerçants, la fabrication à la main des guirlandes, la production des végétaux dans une ferme voisine, les offrandes faites aux dieux ou la confection de confitures à partir de pétales de roses, c’est toute une collectivité qui vit, s’anime et s’épanouit autour du florissant commerce des fleurs. Le Marché Flottant Damnoen Saduak, ThaïlandeUn des marchés flottants les plus reconnus, et généralement celui figurant sur les cartes postales de la Thaïlande. Les fruits et légumes, en passant par les textiles, tout se vend sur l’eau ! Il est situé dans la province de Ratchaburi, à environ 80 km au Sud-ouest de Bangkok. Actif entre 6h00 et 11h00 du matin, il est conseillé d’arriver tôt. Le Marché D’Oaxaca, MexiqueLe marché d’Oaxaca figure parmi les plus animés et les plus étendus du Mexique. Et parmi les plus typiques, pourrait-on ajouter ! Au cœur du centre historique, classé Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1987, le grand marché du samedi s’étend au pied de maisons coloniales aux façades colorées. Fruits et légumes à profusion, herbes et épices en tout genre, étals dédiés au chocolat (spécialité d’Oaxaca, à déguster sous toutes ses formes!) et aux chapulines, ces sauterelles rouges grillées arrosées de citron, une spécialité locale! Le Marché Aux Poissons De Tokyo, JaponC’est à la pointe de l’aube que le marché de Tsukiji prend vie. Ce marché de l’arrondissement de Chuo à Tokyo est connu pour être le plus grand marché aux poissons au monde. Tous les jours, près de 3 000 tonnes de poissons y sont exposées. Le bruit des camions venant débarquer poissons et crustacés se mêle aux cris des mareyeurs en quête d’acheteurs et au brouhaha des visiteurs… une expérience à vivre ! Près de 450 espèces de poissons sont vendues au détail par 1 500 commerçants. Il est conseiller de savourer le poisson frais sur place dans les fameux restaurants de sushis du marché. Marché Aux Pagnes De Cotonou, BéninLe pagne évoque souvent l’Afrique. Vêtement traditionnel des Africains de l’Ouest, il se décline en une multitude de motifs, aussi colorés que variés, et chaque pays se l’approprie à sa manière. L’un des plus grands marchés du continent, le marché Dantokpa, se trouve à Cotonou, au Bénin, et offre un choix infini de pagnes. Sur la quinzaine d’hectares qu’occupe sa surface s’entassent chaque jour un million de visiteurs ! À l’abri du soleil sous de grands parasols, les 5 000 hangars du marché Dantokpa offrent bijoux, vêtements, nourritures et boissons. Et c’est à l’intérieur du bâtiment principal, qualifié de temple du wax hollandais, que s’empilent les pagnes. Tirant cette appellation de la technique de fabrication de l’étoffe, enduite de cire afin de conserver sa couleur vive, le pagne habille hommes, femmes et enfants de toutes les classes sociales. Carrés, cercles, fleurs, coquillages, objets usuels, animaux, divinités : les motifs sont ici porteurs de messages et deviennent même vecteurs de communication, symboles d’appartenances culturelles ou encore marqueurs d’événements sociaux. La Boqueria, Barcelone« Ce qu’on ne trouve pas à la Boqueria, on ne le trouve nulle part ailleurs! » dit-on à Barcelone. Dans une rue adjacente à la Rambla, le marché de la Boqueria (ou le Mercado Sant Josep) est le plus ancien marché d’Espagne. Sous ses portiques en fer, ce temple de la tradition culinaire espagnole regorge de produits issus de toute la péninsule ibérique et des pays méditerranéens. Jambons charnus, vins des meilleures bodegas, épices et herbes aromatiques aux senteurs envoûtantes, poissons salés, fromages, fruits et légumes aux couleurs vives débordent des 800 exposants. Né comme marché ambulant au XIIIe siècle, la Boqueria demeure un symbole de tradition et le cœur de la vie populaire de Barcelone. Le Grand Bazar D’Istanbul, TurquieLe Grand Bazar est, comme son nom l’indique, le plus grand bazar couvert d’Orient et le plus ancien au monde. L’édifice actuel date du début du XIXe siècle, le bazar ayant brûlé à plusieurs reprises depuis sa fondation par Mehmet le Conquérant. Des arcades de mosaïque bleue, rouge ou verte servent de voûtes aux 58 rues et ruelles enchevêtrées du Grand Bazar. Ce dédale de passages révèle une véritable caverne aux merveilles, surtout très haute en couleurs : tapis, cuivres, argenterie, céramique, poteries, articles en cuir et antiquités jalonnent les rues. Ici, tout se marchande. L’art de négocier est donc de mise, si vous voulez profiter des bonnes affaires! Camden, AngleterreOrganisé autrefois uniquement les fins de semaine, ce marché de Londres a désormais lieu tous les jours. Il s’étend sur de nombreuses rues, attirant une foule hétéroclite (punks, gothiques, hippies, raveurs, rappeurs…) et intergénérationnelle. Camden se répartit entre Lock Market, qui séduit les amateurs d’artisanat, Camden Stables, vivier alternatif, et Electric Ballroom, marché couvert axé sur la mode. Échappez à la foule du week-end en venant en milieu de semaine. La plupart des étals ouvrent de 11h à 18h. Marché Aux Épices, GuadeloupeC’est à un véritable voyage au cœur des parfums et des saveurs créoles que vous convie le marché Saint-Antoine de Pointe-à-Pitre, classé monument historique. Également appelé marché aux épices, il s’abrite sous une halle ouverte rénovée en 2006 qui témoigne de la vogue pour l’architecture métallique à la fin du XIXe siècle. Vêtues de leurs jupes amples et de leurs coiffes en madras, les accueillantes «doudous » vous interpellent dès votre arrivée pour vous faire sentir les parfums de cannelle et de vanille ou vous vanter les bienfaits du bois bandé, réputé aphrodisiaque. Tout en goûtant un punch artisanal, discutez avec l’une de ces marchandes pleine de verve : qui sait, peut-être acceptera-t-elle de vous donner l’une de ses recettes de cuisine créole ? A côté des innombrables épices sucrées et salées, fleurs, poupées créoles, paniers et autres produits artisanaux se disputent le devant dela scène. Marché Aux Puces De Paris, FranceL’un des plus reconnus marchés aux puces de Paris, il est situé dans le nord de la capitale française et abrite environ 12 marchés distincts. Les amateurs d’antiquités et d’articles vintage seront ravis ! Le marché exploite également un service d’expédition, ce qui le rend populaire auprès de la clientèle qui désire acheter et expédier de grands meubles. Il est toujours sympa d’aller fouiner dans les bazars autour du globe, mais comme il est également agréable de flâner dans les marchés d’ici !
Mâconnais...Balade Poétique Sur Les Pas De Lamartine.
Par Hugues Dérouard Du Magazine Détours en France.
Mâconnais...En avant pour une balade poétique sur les pas de Lamartine. De son modeste « vendangeoir » de Milly à son extravagant château de Saint-Point, Alphonse de Lamartine, né à Mâcon en 1790, a vanté avec passion les paysages et les hommes de sa « terre natale ». Partons pour une escapade contemplative de cette Bourgogne du Sud, attachante région creusée de petites vallées, entre champs et vignobles.
La Roche De Solutré, Classée Grand Site De France.
Devant l’hôtel de ville de Mâcon, sur l’esplanade Lamartine, une statue du poète contemplatif – un bronze réalisé par Falguières – trône, altière. Une immense mosaïque représentant Lamartine en ministre des Affaires étrangères du gouvernement provisoire de 1848, apparaît sur un immeuble du quai Lamartine. Au bord de la Saône, les allées Lamartine reproduisent à même le sol quelques vers du poème Le Lac. En arrivant dans la ville, impossible d’ignorer que l’auteur est né ici… Rue Bauderon-de Senecé, une plaque apposée sur un hôtel particulier signale d’ailleurs la demeure où le poète vit le jour en 1790. Une autre – rue Lamartine – apposée sur l’hôtel d’Ozenay, situe l’emplacement de la résidence de ses parents, issus d’une famille noble, et où le romantique composa un grand nombre de ses Méditations. L'hôtel Senecé. Cette maison aristocratique début XVIIIe siècle est élevée pour un haut dignitaire mâconnais au service du roi. Elle est depuis 1896 propriété de l'Académie des sciences, arts et belles-lettres de Mâcon. Le musée Lamartine occupe le premier étage du pavillon.
On Dirait Le Sud. Du pont Saint-Laurent, qui enjambe la Saône, les quais alignent des façades aux couleurs pastel, coiffées de tuiles rondes, dites provençales. L’ensemble, superbe, est dominé d’un côté, à notre droite, par les tours asymétriques du Vieux-Saint-Vincent, vestige de l’ancienne cathédrale romane... Qui, menaçant de s’écrouler, fut en partie détruite en 1799, de l’autre, par les tours néo-romanes de l’église Saint-Pierre, édifiée dans la seconde moitié du XIXe siècle par André Berthier, un émule de Viollet-le-Duc. Mâcon Se Résumerait À Lamartine ? Il suffit de s’engouffrer dans les ruelles du centre pour voir que la ville a beaucoup à offrir, tant par ses beautés architecturales que par son ambiance quasi-méridionale. La Préfecture De Saône-et-Loire Fleure Le Sud ! Comme à Lyon d’ailleurs, on teste, rue Carnot ou rue Franche, le réseau de traboules, ces passages couverts qui traversent de vieux immeubles pour passer d’une rue à l’autre et menant généralement à la Saône… À deux pas, sur la place aux Herbes, une halte est indispensable devant l’une des plus belles demeures de Bourgogne, la Maison de Bois (1490). Au 69 de la rue Franche, entrez sans crainte dans cette traboule. Vous passerez sous cette voûte ornée de séraphins, rendus un rien inquiétantspar l'usure du temps. Sur Les Traces De Lamartine Dans Les Monts Du MâconnaisNous nous engageons dans la rue Sigorgne, commerçante, qui grimpe vers les hauteurs de la ville. Un élégant édifice retient notre attention au numéro 41. L’hôtel Senecé, siège de l’Académie de Mâcon, est un bijou du XVIIIe siècle, style Régence. Nous rencontrons Guy Fossat, l’un des membres de la vénérable institution, créée en 1805. « Saviez-vous que Lamartine a été plusieurs fois son président ? De ce fait, l’académie, société des sciences, arts et belles lettres, possède des ressources lamartiniennes sous la forme de la totalité de ses œuvres écrites publiées…» On n’échappe pas au poète ! « Lamartine était très attaché à Mâcon et à la Saône-et-Loire, en témoignent ses nombreux mandats politiques, renouvelés dans une période de dix-huit ans, la plupart du temps comme conseiller municipal, député de Mâcon ou conseiller général... En tant que député, ses efforts victorieux pour faire passer le chemin de fer sur la rive droite de la Saône et obtenir une gare à Mâcon... En tant que conseiller général, une aide du conseil général à l’asile agricole de Montbellet (à quelques kilomètres de Mâcon) pour l’instruction d’employés de fermes, garçons et filles... Son éloge de l’agriculture, notamment dans son Discours aux jardiniers… » C’est décidé, nous partons sur les traces de Lamartine dans les monts du Mâconnais. Guy Fossat sera notre guide. Vue sur la Saône, le quai Lamartine et les flèches de l'église Saint-Pierre. Le style homogène et coloré des façades des immeubles évoque le sud. Direction Milly Route de Cluny. Nous quittons Mâcon en direction du nord-ouest pour gagner Milly, dix kilomètres plus loin. Les maisons de pierre se blottissent autour d’une petite église du XIIe siècle, sur les versants d’une colline hérissée de vignes. C’est dans ce bourg champêtre, 350 habitants aujourd’hui, que Lamartine passe auprès de sa mère une enfance et une adolescence heureuses. « Ici, il découvre la campagne, escalade les collines, nage dans les rivières, vagabonde à travers prés et bois en compagnie de ses amis, fils de vignerons, explique Guy Fossat, c’est là que s’est forgée sa sensibilité, son amour de la nature. » Sa maison d’enfance, dans un domaine viticole, est toujours là, assez simple, aux murs recouverts de lierre – son origine remonte au début duXVIIIe siècle. Il acquiert la maison familiale en 1830 avec une cinquantaine d’hectares de vignes. Trente ans plus tard, criblé de dettes, il doit s’en séparer. Un déchirement qui lui inspire l’un de ses plus célèbres poèmes, La Vigne et la Maison : « Puis la maison glissa sur la pente rapide / Où le tempsentasse les jours / Puis la porte à jamais se ferma sur le vide, Et l’ortie envahit les cours! » La maison, surnommée le « Vendangeoir », est aujourd’hui la propriété de la famille Sornay qui a pris soin à ce que jamais les orties n’envahissent la cour ! « Quand il l’a léguée à notre ancêtre, Alphonse de Lamartine avait demandé à ce que notre famille préserve de génération en génération cette atmosphère romantique. Une promesse que l’on a tenue et que l’on tiendra ! », affirme Catherine Sornay. Milly-Lamartine, ce petit village viticole du Mâconnais conserve le souvenir du bonheur qu'un enfant eut à y vivre. Une Maison Musée HabitéeLoin d’être un musée figé, la maison a l’originalité d’être habitée toute l’année par Catherine et son frère Philippe. Le domicile est resté commeau temps de Lamartine. L’esprit des lieux est là, dans la cuisine ou la salle à manger rustique, ornée de vieux objets et de livres que Lamartine avait pris dans ses mains. Dans le jardin, les grands cèdres que le poète avait ramenés du Liban ont grandi. « La cohabitation au quotidien avec Lamartine se passe très bien, elle est même très agréable, sourit la propriétaire. En vivant ici, où il a écrit quelques-unes des plus belles pages de ses Méditations, on comprend très bien ce qu’il a pu ressentir, son amour viscéral pour Milly. C’est un lieu plein de sérénité et, surtout ce paysage harmonieux – champs, vignobles – n’a quasiment pas changé. » Elle dit que nombre de personnalités politiques sont venues discrètement chercher « l’esprit de Lamartine » ici, comme François Mitterrand. « Les gens viennent pour le poète, découvrent l’homme politique, mais aussi, surpris, un véritable vigneron. C’est d’ailleurs du vin de Milly qu’il déversa du haut du mont des Oliviers lors de son voyage en Orient ». En hommage au grand homme, le village de Milly a pris officiellement le nom de Milly-Lamartine au début du XXe siècle ! Dans la maison d'enfance d'Alphonse de Lamartine, les propriétaires actuels cohabitent en toute sérénité avec le poète. Au Château De PierreclosPassons le village de Bussières, cher à Lamartine qui s’y rendait à pied depuis Milly pour visiter son professeur et confident l’abbé Dumont, pour gagner Pierreclos et son château. Imposante, cette demeure fortifiée se dresse telle une vigie sur une petite colline au milieu des vignes et champs, dominant la vallée de la Petite Grosne. La forteresse, elle aussi assidûment fréquentée par le poète (il y puisa l’inspiration pour Jocelyn), a conservé sa physionomie médiévale. L’austérité de l’ensemble est atténuée par un superbe toit de tuiles vernissées, aux motifs savamment travaillés, qui couronne une tour. Le château, qui veille aujourd’hui sur 8 hectares de chardonnay, était en très mauvais état il y a quelques années encore, laissé sans entretien depuis la fin du XIXe siècle. Il a été patiemment relevé par les Pidault, une famille de viticulteurs qui a racheté le château en 1989 pour en faire un domaine viticole. Dans ses caves voûtées, on déguste aujourd’hui du pouilly-fuissé. Après la dégustation, prenez la sortie du village de Pierreclos, pour franchir le col des Enceints. Il culmine modestement à 529 mètres, mais le panorama y est splendide sur les douces collines du Mâconnais et la vallée de la Saône... « Il y aurait de quoi regarder tout le jour devant ce panorama de Dieu », écrivait Lamartine ! Le château de Pierreclos a conservé son allure fortifiée. La littérature a gardé trace de son passé mouvementé. Il est aujourd'hui totalement pacifié, propriété d'une famille de vignerons qui y a aménagé des chambres d'hôtes de charme. Le château de Saint Point, version gothique troubadourLamartine reçoit de son père, en cadeau de mariage, le château de Saint-Point et s’y installe dans les années 1820. Péristyle gothique, porche à colonnette, donjon moyenâgeux… Le château, dévasté à la Révolution, a été fortement remanié par le poète dans un extravagantstyle gothique troubadour anglo-saxon. Sa femme Mary-Ann, anglaise, est pour beaucoup dans ce choix décoratif qui confère à l’ensemble une allure de forteresse pour décor de théâtre. Dominant un paisible vallon verdoyant où paissent les charolaises, le château, labellisé Maisons des illustres, est privé mais se visite aux beaux jours. Il est depuis 2006 la propriété de Philippe Mignot, maire de Saint-Point, pas spécialement amateur de Lamartine au départ. Au fil du temps, à force de vivre dans ses murs au quotidien, il s’attache au personnage et anime lui-même des visites guidées érudites, dans l’intimité du poète. Les fantômes lamartiniens semblent encore y être présents à travers le mobilier et les objets du salon, de la salle à manger ou encore du cabinet de travail quasi monacal. Le gentleman-farmer, qui avait vanté le village à travers le roman Le Tailleur de pierres de Saint-Point en 1851, souhaita reposer ici. Son tombeau et celui des membres de sa famille se trouvent dans une petite chapelle néogothique bordant le parc du château. Jouxtant le château, un vieux cimetière, où s’élève une chapelle romane, émouvante de simplicité, abrite deux panneaux peints par la femme de Lamartine. Une touche déjà plus "beaujolaise" pour ce château de plaisance de Saint-Point où vécut Alphonse de Lamartine à partir de 1823. Le château, demeure privée mais ouverte à la visite, a reçu en 2011 le label Maison des illustres. Y sont conservées des objets personnels, des oeuvres originales, sa correspondance... Au Château De Monceau À PrisséNous voici à Prissé. Impossible de manquer le joyau du village : le château de Monceau étire sa longue façade flanquée de deux pavillons, à flanc de colline. Édifié en 1648, le château revint à Lamartine, par héritage de sa tante. Le poète, qui veut fuir Saint-Point où sa fille Julia a été inhumée, y élitmême domicile en 1834. Il y produit du vin, reçoit de prestigieux visiteurs, tel Franz List. Dans les vignes, juste à la limite du parc du château, se niche un petit pavillon octogonal. C’est son « pavillon de la Solitude », qu’il a lui-même fait construire. C’est dans l’austérité boisée de ce lieu, dans cette retraite, qu’il a écrit une grande partie de son Voyage en Orient et de son Histoire des Girondins. Plus de cent cinquante ans plus tard, tout semble toujours en place. « De la petite pièce ainsi surélevée, on découvre un paysage magnifique sur le vignoble, les monts et les roches du Mâconnais, vante Guy Fossat, de l’Académie de Mâcon, propriétaire du pavillon. En ce lieu discret Lamartine faisait peut-être fusionner son attachement à ce terroir avec ses souvenirs personnels, et avec ses réflexions philosophiques et sociales qui visaient l’universel. Chacun peut y imaginer le personnage, ses inquiétudes ou ses rêves. L’histoire rejoint la légende. » Le château de Monceau est aujourd’hui une maison de vacances pour personnes âgées. Le château de Monceau, à Prissé, accueillit un Alphonse de Lamartine dévasté par la mort de sa jeune fille Julia, ne supportant plus de vivre au château de Saint-Point où elle était enterrée. Dans le confort de ce château, il recevait ses amis, comme lui écrivains : Honoré de Balzac, George Sand, Eugène Sue... La Forteresse De Berzé-le-ChâtelTrois murs d’enceinte, onze tours, deux donjons… À Berzé-le-Châtel, le décor est encore plus grandiose... Ici s’élève une puissante forteresse édifiée à partir du XIIIe siècle pour protéger l’abbaye de Cluny. Pour Lamartine, cette vigie bourguignonne constituait un repère dans le paysage : « Les tourelles d’un vieux château gothique, appelé le château de Berzé, qui était comme la borne du pays [...]. L’œil ne pouvait s’en détacher […]. Cette vue avait la gravité de l’histoire. » À deux pas, à Berzé-la-Ville, sur un éperon dominant les ondulations du vignoble mâconnais, se dresse un petit bijou méconnu : la chapelle des Moines, faisant partie d’un prieuré construit au XIIe siècle par Hugues de Semur (1024-1109), sixième abbé de Cluny. C’était son refuge, loin de l’abbaye-mère. Après la Révolution, le sanctuaire roman servit de grange. C’est en 1887 que l’on a découvert par le plus grand des hasards les peintures murales ornant le chœur, masquées d’un badigeon de chaux. Aujourd’hui, ces fresques colorées, influencées par les arts byzantin et romain, sont les seules aussi bien conservées de la région et constituent un précieux témoignage... Elles nous donnent une idée du décor peint disparu de l’église abbatiale de Cluny III. On y admire notamment, dans l’abside, un grand Christ en majesté dans sa mandorle, les douze apôtres, les martyrs saint Blaise et saint Vincent et une quarantaine de personnages... C’est probablement le plus grand ensemble de fresques romanes en Bourgogne. La restauration et l'entretien des lieux lamartiniens entretiennent le souvenir de l'homme de lettres. Ici, une dépendance du château de Monceau, à droite de la chapelle. Site de Solutré, haut lieu de la préhistoireLe site de Solutré, où fut découvert pour la première fois un outillage en pierre (un biface taillé en « feuille de laurier »)... A donné son nom à une phase du Paléolithique supérieur : le Solutréen. Au pied de la roche, des fouilles ont mis à jour en 1866 un incroyable ossuaire d’animaux – le « Cros du charnier » - prouvant que le site devait être un haut lieu de chasse de 35 000 à 10 000 ans av. J.-C. Les troupeaux de chevaux sauvages, aurochs, rennes ou cerfs, n’étaient pas précipités par les chasseurs depuis le sommet de Solutré, contrairement à ce que laisse entendre une légende tenace... Mais ils devaient être piégés au pied du rocher durant leur migration saisonnière alors qu’ils fuyaient les crues de la Saône. Pour tout comprendre, le Musée de Préhistoire, bâti discrètement dans les entrailles de la Roche, et récemment réhabilité, présente une très riche collection archéologique.
De Retour Vers MâconSur la route du retour vers Mâcon, on ne peut qu’être aimanté par le village Solutré-Pouilly et la silhouette emblématique qui le surplombe : la roche de Solutré. Classé Grand Site de France depuis 2013, cet escarpement de calcaire est reconnaissable à sa forme de navire.. « Les éperons calcaires de Solutré et de Vergisson donnent un élan imprévu au paysage si sage des environs de Mâcon. Comme si de grands navires pétrifiés s’étaient échoués sur l’océan des vignes », écrivait Lamartine. Qu’elle a l’air haute, cette falaise ! Rassurez-vous, malgré une pente assez raide, son ascension est relativement aisée (et rapide, comptez 30 minutes). La récompense est au sommet, à 493 mètres de hauteur : un panorama grandiose vous attend, dévoilant la roche de Vergisson, les monts de Pouilly, la plaine de la Saône... La Bresse, le Jura - et même, par temps clair, le massif du MontBlanc ! « François Mitterrand, dont la belle famille était originaire de Cluny, a certes beaucoup contribué à la notoriété de la roche. Mais c’est un lieu qui a toujours captivé les hommes, par sa forme insolite au milieu du paysage, sa richesse naturelle et son histoire, explique Stéphanie Beaussier, gestionnaire du Grand Site de Solutré. C’est un site archéologique majeur qui a été un lieu défensif au Moyen Âge – le sommet était couronné jusqu’au XVe siècle d’une forteresse médiévale commandant la région. Née à l’ère tertiaire lors de l’effondrement de la plaine de la Bresse, consécutif au soulèvement alpin, la roche fait travailler l’imaginaire : ce sont plusieurs millions d’années qui nous contemplent ! C’est un calcaire composé de récifs coralliens fossilisés, tels que ceux qu’on trouve aujourd’hui dans les mers chaudes. Imaginez que Solutré, il y a des millions d’années, était entouré par la mer ! »La célèbre roche éclipserait presque la beauté du village de Solutré-Pouilly en lui-même, lové, magnifique, au sud. Ses ruelles pentues s’orchestrent autour de sa petite église romane dédiée à Saint-Pierre. Avec ses lavoirs, ses puits à étages, le bourg, 400 habitants, a conservé tout son cachet bourguignon. Vous y découvrirez un nombre très important de belles demeures traditionnelles de vignerons, avec galerie typiquement mâconnaises et caves profondes. En empruntant les routes serpentant dans le vignoble, vous admirerez d’adorables petits hameaux, telle la Grange-aux-Bois et son ancien prieuré du XIIe siècle. Sur le versant de Pouilly, véritable petit village en soi avec sa chapelle, un élégant manoir à tourelle du XVe siècle s’élève au milieu des vignes. Vous pourrez faire halte dans l’une des nombreuses caves qui jalonnent les lieux. Car, l’autre joyau de Solutré-Pouilly, c’est bien son terroir. Sur ces terres argilo-calcaires, s’est épanoui le cépage chardonnay qui a donné naissance au fameux pouilly-fuissé, l’un des grands vins blancs de Bourgogne. L'abbaye de Cluny fondée en 910. Le clocher de l'Eau bénite de Cluny III (XIIe siècle), les bâtiments abbatiaux et le cloître du XVIIIe siècle.
D'abord militaire, il embrassa la vie monastique à Condat dans le Jura avant d'être élu évêque de Besançon. Mais dès qu'il le put, il résilia cette charge pour rejoindre la solitude. Son monastère et le village voisin prirent son nom et le diocèse s'est placé sous son patronage:
Saint-Claude-39200. - Illustration: musée de l'Image , Epinal
...Claude, abbé de Saint-Oyend-de-Joux, administre cette abbaye durant près de 50 ans, du milieu du VIIe siècle (vers 650) jusqu’à la fin du VIIe siècle (vers 695).
Il est revêtu 7 ans de la dignité épiscopale, sans doute d’évêque claustral.
De son administration, nous savons qu’il cherche à subvenir aux besoins croissants de son abbaye et qu’il contribue à son développement et à son rayonnement.
L’histoire apporte peu de certitude sur la vie et la personne de saint Claude.
La tradition veut qu'il soit né à Salins d'une famille gallo-romaine et qu'il ait été évêque de Besançon.
Cet homme, qui de son vivant mène une vie humble et rigoureuse, va connaître après sa mort une "renaissance" prestigieuse. En effet, 500 ans après sa mort, grâce à la conservation intacte de son corps, de nombreux pèlerins accourent vers l’abbaye où les miracles se multiplient...
Dans le Jura, vers 703, saint Claude, qui fut, croit-on, évêque et abbé du monastère de Condat.
Sur leurs blancs chevaux, ils vont de-ci, de-là, gardians de Camargue qui battent la chargeà coups d'éperons. Petits-fils des Croisés,Les tridents croisés, ils sont les défenseurs, gardiens du terroir, que nous leur avons confié.
Le gardian (du provençal gardian, littéralement « gardien ») est le gardien d'une manade camarguaise ou troupe de taureaux ou de chevaux élevée en semi-liberté et appartenant à un manadier.
Les manadiers, éleveurs de troupeaux de taureaux, veillent sur leur manade (troupeau) aidés par des gardians montés sur des chevaux.
Le taureau"lou biòu" comme on le nomme en provençal, est élevé "en liberté" pour courir dans les fêtes.
Très souple, adroit, résistant, il faut voir ce cheval blanc galoper dans l'immense étendue plate, sa longue crinière au vent et sa non moins longue queue.
Mais avant de pouvoir monter ce cheval à l'instinct sauvage, il faut le dresser. Après cette longue et difficile opération
ponctuée de bonds, de ruades, de cabrages, il acceptera la selle.
La selle camarguaise, différente de sa cousine anglaise, comporte un troussequin élevé en forme de dossier et un pommeau également élevé.
Bien calé sur sa selle, les pieds bloqués par des étriers métalliques en forme de cage, le gardian peut ainsi affronter à vive allure les mille obstacles du terrain.
Une large palette de traditions équestres
Les Jeux Gardians effectués dans les arènes :
Abrivado : encadrer les taureaux lors des courses à travers la ville.
Bandido : raccompagner les taureaux énervés après les courses.
D’anciennes et riches traditions remontant au Moyen-Âge qui sont entretenues par deux associations :
* La confrérie des Gardians de St Georges, qui compte 300 gardians professionnels.
* La Nacioun Gardiano, association plus polyvalente et folklorique regroupant des amateurs.
Les Gardians cristallisent autour d’eux une véritable identité régionale.
C’est dans l’expression occitane gardo-besti, qui signifie garde-bestiaux, que se trouve l’origine du terme gardian.
Les gardians se regroupent chaque année le 1er mai pour la Fête des gardians. Fondée en 1512, la Confrérie des gardians constitue la plus ancienne manifestation de ce type existant encore aujourd’hui en France.
Elle avait pour mission de venir en aide aux vieillards, aux pauvres et aux infirmes de la Confrérie.
Saint Georges, patron des gardians, dont l’effigie figure sur l’étendard du groupement, est le protecteur des cavaliers. A l’origine le gardian n’a pas de tenue spéciale.
C’est le marquis de Baroncelli, quand il créa la “Nacioun Gardiano” en 1817, qui leur imposa un costume pour donner
plus d’unité et plus de cachet à la confrérie.
Ces traditions sont intimement ancrées dans la région. Certains critiquent un engouement actuel qui serait excessif et qui aurait des dérives folkloriques néfastes sur l’authenticité des traditions.
Avant le XXe siècle, les gardians ont une tenue adaptée à leur travail et à la saison; l'outil des gardians à pied est le bâton, celui des gardians montés est le trident; leur habitation la cabane en roseaux.
Cabane de gardian
Sa forme bien particulière aux murs blanchis à la chaux, son toit de roseaux surmonté d'une croix. Le plus souvent sans fenêtre, seule une porte vitrée laisse entrer le jour dans l'unique pièce.
Voilà ce qu'en dit Alphonse Daudet dans un poème écrit en Provençal :
Comme il fait bon quand le mistral
Frappe à la porte avec ses cornes
Etre tout seul dans la cabane
Tout seul comme un mas de Crau
Et voir par un petit trou
Là-bas, loin, dans les salicornes
Luire les marais de Giraud
Et ne rien entendre que le mistral
Frappant à la porte avec ses cornes,
Puis de temps à autre les clochettes
Des chevaux de la tour de Brau.
Pendant près d'un an, il a photographié ( Alexdander Khimushin ) des peuples autochtones de Sibérie et de Mongolie.
Une région énorme, presque une double taille de l'Australie et 30% plus grande que les États-Unis, le Canada ou toute l'Europe.
Le monde réel est parfois plus étrange que le monde imaginaire. Ces images par exemple. Au premier coup d’oeil, elles
semblent fausses, inventées, impossibles… Pourtant elles sont
toutes 100% authentiques !
Illusions d’optiques, phénomènes météorologiques, loi de la gravité, intervention fantaisiste de l’homme, miracle de la nature ou jeu de
miroir, toutes ces photos portent en elle un détail qui les rend
parfaitement incroyables. Regardez.
Un désert de sel en Bolivie
Le parc de Schonnbrunn à Vienne
Train légendaire par excellence, le Glacier Express propose un voyage inoubliable du Mont Cervin jusqu'à l'Engadine, en Suisse.
Depuis 1930, il relie l'élégante Zermatt, à la glamour St-Moritz. À une vitesse moyenne de 36 km/h, l'allure est idéale pour un périple contemplatif.
Le Glacier Express relie Zermatt à St-Moritz, deux stations de sports d'hiver emblématiques de Suisse © Suisse Tourisme
Depuis le trajet inaugural de la ligne en juin 1930, et l'époque des voitures salons-raffinées pour une clientèle issue de la haute société, le Glacier Express s'est imposé comme l'une des lignes de trains les plus célèbres d'Europe.
Anciennement à vapeur (ce qui lui valut le surnom de « train express le plus lent du monde » avant son électrification dans les années 1940), ce train circule toute l'année depuis 1982, enchantant ainsi des passagers venus du monde entier en toute saison.
L'emprunter en hiver permet de profiter de vues à couper le souffler sur les plus beaux paysages alpins de Suisse, de Zermatt à St-Moritz. Embarquement immédiat !
mais, il y en a tant à voir , que parfois , il y a des doublons.....
Cela arrive à tout le monde
Bonne journée
nouveau procédé de photographie couleur qui venait de paraître, l’Autochrome des frères Lumière.
Il chargea quatre photographes de prendre leurs appareils photos dans des lieux partout dans le monde.
L’une des villes qu’ils ont documentées était Paris.
À compter de 1914,
les photographes d’Albert Kahn (Léon Gimpel, Stéphane Passet, Georges Chevalier et Auguste Leon) ont commencé à documenter la
vie à Paris...
En utilisant le procédé de restitution photographique des couleurs avant-gardiste, dont la technique consistait à saupoudrer une plaque de verre avec des millions de particules microscopiques
(des grains de fécule de pomme de terre) teints en rouge (orange), vert et bleu (violet), fixés par de la résine.
En plus du grand nombre de photos de Paris, environ 72.000 autochromes ont été créés dans le monde entier à travers le projet ambitieux d’Albert Kahn.
L’autochrome a perdu son estime chez les photographes seulement quelques décennies après son introduction quand Kodak et Agfa ont introduit leurs procédés Kodachrome et Agfacolor-Neu respectivement en 1935 et 1932.
Ces photos ont été rassemblées par le site Paris 1914
Voici une belle galerie des photos en couleurs que ces photographes ont faites il y a plus d’un siècle...
Pa[url=https://tv5.ca/blogue/liste?query[author_id]r Lea Jessica Gauthier[/url]
Marché Aux Fleurs De Mysore, Inde Les fleurs colorent le quotidien des Indiens et participent à tous les événements importants de leur vie.
En fait, elles sont profondément enracinées dans les traditions culturelles et religieuses de l’Inde entière, mais leur commerce trouve às’épanouir plus particulièrement à Mysore, dans l’État du Karnataka.
C’est là un terreau fertile qui produit à lui seul 75 % des fleurs consomméesdans le pays et où, depuis 120 ans, le Marché aux fleurs de Devaraja offre à ses 20 000 visiteurs quotidiens le plaisir de ses couleurs vibrantes et de ses parfums odoriférants.
Ouvert dès l’aube tous les matins de l’année, le marché compte quelque 150 boutiques florales. Celles-ci proposent chrysanthèmes, jasmins, roses etautres soucis vendues en vrac ou en guirlandes, destinées à magnifier la beauté des femmes, à honorer les dieux ou à célébrer les rites de passage dans l’existence de chacun.
Entre la vente aux enchères de fleurs fraîches qui se tient chaque matin, les étals exubérants des petits commerçants, la fabrication à la main des guirlandes, la production des végétaux dans une ferme voisine, les offrandes faites aux dieux ou la confection de confitures à partir de pétales de roses, c’est toute une collectivité qui vit, s’anime et s’épanouit autour du florissant commerce des fleurs.
Le Marché Flottant Damnoen Saduak, Thaïlande Un des marchés flottants les plus reconnus, et généralement celui figurant sur les cartes postales de la Thaïlande.
Les fruits et légumes, en passant par les textiles, tout se vend sur l’eau !
Il est situé dans la province de Ratchaburi, à environ 80 km au Sud-ouest de Bangkok. Actif entre 6h00 et 11h00 du matin, il est conseillé d’arriver tôt.
Le Marché D’Oaxaca, Mexique Le marché d’Oaxaca figure parmi les plus animés et les plus étendus du Mexique.
Et parmi les plus typiques, pourrait-on ajouter ! Au cœur du centre historique, classé Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1987, le grand marché du samedi s’étend au pied de maisons coloniales aux façades colorées.
Fruits et légumes à profusion, herbes et épices en tout genre, étals dédiés au chocolat (spécialité d’Oaxaca, à déguster sous toutes ses formes!) et aux chapulines, ces sauterelles rouges grillées arrosées de citron, une spécialité locale!
Le Marché Aux Poissons De Tokyo, Japon C’est à la pointe de l’aube que le marché de Tsukiji prend vie. Ce marché de
l’arrondissement de Chuo à Tokyo est connu pour être le plus grand marché aux poissons au monde.
Tous les jours, près de 3 000 tonnes de poissons y sont exposées. Le bruit des camions venant débarquer poissons et crustacés se mêle aux cris des mareyeurs en quête d’acheteurs et au brouhaha des visiteurs… une expérience à vivre !
Près de 450 espèces de poissons sont vendues au détail par 1 500 commerçants. Il est conseiller de savourer le poisson frais sur place dans les fameux restaurants de sushis du marché.
Marché Aux Pagnes De Cotonou, Bénin Le pagne évoque souvent l’Afrique. Vêtement traditionnel des Africains de l’Ouest, il se décline en une multitude de motifs, aussi colorés que variés, et chaque pays se l’approprie à sa manière.
L’un des plus grands marchés du continent, le marché Dantokpa, se trouve à Cotonou, au Bénin, et offre un choix infini de pagnes.
Sur la quinzaine d’hectares qu’occupe sa surface s’entassent chaque jour un million de visiteurs !
À l’abri du soleil sous de grands parasols, les 5 000 hangars du marché Dantokpa offrent bijoux, vêtements, nourritures et boissons.
Et c’est à l’intérieur du bâtiment principal, qualifié de temple du wax hollandais, que s’empilent les pagnes.
Tirant cette appellation de la technique de fabrication de l’étoffe, enduite de cire afin de conserver sa couleur vive, le pagne habille hommes, femmes et enfants de toutes les classes sociales.
Carrés, cercles, fleurs, coquillages, objets usuels, animaux, divinités : les motifs sont ici porteurs de messages et deviennent même vecteurs de communication, symboles d’appartenances culturelles ou encore marqueurs d’événements sociaux.
La Boqueria, Barcelone « Ce qu’on ne trouve pas à la Boqueria, on ne le trouve nulle part ailleurs! » dit-on à Barcelone. Dans une rue adjacente à la Rambla, le marché de la Boqueria (ou le Mercado Sant Josep) est le plus ancien marché d’Espagne.
Sous ses portiques en fer, ce temple de la tradition culinaire espagnole regorge de produits issus de toute la péninsule ibérique et des pays méditerranéens.
Jambons charnus, vins des meilleures bodegas, épices et herbes aromatiques aux senteurs envoûtantes, poissons salés, fromages, fruits et légumes aux couleurs vives débordent des 800 exposants.
Né comme marché ambulant au XIIIe siècle, la Boqueria demeure un symbole de tradition et le cœur de la vie populaire de Barcelone.
Le Grand Bazar D’Istanbul, Turquie Le Grand Bazar est, comme son nom l’indique, le plus grand bazar couvert d’Orient et le plus ancien au monde.
L’édifice actuel date du début du XIXe siècle, le bazar ayant brûlé à plusieurs reprises depuis sa fondation par Mehmet le Conquérant.
Des arcades de mosaïque bleue, rouge ou verte servent de voûtes aux 58 rues et ruelles enchevêtrées du Grand Bazar.
Ce dédale de passages révèle une véritable caverne aux merveilles, surtout très haute en couleurs : tapis, cuivres, argenterie, céramique, poteries, articles en cuir et antiquités jalonnent les rues.
Ici, tout se marchande. L’art de négocier est donc de mise, si vous voulez profiter des bonnes affaires!
Camden, Angleterre Organisé autrefois uniquement les fins de semaine, ce marché de Londres a désormais lieu tous les jours.
Il s’étend sur de nombreuses rues, attirant une foule hétéroclite (punks, gothiques, hippies, raveurs, rappeurs…) et intergénérationnelle.
Camden se répartit entre Lock Market, qui séduit les amateurs d’artisanat, Camden Stables, vivier alternatif, et Electric Ballroom, marché couvert axé sur la mode.
Échappez à la foule du week-end en venant en milieu de semaine. La plupart des étals ouvrent de 11h à 18h.
Marché Aux Épices, Guadeloupe C’est à un véritable voyage au cœur des parfums et des saveurs créoles que vous convie le marché Saint-Antoine de Pointe-à-Pitre, classé monument historique.
Également appelé marché aux épices, il s’abrite sous une halle ouverte rénovée en 2006 qui témoigne de la vogue pour l’architecture métallique à la fin du XIXe siècle.
Vêtues de leurs jupes amples et de leurs coiffes en madras, les accueillantes «doudous » vous interpellent dès votre arrivée pour vous faire sentir les parfums de cannelle et de vanille ou vous vanter les bienfaits du bois bandé, réputé aphrodisiaque.
Tout en goûtant un punch artisanal, discutez avec l’une de ces marchandes pleine de verve : qui sait, peut-être acceptera-t-elle de vous donner l’une de ses recettes de cuisine créole ?
A côté des innombrables épices sucrées et salées, fleurs, poupées créoles, paniers et autres produits artisanaux se disputent le devant dela scène.
Marché Aux Puces De Paris, France L’un des plus reconnus marchés aux puces de Paris, il est situé dans le nord de la capitale française et abrite environ 12 marchés distincts.
Les amateurs d’antiquités et d’articles vintage seront ravis !
Le marché exploite également un service d’expédition, ce qui le rend populaire auprès de la clientèle qui désire acheter et expédier de grands meubles.
Il est toujours sympa d’aller fouiner dans les bazars autour du globe, mais comme il est également agréable de flâner dans les marchés d’ici !
Par Hugues Dérouard Du Magazine Détours en France.
Mâconnais...En avant pour une balade poétique sur les pas de Lamartine.
De son modeste « vendangeoir » de Milly à son extravagant château de Saint-Point, Alphonse de Lamartine, né à Mâcon en 1790, a vanté avec passion les paysages et les hommes de sa « terre natale ».
Partons pour une escapade contemplative de cette Bourgogne du Sud, attachante région creusée de petites vallées, entre champs et vignobles.
La Roche De Solutré, Classée Grand Site De France.
Devant l’hôtel de ville de Mâcon, sur l’esplanade Lamartine, une statue du poète contemplatif – un bronze réalisé par Falguières – trône, altière.
Une immense mosaïque représentant Lamartine en ministre des Affaires étrangères du gouvernement provisoire de 1848, apparaît sur un immeuble du quai Lamartine.
Au bord de la Saône, les allées Lamartine reproduisent à même le sol quelques vers du poème Le Lac. En arrivant dans la ville, impossible d’ignorer que l’auteur est né ici…
Rue Bauderon-de Senecé, une plaque apposée sur un hôtel particulier signale d’ailleurs la demeure où le poète vit le jour en 1790.
Une autre – rue Lamartine – apposée sur l’hôtel d’Ozenay, situe l’emplacement de la résidence de ses parents, issus d’une famille noble, et où le romantique composa un grand nombre de ses Méditations.
L'hôtel Senecé. Cette maison aristocratique début XVIIIe siècle est élevée pour un haut dignitaire mâconnais au service du roi.
Elle est depuis 1896 propriété de l'Académie des sciences, arts et belles-lettres de Mâcon.
Le musée Lamartine occupe le premier étage du pavillon.
On Dirait Le Sud.
Du pont Saint-Laurent, qui enjambe la Saône, les quais alignent des façades aux couleurs pastel, coiffées de tuiles rondes, dites provençales.
L’ensemble, superbe, est dominé d’un côté, à notre droite, par les tours asymétriques du Vieux-Saint-Vincent, vestige de l’ancienne cathédrale romane...
Qui, menaçant de s’écrouler, fut en partie détruite en 1799, de l’autre, par les tours néo-romanes de l’église Saint-Pierre, édifiée dans la seconde moitié du XIXe siècle par André Berthier, un émule de Viollet-le-Duc.
Mâcon Se Résumerait À Lamartine ?
Il suffit de s’engouffrer dans les ruelles du centre pour voir que la ville a beaucoup à offrir, tant par ses beautés
architecturales que par son ambiance quasi-méridionale.
La Préfecture De Saône-et-Loire Fleure Le Sud !
Comme à Lyon d’ailleurs, on teste, rue Carnot ou rue Franche, le réseau de traboules, ces passages couverts qui traversent de vieux immeubles pour passer d’une rue à l’autre et menant généralement à la Saône…
À deux pas, sur la place aux Herbes, une halte est indispensable devant l’une des plus belles demeures de Bourgogne, la Maison de Bois (1490).
Au 69 de la rue Franche, entrez sans crainte dans cette traboule. Vous passerez sous cette voûte ornée de séraphins, rendus un rien inquiétantspar l'usure du temps.
Sur Les Traces De Lamartine Dans Les Monts Du Mâconnais Nous nous engageons dans la rue Sigorgne, commerçante, qui grimpe vers les hauteurs de la ville. Un élégant édifice retient notre attention au numéro 41.
L’hôtel Senecé, siège de l’Académie de Mâcon, est un bijou du XVIIIe siècle, style Régence. Nous rencontrons Guy Fossat, l’un des membres de la vénérable institution, créée en 1805.
« Saviez-vous que Lamartine a été plusieurs fois son président ? De ce fait, l’académie, société des sciences, arts et belles lettres, possède des ressources lamartiniennes sous la forme de la totalité de ses œuvres écrites publiées…»
On n’échappe pas au poète ! « Lamartine était très attaché à Mâcon et à la Saône-et-Loire, en témoignent ses nombreux mandats politiques, renouvelés dans une période de dix-huit ans, la plupart du temps comme conseiller municipal, député de Mâcon ou conseiller général...
En tant que député, ses efforts victorieux pour faire passer le chemin de fer sur la rive droite de la Saône et obtenir une gare à Mâcon...
En tant que conseiller général, une aide du conseil général à l’asile agricole de Montbellet (à quelques kilomètres de Mâcon) pour l’instruction d’employés de fermes, garçons et filles...
Son éloge de l’agriculture, notamment dans son Discours aux jardiniers… »
C’est décidé, nous partons sur les traces de Lamartine dans les monts du Mâconnais. Guy Fossat sera notre guide.
Vue sur la Saône, le quai Lamartine et les flèches de l'église Saint-Pierre.
Le style homogène et coloré des façades des immeubles évoque le sud.
Direction Milly Route de Cluny. Nous quittons Mâcon en direction du nord-ouest pour gagner Milly, dix kilomètres plus loin.
Les maisons de pierre se blottissent autour d’une petite église du XIIe siècle, sur les versants d’une colline hérissée de vignes.
C’est dans ce bourg champêtre, 350 habitants aujourd’hui, que Lamartine passe auprès de sa mère une enfance et une adolescence heureuses.
« Ici, il découvre la campagne, escalade les collines, nage dans les rivières, vagabonde à travers prés et bois en compagnie de ses amis, fils de vignerons, explique Guy Fossat, c’est là que s’est forgée sa sensibilité, son amour de la nature. »
Sa maison d’enfance, dans un domaine viticole, est toujours là, assez simple, aux murs recouverts de lierre – son origine remonte au début duXVIIIe siècle.
Il acquiert la maison familiale en 1830 avec une cinquantaine d’hectares de vignes. Trente ans plus tard, criblé de dettes, il doit s’en séparer.
Un déchirement qui lui inspire l’un de ses plus célèbres poèmes, La Vigne et la Maison : « Puis la maison glissa sur la pente rapide / Où le tempsentasse les jours / Puis la porte à jamais se ferma sur le vide, Et l’ortie envahit les cours! »
La maison, surnommée le « Vendangeoir », est aujourd’hui la propriété de la famille Sornay qui a pris soin à ce que jamais les orties n’envahissent la cour !
« Quand il l’a léguée à notre ancêtre, Alphonse de Lamartine avait demandé à ce que notre famille préserve de génération en génération cette atmosphère romantique. Une promesse que l’on a tenue et que l’on tiendra ! », affirme Catherine Sornay.
Milly-Lamartine, ce petit village viticole du Mâconnais conserve le souvenir du bonheur qu'un enfant eut à y vivre.
Une Maison Musée Habitée Loin d’être un musée figé, la maison a l’originalité d’être habitée toute l’année par Catherine et son frère Philippe. Le domicile est resté commeau temps de Lamartine.
L’esprit des lieux est là, dans la cuisine ou la salle à manger rustique, ornée de vieux objets et de livres que Lamartine avait pris dans ses mains.
Dans le jardin, les grands cèdres que le poète avait ramenés du Liban ont grandi. « La cohabitation au quotidien avec Lamartine se passe très bien, elle est même très agréable, sourit la propriétaire.
En vivant ici, où il a écrit quelques-unes des plus belles pages de ses Méditations, on comprend très bien ce qu’il a pu ressentir, son amour viscéral pour Milly.
C’est un lieu plein de sérénité et, surtout ce paysage harmonieux – champs, vignobles – n’a quasiment pas changé. »
Elle dit que nombre de personnalités politiques sont venues discrètement chercher « l’esprit de Lamartine » ici, comme François Mitterrand.
« Les gens viennent pour le poète, découvrent l’homme politique, mais aussi, surpris, un véritable vigneron.
C’est d’ailleurs du vin de Milly qu’il déversa du haut du mont des Oliviers lors de son voyage en Orient ».
En hommage au grand homme, le village de Milly a pris officiellement le nom de Milly-Lamartine au début du XXe siècle !
Dans la maison d'enfance d'Alphonse de Lamartine, les propriétaires actuels cohabitent en toute sérénité avec le poète.
Au Château De Pierreclos Passons le village de Bussières, cher à Lamartine qui s’y rendait à pied depuis Milly pour visiter son professeur et confident l’abbé Dumont, pour gagner Pierreclos et son château.
Imposante, cette demeure fortifiée se dresse telle une vigie sur une petite colline au milieu des vignes et champs, dominant la vallée de la Petite Grosne.
La forteresse, elle aussi assidûment fréquentée par le poète (il y puisa l’inspiration pour Jocelyn), a conservé sa physionomie médiévale.
L’austérité de l’ensemble est atténuée par un superbe toit de tuiles vernissées, aux motifs savamment travaillés, qui couronne une tour.
Le château, qui veille aujourd’hui sur 8 hectares de chardonnay, était en très mauvais état il y a quelques années encore, laissé sans entretien depuis la fin du XIXe siècle.
Il a été patiemment relevé par les Pidault, une famille de viticulteurs qui a racheté le château en 1989 pour en faire un domaine viticole.
Dans ses caves voûtées, on déguste aujourd’hui du pouilly-fuissé. Après la dégustation, prenez la sortie du village de Pierreclos, pour franchir le col des Enceints.
Il culmine modestement à 529 mètres, mais le panorama y est splendide sur les douces collines du Mâconnais et la vallée de la Saône...
« Il y aurait de quoi regarder tout le jour devant ce panorama de Dieu », écrivait Lamartine !
Le château de Pierreclos a conservé son allure fortifiée. La littérature a gardé trace de son passé mouvementé.
Il est aujourd'hui totalement pacifié, propriété d'une famille de vignerons qui y a aménagé des chambres d'hôtes de charme.
Le château de Saint Point, version gothique troubadour Lamartine reçoit de son père, en cadeau de mariage, le château de Saint-Point et s’y installe dans les années 1820.
Péristyle gothique, porche à colonnette, donjon moyenâgeux… Le château, dévasté à la Révolution, a été fortement remanié par le poète dans un extravagantstyle gothique troubadour anglo-saxon.
Sa femme Mary-Ann, anglaise, est pour beaucoup dans ce choix décoratif qui confère à l’ensemble une allure de forteresse pour décor de théâtre.
Dominant un paisible vallon verdoyant où paissent les charolaises, le château, labellisé Maisons des illustres, est privé mais se visite aux beaux jours.
Il est depuis 2006 la propriété de Philippe Mignot, maire de Saint-Point, pas spécialement amateur de Lamartine au départ.
Au fil du temps, à force de vivre dans ses murs au quotidien, il s’attache au personnage et anime lui-même des visites guidées érudites, dans l’intimité du poète.
Les fantômes lamartiniens semblent encore y être présents à travers le mobilier et les objets du salon, de la salle à manger ou encore du cabinet de travail quasi monacal.
Le gentleman-farmer, qui avait vanté le village à travers le roman Le Tailleur de pierres de Saint-Point en 1851, souhaita reposer ici.
Son tombeau et celui des membres de sa famille se trouvent dans une petite chapelle néogothique bordant le parc du château. Jouxtant le château, un vieux cimetière, où s’élève une chapelle romane, émouvante de simplicité, abrite deux panneaux peints par la femme de Lamartine.
Une touche déjà plus "beaujolaise" pour ce château de plaisance de Saint-Point où vécut Alphonse de Lamartine à partir de 1823.
Le château, demeure privée mais ouverte à la visite, a reçu en 2011 le label Maison des illustres.
Y sont conservées des objets personnels, des oeuvres originales, sa correspondance...
Au Château De Monceau À Prissé Nous voici à Prissé. Impossible de manquer le joyau du village : le château de Monceau étire sa longue façade flanquée de deux pavillons, à flanc de colline.
Édifié en 1648, le château revint à Lamartine, par héritage de sa tante. Le poète, qui veut fuir Saint-Point où sa fille Julia a été inhumée, y élitmême domicile en 1834.
Il y produit du vin, reçoit de prestigieux visiteurs, tel Franz List. Dans les vignes, juste à la limite du parc du château, se niche un petit pavillon octogonal.
C’est son « pavillon de la Solitude », qu’il a lui-même fait construire.
C’est dans l’austérité boisée de ce lieu, dans cette retraite, qu’il a écrit une grande partie de son Voyage en Orient et de son Histoire des Girondins.
Plus de cent cinquante ans plus tard, tout semble toujours en place. « De la petite pièce ainsi surélevée, on découvre un paysage magnifique sur le vignoble, les monts et les roches du Mâconnais, vante Guy Fossat, de l’Académie de Mâcon, propriétaire du pavillon.
En ce lieu discret Lamartine faisait peut-être fusionner son attachement à ce terroir avec ses souvenirs personnels, et avec ses réflexions philosophiques et sociales qui visaient l’universel.
Chacun peut y imaginer le personnage, ses inquiétudes ou ses rêves. L’histoire rejoint la légende. »
Le château de Monceau est aujourd’hui une maison de vacances pour personnes âgées.
Le château de Monceau, à Prissé, accueillit un Alphonse de Lamartine
dévasté par la mort de sa jeune fille Julia, ne supportant plus de vivre
au château de Saint-Point où elle était enterrée.
Dans le confort de ce château, il recevait ses amis, comme lui écrivains : Honoré de Balzac, George Sand, Eugène Sue...
La Forteresse De Berzé-le-Châtel Trois murs d’enceinte, onze tours, deux donjons… À Berzé-le-Châtel, le décor est encore plus grandiose...
Ici s’élève une puissante forteresse édifiée à partir du XIIIe siècle pour protéger l’abbaye de Cluny.
Pour Lamartine, cette vigie bourguignonne constituait un repère dans le
paysage : « Les tourelles d’un vieux château gothique, appelé le château
de Berzé, qui était comme la borne du pays [...]. L’œil ne pouvait s’en
détacher […].
Cette vue avait la gravité de l’histoire. » À deux pas, à
Berzé-la-Ville, sur un éperon dominant les ondulations du vignoble
mâconnais, se dresse un petit bijou méconnu : la chapelle des
Moines, faisant partie d’un prieuré construit au XIIe siècle par Hugues de Semur (1024-1109), sixième abbé de Cluny.
C’était son refuge, loin de l’abbaye-mère. Après la Révolution, le sanctuaire
roman servit de grange. C’est en 1887 que l’on a découvert par le plus
grand des hasards les peintures murales ornant le chœur, masquées d’un
badigeon de chaux.
Aujourd’hui, ces fresques colorées, influencées par les arts byzantin
et romain, sont les seules aussi bien conservées de la région et
constituent un précieux témoignage...
Elles nous donnent une idée du décor peint disparu de l’église abbatiale de Cluny III.
On y admire notamment, dans l’abside, un grand Christ en majesté dans sa
mandorle, les douze apôtres, les martyrs saint Blaise et saint Vincent
et une quarantaine de personnages...
C’est probablement le plus grand ensemble de fresques romanes en Bourgogne.
La restauration et l'entretien des lieux lamartiniens entretiennent le souvenir de l'homme de lettres.
Ici, une dépendance du château de Monceau, à droite de la chapelle.
pierre (un biface taillé en « feuille de laurier »)...
A donné son nom à une phase du Paléolithique supérieur : le Solutréen.
Au pied de la roche, des fouilles ont mis à jour en 1866 un incroyable
ossuaire d’animaux – le « Cros du charnier » - prouvant que le site
devait être un haut lieu de chasse de 35 000 à 10 000 ans av. J.-C.
Les troupeaux de chevaux sauvages, aurochs, rennes ou cerfs, n’étaient pas
précipités par les chasseurs depuis le sommet de Solutré, contrairement à
ce que laisse entendre une légende tenace...
Mais ils devaient être piégés au pied du rocher durant leur migration saisonnière alors qu’ils fuyaient les crues de la Saône.
Pour tout comprendre, le Musée de Préhistoire, bâti discrètement dans
les entrailles de la Roche, et récemment réhabilité, présente une
très riche collection archéologique.
De Retour Vers Mâcon Sur la route du retour vers Mâcon, on ne peut qu’être aimanté par le
village Solutré-Pouilly et la silhouette emblématique qui le surplombe
: la roche de Solutré.
Classé Grand Site de France depuis 2013, cet escarpement de calcaire est reconnaissable à sa forme de navire..
« Les éperons calcaires de Solutré et de Vergisson donnent un élan imprévu au paysage si sage des environs de Mâcon.
Comme si de grands navires pétrifiés s’étaient échoués sur l’océan des vignes », écrivait Lamartine.
Qu’elle a l’air haute, cette falaise ! Rassurez-vous, malgré une pente
assez raide, son ascension est relativement aisée (et rapide, comptez 30
minutes).
La récompense est au sommet, à 493 mètres de hauteur : un panorama
grandiose vous attend, dévoilant la roche de Vergisson, les monts de
Pouilly, la plaine de la Saône...
La Bresse, le Jura - et même, par temps clair, le massif du MontBlanc !
« François Mitterrand, dont la belle famille était originaire de Cluny, a certes beaucoup contribué à la notoriété de la roche.
Mais c’est un lieu qui a toujours captivé les hommes, par sa forme
insolite au milieu du paysage, sa richesse naturelle et son histoire,
explique Stéphanie Beaussier, gestionnaire du Grand Site de Solutré.
C’est un site archéologique majeur qui a été un lieu défensif au Moyen Âge – le sommet était couronné jusqu’au XVe siècle d’une forteresse médiévale commandant la région.
Née à l’ère tertiaire lors de l’effondrement de la plaine de la Bresse,
consécutif au soulèvement alpin, la roche fait travailler l’imaginaire :
ce sont plusieurs millions d’années qui nous contemplent !
C’est un calcaire composé de récifs coralliens fossilisés, tels que
ceux qu’on trouve aujourd’hui dans les mers chaudes. Imaginez que
Solutré, il y a des millions d’années, était entouré par la mer !
»La célèbre roche éclipserait presque la beauté du village de
Solutré-Pouilly en lui-même, lové, magnifique, au sud. Ses
ruelles pentues s’orchestrent autour de sa petite église romane dédiée à
Saint-Pierre.
Avec ses lavoirs, ses puits à étages, le bourg, 400 habitants, a
conservé tout son cachet bourguignon. Vous y découvrirez un nombre très
important de belles demeures traditionnelles de vignerons, avec galerie
typiquement mâconnaises et caves profondes.
En empruntant les routes serpentant dans le vignoble, vous
admirerez d’adorables petits hameaux, telle la Grange-aux-Bois et son
ancien prieuré du XIIe siècle. Sur le versant de Pouilly, véritable petit village en soi avec sa chapelle, un élégant manoir à tourelle du XVe siècle s’élève au milieu des vignes.
Vous pourrez faire halte dans l’une des nombreuses caves qui jalonnent les
lieux. Car, l’autre joyau de Solutré-Pouilly, c’est bien son terroir.
Sur ces terres argilo-calcaires, s’est épanoui le cépage chardonnay qui a
donné naissance au fameux pouilly-fuissé, l’un des grands vins blancs de
Bourgogne.
L'abbaye de Cluny fondée en 910. Le clocher de l'Eau bénite de Cluny III (XIIe siècle), les bâtiments abbatiaux et le cloître du XVIIIe siècle.
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écrivain
Spécial Vin - Millésime 2017
D'abord militaire, il embrassa la vie monastique à Condat dans le Jura avant d'être élu évêque de Besançon.
Mais dès qu'il
le put, il résilia cette charge pour rejoindre la solitude.
Saint-Claude-39200.
- Illustration: musée de l'Image , Epinal
...Claude, abbé de Saint-Oyend-de-Joux, administre cette abbaye durant près de 50
ans, du milieu du VIIe siècle (vers 650) jusqu’à la fin du VIIe siècle
(vers 695).
Il est revêtu 7 ans de la dignité épiscopale, sans doute
d’évêque claustral.
De son administration, nous savons qu’il cherche à subvenir aux besoins croissants de son abbaye et qu’il contribue à son
développement et à son rayonnement.
L’histoire apporte peu de certitude sur la vie et la personne de saint Claude.
La tradition veut qu'il soit né à Salins d'une famille gallo-romaine et qu'il ait été évêque de Besançon.
Cet homme, qui de son vivant mène une vie humble et rigoureuse, va connaître après sa mort une "renaissance" prestigieuse.
En effet, 500 ans après sa mort, grâce à la conservation intacte de son corps, de nombreux pèlerins accourent vers l’abbaye où les miracles se multiplient...
Dans le Jura, vers 703, saint Claude, qui fut, croit-on, évêque et abbé du monastère de Condat.
Martyrologe romain