Sans regarder par la fenêtre Entrevoir la voie du ciel.
Le plus loin on se rend Moins on connaît.
Ainsi le sage Connaît Sans avoir besoin de bouger Comprend Sans avoir besoin de regarder AccomplitAinsi le sage Connaît Sans avoir besoin de bouger Comprend Sans avoir besoin de regarder Accomplitregarder par la fenêtre Entrevoir la voie du ciel.
Fable de La Fontaine ? non pas du tout . Une perle de jean d Ormesson !!!!!! «Myope comme une taupe», «rusé comme un renard» «serréscomme des sardines»... les termes empruntés au monde animal ne se retrouvent pas seulement dans les fables de La Fontaine, ils sont partout. La preuve: que vous soyez fier comme un coq, fort comme unboeuf, têtu comme un âne , malincomme un singe ou simplement un chaud lapin, vous êtes tous, un jourou l'autre, devenu chèvre pour une caille aux yeux de biche. Vous arrivez à votre premier rendez-vous fier comme un paon et frais comme un gardon et là , ...pas un chat! Vous faites le pied de grue, vous demandant si cette bécasse vous a réellement posé un lapin. Il y a anguille sous roche etpourtant le bouc émissaire qui vous a obtenu ce rancard la têtede linotte avec qui vous êtes copain comme cochon, vous l'a certifié: cette poule a du chien, une vraie panthère! C'est sûr, vousserez un crapaud mort d'amour. Mais tout de même, elle vous traite comme un chien. Vous êtes prêt à gueuler comme un putois quand finalement la fine mouche arrive. Bon, vous vous dites que dix minutes de retard, il n'y a pas de quoi casser trois pattes à un canard. Sauf que la fameuse souris, malgré son cou de cygne et sa crinière de lion est en fait aussi plate qu'une limande, myope comme une taupe, elle souffle comme un phoque et rit comme une baleine. Une vraie peau de vache, quoi! Etvous, vous êtes fait comme un rat. Vous roulez des yeux de merlan frit, vous êtes rouge comme une écrevisse, mais vous restez muet comme une carpe. Elle essaie bien de vous tirer les vers du nez, mais vous sautez du coq à l'âne et finissez par noyer le poisson. Vous avez le cafard, l'envie vous prend de pleurer comme un veau (ou de verser des larmes de crocodile, c'est selon). Vous finissez par prendre le taureau par les cornes et vous inventer une fièvre de cheval qui vous permet de filer comme un lièvre.
C'est pas que vous êtes une poulemouillée, vous ne voulez pas être le dindon de la farce. Vous avez beau être doux comme un agneau sous vos airs d'ours mal léché, faut pas vous prendre pour un pigeon car vous pourriez devenir le loup dans la bergerie. Et puis, ç'aurait servi à quoi de seregarder comme des chiens de faïence. Après tout, revenons à nos moutons: vous avez maintenant une faim de loup, l'envie de dormir comme un loir et surtout vous avez d'autres chats à fouetter. Billet d'humour de Jean D'Ormesson
Je suis un brave cueilleur de fleurs, qui souhaite le bonjour à vos beaux yeux.
J 'aime la terre, les fleurs, la vie, le ciel bleu, et puis les femmes qui ont les yeux bleus.
T'as d'beaux yeux tu sais Les plus beaux yeux pour moi sont des yeux pleins de larmes. T'as d'beaux yeux tu sais Puissent vos beaux yeux ne jamais pleurer, et vos lèvres sourire sans cesse. T'as d'beaux yeux tu sais Il est de beaux yeux, qui sous leurs doux regards, cachent un cœur glacé. Les plus belles qualités mènent bien moins au bonheur que les beaux yeux à l'amour. Deux beaux yeux sont l'empire pour qui je soupire. Deux beaux yeux aimants ont sur moi une puissance presque fascinatrice.
LE CORBEAU Le nettoyeur des champs Vous le verrez souvent tout au bord de la route Ramassant les débris et se gavant de riens. Je pourrais me tromper, mais je crois sans nul doute, Que s’il n’existait pas, il nous manquerait bien! Pesamment il sautille, et son corps noir d’ébène Se faufile aisément derrière le talus. D’un coup d’aile puissant il s’élève sans peine, Car les cieux resteront sa vie et son salut. Figure de statue, il règne sur la plaine Quand parfois il se pose en haut d’un arbre mort Apercevant de loin les meilleures aubaines, Il descend lentement, ménageant son effort. Il survole un instant l’attirante charogne, Afin de s’assurer que personne alentour Ne vise justement identique besogne, Et sûr de sa quiétude, il se change en vautour... Arrachant des lambeaux de la pauvre carcasse, Il se nourrit très vite, avalant goulûment. Il doit se dépêcher car plus tard les rapaces Réclameront leur part de ce festin gourmand! Mais ce gros passereau n’est pas bien difficile, Un grand champ de maïs peut aussi convenir. C’est alors tout un vol de ces noirs volatiles Qui s’abat sur la manne offerte à leur désir! Tels des éclats de jais jetés dans la verdure, Ils avancent en ligne au gré des longs sillons. Les hommes n’aiment pas les voir dans leurs cultures, Et se font prédateurs en vastes rébellions. Ils s’échappent soudain, croassant à tue-tête, Sachant que chaque jour les cadavres exquis Des animaux plus faibles, souffrant de disette, Seront là pour combler leur énorme appétit. Leur plumage luisant dans l’aurore naissante Se couvre de rosée; ils deviennent joyaux, Perchés deci-delà, sur des branches cassantes. Bientôt va s’allonger l’ombre des grands oiseaux.
Les nénuphars Nénuphars blancs, ô lys des eaux limpides, Neige montant du fond de leur azur, Qui, sommeillant sur vos tiges humides, Avez besoin, pour dormir, d'un lit pur; Fleurs de pudeur, oui ! vous êtes trop fières Pour vous laisser cueillir... et vivre après. Nénuphars blanc, dormez sur vos rivières Je ne vous cueillerai jamais !
Nénuphars blancs, ô fleurs des eaux rêveuses, Si vous rêvez, à quoi donc rêvez-vous ? Car pour rêver il faut être amoureuses, Il faut avoir le cœur pris... ou jaloux; Mais vous, ô fleurs que l'eau baigne et protège, Pour vous, rêver... c'est aspirer le frais ! Nénuphars blancs, dormez dans votre neige ! Je ne vous cueillerai jamais !
Nénuphars blancs, fleurs des eaux engourdies Dont la blancheur fait froid aux cœurs ardents, Qui vous plongez dans vos eaux détiédies Quand le soleil y luit, Nénuphars blancs ! Restez cachés aux anses des rivières, Dans les brouillards, sous les saules épais... Des fleurs de Dieu vous êtes les dernières ! Je ne vous cueillerai jamais ! Jules Barbey d’Aurevilly.
Pour bien faire une chose il faut l’aimer Il faudrait croire que l’on va s’amuser Et pourtant, quand j’étais un jeune enfant On nous disait, que travailler et s’amuser c’était différent
Que lorsqu’on avait suffisamment travaillé On pouvait dès lors un peu nous amuser Faire des choses amusantes s’appelait jouer Mais travailler c’était entièrement ne pas jouer
De là, l’école qui devenait bien ennuyeuse On nous apprenait que des choses sérieuses D’ailleurs, le monde se divisait vraiment en deux Ceux qui s’amusaient, et ceux qui gagnaient pour eux
Donc à l’école ce n’était jamais surprenant On nous disait que travailler n’était pas amusant Sauf qu’un jour, je devais avoir neuf ou dix ans Papa m’avait dit, à l’école on apprend à devenir grand
Dès lors, et je m’en rappelle précisément Aller à l’école devenait bien plus intéressant Il disait aussi, il faut que tu aimes ton métier Presque autant que si tu partais t’amuser
Dans la vie quand on aime ce qu’on fait On a toujours bien plus de succès Souviens-toi, pour réussir une chose il faut l’aimer Aussi, que les gens sont faits pour être aimés
LAO-TSEU
(Ve-VIe S. av. J.-C.)
CONNAÎTRE
Sans franchir le seuil
Connaître l'univers.
Sans regarder par la fenêtre
Entrevoir la voie du ciel.
Le plus loin on se rend
Moins on connaît.
Ainsi le sage
Connaît
Sans avoir besoin de bouger
Comprend
Sans avoir besoin de regarder
AccomplitAinsi le sage
Connaît
Sans avoir besoin de bouger
Comprend
Sans avoir besoin de regarder
Accomplitregarder par la fenêtre
Entrevoir la voie du ciel.
. Une perle de jean d Ormesson !!!!!!
«Myope comme une taupe», «rusé
comme un renard»
«serréscomme des sardines»... les termes
empruntés au monde animal ne se
retrouvent pas seulement dans les
fables de La Fontaine, ils
sont partout.
La preuve: que vous soyez fier
comme un coq,
fort comme unboeuf,
têtu comme un âne
, malincomme un singe ou simplement un
chaud lapin,
vous êtes tous, un jourou l'autre, devenu chèvre pour une
caille aux yeux de biche.
Vous arrivez à votre premier
rendez-vous fier comme un paon
et frais comme un gardon et là
, ...pas un chat! Vous faites le pied de
grue, vous demandant si cette bécasse vous a réellement posé un
lapin.
Il y a anguille sous roche etpourtant le bouc émissaire qui
vous a obtenu ce rancard
la têtede linotte avec qui vous êtes
copain comme cochon, vous l'a
certifié: cette poule a du chien,
une vraie panthère! C'est sûr,
vousserez un crapaud mort d'amour.
Mais tout de même, elle vous
traite comme un chien.
Vous êtes prêt à gueuler comme
un putois quand finalement la fine
mouche arrive.
Bon, vous vous dites que dix
minutes de retard, il n'y a pas de
quoi casser trois pattes à un
canard.
Sauf que la fameuse souris, malgré son cou de cygne et sa crinière de
lion est en fait aussi plate
qu'une limande, myope comme
une taupe, elle souffle comme un
phoque et rit comme une baleine.
Une vraie peau de vache, quoi!
Etvous, vous êtes fait comme un rat.
Vous roulez des yeux de merlan
frit, vous êtes rouge comme une
écrevisse, mais vous restez muet
comme une carpe.
Elle essaie bien de vous tirer les
vers du nez, mais vous sautez du
coq à l'âne et finissez par noyer le
poisson.
Vous avez le cafard, l'envie vous
prend de pleurer comme un veau
(ou de verser des larmes
de crocodile, c'est selon).
Vous finissez par prendre le taureau par les cornes et vous
inventer une fièvre de cheval qui
vous permet de filer comme un
lièvre.
C'est pas que vous êtes une poulemouillée, vous ne voulez pas être le
dindon de la farce.
Vous avez beau être doux
comme un agneau sous vos airs
d'ours mal léché, faut pas vous
prendre pour un pigeon car vous
pourriez devenir le loup dans
la bergerie.
Et puis, ç'aurait servi à quoi de seregarder comme des chiens de
faïence.
Après tout, revenons à nos
moutons: vous avez maintenant
une faim de loup, l'envie de dormir comme un loir et surtout
vous avez d'autres chats à
fouetter.
Billet d'humour de
Jean D'Ormesson
Voir le Fichier : Le_bonheur dans la vie c'est levoyage pas les étapes.pps
Je suis un brave cueilleur de fleurs,
qui souhaite le bonjour à vos beaux yeux.
J 'aime la terre, les fleurs, la vie, le ciel bleu,
et puis les femmes qui ont les yeux bleus.
T'as d'beaux yeux tu sais
Les plus beaux yeux pour moi
sont des yeux pleins de larmes.
T'as d'beaux yeux tu sais
Puissent vos beaux yeux ne jamais pleurer,
et vos lèvres sourire sans cesse.
T'as d'beaux yeux tu sais
Il est de beaux yeux, qui sous leurs doux regards, cachent un cœur glacé.
Les plus belles qualités mènent bien moins au bonheur que les beaux yeux à l'amour.
Deux beaux yeux sont l'empire pour qui je soupire.
Deux beaux yeux aimants ont sur moi
une puissance presque fascinatrice.
Roxane.
Le nettoyeur des champs
Vous le verrez souvent tout au bord de la route
Ramassant les débris et se gavant de riens.
Je pourrais me tromper, mais je crois sans nul doute,
Que s’il n’existait pas, il nous manquerait bien!
Pesamment il sautille, et son corps noir d’ébène
Se faufile aisément derrière le talus.
D’un coup d’aile puissant il s’élève sans peine,
Car les cieux resteront sa vie et son salut.
Figure de statue, il règne sur la plaine
Quand parfois il se pose en haut d’un arbre mort
Apercevant de loin les meilleures aubaines,
Il descend lentement, ménageant son effort.
Il survole un instant l’attirante charogne,
Afin de s’assurer que personne alentour
Ne vise justement identique besogne,
Et sûr de sa quiétude, il se change en vautour...
Arrachant des lambeaux de la pauvre carcasse,
Il se nourrit très vite, avalant goulûment.
Il doit se dépêcher car plus tard les rapaces
Réclameront leur part de ce festin gourmand!
Mais ce gros passereau n’est pas bien difficile,
Un grand champ de maïs peut aussi convenir.
C’est alors tout un vol de ces noirs volatiles
Qui s’abat sur la manne offerte à leur désir!
Tels des éclats de jais jetés dans la verdure,
Ils avancent en ligne au gré des longs sillons.
Les hommes n’aiment pas les voir dans leurs cultures,
Et se font prédateurs en vastes rébellions.
Ils s’échappent soudain, croassant à tue-tête,
Sachant que chaque jour les cadavres exquis
Des animaux plus faibles, souffrant de disette,
Seront là pour combler leur énorme appétit.
Leur plumage luisant dans l’aurore naissante
Se couvre de rosée; ils deviennent joyaux,
Perchés deci-delà, sur des branches cassantes.
Bientôt va s’allonger l’ombre des grands oiseaux.
Nicole Bouglouan
Le 27 Août 1998
Les nénuphars
Nénuphars blancs, ô lys des eaux limpides,
Neige montant du fond de leur azur,
Qui, sommeillant sur vos tiges humides,
Avez besoin, pour dormir, d'un lit pur;
Fleurs de pudeur, oui ! vous êtes trop fières
Pour vous laisser cueillir... et vivre après.
Nénuphars blanc, dormez sur vos rivières
Je ne vous cueillerai jamais !
Nénuphars blancs, ô fleurs des eaux rêveuses,
Si vous rêvez, à quoi donc rêvez-vous ?
Car pour rêver il faut être amoureuses,
Il faut avoir le cœur pris... ou jaloux;
Mais vous, ô fleurs que l'eau baigne et protège,
Pour vous, rêver... c'est aspirer le frais !
Nénuphars blancs, dormez dans votre neige !
Je ne vous cueillerai jamais !
Nénuphars blancs, fleurs des eaux engourdies
Dont la blancheur fait froid aux cœurs ardents,
Qui vous plongez dans vos eaux détiédies
Quand le soleil y luit, Nénuphars blancs !
Restez cachés aux anses des rivières,
Dans les brouillards, sous les saules épais...
Des fleurs de Dieu vous êtes les dernières !
Je ne vous cueillerai jamais !
Jules Barbey d’Aurevilly.
Vivre, c’est aussi s’amuser
Pour bien faire une chose il faut l’aimer
Il faudrait croire que l’on va s’amuser
Et pourtant, quand j’étais un jeune enfant
On nous disait, que travailler et s’amuser c’était différent
Que lorsqu’on avait suffisamment travaillé
On pouvait dès lors un peu nous amuser
Faire des choses amusantes s’appelait jouer
Mais travailler c’était entièrement ne pas jouer
De là, l’école qui devenait bien ennuyeuse
On nous apprenait que des choses sérieuses
D’ailleurs, le monde se divisait vraiment en deux
Ceux qui s’amusaient, et ceux qui gagnaient pour eux
Donc à l’école ce n’était jamais surprenant
On nous disait que travailler n’était pas amusant
Sauf qu’un jour, je devais avoir neuf ou dix ans
Papa m’avait dit, à l’école on apprend à devenir grand
Dès lors, et je m’en rappelle précisément
Aller à l’école devenait bien plus intéressant
Il disait aussi, il faut que tu aimes ton métier
Presque autant que si tu partais t’amuser
Dans la vie quand on aime ce qu’on fait
On a toujours bien plus de succès
Souviens-toi, pour réussir une chose il faut l’aimer
Aussi, que les gens sont faits pour être aimés
Texte Claude Marcel Breault