LE BONHEUR Le bonheur n’est pas accroché à la lune, Suspendu à quelque astre lointain ; Il n’est pas sur Jupiter, Mars ou Neptune, Mais à portée de main.
Le bonheur n’est pas au delà des mers, Dans un monde céleste, merveilleux, incertain… Il est sur notre propre terre, A portée de main.
Le bonheur n’est pas sur une île lointaine, Quelque part sur l’Océan terrible : Il est chez nous, dans la plaine, Dans ta maison paisible.
Le bonheur n’est pas dans un château grandiose, Habité par des reines et des rois ; Il est dans ton jardin de roses, Dans ta maison de bois.
Le bonheur n’est pas dans une nuit vénitienne, Faite de musique et d’amour, Il est dans les choses quotidiennes, Que tu retrouves chaque jour.
Le bonheur n’est pas dans quelque grande ville, Où l’on parle de richesses et de joie ; Il est dans ta chambre tranquille, Tout près de toi.
Le bonheur n’est pas dans les choses qu’on espère, Et qu’on réclame du lendemain ; Il est dans celles qui nous entourent, Et qui reposent entre nos mains.
Je voyage en couleur où le vide m'appelle, Mes songes irisés ignorent la douleur, Quand des torrents d'idées s'incrivent, s'amoncellent, D'utopiques desseins en marqent la pâleur.
Sur une page bleu du coin de ma pensée, Aux jours indifférents, je recherche l'oubli. ...Et je me laisse aller, par le vent balancée, Sur des vagues moirées,que l'aurore embellit...
Des masques de rochers cachent des forteresses Aux murailles voilées de rêves estompés. Les forces telluriques, dures et vengeresses, Ont crevassé le temps que je voulais tromper.
@copyright Marie-Hélène illustration: Tableau de salvador Dali
Dans moins d'un mois, Noël sera fêté un peu partout dans le monde... Fête des cadeaux pour les uns, fête religieuse pour les autres, mais fête chaleureuse avant tout, Noël occupe une place importante dans le coeur des enfants et des grands.
Le plus beau cadeau Noël ! que nous apportes-tu Dans tes bras si fragiles ? Un cheval ? Une automobile ? Un Pierrot au chapeau pointu ? Noël, que nous apportes-tu ? Nous apportes-tu dans ta hotte Des oranges, du chocolat, du pain d'épices, des nougats Des pralines, des papillotes ? Qu'y a-t-il au fond de ta hotte ? Des joujoux, bien sûr, c'est parfait Et c'est si bon les friandises ! Mais, dans tes menottes exquises Trouverons-nous d'autres bienfaits ? Noël, apporte-nous la Paix !
La vie tranquille, la vie paisible C'est tout ce qui lui reste D'une vieille Dame de la ville Vivant dans un appartement tranquille Pour qui la vie devient impossible Avec une canne à ses côtés Difficile pour elle de marcher Difficile pour elle de se déplacer Mais ce n'est pas assez Une marchette ferait certes son bonheur Le monde autour est désolé Plus personne à qui parler Sa famille, plus personne de ce monde Fenêtre, fauteuil, son seul parcours Triste est sa vie Solitude elle la vit de jour en jour Elle est faiblesse, mais non paresse Son âge pèse sur ses épaules Ses yeux se ferment fatigués, épuisés Oubliant les heures pour toujours La liberté était dans sa tête De penser, d'imaginer Que tout aurait pu être fête Très loin de la réalité Personne âgée Personne oubliée Seule, plus personne Vie sombre Un jour le repos pour cette vieille La place des heureux
Nuit de neige La grande plaine est blanche, immobile et sans voix. Pas un bruit, pas un son ; toute vie est éteinte. Mais on entend parfois, comme une morne plainte, Quelque chien sans abri qui hurle au coin d’un bois.
Plus de chansons dans l’air, sous nos pieds plus de chaumes. L’hiver s’est abattu sur toute floraison ; Des arbres dépouillés dressent à l’horizon Leurs squelettes blanchis ainsi que des fantômes.
La lune est large et pâle et semble se hâter. On dirait qu’elle a froid dans le grand ciel austère. De son morne regard elle parcourt la terre, Et, voyant tout désert, s’empresse à nous quitter.
Et froids tombent sur nous les rayons qu’elle darde, Fantastiques lueurs qu’elle s’en va semant ; Et la neige s’éclaire au loin, sinistrement, Aux étranges reflets de la clarté blafarde.
Oh ! la terrible nuit pour les petits oiseaux ! Un vent glacé frissonne et court par les allées ; Eux, n’ayant plus l’asile ombragé des berceaux, Ne peuvent pas dormir sur leurs pattes gelées.
Dans les grands arbres nus que couvre le verglas Ils sont là, tout tremblants, sans rien qui les protège ; De leur œil inquiet ils regardent la neige, Attendant jusqu’au jour la nuit qui ne vient pas.
Une femme est l’amour, la gloire et l’espérance Aux enfants qu’elle guide, à l’homme consolé Elle élève le cœur et calme la souffrance Comme un esprit des cieux sur la terre exilée
Courbé par le travail ou par la destinée L’homme à sa voix s’élève et son front s’éclaircit Toujours impatient dans sa course bornée Un sourire le dompte et son cœur s’adoucit
Dans ce siècle de fer la gloire est incertaine Bien longtemps à l’attendre il faut se résigner Mais qui n’aimerait pas, dans sa grâce sereine La beauté qui la donne ou qui la fait gagner ?
Le bonheur n’est pas accroché à la lune,
Suspendu à quelque astre lointain ;
Il n’est pas sur Jupiter, Mars ou Neptune,
Mais à portée de main.
Le bonheur n’est pas au delà des mers,
Dans un monde céleste, merveilleux, incertain…
Il est sur notre propre terre,
A portée de main.
Le bonheur n’est pas sur une île lointaine,
Quelque part sur l’Océan terrible :
Il est chez nous, dans la plaine,
Dans ta maison paisible.
Le bonheur n’est pas dans un château grandiose,
Habité par des reines et des rois ;
Il est dans ton jardin de roses,
Dans ta maison de bois.
Le bonheur n’est pas dans une nuit vénitienne,
Faite de musique et d’amour,
Il est dans les choses quotidiennes,
Que tu retrouves chaque jour.
Le bonheur n’est pas dans quelque grande ville,
Où l’on parle de richesses et de joie ;
Il est dans ta chambre tranquille,
Tout près de toi.
Le bonheur n’est pas dans les choses qu’on espère,
Et qu’on réclame du lendemain ;
Il est dans celles qui nous entourent,
Et qui reposent entre nos mains.
Aimée Degallier-Martin
Je voyage en couleur où le vide m'appelle,
Mes songes irisés ignorent la douleur,
Quand des torrents d'idées s'incrivent, s'amoncellent,
D'utopiques desseins en marqent la pâleur.
Sur une page bleu du coin de ma pensée,
Aux jours indifférents, je recherche l'oubli.
...Et je me laisse aller, par le vent balancée,
Sur des vagues moirées,que l'aurore embellit...
Des masques de rochers cachent des forteresses
Aux murailles voilées de rêves estompés.
Les forces telluriques, dures et vengeresses,
Ont crevassé le temps que je voulais tromper.
@copyright Marie-Hélène
illustration: Tableau de salvador Dali
Fête des cadeaux pour les uns, fête religieuse pour les autres, mais fête chaleureuse avant tout, Noël occupe une place importante dans le
coeur des enfants et des grands.
Caresse d'une pensée
Se perd dans l'eau d'un lagon
Au goût de menthe acidulée....
Caresse d'un sourire
En partage de souvenirs
Se dévore en papillotte....
Caresse d'un mot bleu
S'imprime dans l'écume des cieux
Accroché à la banderole du pilote....
Caresse
Perles de bourgeons
De sentiments d'ivresse....
Copyright @ Onoma Gaïa
LA PAUVRE VIEILLE DAME
La vie tranquille, la vie paisible
C'est tout ce qui lui reste
D'une vieille Dame de la ville
Vivant dans un appartement tranquille
Pour qui la vie devient impossible
Avec une canne à ses côtés
Difficile pour elle de marcher
Difficile pour elle de se déplacer
Mais ce n'est pas assez
Une marchette ferait certes son bonheur
Le monde autour est désolé
Plus personne à qui parler
Sa famille, plus personne de ce monde
Fenêtre, fauteuil, son seul parcours
Triste est sa vie
Solitude elle la vit de jour en jour
Elle est faiblesse, mais non paresse
Son âge pèse sur ses épaules
Ses yeux se ferment fatigués, épuisés
Oubliant les heures pour toujours
La liberté était dans sa tête
De penser, d'imaginer
Que tout aurait pu être fête
Très loin de la réalité
Personne âgée
Personne oubliée
Seule, plus personne
Vie sombre
Un jour le repos pour cette vieille
La place des heureux
@copyright Théma
Nuit de neige
La grande plaine est blanche, immobile et sans voix.
Pas un bruit, pas un son ; toute vie est éteinte.
Mais on entend parfois, comme une morne plainte,
Quelque chien sans abri qui hurle au coin d’un bois.
Plus de chansons dans l’air, sous nos pieds plus de chaumes.
L’hiver s’est abattu sur toute floraison ;
Des arbres dépouillés dressent à l’horizon
Leurs squelettes blanchis ainsi que des fantômes.
La lune est large et pâle et semble se hâter.
On dirait qu’elle a froid dans le grand ciel austère.
De son morne regard elle parcourt la terre,
Et, voyant tout désert, s’empresse à nous quitter.
Et froids tombent sur nous les rayons qu’elle darde,
Fantastiques lueurs qu’elle s’en va semant ;
Et la neige s’éclaire au loin, sinistrement,
Aux étranges reflets de la clarté blafarde.
Oh ! la terrible nuit pour les petits oiseaux !
Un vent glacé frissonne et court par les allées ;
Eux, n’ayant plus l’asile ombragé des berceaux,
Ne peuvent pas dormir sur leurs pattes gelées.
Dans les grands arbres nus que couvre le verglas
Ils sont là, tout tremblants, sans rien qui les protège ;
De leur œil inquiet ils regardent la neige,
Attendant jusqu’au jour la nuit qui ne vient pas.
Guy de Maupassant
il faut savoir aimer
Et ne rien prendre que l’on ait donné
Deux amants dans la nuit et le jour deux amis
Voilà comment on s’aime pour la vie
Pour vivre ensemble
il faut ouvrir son cœur
Au sourire d’un enfant ou d’une fleur
Il faut ensoleiller ce monde émerveillé
Pour vivre ensemble
il faut s’aimer
Je te regarde et je te garde
et tout s’éclaire
L’ombre se change en lumière
Je te vois vivre
je me sens libre et je le chante
Le reste est sans importance
Pour vivre ensemble
il faut trouver le port
Où les bateaux viennent verser de l’or
Pour vivre ensemble il faut beaucoup s’aimer
Une femme est l’amour, la gloire et l’espérance
Aux enfants qu’elle guide, à l’homme consolé
Elle élève le cœur et calme la souffrance
Comme un esprit des cieux sur la terre exilée
Courbé par le travail ou par la destinée
L’homme à sa voix s’élève et son front s’éclaircit
Toujours impatient dans sa course bornée
Un sourire le dompte et son cœur s’adoucit
Dans ce siècle de fer la gloire est incertaine
Bien longtemps à l’attendre il faut se résigner
Mais qui n’aimerait pas, dans sa grâce sereine
La beauté qui la donne ou qui la fait gagner ?
Gérard de Nerval (l808-1855)