Dessins monumentaux à l’Encre qui combinent des Paysages réels et imaginaires par Olivia Kemp.
L’artiste britannique Olivia Kemp réalise des dessins à grande échelle qui combinent des études d’observation réalisées en Norvège, en Italie et enÉcosse avec des lieux fantastiques qui n’existent que dans son imagination. Ses œuvres à l’encre contiennent des villages denses de maisons dans les arbres qui serpentent à l’intérieur des forêts et des cabanes en rondinséparpillées à travers des îles qui apparaissant isolée de la civilisation moderne. « Je dessine pour donner un sens au paysage mais aussi pour le construire etle remodeler », explique Kemp. « Je construis des mondes et des lieux imaginaires qui naissent d’un besoin d’interpréter les sites que j’ai connus, en les développant et en les remodelant sur une page. Cela englobe tout, depuis les visions d’un paysage grandiose jusqu’aux détails de la terre, des plantes et des créatures qui peuvent l’habiter.« Lors de la création de ses œuvres méticuleuses, Kemp note qu’elle tombe souvent dans un état de transe, le résultat final la surprenant elle-même. De nouvelles œuvres, dont ‘Archipelago‘ de 2 mètres de long .
Cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle La cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle est une cathédrale située dans le centre historique de la ville de Saint-Jacques-de-Compostelle...But de l'un des plus grands pèlerinages de l'Europe médiévale. Wikipédia
Sur le chemin de Compostelle, d'Aumont-Aubrac à Nasbinals. Etape redoutable, étape redoutée... Témoignage. Dans les pas d'un pélerin.
Les Plateaux D'Aubrac
Dans l'Aubrac, chaos granitique parcouru par la Folle...Le plateau de l’Aubrac. Voici l’étape que l’on redoute mais que l’on espère toujours ! «Dans ces lieux d’horreur et de vaste solitude, les jacquets souffriront mille morts», avertissait Aymeri Picaud dans son guide, au XIIe siècle. Depuis près de mille ans, les récits des pèlerins ont en fait un véritable mythe. Aujourd’hui encore, lorsque l’on demande aux marcheurs l’étape qui les a le plus marqués, ils citent bien souvent l’Aubrac… À partir du gros bourg d’Aumont-Aubrac, recroquevillé au pied du plateau,le GR65 chemine durant de longs kilomètres à travers des forêts de pinsque l’on a déjà longuement côtoyées les jours précédents…Il faudra attendre le carrefour des Quatre-Chemins, quelques kilomètres plus loin, pour avoir l’impression de se lancer dans l’aventure. Ici, une dernière halte s’impose «Chez Régine», bistrot-institution, ultime oasis avant d’attaquer le désert de l’Aubrac. Sur les hauts-plateaux de l'Aubrac... «Alors, on va dans la pampa ?», lance, moqueur, un paysan du coin à des marcheurs. Le chemin s’élève ensuite vers les prairies. Nous empruntons les drailles, ces sentes bordées de murets de pierres sèchestracées au cours des siècles par les troupeaux de moutons, venant paîtrependant l’estive. Aujourd’hui, vaches et taureaux aubrac les ont remplacés, matant de leur regard andalou – «de grands yeux charbonneux de mauvaise femme», disait l’écrivain Henri Pourrat – les improbables visiteurs. Les kilomètres qui vont suivre seront beaux mais désolés, solitaires, hostiles. Les étés sont brefs, les hivers rudes et longs sur cette grande table basaltique de l’Aubrac, qui s’étire sur quarante kilomètres et découpée en montagnes. Bientôt, il n’y aura plus aucun arbre à l’horizon, mais une prairie infinie, à l’herbe jaunie balayée par les vents. Les clôtures se confondent avec les roches et, quand le brouillard s’en mêle, les chaos granitiques deviennent fantomatiques, réveillent les légendes.
Surtout, ne quittez pas le chemin sur la ligne de crête… si le brouillard persiste, nous glissait la veille l’hôtelier.
Jadis, les pèlerins devaient ici se garder des loups – quelques-uns ont été aperçus récemment, venant d’Italie et rejoignant probablement les Pyrénées... Des aubergistes malhonnêtes, des bandits prêts à détrousser ceux qui s’égaraient dans la nuit, le brouillard ou la neige. Pélerins Sur Les Routes De L'Aubrac. Ici, À Saint-Chély-d'Aubrac... Le marcheur ne compte plus les kilomètres. Son regard cherche à s’accrocher à quelque chose. En vain. Les hameaux sont rares et seuls quelques burons rappellent la présence de l’homme. L’immensité saisit la gorge. Un «morceau de continent chauve», écrivait Julien Gracq. Mais le paysage est splendide. Impossible de s’en lasser. Julien Gracq, encore : « Sur ces hauts plateaux déployés où la pesanteur semble se réduire comme sur une mer de la Lune, un vertige horizontal se déclenche en moi qui, comme l’autre à tomber, m’incite à courir, à perte de vue, à perdre haleine.»
Sur cette grande table basaltique de l’Aubrac, l’immensité est saisissante. Un «morceau de continent chauve», disait Julien Gracq, mais les paysages sont splendides.
Georges Brassens, né à Sète le 22 octobre 1921 et mort à Saint-Gély-du-Fesc le 29 octobre 1981, est un poète auteur-compositeur-interprète français. Il met en musique et interprète, en s'accompagnant à la guitare, plus d'une centaine de ses poèmes. Outre ses propres textes, il met également en musique des poèmes de François Villon, Paul Verlaine, Paul Fort ou encore Louis Aragon. Il reçoit le Grand prix de poésie de l'Académie française en 1967.
Il enregistre quatorze albums de 1952 à 1976. Auteur de chansons populaires françaises, les plus connues sont : Le Gorille, Les Copains d'abord, Chanson pour l'Auvergnat, Les Amoureux des bancs publics, La Mauvaise Réputation, Je me suis fait tout petit, Les Trompettes de la renommée, Supplique pour être enterré à la plage de Sète, La Non-Demande en mariage... Georges Brassens est né dans un quartier populaire du port de Cette (le nom de la ville n'est orthographié Sète qu'en 1928 ; un changement d'orthographe qu'il évoque dans la chanson Jeanne Martin). Dans la maison familiale[note 1] il est entouré de sa mère Elvira († 1962 de son père Jean-Louis († 1965), de sa demi-sœur Simone Comte (1912-1994), née du premier mariage de sa mère, et de ses grands-parents paternels, Jules et Marguerite.
Sa mère, dont les parents sont originaires de Marsico Nuovo dans la région de Basilicate en Italie du Sud, est une catholique d'une grande dévotion. Veuve de guerre, Elvira épouse Jean-Louis Brassens en 1919, un entrepreneur de maçonnerie. Le père de Georges est un homme paisible, généreux, libre-penseur, anticlérical et doté d'une grande indépendance d'esprit. Deux caractères très différents, qu'une chose réunit : le goût de la chanson. D'ailleurs, tout le monde chante à la maison. Sur le phonographe : les disques de Mireille, Jean Nohain, Tino Rossi ou Ray Ventura et ses Collégiens.
Selon le souhait de sa mère, Georges commence sa scolarité, à l'âge de 4 ans, dans l'institution catholique des sœurs de Saint-Vincent. Il en sort deux ans après pour entrer à l'école communale, selon le désir de son père. À 12 ans, il entre au collège . Georges est loin d'être un élève studieux. Ses amis le décrivent comme plutôt rêveur en classe. Mais, après l'école, il préfère les jeux, les bagarres, les bains de mer et les vacances. Afin que son carnet de notes soit meilleur, sa mère lui refuse des cours de musique. Il ignorera donc tout du solfège, mais cela ne l'empêche pas de griffonner des chansonnettes sur ses premiers poèmes.
Alphonse Bonnaf ]En 1936, il s'ouvre à la poésie grâce à son professeur de français, Alphonse Bonnafé, alias « le boxeur ». L'adolescent s'enhardit à lui soumettre quelques-uns de ses bouts rimés. Loin de le décourager, l'enseignant lui conseille plus de rigueur et l'intéresse à la technique de versification et à l'approche de la rime. À la poésie et à la chanson populaire s'ajoute sa passion pour les rythmes nouveaux venus d'Amérique qu'il écoute à la TSF : le jazz. En France, Charles Trenet conjugue tout ce qu'il aime. Il sera un modèle.
« On était des brutes, on s'est mis à aimer [les] poètes. Et puis, grâce à ce prof, je me suis ouvert à quelque chose de grand. Alors, j'ai voulu devenir poète...
Son intérêt croissant pour la poésie ne lui ôte pas le goût pour les « quatre cents coups ». À 16 ans, au printemps 1938, il se trouve mêlé à une fâcheuse aventure. Dans le but de se faire de l'argent de poche, la bande de copains dont il fait partie commet quelques larcins. Par facilité, les proches en sont les principales victimes. Georges, de son côté, subtilise bague et bracelet de sa sœur. Ces cambriolages répétés mettent la ville en émoi. Lorsque la police arrête enfin les coupables, l'affaire fait scandale. Indulgent, Jean-Louis Brassens ne lui adresse aucun reproche quand il va le chercher au poste de police. Pour saluer l'attitude de son père, il en fera une chanson : Les Quatre Bacheliers. « Mais je sais qu'un enfant perdu a de la chance quand il a, sans vergogne, un père de ce tonneau-là ». Par égard pour son père, il ne la chantera qu'après sa mort.
« Je crois qu'il m'a donné là une leçon qui m'a aidé à me concevoir moi-même : j'ai alors essayé de conquérir ma propre estime. J'ai tenté, avec mes petits moyens, d'égaler mon père. Je dis bien tenté
Pour sa part, cette mésaventure se solde, en 1939, par une condamnation d'emprisonnement avec sursis . Il ne retournera pas au collège. Il passe l'été reclus dans la maison (il se laisse pousser la moustache). Le 3 septembre, la guerre contre l'Allemagne est déclarée. Il pourrait devenir maçon auprès de son père, mais, peine perdue, il ne se satisfait pas de cette perspective. Il persuade ses parents de le laisser tenter sa chance à Paris et partir de Sète où sa réputation est ternie suite à cette histoire. En février 1940, Georges est hébergé, comme convenu avec ses parents, chez sa tante Antoinette Dagrosa, dans le XIVe arrondissement[note Chez elle, il y a un piano. Il en profitera pour maîtriser l'instrument à l'aide d'une méthode, malgré sa méconnaissance du solfège. Pour ne pas vivre à ses dépens, comme promis, il recherche du travail. Il obtient celui de manœuvre dans un atelier des usines Renault. Cela ne durera pas ; le 3 juin, Paris et sa région sont bombardés et l'usine de Billancourt est touchée. Le 14, l'armée allemande entre dans la capitale. C'est l'exode. Georges retourne dans sa ville natale. L'été passé, certain que son avenir n'est pas là, il revient chez sa tante, dans un Paris occupé par la Wehrmacht. Tout travail profitant maintenant à l'occupant, il n'est plus question d'en rechercher.
Georges passe ses journées à la bibliothèque municipale du quartier. Conscient de ses lacunes en matière de poésie, il apprend la versification et lit Villon, Baudelaire, Verlaine, Hugo et tant d'autres. Il acquiert ainsi une grande culture littéraire qui le pousse à écrire ses premiers recueils de poésie : Les Couleurs vagues, Des coups d'épée dans l'eau, annonçant le style des chansons à venir et À la venvole où son anarchisme se fait jour. Ce dernier est publié en 1942, grâce à l'argent de ses proches : ses amis, sa tante et même une amie de celle-ci, une couturière nommée Jeanne Le Bonniec, qui apprécie beaucoup ses chansons (elle épousera en juin Marcel Planche, peintre en carrosserie).
En février 1943, l'Allemagne nazie impose au gouvernement de Vichy la mise en place d'un service du travail obligatoire (STO). Georges, 22 ans, est convoqué à la mairie du XIVe arrondissement où il reçoit sa feuille de route. De sévères mesures de représailles sont prévues pour les réfractaires. Le 8 mars, il se trouve gare de l'Est pour se rendre en Allemagne, vers le camp de travailleurs de Basdorf, près de Berlin. Là-bas, il travaille dans la manufacture de moteurs d'avion BMW.
On le voit souvent plongé dans des bouquins ou écrivant des chansons, qui divertissent ses compagnons, et la suite d'un roman commencé à Paris, Lalie Kakamou. Il lie des amitiés, auxquelles il restera fidèle tout au long de sa vie – notamment avec André Larue, René Iskin et, plus particulièrement, Pierre Onténiente, le bibliothécaire à qui il emprunte régulièrement des livres.
En mars 1944, Georges Brassens bénéficie d'une permission de quinze jours C'est une aubaine à saisir : il ne retournera pas en Allemagne.
À Paris, il lui faut trouver une cachette car il est impossible de passer à travers les filets de la Gestapo en restant chez la tante Antoinette. Jeanne Planche, de trente ans son aînée, accepte d'héberger ce neveu encombrant. Avec son mari Marcel, elle habite une maison extrêmement modeste au 9, impasse Florimont. Georges s'y réfugie le 21 mars 1944, en attendant la fin de la guerre. On se lave à l'eau froide, il n'y a ni gaz, ni électricité (donc pas de radio), ni le tout-à-l'égout. Dans la petite cour, une vraie ménagerie : chiens, chats, canaris, tortues, buse... et la fameuse cane qu'il célèbrera dans une chanson. Il est loin de se douter qu'il y restera vingt-deux ans.
Dans ce cocon — il se lève à 5 heures du matin et se couche avec le soleil (rythme qu'il gardera la majeure partie de sa vie) —, il poursuit l'écriture de son roman et compose des chansons en s'accompagnant d'un vieux banjo.
« J'y étais bien, et j'ai gardé, depuis, un sens de l'inconfort tout à fait exceptionne
Cinq mois plus tard, le 25 août, c'est la libération de Paris. La liberté soudainement retrouvée modifie peu ses habitudes. Avec leur consentement, il se fixe à demeure chez les Planche. Sa carte de bibliothèque récupérée, Brassens reprend son apprentissage de la poésie et s'adonne à nouveau à la littérature.
La fin de la guerre, signée le 8 mai 1945, marque le retour à Paris des copains de Basdorf. Avec ses amis retrouvés, Brassens projette la création d'un journal à tendance anarchiste, Le Cri des gueux. Après la sortie du premier numéro, faute de financement suffisant, le projet tourne court.
Parallèlement, il monte, avec Émile Miramont (un copain sétois) et André Larue (rencontré à Basdorf), le « Parti préhistorique » qui vise surtout à tourner en dérision les autres partis politiques et qui préconise un retour à un mode de vie plus simple. Ce parti ne verra jamais le jour, suite à l'abandon de Miramont
Avec l'aide financière de Jeanne, il achète la guitare d'un ami. Elle lui sera volée
En 1946, il hérite du piano de sa tante Antoinette, morte en juillet. Cette année-là, il ressent ses premiers maux de reins accompagnés de crises de coliques néphrétiques.
En 1946, il se lie avec des militants anarchistes (notamment avec le peintre Marcel Renot et le poète Armand Robin) et lit Mikhaïl Bakounine, Pierre-Joseph Proudhon et Pierre Kropotkine. Ces lectures et ces rencontres le conduisent à s'impliquer dans le mouvement et écrire quelques chroniques dans le journal de la Fédération anarchiste, Le Libertaire (aujourd'hui Le Monde libertaire), sous les pseudonymes de Gilles Colin ou Geo Cédille. Il y exerce également un double emploi non rémunéré de secrétaire de rédaction et de correcteur. Ses articles sont virulents, teintés d'humour noir, envers tout ce qui porte atteinte aux libertés individuelles. La violence de sa prose ne fait pas l'unanimité auprès de ses collègues.
Il collabore également périodiquement au bulletin de la CNT
En juin 1947, il quitte la Fédération en gardant intacte sa sympathie pour les anarchistes (plus tard, Brassens ira régulièrement se produire bénévolement dans les galas organisés par Le Monde libertaire).
Son roman achevé en automne est publié à compte d'auteur. Lalie Kakamou est devenu La Lune écoute aux portes. Estampillé NRF, la couverture plagie, par provocation, celles de la maison Gallimard. Brassens adresse une lettre à l'éditeur concerné pour signaler cette facétie. Contre toute attente, il n'y aura aucune réaction
Pour ne pas attiser la jalousie de Jeanne, Georges a vécu des amourettes clandestines. Il y eut en particulier Jo, 17 ans (juin 1945 – août 1946). Une relation tumultueuse qui lui inspira peut-être quelques chansons : Une jolie fleur, P... de toi et, en partie, Le Mauvais Sujet repenti (modification de Souvenir de parvenue déjà écrite à Basdorf.)
En 1947, il rencontre Joha Heiman (1911-1999, morte dix-huit ans après lui et enterrée avec lui). Originaire d'Estonie, elle est son aînée de neuf ans – affectueusement, il l'appelle « Püppchen », petite poupée en allemand, mais ils l'orthographieront tous les deux « Pupchen » (c'est le nom gravé sur leur tombeDésormais, on ne lui connaîtra pas d'autres conquêtes féminines. Ils ne se marieront jamais ni ne cohabiteront. Il lui écrira J'ai rendez-vous avec vous, Je me suis fait tout petit (devant une poupée), Saturne, La Non-demande en mariage et Rien à jeter.
La maison de Jeanne, impasse Florimont, est toute petite. Pour vivre comme il l'entend, il jette son dévolu, en 1958, sur le moulin de La Bonde, au bord du Ru de Gally, à l'extérieur du village de Crespières, dans les Yvelines. Il s'y rend souvent pour, entre autres, y honorer grandement l'amitié des copains d'enfance : Victor Laville, Émile Miramont, Henri Colpi, Roger Thérond ; de ceux de Basdorf : René Iskin, André Larue ; des anars du Libertaire ; des amis du monde de la chanson et du spectacle : Marcel Amont, Guy Béart, Georges Moustaki, Jacques Brel, Pierre Louki, Jean Bertola, Boby Lapointe, Lino Ventura, Raymond Devos, Jean-Pierre Chabrol, Bourvil (en voisin), Fred Mella (soliste des Compagnons de la chanson) et bien d'autres. Fidèles, jusqu'à la fin. Seule Jeanne refusera de venir au moulin.
Dorénavant, il cesse de se produire dans les cabarets pour alterner les tours de chant entre Bobino et l'Olympia. Il poursuit ses tournées à l'étranger (1958 : Suisse, Rome, 1959 : Belgique, Afrique du Nord, 1961 : Québec,
Ses talents de poète et de musicien sont arrivés à maturité. De nombreuses chansons sont déjà écrites. Pratiquement toutes celles de cette époque qu'il choisira d'enregistrer deviendront célèbres, comme Le Parapluie, La Chasse aux papillons, J'ai rendez-vous avec vous, Brave Margot, Le Gorille, Il n'y a pas d'amour heureux.
La personnalité de Brassens a déjà ses traits définitifs : la dégaine d'ours mal léché, la pipe et les moustaches, le verbe libre, imagé et frondeur et pourtant étroitement soumis au carcan d'une métrique et d'un classicisme scrupuleux, le goût des tournures anciennes, le culte des copains et le besoin de solitude, une culture littéraire et chansonnière pointue, un vieux fond libertaire, hors de toute doctrine établie, mais étayé par un individualisme aigu, un antimilitarisme viscéral, un anticléricalisme profond et un mépris total du confort, de l'argent et de la considération. Il ne changera plus. <<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<
Il meurt dans la nuit du jeudi 29 octobre 1981, à 23 h 15. Georges Brassens est inhumé à Sète, le matin du samedi 31, dans le caveau familial dont la pierre tombale porte une croix, au cimetière Le Py[note 28]. Le choc de sa mort est immense dans toute la France. En ouverture du journal télévisé du 30 octobre[22], sur Antenne 2, Patrick Poivre d'Arvor, visiblement ému, déclare :
« On est là, tout bête, à 20 ans, à 40, à 60... On a perdu un oncle. »
Joha Heiman mourra le 19 décembre 1999 et sera enterrée à ses côtés.
Lui qui avait comme modèle de réussite Paul Misraki, parce qu'il était chanté partout sans être connu du grand public, ne se doutait pas qu'un jour il accéderait à la renommée internationale. On lui a consacré aujourd'hui plus de cinquante thèses, on le chante partout : au Japon, en Russie, en Amérique du Nord, en Italie, en Espagne, etc. Au total, il est traduit dans une vingtaine de langues ************ Exécution de 27 otages dont Guy Môquetça c'est passé un 22, octobreça c'est passé un 22, octobre
Le mercredi 22 octobre 1941, à Châteaubriant, en Bretagne, les Allemands fusillent 27 détenus (dont Guy Môquet) en riposte à l'assassinat du commandant allemand de Nantes, le Feldkommandant Fritz Holtz.
Celui-ci a été abattu deux jours plus tôt, le 20 octobre, en plein centre de Nantes, par un militant communiste, Gilbert Brustlein, qui a aussi participé les jours précédents au déraillement d'un train de permissionnaires allemands. Le 21 octobre, à Bordeaux, c'était au tour d'un conseiller militaire allemand, Hans Reimers, d'être abattu par un autre résistant communiste, Pierre Rebière. Compromission de Vichy
Les auteurs de ces attentats ont agi sur ordre du parti communiste clandestin, entré en résistance après l'invasion de l'URSS par la Wehrmacht le 22 juin 1941. Sans succès, les Allemands offrent 15 millions de francs à toute personne qui leur fournirait des renseignements sur eux.
À l'hôtel Majestic de Paris, le général Otto von Stülpnagel, chef de l'administration militaire d'occupation, décide aussitôt de faire exécuter 50 otages pour l'attentat de Nantes et autant pour celui de Bordeaux en application de l'ordonnance du 28 septembre, dite «code des otages».
Le général, qui a déjà fait exécuter 15 otages le mois précédent, choisit 27 noms sur une liste de 61 détenus du camp d'internement de Choisel-Châteaubriant. La liste lui a été fournie par les services du secrétaire d'État à l'Intérieur Pierre Pucheu, collaborateur du maréchal Pétain à Vichy. Pierre Pucheu lui-même aurait fait un pré-tri en sélectionnant les internés communistes jugés par lui «particulièrement dangereux» !
Notons que Pierre Pucheu sera condamné à mort et fusillé à Alger le 26 octobre 1943 par le gouvernement provisoire du général de Gaulle, en raison de sa collaboration avec l'ennemi. Notons aussi que le maréchal Pétain, révulsé par l'affaire, propose d'aller lui-même se livrer en échange des otages mais il en est promptement dissuadé par son entourage. Il se contente de recommander aux Français de dénoncer les meurtriers et interdit aux préfets de participer dorénavant à l'établissement des listes d'otages. Drame dans la carrière
Le 22 octobre, en début d'après-midi, les gardes allemands assistés d'un lieutenant français procèdent à l'appel des otages dans les baraques du camp de Choisel-Châteaubriant.
Les futures victimes ont 30 minutes pour écrire une dernière lettre à leurs proches. Après quoi, chantant la Marseillaise avec leurs camarades de détention, ils montent dans les camions qui vont les transporter à la carrière de la Sablière, à deux kilomètres du camp.
Ils refusent de se faire bander les yeux. Face aux 90 SS du peloton d'exécution, 9 poteaux. Trois salves. Les victimes meurent en chantant jusqu'au bout la Marseillaise. Parmi elles, des militants connus comme Jean-Pierre Timbaud et Charles Michels, d'autres qui le sont moins, comme Huynh Khuong An (29 ans), professeur de français d'origine vietnamienne, et Guy Môquet (17 ans). Guy Môquet, récupéré par la propagande
Le père de Guy Môquet, député communiste, a été interné en octobre 1939 en Algérie en raison de son soutien au pacte Hitler-Staline.
Son fils, élève au lycée Carnot, à Paris, s'engage activement dans les Jeunesses communistes. Pendant l'Occupation, durant l'été 1940, il distribue des tracts qui dénoncent le régime parlementaire d'avant-guerre : « Des magnats d'industrie (Schneider, de Wendel, Michelin, Mercier [...]), tous, qu'ils soient juifs, catholiques, protestants ou francs-maçons, par esprit de lucre, par haine de la classe ouvrière, ont trahi notre pays et l'ont contraint à subir l'occupation étrangère».
Il est arrêté le 13 octobre 1940 lors d'une distribution de tracts à la Gare de l'Est par trois policiers français dans le cadre du décret-loi Daladier du 26 septembre 1939 interdisant la propagande communiste contre l'effort de guerre (juste après l'ouverture des hostilités contre l'Allemagne).
Dans les années qui vont suivre, le Parti communiste exploitera la mort de l'innocent Guy Môquet et de ses camarades pour faire oublier son retard à s'engager dans le combat contre l'occupant.
Cette récupération laisse dans l'oubli nombre de jeunes Français de toutes obédiences qui sont tombés les armes à la main dès les premiers mois de l'Occupation. La mémoire est due à toutes les victimes. Gaullistes et résistants
Pour faire le compte, Otto von Stülpnagel ordonne de fusiller également le même jour 16 otages nantais sur le champ de tir du Bêle, près de Nantes, et 5 otages au mont Valérien, près de Paris.
Parmi eux, d'authentiques résistants : André Le Moal (17 ans) et d'autres gaullistes de vingt ans ou moins (Jean-Pierre Glou, Frédéric Creusé, Jean Grolleau, Jean Platiau, Maurice Allano...) dont les noms ont été oubliés. En tout sont fusillés 31 communistes et 17 non-communistes, y compris les martyrs de Châteaubriant.
En répression de l'attentat de Bordeaux, le commandant militaire allemand ordonne par ailleurs d'exécuter 51 détenus bordelais. Ces derniers sont fusillés les 23 et 24 octobre au camp de Souges, près de la métropole aquitaine. ********** La journée mondiale du bégaiement est l'occasion d'une prise de conscience par les non bégayants, des difficultés relationnelles qu'entraine cette infirmité... 1% de la population mondiale bégaierait, selon les estimations, soit environ 60 millions de personnes... Moqueries des camarades de classe, pression des parents ne comprenant pas... Le bégaiement est sans doute encore plus terrible chez l'enfant que chez l'adulte.
"Ça ne veut pas dire que tout le monde doit bégayer en signe de solidarité... Ni se foutre accessoirement de la gueule de bègues. Parce que si vous vous foutez de la gueule des malades atteints du sida le 1er décembre, personne ne vous trouvera drôle... Ben c'est pareil pour les bègues *********** .1811 Naissance de Franz Liszt Franz Liszt est un compositeur et pianiste hongrois né à Raiding (aujourd'hui en Autriche) Il est le père du piano moderne et du récital (le concert). *********** 1895 Accident de la gare Montparnasse
L'accident de la gare Montparnasse a eu lieu à la gare de Paris-Montparnasse, lors de l'arrivée du train express no 56 desservant la ligne Granville - Paris. S'il ne provoqua qu'un nombre réduit de victimes, son caractère spectaculaire en fit un des accidents ferroviaires les plus connus de l'histoire des chemins de fer français *********** 1906 Mort de Paul Cézanne, peintre français Paul Cézanne, né le 19 janvier 1839 à Aix-en-Provence, est un peintre français, membre du mouvement impressionniste, considéré comme le précurseur du cubisme.
D'un tempérament fougueux et irascible, le « solitaire d'Aix » n'a vécu que pour la peinture. C'est Pissaro, sensible et tolérant, qui l'a aidé à s'éloigner des règles et des principes. Cézanne mettra à profit la technique « des petits traits de pinceau » qu'il va mêler à de larges touches en relief pour représenter des formes compactes, structurées par la lumière. ********** 1909 En France, Elise Deroche est la première femme à piloter un avion Élisa Léontine Deroche connue sous le pseudonyme de baronne Raymonde de Laroche, née le 22 août 1882 dans le 4e arrondissement de Paris et décédée le 18 juillet 1919 au Crotoy, est la première aviatrice brevetée au monde.
Elle rencontre Charles Voisin, fondateur avec son frère Gabriel de l'entreprise Voisin Frères, qui l'initie au pilotage. Elle est la première femme, en France et dans le monde, à obtenir, le 8 mars 1910 à Mourmelon, un brevet de pilote, le no 36 de l'Aéro-Club de France. Elle participe dès lors à de nombreux rassemblements aériens, tant en France qu'à l'étranger, comme Héliopolis, Budapest, Rouen, Saint-Pétersbourg, et sera grièvement blessée pendant un meeting à Reims le 8 juillet 1910, son avion s'étant écrasé. Déjà, à l'aérodrome de Bouy, l'aviatrice avait été victime d'un accident avec son biplan Voisin, le 4 janvier 1910, jour de la mort de Léon Delagrange, cette dernière n'ayant pu reprendre suffisamment d'altitude face à des peupliers. Elle sort indemne de l'accident d'automobile où son ami intime Charles Voisin trouve la mort, le 12 septembre 1912, au volant d'une Hispano Suiza. Spécialiste des vols d'altitude, le 17 juin 1919, à Issy, elle en bat le record féminin avec 3 900 mètres, mais sa performance est bientôt surclassée par l'Américaine Ruth Law, qui atteint, elle, 4.720 mètres. Aussitôt, la "baronne de Laroche" reprend son titre en s'élevant à 4 800 mètres. Cet exploit marquera l'apogée de sa carrière, car elle meurt dès le 18 juillet 1919 au cours d'un vol d'entraînement, sur un prototype Caudron au-dessus du Crotoy. Elle n'était pas aux commandes de l'aéronef.
RJ Andrews a créé cette magnifique affiche interactive basée sur l’atlas 1675 de John Ogilby, en Grande-Bretagne.
*DataVisualization. La visualisation de données (Data Visualisation ou encore DataViz) est un terme général qui décrit tout effort visant à aider les personnels à comprendre la signification des données en plaçant celles-ci dans un contexte visuel. Ainsi, un logiciel de visualisation des données permettra de faire ressortir et d'identifier des schémas, des tendances et des corrélations, qui risquaient de passer inaperçus au sein de données textuelles.
L’île de Majorque... En Espagne (Vidéo)
Clic......... train ride through MALLORCA from Ria Ado on Vimeo.
Réseau Ferroviaire De Majorque.
Le réseau ferroviaire de l'île espagnole de Majorque est constitué de trois lignes reliant quatre destinations à partir de la gare multimodale de Palma de Majorque (Estació Intermodal/Plaça d'Espanya).
Réseau.
La ligne principale et le métro sont exploités par Transport de les Illes Balears (en français...Transport des Iles Baléares)1 et la société Serveis Ferroviaris de Mallorca (en français...Services ferroviaires de Majorque), à partir de la gare souterraine Estació Intermodal/Plaça d'Espanya...À destination de Sa Pobla et de Manacor via Inca...
Clic sur ces lien.......
Ferrocarril de Sóller
Portail du chemin de fer
Portail des îles Baléares
Catégories
Transport dans les îles Baléares
Transport ferroviaire en Espagne
Réseau ferroviaire
Réseau ferroviaire de Majorque
Sur Wikimedia Commons
L’artiste britannique Olivia Kemp réalise des dessins à grande échelle
qui combinent des études d’observation réalisées en Norvège, en Italie
et enÉcosse avec des lieux fantastiques qui n’existent que dans son
imagination.
Ses œuvres à l’encre contiennent des villages denses de maisons dans les arbres qui serpentent à l’intérieur des forêts et
des cabanes en rondinséparpillées à travers des îles qui apparaissant
isolée de la civilisation moderne.
« Je dessine pour donner un sens au paysage mais aussi pour le construire etle remodeler », explique
Kemp. « Je construis des mondes et des lieux imaginaires qui naissent
d’un besoin d’interpréter les sites que j’ai connus, en les développant
et en les remodelant sur une page. Cela englobe tout, depuis les visions
d’un paysage grandiose jusqu’aux détails de la terre, des plantes et
des créatures qui peuvent l’habiter.«
Lors de la création de ses œuvres méticuleuses, Kemp note qu’elle tombe souvent dans un état de
transe, le résultat final la surprenant elle-même. De nouvelles œuvres,
dont ‘Archipelago‘ de 2 mètres de long .
Par Hugues Dérouard...
Cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle
La cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle est une cathédrale située dans le centre historique de la ville de Saint-Jacques-de-Compostelle...But de l'un des plus grands pèlerinages de l'Europe médiévale. Wikipédia
Date d'ouverture : 1211
Province : Province de La Corogne
Fonction : Monument
Styles architecturaux : Architecture gothique, Architecture baroque, Architecture romane, Architecture gothique en Espagne
Architectes : Maestro Esteban, Bernard the Elder, Robertus Galperinus, Bernard the Younger
Personnes inhumées : Ferdinand II de León, Alphonse IX de León, PLUS
Sur le chemin de Compostelle, d'Aumont-Aubrac à Nasbinals. Etape redoutable, étape redoutée... Témoignage. Dans les pas d'un pélerin.
Les Plateaux D'Aubrac
Dans l'Aubrac, chaos granitique parcouru par la Folle...Le plateau de l’Aubrac. Voici l’étape que l’on redoute mais que l’on
espère toujours ! «Dans ces lieux d’horreur et de vaste solitude, les jacquets souffriront mille morts», avertissait Aymeri Picaud dans son guide, au XIIe siècle.
Depuis près de mille ans, les récits des pèlerins ont en fait un véritable mythe. Aujourd’hui encore, lorsque l’on demande aux marcheurs l’étape qui les a le plus marqués, ils citent bien souvent l’Aubrac…
À partir du gros bourg d’Aumont-Aubrac, recroquevillé au pied du plateau,le GR65 chemine durant de longs kilomètres à travers des forêts de pinsque l’on a déjà longuement côtoyées les jours précédents…Il faudra attendre le carrefour des Quatre-Chemins, quelques kilomètres plus loin, pour avoir l’impression de se lancer dans l’aventure.
Ici, une dernière halte s’impose «Chez Régine», bistrot-institution, ultime oasis avant d’attaquer le désert de l’Aubrac.
Sur les hauts-plateaux de l'Aubrac...
«Alors, on va dans la pampa ?», lance, moqueur, un paysan du coin à des marcheurs. Le chemin s’élève ensuite vers les prairies.
Nous empruntons les drailles, ces sentes bordées de murets de pierres sèchestracées au cours des siècles par les troupeaux de moutons, venant paîtrependant l’estive.
Aujourd’hui, vaches et taureaux aubrac les ont remplacés, matant de leur regard andalou – «de grands yeux charbonneux de mauvaise femme», disait l’écrivain Henri Pourrat – les improbables visiteurs. Les kilomètres qui vont suivre seront beaux mais désolés, solitaires, hostiles.
Les étés sont brefs, les hivers rudes et longs sur cette grande table basaltique de l’Aubrac, qui s’étire sur quarante kilomètres et découpée en montagnes. Bientôt, il n’y aura plus aucun arbre à l’horizon, mais une prairie infinie, à l’herbe jaunie balayée par les vents.
Les clôtures se confondent avec les roches et, quand le brouillard s’en mêle, les chaos granitiques deviennent fantomatiques, réveillent les légendes.
Jadis, les pèlerins devaient ici se garder des loups – quelques-uns ont été aperçus récemment, venant d’Italie et rejoignant probablement les Pyrénées...
Des aubergistes malhonnêtes, des bandits prêts à détrousser ceux qui s’égaraient dans la nuit, le brouillard ou la neige.
Pélerins Sur Les Routes De L'Aubrac. Ici, À Saint-Chély-d'Aubrac...
Le marcheur ne compte plus les kilomètres. Son regard cherche à s’accrocher à quelque chose. En vain. Les hameaux sont rares et seuls quelques burons rappellent la présence de l’homme.
L’immensité saisit la gorge. Un «morceau de continent chauve», écrivait Julien Gracq. Mais le paysage est splendide. Impossible de s’en lasser.
Julien Gracq, encore : « Sur ces hauts plateaux déployés où la pesanteur semble se réduire comme sur une mer de la Lune, un vertige horizontal se déclenche en moi qui, comme l’autre à tomber, m’incite à courir, à perte de vue, à perdre haleine.»
Nasbinals, près du toit de l’Aubrac à 1470 mètres d’altitude, est d’un premier secours pour les marcheurs avec son église romane, typiquement auvergnate aux murs de basalte brun et au toit de schiste.
Épuisés et heureux, ils profitent ici d’une halte bien méritée. Demain, les derniers pas sur le plateau de l’Aubrac ne seront pas les moindres.
Saint-Chély-d'Aubrac, Halte Sur Le Chemin De Compostelle...
Les randonnées sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle...
La Via Podiensis ou le chemin du Puy du Puy en Velay à St Jean Pied de Port...
C250 le chemin du Puy du Puy en Velay à Conques (Auvergne - difficulté :▲▲▲)
C251 le chemin du Puy du Puy en Velay à Espalion (Auvergne - difficulté :▲▲▲)
C252 le chemin du Puy d’Espalion à Cahors (Midi-Pyrénées - difficulté :▲▲▲)
C253 le chemin du Puy de Cahors à Lectoure (Midi-Pyrénées - difficulté :▲▲▲)
C254 le chemin du Puy de Lectoure à Aire sur l’Adour (Midi-Pyrénées - difficulté :▲▲▲)
C255 le chemin du Puy d’Aire à St Jean Pied de Port (Aquitaine - difficulté :▲▲▲)
De Conques, les pèlerins continuaient vers Figeac puis avaient le choix entre plusieurs chemins pour rejoindre Cahors.
- Par Cajarc et le Causse de Limogne...
Par la vallée du Célé et Saint Cirq Lapopie, aujourd’hui havre de verdure et de tranquillité qui abrite de très nombreux vestiges du passé,
C269 de Conques à Cahors par la vallée du Célé (Midi-Pyrénées - difficulté :▲▲▲)
- Par Rocamadour, lieu de pèlerinage réputé dés le 12e siècle où on venait prier la Vierge Noire et Saint Amadour.
C266 de Conques à Cahors par Rocamadour (Midi-Pyrénées - difficulté :▲▲▲) Le Camino Frances ou le chemin de l'intérieur à travers l'Espagnede St Jean Pied de Port à St Jacques de Compostelle en association avec un partenaire espagnol.
C270 le Camino Francés de St Jean Pied de Port à Logrono (Espagne - difficulté :▲▲▲)
C271 le Camino Francés de Logron à Burgos (Espagne - difficulté :▲▲▲)
C272 le Camino Francés de Burgos à Léon (Espagne - difficulté :▲▲▲)
C273 le Camino Francés de Leon à El Cebreiro (Espagne - difficulté :▲▲▲)
C274 le Camino Francés de El Cebreiro à Santiago (Espagne - difficulté :▲▲▲)
ÇA C'EST PASSÉ UN 22 OCTOBRE
Georges Brassens, né à Sète le 22 octobre 1921 et mort à Saint-Gély-du-Fesc le
29 octobre 1981, est un poète auteur-compositeur-interprète français.
Il met en musique et interprète, en s'accompagnant à la guitare, plus
d'une centaine de ses poèmes. Outre ses propres textes, il met également
en musique des poèmes de François Villon, Paul Verlaine, Paul Fort ou
encore Louis Aragon. Il reçoit le Grand prix de poésie de l'Académie
française en 1967.
Il enregistre quatorze albums de 1952 à 1976. Auteur de chansons populaires françaises, les plus connues sont : Le
Gorille, Les Copains d'abord, Chanson pour l'Auvergnat, Les Amoureux des
bancs publics, La Mauvaise Réputation, Je me suis fait tout petit, Les
Trompettes de la renommée, Supplique pour être enterré à la plage de
Sète, La Non-Demande en mariage...
Georges Brassens est né dans un quartier populaire du port de Cette (le nom de la ville n'est
orthographié Sète qu'en 1928 ; un changement d'orthographe qu'il évoque
dans la chanson Jeanne Martin). Dans la maison familiale[note 1] il est
entouré de sa mère Elvira († 1962 de son père Jean-Louis († 1965), de sa
demi-sœur Simone Comte (1912-1994), née du premier mariage de sa mère,
et de ses grands-parents paternels, Jules et Marguerite.
Sa mère, dont les parents sont originaires de Marsico Nuovo dans la région de
Basilicate en Italie du Sud, est une catholique d'une grande dévotion.
Veuve de guerre, Elvira épouse Jean-Louis Brassens en 1919, un
entrepreneur de maçonnerie. Le père de Georges est un homme paisible,
généreux, libre-penseur, anticlérical et doté d'une grande indépendance
d'esprit. Deux caractères très différents, qu'une chose réunit : le goût
de la chanson. D'ailleurs, tout le monde chante à la maison. Sur le
phonographe : les disques de Mireille, Jean Nohain, Tino Rossi ou Ray
Ventura et ses Collégiens.
Selon le souhait de sa mère, Georges commence sa scolarité, à l'âge de 4 ans, dans l'institution catholique
des sœurs de Saint-Vincent. Il en sort deux ans après pour entrer à
l'école communale, selon le désir de son père. À 12 ans, il entre au
collège . Georges est loin d'être un élève studieux. Ses amis le
décrivent comme plutôt rêveur en classe. Mais, après l'école, il préfère
les jeux, les bagarres, les bains de mer et les vacances. Afin que son
carnet de notes soit meilleur, sa mère lui refuse des cours de musique.
Il ignorera donc tout du solfège, mais cela ne l'empêche pas de
griffonner des chansonnettes sur ses premiers poèmes.
Alphonse Bonnaf ]En 1936, il s'ouvre à la poésie grâce à son professeur de
français, Alphonse Bonnafé, alias « le boxeur ». L'adolescent s'enhardit
à lui soumettre quelques-uns de ses bouts rimés. Loin de le décourager,
l'enseignant lui conseille plus de rigueur et l'intéresse à la
technique de versification et à l'approche de la rime. À la poésie et à
la chanson populaire s'ajoute sa passion pour les rythmes nouveaux venus
d'Amérique qu'il écoute à la TSF : le jazz. En France, Charles Trenet
conjugue tout ce qu'il aime. Il sera un modèle.
« On était des brutes, on s'est mis à aimer [les] poètes. Et puis, grâce à ce prof, je
me suis ouvert à quelque chose de grand. Alors, j'ai voulu devenir
poète...
Son intérêt croissant pour la poésie ne lui ôte pas le goût pour les « quatre cents coups ». À 16 ans, au printemps 1938, il se
trouve mêlé à une fâcheuse aventure. Dans le but de se faire de
l'argent de poche, la bande de copains dont il fait partie commet
quelques larcins. Par facilité, les proches en sont les principales
victimes. Georges, de son côté, subtilise bague et bracelet de sa sœur.
Ces cambriolages répétés mettent la ville en émoi. Lorsque la police
arrête enfin les coupables, l'affaire fait scandale. Indulgent,
Jean-Louis Brassens ne lui adresse aucun reproche quand il va le
chercher au poste de police. Pour saluer l'attitude de son père, il en
fera une chanson : Les Quatre Bacheliers. « Mais je sais qu'un enfant
perdu a de la chance quand il a, sans vergogne, un père de ce tonneau-là
». Par égard pour son père, il ne la chantera qu'après sa mort.
« Je crois qu'il m'a donné là une leçon qui m'a aidé à me concevoir
moi-même : j'ai alors essayé de conquérir ma propre estime. J'ai tenté,
avec mes petits moyens, d'égaler mon père. Je dis bien tenté
Pour sa part, cette mésaventure se solde, en 1939, par une condamnation
d'emprisonnement avec sursis . Il ne retournera pas au collège. Il passe
l'été reclus dans la maison (il se laisse pousser la moustache). Le 3
septembre, la guerre contre l'Allemagne est déclarée. Il pourrait
devenir maçon auprès de son père, mais, peine perdue, il ne se satisfait
pas de cette perspective. Il persuade ses parents de le laisser tenter
sa chance à Paris et partir de Sète où sa réputation est ternie suite à
cette histoire.
En février 1940, Georges est hébergé, comme convenu avec ses parents, chez
sa tante Antoinette Dagrosa, dans le XIVe arrondissement[note Chez
elle, il y a un piano. Il en profitera pour maîtriser l'instrument à
l'aide d'une méthode, malgré sa méconnaissance du solfège. Pour ne pas
vivre à ses dépens, comme promis, il recherche du travail. Il obtient
celui de manœuvre dans un atelier des usines Renault. Cela ne durera pas
; le 3 juin, Paris et sa région sont bombardés et l'usine de
Billancourt est touchée. Le 14, l'armée allemande entre dans la
capitale. C'est l'exode. Georges retourne dans sa ville natale. L'été
passé, certain que son avenir n'est pas là, il revient chez sa tante,
dans un Paris occupé par la Wehrmacht. Tout travail profitant maintenant
à l'occupant, il n'est plus question d'en rechercher.
Georges passe ses journées à la bibliothèque municipale du quartier. Conscient
de ses lacunes en matière de poésie, il apprend la versification et lit
Villon, Baudelaire, Verlaine, Hugo et tant d'autres. Il acquiert ainsi
une grande culture littéraire qui le pousse à écrire ses premiers
recueils de poésie : Les Couleurs vagues, Des coups d'épée dans l'eau,
annonçant le style des chansons à venir et À la venvole où son
anarchisme se fait jour. Ce dernier est publié en 1942, grâce à l'argent
de ses proches : ses amis, sa tante et même une amie de celle-ci, une
couturière nommée Jeanne Le Bonniec, qui apprécie beaucoup ses chansons
(elle épousera en juin Marcel Planche, peintre en carrosserie).
En février 1943, l'Allemagne nazie impose au gouvernement de Vichy la mise
en place d'un service du travail obligatoire (STO). Georges, 22 ans,
est convoqué à la mairie du XIVe arrondissement où il reçoit sa feuille
de route. De sévères mesures de représailles sont prévues pour les
réfractaires. Le 8 mars, il se trouve gare de l'Est pour se rendre en
Allemagne, vers le camp de travailleurs de Basdorf, près de Berlin.
Là-bas, il travaille dans la manufacture de moteurs d'avion BMW.
On le voit souvent plongé dans des bouquins ou écrivant des chansons, qui
divertissent ses compagnons, et la suite d'un roman commencé à Paris,
Lalie Kakamou. Il lie des amitiés, auxquelles il restera fidèle tout au
long de sa vie – notamment avec André Larue, René Iskin et, plus
particulièrement, Pierre Onténiente, le bibliothécaire à qui il emprunte
régulièrement des livres.
En mars 1944, Georges Brassens bénéficie d'une permission de quinze jours C'est une aubaine à saisir :
il ne retournera pas en Allemagne.
À Paris, il lui faut trouver une cachette car il est impossible de passer à travers les filets de la
Gestapo en restant chez la tante Antoinette. Jeanne Planche, de trente
ans son aînée, accepte d'héberger ce neveu encombrant. Avec son mari
Marcel, elle habite une maison extrêmement modeste au 9, impasse
Florimont. Georges s'y réfugie le 21 mars 1944, en attendant la fin de
la guerre. On se lave à l'eau froide, il n'y a ni gaz, ni électricité
(donc pas de radio), ni le tout-à-l'égout. Dans la petite cour, une
vraie ménagerie : chiens, chats, canaris, tortues, buse... et la fameuse
cane qu'il célèbrera dans une chanson. Il est loin de se douter qu'il y
restera vingt-deux ans.
Dans ce cocon — il se lève à 5 heures du matin et se couche avec le soleil (rythme qu'il gardera la majeure
partie de sa vie) —, il poursuit l'écriture de son roman et compose des
chansons en s'accompagnant d'un vieux banjo.
« J'y étais bien, et j'ai gardé, depuis, un sens de l'inconfort tout à fait exceptionne
Cinq mois plus tard, le 25 août, c'est la libération de Paris. La liberté
soudainement retrouvée modifie peu ses habitudes. Avec leur
consentement, il se fixe à demeure chez les Planche. Sa carte de
bibliothèque récupérée, Brassens reprend son apprentissage de la poésie
et s'adonne à nouveau à la littérature.
La fin de la guerre, signée le 8 mai 1945, marque le retour à Paris des copains de Basdorf.
Avec ses amis retrouvés, Brassens projette la création d'un journal à
tendance anarchiste, Le Cri des gueux. Après la sortie du premier
numéro, faute de financement suffisant, le projet tourne court.
Parallèlement, il monte, avec Émile Miramont (un copain sétois) et André Larue
(rencontré à Basdorf), le « Parti préhistorique » qui vise surtout à
tourner en dérision les autres partis politiques et qui préconise un
retour à un mode de vie plus simple. Ce parti ne verra jamais le jour,
suite à l'abandon de Miramont
Avec l'aide financière de Jeanne, il achète la guitare d'un ami. Elle lui sera volée
En 1946, il hérite du piano de sa tante Antoinette, morte en juillet.
Cette année-là, il ressent ses premiers maux de reins accompagnés de
crises de coliques néphrétiques.
En 1946, il se lie avec des militants anarchistes (notamment avec le peintre Marcel Renot et le
poète Armand Robin) et lit Mikhaïl Bakounine, Pierre-Joseph Proudhon et
Pierre Kropotkine. Ces lectures et ces rencontres le conduisent à
s'impliquer dans le mouvement et écrire quelques chroniques dans le
journal de la Fédération anarchiste, Le Libertaire (aujourd'hui Le Monde
libertaire), sous les pseudonymes de Gilles Colin ou Geo Cédille. Il y
exerce également un double emploi non rémunéré de secrétaire de
rédaction et de correcteur. Ses articles sont virulents, teintés
d'humour noir, envers tout ce qui porte atteinte aux libertés
individuelles. La violence de sa prose ne fait pas l'unanimité auprès de
ses collègues.
Il collabore également périodiquement au bulletin de la CNT
En juin 1947, il quitte la Fédération en gardant intacte sa sympathie pour
les anarchistes (plus tard, Brassens ira régulièrement se produire
bénévolement dans les galas organisés par Le Monde libertaire).
Son roman achevé en automne est publié à compte d'auteur. Lalie Kakamou est
devenu La Lune écoute aux portes. Estampillé NRF, la couverture plagie,
par provocation, celles de la maison Gallimard. Brassens adresse une
lettre à l'éditeur concerné pour signaler cette facétie. Contre toute
attente, il n'y aura aucune réaction
Pour ne pas attiser la jalousie de Jeanne, Georges a vécu des amourettes clandestines. Il y eut
en particulier Jo, 17 ans (juin 1945 – août 1946). Une relation
tumultueuse qui lui inspira peut-être quelques chansons : Une jolie
fleur, P... de toi et, en partie, Le Mauvais Sujet repenti (modification
de Souvenir de parvenue déjà écrite à Basdorf.)
En 1947, il rencontre Joha Heiman (1911-1999, morte dix-huit ans après lui et
enterrée avec lui). Originaire d'Estonie, elle est son aînée de neuf ans
– affectueusement, il l'appelle « Püppchen », petite poupée en
allemand, mais ils l'orthographieront tous les deux « Pupchen » (c'est
le nom gravé sur leur tombeDésormais, on ne lui connaîtra pas d'autres
conquêtes féminines. Ils ne se marieront jamais ni ne cohabiteront. Il
lui écrira J'ai rendez-vous avec vous, Je me suis fait tout petit
(devant une poupée), Saturne, La Non-demande en mariage et Rien à jeter.
La maison de Jeanne, impasse Florimont, est toute petite. Pour vivre comme
il l'entend, il jette son dévolu, en 1958, sur le moulin de La Bonde,
au bord du Ru de Gally, à l'extérieur du village de Crespières, dans les
Yvelines. Il s'y rend souvent pour, entre autres, y honorer grandement
l'amitié des copains d'enfance : Victor Laville, Émile Miramont, Henri
Colpi, Roger Thérond ; de ceux de Basdorf : René Iskin, André Larue ;
des anars du Libertaire ; des amis du monde de la chanson et du
spectacle : Marcel Amont, Guy Béart, Georges Moustaki, Jacques Brel,
Pierre Louki, Jean Bertola, Boby Lapointe, Lino Ventura, Raymond Devos,
Jean-Pierre Chabrol, Bourvil (en voisin), Fred Mella (soliste des
Compagnons de la chanson) et bien d'autres. Fidèles, jusqu'à la fin.
Seule Jeanne refusera de venir au moulin.
Dorénavant, il cesse de se produire dans les cabarets pour alterner les tours de chant entre
Bobino et l'Olympia. Il poursuit ses tournées à l'étranger (1958 :
Suisse, Rome, 1959 : Belgique, Afrique du Nord, 1961 : Québec,
Ses talents de poète et de musicien sont arrivés à maturité. De nombreuses
chansons sont déjà écrites. Pratiquement toutes celles de cette époque
qu'il choisira d'enregistrer deviendront célèbres, comme Le Parapluie,
La Chasse aux papillons, J'ai rendez-vous avec vous, Brave Margot, Le
Gorille, Il n'y a pas d'amour heureux.
La personnalité de Brassens a déjà ses traits définitifs : la dégaine d'ours mal léché, la
pipe et les moustaches, le verbe libre, imagé et frondeur et pourtant
étroitement soumis au carcan d'une métrique et d'un classicisme
scrupuleux, le goût des tournures anciennes, le culte des copains et le
besoin de solitude, une culture littéraire et chansonnière pointue, un
vieux fond libertaire, hors de toute doctrine établie, mais étayé par un
individualisme aigu, un antimilitarisme viscéral, un anticléricalisme
profond et un mépris total du confort, de l'argent et de la
considération. Il ne changera plus.
<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<
Il meurt dans la nuit du jeudi 29 octobre 1981, à 23 h 15. Georges
Brassens est inhumé à Sète, le matin du samedi 31, dans le caveau
familial dont la pierre tombale porte une croix, au cimetière Le Py[note
28]. Le choc de sa mort est immense dans toute la France. En ouverture
du journal télévisé du 30 octobre[22], sur Antenne 2, Patrick Poivre
d'Arvor, visiblement ému, déclare :
« On est là, tout bête, à 20 ans, à 40, à 60... On a perdu un oncle. »
Joha Heiman mourra le 19 décembre 1999 et sera enterrée à ses côtés.
Lui qui avait comme modèle de réussite Paul Misraki, parce qu'il était
chanté partout sans être connu du grand public, ne se doutait pas qu'un
jour il accéderait à la renommée internationale. On lui a consacré
aujourd'hui plus de cinquante thèses, on le chante partout : au Japon,
en Russie, en Amérique du Nord, en Italie, en Espagne, etc. Au total, il
est traduit dans une vingtaine de langues
************
Exécution de 27 otages dont Guy Môquetça c'est passé un 22, octobreça c'est passé un 22, octobre
Le mercredi 22 octobre 1941, à Châteaubriant, en Bretagne, les Allemands
fusillent 27 détenus (dont Guy Môquet) en riposte à l'assassinat du
commandant allemand de Nantes, le Feldkommandant Fritz Holtz.
Celui-ci a été abattu deux jours plus tôt, le 20 octobre, en plein centre de
Nantes, par un militant communiste, Gilbert Brustlein, qui a aussi
participé les jours précédents au déraillement d'un train de
permissionnaires allemands. Le 21 octobre, à Bordeaux, c'était au tour
d'un conseiller militaire allemand, Hans Reimers, d'être abattu par un
autre résistant communiste, Pierre Rebière.
Compromission de Vichy
Les auteurs de ces attentats ont agi sur ordre du parti communiste
clandestin, entré en résistance après l'invasion de l'URSS par la
Wehrmacht le 22 juin 1941. Sans succès, les Allemands offrent 15
millions de francs à toute personne qui leur fournirait des
renseignements sur eux.
À l'hôtel Majestic de Paris, le général Otto von Stülpnagel, chef de l'administration militaire d'occupation,
décide aussitôt de faire exécuter 50 otages pour l'attentat de Nantes et
autant pour celui de Bordeaux en application de l'ordonnance du 28
septembre, dite «code des otages».
Le général, qui a déjà fait exécuter 15 otages le mois précédent, choisit 27 noms sur une liste de
61 détenus du camp d'internement de Choisel-Châteaubriant. La liste lui a
été fournie par les services du secrétaire d'État à l'Intérieur Pierre
Pucheu, collaborateur du maréchal Pétain à Vichy. Pierre Pucheu lui-même
aurait fait un pré-tri en sélectionnant les internés communistes jugés
par lui «particulièrement dangereux» !
Notons que Pierre Pucheu sera condamné à mort et fusillé à Alger le 26 octobre 1943 par le
gouvernement provisoire du général de Gaulle, en raison de sa
collaboration avec l'ennemi. Notons aussi que le maréchal Pétain,
révulsé par l'affaire, propose d'aller lui-même se livrer en échange des
otages mais il en est promptement dissuadé par son entourage. Il se
contente de recommander aux Français de dénoncer les meurtriers et
interdit aux préfets de participer dorénavant à l'établissement des
listes d'otages.
Drame dans la carrière
Le 22 octobre, en début d'après-midi, les gardes allemands assistés d'un lieutenant
français procèdent à l'appel des otages dans les baraques du camp de
Choisel-Châteaubriant.
Les futures victimes ont 30 minutes pour écrire une dernière lettre à leurs proches. Après quoi, chantant la
Marseillaise avec leurs camarades de détention, ils montent dans les
camions qui vont les transporter à la carrière de la Sablière, à deux
kilomètres du camp.
Ils refusent de se faire bander les yeux. Face aux 90 SS du peloton d'exécution, 9 poteaux. Trois salves. Les
victimes meurent en chantant jusqu'au bout la Marseillaise. Parmi elles,
des militants connus comme Jean-Pierre Timbaud et Charles Michels,
d'autres qui le sont moins, comme Huynh Khuong An (29 ans), professeur
de français d'origine vietnamienne, et Guy Môquet (17 ans).
Guy Môquet, récupéré par la propagande
Le père de Guy Môquet, député communiste, a été interné en octobre 1939 en
Algérie en raison de son soutien au pacte Hitler-Staline.
Son fils, élève au lycée Carnot, à Paris, s'engage activement dans les
Jeunesses communistes. Pendant l'Occupation, durant l'été 1940, il
distribue des tracts qui dénoncent le régime parlementaire
d'avant-guerre : « Des magnats d'industrie (Schneider, de Wendel,
Michelin, Mercier [...]), tous, qu'ils soient juifs, catholiques,
protestants ou francs-maçons, par esprit de lucre, par haine de la
classe ouvrière, ont trahi notre pays et l'ont contraint à subir
l'occupation étrangère».
Il est arrêté le 13 octobre 1940 lors d'une distribution de tracts à la Gare de l'Est par trois policiers
français dans le cadre du décret-loi Daladier du 26 septembre 1939
interdisant la propagande communiste contre l'effort de guerre (juste
après l'ouverture des hostilités contre l'Allemagne).
Dans les années qui vont suivre, le Parti communiste exploitera la mort de
l'innocent Guy Môquet et de ses camarades pour faire oublier son retard à
s'engager dans le combat contre l'occupant.
Cette récupération laisse dans l'oubli nombre de jeunes Français de toutes obédiences qui
sont tombés les armes à la main dès les premiers mois de l'Occupation.
La mémoire est due à toutes les victimes.
Gaullistes et résistants
Pour faire le compte, Otto von Stülpnagel ordonne de fusiller également le
même jour 16 otages nantais sur le champ de tir du Bêle, près de Nantes,
et 5 otages au mont Valérien, près de Paris.
Parmi eux, d'authentiques résistants : André Le Moal (17 ans) et d'autres
gaullistes de vingt ans ou moins (Jean-Pierre Glou, Frédéric Creusé,
Jean Grolleau, Jean Platiau, Maurice Allano...) dont les noms ont été
oubliés. En tout sont fusillés 31 communistes et 17 non-communistes, y
compris les martyrs de Châteaubriant.
En répression de l'attentat de Bordeaux, le commandant militaire allemand ordonne par ailleurs
d'exécuter 51 détenus bordelais. Ces derniers sont fusillés les 23 et 24
octobre au camp de Souges, près de la métropole aquitaine.
**********
La journée mondiale du bégaiement est l'occasion d'une prise de conscience par les non bégayants,
des difficultés relationnelles qu'entraine cette infirmité...
1% de la population mondiale bégaierait, selon les estimations, soit environ 60 millions de personnes...
Moqueries des camarades de classe, pression des parents ne comprenant pas...
Le bégaiement est sans doute encore plus terrible chez l'enfant que chez l'adulte.
"Ça ne veut pas dire que tout le monde doit bégayer en signe de
solidarité... Ni se foutre accessoirement de la gueule de bègues. Parce
que si vous vous foutez de la gueule des malades atteints du sida le 1er
décembre, personne ne vous trouvera drôle... Ben c'est pareil pour les
bègues
***********
.1811
Naissance de Franz Liszt
Franz Liszt est un compositeur et pianiste hongrois né à Ra
Il est le père du piano moderne et du récital (le concert).
***********
1895
Accident de la gare Montparnasse
L'accident de la gare Montparnasse a eu lieu à la gare de Paris-Montparnasse, lors
de l'arrivée du train express no 56 desservant la ligne Granville -
Paris. S'il ne provoqua qu'un nombre réduit de victimes, son caractère
spectaculaire en fit un des accidents ferroviaires les plus connus de
l'histoire des chemins de fer français
***********
1906
Mort de Paul Cézanne, peintre français
Paul Cézanne, né le 19 janvier 1839 à Aix-en-Provence, est un peintre
français, membre du mouvement impressionniste, considéré comme le
précurseur du cubisme.
D'un tempérament fougueux et irascible, le « solitaire d'Aix » n'a vécu que pour la peinture. C'est Pissaro,
sensible et tolérant, qui l'a aidé à s'éloigner des règles et des
principes. Cézanne mettra à profit la technique « des petits traits de
pinceau » qu'il va mêler à de larges touches en relief pour représenter
des formes compactes, structurées par la lumière.
**********
1909
En France, Elise Deroche est la première femme à piloter un avion
Élisa Léontine Deroche connue sous le pseudonyme de baronne Raymonde de
Laroche, née le 22 août 1882 dans le 4e arrondissement de Paris et
décédée le 18 juillet 1919 au Crotoy, est la première aviatrice brevetée
au monde.
Elle rencontre Charles Voisin, fondateur avec son frère Gabriel de l'entreprise Voisin Frères, qui l'initie au pilotage.
Elle est la première femme, en France et dans le monde, à obtenir, le 8
mars 1910 à Mourmelon, un brevet de pilote, le no 36 de l'Aéro-Club de
France. Elle participe dès lors à de nombreux rassemblements aériens,
tant en France qu'à l'étranger, comme Héliopolis, Budapest, Rouen,
Saint-Pétersbourg, et sera grièvement blessée pendant un meeting à Reims
le 8 juillet 1910, son avion s'étant écrasé. Déjà, à l'aérodrome de
Bouy, l'aviatrice avait été victime d'un accident avec son biplan
Voisin, le 4 janvier 1910, jour de la mort de Léon Delagrange, cette
dernière n'ayant pu reprendre suffisamment d'altitude face à des
peupliers. Elle sort indemne de l'accident d'automobile où son ami
intime Charles Voisin trouve la mort, le 12 septembre 1912, au volant
d'une Hispano Suiza.
Spécialiste des vols d'altitude, le 17 juin 1919, à Issy, elle en bat le record
féminin avec 3 900 mètres, mais sa performance est bientôt surclassée
par l'Américaine Ruth Law, qui atteint, elle, 4.720 mètres. Aussitôt, la
"baronne de Laroche" reprend son titre en s'élevant à 4 800 mètres. Cet
exploit marquera l'apogée de sa carrière, car elle meurt dès le 18
juillet 1919 au cours d'un vol d'entraînement, sur un prototype Caudron
au-dessus du Crotoy. Elle n'était pas aux commandes de l'aéronef.
RJ Andrews a créé cette magnifique affiche interactive basée sur l’atlas 1675 de John Ogilby, en Grande-Bretagne.
*DataVisualization. La visualisation de données (Data Visualisation ou encore DataViz) est un terme général qui décrit tout effort visant à aider les personnels à comprendre la signification des données en plaçant celles-ci dans un contexte visuel. Ainsi, un logiciel de visualisation des données permettra de faire ressortir et d'identifier des schémas, des tendances et des corrélations, qui risquaient de passer inaperçus au sein de données textuelles.