mode au temps de la Révolution Française La mode n'est pas synonyme de "parler chiffons" mais elle se rapporte aussi à des choses très sérieuses : politique, idéologie, organisation sociale...
Un petit voyage dans le temps, à l'époque de la terrible guillotine, des cocardes, des droits de l'Homme et des sans-culottes
La Révolution a-t-elle été un tournant dans la mode et l’évolution du costume en France ? À première vue cela semble être le cas, il suffit de consulter l’iconographie sur une vingtaine d’années pour s’en apercevoir. D’après Daniel Roche, elle n’aurait fait qu’accélérer et confirmer des changements à l’état embryonnaire avant 1789. Toutefois, elle a aussi provoqué des nouveautés très singulières destinées à rompre avec l’Ancien Régime.
1787 MAGASIN DES MODES NOUVELLE FRANCAISES ET ANGLAISES Cette période de la Révolution Française est plus difficile à cadrer chronologiquement qu’on ne le croit. Son commencement est assez clair, on dira sans hésiter 1789 (même si certains historiens la font commencer plus tôt) et on pensera à l’assemblée des Etats Généraux du mois de mai de la même année.
Quant à la fin de la Révolution… On a tendance à l’arrêter en 1794 à la fin de la Terreur et la mort de Robespierre car on observe un « ralentissement » dans les événements marquants, en gros : il se passe moins de choses. Le costume porté dans les campagnes se différencie peu du costume urbain, semble-t-il. En tous cas, sur la forme on retrouve les habits portés en ville, seulement, plus on est modeste, plus on porte des tissus grossiers. Les vêtements sont souvent assez abîmés puisqu’ils sont récupérés et aussi très utilisés, les familles de l’époque ayant peu de rechange.
Louis XVI a imposé aux députés le costume correspondant à leur ordre, c’est presque l’ultime manifestation de cet Ancien Régime vestimentaire. - Les ecclésiastiques arborent des couleurs différentes selon leur fonction : . pourpre pour les cardinaux, . rouge pour les évêques, . noir pour le bas-clergé. - Les nobles ont des vêtements fastueux, un habit élégant, une cape brodée d’or. - Le tiers état quant à lui est tout de noir vêtu, manteau uni et chapeau sans ornement.
On note l’opposition entre la simplicité du costume du tiers état et celui des nobles.
En rien révélateur de la richesse puisque certains nobles avaient de graves problèmes financiers alors que des bourgeois du tiers état pouvaient les surpasser en terme de fortune.
La différence de costumes entre les participants est moins liée à leur porte-monnaie qu’à leur place dans la société d’ordres.
Cette division vestimentaire ne reflète pas tout à fait le vêtement de la vie de tous les jours, surtout parce que le tiers état ne s’habille pas ainsi de noir au quotidien ! Comme l’a montré Daniel Roche, le vêtement circule dans la société entre riches et pauvres, tout se récupère et rien ne se perd, ce qui brouille un peu plus les frontières entre les ordres.
Mirabeau s’insurge que l’on interdise aux roturiers (non nobles) le port de plumes au chapeau et de dentelles. La plupart des bourgeois présents aux Etats Généraux considèrent que l’habit noir est inférieur à leur condition sociale : ils ne s’habillent pas si sobrement dans la vraie vie !
Quant au costume royal, lors de l’ouverture des Etats Généraux, il est assez clinquant mais c’est une cérémonie officielle et la monarchie absolue explique cette grandiloquence.
Bientôt, le peuple parisien entrera en révolte, ce sera la prise de la Bastille puis le peuple des campagnes durant l’été 1789.
La société d’ordres va disparaître au profit de l’égalité politique. D’autres droits sont reconnus par la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen.
Durant la Révolution les teintes de ce costume s’assombrissent mais on remarque aussi le port de couleurs vives: habit violet, culotte et gilet orange, par exemple.
- Concernant les chapeaux, le tricorne s’efface peu à peu pour des chapeaux à calotte haute. Et : -Sous le Directoire, de 1795 à 1799, le costume masculin s’allège.
La redingote possède de grands revers, la cravate se porte haute, le gilet est échancré et lui aussi à revers et le pantalon tend à se diffuser mais il est collant contrairement au pantalon large des sans-culottes. Les perruques ne se portent quasiment plus, les cheveux sont portés courts « à la Brutus » ou longs « en oreilles de chien ».
Le port des bottes est quasi systématique pour les classes un minimum aisées. Robespierre apparaît comme très soucieux de sa mise, on le dit toujours « tiré à quatre épingles », en perruque poudrée, en cravate et linge blanc, il veut se montrer très distingué lorsqu’il est à l’Assemblée, plus tard, à la Convention. Il reste fidèle au costume classique comme nombre de ses collègues. Le 8 juin 1794, lors de la Fête de l’Etre-Suprême : - il porte un habit bleu barbeau sur une culotte de nankin, une large ceinture de soie aux couleurs de la nation, un chapeau orné d’un panache tricolore. La base est classique mais on voit que par ces petits détails, Robespierre rattache son costume à la Révolution, notamment par la symbolique des couleurs. Marat s’oppose aux manières élégantes de Robespierre. Plutôt débraillé, le fondateur de « l’Ami du peuple » affecte lui un costume très populaire. Il reçoit en chemise sale, dépoitraillé, madras rouge sur la tête, les cheveux gras, sans bas. Il porte le bonnet rouge à la Convention. Cette attitude est provocatrice à l’égard de ses collègues bourgeois, mais elle plaît profondément au peuple parisien.
Quant à Danton, il recherche l’élégance, il est épris de beaux vêtements. Il se donne des airs de nouveaux riches avec des habits colorés, des tissus précieux et des dentelles. Tout cela est habilement concilié avec quelques détails qui font plus débraillé et donc populaire. C’est une sorte de juste milieu entre Marat et Robespierre.
Le costume féminin :
Le costume des femmes a tendance à se masculiniser, notamment avec le port de la redingote qui se diffuse et par l’emploi de couleurs plus sombres par rapport à la période pré-révolutionnaire.
Un costume qui évoque aussi celui des militaires. L’usage des poudres, des perruques, des paniers et des talons tend à disparaître. Cela ne se passe pas dès le début de la Révolution mais sous la période du Directoire, donc après 1794. L’allure devient plus négligée, la silhouette est plus simple.
C’est la mode du fichu de gaze, une pièce dans les tons clairs qui protègent la gorge et prend parfois une ampleur démesurée. De même pour le bonnet qui est souvent d’une hauteur excessive. fichu
Les élégantes s’habillent d’une robe longue de linon ou de mousseline, froncée, largement décolletée avec un châle ou un spencer (nouveauté de 1798). La taille est marquée sous les bras par un ruban dans certains cas servant de ceinture. Vers 1794 et 1795, les femmes portent des perruques « à la grecque » de toutes les couleurs et se coiffent de casques à calotte bombée souvent garnis d’une plume. coiffure à la 'titus'
À la fin du Directoire, elles porteront plutôt des bonnets, des capotes ou des turbans de couleur claire.
Les chapeaux connaissent une variété et une inventivité impressionnantes. À la main, on porte la balantine ou le réticule, appelé par moquerie « ridicule ».
Le costume, une expression politique -
Les sujets sont devenus citoyens. Français et Françaises décident de rompre avec le passé par quelques innovations. Le vêtement, loin d’être une futilité, devient un moyen d’affirmer son point de vue politique.
Le refus du luxe s’apparente au refus de la monarchie absolue et bientôt de la monarchie tout court. Avec le départ des nobles en exil et la fin de leurs privilèges, le luxe perd aussi de son poids dans l’industrie du vêtement. Rose Bertin, la couturière de la reine, Marie-Antoinette, tombe dans l’oubli et le rejet car elle symbolise trop ce faste d’Ancien Régime. Cependant, la couturière fournira toujours des tenues à la reine jusqu’au transfert de Marie-Antoinette à la Conciergerie. Des tenues bien plus modestes que celles d’avant 1789. Rose Bertin
Ce refus du luxe va de paire avec la simplification du vêtement. L’influence de la mode anglaise avait déjà préparé le terrain, la réunion des Etats Généraux de 1789 a montré un tiers état sobre. Choisir la sobriété dans son habillement devient donc un acte révolutionnaire, au contraire des nobles exilés qui gardent les costumes d’Ancien Régime dans les cours étrangères.
Le ministre Roland qui se rend au Cabinet du Roi en 1792 porte des souliers sans boucle (inimaginable, trois ans plus tôt !), des cheveux non poudrés et un habit usé.
Cette apparence est vue comme une rupture, un acte révolutionnaire, une volonté de se rapprocher du peuple pour mieux dénoncer les fastes de l’Ancien Régime accusés d’avoir mené la France à la crise financière.
Cependant, tout est toujours plus complexe en réalité.
Cette simplification du costume a déjà fait son apparition avant la Révolution et peut-être même à l’endroit le plus inattendu :
Versailles :
La reine Marie-Antoinette avait fait scandale en se faisant portraiturer en « robe chemise ».
Surnommée parfois « robe à la reine », il s’agit d’une longue tunique de mousseline blanche, ceinturée à la taille par un large drapé de soie et dont les manches sont bouillonnées par un ou deux bracelets en ruban. Cette robe annonce la vague de la mousseline et l’anticomanie du Directoire et de l’Empire, même si elle se porte sur un corsage de toile souple bien toutefois plus confortable que le corps à baleines.
Plus la Révolution avance, plus il devient nécessaire de se montrer patriote et favorable aux idées révolutionnaires et par la suite aux idées des Montagnards et du Comité de Salut Public.
La Terreur, de 1793 à 1794, envoie facilement à la guillotine ceux qui se montreraient un peu trop frileux à l’égard de la République.
Pour cela, il est de bon ton de porter la cocarde, ainsi que les couleurs nationales : bleu, blanc, rouge. mule Les vêtements portent des noms évocateurs de faits révolutionnaires, de lieux ou de personnages.
La redingote est dite « nationale », le bonnet « à la Bastille » et la robe « à la Camille française ».
Les couleurs ont une symbolique : - les contre-révolutionnaires portent le blanc, couleur de la monarchie, le noir, pour signifier le deuil à la fin de la monarchie et après l’exécution du roi, ou encore le vert, la couleur du Comte d’Artois, le frère de Louis XVI.
Mais ces couleurs ne sont pas pour autant rejetées par les révolutionnaires.
Le bleu désigne les républicains, le blanc les monarchistes, et on les appellera ainsi lorsqu’ils s’affronteront en Vendée entre autres.
On voit émerger des bijoux patriotiques à partir de la prise de la Bastille et cela jusqu’à la Terreur. On fabrique des bagues commémoratives après l’assassinat de Marat.
Après 1790, la mode est aux alliances civiques et nationales : - les premières assez larges s’ouvrent et laissent voir à l’intérieur des inscriptions en émail telles que : « Dieu, la nation et la loi », « Liberté, fraternité, égalité », « Vivre libre ou mourir », « La liberté ou la mort »…
Les bijoux sont ensuite concurrencés par des médailles, médaillons semblables à des décorations.
Sous la Terreur, on porte des boucles d’oreille « à la guillotine »
et certaines femmes ornent leur cou d’un ruban rouge « à la victime » rappelant l’utilisation de la guillotine.
Les camées connaissent un plus grand succès vers le Directoire sous l’influence du néoclassicisme.
Les éventails illustrent les événements révolutionnaires. La presque totalité des feuilles de ces éventails sont en papier, gravées le plus souvent à l’eau-forte. Les montures sont en os ou en bois. Des éventails ont un objectif commémoratif, d’autres, patriotiques. Il existe des éventails révolutionnaires mais aussi contre-révolutionnaires. En général, ils rapportent un fait historique en le transformant en allégorie. Les Etats Généraux font partie des événements surreprésentés. éventail représentant la PRISE DE LA BASTILLE
sans-culottes - C’est un vêtement populaire qui se diffuse dans la société française dès 1792 :
-le pantalon. Le sans-culotte, ne porte pas la culotte, mais un pantalon large, des bretelles, et une veste courte appelée la « carmagnole », un bonnet rouge et des sabots.
On pourrait dire oui et non. Oui car elle s’était déjà diffusée avant la Révolution Française, l’habit à la française, la robe à la française constituaient la garde-robe des cours européennes.
La France est en guerre dès 1792 avec ses voisins.
Si au départ la situation militaire lui est défavorable, ce ne sera plus le cas par la suite, surtout lorsque Napoléon Bonaparte se lancera à la conquête d’une partie du continent.
Les territoires occupés par les Français auront donc deux attitudes contradictoires : - à la fois, les peuples européens refuseront les modes françaises par nationalisme et - d’autre part, ces modes à mesure qu’elles s’inspireront de l’Antiquité, vont devenir attractives.
Donc l’attitude est ambivalente mais au final cela ne concerne qu’une élite urbaine.
La population rurale ne voyant pas son costume évoluer de manière très significative sur la période.
Ce commentaire a été modifié le 19/07/2020 à 04:36
Merci beaucoup Victoria. pauvre Rosa !!! Peut-être a-t'elle trouvé qu'elle avait eu une belle vie, qui le sait.?? Je ne savais pas du tout que c'était toujours la même vachette. évidemment elle avait dû prendre ses habitudes et savoir ce qu'on attendaitd'elle! Comme toi je n'ai pas de photo de Rosa, et je ne veux pas mettre n'importe quelle photo d'une de ses copines ! Bonne soirée et gros bisous à toi,
Télévision : Rosa, la vachette star d'Intervilles est morte
La vachette était devenue la star du show en une saison.
Elle est morte mardi dans les Landes à presque 20 ans. La vachette Rosa, légende du jeu télévisé Intervilles depuis 2004, est morte mardi 14 juillet à presque 20 ans. L'icône de la télévision était la propriété du troupeau landais Labat, sur les terres de Buglose, à Saint-Vincent-de-Paul (Landes).
La vachette avait été repérée en Espagne par Jean-Pierre Labat, avant d'arriver dans les Landes en 2002.
Deux ans plus tard, elle intégrait l'émission Intervilles qu'elle ne quittera que lors de son arrêt en 2013.
En une saison, elle était devenue la star du show, martyrisant tous les candidats.
Elle aura son propre jeu, le strike de Rosa. "C'était une destructrice, elle détruisait les décors, elle courait après les candidats", se souvient auprès de France Bleu Gascogne Teddy Labat, qui décrit une jeune vachette "fofolle" à ses débuts
Depuis la fin du jeu télévisé, la vachette participait chaque été à des spectacles. "Cette année, nous avions décidé de ne plus la sortir, de la laisser profiter de sa retraite, mais la vie en a décidé autrement", ont écrit sur Facebook les propriétaires.
« ROSA est née le 26 MAI 2001.
Remarquée par Jean Pierre LABAT lors d’une visite d’élevage en Espagne, à Badajoz, elle arrive à Buglose en 2002.
En 2004, elle participe pour la 1ère fois à Intervilles, en Allemagne, pour le retour de l’émission à la Télé.
Elle tape alors dans l’œil d’Yves Launoy, le producteur, qui souhaite mettre une vachette en avant dans l’émission.
La saison suivante, et jusqu’à l’arrêt de l’émission, ROSA devient la Star du programme. - Elle aura même son propre jeu : le strike de ROSA. - Elle participera à chaque émission, jusqu’au dernier Intervilles télévisé en 2013 à Dax. - Depuis, elle faisait les beaux jours de nos tournées d’été… - Habituée à la vie d’artistes et aux déplacements, elle participe à plusieurs spectacles par semaine durant les 2 mois d’été (alors que ses copines ne sortent qu’une à deux fois), assumant à merveille son rôle de star du troupeau. - Cette année, nous avions décidé de ne plus la sortir, et de la laisser profiter de sa retraite… La vie en a décidé autrement, elle nous a quittés hier.
ROSA était une vache exceptionnelle, la preuve que ces vachettes sont des animaux très intelligents, capables de comprendre ce que l’on attendd’eux, tout en gardant leur caractère « sauvage ».
Elle aura marqué l’histoire de la Ganaderia, et nous ne l’oublierons jamais.
MERCI… MERCI POUR TOUS CES BONS MOMENTS, MADAME ROSA. »
Ponte d'une tortue marine sur une plage publique de Fréjus
C'est un moment rare. Mi-juillet, une tortue marine de l'espèce Caretta Caretta (ou tortue caouanne) a pondu ses oeufs au beau milieu dela plage des Sablettes, en plein coeur de Fréjus a indiqué lundi 13 juillet le Réseau des tortues marines de Méditerranée française (RTMMF).
Cette ponte, rarissime en France métropolitaine, a eu lieu dans la nuit de vendredi 10 au samedi 11 juillet sur la plage des sablettes, à Fréjus . "La ponte a eu lieu vers 1 heure du matin. C'est étonnant que la tortue ait choisi un site si animé : il y a un marché de nuit, des éclairages... La police municipales était à proximité et les agents sont restés à côté de la tortue puis ils ont balisé la zone afin de protéger les oeufs", explique Sidonie Catteau, référente locale du RTMMF.
"Nous sommes allés nous assurer que la tortue observée sur cette plage avait bien pondu et, effectivement, nous avons vu en déblayant du sable les oeufs dans le nid à 20 cm de profondeur". Sidonie Catteau
Un dispositif de protection a été mis en place autour du nid et le personnel de la ville de Fréjus ainsi que celui de l'agglomération vont se relayer pour assurer la surveillance des lieux. Les oeufs devraient éclorent entre 50 et 70 jours après la ponte, soit courant septembre.
Une autre tortue à Saint-Aygulf Les traces d'une autre tortue ont également été observées ce dimanche 12juillet sur une plage de Saint-Aygulf. Tôt le matin des touristes ont vu les traces d'une tortue sur le sable mais les équipes de spécialistesdépêchées sur place n'ont pas pu trouver de nid. "Il peut y avoir des montées de tortues sans qu'il n'y ait de ponte. La tortue est peut-être allée pondre ailleurs. Durant quelques jours des équipes vont parcourir les pages des alentours pour voir s'il n'y a pas d'autres traces", précise Sidonie Catteau.
Ce n'est pas la première fois qu'une tortue caouanne est venue pondre sur cette même plage de Saint-Aygulf En 2016, quatre oeufs avaient éclos et les tortues, aidées par les équipes scientifiques, avaient pu gagner la mer.
Les tortues en Méditerranée Jusqu'à présent les côtes françaises étaient surtout connues pour être des zones d'alimentation fréquentées par des individus subadultes, et non de nidification. Celles-ci se situent plutôt en Grèce, en Tunisie ou encore en Italie.
Mais l'Observatoire des tortues marines de France métropolitaine note une activité de reproduction plus régulière depuis 2016 pour cette espèce protégée.
Il en attribue la raison à l'augmentation de la température de surface en Méditerranée française ces dernières années.
En 2016 :
"Une première petite tortue a rompu sa coquille", indique cet organisme qui surveillait depuis le mois d'août ce phénomène rarissime sur les côtes varoises. La tortue était quasiment sortie ce vendredi après-midi, tandis qu'une autre commençait tout juste à casser sa coquille à son tour.
Cette première éclosion intervient après 70 jours d'incubation. Depuis quelques jours, en raison d'une baisse significative des températures (jusqu'à 9°C la nuit), les responsables de la surveillance avaient pris la décision de déplacer les 78 oeufs dans un local situé à proximité où ils ont été mis en couveuse.
"L'éclosion peut prendre entre trois et cinq jours" pour l'ensemble de la couvée, précise Sidonie Catteau, la référente locale du RTMMF et chargée de mission à la fondation Marineland d'Antibes, qui indique que "l'objectif est ensuite de relâcher toutes les tortues vivantes sur la plage" pour qu'elles prennent la direction de la mer, leur milieu naturel."
Jusqu'à ce jour, aucune ponte arrivée à terme n'avait jamais été référencée sur les côtes varoises, la tortue Caretta Caretta, dite Caouanne, une espèce protégée, ayant pour principales zones de nidification la Grèce, l'Italie ou la Tunisie.
Le Réseau Tortues Marines de Méditerranée Française (RTMMF),: - la mission est de recueillir des informations sur les tortues marines fréquentant les eaux françaises de Méditerranée à des fins scientifiques et de conservation. Le RTMMF est la seule instance habilitée à former des observateurs autorisés à intervenir sur les tortues marines fréquentant les eaux méditerranéennes françaises. Cette autorisation est certifiée par l’obtention d’une « carte verte » délivrée par dérogation ministérielle dans le cadre du programme scientifique Observatoire des Tortues Marinesde France Métropolitaine, placé sous la responsabilité du Muséum national d’Histoire naturelle. Avec ses partenaires scientifiques, institutionnels ou associatifs et le concours de l’Agence Française de la Biodiversité et au sein du Groupement Tortues Marines de France, ou d’organismes internationaux comme MedTurle, l’IUCN, le RTMMF participe ainsi à l’amélioration de la connaissance et de la conservation des tortues marines. Plus d’info : www.cestmed.org
Ce commentaire a été modifié le 14/07/2020 à 18:48
La mode n'est pas synonyme de "parler chiffons" mais elle se rapporte aussi à des choses très sérieuses :
politique, idéologie, organisation sociale...
Un petit voyage dans le temps, à l'époque de la terrible guillotine, des cocardes, des droits de l'Homme et des sans-culottes
La Révolution a-t-elle été un tournant dans la mode et l’évolution du costume en France ?
À première vue cela semble être le cas, il suffit de consulter l’iconographie sur une vingtaine d’années pour s’en apercevoir.
D’après Daniel Roche, elle n’aurait fait qu’accélérer et confirmer des changements à l’état embryonnaire avant 1789.
Toutefois, elle a aussi provoqué des nouveautés très singulières destinées à rompre avec l’Ancien Régime.
Cette période de la Révolution Française est plus difficile à cadrer chronologiquement qu’on ne le croit.
Son commencement est assez clair, on dira sans hésiter 1789 (même si certains historiens la font commencer plus tôt) et on pensera à l’assemblée des Etats Généraux du mois de mai de la même année.
Quant à la fin de la Révolution…
On a tendance à l’arrêter en 1794 à la fin de la Terreur et la mort de Robespierre car on observe un « ralentissement » dans les événements marquants, en gros : il se passe moins de choses.
Le costume porté dans les campagnes se différencie peu du costume urbain, semble-t-il.
En tous cas, sur la forme on retrouve les habits portés en ville, seulement, plus on est modeste, plus on porte des tissus grossiers.
Les vêtements sont souvent assez abîmés puisqu’ils sont récupérés et aussi très utilisés, les familles de l’époque ayant peu de rechange.
Louis XVI
a imposé aux députés le costume correspondant à leur ordre, c’est presque l’ultime manifestation de cet Ancien Régime vestimentaire.
- Les ecclésiastiques arborent des couleurs différentes selon leur fonction :
. pourpre pour les cardinaux,
. rouge pour les évêques,
. noir pour le bas-clergé.
- Les nobles ont des vêtements fastueux, un habit élégant, une cape brodée d’or.
- Le tiers état quant à lui est tout de noir vêtu, manteau uni et chapeau sans ornement.
On note l’opposition entre la simplicité du costume du tiers état et celui des nobles.
En rien révélateur de la richesse puisque certains nobles avaient de graves problèmes financiers alors que des bourgeois du tiers état pouvaient les surpasser en terme de fortune.
La différence de costumes entre les participants est moins liée à leur porte-monnaie qu’à leur place dans la société d’ordres.
Cette division vestimentaire ne reflète pas tout à fait le vêtement de la vie de tous les jours, surtout parce que le tiers état ne s’habille pas ainsi de noir au quotidien !
Comme l’a montré Daniel Roche, le vêtement circule dans la société entre riches et pauvres, tout se récupère et rien ne se perd, ce qui brouille un peu plus les frontières entre les ordres.
Mirabeau s’insurge que l’on interdise aux roturiers (non nobles) le port de plumes au chapeau et de dentelles.
La plupart des bourgeois présents aux Etats Généraux considèrent que l’habit noir est inférieur à leur condition sociale :
ils ne s’habillent pas si sobrement dans la vraie vie !
Quant au costume royal, lors de l’ouverture des Etats Généraux, il est assez clinquant mais c’est une cérémonie officielle et la monarchie absolue explique cette grandiloquence.
Bientôt, le peuple parisien entrera en révolte, ce sera la prise de la Bastille puis le peuple des campagnes durant l’été 1789.
La société d’ordres va disparaître au profit de l’égalité politique.
D’autres droits sont reconnus par la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen.
Durant la Révolution les teintes de ce costume s’assombrissent mais on remarque aussi le port de couleurs vives:
habit violet, culotte et gilet orange, par exemple.
- Concernant les chapeaux, le tricorne s’efface peu à peu pour des chapeaux à calotte haute.
Et :
-Sous le Directoire, de 1795 à 1799, le costume masculin s’allège.
La redingote possède de grands revers, la cravate se porte haute, le gilet est échancré et lui aussi à revers et le pantalon tend à se diffuser mais il est collant contrairement au pantalon large des sans-culottes.
Les perruques ne se portent quasiment plus, les cheveux sont portés courts « à la Brutus » ou longs « en oreilles de chien ».
Le port des bottes est quasi systématique pour les classes un minimum aisées.
Robespierre
apparaît comme très soucieux de sa mise, on le dit toujours « tiré à quatre épingles »,
en perruque poudrée, en cravate et linge blanc, il veut se montrer très distingué lorsqu’il est à l’Assemblée, plus tard, à la Convention.
Il reste fidèle au costume classique comme nombre de ses collègues.
Le 8 juin 1794, lors de la Fête de l’Etre-Suprême :
- il porte un habit bleu barbeau sur une culotte de nankin, une large ceinture de soie aux couleurs de la nation, un chapeau orné d’un panache tricolore.
La base est classique mais on voit que par ces petits détails, Robespierre rattache son costume à la Révolution, notamment par la symbolique des couleurs.
Marat
s’oppose aux manières élégantes de Robespierre.
Plutôt débraillé, le fondateur de « l’Ami du peuple » affecte lui un costume très populaire.
Il reçoit en chemise sale, dépoitraillé, madras rouge sur la tête, les cheveux gras, sans bas.
Il porte le bonnet rouge à la Convention.
Cette attitude est provocatrice à l’égard de ses collègues bourgeois, mais elle plaît profondément au peuple parisien.
Quant à Danton,
il recherche l’élégance, il est épris de beaux vêtements.
Il se donne des airs de nouveaux riches avec des habits colorés, des tissus précieux et des dentelles.
Tout cela est habilement concilié avec quelques détails qui font plus débraillé et donc populaire.
C’est une sorte de juste milieu entre Marat et Robespierre.
Le costume féminin :
Le costume des femmes a tendance à se masculiniser, notamment avec le port de la redingote qui se diffuse et par l’emploi de couleurs plus sombres par rapport à la période pré-révolutionnaire.
Un costume qui évoque aussi celui des militaires.
L’usage des poudres, des perruques, des paniers et des talons tend à disparaître.
Cela ne se passe pas dès le début de la Révolution mais sous la période du Directoire, donc après 1794. L’allure devient plus négligée, la silhouette est plus simple.
C’est la mode du fichu de gaze, une pièce dans les tons clairs qui protègent la gorge et prend parfois une ampleur démesurée.
De même pour le bonnet qui est souvent d’une hauteur excessive.
Les élégantes s’habillent d’une robe longue de linon ou de mousseline, froncée, largement décolletée avec un châle ou un spencer (nouveauté de 1798).
La taille est marquée sous les bras par un ruban dans certains cas servant de ceinture.
Vers 1794 et 1795, les femmes portent des perruques « à la grecque » de toutes les couleurs et se coiffent de casques à calotte bombée souvent garnis d’une plume.
À la fin du Directoire, elles porteront plutôt des bonnets, des capotes ou des turbans de couleur claire.
Les chapeaux connaissent une variété et une inventivité impressionnantes.
À la main, on porte la balantine ou le réticule, appelé par moquerie « ridicule ».
Le costume, une expression politique -
Les sujets sont devenus citoyens.
Français et Françaises décident de rompre avec le passé par quelques innovations.
Le vêtement, loin d’être une futilité, devient un moyen d’affirmer son point de vue politique.
Le refus du luxe
s’apparente au refus de la monarchie absolue et bientôt de la monarchie tout court.
Avec le départ des nobles en exil et la fin de leurs privilèges, le luxe perd aussi de son poids dans l’industrie du vêtement.
Rose Bertin, la couturière de la reine, Marie-Antoinette, tombe dans l’oubli et le rejet car elle symbolise trop ce faste d’Ancien Régime.
Cependant, la couturière fournira toujours des tenues à la reine jusqu’au transfert de
Marie-Antoinette à la Conciergerie.
Des tenues bien plus modestes que celles d’avant 1789.
Ce refus du luxe va de paire avec la simplification du vêtement.
L’influence de la mode anglaise avait déjà préparé le terrain, la réunion des Etats Généraux de 1789 a montré un tiers état sobre.
Choisir la sobriété dans son habillement devient donc un acte révolutionnaire, au contraire des nobles exilés qui gardent les costumes d’Ancien Régime dans les cours étrangères.
Le ministre Roland qui se rend au Cabinet du Roi en 1792 porte des souliers sans boucle (inimaginable, trois ans plus tôt !), des cheveux non poudrés et un habit usé.
Cette apparence est vue comme une rupture, un acte révolutionnaire, une volonté de se rapprocher du peuple pour mieux dénoncer les fastes de l’Ancien Régime accusés d’avoir mené la France à la crise financière.
Cependant, tout est toujours plus complexe en réalité.
Cette simplification du costume a déjà fait son apparition avant la Révolution et peut-être même à l’endroit le plus inattendu :
Versailles :
La reine Marie-Antoinette avait fait scandale en se faisant portraiturer en
« robe chemise ».
Surnommée parfois « robe à la reine », il s’agit d’une longue tunique de mousseline blanche, ceinturée à la taille par un large drapé de soie et dont les manches sont bouillonnées par un ou
deux bracelets en ruban.
Cette robe annonce la vague de la mousseline et l’anticomanie du Directoire et de l’Empire, même si elle se porte sur un corsage de toile souple bien toutefois plus confortable que le corps
à baleines.
Plus la Révolution avance,
plus il devient nécessaire de se montrer patriote et favorable aux idées révolutionnaires
et par la suite aux idées des Montagnards et du Comité de Salut Public.
La Terreur, de 1793 à 1794, envoie facilement à la guillotine ceux qui se montreraient un peu trop frileux à l’égard de la République.
Pour cela, il est de bon ton de porter la cocarde, ainsi que les couleurs nationales :
bleu, blanc, rouge.
Les vêtements portent des noms évocateurs de faits révolutionnaires, de lieux ou de personnages.
La redingote est dite « nationale »,
le bonnet « à la Bastille »
et la robe « à la Camille française ».
Les couleurs ont une symbolique :
- les contre-révolutionnaires portent le blanc, couleur de la monarchie, le noir, pour signifier le deuil à la fin de la monarchie et après l’exécution du roi, ou encore le vert, la couleur du Comte d’Artois, le frère de Louis XVI.
Mais ces couleurs ne sont pas pour autant rejetées par les révolutionnaires.
Le bleu désigne les républicains,
le blanc les monarchistes,
et on les appellera ainsi lorsqu’ils s’affronteront en Vendée entre autres.
On voit émerger des bijoux patriotiques
à partir de la prise de la Bastille et cela jusqu’à la Terreur.
On fabrique des bagues commémoratives après l’assassinat de Marat.
Après 1790, la mode est aux alliances civiques et nationales :
- les premières assez larges s’ouvrent et laissent voir à l’intérieur des inscriptions en émail telles que :
« Dieu, la nation et la loi »,
« Liberté, fraternité, égalité »,
« Vivre libre ou mourir »,
« La liberté ou la mort »…
Les bijoux sont ensuite concurrencés par des médailles, médaillons semblables à des décorations.
Sous la Terreur, on porte des boucles d’oreille « à la guillotine »
et certaines femmes ornent leur cou d’un ruban rouge « à la victime » rappelant l’utilisation de la guillotine.
Les camées connaissent un plus grand succès vers le Directoire sous l’influence du néoclassicisme.
Les éventails
illustrent les événements révolutionnaires.
La presque totalité des feuilles de ces éventails sont en papier, gravées le plus souvent à l’eau-forte.
Les montures sont en os ou en bois.
Des éventails ont un objectif commémoratif, d’autres, patriotiques.
Il existe des éventails révolutionnaires mais aussi contre-révolutionnaires.
En général, ils rapportent un fait historique en le transformant en allégorie.
Les Etats Généraux font partie des événements surreprésentés.
éventail représentant la PRISE DE LA BASTILLE
sans-culottes -
C’est un vêtement populaire qui se diffuse dans la société française dès 1792 :
-le pantalon.
Le sans-culotte, ne porte pas la culotte, mais un pantalon large, des bretelles, et une veste courte appelée la « carmagnole », un bonnet rouge et des sabots.
Après la Terreur, un certain retour de la frivolité -
Les journaux de mode réapparaissent.
Des phénomènes originaux et extravagants s’affirment.
Les Muscadins
sont de jeunes hommes qui veulent montrer leur opposition au régime révolutionnaire par leurs habits.
Ils portent un habit à pans carrés, des escarpins, leurs cheveux pendent sur les côtés, et sont retroussés derrière avec un peigne, ainsi qu’une canne.
La mode française s’est-elle diffusée en Europe ?
On pourrait dire oui et non.
Oui car elle s’était déjà diffusée avant la Révolution Française,
l’habit à la française, la robe à la française constituaient la garde-robe des cours européennes.
La France est en guerre dès 1792 avec ses voisins.
Si au départ la situation militaire lui est défavorable, ce ne sera plus le cas par la suite, surtout lorsque Napoléon Bonaparte se lancera à la conquête d’une partie du continent.
Les territoires occupés par les Français auront donc deux attitudes contradictoires :
- à la fois, les peuples européens refuseront les modes françaises par nationalisme
et
- d’autre part, ces modes à mesure qu’elles s’inspireront de l’Antiquité, vont devenir attractives.
Donc l’attitude est ambivalente mais au final cela ne concerne qu’une élite urbaine.
La population rurale ne voyant pas son costume évoluer de manière très significative sur la période.
Je ne savais pas du tout que c'était toujours la même vachette.
Comme toi je n'ai pas de photo de Rosa, et je ne veux pas mettre n'importe quelle photo d'une de ses copines !
Bonne soirée et gros bisous à toi,
La vachette était devenue la star du show en une saison.
Elle est morte mardi dans les Landes à presque 20 ans.
La vachette Rosa, légende du jeu télévisé Intervilles depuis 2004, est morte mardi 14 juillet à presque 20 ans.
L'icône de la télévision était la propriété du troupeau landais Labat, sur les terres de Buglose, à Saint-Vincent-de-Paul (Landes).
La vachette avait été repérée en Espagne par Jean-Pierre Labat, avant d'arriver dans les Landes en 2002.
Deux ans plus tard, elle intégrait l'émission Intervilles qu'elle ne quittera que lors de son arrêt en 2013.
En une saison, elle était devenue la star du show, martyrisant tous les candidats.
Elle aura son propre jeu, le strike de Rosa.
"C'était une destructrice, elle détruisait les décors, elle courait après les candidats",
se souvient auprès de France Bleu Gascogne Teddy Labat,
qui décrit une jeune vachette "fofolle" à ses débuts
Depuis la fin du jeu télévisé, la vachette participait chaque été à des spectacles.
"Cette année, nous avions décidé de ne plus la sortir, de la laisser profiter de sa retraite, mais la vie en a décidé autrement",
ont écrit sur Facebook les propriétaires.
« ROSA est née le 26 MAI 2001.
Remarquée par Jean Pierre LABAT lors d’une visite d’élevage en Espagne, à Badajoz, elle arrive à Buglose en 2002.
En 2004, elle participe pour la 1ère fois à Intervilles, en Allemagne, pour le retour de l’émission à la Télé.
Elle tape alors dans l’œil d’Yves Launoy, le producteur, qui souhaite mettre une vachette en avant dans l’émission.
La saison suivante, et jusqu’à l’arrêt de l’émission, ROSA devient la Star du programme.
- Elle aura même son propre jeu : le strike de ROSA.
- Elle participera à chaque émission, jusqu’au dernier Intervilles télévisé en 2013 à Dax.
- Depuis, elle faisait les beaux jours de nos tournées d’été…
- Habituée à la vie d’artistes et aux déplacements, elle participe à plusieurs spectacles par semaine durant les 2 mois d’été (alors que ses copines ne sortent qu’une à deux fois), assumant à merveille son rôle de star du troupeau.
- Cette année, nous avions décidé de ne plus la sortir, et de la laisser profiter de sa retraite…
La vie en a décidé autrement, elle nous a quittés hier.
ROSA était une vache exceptionnelle, la preuve que ces vachettes sont des animaux très intelligents, capables de comprendre ce que l’on attendd’eux, tout en gardant leur caractère « sauvage ».
Elle aura marqué l’histoire de la Ganaderia, et nous ne l’oublierons jamais.
MERCI… MERCI POUR TOUS CES BONS MOMENTS, MADAME ROSA. »
C'est un moment rare.
Mi-juillet, une tortue marine de l'espèce Caretta Caretta (ou tortue caouanne) a pondu ses oeufs au beau milieu dela plage des Sablettes,
en plein coeur de Fréjus
a indiqué lundi 13 juillet le Réseau des tortues marines de Méditerranée française (RTMMF).
Cette ponte, rarissime en France métropolitaine, a eu lieu dans la nuit de vendredi 10 au samedi 11 juillet sur la plage des sablettes, à Fréjus .
"La ponte a eu lieu vers 1 heure du matin. C'est étonnant que la tortue ait choisi un site si animé : il y a un marché de nuit, des éclairages...
La police municipales était à proximité et les agents sont restés à côté de la tortue puis ils ont balisé la zone afin de protéger les oeufs",
explique Sidonie Catteau, référente locale du RTMMF.
Un dispositif de protection a été mis en place autour du nid et le personnel de la ville de Fréjus ainsi que celui de l'agglomération vont se relayer pour assurer la surveillance des lieux.
Les oeufs devraient éclorent entre 50 et 70 jours après la ponte, soit courant septembre.
Une autre tortue à Saint-Aygulf
Les traces d'une autre tortue ont également été observées ce dimanche 12juillet sur une plage de Saint-Aygulf.
Tôt le matin des touristes ont vu les traces d'une tortue sur le sable mais les équipes de spécialistesdépêchées sur place n'ont pas pu trouver de nid.
"Il peut y avoir des montées de tortues sans qu'il n'y ait de ponte. La tortue est peut-être allée pondre ailleurs. Durant quelques jours des équipes vont parcourir les pages des alentours pour voir s'il n'y a pas d'autres traces", précise Sidonie Catteau.
Ce n'est pas la première fois qu'une tortue caouanne est venue pondre sur cette même plage de Saint-Aygulf
En 2016, quatre oeufs avaient éclos et les tortues, aidées par les équipes scientifiques, avaient pu gagner la mer.
Les tortues en Méditerranée
Jusqu'à présent les côtes françaises étaient surtout connues pour être des zones d'alimentation fréquentées par des individus subadultes, et non de nidification.
Celles-ci se situent plutôt en Grèce, en Tunisie ou encore en Italie.
Mais l'Observatoire des tortues marines de France métropolitaine note une activité de reproduction plus régulière depuis 2016 pour cette espèce protégée.
Il en attribue la raison à l'augmentation de la température de surface en Méditerranée française ces dernières années.
En 2016 :
"Une première petite tortue a rompu sa coquille",
indique cet organisme qui surveillait depuis le mois d'août ce phénomène rarissime sur les côtes varoises.
La tortue était quasiment sortie ce vendredi après-midi, tandis qu'une autre commençait tout juste à casser sa coquille à son tour.
Cette première éclosion intervient après 70 jours d'incubation.
Depuis quelques jours, en raison d'une baisse significative des températures (jusqu'à 9°C la nuit), les responsables de la surveillance avaient pris la décision de déplacer les 78 oeufs dans un local situé à proximité où ils ont été mis en couveuse.
"L'éclosion peut prendre entre trois et cinq jours"
pour l'ensemble de la couvée, précise Sidonie Catteau, la référente locale du RTMMF et chargée de mission à la fondation Marineland d'Antibes, qui indique que
"l'objectif est ensuite de relâcher toutes les tortues vivantes sur la plage" pour qu'elles prennent la direction de la mer, leur milieu naturel."
Jusqu'à ce jour, aucune ponte arrivée à terme n'avait jamais été référencée sur les côtes varoises,
la tortue Caretta Caretta, dite Caouanne, une espèce protégée, ayant pour principales zones de nidification la Grèce, l'Italie ou la Tunisie.
Le Réseau Tortues Marines de Méditerranée Française (RTMMF),:
- la mission est de recueillir des informations sur les tortues marines fréquentant les eaux françaises de Méditerranée à des fins scientifiques et de conservation.
Le RTMMF est la seule instance habilitée à former des observateurs autorisés à intervenir sur les tortues marines fréquentant les eaux méditerranéennes françaises.
Cette autorisation est certifiée par l’obtention d’une « carte verte » délivrée par dérogation ministérielle dans le cadre du programme scientifique Observatoire des Tortues Marinesde France Métropolitaine, placé sous la responsabilité du Muséum national d’Histoire naturelle.
Avec ses partenaires scientifiques, institutionnels ou associatifs et le concours de l’Agence Française de la Biodiversité et au sein du Groupement Tortues Marines de France, ou d’organismes internationaux comme MedTurle, l’IUCN, le RTMMF participe ainsi à l’amélioration de la connaissance et de la conservation des tortues marines.
Plus d’info : www.cestmed.org
et en 2020 : + MASQUES + GEL NETTOYANT
Papeteries :