De tout.......!

Par Yannick Fondin - 1 il y a 10 années
10/10/2017 - 08:20
À quoi ça servaient ? Les petits abris en verre sur les quais du métro.
 
Quand vous attendez le métro à la station Liège, il y a quelque chose de particulier. Une petite cabine en verre se dresse sur le quai et semble sortie d’un autre temps. Pourtant ces cabines de verre étaient nécessaires au bon fonctionnement du réseau souterrain jusque dans les anne 70.
Des « cabines de surveillance » Bien avant la pose des caméras de surveillance, le contrôle des quais était fait par des chefs de station directement dans le métro. Ils s’installaient alors dans ces bureaux exigus pour assurer les mouvementsdes trains et la tranquillité des voyageurs. Assis derrière les vitres de sa cabine, le chef disposait d’un petit standard d’appel et de plusieurs commandes d'exploitation.
Peu à peu détruites ou transformées en commerces ou vitrine, ces mini-maisons ont laissé leur place à des outils plus modernes.






10/10/2017 - 08:15
Les stations de métro fantômes à Paris en photos.

Elles sont quatorze ! Quatorze stations de métro qui, pour des raisons diverses, ont été fermées au public, voire n’ont jamais été ouvertes.
 Elles sont le fantasme urbain de beaucoup de parisiens mais à quoi ressemblaient elle avant ?
Voici les photos surprenantes  « Avant / Après »  des stations de métro fantômes : Saint-Martin, Arsenal, Croix Rouge, Champ de Mars, Haxo et Martin Nadaud.

 Station Arsenal – Avant / Après




Station Champs de Mars – Avant / Après




Station Haxo – Avant / Après




Station Saint Martin – Avant / Après




Station Martin Nadaud – Avant / Après




Station Croix Rouge – Avant / Après




D’autres photos des stations de métro aujourd’hui disparues







10/10/2017 - 08:11
           PHOTO DU JOUR - UNE MONTGOLFIERE SE PREPARE....


 
Un homme prépare une montgolfière avant de s'envoler au-dessus d'Hô-Chi-Minh-Ville, au Vietnam.
Lancé dans les airs, les montgolfières pèsent plus de deux tonnes.
 
PHOTOGRAPHIE DE TRUNG PHAM

 
09/10/2017 - 21:30
Dire bonjour est la première chose que l'on fait lorsqu'on rencontre
quelqu'un, où que l'on soit sur la planète.


Mais   dans certains pays, on souhaite bien plus qu'une simple bonne journée.

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Pour se  saluer en Occident, on a l'habitude d'échanger une poignée de main.

Cela peut donner une indication sur le caractère des gens :
-plus une
personne serre la main fermement,
-plus elle est énergique.

-----------------

En Asie,   le plus souvent, on fait une petite révérence en signe de
respect :


on  incline la tête seule en Chine ;

la tête  et le buste au Japon (cela s'appelle l'ojigi) ;

la tête  avec les mains jointes en Inde et en Thaïlande (cela s'appelle le
wai).

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Les  Espagnols, les Mexicains et les Anglo-Saxons se donnent l'accolade :
ils se prennent dans les bras en se donnant des tapes dans le dos, car
autrefois on voulait vérifier que l'autre ne portait pas d'arme
cachée derrière son dos…

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Dans  les pays musulmans, les hommes mettent la main sur le cœur en disant
salam aleikoum

(« lapaix soit avec vous »).

C'est  de cette expression que vient le mot français « salamalec »

(« fairedes salamalecs », c'est faire des politesses en exagérant un
peu).

Les  Juifs disent en hébreu shalom alekhem, qui a le même sens qu'en
arabe.

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Chez  les Inuit et les Lapons, où il fait très froid, on se frotte le
bout du nez pour vérifier qu'il n'a pas gelé.

En  réalité, on touche plutôt la joue de l'autre avec son nez pour
sentir son odeur.


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Au Tibet, pour dire bonjour, on se tire la langue !

Mais  cela se pratique de moins en moins.

On  croyait autrefois que l'on pouvait jeter des sortilèges qui
coloraient la langue.

En la  montrant, on prouvait qu'elle était nette.
09/10/2017 - 19:52

                                L'HISTOIRE DU CHOCOLAT POULAIN                  



LA FABULEUSE HISTOIRE DU CHOCOLAT POULAIN Quand Auguste s'envola

L'histoire d'Auguste Poulain pourrait s'apparenter à un conte de fées tant elle
est riche en coïncidences et en rebondissements. Elle est simplement
représentative de ces fascinants destins des chefs d'industrie du XIXè
siècle, qui, guidés par une fougue aventurière, étaient mûs par la
croyance du progrès.
C'est dans une modeste ferme que naquit Auguste Poulain le 11 février 1825. Sa mère, Jeanne-Elise, née Galloux, le mit
au monde un matin, à six heures : il était son dixième enfant, sept
seulement avaient jusque là survécu. Son père Bruno-François Poulain
(patronyme que l'on écrivait jusqu'à la fin du XVIIIè siècle, Poulin)
avait pris la succession de son père dans cette ferme des Bordes dont sa
famille louait la terre depuis 1775 au châtelain voisin contre des
rentes en nature et en espèces trébuchantes. Les premiers pas du petit
garçon le menèrent naturellement aux champs où il fut chargé de mener
pacager les oies. Plus chétif que ses frères et sœurs, il ne pouvait pas
aider à la ferme, ses parents décidèrent donc de l'envoyer à l'école.
Il ne pouvait être question de lui faire franchir la grille de
l'illustre collège de Pontlevoy qui formait depuis le XIè siècle, dans
sa prestigieuse abbaye bénédictine, l'élite aristocratique puis
bourgeoise de la France. Comme Auguste le dira lui-même plus tard, il
grandit "à l'ombre du grand collège", à l'ombre seulement, puisque c'est
la classe de Madame veuve Chiquet, située en face de l'Abbaye, juste de
l'autre côté de la place, qui l'accueillit. A six ans, le petit
Auguste, sa bûche sous le bras, partait à l'aube, parcourait à pied les
trois kilomètres qui le séparaient de Pontlevoy et retrouvait la pièce
sombre, froide et enfumée aux relents de crasse, de craie et d'encre, où
la brave institutrice s'ingéniait à inculquer à quelques enfants les
rudiments scolaires. Là, point d'uniformes, de thèmes grecs ou de
prosodie latine mais simplement quelques leçons de lecture, d'écriture
et du calcul. Jugea-t-on que le petit Auguste, inutile à la ferme, était
une bouche de trop à nourrir et que les 1 F 50 que coûtait par mois son
éducation étaient trop chers à payer ? Toujours est-il qu'après
seulement trois ans de leçons, il mit son baluchon sur l'épaule et
partit, un beau matin de 1834 vers l'ouest, en direction de Tours. A
l'âge d'être grand-père, il racontait encore à ses petits enfants son
départ précipité et ne savait plus s'il avait alors neuf ans et dix sous
en poche ou dix ans et neuf sous.
Sur la route de Montrichard, peut-être repensa-t-il au moment où, quelques semaines encore, il
s'était élancé du haut d'une butte, des ailes d'oie attachées aux bras,
et avait eu, pendant quelques secondes la nette impression de voler ? Ce
vertige, cette sensation de liberté déterminèrent sa volonté. Ses pas
le menèrent plus modestement jusqu'à Bléré où Pierre Minier, épicier
place du marché-aux-légumes, avait besoin d'un commis et l'engagea.
Au "Mortier d'argent"



Il resta deux ans dans cette petite épicerie à couler des chandelles,
remplir des cornets et garnir les étagères, puis, après un bref passage
chez un autre épicier à Blois, M. Delagrange, monta à Paris, avec en
poche la précieuse recommandation de madame la comtesse de Ribeyreys,
châtelaine des Bordes, la patronne de son père, qui le recommandait à
son épicier parisien, Monsieur Leguerrier. Vingt-quatre heures de voyage
lui furent nécessaires pour gagner la capitale à bord de la patache,
appelée "la Pompe", représentant la somme de 20,25 francs, équivalente à
plus de deux mois de salaire.

Auguste avait treize ans quand, encore chahuté par le voyage et les bruits inhabituels de la capitale,
il se présenta rue des Fossés-Monsieur-Le-Prince, devant la splendide
épicerie à l'enseigne du "Mortier d'argent". La boutique parisienne
n'avait plus rien de commun avec la petite épicerie provinciale de
Bléré. La patronne trônait derrière une caisse richement ornée
d'entrelacs, ciselés dans un bois sombre, M. Leguerrier servait ses
clients en bas bleu et gilet rond, une casquette de loutre à ruban
d'argent fixée sur la tête, des commis en tablier bleu s'affairaient
derrière un long comptoir, manipulant des pots en faïence, des bocaux
remplis de pruneaux, cassant des pains de sucre et refermant dans des
sachets de papier de mystérieuses épices.

"De sa boutique procède une triple production pour chaque besoin : thé, café, chocolat,
la conclusion de tous les dangers réels ; la chandelle, l'huile et la
bougie, source de toute lumière ; le sel, le poivre et la muscade, qui
composent la rhétorique de la cuisine ; le riz, le haricot et le
macaroni, nécessaires à toute alimentation raisonnée ; le sucre, les
sirops et la confiture, sans quoi la vie serait bien amère ; les
fromages, les pruneaux et les mendiants, qui, selon Brillat-Savarin,
donnent au dessert sa physionomie."
Celui qui énumère ainsi les vertus de l'épicier, c'est Balzac en personne qui s'approvisionne en
café et en chandelles au "Mortier d'argent", remettant sans cesse à plus
tard le paiement de ses notes arriérées... Et s'il conclut que
l'épicier est "l'alpha et l'oméga de notre état social", c'est le
moindre hommage qu'il puisse rendre à celui qui, en lui faisant crédit,
lui permettait d'écrire...

Auguste Poulain croisa-t-il l'illustre écrivain ? Certainement. Mais il était à l'époque plus occupé
par une nouvelle passion : il venait de découvrir le chocolat. M.
Leguerrier, en effet, comme la plupart des grands épiciers de la
capitale, fabriquait son chocolat. Les jours de fermeture, le bruit du
pilon se propageait jusque dans la rue. Le jeune Auguste voulut tout de
suite participer à son élaboration. Sous la verrière de
l'arrière-boutique, avec un manœuvrier qui lui montra la technique, il
le fabriquait à la main moyennant une rétribution supplémentaire de 3
francs les 30 kilos, qui représentaient alors la production maximale
d'une journée de travail de deux personnes.

Le procédé de préparation était encore très archaïque et à l'exception des
fabrications industrielles qui prenaient timidement leur essor, le
chocolat fut encore principalement fabriqué manuellement jusqu'à la fin
du siècle. Il fallait tout d'abord débarrasser de son enveloppe le cacao
torréfié, l'étendre sur des claies pour le faire refroidir, trier les
grains, les concasser et en expulser le germe. Ensuite, on broyait le
cacao et le sucre, et quelquefois la vanille, dans un mortier légèrement
chaud. Des plaques de granit concaves, chauffées par un brasero,
remplaçaient maintenant le simple mortier et le modeste pilon était
devenu un rouleau en granit suspendu au plafond auquel on imprimait un
mouvement de va-et-vient, invention du français Buisson qui permettait
désormais aux ouvriers de se tenir debout. On découpait ensuite la pâte
en boudins que l'on descendait à la cave pour les faire refroidir. Ils
étaient par la suite enveloppés dans du papier d'étain et conservés dans
un lieu sec.

Malgré la lourde tâche, l'adolescent fut aussitôt fasciné par ce nouveau produit. L'odeur chaude et âcre n'allait plus le
quitter. Les vêtements poudrés de cacao, il découvrait l'amertume d'une
pâte râpeuse garnie de grains de sucre cristallisés non encore
homogénéisés. Sa vocation était faite : il serait chocolatier !

Ne pouvant compter sur un héritage, il lui fallait gagner de l'argent et
économiser. Pendant huit ans, il reçut de l'épicier parisien le salaire
de 30 francs par mois, puis 50 la dernière année, auxquels s'ajoutaient
les 3 francs d'appoint de la fabrication hebdomadaire du chocolat.
Auguste mit, chaque mois, près des deux-tiers de son salaire de côté. En
outre, il confectionnait après sa journée de travail des pantoufles en
tapisserie et se faisait engager certains soirs comme claqueur au
théâtre de l'Ambigu. Ses applaudissements participèrent à la gloire de
Frédérick Lemaître, surnommé "le Talma des boulevards" qu'il vit créer
Robert Macaire puis Kean d'Alexandre Dumas.
En 1845, la conscription ne voulut pas de lui. Jugé "faible et de petite taille" ainsi que de
"constitution douteuse", il ne fut pas enrôler dans l'armée. Mais ses
deux yeux vifs et pénétrants trahissaient sa force de caractère. En
1847, il décida de quitter la capitale pour retourner dans son pays et
ouvrir sa propre boutique : il avait vingt-deux ans et 1 800 francs
d'économies.

Auguste Poulain quitta Paris en mai 1847 et chercha une maison au centre de
Blois. Un fond de commerce était à louer au 68, Grande-Rue, près de
l'ancien Carroir du Mal-Assis. Le jeune homme signa un bail de neuf ans
et dès le 24 juin 1847 put se déclarer "confiseur à Blois". La maison
qu'il venait de louer se composait d'une boutique assez exiguë prolongée
par une grande salle ouvrant sur une cour par une porte vitrée à deux
battants. Savait-il que cette maison, occupée depuis le Moyen-Age par
une lignée d'horlogers, interrompue seulement par deux générations de
pâtissiers-traiteurs, était la maison natale d'un autre enfant du pays,
alors au faîte de sa gloire, Robert-Houdin ? (2) Comment ne pas
souligner l'heureux hasard qui vit naître dans les mêmes murs le père de
la magie moderne et les premiers chocolats à déguster ?

Les débuts du jeune chocolatier furent pourtant modestes. Dans la rue
commerçante, on regardait avec curiosité ce jeune garçon inconnu qui
embaumait tout le quartier de nouvelles flaveurs, fabriquait la nuit,
vendait le jour. Quatre maisons plus loin, une jeune orpheline qui
venait de perdre la grand-mère qui l'avait élevée et habitait chez ses
cousins, les merciers Paret, fut attirée lui. Elle entra un jour dans sa
boutique. Ce fut le coup de foudre. Auguste épousa Pauline Bagoulard
quatre mois seulement après son arrivée à Blois, le 20 février 1848, à
la veille de la révolution de février. Auguste avait 23 ans et Pauline,
17.

Le petit chocolatier avait enfin trouver quelqu'un pour le soutenir dans sa passion et tenir sa boutique. La jeune mariée
reconnaissant son talent l'encouragea tout de suite à produire un
chocolat à son nom. Le jeune homme embaucha un homme de force, Jacques
Jouanneau de Villiersfins, de six ans son aîné. A eux deux, ils se
mirent à fabriquer le chocolat à la main, à l'aide d'un simple
équipement de fortune. Le matin, tirant une carriole à bras, Auguste
partait vendre la production de la veille dans les rues de Blois, à la
criée. Pauline le regardait partir depuis le seuil de la boutique en lui
souriant. Il était en train de lui faire le plus beau cadeau de
mariage, il était en train de lancer le Chocolat Poulain

Maragnan et caraque vanille



La concurrence était rude et il fallait avoir toute la détermination
d'Auguste pour croire en sa fortune. Dans la seule ville de Blois, cinq
confiseurs et plusieurs gros épiciers fabriquaient déjà leur chocolat
auxquels s'ajoutaient les premiers fabriquants industriels qui avaient
eux-aussi leurs dépôts en ville. Menier, Ibled, Louit, Perron, Cuillier,
Masson, Saintoin (implanté à Orléans), la Compagnie Coloniale et la
Compagnie Française des Thés et des Chocolats fleurissaient
régulièrement de leurs publicités la dernière page du journal local.

Mais le chocolat ne se démocratisait que lentement et était encore largement
considéré comme un produit de santé, voire même comme un médicament.
Les marques traditionnelles n'en proposaient que deux types et
uniquement du chocolat à cuire : un chocolat noir à base de cacao et de
sucre, appelé "chocolat de santé", et le même, adouci de vanille. En
1855, le docteur Lombard expliquera que cette boisson "hygiénique" était
particulièrement recommandée aux enfants et aux personnes de
"tempérament délicat", femmes et vieillards ainsi qu'à toutes personnes
sédentaires, "gens de lettres" et "hommes de cabinet" qui devaient en
faire leur "déjeuner ordinaire". Aussi ne doit-on pas s'étonner de
trouver jusqu'à la fin du XIXème siècle, des chocolats aux vertus les
plus diverses : chocolat purgatif à la magnésie du docteur Desbrières,
chocolat digestif aux sels de Vichy d'Ibled, chocolat ferrugineux de
Boutigny, chocolat analeptique au salep de Perse, chocolats pectoraux à
l'osmazone. A l'exposition universelle d'Anvers en 1885 seront encore
présentés des chocolats peptiques "à la viande", du chocolat fortifiant
au goudron" et un chocolat "à la poudre de bœuf frais".

Jean-Antoine Menier, préparateur en pharmacie de son état, débutera d'ailleurs
ainsi, en concassant du chocolat pour le mêler à des poudres médicinales
et jusqu'en 1867 son usine de Noisiel produira encore trois fois plus
de poudres médicamenteuses que de chocolat pur.

Notre breuvage des dieux est encore loin être considéré comme une gourmandise. Sa
fabrication dispersée suscite également de nombreuses falsifications. On
lui adjoint communément de l'ardoise pilée, de la terre brune ou de
l'ocre quand ce n'est pas de l'avoine, des glands ou la coque de sa
cabosse concassée. Mais Auguste Poulain croit à ses vertus gourmandes et
fait timidement son entrée dans la publicité par un modeste avis de 9
lignes, le 25 juin 1850, dans le Journal de Loir-et-Cher,en annonçant
d'emblée son ambition : il est le seul et le premier à annoncer la
provenance de ces fèves, preuve de sa compétence et de ses
connaissances. Pour la qualité annoncée, les prix sont serrés mais le
petit chocolatier de Blois ne trompe pas sa clientèle, il utilise le
mélange de fèves qui sera considéré comme le meilleur tout au long du
siècle : un tiers de caraque pour deux tiers de Maragnan. C'est encore
la formule que préconise Joseph Favre en 1885 : "Maragnan : 1,5 kg,
Caracas : 500 g ; sucre : 1,5 kg : vanille : 3 gousses".

Le jeune chocolatier croit en un chocolat "sain et loyal", accessible au
plus grand nombre et mettra tout en œuvre tout au long de sa vie pour
respecter cet idéal. Pauline vient de lui accorder la vente d'une des
deux maisons qu'elle a apporté en dot afin de pouvoir acquérir la toute
nouvelle machine Hermann destinée à broyer le chocolat, adaptée d'un
ancien procédé de broyage des couleurs. Auguste va pouvoir s'éloigner
des modèles traditionnels. En 1852, il dépose un brevet "pour une
préparation de chocolat" et déménage quelques maisons plus haut au 10,
rue Porte-Chartraine, à l'angle de la rue du Lion-Ferré. Il veut
agrandir son atelier de fabrication dans le but d'installer une nouvelle
broyeuse à vapeur dont il fait la demande à monsieur le préfet le 16
mai 1853. Il n'est pas encore entré en possession de cette nouvelle
machine qu'il fait peindre sur sa façade : "Poulain, breveté s.g.d.g.,
fabrique de chocolat perfectionné ; Entrepôt de vins fins et liqueurs ;
Chocolat à la minute".

Désormais, Auguste Poulain fait barrer des actes officiels sa qualité de "confiseur" et s'affirme chocolatier.
Il lui fallut deux ans avant d'obtenir l'accord du préfet pour
l'installation de sa machine à vapeur. Auguste est impatient, il n'aime
pas faire traîner ses affaires. Il installe son nouvel atelier au 3, rue
du Lion-Ferré et dès l'arrivée de sa bruyante machine, les badauds se
pressent pour la voir fonctionner derrière la vitre. Il était grand
temps ! Un de ses concurrent blésois, la maison "Bouyer et Benoist"
annonce à grand renfort de publicité depuis le mois de février une toute
nouvelle machine mécanique à broyer le cacao. La mécanisation est un
argument puissant auprès de la clientèle et l'on commence à condamner,
au nom de l'hygiène et du progrès, le pétrissage manuel, "si nuisible à
la bonne qualité".

Auguste a très vite compris cet enjeu et il mettra tout en œuvre désormais pour acheter les machines les plus
perfectionnées. L'héritage de Pauline sera vendu lot après lot, jusqu'au
dernier. En 1854, le chocolatier passe une petite annonce pour proposer
à la location le deuxième étage de sa propre maison. Tout argent est
nécessaire et les Poulain font feu de tout bois.

La famille s'est agrandie de trois enfants : Augustine est née le 16 décembre 1849,
Albert, le 6 février 1851 et Eugènie, le 29 septembre 1855.
L'entreprise aussi s'est agrandie : un nouvel ouvrier est venu aidé
Auguste et le "père Jacques". Mais c'est surtout avec l'arrivée de la
machine à vapeur en 1855 que l'entreprise Poulain va prendre un nouvel
essor. Deux nouveaux ouvriers sont embauchés : Alexandre Tellier, âgé de
38 ans et un neveu d'Auguste, Jérôme Ouvray, âgé de 19 ans. Le chocolat
Poulain remporte un franc succès sans avoir recours à une publicité
tapageuse. Mme Poulain décore petit à petit sa boutique et Auguste va
enfin pouvoir donner libre cours à son imagination.

Au 10, Grande-Rue, rebaptisée entre-temps rue Porte-Chartraine, la surface est
plus importante qu'au 68 et Pauline va composer autour des chocolats de
son mari une véritable bonbonnière. Sa boutique n'est pas ostentatoire
mais quelques objets bien choisis dénotent d'un goût sûr. De la rue,
deux grands vases chinois posés sur des socles sculptés en bois d'ébène
en imposent dès l'entrée. Un grand miroir entouré d'un cadre doré
renvoie l'image prolongée de deux longs comptoirs en chêne sur lesquels
s'alignent une profusion de bocaux en verre de toutes tailles et de
toutes formes garnis de boules chamarrées. L'éclairage au gaz est
diffusé par des lampes en albâtre sculpté. Sur la caisse deux bouquets
de fleurs garnissent des vases anglais et le vert du tapis en damas sur
la table des emballages instaure une atmosphère de confiance. Le plafond
est peint de fleurs de lys et des colonnes en stuc encadrent les
hauts-corps des étagères prévues sur mesure pour loger dans leurs niches
seize grandes boîtes en tôle vernie contenant les thés.

Car les Poulain vendent du thé, du café, des liqueurs, des bonbons, des gâteaux
et du chocolat : tout pour satisfaire les papilles curieuses des plus
jeunes comme des plus âgés. Le choix des thés et des cafés est très
honorable pour la ville : "Orange Pekoe", "Souchong", "Impérial", thé
vert "Hisson". Les cafés sont en provenance de Ceylan, de l'Ile de
Bourbon, de Java et de Saint-Domingue. Les liqueurs fines sont pléthore :
vermouth, vin de madère et de Frontignan, Marie-Brizard, rhum,
Chartreuse et curaçao répondent, pour les plus jeunes, aux bouteilles de
sirop de groseille, de framboise et d'orgeat. Les bocaux en verre et
des coupes en cristal resplendissent de mille couleurs sucrées :
pralines roses et brunes, boules de gomme, bonbons de grains de café,
papillotes assorties, croquignoles, "pastilles galantes", "bonbons
légumes superfins", pastilles de menthe anglaise, pâte de guimauve, de
jujube et de réglisse, sucres d'orge, sucre de pomme, pipes et œufs en
sucre, épine-vinette, dragées au nougat, dragées au chocolat, dragées
numéro un, deux, trois et quatre, perles d'argent et dragées d'Italie...

Une nouvelle demoiselle de magasin, Estelle Bourdonneau, seconde Pauline.
Elle se glisse avec légèreté entre toutes ces verreries délicates,
soulève les couvercles avec précaution, saisit les sucreries désirées
avec une "main" ou une "pince en cuivre argenté", pèse les bonbons sur
l'une des trois balances en cuivre et garnit bonbonnières, boîtes
cartonnées ou ces charmants sacs dorés incrustés de dentelle pendant que
la cliente se chauffe près de la cheminée, assise sur une haute chaise
d'inspiration gothique et sirote un chocolat chaud posé sur la dentelle
d'un guéridon d'acajou...

On peut aussi y trouver plus simplement du sucre en poudre ou du sucre cassé à la demande, du
tapioca, des biscuits roses de Reims, des éventails ainsi que les
précieux oranges et citrons, fruits de toutes les convoitises destinés
au Noël des enfants sages, et un large choix de théières, cafetières,
chocolatières, fontaines à thé, pots au lait et sucriers en métal
anglais "provenant des deux meilleures fabriques d'Angleterre", proposés
à des "prix exceptionnels" (3).

Mais la maison est bien sûr surtout connue pour son chocolat. Trente-deux guéridons de verre et
plusieurs étagères en glace présentent ostensiblement, encadrés de
sujets en chocolat moulé qui attirent l'œil, les fabrications d'Auguste :
croquettes, bâtons de chocolat, petits napolitains, cigares en chocolat
présentés sur un porte-cigares en carton, chocolat ferrugineux,
chocolat sans sucre, ainsi que les créations typiquement Poulain,
"chocolat des Indes", "petit déjeuner universel", tablettes "enveloppe
chamois" et enveloppe orange", et les bouchées d'Auguste : "coquilles",
"brésiliens", "solférino", "fondants", "chocolat pâte citron" et sa
toute dernière nouveauté, les "bouchées impériales".

Ces dernières font des jaloux. Un concurrent vient d'en copier la forme et
les vend moins cher à quelques rues de là. Auguste se met en colère et
aussitôt réplique par voie officielle, le 10 décembre 1857, dans le
journal local :



"Avis aux consommateurs

Contrefaçon

La MAISON POULAIN, dont les Chocolats ont acquis une si juste réputation, a
récemment créé, sous le nom de Bouchées Impériales, un délicieux Bonbon
qui n'a pas tardé à exciter la concurrence d'un confiseur de Blois, qui
ne pouvant en égaler la qualité, s'est borné à en imiter la forme,
aussi n'est-il pas surprenant qu'il puisse le livrer en raison de sa
qualité inférieure, au-dessous du prix de 5 fr. le 1/2 kilo. établi par
la Maison Poulain, qui défie toute concurrence loyale de le livrer à
meilleur marché, et qui engage instamment sa nombreuse clientèle à faire
la comparaison des deux produits.

La Maison POULAIN, tient en réserve pour la fin de l'année un joli assortiment de Bonbons nouveaux,
de son invention, que, pour éviter toute contrefaçon ultérieure, elle
mettra en vente huit jours seulement avant le jour de l'an."



Il vient tout simplement dans cette annonce de poser les premiers jalons
de la publicité comparative et de pratiquer une des techniques les plus
modernes du marketing : la vente retardée

 
09/10/2017 - 18:26
Les mémoires d’une bouteille. 

Tous les ados  ont déjà joué avec moi.
Et vous aussi, probablement.
Rappelez-vous bien, c’était probablement un après-midi des années 80 ou 90, avec quelques amis, dans le sous-sol de la maison familiale, à l’abri des regards. Il y avait des garçons et des filles, vous aviez 12, 13 ou 14 ans et vos hormones jouaient aux montagnes russes dans tout votre corps depuis déjà quelques semaines, sinon quelques mois.
Vous vous êtes assis en rond directement sur le plancher. Et Alain (ou était-ce Sylvain? ou Sylvie?) s’est emparée de moi. Il m’a déposée au centre du cercle et a demandé : « Qui veut commencer? ». C’est Richard, le plus vieux d’entre vous, qui s’est proposé. Il s’est emparé de moi et j’ai senti sa main trembler un peu. Il m’a déposée sur le côté et là, il m’a donné un élan pour me faire tournoyer sur moi-même. Et j’ai tourné et tourné encore pendant au moins 10 ou 15 secondes. Jusqu’à ce que je m’arrête et que je pointe du doigt… Marie, qui est devenue rouge comme une tomate! Tout le monde s’est mis à rire. Moi, je n’ai pas trop compris pourquoi, mais Richard s’est approché de Marie, un peu gêné et l’a embrassée sur la bouche! Tout le monde a applaudi et les deux se sont séparés, encore plus rouges, mais avec une petite lumière au fond des yeux. Et ça a continué comme ça pendant plus d’une heure. Sylvie avec Jacques, Martine avec Marc, même Hélène avec Marie (!)… Tout le monde rigolait et s’amusait, entre la gêne et l’impression enivrante de transgresser des tabous. C’était ça, jouer à la bouteille, une façon amusante (et agréable, ma foi!) de passer de l’enfance aux débuts de l’âge adulte, un rituel sans conséquence par lequel les garçons et les filles se rapprochaient.
Et l’Internet est arrivé. Et Facebook. Et Snapchat.
Aujourd’hui, ma carrière d’entremetteuse est presque terminée. Au XXIe siècle, les ados ne se réunissent plus dans un sous-sol, assis en rond,pour jouer à la bouteille. Non, chacun reste chez soi et texte à ses copains, écrit sur la page d’un autre ou envoie une photo éphémère. Les baisers sont devenus virtuels. Il y a bien quelques groupes de jeunes qui essaient de jouer à la bouteille, mais ce sont des nostalgiques, quiessaient de comprendre pourquoi leurs parents ont cette lumière dans les yeux quand ils parlent de leurs souvenirs d’enfance.
Mais vous connaissez les ados, non? Toujours en train d’imaginer de nouvelles façons de s’amuser. Et bien, ils ont trouvé une façon de me remettre en vedette. Ils appellent ça « beer pong »**. Bon, je suis d’accord avec vous, c’est un peu moins rigolo (et surtout un peu plus « salissant ») que le jeu de la bouteille, mais au moins, ça me permet de continuer à garder le contact avec eux.

** clic.......................http://beerpongfrance.com/regles/
09/10/2017 - 18:10
Illustrations souriantes du vent d'automne (vidéo)

           Vent d'automne

       Illustration Duy Huynh

Automne, jours de vent et pluie . Le vent qui brise le silence, qui joue avec nos cheveux, qui tourne les feuilles, qu'il éperonne les nuages, que les chapeaux sont faits ... Le vent d'automne, le vent qui renouvelle. Faisons cet air en l'illustrant.


Illustration de Alina Chau
 

Kristyna Litten illustration


Alice Richard illustration


Illustration d' Alejandra Fernández Mingorance


 Illustration de Alessandra Cimatoribus


Illustration de Amariah Rauscher


Illustration de Bernard Kliban


Illustration de Carmen Queralt


Illustration de Cristina Bellacicco


Illustration de Clotilde Perrin


Illustration de Jenny Meilihove


Illustration de Lina Kusaite


 Illustration de Pastelanna


Illustration de Lucia Franco


Illustration de Tashika Yui


Illustration de Julia Sardà

 
09/10/2017 - 17:41
L'immense Jean Rochefort, monument du cinéma français, s'est éteint cette nuit.

Jean Rochefort n'est plus. La famille du comédien a annoncé son décès ce matin, à l'âge de 87 ans, dans la nuit de dimanche à lundi.
Figure emblématique du cinéma français, moustachu plein de classe et de malice, Jean Rochefort s'était progressivement fait connaître par des seconds rôles, aux côtés d'autres grandes figures du septième art tellesque Jean-Paul Belmondo, Annie Girardot ou encore Claude Jade, avant de devenir un acteur de premier plan au tournant des années soixante-dix.
 
En 1976, il rentre dans l'histoire en tant que tout premier acteur à être couronné d'un César du meilleur acteur dans un second rôle pour sonrôle dans le film « Que la fête commence » de Bertrand Tavernier.
Véritable monument du cinéma français, il sera sacré meilleur acteur en 1978 pour son rôle dans « Le Crabe-tambour » de Pierre Schoendorffer, avant de décrocher un César d’honneur en 1999 récompensant l’ensemble desa carrière.

Mais en plus d'être un immense acteur, Jean Rochefort s'est aussi toujours illustré par son tempérament espiègle mêlant un flegme légendaire, une élégance un tantinet vieux jeu, à un sens de l'humour etde l'autodérision certain.
Après avoir arrêté le cinéma en 2015 pour prendre une retraite bien méritée (et « épargner le public », selon ses propres dires !), il s'est illustré par un dernier coup d'éclat dans la série « Les boloss des belles-lettres » diffusée sur France 5, résumant de grandes œuvres littéraires avec le « langage des jeunes » et son style si particulier.











SUITE.....
DISPARITION DU GENTLEMAN DU CINEMA FRANCAIS : JEAN ROCHEFORT

 
C'est une forte personnalité du monde du cinéma qui disparaît. Le comédien Jean Rochefort est mort dans la nuit de dimanche à ce lundi, à l'âge de 87 ans, a annoncé sa fille Clémence .


L'acteur, qui avait été hospitalisé en août dernier, est mort dans un hôpital parisien.
Né le 29 avril 1930 à Paris, Jean Rochefort restera l'un des acteurs les plus populaires du cinéma français.Il débute sa carrière avec la "bandedu Conservatoire"national supérieur d'art dramatique
à Paris,dans les années 1950, composée de ses amis Jean-Pierre Marielle,Claude Rich ,Jean-
Paul
Belmondo ou encore Annie Girardot. Immédiatement reconnaissable à sa voix chaude et ses belles moustaches, Jean Rochefort a tourné près de 150 films, aussi bien de cinéma d'auteur que populaire.
 
Parmi ses illustres films, devenus des classiques du cinéma français, figurent "Un éléphant ça trompe énormément", "Le Crabe-tambour", "Ridicule", "Le grand blond avec une chaussure noire" ou encore "Le Maride la coiffeuse". Libertin cynique dans "Que la fête commence" de Bertrand
Tavernier, il incarne un flegmatique valet anglais dans "Les tribulations d'un chinois en Chine" de Philippe de Broca ou un personnage poignant d'animateur radio solitaire dans "Tandem" de Patrice Leconte.
 
 
Récompensé par trois Césars
Amoureux des chevaux, Jean Rochefort savait rester discret quant à sa vie privée. Père de six enfants, il avait été marié pendant 20 ans à Alexandra Moscwa, avant de partager pendant sept ans la vie de la réalisatrice Nicole Garcia. Il s'est ensuite remarié avec l'architecte Françoise Vidal, avec qui il partageait sa passion de l'équitation.
Fervent défenseur de la cause animale, il était aussi membre du comité d'honneur de l'Alliance Anti-corrida.
 
"Je tenais à vous dire que
je partage votre combat et que je suis à 100 % avec vous. La corrida n'est en rien un combat d'égal à égal: le taureau se bat contre le chiffon rouge pendant que le torero, lui, combat l'animal", écrivait-il dans unelettre rendue publique.

"J'ai vécu la vie dont je rêvais", confiait-il en 2014 à Laurent Delahousse, qui lui consacrait un numéro d'"Un jour, un destin". Sa longue carrière aété couronnée de trois Césars, pour ses rôles dans "Que la fête commence" en 1976, "Le Crabe-Tambour" en 1978, et un César d'honneur en
1999.
En 2015, la prestation de Jean Rochefort avait été remarquée dans la série "Le Boloss des Belles Lettres", dans laquelle il proposait une relecture malicieuse et moderne des classiques de la littérature. Cette même année, il tourne dans son dernier film, "Floride", de Philippe Le Guay avec Sandrine Kiberlain.



 


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09/10/2017 - 14:17
                                                      L'acteur Jean Rochefort est mort à 87 ans

Hospitalisé en août dernier, le comédien, qui avait commencé sa carrière dans les
années 1950, est mort dans un hôpital parisien dans la nuit de dimanche à
lundi.

Après 87 ans d'une vie de passions, le trublion, l'élégant, le singulier Jean Rochefort s'est éteint. Tantôt fantasque,
tantôt grave, il aura marqué plusieurs générations par ses traits
d'esprit.

On le croyait presque éternel, tant sa longue silhouette charpentée, sa moustache frétillante, sa voix chaude et son
regard rieur ont faire vivre le cinéma français. Jean Rochefort est mort
dans la nuit de dimanche à lundi à l'âge de 87 ans, laissant derrière
lui bien plus qu'une filmographie.

Une enfance bourgeoise. Né le 29 avril 1930 dans le 20ème arrondissement à Paris, Jean Rochefort passe
son enfance à Dinan, dans les Côtes d'Armor, au sein d'une famille
aisée. Son père, autodidacte et cadre dans l'industrie pétrolière, voit
d'un mauvais œil les fantaisies de son fils cadet, bien peu passionné
par les études
Pendant la Seconde Guerre mondiale, sa famille s'installe à Vichy. Jusqu'à la fin de sa vie, Jean Rochefort restera
profondément marqué par ces années sombres. Il en gardera une vision
sans fard de l'espèce humaine, "la seule sur terre capable de tuer ses
congénères". "Je sais que dans certaines circonstances, nous pouvons
devenir des monstres. Je l'ai vu", confiera-t-il.
L'évidence du cinéma. C'est lors d'un été agité, en 1948, que le virage
cinématographique va s'amorcer. Le climat entre ses parents se refroidit
et Jean et sa mère vivent alors seuls dans la maison familiale de
Saint-Lunaire, en Ille-et-Vilaine. Si l'ambiance n'est pas à la fête, le
jeune Jean Rochefort à l'époque va faire une rencontre anodine et
pourtant déterminante. Un copain de vacances, le fils d'une marchande,
le persuade de faire du théâtre. L'idée est lumineuse, évidente. Le
timide dadet monte à Paris l'année suivante et entre au Conservatoire
national d'art dramatique. Il a comme camarades de promo Jean-Paul
Belmondo, Jean-Pierre Marielle, Claude Rich, Bruno Cremer, Pierre
Vernier et Michel Beaune.
De ses premiers pas au théâtre à la fin des années 40 - Alceste dans Le Misanthrope – Jean Rochefort gardera un
atout précieux : sa moustache. Sans elle, il se trouve un air
d'hypocrite, "un air de traître". Cette moustache fournie, travaillée,
impeccable, l'a même aidé à gagner en confiance.
Rochefort enchaîne avec des rôles de moyenne importance, jusqu'au début des années 70 où le
grand public découvre un acteur ample, aussi bien à l'aise dans la
comédie que dans un registre plus grave. Il est à l'affiche des Feux de
la Chandeleur, des "cultissimes" Le Grand Blond avec une chaussure
noire (1972) et Un éléphant ça trompe énormément (1976). La même année,
il obtient le César du Meilleur acteur dans un second rôle pour Que la
fête commence. En 1978, Jean Rochefort décroche le César du Meilleur
acteur dans Le Crabe tambour, de Pierre Schoendoerffer.

Après plus de 150 films et téléfilms, Jean Rochefort annonce en juin 2015 sur Europe 1 la fin de sa carrière au cinéma
Amoureux des chevaux. La passion du septième art a rapidement été dépassée par
une autre, plus dévorante encore et pourtant tardive. À 32 ans, Jean
Rochefort tourne Cartouche aux côtés de Claudia Cardinale et du copain
Belmondo. Lui, le petit-fils de cocher à qui l'on interdisait
d'approcher des écuries familiales, doit alors monter à cheval. Si les
débuts sont laborieux, il s'accroche, piqué, déjà amoureux. En 2010, il
confiait sur Europe 1 : "Les chevaux, je les aime passionnément. Ce sont
des animaux si mystérieux, bien plus complexes que les hommes".
Si parfois l'acteur accepte de jouer dans des navets, qu'il appelle
affectueusement "des films avoine-foin", c'est avant tout pour financer
sa passion. L'équitation n'est plus un violon d'Ingres pour Jean
Rochefort, qui devient un éleveur reconnu dans le monde hippique.

Et s'il a eu plusieurs femmes dans sa vie, c'est sans doute et de son
propre aveu à cause de son trop "grand amour pour les chevaux". En
1960, Jean Rochefort épouse Alexandra Moscwa, dont il a deux enfants :
Marie (1962) et Julien (1965). Après 20 ans de mariage, il divorce et
vit pendant sept ans avec l'actrice Nicole Garcia dont il a un fils,
Pierre (1981). C'est auprès de l'architecte Françoise Vidal, cavalière
comme lui, qu'il s'épanouit jusqu'à la fin de sa vie. De leur union
naîtront deux filles : Louise (1990) et Clémence (1992).
En 2000, Jean Rochefort connaîtra l'une des grandes douleurs de sa vie. Sur le
tournage du film L'Homme qui a tué Don Quichotte de Terry Gilliam,
l'acteur est victime d'une violente hernie qui le contraint à
l'alitement pendant sept longs mois. Le verdict tombe : Jean Rochefort
ne montera plus jamais à cheval. Le film, lui, sera finalement
abandonné.
Dans son "Haras de Villequoy" à Auffargis dans les Yvelines, Jean Rochefort trouve du réconfort parmi ses chevaux qu'il
continue à voir grandir, s'épanouir et progresser. Au cours de sa vie,
il fera naître une centaine de poulains, qu'il baptisera par des noms de
films. Le cinéma n'est jamais loin.

Homme de lettres, homme d'humour. Monument du septième art français pour les plus anciens, Jean
Rochefort est devenu dans les dernières années de sa vie une figure
décalée pour les plus jeunes. Dans le programme court Les Boloss des
Belles Lettres, l'octogénaire pitche avec génie les classiques de la
littérature dans un langage très, très actuel. Jean Rochefort aura été
capable de rendre la noblesse familière et la trivialité raffinée
Un brin fantasque, il était adoré des jeunes générations qui voyaient en
lui un grand-père, admiré, respecté et que l'on aime tendrement. "Je
suis en train de vivre un hommage posthume de mon vivant", disait-il sur
le plateau de Thierry Ardisson en 2003.

La mort, celle qui l'effrayait tant quand il avait 40 ans, est finalement venue cueillir
cette icône française, délicieuse et touchante, une nuit d'octobre.













09/10/2017 - 11:46
Les incroyables Gagnants du Concours de Photomicrographie Nikon Small World 2017.

Avec plus de 2 000 photos provenant de 88 pays, la compétition de 2017 montre un large éventail de sujets et de techniques. Mais en fin de compte, ce fut le Dr Bram van den Broek, de l’Institut de Cancérologie des Pays-Bas qui a remporté le premier prix pour son image d’une cellule de la peau présentant une quantité excessive de kératine. Il a rencontré cette cellule en effectuant des recherches sur la dynamique des filaments de kératine.« Il existe plus de 50 protéines de kératine différentes connues chez les
humains. Les motifs d’expression de la kératine sont souvent anormaux dans les cellules tumorales cutanées, et elle est donc largement utilisée comme marqueur tumoral dans le diagnostic du cancer « , a déclaré le Dr van den Broek. « En étudiant les différentes protéines comme la modification de la kératine dans une cellule, nous pouvons mieux comprendre la progression des cancers et d’autres maladies ».
D’autres images montrent par exemple la formation de moisissures sur une tomate,une vue rapprochée d’un oeil de tipule ou cousin et le plastique coloréd’une carte de crédit. Impressionnant dans leur clarté et artistique dans leur abstraction, ce concours prouve à quel point le monde caché peut être magique. « Ce que je ressens le plus avec cette compétition, c’est qu’un plus grand public puisse apprécier la belle complexité et la diversité du monde invisible à l’œil nu », a déclaré van den Broek.
 

Moisissure sur une tomate par Dean Lerman. Lumière réfléchie et empilement de mises au point (focus stacking),
grossissement de 3,9x.


Araignée sauteuse par Emre Can Alagöz. Lumière réfléchie, grossissement 6x.
 

Axones colorés individuellement dans un ganglion ciliaire de poussin embryonnaire par le Dr. Ryo Egawa. Microscope confocal, Clarification de tissus, Brainbow (technique qui permet de colorer individuellement des neurones), grossissement 30x. 7ème place.
 

Séneçon commun, (une plante à fleurs) par le Dr. Havi Sarfaty. grossissement 2x. 2ème place.
 

Vaisseaux sanguins de la langue humaine colorés avec du chromate de plomb par Frank Reiser.
Lumière réfléchie et Focus Stacking, grossissement 100x.
 

Culture de tissu cartilagineux en laboratoire en utilisant des cellules souches osseuses (fibres de collagène dans les dépôts verts et gras en rouge) par Catarina Moura, le Dr Sumeet Mahajan, le Dr Richard Oreffo et le Dr Rahul Tare. 9ème place.
 

3ème trimestre d’un fœtus de chauve-souris par le Dr Rick Adams. Microscopieen champ sombre et Stéréomicroscopie, grossissement 18x. 15e place.
 

Des œufs de papillons Mestra commun, posés sur une feuille d’une plante de Tragia par David Millard.
Illumination par incidence et empilement d’images, grossissement 7,5x. 14ème place.
 

Peau de concombre de mer par Christian Gautier. Lumière polarisée, grossissement 100x. 18ème place.
 

Un charançon par le Dr. Csaba Pintér. Stéréomicroscopie, grossissement 80x.
 

Cheveux humains teints par Harald K. Andersen. Microscopie en champ sombre, grossissement 40x. 17ème place.
 

Scolex de ténia (tête du cestode) par Teresa Zgoda. Microscope Confocal, grossissement 200x . 4ème place.
 

Pollen de lis par le Dr. David A. Johnston. Microscope Confocal, grossissement 63x. 6ème place.
 

Algues Volvox vivantes libérant ses colonies filles par Jean-Marc Babalian.
Microscope à contraste interférentiel, grossissement 100x. 3ème place.
 

Abeille Nomadinae de la collection du Musée d’histoire naturelle de l’Université d’Oxford par Levon Biss. Lumière réfléchie, grossissement 10x. 13ème place.
 

Fausse patte abdominale d’une chenille par Dean Lerman. Lumière réfléchie et Focus Stacking, grossissement 3,7 x.
Distinction honorifique.
 

Section transversale d’un pissenlit avec le pollen par le Dr Robert Markus.
Microscope Confocal, grossissement 25x. Mention honorable.
 

Yeux de la guêpe Sphex avec condensation par Laurie Knight. Lumière réfléchie, grossissement 20x.
 

Petite mite par Jan Rosenboom. Empilage d’image, grossissement 5x. Distinction honorifique.
 

Pont naturel reliant l’abdomen et le thorax d’une fourmi par Can Tunçer.
Empilement de Mises au point, grossissement 5x. Distinction honorifique.
 

Oeufs de mite dans de la soie d’araignée par Walter Piorkowski. Lumière réfléchie et Empilement d’Images, grossissement 16x.
 

Plume de Mésange bicolore par Marek Miś. Lumière polarisée, Microscopie en champ sombre, grossissement de 25x. 16ème place.