45 Personnes qui ont de superbes Tatouages aux Jambes.
Les tatouages devenant de plus en plus communs chaque année, il peut être très difficile de proposer des motifs uniques et beaux. Fatiguées des tatouages plus traditionnels au bras ou à la poitrine, certaines personnes optent pour les tatouages sur les jambes. Non seulement il y a suffisamment d’espace pour laisser libre cours à votre créativité, mais les tatouages aux jambes sont également beaucoup plus faciles à couvrir en cas de besoin. «De nombreux artistes considèrent les jambes un peu moins attrayantes pour le placement de leurs tatouages, car les tatouages sur les jambes restent plus cachés et ne reçoivent pas beaucoup de visibilité. Cela est vrai bien sûr », a déclaré le tatoueur suédois Sebastian Quick. «Un autre problème pourrait être les cheveux. Les cheveux noirs et touffus vont certainement affecter toute la pièce. Dans ces cas, eh bien. Que puis-je dire, c’est une déception. » L’artiste tatoueur explique que beaucoup de gens ne pensent même pas leurs jambesquand il s’agit de se faire tatouer et que la plupart choisissent de sefaire tatouer le haut de leur corps. « Un tatouage de jambe reçoit naturellement beaucoup moins d’attention que les bras par exemple, mais cela peut être une bonne chose aussi! Par exemple, si nous produisonsune pièce avec une signification très personnelle et que le client ne veut pas la montrer à tout moment », explique Sebastian. « Les jambes sont également parfaites pour les tatouages de grande taille qui restenten même temps plus cachés. » Le tatoueur avertit que, même si vous êtes tenté de vous faire tatouer vosjambes, il reste des zones douloureuses, en particulier l’arrière du genou et tout autre endroit où la peau fine est étirée sur l’os. «En outre, certaines personnes ressentent beaucoup de douleur aux hanches et, près de l’aine, elles sont sensibles. L’arrière de la jambe semble généralement être un peu plus sensible que l’avant. L’intérieur de la jambe est plus sensible que l’extérieur », explique Sebastian. «Un tatouage sur le dos, par exemple, appelle à plus de symétrie, mais une jambe nécessite naturellement un design plus dynamique et plus fluide. Et en parlant de taille une fois de plus, par exemple, un tatouage sur la hanche et le côté de la cuisse peuvent être réalisés en 50 cm de hauteur x 20 cm de largeur. C’est une taille qui convient comme référence, la longueur totale de mon dos est identique à celle de ma hanche et de ma cuisse », explique le tatoueur. Vous pouvez voir des tatouages de jambe étonnants dans la galerie ci-dessous et n’oubliez pas de consulter d’autres œuvres de Sebastian sur ses comptes Facebook et Instagram ! Sebastian Quick
L'Eglise des Saintes Maries de la Mer connaît plusieurs fois par an des heures de ferveur intense à l'occasion des Pèlerinages. Roms, Manouches, Tsiganes et Gitans arrivent des quatre coins d’Europe et même d’autres continents pour vénérer leur Sainte, Sara la Noire. Ils s’installent dans les rues, sur les places, au bord de la mer. Pendant huit à dix jours, ils sont ici chez eux. Le pèlerinage est aussi l’occasion de retrouvailles et la plupart des enfants sont baptisés dans l’église des Saintes.
- Les 24 & 25 Mai (Procession à la mer de Sara le 24, Procession des Saintes Maries Jacobé et Salomé le 25).
- Le Dimanche le plus proche du 22 Octobre (Procession à la mer des Saintes Maries Jacobé et Salomé).
Ces fêtes remontent au Moyen Age et leur cérémonial est toujours le même, la foule, cierges en main, chante et acclame chaque année les Saintes Maries.
Le 24 Mai On mène en Procession à la mer, Sara, la Patronne des Gitans. Avant cette manifestation, à l'intérieur de l'Eglise, les Châsses contenant les reliques, ont été lentement descendues de la "Chapelle Haute" au moyen d'un treuil au milieu des chants et des acclamations. La statue de Sara, portée par lesGitans, jusqu'à la mer, symbolise l'attente et l'accueil des Saintes Maries Jacobé et Salomé. Le cortège de ce jour, en l'honneur de Sara et des Gitans, est d'institution récente. En 1935, le Marquis de Baroncelli et quelques Gardians de Camargue, soucieux de donner aux Gitans dans le Pèlerinage une place qu'ils n'avaient pas (ils n'étaient encore à cette époque que quelques centaines, perdus dans la grande foule des pèlerins de Provence et du Languedoc), obtinrent d'organiser avec les Gitans de la région cette marche vers la mer en souvenir de l'arrivée de "leur Sainte".
Le 25 Mai Après la messe solennelle du matin, la "barque", avec à bord les statues des deux Maries, est portée à la mer, accompagnée par la foule de pèlerins Gitans et non-Gitans, par les Gardians à cheval et les Arlésiennes en costume. Les porteurs avancent en mer, pour bien symboliser l'arrivée des Saintes Maries Jacobé, Salomé et de la Foi, par la mer. L'Evêque, à bord d'une barque traditionnelle de pêcheurs, bénit la mer, le pays, les pèlerins et les Gitans.La Procession revient alors vers l'Eglise dans la joie et les acclamations,accompagnée des instruments de musique et du carillon des cloches. L'après-midi, dans la prière et la ferveur populaire, se déroule à l'Eglise la cérémonie de la remontée des Châssesà la "Chapelle Haute". Durant les deux jours, offices et veillées se succèdent dans l'Eglise. Pelerinage Gitan aux Saintes-Maries-de-la-Mer.
Les Gitans, qui sont-ils ?
Huit ou dix mille gens du voyage ont envahi le bourg camarguais. Observons que leurs caravanes ne sont pas disposées au hasard. Cette cité éphémère a ses avenues, ses venelles, mais aussi " ses quartiers " dont tous les occupants ont comme un air de famille. C'est que le peuple Gitan n'est pas " Un " mais divers. Essayons de nous y reconnaître.
Les Gitans Si le nom de " Gitan " est donné chez nous à l'ensemble des populations d'origine tsigane, il n'appartient légitimement qu'à un seul groupe, de loin le plus nombreux et le plus implanté aux Saintes Maries de la Mer. L'Espagne fut longtemps leur pays de prédilection : leurs noms de famille en gardent la trace, comme leur dialecte : le "kâlo", malheureusement en voie de disparition... Les femmes sont très brunes, les hommes ont le teint bazané. Ils se disent soit "Catalans", soit "Andalous", suivant le lieu de leur principal établissement. On les trouve par dizaines de milliers dans le Midi de la France, où certains sont sédentarisés depuis plusieurs années, voire depuis plusieurs générations. Mais il y a aussi des bidonvilles Gitans, dont la population a décuplé avec l'arrivée de nombreux Gitans établis en Afrique du Nord. Ce sont les Gitans qui ont donné à l'Espagne le meilleur de l'Art Flamenco, mais aussi des danseurs célèbres (Luisillo, Imperio Argentina, Carmen Amaya, Lola Florès et La Chunga), ainsi que des générations de grands toreros. Et à la France un guitariste inspiré :Manitas de Plata.
Les Roms Ce sont les plus aisément reconnaissables, car leurs femmes continuent à porterles traditionnelles jupes multicolores qui leur tombent jusqu'aux pieds, et, quand elles sont mariées, un foulard noué sur la tête. Les plus riches arborent des colliers de pièces d'or, qui constituent le trésor de la tribu. Beaucoup disent la " bonne aventure ", tandis que les hommes sont rétameurs, chaudronniers ou doreurs. Ces professions les incitent à résider dans les banlieues industrielles, notamment à Paris,Lyon et Lille. C'est le groupe qui a le plus jalousement préservé son originalité : sa langue (proche du sanskrit), ses traditions, ses légendes. Après avoir traversé l'Europe Centrale, les Roms se sont aujourd'hui répandus dans le monde entier, du Canada à l'Australie et à l'Afrique du Sud.
Les Manouches Les Manouches (et leurs cousins, les Sinti), ne se distinguent guère. Les plus pauvres sont vanniers, et ont conservé les roulottes à chevaux ; les autres sont marchands forains ou récupérateurs de ferraille. Les Manouches ont longtemps séjourné en Allemagne et portent des noms germaniques (ex: Django Rheinardt) ; les Sinti conservent la marque de leur passage dans le Piémont (ex : la famille Bouglione). Tous ont une véritable passion pour la musique, et c'est parmi eux que se recrutent les virtuoses des célèbres orchestres "tsiganes ". Ferveur gitane - Pélerinage des Saintes Maries.
Les Gitans, éternels pélerins sur les routes du monde.
C'est en ces termes que le Pape Paul VI accueillit, en 1965, les Gitans venus de toute l'Europe et au milieu desquels il voulut célébrer son 68ème anniversaire. Nul vocable ne saurait mieux leur convenir. Déjà quand, à l'aube du XVème siècle, leurs ancêtres arrivèrent en France, ils se présentèrent comme des pénitents, condamnés à errer de par le monde en expiation de leurs péchés. Ils montraient, à l'appui de leur dire, des lettres du Pape Martin V. Pendant tout le Moyen Age, ils demeurèrent fidèles au célèbre Pèlerinage de Saint Jacques de Compostelle. De nos jours, plus que jamais, le Pèlerinage, si bien adapté à leur nomadisme inné, reste l'acte religieux essentiel des Gitans. Le mauvais accueil qui leur est parfois réservé dans d'autres églises, où ils se sentent étrangers, les incite davantage encore à se retrouver entre voyageurs pour prier à leur manière et accomplir quelques vœux. Est-il dans la détresse, a-t-il un des siens malades, le Gitan fait un vœu à un Saint. Si c'est le Pèlerinage des Saintes Maries de la Mer, il s'engage à l'accomplir dans de pénibles conditions de pénitence. Qui n'a pas assisté aux veillées gitanes dans la vieille Eglise forteresse embrasée de cierges, ne saura jamais rien de la vraie ferveur gitane. La foule arrive, certains soirs, précédée par les violons et les guitares. On allume une multitude de petits cierges que chacun tient élevés vers la nef. On prie très fort, on clame des invocations, on présente les enfants à bout de bras devant les statues... Le Pèlerinage de mai permet d’intensifier, pendant plusieurs jours, l’évangélisation des enfants et des familles par les points d’aumônerie, et des conversions intérieures se réalisent dans le secret des cœurs. De nombreux Gitans profitent aussi de ce rassemblement familial pour faire baptiser leurs enfants, dans l'Eglise des Saintes Maries de la Mer. Si le temps n'est plus quand les Gitans, venus par train ou parfois à pied, passaient la nuit dans lacrypte de Sara, c'est toujours pour "leur Patronne" qu'ils viennent dans l'antique sanctuaire camarguais. Certes, Marie-Jacobé et Marie-Salomé tiennent aussi une place dans leurs cœurs. Ils les acclament lors de la descente des Châsses et ne manquent pas de hisser jusqu'à leurs statues les enfants qui posent sur elles leurs mains et leurs lèvres. Mais c'est Sara qui est "leur Sainte à eux". Chacun ajouteun cierge à la blanche forêt ardente qui répand dans la crypte une chaleur d'étuve. On glisse, dans la boîte réservée aux intentions, des linges d'enfants, d'humbles bijoux, de naïfs messages. Et puis Sara est habillée de neuf. Quarante, cinquante manteaux s'amoncellent sur la frêle statue qui grossit de jour en jour, et dont le fin visage pâlit sous les attouchements implorants et fervents. Statue de Sara - Eglise des Saintes Maries de la Mer.
Sara, patronne des gitans.
La statue de Sara, Patronne des Gitans, se trouve dans l'Eglise des Saintes Maries de la Mer, à droite au fond de la crypte, revêtue de robes multicolores et de bijoux. L'autel central supporte un reliquaire, et contre le mur se trouve la croix de Procession, portée par les Gitans. Il faut voir cette crypte au moment du Pèlerinage de Mai, envahie par la foule des Gitans, illuminée de mille cierges que la chaleur recourbe comme des serpents. Connue dans le monde entier comme la "Patronne" des Gitans, Sara pose à l'historiographe une énigme que ne semble pas prête d'être résolue. Une tradition camarguaise y voit la servante des Saintes Maries Jacobé et Salomé en Palestine, et leur compagne sur les bords du Rhône. Une autre tradition, attribuée aux Gitans, y voit une Gitane qui fut installée sur les rives provençales et qui, la première, accueillit ici même les exilés de Terre Sainte. Mais quel fondement à cette tradition quand l’Histoire ne mentionne la venue des gitans en France et en Provence qu’à partir du XVème siècle ? Si d'autres versions ont été également proposées, en vérité, nul ne sait qui est Sara, ni comment son culte s'instaura aux Saintes Maries de la Mer, où l'on venait la prier de très loin bien avant la Révolution. Pour les Gitans, qui se reconnurent en elle et l'adoptèrent comme protectrice attitrée, elle est "Sara-la-Kâli", un mot tsigane qui signifie à la fois "gitane" et "noire". La première mention de Sara se trouve dans un texte de Vincent Philippon rédigé vers 1521 : "La Légende des Saintes Maries" et dont le manuscrit est à la bibliothèque d'Arles (13). On l'y voit quêtant à travers la Camargue pour subvenir aux besoins de la petite communauté chrétienne. Cette pratique de la "chine" aurait pu, pensent certains auteurs, la faire assimiler par la suite à une Gitane. Les Gitans, eux, ne se posent pas tant de questions. Et ils suivent par milliers, l'étonnante Procession qui, le 24 Mai, après la descente des Châsses, conduit "leur Patronne" de l'Eglise à la mer ; étrange cohorte en vérité, peuple en marche, cohue débordant des rues étroites que les Gardians à cheval ont du mal à canaliser, houle de têtes et de visages au-dessus de laquelle oscille la frêle statue portée à bras d'hommes. Les Arlésiennes lui font bien aussi une escorte d'honneur ; mais ce sont les Gitans qui lancent inlassablement, sur des kilomètres, cantiques etcris, mille fois répétés : "Vive Sainte Sara". Folklore si l'on veut, mais folklore inoubliable. On a trop dit de Sara qu'elle avait des allures d'idole Païenne. C'est oublier que cette foule, à sa manière, prie. Ce n'est pas vouloir comprendre que ce peuple derrière elle, en marchant vers la mer, marche aussi vers Dieu. Pélerinage gitan des Saintes Maries de la Mer - Gardians
Sainte Marie Jacobé et Sainte Marie Salomé, patronnes des Saintes Maries de la Mer
Par quel mystère ces deux Saintes se trouvent-elles sur le rivage méditerranéen ? Le Bréviaire du Diocèse d'Aix en Provence nous renseigne :"Chassés par la persécution de Palestine, de nombreux disciples du Christ ont été exilés et ont porté la Foi chrétienne dans notre région." Avec Marie-Madeleine, Lazare, Maximin et beaucoup d'autres, Marie-Jacobé et Marie-Salomé furent donc arrêtées et embarquées sur un navire, puis, à proximité des côtes, abandonnées sur un rafiot sans voile ni rames. Guidées par la Providence elles abordèrent le rivage provençal. Et tandis que les disciples partaient évangéliser au loin, les Saintes Maries Jacobé et Salomé, femmes d'âge puisque mères d'Apôtres, demeuraient sur ce rivage qui porte désormais leur nom. Elles auraient évangélisé les gens du pays et les Romains qui occupaient la région. Gitans en procession aux Saintes Maries de la Mer
Et maintenant où vas-tu Gitan ?
Au soir du 25 Mai, la belle fête est terminée. Déjà les caravanes s'éloignent sur les chemins. Par quels chemins ? Pour les nomades, c'est celui de la mésaventure quotidienne. Ils n'ont pas au monde un seul pied carré dont ils puissent dire " Je suis chez moi ! ". Aaucun moment dans leur existence, ils ne savent de qui demain sera fait. Expliquer les raisons de leur étrange existence, ils le voudraient bien, mais comment ? Leur seule certitude est qu'ils continuent à appartenir à un autre monde que le nôtre. Ni les lois, ni le service militaire, ni les allocations familiales ne changeront rien àcette évidence que renforce la suspicion sourde qui les entoure et danslaquelle on entrevoit une certaine forme de racisme. Qui n'a entendu dire " Pourquoi ne retournent-ils pas chez eux ? ". La réponse est aisée : " chez eux ", mais c'est ici puisque 95 % de nos Gitans sontcitoyens français, que beaucoup d'entre eux se sont illustrés sur nos champs de bataille et dans la Résistance. Sait-on que 300 000 de leurs frères ont péri dans les camps de mort nazis? Quant à vivre " comme tout le monde ", leur condition le leur interdit. Et puis au nom de quelle orgueilleuse supériorité voudrions-nous que notre façon de vivre fût la seule légitime ; il y a des pigeons de ferme et des pigeons voyageurs ; il y a des sédentaires et des nomades ; voilà tout. Alors, amis visiteurs, vous qui trouverez sympathiques les Gitans quand ils sortent en longue Procession ou s'enivrent de musique et de danse aux Saintes Maries de la Mer, de quel regard les verrez-vous le jour où ils arriveront dans vos villes et vos villages ? Leur ouvrirez-vous votre porte ? Ferez-vous l'aumône d'un sourire et d'un peu d'amitié à la Gitane qui vous proposera sa vannerie, son linge de maison ou sa petite mercerie ? L'aiderez-vous à stationner le temps d'une bonne halte ailleurs que sur les décharges publiques ? Si vous le faites, vous serez en bonne compagnie.
Au terme d'une longue histoire, les Gitans comptent aujourd'hui beaucoup d'amis ; à l'image de Jacques Callot, qui suivit une troupe de bohémiens et les immortalisa dans ses gravures, et de Stradivarius, qui apprit à leur école l'art de la lutherie. Contre les préjugés, les fausses légendes, le mépris de tant de sédentaires, ils ont tissé à travers toute la France le grand filet de l'amitié gitane. Ils se sentent frères et soeurs de ce peuple méconnu qui a payé si cher et si longtemps le droit de continuer d'exister.
Laissez donc agir en vous-même la grâce des Saintes Maries de la Mer,où les pauvres sont honorés,les rejetés accueillis, les mal-aimés réconfortés. Passé le temps d'un Pèlerinage ou d'une trop courte visite, nous voudrions que vous deveniez de ceux pour qui l'arrivée des roulottes est une promesse de joie. Ainsi s'exprime en sa naïveté la belle prière du peuple Rom : "Sainte Sara, mets-nous sur la bonne route, donne-nous ta belle chance et donne-nous la santé. Et quiconque pense du mal de nous, change son coeur pour qu'il en pense du bien. " -Amen.-
Ce commentaire a été modifié le 24/05/2019 à 19:07
Claude Monet (1840-1926) est un tel monument du patrimoine artistique français que l’on pense tout connaître de lui… Que nenni ! Voici quelques anecdotes sur la vie et l’oeuvre du chantre de l’impressionnisme qui vous feront découvrir des facettes méconnues du peintre. Son premier prénom était Oscar. Monet est loin d’être le seul artiste à avoir choisi un autre prénom que celui attribué à sa naissance en guise de nom d’artiste : Oscar-Claude Monet était son véritable patronyme au civil.
Enfant et adolescent, il dessinait de splendides caricatures. Avant de devenir l’un des fondateurs de l’impressionnisme, Monet était un jeune garçon qui s’escrimait avec son crayon. Son exercice de dessin favori ? Les caricatures ! Jugez plutôt ci-dessous son talent précoce avec cette caricature de Jules Didier, réalisée en 1860. Jeune adulte, Monet s’était envisagé portraitiste, mais nous savons aujourd’hui qu’il n’a finalement pas emprunté ce chemin… Il n’a pas eu son bac mais était un grand lecteur. Jeune garçon turbulent, Claude n’avait pas la tête à l’école. Il n’a pas obtenu son bac, mais se fendait d’une grande culture, aussi bien dans la peinture, la sculpture que la littérature. Le domaine de Giverny conserve une belle collection de livres détenus par l’artiste. Il avait le goût du risque. Pour réaliser certaines de ses plus fameuses toiles en pleine nature ou en ville, Monet n’hésitait pas à défier les éléments et à installer son chevalet même par mauvais temps… Car son ambition était toujours la même : capter les différents moments de la lumière dans des paysages qui l’inspiraient.
Il a tenté de se suicider. La route vers le succès fut semée d’embûches… Pendant de longues périodes, Monet était totalement désargenté et se voyait contraint d’emprunter de l’argent auprès de ses proches, notamment à son père et à sa tante. Son grand ami Bazille le soutenait également. Mais les ressources viennent tant à manquer qu’au printemps 1868, le peintre tente de se suicider en se jetant dans la Seine. Fort heureusement, il s’en sortira de justesse. C’était un grand gourmand aux habitudes curieuses. Andouillette et vin blanc au petit déjeuner ? Pour Claude Monet, c’est le petit déjeuner classique ! Celui qui aimait s’attabler à des horaires toujours bien établis appréciait également les légumes méditerranéens, les cèpes à l’huile d’olive, le pot-au-feu, les volailles rôties… Un véritable gourmet !
Européennes 2019:quels partis demandent aux électeurs d’imprimer leurs bulletins de vote? En raison de manque de financement, certaines listes ne proposeront pas leurs bulletins dans les bureaux de vote ce dimanche, et invitent les électeurs à les faire imprimer eux-mêmes. Les électeurs français ont reçu dans leur boîte aux lettres les professions de foi des candidats pour les prochaines élections européennes qui se tiendront ce dimanche. Mais certaines listes manquent à l’appel. En cause le manque de moyens financiers. Et pour le jour-J des élections, ce sera la même chose: certains bulletins ne seront pas proposés dans les différents bureaux de vote à travers la France. Car ce n’est pas l’État mais bien les listes qui ont la charge de faire imprimer leurs bulletins, affiches et professions de foi. C’est pourquoi certains panneaux d’affichage sont aujourd’hui «vides» et plusieurs listes invitent les électeurs à faire imprimer eux-mêmes leurs bulletins. Ceux qui requièrent d’être imprimés au préalable par l’électeur sont téléchargeables en ligne sur les sites ou pages Facebook des partis concernés. Mais attention, certaines normes sont à respecter pour que lebulletin puisse être valide, comme le grammage ou encore la couleur. Chaque bulletin doit être imprimé au format A4 (21 x 29,7 cm) et doit mentionner les 79 noms de la liste, «avec une alternance de candidats de chaque sexe», comme le rappelle le ministère de l’Intérieur. L’impression doit être faite uniquement «en une seule couleur sur du papier blanc» de 70 grammes. Il est interdit d’écrire soi-même à la mainun bulletin de vote. Ils ne seront pas pris en compte et seront considérés comme nuls. Pour vérifier la conformité de chaque bulletin imprimé par l’électeur, «les listes de candidats doivent obligatoirement fournir au moins un exemplaire de ce bulletin à la commission de propagande de Paris ou à défaut faire remettre au président de chaque bureau de vote au moins un bulletin destiné à servir de référence lors du dépouillement», note le ministère. Sur les 34 listes qui candidatent aux élections européennes, 20 ont invité leurs électeurs à imprimer leurs bulletins. Voici la liste: • Parti pirate • Parti animaliste • Évolution citoyenne • Décroissance 2019 • Allons enfants • Démocratie représentative • La ligne claire • Une France royale au cœur de l’Europe • Le Parti des citoyens européens • Urgence écologie • Liste de la reconquête • Parti fédéraliste européen • Mouvement pour l’initiative européenne • À voix égales • Neutre et actif • Parti révolutionnaire communistes • Europe démocratie Espéranto • Alliance jaune • Union démocratique pour la liberté égalité fraternité • Une Europe au service des peuples
Ce commentaire a été modifié le 24/05/2019 à 09:54
200 ans après, «l'authentique» bière Grimbergen sera à nouveau brassée par les moines de l'abbaye !
200 ans après,la bière Grimbergen va être brassée par les moines de son Abbaye d'origine! Produite et commercialisée par Heineken et Carlsberg, la bière Grimbergen n'avait en commun que le nom et l'emblème de l'Abbaye de Grimbergen. Vous ne vous en doutiez peut-être pas, mais avec environ 1,5 million d'hectolitres écoulés chaque année dans le monde, l’abbaye de Grimbergen dans son petit village au nord de Bruxelles ne fournissait pas réellement les 5 continents. Aujourd’hui, plus de deux siècles après avoir cessé de brasser la bière Grimbergen, les moines s'apprêtent à ressortir les cuves pour produire ce qui se rapprocherait le plus de la véritable bière Grimbergen !
Crédits : Annavee La bière Grimbergen sera brassée en édition limitée à partir d’une recette datant d’il y a plus de 200 ans ! Cette "recette originale" est le résultat de 4 ans de recherches effectuées par le père Karel Stautemas sur des archives retrouvées à l’Abbaye de Grimbergen, reprenant des listes d'ingrédients et des méthodes de production. Ces archives avaient été dissimulées par des moines dans le mur d’une bibliothèque de l’abbaye au 18e siècle (un scénario qui ressemble presque à celui d’Au nom de la rose). « Tout était en latin et en vieux néerlandais. Nous avons passé des heures à feuilleter ces livres et avons découvert le détail des ingrédients de ces bières. » a déclaré le père Karel Stautemas. Il s’agira cependant d'une adaptation de la recette originale. « Je ne pense pas que les gens aimeraient le goût de cette bière », avait déclaré Stautemas lors d’une conférence de presse par le Guardia. « À cette époque, la bière ordinaire était un peu insipide, c’était comme du pain liquide. », ajoute Marc-Antoine Sochon, le nouveau maître brasseur de l’abbaye. Bonne nouvelle, parce qu’on est pas trop fans du pain liquide. Prévue pour le deuxième semestre de 2020, elle contiendra 10,8 % d’alcool, elle sera donc à consommer avec grande modération. Ma préférée!
Ce commentaire a été modifié le 24/05/2019 à 06:57
L’oeuvre “Le problème du cheval” de Claudia Fontes, Venise, Italie L’image du jour laisse entrevoir une partie de la sculpture baptisée « Le problème du cheval » de l’artiste Claudia Fontes. L’artiste argentine a installé des morceaux de pierre blanche autour d’un cheval bien plus grand que nature, comme s’il avait abimé la salle d’exposition de part sa taille. L’installation a été présentée à la Biennale de Venise en 2017, là où les artistes du monde entier exposent leurs œuvres. L’édition de cette année a lieu en ce moment.
Le cheval dans l’art
Le cheval est un animal difficile à représenter à cause de son anatomie complexe. C’était un exercice de style dans l’enseignement des Beaux-Arts car l’artiste pouvait faire preuve de sa virtuosité dans la représentation de cet animal. Le cheval a accompagné l’homme depuis la nuit des temps. Il y a un article complet sur Wikipedia sur le cheval dans l’art mais dans cet article, nous verrons l’odyssée de sa représentation et de sa présentation dans l’art.
Le cheval est représenté pendant la préhistoire sur les parois des grottes. (trait, forme, contours).
Les avantages militaires mis à part, le cheval dans l’Égypte antique va être utilisé comme un nouvel attribut de la puissance des pharaons. Bas-relief sculpté sur un mur du temple de Médinet Habou
La Grèce antique Le quadrige de Saint-Marc à Venise : l’origine de cette œuvre grecque reste, aujourd’hui encore, sujette à controverses. Certains spécialistes la datent du IVème siècle avant J.-C. d’autres du IIème siècle de notre ère. Ornant l’hippodrome de Byzance, ce quadrige fut transporté à Venise après le sac de Constantinople en 1204. De 1798 à 1814, il fut installé sur l’Arc de triomphe du Carroussel, à Paris, avant de revenir dans la Cité des Doges.
La Rome antique La statue équestre de Marc Aurèle est une statue antique conservée dans les musées du Capitole, à Rome. Copie en bronze de la statue originale romaine de Marc Aurèle, aujourdhui conservée au Palazzo Nuovo
Le Moyen-âge : Le cheval au Moyen Âge est largement utilisé par l’Homme pour la guerre, le transport, et dans une moindre mesure l’agriculture. Ces animaux diffèrent par leur conformation et leur élevage du cheval moderne, et sont en général de plus petite taille. I Image du xve siècle représentant Charlemagne avec un cheval de type médiéval. Un samurai qui monte son cheval dans la guerre contre la Mongolie. Une part de la peinture en rouleau « Moko shurai ekotoba » (13eme siecle)
La Renaissance : La bataille de San Romano, 1438, peinte par Paolo Uccello : le mouvement s’empare des animaux.
Léonard de Vinci étudie l’anatomie des chevaux
Jacques Louis David représente Le Premier Consul franchissant le Saint Bernard, 1800. Le cheval représente le pouvoir et son étendue. Le portrait équestre est un genre à part entière.
Le Cavalier bleu (en allemand : Der blaue Reiter) est un groupe d’artistes d’inspiration expressionniste, qui s’est forméà Munich. Ce groupe organise deux expositions (en 1911 et en 1912) et publie un almanach en 1912.Cheval dans un paysage de Franz Marc (1880-1916), la couleur du cheval ordonne la composition du tableau.
Parfois, toujours sous les mêmes pinceaux de l’artiste, les chevaux deviennent bleus.
Le cheval dans l’art contemporain: Un corps d’étalon suspendu par des sangles est exposé à la vue de tous à Genève. Les réactions sont plutôt vives. Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’œuvre de Maya Bösch et Régis Golay est saisissante.
Cheval en repli par Emilie Pitoiset
« En sa présence scellée dans son immobilité se condense toute l’histoire de l’art : l’épopée du « Cavalier bleu », la légende animalière de Franz Marc, Yves Klein et ses morceaux tangibles du ciel. Ce cheval si matissien, si kitsch, si pop, si neuf, peut se multiplier, comme la forme dans une toile de Viallat, pour remplir l’espace. » Assan Smati expose ses chevaux bleus.
Claudia Fontes expose « El Problema del Caballo » (‘Le Problème du cheval »). L’animal est représenté selon le point e vue de la petite fille. Le cheval apparaît géant et nous renvoie à des sensations ressenties durant notre enfance face à cet animal.
Conçu il y a un petit moment par l’artiste Babis Panagiotidis résidant en Allemagne, voici une réplique de Cheval de Troie de la mythologie grecque entièrement composé de touches de claviers liées les unes aux autres à l’aide de câbles et de résine.
Comment ne pas songer aux intrusions malveillantes sur nos ordinateurs ? --------------------------------- Seize œuvres à voir à la 57e Biennale d'art contemporain de VeniseLes créations de plus d'une centaine d'artistes du monde entier sont exposées dans la Sérénissime, à partir du samedi 13 mai et jusqu'au dimanche 26 novembre. Benoît ZagdounFrance Télévisions
La 57e Biennale d'art contemporain de Venise ouvre ses portes aux visiteurs samedi 13 mai et jusqu'au 26 novembre. L'occasion de découvrirles œuvres de 120 artistes venus du monde entier, et pour la plupart nouveaux venus dans la Sérénissime. 1|16 "Vive l'art" proclame la 57e Biennale d'art contemporain de Venise, qui ouvreses portes samedi 13 mai et jusqu'au dimanche 26 novembre, et expose notamment cette "Tour dorée" de l'artiste américain James Lee Byars. STEPHANE BISSEUIL / SIPA
2|16 L'événement réunit cette année 120 artistes du monde entier, dont certains grands noms comme le Britannique Damien Hirst et son "Demon with Bowl". Mais la plupart des créateurs sont des nouveaux venus. STEPHANE BISSEUIL / SIPA
3|16 Cette 57e édition fait la part belle aux femmes. Certaines sont déjà célèbres, comme la Britannique Phyllida Barlow et son installation "Folly". Mais la plupart sont encore à découvrir. STEFANO RELLANDINI / REUTERS
4|16 L'Argentine Claudia Fontes expose "El Problema del Caballo" ('Le Problème du cheval"). VINCENZO PINTO / AFP
5|16 Parmi les artistes les plus reconnus, on trouve aussi cette année l'Américaine Sheila Hicks avec ses installations tissées et colorées d'"Escalade Beyond Chromatic Lands" STEFANO RELLANDINI
6|16 Quelque 85 pays sont représentés dans leurs pavillons respectifs, comme ici le Japon avec cette installation "Turned Upside Down, It's a Forest" de Takahiro Iwasaki. MIRCO TONIOLO / ERREBI / AGF / SIPA
7|16 L'Autriche fait sensation en proposant à l'entrée de son pavillon une œuvre d'Erwin Wurm, un énorme camion à la verticale, intitulée : "Stand Quiet and Look Out Over the Mediterranean Sea". VINCENZO PINTO / AFP
8|16 Le pavillon français, lui, va résonner de toutes les musiques, grâce à ce "Studio Venezia" de Xavier Veilhan, où des dizaines d'artistes seront invités à travailler. VINCENZO PINTO / AFP
9|16 Côté français, l'artiste Michel Blazy présente sa "Collection de chaussures" usées qui vivent une seconde vie en se végétalisant. STEFANO RELLANDINI / REUTERS
10|16 Le pavillon des Etats-Unis impressionne également avec une œuvre de l'artiste afro-américain Mark Bradford, "Tomorrow is Another Day". Ces collages immenses faits de déchets et de matériel jetable sont un "message politique" à l'adresse du président américain Donald Trump pourqu'il n'oublie pas les laissés pour compte. STEFANO RELLANDINI / REUTERS
11|16 La Russie propose de son côté une reflexion sur l'homme et la machine, réalisée par l'artiste Grisha Bruskin. “Scene Change” est composée de sculptures futuristes, faites de poupées et de marionnettes actionnées par des os. MIRCO TONIOLO / ERREBI / AGF / SIPA
12|16 L'Italien Roberto Cuoghi surprend le visiteur avec son parcours autour de l'"Imitation du Christ". VINCENZO PINTO / AFP
13|16 Peintures, sculptures, installations, mais aussi performances… Des acteurs interprètent la variation autour de "Faust" de l'Allemande Anne Imhof. FELIX H'RHAGER / DPA / AFP
14|16 Crises humanitaires et sociales ou drame des réfugiés… Les œuvres font écho à la réalité du monde, parfois avec une pointe d'humour, comme au pavillon autrichien. STEFANO RELLANDINI / REUTERS
15|16 "L'enjeu de la biennale, c'est de pouvoir donner une image assez globale de la situation artistique, d'aller explorer différentes scènes", explique sa directrice artistique, Christine Macel, par ailleurs conservatrice en chef du Centre Pompidou à Paris. Démonstration avec "Rainbow" de la Hongroise Gyula Varnai. STEFANO RELLANDINI / REUTERS
16|16 "L'idée, c'est de remettre l'artiste au centre de l'exposition avant toute chose, avant toute thématique, et de recréer cette hiérarchie où l'artiste est au centre du monde de l'art", expose la directrice artistique de la biennale, Christine Macel. Comme ici, avec une autre partie de "Turned Upside Down, It's a Forest" de Takahiro Iwasaki. STEFANO RELLANDINI / REUTERS
Ce commentaire a été modifié le 23/05/2019 à 12:46
Randonnée Bucolique Dans Le Mercantour - Source...Le Parc National du Mercantour un espace exceptionnel -
Adossé à la frontière du Piémont italien, le massif du Mercantour est le dernier promontoire de l’arc alpin au sud, avant sa brutale plongée dans la mer Méditerranée. A la cime du Gélas, plus haut sommet du Mercantour à 3 143 m d’altitude, vous êtes seulement à 50 km de la mer à vol d’oiseau ! Une situation particulière entre mer et montagne qui lui confère un caractère unique et original. Le Parc national du Mercantour est l’un des plus riches espaces naturels de la métropole par sa biodiversité. Ce patrimoine exceptionnel, qui s’explique par la proximité des montagnes avec la mer et des influences climatiques...À la fois méditerranéennes, alpines et continentales, confère à ce territoire un caractère d’une grande diversité qui le rend unique. Sa richesse biologique, la splendeur variée de ses paysages, une nature réputée sauvage, sa richesse culturelle et historique ont contribué largement... À l’attribution du label de « Parc national » en 1979, reconnu dans le monde entier comme le plus haut niveau de qualité et de protection des espaces naturels remarquables. Terre de contrastes, le Parc du Mercantour est réparti pour deux tiers sur le département des Alpes-Maritimes et un tiers sur celui des Alpes de Haute-Provence. Les 685 km² de son Cœur, espace réglementé, ainsi que les 1462 km² de son Aire d’adhésion concernent 28 communes. D’une longueur de 150 km, le territoire s’étend sur 6 vallées principales : le Haut Verdon, le Haut Var-Cians, l’Ubaye, la Tinée, la Vésubie et la Roya-Bévéra.
Des prairies alpines mouchetées de fleurs, des lacs bleu pétrole enchâssés dans les replis de la montagne...Des bornes gravées sur les rochers marquant la frontière avec le comté de Nice...Au col de la Cayolle, en Ubaye, un itinéraire bucolique puis minéral invite les adeptes de la marche à la contemplation. Le circuit des lacs, au départ de ce col est une randonnée assez difficile mais sublime qui devrait prendre 3 heures de votre temps. Mais qui sait, au sommet d’un col, peut-être apercevrez-vous le gypaète barbu, réintroduit avec succès dans le parc national du Mercantour.
Dans Les Gorges Du Bachelard...Au début du XXe siècle, on perça entre Barcelonnette et le col de la Cayolle, le tronçon le plus impressionnant de la route des Grandes Alpesqui relie Menton au lac Léman. À 2 326 mètres, le col de la Cayolle lévite au-dessus des arbres. En 1713, lorsque le traité d’Utrecht entérine le détachement de la vallée de l’Ubaye du comté de Nice...Le col marque la nouvelle frontière entre le royaume de France et celuide la Maison de Savoie. Une campagne de bornage vient inscrire l’histoire dans la pierre.
La Fleur de lys et la croix de Savoie ainsi qu’un numéro et la date d’exécution sont finement gravés sur des rochers essaimés sur les cimes.
Randonnée & Vautours ? Dans les Alpes-Maritimes, sur le sentier qui grimpe à travers la pelouse alpine puis s’étire sur les crêtes, nous sommes venus chercher le gypaète barbu aux côtés de François Breton, un garde-moniteur du parc national du Mercantour, fin connaisseur du rapace. « Depuis 1993, le parc participe à un programme de réintroduction de ce vautour disparu des Alpes au début du siècle dernier », précise- t-il. « Il trouve refuge dans les falaises et affectionne le relief minéral de ce site. Un couple cherche à s’installer. On le voit parfois planer ici. » Caractéristiques Du Gypaète Barbu . Ce vautour charognard se distingue par une envergure spectaculaire (2,7 mètres) et une technique particulière pour briser les os des cadavres d’animaux dont il se nourrit. En vol, à plusieurs dizaines de mètres au-dessus d’éboulis rocheux, il desserre ses griffes chargées de morceaux de carcasse. Il récupère ensuite les débris, plus faciles à ingérer. Selon la légende, le « casseur d’os » aurait tué le poète grec Eschyle en voulant rompre la carapace d’une tortue.
Le Saviez-Vous ?
Le gypaète barbu est l’un des rares oiseaux à se maquiller. Mâles et femelles se trempent dans de la boue ferrugineuse pour couvrir le plumage blanc de leur poitrail. C’est à cette couleur rousse, à ses ailes larges et pointues et à sa queue cunéiforme qu’on le reconnaît. Il tire son nom des petites plumes qui poussent sous son bec. C’est l’un des plus rares rapaces d’Europe.
Promenade Au Milieu Des Fleurs. La randonnée prend des accents bucoliques. Les gentianes de printemps mouchettent l’herbe d’un bleu profond. « En montagne, les fleurs doivents’adapter aux vents violents qui fragilisent la pollinisation. Pour attirer les insectes, elles se parent de leurs plus belles couleurs. Laconcentration de pigments les protège aussi du bombardement des rayons solaires », précise François Breton. Les efluves de pain d’épice du trèfle alpin flattent nos narines. Un gazouillis d’oiseau aux multiples variations nous accompagne. « C’est l’alouette des champs qui chante en vol. Une espèce typique de l’alpage », ajoute le guide. Des torrents sinueux baguenaudent dans la pelouse alpine. Des marmottes jouent à cache-cache entre les rochers. « Si elle émet un seul cri, il faut lever les yeux vers le ciel. Elle sonne l’alerte en cas de danger. Si elle a vu un rapace... », avertit François. Mais notre marmotte reste désespérément silencieuse. Un Paysage Minéral & Graphique. Notre itinéraire s’appelle le circuit des lacs, il donne à contempler, sans grands efforts, de beaux plans d’eau d’altitude. Avant d’accéder au col de la petite Cayolle et de basculer sur un autre versant, plus minéral, nous jetons un coup d’œil sur les pâturages qui accueillent en été, des brebis à viande et des troupeaux de chèvres et de vaches laitières. Le lac de la petite Cayolle, bleu pétrole, enchâssé entre les pentes arides des montagnes striées par d’étroits chemins. Un ruban coloré semble parfois frétiller sur les flancs rocheux, lorsqu’une file indienne de marcheurs gravit ces sentiers suspendus. Celui que nous empruntons donne à voir une succession de lignes de crêtes, telles des vagues, et au loin, la vallée du Verdon.
Le Mercantour Fait Étape En Italie. Parc National du Mercantour / Parco Naturale Alpi Marittime (ITALIE) / Fédération Europarc
Courant depuis la vallée de l’Ubaye (vers Barcelonnette), au nord-ouest, jusqu’à la vallée de la Roya (Sospel)...Au sud-est, le parc national du Mercantour présente la particularité dese prolonger en Italie par le Parco Naturale Alpi Marittime. En fait, le parc trouve ses origines au milieu du XIXe siècle, lorsque, dans le massif dépendant du royaume de Piémont-Sardaigne... ....le roi Vittorio-Emmanuel II créa une réserve royale de chasse, développée ensuite par son héritier avec la réintroduction de bouquetins. Lorsque la région devint définitivement française (1947), les dispositions de protection de la faune furent maintenues. Mais c’est en 1979 seulement que fut créé le parc que l’on connaît aujourd’hui.
Un Jour De Plus Dans Le Mercantour. Une autre rendonnée....Mercantour : randonnée dans la vallée des merveilles.
Dans le parc du Mercantour et des hautes vallées glaciaires autour du mont Bégo,des corniformes, des figures anthropomorphes, des poignards et des figures géométriques ornent de grandes toiles de pierre ocre. Depuis le xve siècle, ces gravures n’ont pas cessé de captiver bergers, militaires, chercheurs et visiteurs qui ont traversé ces grands espaces de solitude. Bienvenue dans la Vallée des Merveilles, à 2300 m d'altitude.
Vers la vallée des Merveilles : itinéraires de randonnée. Des grappes de fleurs jaunes paraissent ruisseler des cytises, ces arbustes dont le bois a longtemps servi a confectionner les colliers desbrebis de la Haute Roya. Le sentier qui grimpe à travers la forêt vers la vallée des Merveilles débute ainsi, sous des frondaisons illuminées. Ce musée à ciel ouvert, riche de près de 35 000 gravures rupestres préhistoriques réalisées par piquetage, se mérite. Circuit par la vallée de la RoyaL'accès se fait depuis Nice. À Saint-Dalmas-de-Tende, une étroite route monte au parking du lac des Mesches. Vous suivrez alors un sentier balisé par le vallon de la Minière. L’exploration du site exige 5 heures. Vous avez aussi la possibilité de monter au refuge en 4X4, emmené par un des chaufeurs guides agréés, mais cela se paye... Itinéraire par la Vésuble. Moins connu, mais peut-être plus beau encore, le second moyen d’atteindre les Merveilles passe par la Vésubie, vallée à laquelle on accède aussi depuis Nice. Pour cela, à partir du village de Belvédère (entre Lantosque et Saint-Martin-Vésubie) vous suivez la route du vallon de la Gordolasque jusqu’au parking du pont du Countet (1 692 mètres). Là, débute le sentier qui grimpe au Pas de l’Arpette, (2 511 mètres). Au terme de cette ascension de 3 heures, vous vous trouvez au-dessus du refuge des Merveilles, à moins d’une heure de marche. Des roches polies par les glaciers. En haut, à 2 097 mètres, au bord du lac Long Supérieur veillé par le mont Bégo, le terme de Merveilles résonne autrement. Les arbres ont disparu. Un paysage minéral, lunaire, mystérieux happe le visiteur. Le mont Bégo, massif par sa hauteur de 2 872 mètres et sa façon brutale de se dresser derrière le lac, apaise le regard avec ses lignes courbes et douces... Sur ses pentes, des éboulis de pierres semblent sculpter un piédestal de leurs liserés verticaux. Visible depuis la mer, théâtre de violents orages, cerné de lacs, le mont Bégo est sacré. Depuis la préhistoire, rien n’y a changé, ou presque, depuis l’âge du Bronze, entre 2 500 et 1 700 ans avant notre ère, lorsque seuls des initiés avaient le droit d’y monter pour célébrer le culte du dieu Taureau, maître de l’orage et annonciateur de la pluiefertilisante, et de la déesse Terre, la Mère nourricière ; formant ce qu’on appelle souvent le « Couple divin primordial ». C’est à partir du refuge des Merveilles, à 2 111 mètres d’altitude, que commence la visite du site. Sur la rive du lac Long Supérieur, il occupe le centre d’un cirque immense pris entre la cime du Diable, le mont Bégo et le Caire des Conques (2 685 mètres, 2 872 mètres et 2 729 mètres). L'archéologue Nicoletta Bianchi (docteur en préhistoire et auteure d'une thèse sur le contexte archéologique et chronologique des gravures protohistoriques de la région du mont Bégo) devant la roche de l'Éclat,gravée de figures corniformes et de poignards.
Promenade au milieu des gravures propitiatoires. Au bord du chemin, sur un schiste incliné ocre, on distingue des motifs corniformes, anthropomorphes, des gures géométriques et des armes. La roche de l’Éclat constitue un bon support pour un premier décryptage de Nicoletta Bianchi. « Les premières gravures pourraient remonter à 4 500 ans avant notre ère. Pendant longtemps, ce sont des ornements propitiatoires, pour demander de bonnes récoltes ou un troupeau en bonne santé. Cela explique l’abondance des motifs corniformes, allusion aux animaux à cornes, sur la période allant jusqu’ à la fin de l’ âge du bronze. »
C’est dans la lumière rasante des petits matins et des fins de journées que s’apprécient le mieux les gravures.
Un des motifs anthropomorphes emblématiques du site, le Christ, nous attend plus haut dans la montée. Les incisions portées à la pierredessinent une tête, des yeux, une barbe. Pourquoi le Christ ? Une ligne de points évoque une couronne d’épines. « C’est une figure de guerrier, très représentée dans les Alpes. À Dormelletto, dans le Piémont italien, on a trouvé un motif similaire daté de l’âge du fer qui pourrait nous faire penser que celui-ci remonteà la même période. » Figure anthropomorphe gravée sur la roche dite "du Sorcier".Le "sorcier" séduit les randonneurs. En allant vers les roches moutonnées du site des Ciappes, sur les vagues de pierre orangées et polies qui déferlent en cascade, la figure du sorcier hypnotise les randonneurs. Une figure anthropomorphe tient deux poignards entre ses mains dressées vers le ciel. « Ils sont probablement l’attribut d’une divinité ou d’un chef. Un personnage comme le sorcier est toujours accompagné d’un autre motif anthropomorphe », précise l’experte. Quelques mètres plus loin, une silhouette humaine représentée par quelques incisions linéaires reliées entre elles. Sur ce secteur, des grafitis historiques cohabitent aussi avec les gravures anciennes. « Les bergers, les militaires et les visiteurs qui ont fréquenté la vallée depuis l’époque romaine ont gravé des motifs et des inscriptions. » Les croix au centre des corniformes ? « Pendant la christianisation de la vallée, l’inscription de croix vise à dédiaboliser les corniformes considérés comme des représentations démo- niaques. » Et combien de grandes questions restent à résoudre ? La vallée des Merveilles recèle encore de nombreux secrets.
Musée départemental des Merveilles - Musée/Monument/Site - Voir la fiche Parc naturel régional du Mercantour - Musée/Monument/Site - Voir la fiche
Ce commentaire a été modifié le 23/05/2019 à 09:50
Par Philippe Bourget Du Magazine Détours En France -
La ville de Pau a vécu sous influence anglo-saxonne du début du XIXe siècle jusqu'à la Première Guerre mondiale. Attirés par les vertus du climat béarnais hivernal, de riches Britanniques puis Américains y séjournent ou s'y installent et importent leur style de vie. Partout, les signes de cette présence sont visibles. Une piste originale pour re-découvrir cette ville. De la gare SNCF à la ville haute : 30 m à gravir en toute beauté - et gratuitement - à travers une palmeraie grâce au funiculaire. En haut, à flanc de coteau, le pavillon des arts : sa terrasse, extrémité de la place Royale, est un belvédère sur la ville basse Au début du XIXe siècle, si la ville avait l’habitude de recevoir Espagnols, Prussiens et Russes, elle n’était pas totalement inconnue outre-Manche. On raconte qu’après la bataille d’Orthez, en 1814, alors que les soldats du duc de Wellington pourchassant ceux de Napoléon étaient basés à Pau, deux officiers écossais en kilt s’amusèrent à frapper des ballesde golf devant les habitants médusés. Mais la parution en 1842 d’un traité médical va amener de nombreux Britanniques à mettre le cap sur Pau. "On the curative influence of the climate of Pau", du docteur écossais Alexander Taylor, vante les bienfaits d’une cure hivernale en Béarn sur les affections nerveuses et pulmonaires. Ce flux de touristes ne se tarira qu’après la Première Guerre mondiale. Dans l’intervalle, la ville se sera anglicisée, au point que son patrimoine en porte encore les traces. Les Codes De L'aristocratie Londonienne. À PauC’est au cimetière que la touche anglo-saxonne se révèle le mieux. Les croix celtes sur les tombes d’Écossais, Irlandais et Anglais rappellent que Pau a été le dernier refuge de nombreux Britanniques. Alexander Taylor lui-même y repose. Mais avant d’entamer leur dernier voyage, les membres de cette petite communauté se réunissent et se divertissent. D’autant plus que quelques-uns s’installent en ville et font construire de somptueuses maisons. Les codes de l’aristocratie londonienne sont rapidement reproduits. En 1826, cette élite fonde le Cercle anglais, association de notables qui s’échangent les derniers potins de la ville et devisent golf et équitation tout en buvant du whisky. Fait unique, ce Cercle existe toujours ! Les Anglais créent en 1840 le Pau Hunt Drag. Dans le sillage de Lord Oxenden, ces cavaliers pratiquent la chasse à courre au renard dans la campagne béarnaise accompagnés de chiens. 175 ans après, l’équipage conduit par un master et un huntsman, le meneur qui dirige les chiens derace foxhound, existe encore ! Et puisque les courses de chevaux font partie de l’ADN anglais, pourquoi ne pas construire un hippodrome ? C’est chose faite en 1839, avec la création de la Société d’encouragement pour l’élevage du cheval. La ville de Pau concède des terrains situés à Pont-Long, au nord de la ville, et les premières courses se disputent en1842. L'ancien hôtel Gassion ou les fastes de la station touristique de Pau au XIXe siècle. Il a été bâti par un riche Béarnais pour accueillir la clientèle venue d'outre-Manche Haras De Pau-Gelos, Repaire D'experts. Aux portes de Pau, ce haras national occupe un site rare. Créé sur décision de Napoléon Ier en 1808, il occupe 13 hectares arborés autour du château Duplaà, belle et grande demeure bourgeoise du XVIIIe siècle. À la différence d’autres haras, il se visite. L’occasion de découvrir les métiers équestres : débourrage, équitation, attelage, maréchalerie... ainsi qu’une intéressante collection de voitures hippomobiles. Le haras héberge une quarantaine d’étalons issus de races différentes mais aussi un atelier de sellerie remarquable. Depuis vingt-sept ans, Patrick Martin y officie au milieu des vieux outils et des odeurs de cuir, couteau demi-lune, griffe, emporte-pièces... Il est l’un des neuf selliers nationaux et fabrique harnais, sangles, licols, sellettes, colliers..., exposés dans la splendide sellerie d’honneur voisine. « Mon grand-père et mon père étaient selliers. Ici, nous n’achetons que du cuir français. Nous travaillons pour les boutiques des haras nationaux et de prestigieuses écoles, comme celle du Cadre Noir de Saumur. »
Après L'équitation, Le Golf . L’hippodrome est le second en France pour les courses d’obstacles. Le meeting de Pau, organisé chaque hiver de décembre à février, draine des écuries et des parieurs d’outre-Manche. La palette des loisirs anglais serait incomplète sans le golf. Les Britanniques ont inventé ce sport qui se joue sur du gazon. Par chance, il pleut aussi souvent à Pau qu’à Londres, un climat idéal pour garder une herbe bien verte. En 1856 naît ainsi le Pau Golf Club. Pour le créer, le colonel Hutchinson,le major Pontifex et l’archidiacre Sapte se sont inspirés du Royal and Ancient Golf Club of Saint-Andrews, en Écosse, excusez du peu. Le parcours est dessiné par l’architecte écossais Willie Dunn et devient un 18 trous en 1860. Des compétitions sont créées, comme la Hamilton Gold Medal ou la Kilmaine Cup. Le club house et ses tableaux de la Belle Époque ont conservé leur patine British et rappellent cette aventure. Maisons À Colombages Dans Le Quartier Du Château De Pau...
Pour voir et être vu : une vie mondaine anglaise de plus en plus présente. La vie mondaine anglaise se déploie aussi en ville. Pour voir et être vu, il faut des lieux à la hauteur. Ce sera d’abord la promenade des Anglais(aujourd’hui, boulevard des Pyrénées), vaste déambulatoire en balcon de850 mètres de long tracé entre 1883 et 1899, plein sud face aux montagnes. Quand les flâneurs en ont assez d’admirer les pics pyrénéens et les toilettes des belles ladies, ils s’installent à la terrasse du Café Champagne (aujourd’hui, la brasserie Royale) ou s’invitent au palais Gassion (1872), noble bâtisse de l’homme d’affaires Lafourcade-Caramau,que fréquentait le général anglais Cunningham. En 1908, alors que le chemin de fer est arrivé à Pau depuis presque un demi-siècle, un funiculaire (toujours en service) permet à ces dandys degravir sans peine le talus séparant la gare de la Promenade. L’autre lieu phare est évidemment le palais Beaumont. Le parc à l’anglaise existe depuis un an déjà lorsque ce vaste bâtiment, nommé alors palais d’Hiver, est inauguré pour accueillir la riche clientèle. Il abrite toujours le casino et maintenant, le palais des Congrès. Source : Le Pic du Midi d'Ossau mesuré au centimètre près...
Le Pic Du Midi D'Ossau...Le Cercle Anglais. Cette institution née en 1826 était un club de lecture pour Britanniques en villégiature. Le jeudi, soir de réunion, on y dîne à 20 heures, puis on joue au bridge en buvant de l'armagnac. Depuis bientôt deux siècles, après avoir longtemps accueilli l'élite d'outre-Manche, elle rassemble tout ou partie de ce que Pau compte de notables, notaires, professions libérales, médecins, avocats... "Nous sommes l'émanation d'un cercle anglais créé pour des Anglais et transformé en club français", nous explique doctement le baron Erik de Salettes, président du Cercle, gentleman farmer. Installé villa Lawrance, construite en 1855 par la famille Schlumberger, le Cercle anglais est un lieu de réunions et d'échanges, organisés autour de dîners, conférences et parties de scrabble. François Bayrou en a été membre en 1983 - il est aujourd'hui membre d'honneur en tant que maire de Pau, comme le consul de Grande-Bretagne à Bordeaux. "Mais nous ne parlons ni politique ni religion et avons même refusé autrefoisde recevoir un évêque", se défend Erik de Salettes. Aujourd'hui, seuls deux Britanniques et un Américain, résidents palois, sont membresd'un club... anglais où personne ne manie plus la langue de Shakespeare.
De Fastueuses Villas Au Quatier Trespoey. Près de ce palais va pousser le quartier Trespoey. Les plus belles villas dela ville y sont rassemblées. On en dénombre une centaine, les plus célèbres émanant de riches Américains, contemporains des Anglais dans leur attirance pour Pau. La villa Ridgway d'un banquier de Philadelphie, la villa Sainte-Hélène de la famille Prince, le palais Sorrento du banquier Mérillon et de son épouse new-yorkaise, les villas Nitot, Beit Rahat, Saint Basil's, Navarre (devenue hôtel de luxe)... rappellent le faste de la période. Ce cycle culmine en 1908, quand les frères Wright, pionniers américains de l'aviation, lancent à Pau la première école de pilotage, imité quelquesmois plus tard par Louis Blériot, tous séduits par les conditions météohivernales. En mars 1909, Édouard VII d'Angleterre viendra même assister au vol d'un des frères Wright. En 1878, le palais d'hiver était construit dans le parc Beaumont. Il arborait alors une superbe coupole de verre et de métal au-dessus d'un palmarium. Très abîmés, le palmarium et sa coupole sont détruits en 1928, remplacés par un casino municipal. Il y a quinze ans, le palais Beaumont a été totalement réhabilité pour accueillir le palais des Congrès. La Présence Du Passé Encore Aujourd'hui. Par-delà ces souvenirs, que reste-t-il d'anglais à Pau ? Il y avait un magasin de vêtements made in England, il a fermé. Du salon de thé so British, il reste seulement ses rayonnages déco. Mais une International School of Béarn a été créée en 2002 à Morlaàs et dispense un enseignement en anglais aux élèves de maternelle et de primaire. Et l'église anglicane Saint-Andrews, de 1887, est toujours là. Passerelle entre les siècles, une scène y représente un panorama de Pau avec le château d'Henri IV. Face aux Pyrénées et au coeur de la ville, le château de Pau : ici naquit lefutur Henri IV, un 13 décembre 1553. L'édifice, qui abrite le musée historique du Sud-Ouest, est un superbe assemblage architectural. Le donjon de briques est un souvenir de Gaston Fébus (XIVe siècle), la terrasse et le décor Renaissance datent d'Henri d'Albret (grand-père d'Henri IV), l'aile et la tour Napoléon III et le triple portique sont des apports du XIXe siècle
Ce commentaire a été modifié le 23/05/2019 à 08:46
POUR SENSIBILISER AU RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE, DEUX MAINS GIGANTESQUES SORTENT DU GRAND CANAL DE VENISE ET VIENNENT SE FIXER À UN IMMEUBLE.
L’artiste Lorenzo Quinn a installé depuis le 13 mai une œuvre d’art baptisée « Support » ou « Soutien » dans la ville des amoureux. Une sculpture représentant deux bras géantss’agrippant à un bâtiment dont le but est de prévenir et faire réagir face à la montée des eaux dans la belle cité italienne. Ces mains qui maintiennent l’immeuble symbolisent à la fois « la force créatrice et l’attitude destructrice de l’homme » selon l’artiste italien. Les gondoles passent maintenant chaque jours devant cette création engagée pour l’environnement. Avec une hauteur de 9 mètres et un poids de 2 500 kg par bras, les touristes et habitants de Venise ne peuvent pas louper ces sculptures colossales. L’installation de cette oeuvre contemporaine a pris deux jours et elle restera devant l’hôtel Ca’Sagredo jusqu’au 26 novembre. Le changement climatique global qui entraine une constante élévation du niveau des mers entraînerait la destruction totale de la ville si l’eau montait de 60 cm et les scientifiques pensent que cela devrait se produire avant l’année 2050. La superbe ville de Venise est donc menacée d’extinction et ce projet artistique est là pour qu’on prenne pleinement conscience de cet avenir dramatique.
Crédits : Lorenzo Quinn
Crédits : Lorenzo Quinn
Crédits : Lorenzo Quinn
Crédits : Halcyon Art International
Crédits : Lorenzo Quinn
Crédits : Lorenzo Quinn
Crédits : Lorenzo Quinn
Crédits : Lorenzo Quinn
Crédits : Lorenzo Quinn
Crédits : Lorenzo Quinn
Crédits : Lorenzo Quinn Crédits : Lorenzo Quinn
Ce commentaire a été modifié le 22/05/2019 à 12:59
Les tatouages devenant de plus en plus communs chaque année, il peut être très difficile de proposer des motifs uniques et beaux. Fatiguées des tatouages plus traditionnels au bras ou à la poitrine, certaines personnes optent pour les tatouages sur les jambes.
Non seulement il y a suffisamment d’espace pour laisser libre cours à votre créativité, mais les tatouages aux jambes sont également beaucoup plus faciles à couvrir en cas de besoin.
«De nombreux artistes considèrent les jambes un peu moins attrayantes pour le placement de leurs tatouages, car les tatouages sur les jambes restent plus cachés et ne reçoivent pas beaucoup de visibilité. Cela est vrai bien sûr », a déclaré le tatoueur suédois Sebastian Quick. «Un autre problème pourrait être les cheveux. Les cheveux noirs et touffus vont certainement affecter toute la pièce. Dans ces cas, eh bien. Que puis-je dire, c’est une déception. »
L’artiste tatoueur explique que beaucoup de gens ne pensent même pas leurs jambesquand il s’agit de se faire tatouer et que la plupart choisissent de sefaire tatouer le haut de leur corps. « Un tatouage de jambe reçoit naturellement beaucoup moins d’attention que les bras par exemple, mais cela peut être une bonne chose aussi! Par exemple, si nous produisonsune pièce avec une signification très personnelle et que le client ne veut pas la montrer à tout moment », explique Sebastian. « Les jambes sont également parfaites pour les tatouages de grande taille qui restenten même temps plus cachés. »
Le tatoueur avertit que, même si vous êtes tenté de vous faire tatouer vosjambes, il reste des zones douloureuses, en particulier l’arrière du genou et tout autre endroit où la peau fine est étirée sur l’os. «En outre, certaines personnes ressentent beaucoup de douleur aux hanches et, près de l’aine, elles sont sensibles. L’arrière de la jambe semble
généralement être un peu plus sensible que l’avant. L’intérieur de la jambe est plus sensible que l’extérieur », explique Sebastian.
«Un tatouage sur le dos, par exemple, appelle à plus de symétrie, mais une jambe nécessite naturellement un design plus dynamique et plus fluide. Et en parlant de taille une fois de plus, par exemple, un tatouage sur la hanche et le côté de la cuisse peuvent être réalisés en 50 cm de hauteur x 20 cm de largeur. C’est une taille qui convient comme référence, la longueur totale de mon dos est identique à celle de ma hanche et de ma cuisse », explique le tatoueur.
Vous pouvez voir des tatouages de jambe étonnants dans la galerie ci-dessous et n’oubliez pas de consulter d’autres œuvres de Sebastian sur ses comptes Facebook et Instagram !
Sebastian Quick
fabio_tattooartist
mistertroshin
art_tattaow
lumina_tattoo_studio
official_tattoo_gram
gilbertavita
pirojenko_tattoo
lausbub.tattoo.kollektiv
ebony_mellowship
roxx_____
masihahn
castlebasas
haivarasly
lahhel
L'Eglise des Saintes Maries de la Mer connaît plusieurs fois par an des heures de ferveur intense à l'occasion des Pèlerinages. Roms, Manouches, Tsiganes et Gitans arrivent des quatre coins d’Europe et même d’autres continents pour vénérer leur Sainte, Sara la Noire. Ils s’installent dans les rues, sur les places, au bord de la mer. Pendant huit à dix jours, ils sont ici chez eux.
Le pèlerinage est aussi l’occasion de retrouvailles et la plupart des enfants sont baptisés dans l’église des Saintes.
- Les 24 & 25 Mai (Procession à la mer de Sara le 24, Procession des Saintes Maries Jacobé et Salomé le 25).
- Le Dimanche le plus proche du 22 Octobre (Procession à la mer des Saintes Maries Jacobé et Salomé).
Ces fêtes remontent au Moyen Age et leur cérémonial est toujours le même, la foule, cierges en main, chante et acclame chaque année les Saintes Maries.
Le 24 Mai
On mène en Procession à la mer, Sara, la Patronne des Gitans. Avant cette manifestation, à l'intérieur de l'Eglise, les Châsses contenant les reliques, ont été lentement descendues de la "Chapelle Haute" au moyen d'un treuil au milieu des chants et des acclamations. La statue de Sara, portée par lesGitans, jusqu'à la mer, symbolise l'attente et l'accueil des Saintes Maries Jacobé et Salomé.
Le cortège de ce jour, en l'honneur de Sara et des Gitans, est d'institution récente. En 1935, le Marquis de Baroncelli et quelques Gardians de Camargue, soucieux de donner aux Gitans dans le Pèlerinage une place qu'ils n'avaient pas (ils n'étaient encore à cette époque que quelques centaines, perdus dans la grande foule des pèlerins de Provence et du Languedoc), obtinrent d'organiser avec les Gitans de la région cette marche vers la mer en souvenir de l'arrivée de "leur Sainte".
Le 25 Mai
Après la messe solennelle du matin, la "barque", avec à bord les statues des deux Maries, est portée à la mer, accompagnée par la foule de pèlerins Gitans et non-Gitans, par les Gardians à cheval et les Arlésiennes en costume. Les porteurs avancent en mer, pour bien symboliser l'arrivée des Saintes Maries Jacobé, Salomé et de la Foi, par la mer. L'Evêque, à bord d'une barque traditionnelle de pêcheurs, bénit la mer, le pays, les pèlerins et les Gitans.La Procession revient alors vers l'Eglise dans la joie et les acclamations,accompagnée des instruments de musique et du carillon des cloches. L'après-midi, dans la prière et la ferveur populaire, se déroule à l'Eglise la cérémonie de la remontée des Châssesà la "Chapelle Haute".
Durant les deux jours, offices et veillées se succèdent dans l'Eglise.
Les Gitans, qui sont-ils ?
Huit ou dix mille gens du voyage ont envahi le bourg camarguais. Observons que leurs caravanes ne sont pas disposées au hasard. Cette cité éphémère a ses avenues, ses venelles, mais aussi " ses quartiers " dont tous les occupants ont comme un air de famille.
C'est que le peuple Gitan n'est pas " Un " mais divers. Essayons de nous y reconnaître.
Les Gitans
Si le nom de " Gitan " est donné chez nous à l'ensemble des populations d'origine tsigane, il n'appartient légitimement qu'à un seul groupe, de loin le plus nombreux et le plus implanté aux Saintes Maries de la Mer.
L'Espagne fut longtemps leur pays de prédilection : leurs noms de famille en gardent la trace, comme leur dialecte : le "kâlo", malheureusement en voie de disparition... Les femmes sont très brunes, les hommes ont le teint bazané. Ils se disent soit "Catalans", soit "Andalous", suivant le lieu de leur principal établissement. On les trouve par dizaines de milliers dans le Midi de la France, où certains sont sédentarisés depuis plusieurs années, voire depuis plusieurs générations. Mais il y a aussi des bidonvilles Gitans, dont la population a décuplé avec l'arrivée de nombreux Gitans établis en Afrique du Nord.
Ce sont les Gitans qui ont donné à l'Espagne le meilleur de l'Art Flamenco, mais aussi des danseurs célèbres (Luisillo, Imperio Argentina, Carmen Amaya, Lola Florès et La Chunga), ainsi que des générations de grands toreros. Et à la France un guitariste inspiré :Manitas de Plata.
Les Roms
Ce sont les plus aisément reconnaissables, car leurs femmes continuent à porterles traditionnelles jupes multicolores qui leur tombent jusqu'aux pieds, et, quand elles sont mariées, un foulard noué sur la tête. Les plus riches arborent des colliers de pièces d'or, qui constituent le trésor de la tribu. Beaucoup disent la " bonne aventure ", tandis que les hommes sont rétameurs, chaudronniers ou doreurs. Ces professions les incitent à résider dans les banlieues industrielles, notamment à Paris,Lyon et Lille. C'est le groupe qui a le plus jalousement préservé son originalité : sa langue (proche du sanskrit), ses traditions, ses légendes. Après avoir traversé l'Europe Centrale, les Roms se sont aujourd'hui répandus dans le monde entier, du Canada à l'Australie et à l'Afrique du Sud.
Les Manouches
Les Manouches (et leurs cousins, les Sinti), ne se distinguent guère. Les plus pauvres sont vanniers, et ont conservé les roulottes à chevaux ; les autres sont marchands forains ou récupérateurs de ferraille. Les Manouches ont longtemps séjourné en Allemagne et portent des noms germaniques (ex: Django Rheinardt) ; les Sinti conservent la marque de leur passage dans le Piémont (ex : la famille Bouglione). Tous ont une véritable passion pour la musique, et c'est parmi eux que se recrutent les virtuoses des célèbres orchestres "tsiganes ".
Les Gitans, éternels pélerins sur les routes du monde.
C'est en ces termes que le Pape Paul VI accueillit, en 1965, les Gitans venus de toute l'Europe et au milieu desquels il voulut célébrer son 68ème anniversaire.
Nul vocable ne saurait mieux leur convenir. Déjà quand, à l'aube du XVème siècle, leurs ancêtres arrivèrent en France, ils se présentèrent comme des pénitents, condamnés à errer de par le monde en expiation de leurs péchés. Ils montraient, à l'appui de leur dire, des lettres du Pape Martin V.
Pendant tout le Moyen Age, ils demeurèrent fidèles au célèbre Pèlerinage de Saint Jacques de Compostelle.
De nos jours, plus que jamais, le Pèlerinage, si bien adapté à leur nomadisme inné, reste l'acte religieux essentiel des Gitans. Le mauvais accueil qui leur est parfois réservé dans d'autres églises, où ils se sentent étrangers, les incite davantage encore à se retrouver entre voyageurs pour prier à leur manière et accomplir quelques vœux. Est-il dans la détresse, a-t-il un des siens malades, le Gitan fait un vœu à un Saint. Si c'est le Pèlerinage des Saintes Maries de la Mer, il s'engage à l'accomplir dans de pénibles conditions de pénitence.
Qui n'a pas assisté aux veillées gitanes dans la vieille Eglise forteresse embrasée de cierges, ne saura jamais rien de la vraie ferveur gitane. La foule arrive, certains soirs, précédée par les violons et les guitares. On allume une multitude de petits cierges que chacun tient élevés vers la nef. On prie très fort, on clame des invocations, on présente les enfants à bout de bras devant les statues... Le Pèlerinage de mai permet d’intensifier, pendant plusieurs jours, l’évangélisation des enfants et des familles par les points d’aumônerie, et des conversions intérieures se réalisent dans le secret des cœurs. De nombreux Gitans profitent aussi de ce rassemblement familial pour faire baptiser leurs enfants, dans l'Eglise des Saintes Maries de la Mer.
Si le temps n'est plus quand les Gitans, venus par train ou parfois à pied, passaient la nuit dans lacrypte de Sara, c'est toujours pour "leur Patronne" qu'ils viennent dans l'antique sanctuaire camarguais. Certes, Marie-Jacobé et Marie-Salomé tiennent aussi une place dans leurs cœurs. Ils les acclament lors de la descente des Châsses et ne manquent pas de hisser jusqu'à leurs statues les enfants qui posent sur elles leurs mains et leurs lèvres. Mais c'est Sara qui est "leur Sainte à eux". Chacun ajouteun cierge à la blanche forêt ardente qui répand dans la crypte une chaleur d'étuve. On glisse, dans la boîte réservée aux intentions, des linges d'enfants, d'humbles bijoux, de naïfs messages. Et puis Sara est habillée de neuf. Quarante, cinquante manteaux s'amoncellent sur la frêle statue qui grossit de jour en jour, et dont le fin visage pâlit sous les attouchements implorants et fervents.
Sara, patronne des gitans.
La statue de Sara, Patronne des Gitans, se trouve dans l'Eglise des Saintes Maries de la Mer, à droite au fond de la crypte, revêtue de robes multicolores et de bijoux. L'autel central supporte un reliquaire, et contre le mur se trouve la croix de Procession, portée par les Gitans. Il faut voir cette crypte au moment du Pèlerinage de Mai, envahie par la foule des Gitans, illuminée de mille cierges que la chaleur recourbe comme des serpents.
Connue dans le monde entier comme la "Patronne" des Gitans, Sara pose à l'historiographe une énigme que ne semble pas prête d'être résolue. Une tradition camarguaise y voit la servante des Saintes Maries Jacobé et Salomé en Palestine, et leur compagne sur les bords du Rhône. Une autre tradition, attribuée aux Gitans, y voit une Gitane qui fut installée sur les rives provençales et qui, la première, accueillit ici même les exilés de Terre Sainte. Mais quel fondement à cette tradition quand l’Histoire ne mentionne la venue des gitans en France et en Provence qu’à partir du XVème siècle ?
Si d'autres versions ont été également proposées, en vérité, nul ne sait qui est Sara, ni comment son culte s'instaura aux Saintes Maries de la Mer, où l'on venait la prier de très loin bien avant la Révolution. Pour les Gitans, qui se reconnurent en elle et l'adoptèrent comme protectrice attitrée, elle est "Sara-la-Kâli", un mot tsigane qui signifie à la fois "gitane" et "noire".
La première mention de Sara se trouve dans un texte de Vincent Philippon rédigé vers 1521 : "La Légende des Saintes Maries" et dont le manuscrit est à la bibliothèque d'Arles (13). On l'y voit quêtant à travers la Camargue pour subvenir aux besoins de la petite communauté chrétienne. Cette pratique de la "chine" aurait pu, pensent certains auteurs, la faire assimiler par la suite à une Gitane.
Les Gitans, eux, ne se posent pas tant de questions. Et ils suivent par milliers, l'étonnante Procession qui, le 24 Mai, après la descente des Châsses, conduit "leur Patronne" de l'Eglise à la mer ; étrange cohorte en vérité, peuple en marche, cohue débordant des rues étroites que les Gardians à cheval ont du mal à canaliser, houle de têtes et de visages au-dessus de laquelle oscille la frêle statue portée à bras d'hommes.
Les Arlésiennes lui font bien aussi une escorte d'honneur ; mais ce sont les Gitans qui lancent inlassablement, sur des kilomètres, cantiques etcris, mille fois répétés : "Vive Sainte Sara". Folklore si l'on veut, mais folklore inoubliable. On a trop dit de Sara qu'elle avait des allures d'idole Païenne. C'est oublier que cette foule, à sa manière, prie. Ce n'est pas vouloir comprendre que ce peuple derrière elle, en marchant vers la mer, marche aussi vers Dieu.
Sainte Marie Jacobé et Sainte Marie Salomé, patronnes des Saintes Maries de la Mer
Par quel mystère ces deux Saintes se trouvent-elles sur le rivage méditerranéen ?
Le Bréviaire du Diocèse d'Aix en Provence nous renseigne :"Chassés par la persécution de Palestine, de nombreux disciples du Christ ont été exilés et ont porté la Foi chrétienne dans notre région."
Avec Marie-Madeleine, Lazare, Maximin et beaucoup d'autres, Marie-Jacobé et Marie-Salomé furent donc arrêtées et embarquées sur un navire, puis, à proximité des côtes, abandonnées sur un rafiot sans voile ni rames. Guidées par la Providence elles abordèrent le rivage provençal.
Et tandis que les disciples partaient évangéliser au loin, les Saintes Maries Jacobé et Salomé, femmes d'âge puisque mères d'Apôtres, demeuraient sur ce rivage qui porte désormais leur nom. Elles auraient évangélisé les gens du pays et les Romains qui occupaient la région.
Et maintenant où vas-tu Gitan ?
Au soir du 25 Mai, la belle fête est terminée. Déjà les caravanes s'éloignent sur les chemins. Par quels chemins ?
Pour les nomades, c'est celui de la mésaventure quotidienne. Ils n'ont pas au monde un seul pied carré dont ils puissent dire " Je suis chez moi ! ". Aaucun moment dans leur existence, ils ne savent de qui demain sera fait.
Expliquer les raisons de leur étrange existence, ils le voudraient bien, mais comment ? Leur seule certitude est qu'ils continuent à appartenir à un autre monde que le nôtre. Ni les lois, ni le service militaire, ni les allocations familiales ne changeront rien àcette évidence que renforce la suspicion sourde qui les entoure et danslaquelle on entrevoit une certaine forme de racisme.
Qui n'a entendu dire " Pourquoi ne retournent-ils pas chez eux ? ". La réponse est aisée : " chez eux ", mais c'est ici puisque 95 % de nos Gitans sontcitoyens français, que beaucoup d'entre eux se sont illustrés sur nos champs de bataille et dans la Résistance. Sait-on que 300 000 de leurs frères ont péri dans les camps de mort nazis?
Quant à vivre " comme tout le monde ", leur condition le leur interdit. Et puis au nom de quelle orgueilleuse supériorité voudrions-nous que notre façon de vivre fût la seule légitime ; il y a des pigeons de ferme et des pigeons voyageurs ; il y a des sédentaires et des nomades ; voilà tout.
Alors, amis visiteurs, vous qui trouverez sympathiques les Gitans quand ils sortent en longue Procession ou s'enivrent de musique et de danse aux Saintes Maries de la Mer, de quel regard les verrez-vous le jour où ils arriveront dans vos villes et vos villages ? Leur ouvrirez-vous votre porte ? Ferez-vous l'aumône d'un sourire et d'un peu d'amitié à la Gitane qui vous proposera sa vannerie, son linge de maison ou sa petite mercerie ? L'aiderez-vous à stationner le temps d'une bonne halte ailleurs que sur les décharges publiques ? Si vous le faites, vous serez en bonne compagnie.
Au terme d'une longue histoire, les Gitans comptent aujourd'hui beaucoup d'amis ; à l'image de Jacques Callot, qui suivit une troupe de bohémiens et les immortalisa dans ses gravures, et de Stradivarius, qui apprit à leur école l'art de la lutherie. Contre les préjugés, les fausses légendes, le mépris de tant de sédentaires, ils ont tissé à travers toute la France le grand filet de l'amitié gitane. Ils se sentent frères et soeurs de ce peuple méconnu qui a payé si cher et si longtemps le droit de continuer d'exister.
Laissez donc agir en vous-même la grâce des Saintes Maries de la Mer,où les pauvres sont honorés,les rejetés accueillis, les mal-aimés réconfortés.
Passé le temps d'un Pèlerinage ou d'une trop courte visite, nous voudrions que vous deveniez de ceux pour qui l'arrivée des roulottes est une promesse de joie.
Ainsi s'exprime en sa naïveté la belle prière du peuple Rom :
"Sainte Sara, mets-nous sur la bonne route, donne-nous ta belle chance et donne-nous la santé. Et quiconque pense du mal de nous, change son coeur pour qu'il en pense du bien. "
-Amen.-
Claude Monet (1840-1926) est un tel monument du patrimoine artistique français que l’on pense tout connaître de lui… Que nenni ! Voici quelques anecdotes sur la vie et l’oeuvre du chantre de l’impressionnisme qui vous feront découvrir des facettes méconnues du peintre.
Son premier prénom était Oscar.
Monet est loin d’être le seul artiste à avoir choisi un autre prénom que celui attribué à sa naissance en guise de nom d’artiste : Oscar-Claude Monet était son véritable patronyme au civil.
Enfant et adolescent, il dessinait de splendides caricatures.
Avant de devenir l’un des fondateurs de l’impressionnisme, Monet était un jeune garçon qui s’escrimait avec son crayon. Son exercice de dessin favori ? Les caricatures ! Jugez plutôt ci-dessous son talent précoce avec cette caricature de Jules Didier, réalisée en 1860. Jeune adulte, Monet s’était envisagé portraitiste, mais nous savons aujourd’hui qu’il n’a finalement pas emprunté ce chemin…
Il n’a pas eu son bac mais était un grand lecteur.
Jeune garçon turbulent, Claude n’avait pas la tête à l’école. Il n’a pas obtenu son bac, mais se fendait d’une grande culture, aussi bien dans la peinture, la sculpture que la littérature. Le domaine de Giverny conserve une belle collection de livres détenus par l’artiste.
Il avait le goût du risque.
Pour réaliser certaines de ses plus fameuses toiles en pleine nature ou en ville, Monet n’hésitait pas à défier les éléments et à installer son chevalet même par mauvais temps… Car son ambition était toujours la même : capter les différents moments de la lumière dans des paysages qui l’inspiraient.
Il a tenté de se suicider.
La route vers le succès fut semée d’embûches… Pendant de longues périodes, Monet était totalement désargenté et se voyait contraint d’emprunter de l’argent auprès de ses proches, notamment à son père et à sa tante. Son grand ami Bazille le soutenait également. Mais les ressources viennent tant à manquer qu’au printemps 1868, le peintre tente de se suicider en se jetant dans la Seine. Fort heureusement, il s’en sortira de justesse.
C’était un grand gourmand aux habitudes curieuses.
Andouillette et vin blanc au petit déjeuner ? Pour Claude Monet, c’est le petit déjeuner classique ! Celui qui aimait s’attabler à des horaires toujours bien établis appréciait également les légumes méditerranéens, les cèpes à l’huile d’olive, le pot-au-feu, les volailles rôties… Un véritable gourmet !
La Cuisine de Claude Monet à Giverny.
C’était un grand angoisséLa correspondance de Monet révèle que le peintre cauchemardait souvent et rêvait de ses propres oeuvres, preuve qu’elles le hantaient jusqu’à la nuit ! La vie de génie n’est pas un long fleuve tranquille…
À lire aussi :
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Giverny, une virée impressionniste printanière incontournable
Portrait de parisien : Claude Monet
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En raison de manque de financement, certaines listes ne proposeront pas leurs bulletins dans les bureaux de vote ce dimanche, et invitent les électeurs à les faire imprimer eux-mêmes.
Les électeurs français ont reçu dans leur boîte aux lettres les professions de foi des candidats pour les prochaines élections européennes qui se tiendront ce dimanche. Mais certaines listes manquent à l’appel. En cause le manque de moyens financiers. Et pour le jour-J des élections, ce sera la même chose: certains bulletins ne seront pas proposés dans les différents bureaux de vote à travers la France. Car ce n’est pas l’État mais bien les listes qui ont la charge de faire imprimer leurs bulletins, affiches et professions de foi. C’est pourquoi certains panneaux d’affichage sont aujourd’hui «vides» et plusieurs listes invitent les électeurs à faire imprimer eux-mêmes leurs bulletins.
Ceux qui requièrent d’être imprimés au préalable par l’électeur sont téléchargeables en ligne sur les sites ou pages Facebook des partis concernés. Mais attention, certaines normes sont à respecter pour que lebulletin puisse être valide, comme le grammage ou encore la couleur.
Chaque bulletin doit être imprimé au format A4 (21 x 29,7 cm) et doit mentionner les 79 noms de la liste, «avec une alternance de candidats de chaque sexe», comme le rappelle le ministère de l’Intérieur. L’impression doit être faite uniquement «en une seule couleur sur du papier blanc» de 70 grammes. Il est interdit d’écrire soi-même à la mainun bulletin de vote. Ils ne seront pas pris en compte et seront considérés comme nuls.
Pour vérifier la conformité de chaque bulletin imprimé par l’électeur, «les listes de candidats doivent obligatoirement fournir au moins un exemplaire de ce bulletin à la commission de propagande de Paris ou à défaut faire remettre au président de chaque bureau de vote au moins un bulletin destiné à servir de référence lors du dépouillement», note le ministère. Sur les 34 listes qui candidatent aux élections européennes, 20 ont invité leurs électeurs à imprimer leurs bulletins. Voici la liste:
• Parti pirate
• Parti animaliste
• Évolution citoyenne
• Décroissance 2019
• Allons enfants
• Démocratie représentative
• La ligne claire
• Une France royale au cœur de l’Europe
• Le Parti des citoyens européens
• Urgence écologie
• Liste de la reconquête
• Parti fédéraliste européen
• Mouvement pour l’initiative européenne
• À voix égales
• Neutre et actif
• Parti révolutionnaire communistes
• Europe démocratie Espéranto
• Alliance jaune
• Union démocratique pour la liberté égalité fraternité
• Une Europe au service des peuples
200 ans après,la bière Grimbergen va être brassée par les moines de son Abbaye d'origine!
Produite et commercialisée par Heineken et Carlsberg, la bière Grimbergen n'avait en commun que le nom et l'emblème de l'Abbaye de Grimbergen.
Vous ne vous en doutiez peut-être pas, mais avec environ 1,5 million d'hectolitres écoulés chaque année dans le monde, l’abbaye de Grimbergen dans son petit village au nord de Bruxelles ne fournissait pas réellement les 5 continents.
Aujourd’hui, plus de deux siècles après avoir cessé de brasser la bière Grimbergen, les moines s'apprêtent à ressortir les cuves pour produire ce qui se rapprocherait le plus de la véritable bière Grimbergen !
Crédits : Annavee
La bière Grimbergen sera brassée en édition limitée à partir d’une recette datant d’il y a plus de 200 ans ! Cette "recette originale" est le résultat de 4 ans de recherches effectuées par le père Karel Stautemas sur des archives retrouvées à l’Abbaye de Grimbergen, reprenant des listes d'ingrédients et des méthodes de production.
Ces archives avaient été dissimulées par des moines dans le mur d’une bibliothèque de l’abbaye au 18e siècle (un scénario qui ressemble presque à celui d’Au nom de la rose).
« Tout était en latin et en vieux néerlandais. Nous avons passé des heures à feuilleter ces livres et avons découvert le détail des ingrédients de ces bières. » a déclaré le père Karel Stautemas.
Il s’agira cependant d'une adaptation de la recette originale. « Je ne pense pas que les gens aimeraient le goût de cette bière », avait déclaré Stautemas lors d’une conférence de presse par le Guardia. « À cette époque, la bière ordinaire était un peu insipide, c’était comme du pain liquide. », ajoute Marc-Antoine Sochon, le nouveau maître brasseur de l’abbaye. Bonne nouvelle, parce qu’on est pas trop fans du pain liquide.
Prévue pour le deuxième semestre de 2020, elle contiendra 10,8 % d’alcool, elle sera donc à consommer avec grande modération.
Ma préférée!
L’image du jour laisse entrevoir une partie de la sculpture baptisée « Le problème du cheval » de l’artiste Claudia Fontes. L’artiste argentine a installé des morceaux de pierre blanche autour d’un cheval bien plus grand que nature, comme s’il avait abimé la salle d’exposition de part sa taille. L’installation a été présentée à la Biennale de Venise en 2017, là où les artistes du monde entier exposent leurs œuvres.
L’édition de cette année a lieu en ce moment.
Le cheval dans l’art
Le cheval est un animal difficile à représenter à cause de son anatomie complexe. C’était un exercice de style dans l’enseignement des Beaux-Arts car l’artiste pouvait faire preuve de sa virtuosité dans la représentation de cet animal. Le cheval a accompagné l’homme depuis la nuit des temps. Il y a un article complet sur Wikipedia sur le cheval dans l’art mais dans cet article, nous verrons l’odyssée de sa représentation et de sa présentation dans l’art.
Le cheval est représenté pendant la préhistoire sur les parois des grottes. (trait, forme, contours).
Les avantages militaires mis à part, le cheval dans l’Égypte antique va être utilisé comme un nouvel attribut de la puissance des pharaons.
Bas-relief sculpté sur un mur du temple de Médinet Habou
La Grèce antique
Le quadrige de Saint-Marc à Venise : l’origine de cette œuvre grecque reste, aujourd’hui encore, sujette à controverses. Certains spécialistes la datent du IVème siècle avant J.-C. d’autres du IIème siècle de notre ère. Ornant l’hippodrome de Byzance, ce quadrige fut transporté à Venise après le sac de Constantinople en 1204. De 1798 à 1814, il fut installé sur l’Arc de triomphe du Carroussel, à Paris, avant de revenir dans la Cité des Doges.
La Rome antique
La statue équestre de Marc Aurèle est une statue antique conservée dans les musées du Capitole, à Rome.
Copie en bronze de la statue originale romaine de Marc Aurèle, aujourdhui conservée au Palazzo Nuovo
Le Moyen-âge :
Le cheval au Moyen Âge est largement utilisé par l’Homme pour la guerre, le transport, et dans une moindre mesure l’agriculture. Ces animaux diffèrent par leur conformation et leur élevage du cheval moderne, et sont en général de plus petite taille.
Image du xve siècle représentant Charlemagne avec un cheval de type médiéval.
Un samurai qui monte son cheval dans la guerre contre la Mongolie.
Une part de la peinture en rouleau « Moko shurai ekotoba » (13eme siecle)
La Renaissance :
La bataille de San Romano, 1438, peinte par Paolo Uccello : le mouvement s’empare des animaux.
Léonard de Vinci étudie l’anatomie des chevaux
Jacques Louis David représente Le Premier Consul franchissant le Saint Bernard, 1800. Le cheval représente le pouvoir et son étendue. Le portrait équestre est un genre à part entière.
Le Cavalier bleu (en allemand : Der blaue Reiter) est un groupe d’artistes d’inspiration expressionniste, qui s’est forméà Munich. Ce groupe organise deux expositions (en 1911 et en 1912) et publie un almanach en 1912.Cheval dans un paysage de Franz Marc (1880-1916), la couleur du cheval ordonne la composition du tableau.
Parfois, toujours sous les mêmes pinceaux de l’artiste, les chevaux deviennent bleus.
Le cheval dans l’art contemporain:
Un corps d’étalon suspendu par des sangles est exposé à la vue de tous à Genève. Les réactions sont plutôt vives. Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’œuvre de Maya Bösch et Régis Golay est saisissante.
Cheval en repli par Emilie Pitoiset
« En sa présence scellée dans son immobilité se condense toute l’histoire de l’art : l’épopée du « Cavalier bleu », la légende animalière de Franz Marc, Yves Klein et ses morceaux tangibles du ciel.
Ce cheval si matissien, si kitsch, si pop, si neuf, peut se multiplier, comme la forme dans une toile de Viallat, pour remplir l’espace. » Assan Smati expose ses chevaux bleus.
Claudia Fontes expose « El Problema del Caballo » (‘Le Problème du cheval »). L’animal est représenté selon le point e vue de la petite fille. Le cheval apparaît géant et nous renvoie à des sensations ressenties durant notre enfance face à cet animal.
Conçu il y a un petit moment par l’artiste Babis Panagiotidis résidant en Allemagne, voici une réplique de Cheval de Troie de la mythologie grecque entièrement composé de touches de claviers liées les unes aux autres à l’aide de câbles et de résine.
Comment ne pas songer aux intrusions malveillantes sur nos ordinateurs ?
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Seize œuvres à voir à la 57e Biennale d'art contemporain de VeniseLes créations de plus d'une centaine d'artistes du monde entier sont exposées dans la Sérénissime, à partir du samedi 13 mai et jusqu'au dimanche 26 novembre.
La 57e Biennale d'art contemporain de Venise ouvre ses portes aux visiteurs samedi 13 mai et jusqu'au 26 novembre. L'occasion de découvrirles œuvres de 120 artistes venus du monde entier, et pour la plupart nouveaux venus dans la Sérénissime.
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"Vive l'art" proclame la 57e Biennale d'art contemporain de Venise, qui ouvreses portes samedi 13 mai et jusqu'au dimanche 26 novembre, et expose notamment cette "Tour dorée" de l'artiste américain James Lee Byars.
STEPHANE BISSEUIL / SIPA
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L'événement réunit cette année 120 artistes du monde entier, dont certains grands noms comme le Britannique Damien Hirst et son "Demon with Bowl". Mais la plupart des créateurs sont des nouveaux venus.
STEPHANE BISSEUIL / SIPA
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Cette 57e édition fait la part belle aux femmes. Certaines sont déjà célèbres, comme la Britannique Phyllida Barlow et son installation "Folly". Mais la plupart sont encore à découvrir.
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L'Argentine Claudia Fontes expose "El Problema del Caballo" ('Le Problème du cheval").
VINCENZO PINTO / AFP
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Parmi les artistes les plus reconnus, on trouve aussi cette année l'Américaine Sheila Hicks avec ses installations tissées et colorées d'"Escalade Beyond Chromatic Lands"
STEFANO RELLANDINI
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Quelque 85 pays sont représentés dans leurs pavillons respectifs, comme ici le Japon avec cette installation "Turned Upside Down, It's a Forest" de Takahiro Iwasaki. MIRCO TONIOLO / ERREBI / AGF / SIPA
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L'Autriche fait sensation en proposant à l'entrée de son pavillon une œuvre d'Erwin Wurm, un énorme camion à la verticale, intitulée : "Stand Quiet and Look Out Over the Mediterranean Sea".
VINCENZO PINTO / AFP
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Le pavillon français, lui, va résonner de toutes les musiques, grâce à ce "Studio Venezia" de Xavier Veilhan, où des dizaines d'artistes seront invités à travailler.
VINCENZO PINTO / AFP
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Côté français, l'artiste Michel Blazy présente sa "Collection de chaussures" usées qui vivent une seconde vie en se végétalisant.
STEFANO RELLANDINI / REUTERS
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Le pavillon des Etats-Unis impressionne également avec une œuvre de l'artiste afro-américain Mark Bradford, "Tomorrow is Another Day". Ces collages immenses faits de déchets et de matériel jetable sont un "message politique" à l'adresse du président américain Donald Trump pourqu'il n'oublie pas les laissés pour compte. STEFANO RELLANDINI / REUTERS
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La Russie propose de son côté une reflexion sur l'homme et la machine, réalisée par l'artiste Grisha Bruskin. “Scene Change” est composée de sculptures futuristes, faites de poupées et de marionnettes actionnées par des os.
MIRCO TONIOLO / ERREBI / AGF / SIPA
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L'Italien Roberto Cuoghi surprend le visiteur avec son parcours autour de l'"Imitation du Christ". VINCENZO PINTO / AFP
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Peintures, sculptures, installations, mais aussi performances… Des acteurs interprètent la variation autour de "Faust" de l'Allemande Anne Imhof.
FELIX H'RHAGER / DPA / AFP
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Crises humanitaires et sociales ou drame des réfugiés… Les œuvres font écho à la réalité du monde, parfois avec une pointe d'humour, comme au pavillon autrichien. STEFANO RELLANDINI / REUTERS
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"L'enjeu de la biennale, c'est de pouvoir donner une image assez globale de la situation artistique, d'aller explorer différentes scènes", explique sa directrice artistique, Christine Macel, par
ailleurs conservatrice en chef du Centre Pompidou à Paris. Démonstration
avec "Rainbow" de la Hongroise Gyula Varnai.
STEFANO RELLANDINI / REUTERS
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"L'idée, c'est de remettre l'artiste au centre de l'exposition avant toute chose, avant toute thématique, et de recréer cette hiérarchie où
l'artiste est au centre du monde de l'art", expose la directrice artistique de la biennale, Christine Macel. Comme ici, avec une autre partie de "Turned Upside Down, It's a Forest" de Takahiro Iwasaki.
STEFANO RELLANDINI / REUTERS
Source...Le Parc National du Mercantour un espace exceptionnel -
Adossé à la frontière du Piémont italien, le massif du Mercantour est le dernier promontoire de l’arc alpin au sud, avant sa brutale plongée dans la mer Méditerranée.
A la cime du Gélas, plus haut sommet du Mercantour à 3 143 m d’altitude, vous êtes seulement à 50 km de la mer à vol d’oiseau !
Une situation particulière entre mer et montagne qui lui confère un caractère unique et original.
Le Parc national du Mercantour est l’un des plus riches espaces naturels de la métropole par sa biodiversité.
Ce patrimoine exceptionnel, qui s’explique par la proximité des montagnes avec la mer et des influences climatiques...À la fois méditerranéennes, alpines et continentales, confère à ce territoire un caractère d’une grande diversité qui le rend unique.
Sa richesse biologique, la splendeur variée de ses paysages, une nature réputée sauvage, sa richesse culturelle et historique ont contribué largement...
À l’attribution du label de « Parc national » en 1979, reconnu dans le monde entier comme le plus haut niveau de qualité et de protection des espaces naturels remarquables.
Terre de contrastes, le Parc du Mercantour est réparti pour deux tiers sur le département des Alpes-Maritimes et un tiers sur celui des Alpes de Haute-Provence.
Les 685 km² de son Cœur, espace réglementé, ainsi que les 1462 km² de son Aire d’adhésion concernent 28 communes.
D’une longueur de 150 km, le territoire s’étend sur 6 vallées principales : le Haut Verdon, le Haut Var-Cians, l’Ubaye, la Tinée, la Vésubie et la Roya-Bévéra.
Des prairies alpines mouchetées de fleurs, des lacs bleu pétrole enchâssés dans les replis de la montagne...Des bornes gravées sur les rochers marquant la frontière avec le comté de Nice...Au col de la Cayolle, en Ubaye, un itinéraire bucolique puis minéral invite les adeptes de la marche à la contemplation.
Le circuit des lacs, au départ de ce col est une randonnée assez difficile mais sublime qui devrait prendre 3 heures de votre temps.
Mais qui sait, au sommet d’un col, peut-être apercevrez-vous le gypaète barbu, réintroduit avec succès dans le parc national du Mercantour.
Gypaète barbu en vol © C.Joulot/PNM
Nom scientifique : Gypaetus barbatus
Dans Les Gorges Du Bachelard... Au début du XXe siècle, on perça entre Barcelonnette et le col de la Cayolle, le tronçon le plus impressionnant de la route des Grandes Alpesqui relie Menton au lac Léman.
À 2 326 mètres, le col de la Cayolle lévite au-dessus des arbres. En 1713, lorsque le traité d’Utrecht entérine le détachement de la vallée de l’Ubaye du comté de Nice...Le col marque la nouvelle frontière entre le royaume de France et celuide la Maison de Savoie. Une campagne de bornage vient inscrire l’histoire dans la pierre.
La Fleur de lys et la croix de Savoie ainsi qu’un numéro et la date d’exécution sont finement gravés sur des rochers essaimés sur les cimes.
Randonnée & Vautours ?
Dans les Alpes-Maritimes, sur le sentier qui grimpe à travers la pelouse alpine puis s’étire sur les crêtes, nous sommes venus chercher le gypaète barbu aux côtés de François Breton, un garde-moniteur du parc national du Mercantour, fin connaisseur du rapace. «
Depuis 1993, le parc participe à un programme de réintroduction de ce vautour disparu des Alpes au début du siècle dernier », précise- t-il. « Il trouve refuge dans les falaises et affectionne le relief minéral de ce site.
Un couple cherche à s’installer. On le voit parfois planer ici. »
Caractéristiques Du Gypaète Barbu .
Ce vautour charognard se distingue par une envergure spectaculaire (2,7 mètres) et une technique particulière pour briser les os des cadavres d’animaux dont il se nourrit.
En vol, à plusieurs dizaines de mètres au-dessus d’éboulis rocheux, il desserre ses griffes chargées de morceaux de carcasse. Il récupère ensuite les débris, plus faciles à ingérer.
Selon la légende, le « casseur d’os » aurait tué le poète grec Eschyle en voulant rompre la carapace d’une tortue.
Le Saviez-Vous ?
Le gypaète barbu est l’un des rares oiseaux à se maquiller. Mâles et femelles se trempent dans de la boue ferrugineuse pour couvrir le plumage blanc de leur poitrail.
C’est à cette couleur rousse, à ses ailes larges et pointues et à sa queue cunéiforme qu’on le reconnaît.
Il tire son nom des petites plumes qui poussent sous son bec. C’est l’un des plus rares rapaces d’Europe.
Promenade Au Milieu Des Fleurs.
La randonnée prend des accents bucoliques. Les gentianes de printemps mouchettent l’herbe d’un bleu profond. « En montagne, les fleurs doivents’adapter aux vents violents qui fragilisent la pollinisation.
Pour attirer les insectes, elles se parent de leurs plus belles couleurs. Laconcentration de pigments les protège aussi du bombardement des rayons solaires », précise François Breton. Les efluves de pain d’épice du trèfle alpin flattent nos narines.
Un gazouillis d’oiseau aux multiples variations nous accompagne. « C’est l’alouette des champs qui chante en vol. Une espèce typique de l’alpage », ajoute le guide.
Des torrents sinueux baguenaudent dans la pelouse alpine. Des marmottes jouent à cache-cache entre les rochers.
« Si elle émet un seul cri, il faut lever les yeux vers le ciel. Elle sonne l’alerte en cas de danger. Si elle a vu un rapace... », avertit François.
Mais notre marmotte reste désespérément silencieuse.
Un Paysage Minéral & Graphique.
Notre itinéraire s’appelle le circuit des lacs, il donne à contempler, sans grands efforts, de beaux plans d’eau d’altitude. Avant d’accéder au col de la petite Cayolle et de basculer sur un autre versant, plus minéral, nous jetons un coup d’œil sur les pâturages qui accueillent en été, des brebis à viande et des troupeaux de chèvres et de vaches laitières.
Le lac de la petite Cayolle, bleu pétrole, enchâssé entre les pentes arides des montagnes striées par d’étroits chemins. Un ruban coloré semble parfois frétiller sur les flancs rocheux, lorsqu’une file indienne de marcheurs gravit ces sentiers suspendus.
Celui que nous empruntons donne à voir une succession de lignes de crêtes, telles des vagues, et au loin, la vallée du Verdon.
Le Mercantour Fait Étape En Italie.
Parc National du Mercantour / Parco Naturale Alpi Marittime (ITALIE) / Fédération Europarc
Courant depuis la vallée de l’Ubaye (vers Barcelonnette), au nord-ouest, jusqu’à la vallée de la Roya (Sospel)...Au sud-est, le parc national du Mercantour présente la particularité dese prolonger en Italie par le Parco Naturale Alpi Marittime.
En fait, le parc trouve ses origines au milieu du XIXe siècle, lorsque, dans le massif dépendant du royaume de Piémont-Sardaigne...
....le roi Vittorio-Emmanuel II créa une réserve royale de chasse, développée ensuite par son héritier avec la réintroduction de bouquetins.
Lorsque la région devint définitivement française (1947), les dispositions de protection de la faune furent maintenues.
Mais c’est en 1979 seulement que fut créé le parc que l’on connaît aujourd’hui.
Un Jour De Plus Dans Le Mercantour.
Une autre rendonnée....Mercantour : randonnée dans la vallée des merveilles.
Dans le parc du Mercantour et des hautes vallées glaciaires autour du mont Bégo,des
corniformes, des figures anthropomorphes, des poignards et des figures géométriques ornent de grandes toiles de pierre ocre. Depuis le xve siècle, ces gravures n’ont pas cessé de captiver bergers, militaires, chercheurs et visiteurs qui ont traversé ces grands espaces de solitude.
Bienvenue dans la Vallée des Merveilles, à 2300 m d'altitude.
Vers la vallée des Merveilles : itinéraires de randonnée.
Des grappes de fleurs jaunes paraissent ruisseler des cytises, ces arbustes dont le bois a longtemps servi a confectionner les colliers desbrebis de la Haute Roya. Le sentier qui grimpe à travers la forêt vers la vallée des Merveilles débute ainsi, sous des frondaisons illuminées.
Ce musée à ciel ouvert, riche de près de 35 000 gravures rupestres préhistoriques réalisées par piquetage, se mérite.
Circuit par la vallée de la RoyaL'accès se fait depuis Nice. À Saint-Dalmas-de-Tende, une étroite route monte au parking du lac des Mesches. Vous suivrez alors un sentier balisé par le vallon de la Minière. L’exploration du site exige 5 heures. Vous avez aussi la possibilité de monter au refuge en 4X4, emmené par un des chaufeurs guides agréés, mais cela se paye...
Itinéraire par la Vésuble.
Moins connu, mais peut-être plus beau encore, le second moyen d’atteindre les Merveilles passe par la Vésubie, vallée à laquelle on accède aussi depuis Nice. Pour cela, à partir du
village de Belvédère (entre Lantosque et Saint-Martin-Vésubie) vous suivez la route du vallon de la Gordolasque jusqu’au parking du pont du Countet (1 692 mètres). Là, débute le sentier qui grimpe au Pas de l’Arpette, (2 511 mètres). Au terme de cette ascension de 3 heures, vous vous trouvez au-dessus du refuge des Merveilles, à moins d’une heure de marche.
En haut, à 2 097 mètres, au bord du lac Long Supérieur veillé par le mont Bégo, le terme de Merveilles résonne autrement. Les arbres ont disparu. Un paysage minéral, lunaire, mystérieux happe le visiteur. Le mont Bégo, massif par sa hauteur de 2 872 mètres et sa façon brutale de se dresser derrière le lac, apaise le regard avec ses lignes courbes et douces... Sur ses pentes, des éboulis de pierres semblent sculpter un piédestal de leurs liserés verticaux.
Visible depuis la mer, théâtre de violents orages, cerné de lacs, le mont Bégo est sacré.
Depuis la préhistoire, rien n’y a changé, ou presque, depuis l’âge du Bronze, entre 2 500 et 1 700 ans avant notre ère, lorsque seuls des initiés avaient le droit d’y monter pour célébrer
le culte du dieu Taureau, maître de l’orage et annonciateur de la pluiefertilisante, et de la déesse Terre, la Mère nourricière ; formant ce qu’on appelle souvent le « Couple divin primordial ». C’est à partir du refuge des Merveilles, à 2 111 mètres d’altitude, que commence la visite du site. Sur la rive du lac Long Supérieur, il occupe le centre d’un cirque immense pris entre la cime du Diable, le mont Bégo et le Caire des Conques (2 685 mètres, 2 872 mètres et 2 729 mètres).
L'archéologue Nicoletta Bianchi (docteur en préhistoire et auteure d'une thèse sur le contexte archéologique et chronologique des gravures protohistoriques de la région du mont Bégo) devant la roche de l'Éclat,gravée de figures corniformes et de poignards.
Promenade au milieu des gravures propitiatoires.
Au bord du chemin, sur un schiste incliné ocre, on distingue des motifs corniformes, anthropomorphes, des gures géométriques et des armes. La roche de l’Éclat constitue un bon support pour un premier décryptage de Nicoletta Bianchi. « Les premières gravures pourraient remonter à 4 500 ans avant notre ère. Pendant longtemps, ce sont des ornements propitiatoires, pour demander de bonnes récoltes ou un troupeau en bonne santé. Cela explique l’abondance des motifs corniformes, allusion aux animaux à cornes, sur la période allant jusqu’ à la fin de l’ âge du bronze. »
Un des motifs anthropomorphes emblématiques du site, le Christ, nous attend plus haut dans la montée. Les incisions portées à la pierredessinent une tête, des yeux, une barbe. Pourquoi le Christ ? Une ligne de points évoque une couronne d’épines. « C’est une figure de guerrier, très représentée dans les Alpes. À Dormelletto, dans le Piémont italien, on a trouvé un motif similaire daté de l’âge du fer qui pourrait nous faire penser que celui-ci remonteà la même période. »
Figure anthropomorphe gravée sur la roche dite "du Sorcier".Le "sorcier" séduit les randonneurs.
En allant vers les roches moutonnées du site des Ciappes, sur les vagues de pierre orangées et polies qui déferlent en cascade, la figure du sorcier hypnotise les randonneurs. Une figure anthropomorphe tient deux poignards entre ses mains dressées vers le ciel. « Ils sont probablement l’attribut d’une divinité ou d’un chef. Un personnage
comme le sorcier est toujours accompagné d’un autre motif anthropomorphe », précise l’experte.
Quelques mètres plus loin, une silhouette humaine représentée par quelques incisions linéaires reliées entre elles. Sur ce secteur, des grafitis historiques cohabitent aussi avec les gravures anciennes. « Les bergers, les militaires et les visiteurs qui ont fréquenté la vallée depuis l’époque romaine ont gravé des motifs et des inscriptions. » Les croix au centre des corniformes ? « Pendant la christianisation de la vallée, l’inscription de croix vise à dédiaboliser les corniformes considérés comme des représentations démo- niaques. » Et combien de grandes questions restent à résoudre ? La vallée des Merveilles recèle encore de nombreux secrets.
Musée départemental des Merveilles - Musée/Monument/Site - Voir la fiche
Parc naturel régional du Mercantour - Musée/Monument/Site - Voir la fiche
Par Philippe Bourget Du Magazine Détours En France -
La ville de Pau a vécu sous influence anglo-saxonne du début du XIXe siècle jusqu'à la Première Guerre mondiale.
Attirés par les vertus du climat béarnais hivernal, de riches Britanniques puis Américains y séjournent ou s'y installent et importent leur style de vie.
Partout, les signes de cette présence sont visibles. Une piste originale pour re-découvrir cette ville.
De la gare SNCF à la ville haute : 30 m à gravir en toute beauté - et gratuitement - à travers une palmeraie grâce au funiculaire. En haut, à flanc de coteau, le pavillon des arts : sa terrasse, extrémité de la place Royale, est un belvédère sur la ville basse
Au début du XIXe siècle, si la ville avait l’habitude de recevoir Espagnols, Prussiens et Russes, elle n’était pas totalement inconnue outre-Manche.
On raconte qu’après la bataille d’Orthez, en 1814, alors que les soldats du duc de Wellington pourchassant ceux de Napoléon étaient basés à Pau, deux officiers écossais en kilt s’amusèrent à frapper des ballesde golf devant les habitants médusés.
Mais la parution en 1842 d’un traité médical va amener de nombreux Britanniques à mettre le cap sur Pau. "On the curative influence of the climate of Pau", du docteur écossais Alexander Taylor, vante les bienfaits d’une cure hivernale en Béarn sur les affections nerveuses et pulmonaires.
Ce flux de touristes ne se tarira qu’après la Première Guerre mondiale.
Dans l’intervalle, la ville se sera anglicisée, au point que son patrimoine en porte encore les traces.
Les Codes De L'aristocratie Londonienne.
À Pau C’est au cimetière que la touche anglo-saxonne se révèle le mieux. Les croix celtes sur les tombes d’Écossais, Irlandais et Anglais rappellent que Pau a été le dernier refuge de nombreux Britanniques. Alexander Taylor lui-même y repose.
Mais avant d’entamer leur dernier voyage, les membres de cette petite communauté se réunissent et se divertissent. D’autant plus que quelques-uns s’installent en ville et font construire de somptueuses maisons.
Les codes de l’aristocratie londonienne sont rapidement reproduits. En 1826, cette élite fonde le Cercle anglais, association de notables qui s’échangent les derniers potins de la ville et devisent golf et équitation tout en buvant du whisky. Fait unique, ce Cercle existe toujours !
Les Anglais créent en 1840 le Pau Hunt Drag. Dans le sillage de Lord Oxenden, ces cavaliers pratiquent la chasse à courre au renard dans la campagne béarnaise accompagnés de chiens. 175 ans après, l’équipage conduit par un master et un huntsman, le meneur qui dirige les chiens derace foxhound, existe encore !
Et puisque les courses de chevaux font partie de l’ADN anglais, pourquoi ne pas construire un hippodrome ?
C’est chose faite en 1839, avec la création de la Société d’encouragement pour l’élevage du cheval. La ville de Pau concède des terrains situés à Pont-Long, au nord de la ville, et les premières courses se disputent en1842.
L'ancien hôtel Gassion ou les fastes de la station touristique de Pau au XIXe siècle. Il a été bâti par un riche Béarnais pour accueillir la clientèle venue d'outre-Manche
Haras De Pau-Gelos, Repaire D'experts.
Aux portes de Pau, ce haras national occupe un site rare. Créé sur décision de Napoléon Ier en 1808, il occupe 13 hectares arborés autour du château Duplaà, belle et grande demeure bourgeoise du XVIIIe siècle.
À la différence d’autres haras, il se visite. L’occasion de découvrir les métiers équestres : débourrage, équitation, attelage,
maréchalerie... ainsi qu’une intéressante collection de voitures hippomobiles.
Le haras héberge une quarantaine d’étalons issus de races différentes mais aussi un atelier de sellerie remarquable. Depuis vingt-sept ans, Patrick Martin y officie au milieu des vieux outils et des odeurs de cuir, couteau demi-lune, griffe, emporte-pièces... Il est l’un des neuf selliers nationaux et fabrique harnais, sangles, licols, sellettes, colliers..., exposés dans la splendide sellerie d’honneur voisine.
« Mon grand-père et mon père étaient selliers. Ici, nous n’achetons que du cuir français. Nous travaillons pour les boutiques des haras nationaux et de prestigieuses écoles, comme celle du Cadre Noir de Saumur. »
Après L'équitation, Le Golf .
L’hippodrome est le second en France pour les courses d’obstacles. Le meeting de Pau, organisé chaque hiver de décembre à février, draine des écuries et des parieurs d’outre-Manche.
La palette des loisirs anglais serait incomplète sans le golf. Les Britanniques ont inventé ce sport qui se joue sur du gazon. Par chance, il pleut aussi souvent à Pau qu’à Londres, un climat idéal pour garder une herbe bien verte.
En 1856 naît ainsi le Pau Golf Club. Pour le créer, le colonel Hutchinson,le major Pontifex et l’archidiacre Sapte se sont inspirés du Royal and Ancient Golf Club of Saint-Andrews, en Écosse, excusez du peu.
Le parcours est dessiné par l’architecte écossais Willie Dunn et devient un 18 trous en 1860. Des compétitions sont créées, comme la Hamilton Gold Medal ou la Kilmaine Cup.
Le club house et ses tableaux de la Belle Époque ont conservé leur patine British et rappellent cette aventure.
Maisons À Colombages Dans Le Quartier Du Château De Pau...
Pour voir et être vu : une vie mondaine anglaise de plus en plus présente.
La vie mondaine anglaise se déploie aussi en ville. Pour voir et être vu, il faut des lieux à la hauteur. Ce sera d’abord la promenade des Anglais(aujourd’hui, boulevard des Pyrénées), vaste déambulatoire en balcon de850 mètres de long tracé entre 1883 et 1899, plein sud face aux montagnes.
Quand les flâneurs en ont assez d’admirer les pics pyrénéens et les toilettes des belles ladies, ils s’installent à la terrasse du Café Champagne (aujourd’hui, la brasserie Royale) ou s’invitent au palais Gassion (1872), noble bâtisse de l’homme d’affaires Lafourcade-Caramau,que fréquentait le général anglais Cunningham.
En 1908, alors que le chemin de fer est arrivé à Pau depuis presque un demi-siècle, un funiculaire (toujours en service) permet à ces dandys degravir sans peine le talus séparant la gare de la Promenade.
L’autre lieu phare est évidemment le palais Beaumont. Le parc à l’anglaise existe depuis un an déjà lorsque ce vaste bâtiment, nommé alors palais d’Hiver, est inauguré pour accueillir la riche clientèle. Il abrite toujours le casino et maintenant, le palais des Congrès.
Source : Le Pic du Midi d'Ossau mesuré au centimètre près...
Le Pic Du Midi D'Ossau...Le Cercle Anglais.
Cette institution née en 1826 était un club de lecture pour Britanniques en villégiature. Le jeudi, soir de réunion, on y dîne à 20 heures, puis on joue au bridge en buvant de l'armagnac.
Depuis bientôt deux siècles, après avoir longtemps accueilli l'élite d'outre-Manche, elle rassemble tout ou partie de ce que Pau compte de notables, notaires, professions libérales, médecins, avocats... "Nous sommes l'émanation d'un cercle anglais créé pour des Anglais et transformé en club français", nous explique doctement le baron Erik de Salettes, président du Cercle, gentleman farmer.
Installé villa Lawrance, construite en 1855 par la famille Schlumberger, le Cercle anglais est un lieu de réunions et d'échanges, organisés autour de dîners, conférences et parties de scrabble.
François Bayrou en a été membre en 1983 - il est aujourd'hui membre d'honneur en tant que maire de Pau, comme le consul de Grande-Bretagne à Bordeaux.
"Mais nous ne parlons ni politique ni religion et avons même refusé autrefoisde recevoir un évêque", se défend Erik de Salettes.
Aujourd'hui, seuls deux Britanniques et un Américain, résidents palois, sont membresd'un club... anglais où personne ne manie plus la langue de Shakespeare.
De Fastueuses Villas Au Quatier Trespoey.
Près de ce palais va pousser le quartier Trespoey. Les plus belles villas dela ville y sont rassemblées. On en dénombre une centaine, les plus célèbres émanant de riches Américains, contemporains des Anglais dans leur attirance pour Pau.
La villa Ridgway d'un banquier de Philadelphie, la villa Sainte-Hélène de la famille Prince, le palais Sorrento du banquier Mérillon et de son épouse new-yorkaise, les villas Nitot, Beit Rahat, Saint Basil's, Navarre (devenue hôtel de luxe)... rappellent le faste de la période.
Ce cycle culmine en 1908, quand les frères Wright, pionniers américains de l'aviation, lancent à Pau la première école de pilotage, imité quelquesmois plus tard par Louis Blériot, tous séduits par les conditions météohivernales.
En mars 1909, Édouard VII d'Angleterre viendra même assister au vol d'un des frères Wright.
En 1878, le palais d'hiver était construit dans le parc Beaumont. Il arborait alors une superbe coupole de verre et de métal au-dessus d'un palmarium.
Très abîmés, le palmarium et sa coupole sont détruits en 1928, remplacés par un casino municipal.
Il y a quinze ans, le palais Beaumont a été totalement réhabilité pour accueillir le palais des Congrès.
La Présence Du Passé Encore Aujourd'hui.
Par-delà ces souvenirs, que reste-t-il d'anglais à Pau ? Il y avait un magasin de vêtements made in England, il a fermé.
Du salon de thé so British, il reste seulement ses rayonnages déco. Mais une International School of Béarn a été créée en 2002 à Morlaàs et dispense un enseignement en anglais aux élèves de maternelle et de primaire.
Et l'église anglicane Saint-Andrews, de 1887, est toujours là. Passerelle entre les siècles, une scène y représente un panorama de Pau avec le château d'Henri IV.
Face aux Pyrénées et au coeur de la ville, le château de Pau : ici naquit lefutur Henri IV, un 13 décembre 1553. L'édifice, qui abrite le musée historique du Sud-Ouest, est un superbe assemblage architectural.
Le donjon de briques est un souvenir de Gaston Fébus (XIVe siècle), la terrasse et le décor Renaissance datent d'Henri d'Albret (grand-père d'Henri IV), l'aile et la tour Napoléon III et le triple portique sont des apports du XIXe siècle
L’artiste Lorenzo Quinn
a installé depuis le 13 mai une œuvre d’art baptisée « Support » ou « Soutien » dans la ville des amoureux. Une sculpture représentant deux bras géantss’agrippant à un bâtiment dont le but est de prévenir et faire réagir face à la montée des eaux dans la belle cité italienne.
Ces mains qui maintiennent l’immeuble symbolisent à la fois « la force créatrice et l’attitude destructrice de l’homme » selon l’artiste italien.
Les gondoles passent maintenant chaque jours devant cette création engagée pour l’environnement. Avec une hauteur de 9 mètres et un poids de 2 500 kg par bras, les touristes et habitants de Venise ne peuvent pas louper ces sculptures colossales. L’installation de cette oeuvre contemporaine a pris deux jours et elle restera devant l’hôtel Ca’Sagredo jusqu’au 26 novembre.
Le changement climatique global qui entraine une constante élévation du niveau des mers entraînerait la destruction totale de la ville si l’eau montait de 60 cm et les scientifiques pensent que cela devrait se produire avant l’année 2050.
La superbe ville de Venise est donc menacée d’extinction et ce projet artistique est là pour qu’on prenne pleinement conscience de cet avenir dramatique.
Crédits : Lorenzo Quinn
Crédits : Lorenzo Quinn
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Crédits : Halcyon Art International
Crédits : Lorenzo Quinn
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Crédits : Lorenzo Quinn
Crédits : Lorenzo Quinn
Crédits : Lorenzo Quinn
Crédits : Lorenzo Quinn
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