Problème de santé publique majeur, elle est la cause de 2,5 millions de décès au cours de la dernière décennie.
L’Organisation mondiale de la Santé estime que 236000 décès par noyade ont eu lieu en 2019 dans le monde !
En France, les derniers chiffres de Santé Publique indiquent qu’elle est responsable d’environ 1000 décès et les résultats prévisionnels de l’enquête noyade 2021 sont alarmants puisque du 1er juin au 5 juillet derniers, 314 personnesont été victimes de noyades accidentelles.
Lily Laskine (nom de scène d'Aimée Émilie Laskine), née le 31 août 1893 à Paris et morte le 4 janvier 1988 à Paris , est une harpiste française d'origine russe .
Elle voit le jour dans une famille de mélomanes et musiciens.
Après un essai au piano , Lily, encore jeune, se met à la harpe et répète six heures par jour.
En 1904 , elle entre au Conservatoire de Paris où elle est l'élève d ' Alphonse Hasselmans et de Georges Marty .
Elle obtient ses premiers prix à 11 et 13 ans.
Pendant la Première Guerre mondiale , elle s'intéresse également au chant et à la danse ainsi qu'à l'harmonie.
À 16 ans, elle entre à l' Opéra en tant que harpiste ; elle est alors la première femme admise dans l'orchestre.
En 1934, elle devient harpiste soliste de l' Orchestre national de France à sa création.
Parallèlement à toutes ces occupations, elle est également professeur de harpe, notamment au Conservatoire de 1948 à 1958 , et enregistre des musiques de films et des disques avec des chanteurs de variétés.
Elle joue aussi pour la Comédie Française pendant plus de 30 ans.
Elle a formé une génération de harpistes, parmi lesquelles Marielle Nordmann, Denise Mégevand , Lucie Gascon , Annie Challan
Lily Laskine est inhumée au cimetière parisien de Saint-Ouen , avec son époux et son beau-père.
Le jardin Lily -Laskine lui rend hommage dans le 17 e arrondissement de Paris
MERCI CLODISA POUR LES VIOLETTES ET LE FLEURS ET SURTOUT NOUGARO!!!!!! TOULOUSE RESTE TRES FORT DANS MON COEUR MEME SI J'AI RETROUVE LA TERRE DES MES ANCETRES PATERNELS MAIS TOUJOURS EN OCCITANIE QUE VOULEZ VOUS JE SUIS UN PEU CHAUVINE!!!! TRES BONNE JOURNEE A VOUS
MERCI VICTORIA POUR L'EXCELLENT SUJET SUR LA PESTE A TOULOUSE; ETANT MOI MEME TOULOUSAINE JE ME SUIS TOUJOURS INTERESSEE SUR LES EPIDEMIES A TOULOUSE; MAIS AUSSI EN 1918 LA GRIPPE ESPAGNOLE MES GRANDS PARENTS L'ONT CONNUE ET ME L'ONT RACONTE (DES DECES DANS LA FAMILLE) ET CETTE ANNEE QUI VIENT DE S'ECOULER CELA ME RAPPELLE BEAUCOUP CE QU'ILS M'AVAIENT RACONTE ET CE QU DISAIT LE PREFET LE 22 OCTOBRE 1918 PAR CONTRE ON N'AVAIT PAS DE VACCIN TRES BEAU SUJET DOCUMENTE MERCI ENCORE ET BONNE SOIREE
née le 6 août 1619 à VENISE et morte le 11 novembre 1677 (ou 16 octobre 1679 ? selon l'indication du cartouche) à PADOUE , est une CANTATRICE et COMPOSITRICE ITALIENNE .
Elle est, avec Francesca CACCINI * et Antonia BEMBO * , l'une des principales (et tout de même assez rares) compositrices italiennes du XVIIe siècle . Elle est aussi la première compositrice professionnelle.
Il est donc assez probable que Garzoni ait été la maîtresse du poète, et que Barbara soit sa fille.
Giulio Strozzi, très influent dans les cercles littéraires et musicaux, prodigue une éducation littéraire et musicale à sa fille et encourage sa carrière musicale au sein de l'Académie, en tant que chanteuse et compositrice.
En complément de l’Accademia dei Incognitifondée par l’écrivain Giovan Francesco Loredan, Giulio Strozzi crée : - l’Accademia degli Unisoni(1637-1638), salon d’intellectuels et de musiciens, en partie pour donner à sa fille l'occasion de chanter au cours des débats académiques.
En 1638, l'académie publie un compte-rendu des réunions (Le Veglie de' Signori Unisoni), dans lequel elle apparaît pour la première fois sous le nom de « Barbara Strozzi ».
La beauté et le talent de sa fille adoptive en assurent le succès. Intelligente et vive d'esprit, elle préside les réunions et détermine les sujets qui feront l'objet de débats durant la soirée.
Parallèlement aux comptes-rendus laudatifs des Veglie, une série de textes satiriques, signés L'Incognito, circule dans Venise.
Les textes se moquent des talents poétiques du père et mettent en doute la vertu de la fille.
Sa troisième publication, datée de 1654, inclut des cantates et des ariettes à une, deux et trois voix. Sa quatrième publication est perdue. Son seul ouvrage de musique sacrée arrive en 1655. Ses derniers livres sont publiés en 1657, 1659 et 1664.
Elle compose de nombreuses œuvres vocales pour des mécènes, comme :
On sait peu de chose sur la suite de sa vie. Bien que n'ayant jamais été mariée, Barbara Strozzi a eu quatre enfants. Il est probable que le père d'au moins trois de ses enfants soit Giovanni Paolo Vidman, un ami de son père.
Beaucoup de ses œuvres sont nées de défis, au cours desquels les membres de l'Académie lui demandaient de mettre en musique des textes qu'ils lui donnaient.
Conformément aux canons de l'époque, les airs de Barbara Strozzi laissent une grande place au sens des mots, afin que tout le monde puisse comprendre le sens du discours ; elle adapte ainsi sa musique aux poèmes souvent malicieux ou ironiques qu'on lui donne.
Les vocalises sont réservées aux passages narrativement moins importants.
Barbara Strozzi a publié en tout huit recueils d'œuvres, pour la plupart sur des textes de sa main ou de son père.* * Giulio Strozzi était un poète vénitien et écrivain de livret. Ses livrets ont été mis en musique par des compositeurs comme Claudio Monteverdi, Francesco Cavalli, Francesco Manelli et Francesco Sacrati.
POLYPHONE cherche à capter d'authentiques moments de musique en une seule prise,restituer la sensation de présence et d'intimité avec les artistes.
Barbara Strozzi est une compositrice passionnante dont les compositions s’élèvent au rang de celles écrites par ses contemporains masculins. Redécouverte depuis quelques années maintenant, son œuvre est entièrement dédiée à la musique vocale, pour voix seule ou ensemble de chanteurs, dont les accents et les couleurs touchent immédiatement l'auditeur d'aujourd'hui. Ici, la voix de soprano accompagnée par une viole de gambe réalisant la basse continue permet d’apprécier les qualités d'écriture de la "virtuosissima", qualifiée ainsi par le compositeur Nicolò Fontei en 1635.
Pièce: Ferma il piede Barbara Strozzi - Opus 8 - 1664
Evidemment les conditions sanitaires n’étaient pas les mêmes. Bien sûr le nombre de victimes a été largement supérieur.
Mais l’auscultation historique de la peste de 1628 à Toulouse que fait l’universitaire toulousaine a de quoi nous interpeller par certaines de ses similitudes avec l'épidémie actuelle de coronavirus.
Née dans les champs de bataille de la guerre de Trente ans, la peste va d’un bon pas, nichée dans les hardes des voyageurs, soldats, marchands et autres colporteurs ou vagabonds. Elle fait étape à Lyon, Saint-Flour,Cahors, Cordes, Villefranche-de-Rouergue…
C’est d’un moine venu de Cahors, « ville infectée dont il a quitté le couvent des Jacobins quelques jours plus tôt » que serait venu le mal. Il est retrouvé mort dans une auberge. Et très vite, il est identifié comme « le patient zéro », même si on ne l’appelait peut-être pas comme cela à l’époque. Déjà des diagnostics à Purpan: Ce sont trois médecins de Purpan, déjà, qui font le diagnostic.
Pendant le transfert du religieux, son capuce noir est emporté par une rafale. Le couvre-chef sera récupéré par une pauvre femme qui décèdera, comme tous ceux avec qui elle aura été en contact.
Très vite les autorités essaient de dissimuler l’épidémie mais l’angoisse va se répandre tout aussi vite que le mal.
Puis les premiers laissez-passer font leur apparition.
Ceux qui le peuvent « troussent bagage et fuit la pestilence annoncée ». Départs vers la campagne: Une sorte de confinement à la campagne avant l’heure, du moins pour ceux qui, là encore, en ont les moyens. Sinon, ce sera une longue errance à travers routes et champs.
Différence notable avec l’épidémie que nous avons connue : - en 1628, parmi les fuyards, se trouvent médecins et chirurgiens bien informés.
Le plus souverain remède que l’on sache pour se garantir de la peste, c’est de se retirer bientôt du lieu infect, de s’en aller loin et de revenir tard. Le Toulousain Auger Ferrier en 1548
MARS 2020 : Qui se souvient encore de ces images de désinfection des villes en mars 2020 par des employés municipaux harnachés tels des astronautes ? La « purification urbaine » est aussi prônée en 1628 même « si on ne sait rien des vecteurs de la peste » explique Sylvie Mouysset. " Comme au XXIème siècle, « soudain tout s’arrête » écrit également l’historienne, « foires et marchés sont suspendus » Autre différence notable avec l’épidémie de Covid 19, au Moyen-âge, point de grandes surfaces et donc, sans marchés, famine et spéculation sont annoncées.
Les Capitouls ont recours à la réquisition et à la distribution du blé à « prix commun ».
Le pouvoir municipal, lui, fait usage de l’emprunt forcé.
Isoler, tracer, … : Si le Covid nous a, pour l’heure, empêché plus de 15 mois, « la peste aime prendre son temps : un an, deux, peut-être d’avantage » rappelle Sylvie Mouysset.
Pour ce qui est de la riposte médicale, elle est quasiment la même qu’au début de notre pandémie : - isoler les malades infectés ou soupçonnés de l’être, des personnes qu’ils seraient susceptibles de contaminer.
On apprendra aussi que « les pestiférés sont confinés dans des conditions sanitaires terrifiantes » et que l’on doit à un certain Charles Delorme un : - « curieux masque en forme de bec rempli d’herbes aromatiques ».
Les médecins d’alors cherchent à comprendre la maladie comme ceux d’aujourd’hui l’ont fait avec le Covid.
Se laver les mains à l’eau vinaigrée Pas moins de huit traités de peste sont publiés à Toulouse entre 1620 et 1630, dont trois pour la seule année 1628. Parmi eux, celui du professeur de médecine Jehan de Queyratz. Il a fréquenté « la prestigieuse université de Montpellier » et est qualifié à la fois d’« aériste » et de « contagioniste ».
Selon lui, « toute peste ou fièvre pestilente prend sa source ou son origine, de la pourriture de l’air ». « Il n’y a rien de plus certain que la peste est une maladie contagieuse et qu’elle se communique d’un corps à un autre par le seul contact » assurera également l’illustre homme.
Queyratz préconisera aussi de se laver les mains, d’une eau mêlée de vinaigre et de porter un mouchoir à son nez pour éviter à l’air d’y rentrer trop facilement.
Insupportable confinement: Les Capitouls évoquent « une mutinerie du peuple » incapable de supporter de longs mois d’enfermement. Ils désapprouvent « bals et danses nocturnes »
Et si l’on tuait la mort tout simplement ? Lorsque le parlement répète l’interdiction des fêtes, bals, basoches, mascarades et jeux, il révèle en creux le réflexe de survie qui pousse à braver l’interdit.
Nous ne savons pas encore si le Covid est derrière nous ou pas.
Ce qui est sûr c’est que la peste, elle, est revenue plusieurs fois frapper aux portes de Toulouse. En 1652, près de 10% de la population en serait morte. "En 1720, c’est Marseille qui « est affligée d’un soudain regain d’épidémie »."
Certificats de santé, imprimés cette fois-ci, refont surface, quarantaine et confinement aussi. Puis le mal s’éteint et avec lui la fin du « quoi qu’il en coûte ».
Sylvie Mouysset termine son ouvrage en faisant un détour par les différentes grippes du XXème siècle notamment l’espagnole de 1918 durant laquelle les consignes édictées par le préfet de Toulouse en rappellent d’autres plus récentes :
Pour éviter la grippe, il est prudent de ne pas aller dans les théâtres, concerts, cinémas, cafés ; de ne pas faire de stations prolongées dans les églises et dans les temples ; de ne pas s’attarder dans les magasins ; de faire usage le moins possible des tramways. La grippe se propage partout où l’on se réunit nombreux Préfet Giraud, 22 octobre 1918
En conclusion, Sylvie Mouysset relève trois similitudes entre l’épidémie de peste et celle de Covid.
- Tout d’abord, « au tout début de l’épidémie,les pouvoirs se taisent ». - Ensuite « l’évènement pandémique est un champ d’expérience idéal pour penser et imposer l’ordre nouveau ». - Enfin dernière similitude : « la désobéissance à l’urgence sanitaire comme seul moyen de survie ».
« 1628. La peste ou la mort aux trousses », de Sylvie Mouysset, coll « Cette année-là à Toulouse », éditions Midi-Pyrénéennes. par Patrick Noviello
Votre reportage sur Lily Laskine est passionnant
Merci à Clodisa et à Christine pour ce que vous mettez également
Les parents d’enfants de moins de six ans, sont les principales victimes de la noyade dans tous les pays du monde.
Message fort : « Ne quittez jamais vos enfants des yeux ».
Une première Journée mondiale
Cette Journée mondiale, proclamée par la résolution adoptée par les Nations Unies le 28 avril dernier,
a pour objectif de rappeler l’impact tragique de la noyade à travers le monde.
Problème de santé publique majeur, elle est la cause de 2,5 millions de décès au cours de la dernière décennie.
L’Organisation mondiale de la Santé estime que 236000 décès par noyade ont eu lieu en 2019 dans le monde !
En France, les derniers chiffres de Santé Publique indiquent qu’elle est responsable d’environ 1000 décès
et les résultats prévisionnels de l’enquête noyade 2021 sont alarmants puisque du 1er juin au 5 juillet derniers,
314 personnesont été victimes de noyades accidentelles.
(nom de scène d'Aimée Émilie Laskine), née le 31 août 1893 à Paris et morte le 4 janvier 1988 à Paris ,
est une harpiste française d'origine russe .
Elle voit le jour dans une famille de mélomanes et musiciens.
Après un essai au piano , Lily, encore jeune, se met à la harpe et répète six heures par jour.
En 1904 , elle entre au Conservatoire de Paris où elle est l'élève d ' Alphonse Hasselmans et de Georges Marty .
Elle obtient ses premiers prix à 11 et 13 ans.
Pendant la Première Guerre mondiale , elle s'intéresse également au chant et à la danse ainsi qu'à l'harmonie.
À 16 ans, elle entre à l' Opéra en tant que harpiste ; elle est alors la première femme admise dans l'orchestre.
En 1934, elle devient harpiste soliste de l' Orchestre national de France à sa création.
En 1936, elle épouse le violoniste Roland Charmy (1908-1987).
Roland Charmy, né le 12 janvier 1908 à Paris et mort dans cette même ville le 11 mars 1987, était violoniste et professeur au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris.
Elle est abritée pendant la Seconde Guerre mondiale au château Pastré à Marseille par la comtesse Lily Pastré , comme de nombreux juifs qui tentaient de quitter la France.
Le château Pastré est une bastide du XIXe siècle située dans les quartiers sud de Marseille qui abritait le musée de la Faïence.
Lily Pastré, de son vrai nom Marie-Louise Double de Saint-Lambert, comtesse Pastré, est une mécène marseillaise, protectrice des arts et des artistes, née le 9 décembre 1891 et décédée le 8 août 1974.
Sa carrière connaît un nouvel élan dans les années 1950 avec sa collaboration avec la firme de disques Erato
dont elle devient la harpiste attitrée.
Erato est une maison de disques française fondée en 1953. Elle sera au centre de la vie musicale française durant toute la seconde moitié du XXe siècle, faisant travailler les plus grands musiciens de l'époque, et stimulant la création. Elle disparaîtra en 2001, mais le label sera réutilisé en 2013 à la suite de la fusion Warner/EMI.
Ses disques font le tour du monde et c'est en compagnie de son ami Jean-Pierre Rampal qu'elle enregistre
le fameux CONCERTO pour FLÛTE et HARPE de Mozart avec l'orchestre de Jean-François Paillard ,
disque classique le plus vendu de l'histoire phonographique française.
Jean-Pierre Rampal, né à Marseille le 7 janvier 1922 et mort à Paris le 20 mai 2000, est un flûtiste de musique classique français.
Jean-François Paillard est un chef d'orchestre français né le 12 avril 1928 à Vitry-le-François et mort le 15 avril 2013 à Carpentras. Outre la définition d'une esthétique musicale reconnue par de nombreux musiciens et conservatoires nationaux, il a redécouvert
une partie de la musique française écrite avant Hector Berlioz. Il est d'autre part l'auteur de plus de trois cent enregistrements, réalisés
principalement pour la firme Erato, ce qui en fait le chef français le plus enregistré du XXe siècle.
Albert Roussel a écrit pour elle IMPROMPTU et André Jolivet son CONCERTO pour HARPE.
Albert Roussel est un compositeur français, né à Tourcoing le 5 avril 1869 et mort à Royan le 23 août 1937.
André Jolivet, né le 8 août 1905 à Paris et mort le 20 décembre 1974 à Paris, est un compositeur français
D'autres compositeurs ont écrit également pour elle.
Pierre Sancan est un pianiste et professeur de piano français, né le 24 octobre 1916 à Mazamet et mort le 20 octobre 2008 à Paris.
Claude Pascal est un compositeur français né à Paris le 19 février 1921 et mort à Paris le 28 février 2017.
Georges Migot est un compositeur, peintre et graveur français, né le 27 février 1891 à Paris et mort le 5 janvier 1976 à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine).
Henri Martelli est un compositeur français né à Santa Fe (Argentine) le 25 février 1895. Il est décédé à Paris le 15 juillet 1980
Elle a remis au goût du jour des concertos de BOCHSA , REINECKE , ou KRUMPHOLTZ ,
des pièces de HASSELMANS , NADERMANN, GOSSEC , SAINT-SAËNS .
Alphonse Jean Hasselmans, né à Liège le 5 mars 1845 et décédé le 19 mai 1912 à Paris, est un compositeur, harpiste et pédagogue belge.
François-Joseph Naderman est un compositeur, harpiste, facteur, éditeur de musique et professeur de harpe, né le 5 août 1781 à Paris où il est mort le 2 avril 1835.
Parallèlement à toutes ces occupations,
elle est également professeur de harpe, notamment au Conservatoire de 1948 à 1958 ,
et enregistre des musiques de films et des disques avec des chanteurs de variétés.
Elle joue aussi pour la Comédie Française pendant plus de 30 ans.
Elle a formé une génération de harpistes, parmi lesquelles Marielle Nordmann, Denise Mégevand , Lucie Gascon , Annie Challan
Lily Laskine est inhumée au cimetière parisien de Saint-Ouen , avec son époux et son beau-père.
Le jardin Lily -Laskine lui rend hommage dans le 17 e arrondissement de Paris
Le CONCOURS INTERNATIONAL TRIENNAL DE HARPE LILY -LASKINE est institué en son honneur en 1993.
Le jury attribue un grand prix et un prix junior. Cinq éditions se sont tenues jusqu'en 2005
Le Concours international de harpe Lily Laskine est un concours de musique classique consacré à la harpe et tenu en mémoire de la harpiste française Lily Laskine.
C'EST LUI
née le 6 août 1619 à VENISE et morte le 11 novembre 1677 (ou 16 octobre 1679 ? selon l'indication du cartouche)
à PADOUE ,
est une CANTATRICE et COMPOSITRICE ITALIENNE .
Elle est, avec Francesca CACCINI * et Antonia BEMBO * , l'une des principales
(et tout de même assez rares)
compositrices italiennes du XVIIe siècle .
Elle est aussi la première compositrice professionnelle.
Francesca Caccini, née le 18 septembre 1587 à Florence et morte après 1641, est une compositrice italienne du début du XVIIe siècle, fille du chanteur et compositeur Giulio Caccini. Cantatrice, claveciniste, luthiste, guitariste, elle fut probablement la première femme ayant composé des opéras.
Antonia Padoani Bembo est une compositrice et une chanteuse lyrique italienne.
La mère de Barbara Strozzi, Isabella Garzoni dite « La Greghetta », est la servante du poète Giulio Strozzi ,
un auteur de livrets d'opéra, actif à l'Académie de Rome et de Venise.
( Un livret ou libretto est, en musique, un texte littéraire, presque toujours en vers, complétant une œuvre musicale telle qu'un opéra, une opérette, un oratorio ou une comédie musicale. )
« Née d'un père inconnu », Barbara Valle est adoptée par Giulio Strozzi comme « fille élective »
Strozzi, dans son testament,
fait de Barbara sa seule héritière dans le cas où il survivrait à Isabella Garzoni.
Il est donc assez probable que Garzoni ait été la maîtresse du poète, et que Barbara soit sa fille.
Giulio Strozzi,
très influent dans les cercles littéraires et musicaux, prodigue une éducation littéraire et musicale à sa fille et
encourage sa carrière musicale au sein de l'Académie, en tant que chanteuse et compositrice.
Barbara Strozzi étudie la composition auprès de Francesco CAVALLI
Francesco Cavalli, de son vrai nom Pier Francesco Caletti-Bruni, né le 14 février 1602 à Crema, dans la province de Crémone, en Lombardie, et mort le 14 janvier 1676 à Venise, est un compositeur et organiste italien. Il avait pris pour pseudonyme le nom d'un noble vénitien qui était son mécène.
et,
à partir de 1634, on la trouve associée comme chanteuse et compositrice à l'Accademia degli Incogniti
fondée par Giovan Francesco LOREDAN .
Giovan Francesco Loredan est un poète et littérateur italien, né le 28 février 1606 à Venise, mort le 13 août 1661 à Peschiera del Garda.
Le poète Niccolo FONTEI en parle comme d'une Cantatrice virtuose et publie pour elle deux livres de chants,
Bizzarrie poetiche poste in musica (1635).
Une cantatrice est, en musique occidentale, une artiste lyrique qui interprète en soliste la musique vocale classique et dont le talent est unanimement reconnu. Le terme est fréquemment employé dans le domaine de l'opéra, mais il peut concerner d'autres genres musicaux, profanes ou religieux.
En complément de l’Accademia dei Incogniti fondée par l’écrivain Giovan Francesco Loredan,
Giulio Strozzi crée :
- l’Accademia degli Unisoni (1637-1638), salon d’intellectuels et de musiciens,
en partie pour donner à sa fille l'occasion de chanter au cours des débats académiques.
En 1638, l'académie publie un compte-rendu des réunions (Le Veglie de' Signori Unisoni),
dans lequel elle apparaît pour la première fois sous le nom de « Barbara Strozzi ».
La beauté et le talent de sa fille adoptive en assurent le succès.
Intelligente et vive d'esprit, elle préside les réunions et détermine les sujets qui feront l'objet de débats durant la soirée.
Parallèlement aux comptes-rendus laudatifs des Veglie,
une série de textes satiriques, signés L'Incognito, circule dans Venise.
Les textes se moquent des talents poétiques du père et mettent en doute la vertu de la fille.
En 1644,
elle publie son premier livre de madrigaux sur des textes de son père, comme bon nombre de ses œuvres.
Le madrigal est une forme ancienne de musique vocale qui s'est développée au cours de la Renaissance et au début de la période baroque.
Ce recueil est dédié à la grande duchesse de Toscane.
Une seconde publication suit en 1651, un recueil de cantates , d'ariettes et de duos ;
ce recueil comprend notamment la cantate composée en l'honneur du mariage de
l'Empereur Ferdinand III de Habsbourg et d' Éléonore de Mantoue .
Une cantate
est une composition vocale avec accompagnement instrumental, requérant parfois un chœur, qui comporte plusieurs mouvements. La cantate se développe et se partage en deux catégories : elle peut être basée sur untexte au thème profane ou sacré. À la différence de l'opéra, la cantate ne comporte aucun aspect théâtral ni dramatique : la priorité est donnée à l'expression mise en musique.
L’ariette
est, en musique, un petit air léger et détaché, à l'imitation de la musique italienne.
Le genre apparut et se développa dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, en France. À cette époque, les cantates, et lespetits opéras font alterner récitatifs et ariettes, parmi d'autres éléments, alors constitutifs de ces formes musicales. Quant aux opéras-comiques, ils sont seulement « mêlés de récitatifs et d'ariettes », le texte parlé étant un des éléments essentiels de cette forme théâtrale née au début du XVIIIe siècle, en France.
En musique, un duo,
intermédiaire entre le soliste et le trio, désigne :
un ensemble de deux musiciens ;une écriture musicale à deux parties solistes, avec ou sans accompagnement ;une œuvre musicale pour deux musiciens de genre et de forme très variés.
Elle continue de publier après la mort de son père.
Sa troisième publication, datée de 1654, inclut des cantates et des ariettes à une, deux et trois voix.
Sa quatrième publication est perdue.
Son seul ouvrage de musique sacrée arrive en 1655.
Ses derniers livres sont publiés en 1657, 1659 et 1664.
Elle compose de nombreuses œuvres vocales pour des mécènes, comme :
- le doge de Venise Nicolo Sagredo ,(Nicolò Sagredo est le 105e doge de Venise élu en 1675, son dogat ne dura qu'un peu plus d'un an.)
Le doge de Venise était le magistrat en chef et le dirigeant de la république de Venise entre 726 et 1797.
Les doges étaient élus à vie par l'aristocratie de la cité-État. Il incarne de manière symbolique le bon fonctionnement de l'État. Il était appelé « Mon seigneur le Doge », Prince sérénissime ou « Sa Sérénité ».
- Ferdinand III de Habsbourg (Ferdinand III de Habsbourg, né le 13 juillet 1608 à Graz dans le duché de Styrie et mort le 2 avril 1657 à Vienne, est un empereur du Saint-Empire romain germanique, sur lequel il a régné du 18 novembre 1637 à sa mort. Il est également roi de Hongrie du 8 décembre 1625 à sa mort, roi de Bohême du 21 novembre 1627 à sa mort et archiduc d'Autriche du 15 février 1637 à sa mort.)
et
- Éléonore de Nevers-Mantoue ,( Éléonore de Nevers-Mantoue, également appelée Éléonore de Mantoue, Éléonore de Gonzague-Mantoue ou Éléonore de Mayenne, née le 18 novembre 1630 à Mantoue (Mantoue) et morte le 6 décembre 1686 à Vienne (Autriche), fut impératrice du Saint-Empire, reine de
Germanie, de Bohême et de Hongrie et archiduchesse d'Autriche par son mariage avec Ferdinand III du Saint-Empire.)
- ou Sophie de Bohême , duchesse de Brunswick.( Sophie de Palatinat et de Bohême, connue aussi sous le nom de princesse-électrice Sophie de Hanovre, est la cinquième fille de Frédéric V du Palatinat, qui fut pendant quelques mois roi de Bohême, et d'Élisabeth Stuart. Elle naît en 1630 et meurt le 8 juin 1714.
La seconde maison Welf, également dénommée maison de Brunswick ou Welf-Este, est une maison princière allemande, branche cadette cognatiquement de la dynastie germanique des Welf qui trouve en fait son origine agnatique(patrilinéaire) en Italie dans la branche aînée de la puissante maison d'Este. En effet, la lignée descend de Welf IV, fils aîné du margrave italien Alberto Azzo II d'Este et de son épouse Cunégonde Welf, fille du comte Welf II d'Altdorf.)
Jusqu'en 1664,
elle publie 125 œuvres sur huit opus, des madrigaux et surtout des arias * et des cantates .
*Une aria est une pièce de musique écrite pour une voix seule dans un opéra ou dans toute autre forme musicale italienne de l'époque baroque ou ultérieure, accompagnée par une basse continue ou un ensemble
d'instruments jusqu'au grand orchestre.
On sait peu de chose sur la suite de sa vie.
Bien que n'ayant jamais été mariée, Barbara Strozzi a eu quatre enfants.
Il est probable que le père d'au moins trois de ses enfants soit Giovanni Paolo Vidman, un ami de son père.
Beaucoup de ses œuvres sont nées de défis, au cours desquels les membres de l'Académie lui demandaient de mettre en musique des textes qu'ils lui donnaient.
Conformément aux canons de l'époque, les airs de Barbara Strozzi laissent une grande place au sens des mots, afin que tout le monde puisse comprendre le sens du discours ;
elle adapte ainsi sa musique aux poèmes souvent malicieux ou ironiques qu'on lui donne.
Les vocalises sont réservées aux passages narrativement moins importants.
Ses airs, souvent dramatiques, sont proches de ceux écrits pour l'opéra, à une époque qui continue à découvrir la basse continue * comme accompagnement.
En musique baroque, la basse continue est une technique d'improvisation et d'accompagnement d'une partie à partir d'une basse chiffrée. Les instruments utilisés pour réaliser cette partie forment le continuo.
Barbara Strozzi a publié en tout huit recueils d'œuvres,
pour la plupart sur des textes de sa main ou de son père.*
* Giulio Strozzi était un poète vénitien et écrivain de livret.
Ses livrets ont été mis en musique par des compositeurs comme Claudio Monteverdi, Francesco Cavalli, Francesco Manelli et Francesco Sacrati.
POLYPHONE cherche à capter d'authentiques moments de musique en une seule prise,restituer la sensation de présence et d'intimité avec les artistes.
Barbara Strozzi est une compositrice passionnante dont les compositions s’élèvent au rang de celles écrites par ses contemporains masculins.
Redécouverte depuis quelques années maintenant, son œuvre est entièrement dédiée à la musique vocale,
pour voix seule ou ensemble de chanteurs,
dont les accents et les couleurs touchent immédiatement l'auditeur d'aujourd'hui.
Ici, la voix de soprano accompagnée par une viole de gambe réalisant la basse continue permet d’apprécier les qualités d'écriture de la "virtuosissima", qualifiée ainsi par le compositeur Nicolò Fontei en 1635.
Pièce: Ferma il piede
Barbara Strozzi - Opus 8 - 1664
Soprano: Lise Viricel (https://www.liseviricel.com/)
Viole de Gambe: Flore Seube (https://www.facebook.com/flore.seube)
Production / Réalisation :
Antonin Sumner (https://www.instagram.com/brainkite/)
Production / Direction musicale /
Prise de son :
Quentin Guillard (https://www.cantusmusicalis.com/#!)
Chef opérateur:
Aurelien Cavagna (https://www.facebook.com/aurelien.cav...)
Luthier Viole:
Jean-Jacques Debeaumarché
Tourné en février 2019
Avec l'aimable autorisation du Musée de Beaux-Arts de Lyon
une historienne raconte la peste de 1628 au regard de l’épidémie de Covid
Recherche du patient zéro, port du masque, valse hésitation des gouvernants…
L’épidémie qui touche Toulouse en 1628 n’est pas sans évoquer la pandémie actuelle à lire l’ouvrage de Sylvie Mouysset.
D'un traité de la peste en 1620 à l'ouvrage de Sylvie Mouysset,
presque 5 siècles d'expérience sur les pandémies. • © Photos DR
Evidemment les conditions sanitaires n’étaient pas les mêmes.
Bien sûr le nombre de victimes a été largement supérieur.
Mais l’auscultation historique de la peste de 1628 à Toulouse que fait l’universitaire toulousaine a de quoi nous interpeller par certaines de ses similitudes avec l'épidémie actuelle de coronavirus.
C’est d’un moine venu de Cahors, « ville infectée dont il a quitté le couvent des Jacobins quelques jours plus tôt »
que serait venu le mal.
Il est retrouvé mort dans une auberge.
Et très vite, il est identifié comme « le patient zéro », même si on ne l’appelait peut-être pas comme cela à l’époque.
Déjà des diagnostics à Purpan:
Ce sont trois médecins de Purpan, déjà, qui font le diagnostic.
Pendant le transfert du religieux, son capuce noir est emporté par une rafale.
Le couvre-chef sera récupéré par une pauvre femme qui décèdera, comme tous ceux avec qui elle aura été en contact.
Très vite les autorités essaient de dissimuler l’épidémie mais l’angoisse va se répandre tout aussi vite que le mal.
Puis les premiers laissez-passer font leur apparition.
Ceux qui le peuvent « troussent bagage et fuit la pestilence annoncée ».
Départs vers la campagne:
Une sorte de confinement à la campagne avant l’heure, du moins pour ceux qui, là encore, en ont les moyens.
Sinon, ce sera une longue errance à travers routes et champs.
Différence notable avec l’épidémie que nous avons connue :
- en 1628, parmi les fuyards, se trouvent médecins et chirurgiens bien informés.
MARS 2020 :
Qui se souvient encore de ces images de désinfection des villes en mars 2020
par des employés municipaux harnachés tels des astronautes ?
La « purification urbaine » est aussi prônée en 1628 même « si on ne sait rien des vecteurs de la peste »
explique Sylvie Mouysset.
" Comme au XXIème siècle, « soudain tout s’arrête » écrit également l’historienne,
« foires et marchés sont suspendus »
Autre différence notable avec l’épidémie de Covid 19,
au Moyen-âge, point de grandes surfaces et donc, sans marchés, famine et spéculation sont annoncées.
Les Capitouls ont recours à la réquisition et à la distribution du blé à « prix commun ».
Le pouvoir municipal, lui, fait usage de l’emprunt forcé.
Isoler, tracer, … :
Si le Covid nous a, pour l’heure, empêché plus de 15 mois,
« la peste aime prendre son temps : un an, deux, peut-être d’avantage » rappelle Sylvie Mouysset.
Pour ce qui est de la riposte médicale, elle est quasiment la même qu’au début de notre pandémie :
- isoler les malades infectés ou soupçonnés de l’être, des personnes qu’ils seraient susceptibles de contaminer.
On apprendra aussi que « les pestiférés sont confinés dans des conditions sanitaires terrifiantes »
et
que l’on doit à un certain Charles Delorme un :
- « curieux masque en forme de bec rempli d’herbes aromatiques ».
Les médecins d’alors cherchent à comprendre la maladie comme ceux d’aujourd’hui l’ont fait avec le Covid.
Se laver les mains à l’eau vinaigrée
Pas moins de huit traités de peste sont publiés à Toulouse entre 1620 et 1630, dont trois pour la seule année 1628.
Parmi eux, celui du professeur de médecine Jehan de Queyratz.
Il a fréquenté « la prestigieuse université de Montpellier » et est qualifié à la fois d’« aériste » et de « contagioniste ».
Selon lui,
« toute peste ou fièvre pestilente prend sa source ou son origine, de la pourriture de l’air ».
« Il n’y a rien de plus certain que la peste est une maladie contagieuse et qu’elle se communique d’un corps à un autre
par le seul contact »
assurera également l’illustre homme.
Queyratz préconisera aussi de se laver les mains, d’une eau mêlée de vinaigre et de porter un mouchoir à son nez pour éviter à l’air d’y rentrer trop facilement.
Insupportable confinement:
Les Capitouls évoquent « une mutinerie du peuple » incapable de supporter de longs mois d’enfermement.
Ils désapprouvent « bals et danses nocturnes »
Nous ne savons pas encore si le Covid est derrière nous ou pas.
Ce qui est sûr c’est que la peste, elle, est revenue plusieurs fois frapper aux portes de Toulouse.
En 1652, près de 10% de la population en serait morte.
"En 1720, c’est Marseille qui « est affligée d’un soudain regain d’épidémie »."
Certificats de santé, imprimés cette fois-ci, refont surface, quarantaine et confinement aussi.
Puis le mal s’éteint et avec lui la fin du « quoi qu’il en coûte ».
Sylvie Mouysset termine son ouvrage en faisant un détour par les différentes grippes du XXème siècle
notamment l’espagnole de 1918 durant laquelle les consignes édictées par le préfet de Toulouse en rappellent d’autres plus
récentes :
En conclusion, Sylvie Mouysset relève trois similitudes entre l’épidémie de peste et celle de Covid.
- Tout d’abord, « au tout début de l’épidémie,les pouvoirs se taisent ».
- Ensuite « l’évènement pandémique est un champ d’expérience idéal pour penser et imposer l’ordre nouveau ».
- Enfin dernière similitude : « la désobéissance à l’urgence sanitaire comme seul moyen de survie ».
« 1628. La peste ou la mort aux trousses », de Sylvie Mouysset,
coll « Cette année-là à Toulouse »,
éditions Midi-Pyrénéennes.
par Patrick Noviello